[FINI] On peut tout fuir , sauf son patron (PV)

Il avait du mal à l’avouer mais il avait un peu de mal à s’accoutumer à son nouveau poste.  Le nouveau commandant n’était guère habitué de recevoir autant d’attention… Car côté charge de travail, ça allait.  Folsham demeurait quelqu’un de travaillant et de discipliner, c’était le côté disons plus… ‘’social’’ qui le gênait.  Les longs discours n’avaient jamais été son fort et il avait dû prouver à l’Union entière qu’il était digne de son nouveau poste. Si les militaires lui avait témoigné leur appuie, les fonctionnaires et les chercheurs demeuraient sceptiques. Folsham allait devoir faire ses preuves.

S’il avait réussi à voir à peu près tout le monde dans les différents départements, un cas l’inquiétait plus que les autres. Focifère. Il ne l’avait pas vu depuis… depuis le cas de la harpie! Il avait entendue toute sorte d’histoire depuis la disparition du commandant Vasseur. Si au début il avait cru qu’elle était trop occupée pour lui accorder quelques instants, le géant était maintenant persuader qu’elle l’évitait comme la peste. Ça ne pouvait plus durer. Il était plus que temps qu’elle se comporte en adulte et accepte le changement. Lui aussi était peiné de la mort de Vasseur, mais pas au point de bouder seul dans son coin, nom de Dieu!

En ce lundi matin, le commandant Folsham se dirigea d’un bon pas vers le centre de recherche. Il y avait aussi ce nouvel uniforme… Plus sombre et encore plus austère que l’ancien. Kobin trouvait qu’il lui donnait l’aire d’un fonctionnaire par moment. Son costume de capitaine lui manquait un peu.
S’il en croyait ce que lui avait dit son assistant, Raphaëlle se trouvait présentement dans son bureau. S’il fut d’abord tenté d’enfoncer la porte, le colosse se contenta de cogner à la porte.

‘’Docteur. Puis-je entrer?’’

(HJ voilà je t'avais dis que ce serait un pavé ! XD Comme ca tu sais exactement ce que kobin sais sur elle XD)

Raphaëlle était assise à son bureau. Elle travaillait sur quelques projets. Mettant en place des nouvelles façons de mettre ses idées à jour. Des plans, elle en avait des centaines. Elle savait bien qu'elle ne pourrait pas tout faire. Mais elle regardait souvent cette liste de question qui se rallongeait au fur et à mesure des années. Tout ce qu'elle voulait savoir et comprendre. Certaines de ses lignes étaient déjà rayées. Peut de gens savaient, mais elle avait fait des avancées gargantuesques pour l'UDPH.

Elle laissa son esprit s'égarer quelques minutes. Elle avait découvert l'UDPH quand elle avait quinze ans. Elle cherchait, à l'époque, une personne qui la croirait quand elle disait que ce n'était pas un loup ou un ours qui l'avait attaquée cette nuit là... quand elle avait douze ans. Au vu des ses grandes capacités cognitives, elle avait très vite découvert que l'état n'était pas étranger à son enlèvement. A cette époque, elle en voulait à l'UDPH autant qu'aux créatures qui l'avaient agressée. Elle avait sans grande difficulté passée certains de contrôle de sécurité et était entré comme une furie dans le bureau de Archibald Vasseur, le père de son commandant disparu. Des gardes avaient voulu la faire sortir, mais le militaire avait dénié l'écouter. Peut importe ce qu'il se passa ensuite. Personne d'autre qu'eux ne le su vraiment. Les arguments qu'il avait avancés avait convaincu la jeune fille qu'elle était à l'époque que c'était la meilleure chose à faire... cet enlèvement. Après tout, si elle avait été contaminée, elle aurait été un danger, il était du devoir de l'Union d'être sûre que ce n'était pas le cas !

Mais il n'y avait pas que cela. Ce type avait très vite compris qu'il n'avait pas en face de lui une ado normal. A quinze ans, elle rentrait en fac, soit avec trois ans d'avance. Plus tard quand il vérifia même son dossier scolaire, il fut scotcher de voir qu'elle avait décroché son bac avec une mention 'parfaite'. Aucune faute ! En dehors de son intelligence, il comprit aussi le caractère singulier de cette gamine. Qu'importe. Il lui proposa un boulot.

Sa curiosité mit ses nerfs à rude épreuve. Dès qu'elle eu un doctorat, il créa un nouveau laboratoire et il la nomma responsable. Celui-là était très différent des autres. Un marché fut passé entre eux. Elle aurait tous les accès plein et entier à l'UDPH un budget quasi illimité... à condition qu'elle fasse des découvertes au moins une fois par trimestre. La sachant incapable de se plier aux conventions sociales, il la garda sous son aile. Seul le commandant de l'UDPH serait habilité à lui donner des ordres. Elle était quasiment aussi accrédité que lui. Les seules informations auquel elle n'avait pas accès... étaient celles des stratégie militaires. Elle pouvait librement consulter les dossiers de tout le personnel, les documents propres au conseil d'administration auquel elle n'appartenait pas et tous les documents classés top secret.

D'ailleurs, la plupart de ses recherche étaient classées ! Elle avait fait des découvertes qui avaient la capacité de faire plonger l'UDPH dans l'oublie. Comment simuler la pleine lune sur un organisme vivant... y compris sur un loup-garou. Tous les antidotes des poisons que l'Union produisait. D'autres informations en tout genre. Mais seul deux personnes avaient la possibilité de lire ses thèses. Le Commandant et elle. Donc il était logique que son nouveau patron ai le plein accès à son travail. Il pourrait avoir un choc en constatant qu'elle n'était pas juste la petite scientifique au caractère bien trempé qui était brillante car elle avait créé quelques petites armes non létales ayant beaucoup de succès... Oh non...

De plus les Vasseur, lui avaient toujours laissé choisir ses cobayes. Elle faisait ce qu'elle voulait avec eux et n'avait aucun compte à rendre. Elle ignorait qu'ils étaient au courent qu'elle faisait des soirées popcorn, film à l'eau de rose. Son banshee était fan d'un téléfilm niais qu'elle enregistrait tous les jeudis soirs pour lui. Elle dormait parfois, surtout les nuits de pleine lune dans la cellule de sa vampire (la psycopthe... qui avait tué pas mal de membre de l'UDPH qui étrangement n'avait jamais posé un crocs sur elle). Elle ne savait pas que lui savait... et que tout était consigné dans son dossier. Le dernier Vasseur en date semblait même la laisser faire.

Il y avait autre chose de consigner dans son dossier. Le trouble qu'elle apportait à ceux qu'elle regardait parfois dans les yeux. Lui même c'était laissé happé deux fois par son regard hypnotique. Ils en avaient parlé ensemble. Mais la conclusion ne l'avait pas vraiment satisfait. Certes, elle avait un magnétisme. Mais elle était quand même capable d'apporter un sentiment de sécurité déconcertant...

En bref, s'il avait parcouru son dossier, le Commandant Kobin Folsham pouvait savoir que le Docteur Focifère avait des accès quasi entier à l'UDPH, qu'elle était accréditée du niveau 1 à 8, comme si elle était au conseil d'administration. Qu'elle n'avait pas accès aux donnés du conseil militaire de niveau 9, mais qu'elle avait une autorisation en plus de niveau 10... que jusqu'à présent seul le grand chef (et le maire) avait. Il pouvait aussi savoir que la majorité de ses travaux étaient tous classés secret défense de niveau 10...

Alors que Raphaëlle se perdait dans sa rêverie la voix du nouveau chef la tira de sa torpeur. Avec une grimace, elle répondit, sans prendre la peine de se lever.

« Si vous avez la clé... rien de vous en empêche... » dit elle avec la voix teintée de défi. Et la clé, il l'avait certainement, puisque le patron, c'était lui maintenant...

(HJ pfffff c'était long XD, conclusion, elle te provoque XD)

[HJ c'était pas si mal ]

"vous vous êtes enfermer à clé?" Fit le géant abasourdit.

Il savait que le docteur ne voulait pas la voir pas, mais là c'était extrême. Depuis combien de temps était-elle la dedans? Il savait pourtant qu'elle ne se lèverait pas pour lui ouvrir la porte. Le géant secoua la tête en sortant la dite clé de son infini trousseau. Il mit tout de même un moment à trouver la bonne et se dit qu'il devrait investirent dans des serrures magnétisées. Les choses allaient quelque peu changer maintenant.

"Très bien Docteur, j'entre." Dit-il le plus doucement qu'il pu.

Connaissant ce petit bout de femme , elle verrait certainement sa visite dans son bureau comme une intrusion. Mais il devait mettre certaines choses au clair. Elle ne pouvait pas continuer comme cela , à l'ignorer tout bonnement. Tôt ou tart, il faudrait qu'elle accepte qu'il était désormais son supérieur.

Il ouvrit la porte.

"Focifère, pourquoi cette porte était-elle verrouillée?"

Raphaëlle leva les yeux au ciel, agacée de la question de son nouveau patron. Oui bien entendu qu'elle était enfermée à clé, sinon elle il aurait pu entrer sans toucher à la serrure ! Pff ces militaires n'avaient vraiment pas plus de neurones qu'une vache atteinte de l'encéphalopathie spongiforme !* Elle soupira et tourna la page de son dossier, comme s'il n'avait rien dit. Elle avait décidé de faire comme s'il n'était pas là. Qu'il rentre ou non, elle l'ignorerait avec le plus grand soin qu'elle pourrait. S'imaginer que ce balaise était son supérieur la mettait hors d'elle. Depuis son arrivée à l'UDPH, quand elle avait seize ans, elle n'avait jamais à ce point chercher à contrarier (du moins pas avec autant de conscience) un commandant. Fallait dire que les Vasseur étaient pas du genre tendre non plus. Mais elle les aimait bien et les respectait !

Allons bon ! Il annonçait qu'il entrait ! A la bonne heure ! Elle en avait cure à dire vrai. Elle ne lui accorda pas même un regard. Elle parcourait un dossier, rayant certaines mentions au feutre rouge. Parfois, un coup d'oeil à son ordinateur pour comparer certaines de ses données. Oui, elle agissait ni plus ni moins comme une gamine. Avec une immaturité plus que flagrante. Non, elle ne céderait pas de terrain. Ce type n'était pas digne d'être supérieur à elle, point barre. De toute façon personne n'était digne à ses yeux de remplacer son patron. Le Maire peut-être ? Un type qu'elle ne connaissait pas ? Un mec intelligent ayant un charisme fou et étant un très bon manager ? Jonas ? Non pas lui... Elle deviendrait folle qu'il soit son patron ! L'horreur ! Folsham était presque moins pire... Aussi il ne risquait pas de se prendre une plainte pour harcèlement sexuel, lui ! Il n'y avait pas moyen ! Mise à part séduire une droguée... elle ne voyait pas comme une femme pouvait avoir envie d'un type comme ça ! Une amatrice de sensation forte ?

« Pour éviter qu'une personne ayant un QI inférieur à 112** vienne me déranger pardi ! » dit elle avec agacement, sans prendre la peine de lever les yeux vers lui.

Elle avait accès au dossier du personnel et donc elle avait consulté le dossier de Kobin juste après sa nomination. Elle savait tous qui se trouvait dedans. Son passé trouble, ses états de services, son veuvage, ses tests d'aptitude et d'intelligence, tout ! La seule chose qui l'avait rendu sympathique était justement ses démêler avec la justice. Elle avait même comparé ses mésaventures avec les dossiers de son père... à l'époque il était jeune procureur et il avait été en charge de plusieurs affaires le concernant. Si elle avait été de meilleure humeur, elle aurait bien rit ! Des frasques de jeunesses, on en fait tous. Même elle ! Juste qu'entre un père procureur et un tuteur commandant de l'UDPH, il était fort possible que rien n'ai été consigné la concernant.

Elle avait choisi de faire comme si son existence n'était pas réelle sur son plan astral. Un fantôme, un courent d'air. Si elle n'avait pas encore eu d'avertissement pour insubordination... celui-ci ne semblait pas tarder. Elle le méprisait... et elle le lui montrait bien.

(HJ* : le cerveau comme une éponge, c'est la maladie de la vache folle XD)
(HJ** : 110 est le QI moyen pour une personne. J'ignore ce que tu voulais que ton perso ai. Je peux éditer au besoin ^^)
(HJ : mouhahahaaaa XD)

[Hj: heu... Bah j'avais oser imaginer qu'il était tout de même un peu plus allumé que ça xD mais c'est pas bien grave]

"je vois." Grogna-t-il en refermant la porte derrière lui.

Toujours aussi agréable la Focifère pensa-t-il, amer. Et elle continuait de l'ignorer obstinément. Si cette tendance commençait sérieusement à l'agacer, il n'en montra rien fidèle à lui même.

De marbre, il demeura quelques secondes à la fixer. C'était tout de même tout un personnage Raphaëlle Focifère. Dans les locaux de l'Union, les avis à son sujet étaient mitigés. Beaucoup la considéraient comme un membre important de l'UDPH, et indispensable à leur réussite. D'autres préféraient ne pas rester dans ses pattes à cause de son caractère orageux. Pour sa part, Folsham la trouvait intrigante. Et un peu seule... Et puis il y avait ces rumeurs. Il n'avait pas oser toucher à son dossier pour le moment, par peur de découvrir quelque chose qui lui déplairait fortement.

Au bout d'un moment, il inspira avant de lâcher.

"Je suis désolé, docteur. Le commandant Vasseur et vous étiez proches..."

Folsham se demanda si elle avait beaucoup souffert de sa disparition. Peut-être était-ce l'une des raisons pour laquelle elle le détestait autant.

(HJ je peux éditer si tu veux, mais 112... c'est déjà pas mal tu sais. 90/110 c'est la moyenne... 111 c'est plus intelligent que la moyenne, 120 doué, 130 surdoué... En d'autre terme 112 c'est déjà pas mal. C'est même très bien !!! Regarde ici)

Raphaëlle n'accordait toujours aucun regard à son nouveau patron. Il ne disait rien non plus. Du moins si on ignorait le grognement qu'il avait poussé en entrant dans la pièce. Elle se tourna vers son ordinateur et commença à pianoté à toute vitesse sur son clavier. Elle sentait le regard de cet homme sur elle, mais elle ne voulait pas lui porter un intérêt. Elle avait pris aussi pas mal de retard dans ses recherches en esquivant le militaire. Elle devait vite se reprendre. Le trimètre allait prendre fin et le projet qu'elle voulait présenter n'était pas près. Au cas où, elle en avait d'autres en stock, mais elle les gardait pour les états d'urgence.

Il parla enfin. Non pas que la scientifique avant envie de s'entretenir avec lui, mais le silence était pesant. Elle se stoppa net, sans pour autant détourner son regard de l'écran. Il était bête où quoi ? Elle finit enfin par lui accorder un regard. Elle releva la tête et s'adossa dans son fauteuil de bureau. La rouquine plaça ses coudes sur le bureau. N'importe qui ne connaissant rien à l'UDPH aurait pu croire que c'était elle le patron et qu'elle réprimandait un de ses collaborateurs.

« Voyons, Monsieur Folsham... Son bureau est à l'autre bout de nos locaux ! Il me faudrait au moins dix bonnes minutes pour y aller et passer au moins cinq postes de sécurité ! On ne peut pas dire que nous soyons proches, vous ne croyez pas ? »

Raphaëlle appuya sur le mot monsieur. Elle ne l'avait pas nommé par son titre, comme elle aurait. A une époque, elle l'appelait bien Capitaine, mais ce n'était plus cas. Il avait un autre titre. Comme elle n'acceptait qu'il soit le commandant, le sien, son patron, elle refusait de le nommer ainsi. Pas question ! Elle soupira.

« C'est bon ? Vous avez fini ? C'est tout ce que vous vouliez me demander ? Je peux continuer de travailler maintenant ? J'ai beaucoup de travail en retard ! Vous éviter est quelque chose d'épuisant ! Je dois venir la nuit pour être certaine de ne pas vous croiser... »

[HJ: eh! Bien d'accord ça va alors ]

Folsham la dévisagea un moment la scientifique . Quoi? Ah! Oui! Il oubliait cet attrait un peu particulier chez elle. Focifère était extrêmement brillante mais il avait remarquer ,avec le temps, qu'elle ne semblait pas comprendre le sens de certain mots. Il ne l'avait pas comprit tout de suite.

Patient, il décida de lui expliquer autrement. Il devait faire attention de bien choisir ses mots.

"Non. Ce que je voulais dire , docteur, c'est que vous étiez importante pour le commandant. Et je vous apportais mes condoléances."

Y avait-il un double sens dans ces mots là aussi? Il avait également remarquer qu'elle ne l'avait pas appeler par son titre. Folsham fut tenté de la corriger, mais n'en fit rien, jugeant que ce n'était vraiment pas le moment.

Il croisa les bras derrière son dos et fit un pas vers elle.

"Eh! Bien non, justement. Parlons-en, Docteur. J'aimerais beaucoup savoir pourquoi vous persistez à m'éviter?" Demanda-t-il très calmement.

Bien qu'il connaissait déjà la réponse, il voulait l'entendre de sa bouche.

Raphaëlle observait son nouveau patron sans rien dire. Elle restait muette. Elle laissa un long, très long silence prendre part dans la pièce et refroidir l'ambiance déjà glacée entre eux. Bavarde de nature, il pouvait être surprenant de la voir s'enfermer dans un tel mutisme. Elle avait toujours un mot à dire, un avis sur tout, une remarque cinglante et méprisante à faire. Mais là, rien. Elle se contentait d'observait l'homme en face d'elle. Elle analysait, cherchait la faille. Un soupir sortit enfin de ses lèvres rouges.

« ... Si vous aviez lu mon dossier, vous sauriez que le Commandant Daniel Vasseur et moi n'étions pas lié de façon intime. Vous seriez aussi que le Commandant Archibald Vasseur était mon tuteur... » dit elle laissant sa phrase en suspend.

« ... Et que nous n'avons en commun que l'éducation strict de cet homme ! »

Certes, ce n'était pas faux. Mais elle avait beaucoup d'affection pour le fils de l'homme qui l'avait installé en personne dans un des laboratoire de l'UDPH. Elle lui reconnaissait les qualités de son père. Elle le respectait, aussi bien qu'elle y arrivait. Même si la plupart du temps, il trouvait qu'elle frôlait l'insubordination. Par extension aussi, elle se sentait en sécurité de son vivant, sachant qu'il ne lui arriverait rien. Que aucun loup-garou ne s'en prendrait à elle. Des promesses muettes...

« Quant à vos condoléances, elles ne m'intéressent pas. Je n'ai que faire de votre pitié, ou de votre compassion, comme disent les hypocrites. De plus, on ne présente ses condoléances qu'à la mort d'une personne. Hors, il n'est pas mort ! Nous ne savons juste pas où il se trouve ! »

Elle coupait court au sujet. Rien que de penser à cela, elle avait de nouveau mal. Elle se sentait encore une fois abandonnée. Laisser pour compte. Elle était aussi en colère contre Daniel... il avait disparu, les laissant seul, la laissant seule, elle ! Elle essayait de ne pas montrer ses signes de faiblesses. Mais un léger voile de tristesse embua légèrement ses yeux bleus. Elle restait stoïque.

Non ? Non ? Le nouveau Commandant Folsham n'en avait pas fini ! Mince alors. Elle allait encore devoir se le coltiner un moment. Il voulait savoir pourquoi elle l'évitait en plus. Comme s'il n'avait pas encore compris. Elle leva les yeux au ciel, complètement excédée. En quoi cela le consternait il ? Ils n'avaient aucun besoin de se croiser tous les deux ! Elle travaillait dans son coin et envoyer Adrien, son assistant, faire tout ce qui touchait de près ou de loin son nouveau patron...

« ...Tout simplement parce que je vous méprise ! » dit elle sans se soucier lemoins du monde, de la répercussion que cela aurait.

Si elle ne comprenait pas le second degré, elle était aussi incapable de mentir. De plus, elle n'avait quasiment aucune empathie pour ce qui l'entourait. Il était donc de concevoir que ce qu'elle dirait pourrait lui valoir une nouvelle mise à pied, voir pire, un renvoi. Elle n'admettait pas que Vasseur soit remplacé si rapidement et si facilement... surtout pas une brute épaisse qui n'avait rien pour lui. L'avantage avec elle au moins, c'est qu'il était facile de savoir ce qu'elle pensait... même si parfois on s'en serait pas abstenu !

''Très bien. Simplement disparut si vous préférérez.''

Elle ne voulait rien de savoir de ses condoléances, très bien. Ce n'était pas son problème. Il avait été sincère, elle connaissait maintenant ce qu'il ressentait. Voilà. C'était dit, on passe au prochain appel.

La suite de la discution ne le destabilisa pas vraiment. Tout d'abord, le commandant haussa un sourcil.

''Vous me méprisez?'' dit-il, pas le moins choqué du monde.

Mi amusé, mi surpris, le colosse croisa les bras sur son large torse.

''Eh! Bien voilà. On progresse.''

Il la considéra un moment avant de rajouter.

''Ce n'était pas si difficile de me parler en face, finalement. Maintenant, Docteur, vous n'avez qu'à me dire pourquoi vous me méprisez.''

Folsham avait depuis longtemps cessé de prendre en considération ce que les autres pensaient de lui. Sauf lorsque cela interférait avec ses relations professionelles, comme avec le docteur Focifère. Il devenait difficile de travailler avec elle si elle conservait cette attitude. Folsham voulait juste trouver un terrain d'entente.

Kobin l'écouta jusqu'à ce qu'elle eu terminé, encaissant chaque insulte, chaque critique, les bras croisé sur son torse. Il ne tiqua pas et demeura silencieux.

"C'est bon, vous avez fini?" Finit-il par lui demander, en levant un sourcil.

Le commandant fit un pas vers elle, indifférent à cette petite crise de nerf qu'elle venait de lui piquer.

"Bien. Vous connaissez mon casier judiciaire. Mais sachez, docteur Focifère que je n'ai jamais voulut paraître blanc comme neige. Pas plus que je n'ai voulut de ce poste. Pourtant, je suis bien là. Que cela vous plaise ou non. Ensuite, concernant votre dossier, je le consulterai dès que j'en aurai l'occasion. Il vous faut reconnaître, qu'en ces temps de changements, d'autres priorités requièrent mon attention. Je me ferai un plaisir, cet après-midi d'y jeter un coup d'oeil, si cela peu vous faire plaisir."

Il déplaisait toujours aussi fortement au Commandant Folsham d'avoir à s'exprimer de la sorte. Il eu un léger soupire avant de poursuivre.

"Votre temps est précieux. Le mien aussi, mais j'aimerais que nous nous comportions en adultes vous et moi, madame. Vous êtes un membre important à l'Union et nous allons avoir à travailler ensemble dans le futur. Il va donc falloir trouver un terrain d'entente."

(HJ : toutes mes excuses pour te laisser face à une Raphi aussi insupportable. Essaye de pas lui mettre de claques ! XD. Je sais, c'est dur ! Courage tu peux ne pas le faire MDR)

« Vous êtes ridicules... la neige n'est pas blanche ! » dit elle d'un ton tranchant

« En réalité, pour votre culture, car il semblerait que vous en ayez besoin, la neige est un regroupement de ce que nous appelons communément les flocons. Leur forme est unique. Cela veut dire qu'un autre flocon est identique à un autre. Il s'agit en réalité d'eau et de poussière formant une structure cristalline brillante. »

« Donc sous une faible épaisseur, l'eau et la glace sont transparentes. C'est là que cela se complique. En réfléchissant avec la lumière, c'est le principe du prisme des couleurs qui s'appliquent. »

« Normalement, on érudit ce phénomène au collègue. Vous savez... un prisme en plexiglas... et un rayon de lumière soit disant blanche... Il se forme ensuite une sorte de petit arc-en-ciel... Bah c'est le même principe. La neige est aussi blanche que la lumière en réalité... Elle est de toutes les couleurs ! » dit elle en essayant de s'exprimer le plus clairement possible.

Si Raphaëlle semblait présomptueuse, arrogante voir extrêmement méprisante, elle savait quand même se mettre au niveau de ses interlocuteurs. Elle essayait de parler de sorte à être comprise. Elle, personnellement, elle connaissait le procédé lumineux, mais ce n'était pas le cas de tout le monde, visiblement. D'un certain côté, elle aurait pu être un très bon professeur. Mais ses élèves se seraient fait des hernies mentales en essayant de communiquer avec elle. Faut dire qu'elle ne comprenait pas toujours où voulait en venir les gens qui lui parlaient...

« Bref.. Tout ça pour dire qu'il est impossible d'être blanc... comme la neige. D'autre part toujours pour votre information personnelle, vous êtes typé caucasien. Dire que l'on est blanc est un abus de langage. D'autre part, je trouve votre remarque extrêmement raciste ! Comme si le fait d'être caucasien dédouanait le fait de pouvoir être malhonnête ou bien avoir commis des actes immoraux. Pffff... »

La scientifique balayant ses propos d'un geste de la main. Le pauvre Commandant, qui avait en face de lui, une femme qui ne comprenait, ni ce qu'il essayait de lui dire, ni où il voulait en venir. N'importe qui l'aurait volontiers plein. Il n'était pas très facile de communiquer avec Raphaëlle. Parler certes, mais elle corrigeait les gens et leur faisait la morale. Si sa famille et ses rares amis s'y étaient fais, ce n'était pas le cas de ses collègues. D'ailleurs, même Vasseur parfois se retrouvait pantois face aux remarques acerbes qu'elle pouvait lui faire.

« ... Un terrain d'entente... » elle baissa la tête en la secouant. « Monsieur Folsham, je n'ai nullement l'intention de sortir dans mon bureau pour aller sur un terrain d'entente ! J'ai d'autres choses à faire plus indispensable que me faire comprendre par vous en dehors de ses locaux ! »

Elle soupira en secouant la tête. Décidément, ce type ne comprenait vraiment rien...

[HJ: xD en fait, moi ça fait longtemps que je serai partit mais Kobin est plus patient que moi. Mdr]

Oh! Oui! C'est vrai... Toujours le deuxième sens. Le commandant Folsham se retint de lever les yeux. Bon! Il lui faudrait , à présent mesurer chacun de ses mots avant de s'exprimer. Ce qui lui avait d'abord parut en une simple petite visite de courtoisie se transformait peu à peu en une sorte de joute verbale , voir une pluie d'insultes, qu'il encaissait une après l'autre.

"Pardon, docteur. Je me suis mal exprimé."

Vivement un bon café noir en sortant d'ici.

"Ce que j'entendais par "blanc comme neige"... Enfin, je voulais dire que je concevais ne pas être parfaitement innocent. Et je n'ai pas chercher à paraître comme tel aux yeux de qui que ce soit. Je suis conscient d'avoir un casier judiciaire, voilà tout."

Oh! Oui! Un bon café lui ferait le plus grand des biens. Surtout qu'il dormait atrocement mal ces derniers temps. Le stresse peut-être. Mais ses cauchemars avait été particulièrement horribles cette semaine.

"Ensuite, par terrain d'entente, je voulais dire que j'aimerais que vous et moi trouvions une sorte d'accord , ou bien certaines conditions que nous respecterions chacun de notre côté afin de facilité nos rapports professionnel. "

Il haussa un sourcil, guettant sa réaction. Le géant n'était pas encore sûr d'avoir été claire.

(HJ : moi je pense que je l'aurais noyée... Mais bon, il faut reconnaître la grande patience de Kobin!)

« En effet, vous vous êtes très mal exprimé ! » dit elle soupirant.

Elle voulu se redresser un peu trop vivement. Mais une grimace de douleur se dessina sur son visage quelques secondes. Ah mince, c'était vrai que depuis sa noyade, elle était limitée dans ses mouvements, et pour au moins deux mois, dont un à souffrir le martyre. Son mouvement avait été trop brusque. Elle avait encore mal. Elle plaça une main sur sa poitrine, comme pour calmer la douleur, même si cela ne faisait rien en réalité.

Si l'un était pressé de sortir de ce bureau pour boire un café, l'autre en revanche était pressée qu'il s'en aille pour boire un thé préparé par son assistant. Elle n'avait pas vraiment envie qu'il s'éternise ici. Pour ça, il allait falloir qu'elle coopère avec lui. Une nouvelle grimace se dessina sur son visage, cette fois ci de dégoût. Il n'y avait pas le choix. Si elle n'était pas contente, elle n'avait qu'a démissionner... mais jamais on la laisserait faire. Et puis, elle aimait son travail, ses cobayes, elle n'avait aucune envie de partir. C'était donc ça être adulte ? Faire des choix que l'on n'aime pas ? Choisir le moins pire ? Elle soupira à nouveau et cette fois-ci, avec délicatesse, elle s'adossa à nouveau à son siège.

« Avant de trouver un accord... Il faut que vous sachiez quelques petites choses concernant mon service... Assez vous... Je vais devoir vous montrez, puisque vous n'avez pas fais votre travail correctement ! » dit elle d'un ton à la fois cinglant et résigné.

[HJ: oh! Non :/ j'aime pas voir Raphi avoir mal :/]

" et vous m'en voyez navré." Fit le géant en se détendant quelque peu.

Mais ce répit subit ne fut que de courte durée car le visage poupon de Raphaëlle se tordit de douleur.

"docteur?" S'alarma Folsham, les yeux ronds.

Ce qu'il vit lui fendit le coeur. Le géant, n'étant pas sûr de la marche à suivre, fit néanmoins un pas vers elle, prêt à la soutenir si elle faisait une chute. Kobin voyait déjà le drame.

Mais la jeune femme devant lui sembla quelque peu se détendre, ou du moins, souffre moins intensément, et le colosse de l'UDPH se redressa , encore sur le qui-vive. Mais qu'est-ce qui venait de se passer? Est-ce que ce genre de douleur chez elle était récurrente ? C'était très inquiétant et le commandant Folsham n'était pas sûr d'être rassuré pour autant.

Kobin demeura encore quelques secondes, prêt à bondir vers elle, sans bouger d'un poile, avant de considérer le second siège près de Raphaëlle.

Mouais... Pas sûr. Folsham doutait que ce meuble puisse soutenir son poids. Il allait rouspéter et lui dire qu'il préférait rester debout mais devant la mine de Focifère, autant obéir avant qu'elle ne lui fasse une autre crise de nerfs.

Il obéit en silence.

(HJ : Kobin c'est inverse de Raphi, le calme la patience, l'empathie, la force... C'est effrayant à quel point ils sont parfaitement et radicalement opposés XD)

Raphaëlle tapota quelques secondes sur son clavier. Elle entrait ses identifiants et divers mots de passe pour accéder à une page de la base de données de l'UDPH. Une des pages qu'aucun scientifique du gouvernement avait accès, en dehors d'elle. Elle tourna son écran pour que Kobin puisse le voir. Connaissait-il seulement l'existence de ce qui était affiché sur son écran ? Elle aurait parié que non. Après tout, il ne semblait pas avoir pris la peine de faire quoi que ce soit depuis sa nomination, mise à part peut-être se faire mousser par les militaires, s'être fait lécher les bottes par les autres... Bien entendu, elle ne faisait pas partie de la population qui s'était jeté à ses pieds pour garder sa place.

Elle s'adossa dans son fauteuil. Elle pâlit de douleur. Ses fichues côtes lui faisaient un mal de chien. Elle posa sa main sur sa poitrine, essayant de rester la plus stoïque possible mais rien n'y fait. Son visage se déforma quand même par la douleur. Tout à l'heure, elle n'avait même pas remarqué que son nouveau patron s'était inquiété pour elle. Elle avait tellement mal qu'elle ne voyait plus rien en dehors de la douleur dans sa poitrine... Toujours blanche à cause de la douleur, elle leva les yeux vers lui, comme si de rien était.

« Que savez-vous de ses dossiers et surtout que savez-vous sur le labo 5 ? »

[HJ: voila pourquoi c'est aussi intéressant d'écrir avec toi ]

Kobin fronça les sourcils et d'un seul coup, sans crier gard, il perdit patience.

"En voilà assez!" Tonna-t-il d'une voix puissante.

Il attrapa les accoudoirs de la chaise de Raphaëlle et la fit tourner vers lui. Il planta son regard dans le sien en mode on-ne-rigole-plus et je-prends-les-devants.

"Pardon si cela vous brusque mais vous n'êtes de toutes évidences pas en état de travailler. Ces dossiers vont attendre."

Elle était pâle , affreusement pâle. Et les priorités du commandant venait de changer d'ordre.

"Vous ne vous ménagez absolument pas. Où souffrez-vous? Laissez moi y jetez un coup d'oeil."

Bye bye gentil bureaucrate docile et bonjour militaire en mode survie. Kobin avait une sainte horreur de voir souffrir les gens. Il n'arrivait aucunement à comprendre ce qui les poussaient à continuer, malgré la douleur. Il était responsable de chaque individu dans cet établissement. Et Raphaëlle ne faisait pas exception. Et bien qu'elle préfèrerait le voir passer la serpillière en tant que concierge, il l'aimait tout de même bien.

(HJ : ohhh Kobin aime bien Raphi <3, c'est chou. Dommage que ce ne soit pas réciproque. Mais bon, moi je l'aime bien hein !!! XD Attend qu'elle sache qu'il sort avec sa meilleure /et seule/ amie, elle pétera un câble XD)

« Mais qu'est ce que... »

Alors qu'il se jetait de son siège, un peu trop brusquement, Raphaëlle fit un nouveau faux mouvement qui eut pour effet de lui faire mal à nouveau. Elle se plia en deux et un petit cri de douleur sortit de ses lèvres. Elle le fusilla du retard. S'il avait été moins brutal, elle ne se serait pas encore une fois retrouvée avec ses côtes qui s'entre-choquaient. Elle était toute pâle, elle souffrait encore plus.

« Vous me faites mal ! » dit elle d'un ton cinglant

« Mais... pourquoi voulez-vous que je fasse le ménage ! J'ai déjà un assistant qui s'occupe de ça ! Et puis sinon je crois bien que l'UDPH paye du personnel pour s'en charger ! Et quel est le rapport avec une côte de cassée ! »

Excédée par lui, nullement intimidée, la petite rouquine le provoquait à nouveau. Elle ne le craignait pas, même quand il jouait au gros méchant, pas plus qu'elle craignait les Vasseurs, soit dit en passant. Elle n'avait peur que d'une seule chose et ce type, en face d'elle en était loin... puisqu'il était humain. Sa phobie ? Les canidés ! Les saloperies de loup-garou et autres types de chiens. Et puis bon, pour qui se prenait-il ? Lui dire qu'elle n'était pas en état de travailler ! Elle ! Mais il croyait quoi ? Qu'elle était faite en porcelaine ?

« Mais qu'est ce qui ne va pas chez vous à la fin ? Vous êtes complètement fou. Je vous interdis de me toucher ! » dit elle rouge de confusion les deux bras sur la poitrine

En dehors du fait qu'elle était extrêmement pudique, elle n'était pas le genre à montrer ses divers bobos à tout le monde. Puis bon, elle avait une côte cassée, hors de question qu'elle se mette en petite tenue, pour qu'il la mate ! Ce type était un obsédé voilà tout ! Il cachait bien son jeu. Puis de toute façon, il ne pourrait rien voir, il lui faudrait une machine à rayon X ! De plus, elle avait déjà fini à l'hôpital pour ça ! Bien entendu, lui ignorait totalement cette histoire... comme à peu près tout le monde en fait, puisqu'elle n'en parlait pas.

[HJ: xD je crains que ça ne sois assez explosif pour tout le monde lorsqu'on apprendra que Gemma et Kobin se fréquentent]

Génial! Il lui avait fait encore plus mal! Le regard du commandant s'assombrit davantage mais il s'obligea au calme. Ses mâchoires se crispèrent , et il serra les poings.

"Je suis désolé, docteur." Grogna-t-il.

Toujours mesuré chaque mot, toujours mesuré chaque mot avec elle. Dans des situations difficiles, cela devenait extrêmement difficiles. Il prit une courte inspiration puis se leva.

"Bien, puisque vous refuser de coopérer. Vous aller me suivre à l'infirmerie immédiatement." Ordonna-t-il.

Folsham était persuader qu'une fois de plus, elle allait trouver le moyen de se défiler. Oh! Non princesse!

"Sachez que je n'éprouverai aucun remord à vous portez moi-même du point A au point B..."

C'est vrai il devait expliquer...

"Le point A étant votre bureau et le point B étant l'infirmerie." S'empressa-t-il d'ajouter, plus calme.

Malgré sa petite taille, Kobin devinait que Raphaëlle serait plutôt difficile à transporter. Elle lui en vaudrait probablement pour l'éternité, s'il avait à faire cela. Ce qu'il voulait absolument éviter. La jeune femme lui faisait penser à ces petits chiens, persuadés d'être immenses, et qui ne cessaient de japper après n'importe quoi.

(HJ : A peine, à peine XD )

« Ce n'est pas que je refuse de coopérer, c'est juste que je refuse de me mettre nue devant vous, espèce de pervers ! »

Raphaëlle était toute rouge, sous l'effet de la colère et de la confusion. Elle ne voulait pas retirer son chemisier pour qu'il regarde ses seins ! Il se prenait pour qui ce type ! Elle qui pensait qu'il était loin d'être comme Jonas, voilà qu'il profitait de son statut pour abuser les femmes qui travaillaient pour lui. Mais, elle ne se laisserait pas faire ! S'il le fallait, elle en parlerait à son père qui se ferait sûrement une joie de le traîner devant les tribunaux ! Il serait immédiatement destitué de ses fonctions avec de un peu de chance !

« Ne me touchez pas ! Je vous préviens si vous tentez quoi que ce soit, je porte plainte pour harcèlement ! » continua t'elle sur le même ton

Il voulait la porter maintenant ? Il voulait l'emmenée où ? L'infirmerie ! Pff il manquait culturellement d'imagination le garçon ! Elle était loin d'être la seule à avoir déjà inauguré les lits inconfortables de l'infirmerie de l'UDPH pour une partie de jambes en l'air à une heure incongrue. Elle avait eu dans les militaires peu gradés quelques amants d'une seule nuit, avec qui, elle avait beaucoup bu et fini derrière les paravents blancs du bâtiment médical.

Un très gros quiproquos était en train de naître entre eux deux. Lui voulait juste qu'elle aille se faire soigner, elle pensait qu'il voulait se comporter comme le pire des salopards de Ténébris. La belle affaire ! S'il la portait, il risquait en plus de lui faire encore plus mal et quand elle se débattrait, car elle le ferait, elle souffrirait le martyre. Elle n'avait pas envie de retourner à l'hôpital car son état se serait agavé. Mais elle refusait tout de même que cet affreux type pose ne serait ce qu'un seul petit doigt sur elle.

(HJ et te voilà catalogué en tant que pervers dangereux pour raphi XD)

(HJ : Et génial XD)

Pervers? Lui? Pervers? Le colosse resta bouche bée, perplexe. Il n’en croyait pas ses oreilles. Bordel! Il voulait juste l’aider. Bon, c’est vrai que sur le coup de la colère, Folsham s’était quelque peu laissé emporter… Mais de là à le traiter de pervers.

‘’Mais non…?’’

Il fronça les sourcils et ferma un moment les yeux. Folsham se massa les sinus. Tiens! Manquait plus que ça. Une poursuite. Mais comment lui en vouloir. Il avait vraiment agi en grosse brute. Il puisa une fois de plus dans sa légendaire patience et soupira, reprenant le contrôle de ses moyens.

‘’Docteur, je vous prierais de bien vouloir vous rendre à l’infirmerie. Je ne vous accompagnerais pas, si cela choque à ce point votre pudeur. Mais je ne peux pas travailler avec vous dans cet état. Vous êtes blessé et cela ne vous permet pas de travailler correctement. Cet entretien est donc …’’il chercha un synonyme pour suspendu qui lui permettrait de comprendre au premier degré.’’ Bon , enfin, nous allons nous arrêter là pour le moment. Vous pourrez me montrer ces dossiers à votre retour.’’

Il ne pourrait jamais se concentrer près d'une Raphaëlle qui se tordait de douleur.

(HJ après capitaine kétaine, on a commandant libidineux... Sympas non XD ! Je suis certaine que Gemma aimera ça/ ou pas/ XD)

« Mais si ! Vous êtes un pervers ! » dit-elle en réponse à son ''mais non''

Puis Raphaëlle entendit la fin de son discours et se calma un peu. Bon visiblement il n'avait plus l'intention de se comporter comme le pire des salopards. Mais ce n'était pas passé loin. Elle gardait les mains sur sa poitrine, comme pour se cacher de lui. Elle l'avait fait perdre son calme. Combien de personnes pouvait en dire autant ? Rares étaient ceux encore vivants pour en témoigner, c'est ce qui se disait sur lui tout du moins. Si personne n'avait jamais raconté l'avoir vu perdre patience, c'est parce que ceux qui avaient assisté à sa colère, étaient morts dans d'atroces souffrances. Pour elle, ce n'était qu'affabulation... La preuve. Elle était encore en vie.

« Quel idiot vous êtes ! »

« Moi, je ne veux pas travailler avec vous ! Je ne m'énerve pas comme vous, ne cherche pas non plus de prétextes fallacieux ! Mon état de santé n'a rien en commun avec ma capacité à être apte à mon travail ! »

« Ils ne peuvent rien faire pour moi à l'infirmerie ! J'ai juste une côte de cassée. Je dois encore attendre un quart d'heure avant de rependre mes anti-douleurs. Alors maintenant, vous allez poser votre cul sur cette chaise et m'écouter ! Nous ne sommes pas ici pour jouer au docteur. Je passe déjà assez de temps comme ça à l'hôpital, à me battre avec le mien ce n'est pas pour en plus, devoir subir une telle humiliation de votre part ! »

Elle était toute rouge de colère. De quoi se mêlait-il ? Elle était assez grande pour faire savoir si oui ou non elle était dans la capacité de travailler. De toute façon, le médecin avait été très claire. Pas d'activité physique. Elle travaillait donc à son bureau, ne portait strictement rien... et même si elle avait voulu à plusieurs reprises déroger ses ordres... la violente douleur dans sa poitrine la remettait dans le rang immédiatement.

Bon elle venait aussi d'avouer qu'elle était plus qu'habituer des soins hospitaliers. En même temps, elle était maladroite, se mettait en danger n'importe comment et elle était de petite constitution, donc elle attrapait facilement des rhumes et autres cochonneries qui tentaient de la clouer au lit, sans succès cependant.

(hj :Moi je dis... y'a des baffes qui se perdent ! )

[HJ: c'est pas sympa xD]

"Je ne suis pas un pervers!" Dit-il piqué au vif.

Raphaëlle était mignonne, mais de là à se comporter comme une brute en sa présence, il y avait toujours des limites! Et puis, elle était si petite, elle lui faisait davantage penser à une petite fille qu'à enfin... Maintenant, c'était lui qui était mal à l'aise. Jamais il ne pourrait penser à elle de cette façon. Elle était si fragile si délicate. Oh! Non! Vraiment, cette situation le rendait vraiment inconfortable.

"Une côte cassée? Mais qu'est-ce que vous faîtes encore au boulot?!"

Le colosse grogna , puis, finalement, s'assied de nouveau.

"Très bien. Je veux bien finir ce que nous avons commencer. Mais par la suite, je veux que vous preniez le  pas une suggestion. Et ne m'obligez pas à vous couper l'accès à votre bureau et aux laboratoires de recherches!"

Cette fille allait se tuer au travail! Et ils ne seraient pas plus avancer. Et Kobin qui se croyait un bourreau du travail... C'était avant qu'il ne rencontre Raphaëlle Focifère.

(Hj : mais si c'est affectueux de traiter son patron de pervers... euuuh ah, non en fait. Désolée. Tu as raison, c'est pas sympas. Mais vas ! Je t'aime quand même XD)

« Si vous êtes un pervers ! Demandez à une femme de vous montrer sa poitrine et vouloir l'emmener de force à l'infirmerie... Je ne sais pas ce qu'il vous faut ! Mais bon, je n'ai pas envie de débattre sur ce sujet ! Je vous interdis de me toucher. Le débat est donc clos ! »

Elle ne le quittait pas des yeux jusqu'à ce qu'il s'assaille enfin. Elle posa sur lui son regard bleu glacial, ses iris couleur acier jouant un grand rôle dans l'air farouche qu'elle donnait. D'un point de vue extérieur, elle donnait l'impression que des deux personnes dans la pièce, c'était elle le patron. Elle n'avait jamais eu l'habitude de se mettre en position de dominée et cette fois-ci ne faisait pas exception à la règle.

« Allons ! Je n'ai qu'une côte de cassée ! Je ne suis ni impotente, ni handicapée, ni obligée de rester au lit ! Je suis en mesure de vivre normalement, ou presque. Tant que je ne fais aucun effort physique... J'ai donc bien l'intention de rester à mon poste ! » dit elle froidement

« Vous n'avez aucun motif valable à me garder ici. Si j'étais mal en point, croyez le ou non, mais mon docteur m'aurait droguée à la benzodiazépine et m'aurait forcée à rester à l'hôpital le temps que je puisse être apte à rependre le travail... »

Et ça, c'était sûr ! Elle avait déjà tenté par le passé de lui résister, à ce type. Mais il était plus fort qu'elle et la drogue qu'il lui injectait dans le corps pour être certain de la garder sagement dans sa chambre aussi. Elle ne pouvait pas lutter contre ça, même si elle le faisait quand même. Pour le moment, elle avait perdu toute ses batailles et subit plusieurs hospitalisations forcées...

Oh! Que si le débat était clos! Il était hors de question qu'il reparte là dessus. Quel enfer! Cette femme ne reprenait donc jamais son souffle?! Son énergie était donc à ce point inépuisable. Le géant ne voyait absolument pas comment c'était possible.

"Vous...oh! Et faîtes ce qu'il vous plaira." Soupira-t-il en passant sa main sur son visage, commençant à être fatigué de ce petit affront. "

Kobin s'avoua vaincu. Totalement vaincu. Raphaëlle Focifère était une force de la nature. Ou plutôt une catastrophe naturelle. Et on ne pouvait aller contre la nature. Le visage fermé, le regard ennuyé, le commandant se dit qu'il n'avait absolument pas prévu de passer autant de temps dans cette pièce en compagnie de cette furie rousse.

"Je vous en pris, poursuivez. Vous bénéficiez de toute mon attention."

Quant il pensait qu'elle avait réussit à lui faire patience .... Elle avait réussit un véritable exploit. Bon, il était beaucoup plus inquiet qu'en colère. Car ses colères, si rares soient-elles, n'étaient pas très belle à voir.