[Fini] Tout en rondeur [PV Lise]

Vyle était assis sur son bureau, un surligneur à la main en train de notifier toutes les choses qui lui semblaient importantes. Il avait une pile de documents à observer et à trier. Cela faisait au moins deux bonnes heures qu'il n'avait pas décollé ses yeux de son travail. Il s'étira, avant de se replonger dedans. Il avait toujours été très consciencieux, très attentif surtout quand il travaillait sur des projets politiques. Il était toujours l'affût des sous entendus-dissimulés de l'UDPH.

Le téléphone de son bureau sonna. Il soupira et leva la tête pour le regarder un moment, le temps qu'il retourne à la réalité. C'était une des sonnerie interne. Donc l'appelle venait de l'intérieur du journal. Il décrocha au bout de plusieurs sonneries.

« Vyle ? C'est Isabelle... de l'accueil. J'ai en face de moi une jeune femme qui souhaite vous voir... »

« Ah ? Bon ? » il regarda la pile de travail qu'il avait déjà abattu. Il avait besoin d'un peu de changement pour se divertir. « Dites lui de monter... »

Il raccrocha et s'étira. Bon au moins, ça allait le détendre un peu. Mais il se demandait qui était là et ce qu'elle lui voulait. Dans la précipitation à se débarrasser un peu de son travail, il avait oublié de voir ce détail avec la secrétaire de l'accueil.

Il n'était plus possible pour elle de travailler pour le maire. Elle avait trop honte. Surtout à présent qu'elle portait un enfant, l'enfant d'Alec. Il était hors de question qu'elle travaille pour le père. C'était beaucoup trop malsain. Son père serait furieux, et elle ignorait totalement quel genre de réaction aurait bien pu avoir comme réaction. Lise préférait ne pas le découvrir ni les conséquences et de partir pendant qu'il en était encore temps. Lise n'avait aucun doute de pouvoir être remplacé en moins de deux, et c'était tant mieux. N'importe quelle autre jolie poupée aux grands yeux prendrait sa place illico et personne ne la regretterait.

Ce matin-là, vêtue d'une étroite jupe blanche et d'un petit pull de laine azure, elle s'était présentée au Sun Light, espérant pouvoir rencontrer Vyle. Si ses souvenirs étaient bons, il lui avait un jour proposé un arrangement qui pourrait peut-être lui sauver la vie. La jeune femme avait été plus que polie avec la réceptionniste mais avait tout de même un brin insister.
Lorsque cette dernière lui permis de monter, elle la salua puis, les joues en feu, se dirigea vers l’ascenseur, direction bureau de Vyle. La jeune femme avait son curriculum vitae en main, tout de même un brin gênée de devoir se rabaisser à un tel niveau.
Elle se présenta donc finalement devant la porte en bois au-dessus de laquelle une plaque argenté arborait le nom de Dahl Maz Yien. La jeune femme prit un instant pour inspirer profondément, puis frappa.

Vyle regardait l'étendu des dégâts dans son bureau. C'était un vrai capharnaüm. Cela faisait un moment que ça ne lui était plus arrivé. Il croulait tellement sous la paperasse qu'il peinait à s'en sortir. Il ne prenait même plus le temps de ranger. Sur tout un pan de mur était aligné et empilé des cartons pleins de documents. Il n'y avait aucun doute. Il était sur une affaire et une grosse. Le soucis c'est qu'il devait toujours faire attention à ne jamais incriminé la mairie, laisser l'OM en dehors de tout ça, prendre soin de faire semblant d'ignorer ce qu'était que l'UDPH et ne jamais dévoiler la vérité sur le monde de l'ombre tout en essayant de mettre en garde ses pairs. En plus, il devait chercher... mais quoi ? Il ne savait pas encore ! Recevoir une personne avec une pièce dans cet état, il en avait presque honte.

Quand ça toqua à la porte il invita la personne à entrer. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir cette très chère demoiselle Vernay. Elle semblait... très différente d'habitude. En général, elle ne demandait pas l'autorisation pour rentrer, elle débarquait en crachant du feu par les narines, toujours en colère. Mais en plus... Il fronça les sourcils et l'observa un moment sans rien dire... Elle n'était pas seule !

« Mademoiselle Vernay ! »

Il se leva pour l'accueillir. Il jeta un regard à son ventre. Dans ses souvenirs, elle ne s'était pas mariée. Il était donc fort probable, vu le genre de la famille, qu'elle soit en attente d'un enfant illégitime ! Il tira une chaise et l'invita à s'asseoir.

« Je vous en pris... Je m'en voudrais de laisser debout une femme enceinte ! »

C'était bien la première fois qu'il se levait et qu'il l'invitait à prendre place chez lui. Quant à sa remarque... elle n'était pas anodine non plus. Il aurait put donner l'impression de mettre les pieds dans le plat, mais c'était au contraire parfaitement contrôlé. Il jeta un dernier coup d'œil à la pièce. Non c'était vraiment le bordel là pour le coup.

« Désolé de vous recevoir dans de telle condition... on va dire que je ne m'attendais pas vraiment à votre visite... »

Femme enceinte... Oh! Bonté divine! Que c'était étrange de l'entendre de la bouche du journaliste. Lise commençait à peine à s'habituer à ses nouvelles rondeurs, discrètes encore, certes, mais elles étaient bien là. D'ailleurs un peu de magasinage s'imposait. Bientôt, il lui faudrait une toute nouvelle garde-robe. Si à venir jusqu'à maintenant, elle avait compté sur ses robes un peu plus amples, des vêtements de maternité serait la bienvenue. Quelle horreur!

Lise toucha son ventre, puis baissa la tête en signe de remerciement.

''Merci monsieur Dahl Maz Yien.''

La jeune femme entra dans le bureau et y jeta un regard circulaire. Au diable le rangement! Dans sa situation, ça lui passait 10 pieds au dessus de la tête.(HJ: est-ce que vous dites ça en France, cette expression la XD?)

''Oui, et je m'excuse pour le désagrément . Mais la raison qui m’emmène ici est capital.''

Lise prit la liberté de s'asseoir et joint ses mains sur ses cuisses.

''Cela va vous paraître étrange, mais j'ai vraiment besoin de votre aide. Et je ne sais pas vers qui me tourné... Monsieur Mahl Maz Yien, j'ai besoin d'un emploi.''

Vyle était un fin observateur. Après tout, c'était son boulot de chercher des puces dans le pelage des loups-garous. Comme l'humaine portait une jupe droite assez près du corps, la rondeur naissance de son ventre ne lui avait pas échappé. Si ses joues n'avaient pas été émaciées par un probable stress ou nausée matinal, qu'en savait-il, il n'aurait pas parié là-dessus. Il n'était pas expert en femme enceinte... encore moins en humain! A la seule idée de les savoir se reproduire, il grimaçait. Mais pour le coup, il se gardait bien de montrer son dégoût. Après tout, il était important que cette race ce reproduise, sinon, il mourait de faim. Mais il les préférait davantage en bétail qu'en liberté!

Le harpie n'aimait pas vraiment les humains vivants, et c'était peu dire, mais en revanche, il avait toujours su reconnaître le talent quand il le voyait ! Il l'avait remarqué très vite quand il avait face à cette demoiselle Vernay pour la première fois. D'ailleurs, il l'avait titiller à plusieurs reprises en lui proposant une place. Le pensait-il vraiment ? Telle était la question qui lui était posée désormais. Le principal défaut de la candidate pour un poste convoitée, mais jamais donné, était son humanité.

Et quand il pensait que le travail d'assistante était convoité, il n'imaginait même pas à quel point. Il refusait souvent de nombreux curriculum vitae d'hommes et de femmes se prétendant parfait pour le rôle. Humains ou non, personne ne l'intéressait. Les gens n'avaient pas assez de caractère, ou bien trop. Et aucun ne savait s'imposer comme cette demoiselle l'avait fait à mainte reprises. En dehors de ça, il l'avait vu l'œuvre, en train de s'occuper aussi de l'ordre et la rigueur de l'emploi du temps du Maire. Elle organisait des soirées mondaines comme personne, même s'il n'en était point douté qu'elle suait sang et eau ! Mais c'était ça qu'il voulait ! Une personne capable d'une loyauté quasi-infaillible et d'une détermination de fer. Bref, une brunette montée sur talon-aiguille !

Si Lise Vernay n'avait pas été humaine, il aurait sans aucun doute accepté tout de suite de l'embaucher. Bon il aurait farfouillé dans sa vie avant, pour être certain que l'UDPH n'y était tout de même pour rien. Mais là... C'était un peu plus complexe que ça. Rien n'empêchait que la Mairie veuille lui clouer le bec. Et que pour s'y prendre il fasse appelle à son sens de la pitié. Visiblement, elle ne pouvait pas, ou ne voulait pas... continuer aux côtés du maire dans son état actuel. Il s'assit dans son fauteuil en face d'elle. Essaya de mettre la pile de papiers volant de côté et il soupira.

« Et bien Mademoiselle Vernay. Dans mes souvenirs vous aviez un travail déjà. Au près de notre très cher et estimé Maire. Travail que vous faites très bien, à ma perfection même... Alors pourquoi donc cette demande incongrue? ? »

Honteuse, la jeune femme baissa les yeux. Elle se pinça les lèvres. Il devenait difficile à expliquer sans qu'elle ne révèle trop de son histoire. La jeune femme voulait aussi protéger son intimité.

"Les conditions de travail que m'offre le maire ne me convienne plus. Surtout avec le petit qui est en route. Je dois m'adapter a ma nouvelle condition, et cela n'exclus pas certain sacrifices."  dit-elle au bout de quelques secondes. "Je cherche un qui conviendra mieux à mon ... Nouveau mode de vie. "

Lise trouva le courage de lui offrir un sourire.

"Ce que je faisais au près du maire était beaucoup trop demandant.  Et pour quelqu'un dans ma situation, ce n'est vraiment plus possible."

Consciente d'avoir peut-être fait un impair, elle se reprit tout de suite:

"Mais cela ne va pas m'empêcher de travailler d'arrache pied. Et je ne compte compte que prendre un congé de maternité le plus tardivement possible. J'imagine que vous devez avoir un tas de politique très strictes là dessus. Mais vous m'avez vu à l'oeuvre monsieur Dahl Maz Yien, vous savez à quel point je suis efficace. Vous avez besoin de moi." Dit elle avec l'assurance qui était la sienne.

Elle posa son CV sur le bureau.

Vyle écouta la jeune femme humaine avec attention. Si elle voulait quitter la mairie pour travailler moins... Cela ne lui allait pas. Il voulait qu'elle ait la niaque, de la motivation, l'envie de bosser dans ce journal ! Pour le moment il avait en face de lui juste une gamine engrosser par un mâle et qui était complètement paumée. Il savait de quoi elle était capable et c'était la vraie Lise qu'il voulait lui. Celle qui ressemblait à un dragon et qui crachait presque du feu par les narines. Toute humaine qu'elle était, il savait admirer ce dont elle était capable. Mais là... Non.

« Mademoiselle Vernay, je ne vais pas vous mentir, mais mon travail ce n'est pas du tout comme vos collègues fonctionnaires de la Mairie... On ne commence pas à 8h, on ne finit pas à 16h juste pour être à l'heure à 16h30 pour récupérer les enfants à l'école. Vous croyez quoi ? Que vous allez gentiment faire vos horaires ? » dit-il avec douceur et un brin de mépris dans la voix.

« Je ne doute pas de vos compétences... sinon vous seriez déjà dehors. Mon travail consiste à rouler des gens dans la boue, leur marcher dessus, détresser de vielles histoires macabres et de découvrir les squelettes qui se cachent dans leur placard ! »

« Je n'ai pas que des amis et vous êtes bien placés pour le savoir. Combien de fois êtes-vous entrez dans mon bureau, les cheveux dressés et furieuse ? Si vous voulez avoir une chance de travailler avec moi... il vous faudra retrouver cette hargne ! »

« Regardez vous donc ! Où est donc cette femme qui entrait ici en me menaçant ? »

Il prit le CV de la jolie brunette et sans même le regarder il le mit dans la poubelle, sans la lâcher des yeux. Il était extrêmement dur avec elle, mais il ne faisait pas dans la charité. Il n'allait l'embaucher pour ses beaux yeux bruns. Il savait de quoi elle était capable. Il ne voulait pas l'ombre d'une demoiselle Vernay, paumée, et voulant foutre sa vie en l'air à cause d'aliment qui poussait dans son bide. Si elle voulait se ressaisir, il lui offrait cette chance... Mais combien allait-il lui en laisser ?

Elle ne put pas placer un mot, alors que Vyle déballait ses méchancetés, et Lise ne put se justifier. Puis, c'est les yeux ronds qu'elle vit le journaliste jeter délibérément jeter son CV. Sa bouche s'ouvrit ,hébétée. Pas un mot n'en sortit. Ella referma et sa paupière gauche inférieure eu un genre de tic nerveux. On put presqu'entendre le. Bruit caractéristique et cartoonesque de la vapeur monté, de la bouilloire sur le feu.

Puis, brusquement, elle se leva.

"Non! Mais vous ne manquez pas de culot!!" S'écria-t-elle.

Elle plongea la main dans la poubelle et récupéra le bout de papier, qu'elle prit bien soin de défroisser sur le coin du bourreau.

"Ça ne se fait pas ces choses là! Seigneur! Vous devriez avoir honte! Me faire ça! À moi, dans ma condition!"

Ses joues étaient aussi rouge que deux tomates. Enfin , il fait dire que Lise rougissait à un rien et virait parfois cramoisie. Pour ne pas dire souvent.

"Je ne suis pas venu ici me faire dire de telle sornette. C'est une honte! Vous ne méritez pas mes services! Que non! Je vais trouvez bien mieux que ce journal! Et vous vous en rongerez les doigts."

Elle fourra le CV dans son grand sac et se dirigea vers la sortie.

"Bonne journée, monsieur Dalh Maz Yien!"

Vyle regarda la jeune femme se mettre en colère. Il se cala dans son fauteuil avec satisfaction, comme s'il avait délibérément cherché à la mettre dans un tel état. Là, il retrouvait celle qu'il connaissait, dont il redoutait presque l'entrée dans son bureau quand il publiait un papier sur les dérives des politiciens de la mairie. C'était elle qu'il voulait comme assistante et non pas cette petite fillette larmoyante qui était venue suppliante le trouver il y avait quelques minutes à peine.

Le harpie n'aimait peut-être pas les humains, mais il savait reconnaître quand ses derniers avaient du talent. Et là c'était la cas ! Même s'il ne la supportait pas vraiment, il savait de quoi elle était capable. Si les notables de la ville savait qu'il l'embauchait en assistante... il savait qu'ils n'avaient plus qu'à bien se tenir. Il pouvait sans soucis faire l'impasse sur sa condition de femme enceinte et de future mère célibataire. Mais pour cela, il allait falloir qu'elle se donne les moyens de ne plus s'apitoyer sur son sort. Ce n'était pas gagné visiblement ! Même en colère, elle lui rappelait sa condition...

« Vous vous en allez déjà ? Sans même signer votre contrat Mademoiselle Vernay ? Je pensais que vous vouliez ce job... » dit il calmement avec un petit sourire moqueur sur le visage...

Il planta son regard dans le sien. Oui, il voulait l'embaucher en fait. Jusqu'à présent il n'avait jamais trouvé personne assez comptant pour l'épauler. Avec un peu de chance, il ferait de cette humaine une véritable arme... et puis qui sait... si elle s'intéressait au journalisme peut-être même consentirait il à la former au métier... si elle faisait son travail correctement...

Il n'avait pas encore rédigé quoi que ce soit pour son embauche éventuel. Comment aurait il put savoir qu'elle viendrait un jour. Il ne s'y attendait pas. Mais ce n'était pas une mauvaise surprise après tout. Il respectait les femmes, les femmes fortes. Et malgré ses hormones qui la rendaient un brin pathétique, il ne redoutait pas de sa capacité à vite s'imposer au sein de la rédaction. Elle n'aurait pas que des amis. Après tout ce poste était convoité depuis des années et elle débarquait de nulle part. Les autres assistants allaient certainement mal le prendre. Mais qu'importe. Il n'était pas là pour cirer des pompes... mais pour tailler des costards... Il sortit une feuille blanche d'un tiroir...

« Bon qu'attendez vous pour rédiger les conditions de votre embauche... je ne vais pas le faire moi-même... »

C’est la main sur la poignée de porte que la jeune femme s’immobilisa. Elle fit volte-face, n’en croyant pas ses oreilles. Vyle? Faire un geste de charité. Non peut-être pas de générosité. Il ne fallait pas déconner, il avait certainement comprit qu’il pourrait en tirer son épingle du jeu en l’ayant à ses côtés. Mais Lise était loin de s’imaginer qu’un tel revirement de situation était possible.
Elle n’osa pas lui demander de répéter, craignant qu’il ne change d’avis et s’approcha de son bureau. La brunette choisit de masquer son contentement, ne lui offrant pas ce plaisir. Et puis, elle avait sa dignité. Lise afficha un petit air du genre ‘’ce n’est pas trop tôt’’ et la jeune femme reprit place devant lui.

Il lui remit une feuille et elle l’en remercia, avant de sortit un stylo avec ses initiales ‘’L.V’’ .
La jeune femme se permit d’y inscrire un montant un peu supérieure à son ancien salaire, connaissant parfaitement sa valeur hors norme. Pour le nombre d’heures par semaine, idem , rien de changeait la dessus. Elle demanda de débuter lundi prochain. Passèrent ensuite les vacances annuelles, plan de pension, assurances, et j’en passe.
Rapide, et efficace, elle rédigea le tout avec sa belle écriture soignée, comme à son habitude, et en un temps record.

Elle offrit un sourire à Vyle, puis rangea son joli stylo noire et argent.

Vyle prit la feuille et la lu. Un petit sourire aux lèvres, il se dit que cette femme se faisait pas chier quand même de réclamer un tel salaire et de telles conditions. Il avait presque le sentiment qu'il tenait dans ses mains le contrat d'adoption pour une humaine ! Mais qu'est ce qui lui passait par la tête ? Si Gemma voyait ça, elle aurait été outré le connaissant. Pourquoi faisait il ça ? Il n'en savait trop rien. Une chose était sûre c'est qu'il ne s'agissait là ni de pitié, ni de gentillesse. Mais quand même. Il soupira, sortit un style plume... à plume et signa en bas de la page. C'était officiel ! Lise Verney était désormais son assistante... à lui. Et elle allait avoir pas mal de travail.

« Je vous préviens... à la première erreur... je vous vire ! Je ne tolérais pas la médiocrité. Et ne prenez pas en prétexte et excuse votre état... de santé... dirons nous, pour quoi que ce soit ! Le journal donne le droit à 3 mois de congés maternité... Rappelez vous que si je condescends à vous embaucher alors que d'ici quelques mois à peine... vous serez absente... c'est que je mise malgré tout beaucoup sur vous ! Tout le travail que vous ne ferez pas au bureau... Vous le prendrez pour le faire chez vous... »

« Mademoiselle Verney, ne me faites pas regretter d'avoir vu en vous une bonne partenaire... Et soyez la bienvenue au Ténébris SunLight ! »

« Vous commencez lundi qui vient. Ne soyez pas en retard... »

Sous ses mots qui semblaient durs se cachait néanmoins des encouragements. Le harpie savait reconnaître le talent, même chez les humains. Il venait tout juste de signer pour un et demi qui plus ai. Lui qui ne pensait du bien d'eux qu'une fois mort et en décomposition, cela lui faisait tout drôle. Il ne pouvait plus rester indifférant face à celle qu'il avait en face de lui. Elle était sous sa responsabilité désormais. C'était un sentiment étrange...

« Le temps que le journal vous installe votre bureau... vous prendrez le mien. Lundi, je vous présenterais officiellement au reste de l'équipe... Cela vous convient ? »

"Merci beaucoup."

Elle avait perdu espoir. Et soudain, elle était la "bienvenue au Ténébris Sun Light". Ce n'était pas rien. Lise sourit malgré elle, elle avait du mal à cacher son bonheur.

"Comptez sur moi." Dit elle en se levant, elle lui serra joyeusement la main.

Elle commençait officiellement une nouvelle vie. La jeune femme avait déjà hâte d'en parler à Ray... Et à Alec aussi, s'il en avait quelque chose à cirer. Il faut dire qu'il était plus froid qu'un glaçon dernièrement. Ce n'était pas un climat particulièrement propice aux bonnes nouvelles . Mais elle y penserait plus tards! Elle allait fêter ça en grand ce soir!

"Cela me convient parfaitement!"

Elle se leva comme sur un petit nuage, elle le salua une dernière fois, de fort meilleure humeur que lorsqu'elle avait franchit cette porte. Avant de sortir, elle ajouta:

"Vous pouvez vous attendre à rien d'autre qu'à la perfection avec moi, monsieur Dahl Maz Yien. Vous le savez bien. Médiocrité ne fait pas partie de mon vocabulaire"

Sur ces mots pleins de confiance, elle repartit, se retenant de sautiller sur le pavé.

[HJ: je crois qu'on peut le clore , le sujet on fait la suite?]