[Fini] Pleine Lune ou Nuit blanche

[HJ: Ce sujet à un rapport avec lui mais il est la suite de celui-ci]

Raphaëlle était assise à son bureau, la tête baissée entrain de lire des documents empilés les uns sur les autres, auxquelles parfois elle ajoutait des annotions, en rayait certaines. Elle était extrêmement concentrée comme toujours sur son travail. Une employée modèle, voilà ce qu'elle était. Et elle le savait parfaitement.

Une fois qu'elle eu terminer ses dossiers, elle les reposa dans la pile voisine. Elle leva la tête pour regarder l'heure et s'étira longuement et pousa un soupir. Elle n'avait pas dormit de la nuit. Elle était restée là, à veuiller jusqu'au bout. Elle était souvent inquiète les nuits de pleine lune. En général elle réveillait sa colocataire pour un prétexte bidon, persuadée que celle-ci n'avait pas comprit qu'elle était terrorisée. Elle sursautait quand elle entendait les loups hurler. Mais cette fois Odessa avait travaillé tard et ne voulant pas être seule face à ses phobies, elle s'était réfugier dans l’endroit le plus sûr du monde pour une humaine scientifique... son bureau. Les bâtiments grouillaient de types armés jusqu'aux dents près à défendre les humains contre les monstres sanguinaires. Elle se leva de son bureau et partit se chercher un café accompagné d'une brioche à la crème. Une fois de retour elle se réinstalla sur son inconfortable chaise et prit le dossier suivant.

Soudain on frappa à la porte de son bureau. Elle jeta un œil vers sa montre. Il était tôt encore. Même pas neuf heure et demi. Les stagiaires n'arrivaient pas avant dix heures. Moment au quel elle était sensé commencer aussi...mais de toute façon elle était toujours en avance... d'une ou deux heures...

« Entrez » dit elle sur la défensive.

(Hj: Ordre de tour: Moi donc, Commandent Vasseur, Tyee)

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Le commandant ouvrit la porte et pénétra dans la pièce les deux mains dans le dos, il était suivi de deux soldats de l'U.D.P.H; qui traînaient avec eux un homme qui avait l'air quasiment évanoui, comme si il s'était enfilé une vingtaine de tequilas bien tassée, il montra une table d'opération du bout des doigts à ses hommes en donnant un ordre:

"Attachez le sur cette table !"

Il se tourna ensuite vers focifère qui n'a pas l'air de se rendre bien compte de la situation, il s'assura d'abord du travail bien fait de ses hommes puis ils se postèrent de chaque côté de la pièce avec leurs armes dans les mains. Il se trouva donc en face du docteur et lui adressa ces quelques mots:

"Vous vous souvenez quand j'ai dit que j'avais des projets pour vous ? Vous allez pouvoir me montrer ce dont vous êtes capable."

Tyee était complètement inconscient. Il s'était endormi quelques instants plus tôt dans la forêt, piqué par une flèche sédatée, tirée par un homme qui n'était pas capable de se charger seul du sale boulot... Mais, en attendant, c'était lui qu'on traînait dans les couloirs du labyrinthe de l'U.D.P.H. Dormant comme un ours en hibernation, il serait incapable de trouver le chemin que lui avait fait emprunter les hommes du commandant Vasseur pour aller directement dans le bureau de Raphaëlle Focifère. D'ailleurs, il ne savait même pas qu'il se trouvait dans les antres de son ancienne patiente...

Ty planait ! C'était le moins qu'on puisse dire ! Son esprit endormi marchait à des milieux de lieu de son corps en compagnie des esprits des histoires de sa tribu. Dans un grand champ de paille blanche et or, il s'avançait vers le couple parfait à l'origine de sa race : gigantesques et s'élevant vers le ciel, Jacy la grande Dame blanche, la lune, et Amaruq, le grand esprit du loup. Fier et droit, il les regardait en commémorant leur mémoire. Plus loin, dans le contre jour de l'aube, se dressait la silhouette de sa mère. Elle l'appelait.

Son esprit se mit alors à courir pour la rejoindre, se transformant en loup noir sous les yeux protecteurs de la lune ronde. Mais, plus il s'approchait d'elle, plus elle s'éloignait, et plus il était enveloppé d'une lumière de plus en plus clair. Peu à peu, il revenait au bord de la conscience et commençait à appréhender les contours de son nouvel environnement. Il sentit alors les liens qui lui entourait ses poignées et ses chevilles. Doucement et calmement, il ouvrit les yeux. Toujours torse et pieds nus, vêtu de son seul pantalon de peau blanche, il se trouvait dans un bureau sombre et deux voix lui parvenaient du fond de la pièce.

La première était celle du commandant, qu'il aurait reconnu entre mille, la deuxième... Il l'avait déjà entendu quelque part. Mais il ne saurait dire où et à qui elle appartenait. Profitant du fait que personne ne l'observait, il vérifia à quel degré ses liens étaient serrés... Ils avaient été minutieusement bien mis en place ! Il aurait du mal à se détacher seul !

Raphaëlle vit son chef entrer dans la pièce… en compagnie de deux de ses hommes et d’un autre visiblement sous l’influence d’un puissant sédatif. Elle poussa un peu sa chaise et se leva doucement. Elle planta son regard dans celui du commandant.

« Mais qu’est ce que… Un loup garou non ? » dit elle en faisant un pas en arrière et en déglutissant bruyamment. Raphaëlle en avait une véritable phobie et il était fort possible que tous les membres de l’UDPH soit au courant, vu qu’elle ne s’en cachait pas.

Cependant elle fronça les sourcils. Elle regarda l’homme inconscient sur la table. Son appartenance à la tribu qui vivait dans la foret ne faisait aucun doute. Elle s’approcha pour l’examiner. Une fois à quelques centimètres de lui elle écarquilla les yeux sous l’étonnement.

« Mais c’est… »

Une mèche de cheveux longs et noirs barrait le visage de son nouveau cobaye. Avec l’extrême douceur dont elle savait faire preuve, elle lui dégagea avec le bout de son index, tout en effleurant délicatement la joue de ce dernier. Elle plongea son regard bleu dans les yeux ambrés aux pupilles dilatées en face d’elle.

« Hé Docteur Amarok… Vous êtes actuellement sous l’emprise d’un sédatif… laissez moi donc remédier à ce fâcheux désagrément… » dit elle avec douceur. Puis elle se retourna vers son chef…

« Je croyais que votre rôle chef était de prendre des méchants monstres ! Pas de gentils docteurs humains qui font leur travail ! Cet homme est docteur à l’hôpital de Ténébris… Croyez vous vraiment qu’il pourrait être un loup garou ? Je vous le concède que sa tribu a des mœurs parfois étranges. Mais bon c’est juste le délire hippie dans toute sa splendeur ! Vous savez, les animaux sont nos amis, vivre en harmonie avec la nature, le flower power et toutes ses foutaises propres à ces mentalités ! Mais toutes ses croyances ne sont qui ne sont pas dangereuses ! C’est juste anthropologique… »

Tout en parlant elle se dirigea vers son armoire en fer. Elle l’ouvrit et pris une seringue en verre sous film stérile. Elle prit une aiguille également stérile, puis elle mit un produit dedans. Elle s’approcha de la table de son médecin traitant…

« Voilà pour vous réveillez Docteur Amarok… »

Après lui avoir injecté le produit, elle le détacha contre l’avis des hommes de son patron…

« Je n’ai pas pour habitude d’attacher mes cobayes… Bien Commandant… Vous vouliez me donner du travail… de quoi s’agit-il ? Je suppose que ça concerne ce bon Docteur, sinon vous ne me l’auriez jamais apporté sous sédatif ? » dit elle en se tenant droite face à son Chef

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(HJ: Euh comment tu sais que c'est un loup-garou O_o ?)

Le commandant fronça les sourcils et serra les poings quand il vit que sa proie n'était plus attaché, mais bon il avait des hommes avec lui et il était tout de même armé donc si un incident devait se produire il pourrait contrôler la situation facilement, bref il regarda Raphaëlle et lui répondit :

"J'ai besoin que vous me prouvez que je n'ai pas tort, je veux que vous me prouviez que cet homme est un loup-garou.."

Il se mit à marcher autour de la table d'opération les mains dans le dos tout en examinant le corps de son prisonnier qui semblait encore être dans les vappes, aucun doigt ne bouge, aucun membre il ne semble pas feindre son inconscience :

"je l'ai traqué dans la forêt après avoir senti son odeur à la sortie de la ville, mais quand je l'ai rencontré il était sous cette forme humaine donc impossible pour moi de vérifier dans l'immédiat si c'est belle et bien une bête"

Après sa ronde autour de l'indien il s'approcha près du docteur :

"Faites jaillir la vérité à son sujet, puis lancer une série de test pour savoir comment les reconnaître dans une foule.. je veux pouvoir en avoir assez pour orner les murs de l'U.D.P.H de leurs têtes"

Daniel, passa donc ensuite son chemin pour se diriger vers la sortie du laboratoire du docteur, toujours les mains derrière son dos et son allure d'homme pressé.

[HJ: désolé du retard !!!!!!!! Mais maintenant je suis redispo tout le temps ^^]

Tyee était au bord de la conscience. Il délirait mais en même temps il avait cette impression du monde réel autour de lui. Le sédatif avait pour effet de le maintenir dans un double état, où il sentait les choses sur sa peau mais voyait ou entendait seulement ce que ces rêves lui dictaient. Il avançait toujours dans cette longue pleine or. Il marchait toujours en suivant la voix et la silhouette de sa mère. Il sentit alors quelqu'un lui effleurer la joue, mais il crut que c'était la brise qui parcourait la plaine. Un moment, il se sentit pourtant basculer à la renverse et se retrouva sur le dos, couché par terre.

Winona lui chantait des paroles indiennes à ses oreilles comme pour le réveiller. D'un coup, une piqûre sur son avant bras, c'était la seringue du docteur Focifère. Mais, ça, il ne le savait pas. Puis, tout doucement, il sentit des picotements dans ses muscles. Quelque chose se répandait dans son sang. Et la lumière autour de lui se faisait de moins en moins forte. Et la voix de sa mère devenait un échos dans le lointain.

Soudain, Ty entendit un mélange de son autour de lui. A sa droite, les paroles d'une femme se dessinait à l'orée de son champ auditif et à sa gauche, un hurlement d'encouragement provenant d'une louve alpha lui donna du baume au coeur. Ce fut ses derniers instants de rêve éveillé et il se débattit pour y rester. Deux secondes plus tard, il se redressa dans un sursaut sur la table. Désorienté, il fut pris de vertige et renversa d'un bras l'attirail de scientifique qui traînait autour de lui avant de perdre l'équilibre et de tomber de son podium, face contre terre.

Ses muscles n'avaient pas encore la force nécessaire pour le maintenir debout. Mais, de toute façon, il n'avait pas à s'en servir, on le releva de force en le maintenant sans aucune délicatesse par les épaules. Surpris, l'indien laissa tomber sa tête sur sa poitrine, cachant son visage fatigué sous une cascade de longs cheveux noirs, comme un chien abattu et blessé.

(hj: ton perso ramène un type à moiter à poils dans un labo, le lendemain d'une nuit de pleine lune... et puis ce n'était qu'une supposition à la base... elle n'en était pas sur Wink

)

Raphaëlle regarda son chef fixement. Celui-ci lui ordonna de faire quelques vérifications. Elle écarquilla les yeux. Bah merde alors! Le Commandent semblait persuadé que le brave médecin allongé sur sa table était un loup-garou. Elle se secoua la tête. Non ce ,'était pas possible. Elle n'avait pas une peur phobique de ce type... donc il n'était pas un monstre... point barre.

« Voyons Chef vous pensez vraiment qu'il s'agit un loup-garou? Mais regardez-le ... »

Sur ses paroles, elle se retourna à temps pour voir son patient basculer sur le côté. Il entraîna dans sa chute ses outils qui se fracassèrent au sol. Elle se tourna vers le Commandent, qui semblait près à partir, en se mordant la lèvre inférieure.

« Ouuups! »

Les deux militaires qui faisaient le pied de grue devant la porte de son bureau, se précipitèrent pour le ramasser et le remettre sur la table. Ils ne le ménageaient pas. Le pauvre homme. Raphaëlle eut un sourire gêné.

« Comment peut-on avoir un QI de 155 et être aussi étourdie? » dit elle pour elle-même en haussant les épaules et en faisant claquer ses mains le long de ses cuisses.

Les gardes avaient placé le Docteur Amarok en position assise sur la table. Ils le tenaient fermement. Ce dernier n'avait pas encore retrouvé toute sa vigueur. Elle s'approcha de lui une nouvelle fois. Elle dégagea son visage en repoussant de nouveau ses longs cheveux soyeux couleur jais. Puis elle prit très doucement sa tête entre ses doit en caressant sa joue avec une main et sa nuque avec l'autre, pour stimuler le passage des médicaments.

« Docteur Amarok, vous êtes encore sous l'effet du sédatif, mais le produit que je viens de vous injecter en combat les effets. Il semblerait que les deux préparations entre en collision et produisent une réaction. Je vais donc vous demander de vous focaliser sur ma voix et uniquement sur ça. Concentrer vous donc. Je suis sûr que vous commencez à m'entendre depuis un moment maintenant. Je me doute que ce que vous ressentez en ce moment n'est pas très agréable, mais il vous faut lutter contre le poison et laisser l'adrénaline faire son effet... » elle lui parlait très doucement.

Elle cherchait son regard dans ses yeux aux pupilles encore dilatées. Elle attendait une réaction de sa part... sans jamais se cesser de parler. Si elle se taisait elle savait que cela pouvait entraîner un mauvais trip et elle ne voulait pas que cela arrive. Mais c'était souvent le problème de ses drogues que les militaires injectaient aux monstres... elles étaient très efficace mais aussi très dangereuses.

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Le commandant se tenait devant la porte de sortie du laboratoire quand il vit sa proie tombé de la table, ses hommes le relevèrent immédiatement et le remis à sa place en voyant les efforts du docteur Focifère pour le maintenir éveillé, Daniel fut inquiet *est-ce que cette bête va s'en prendre à elle ?* sa main était de toute façon à portée de son arme anti loups-garous :

"Je ne demande pas votre avis à savoir si cet homme ressemble ou non à un loup-garou, j'exige tout simplement des résultats docteur"

Il mit sa main sur la poignée de porte et la tourna, avant de passer la porte il jeta un dernier regard en direction de l'indien et du docteur et rajouta ceci:

"Ne me décevez pas.."

Puis il partit en refermant la porte derrière lui en laissant ses soldats comme surveillance et protection pour le docteur focifère.

[HJ : Oups... c'est un roman ! XD]

Tyee sentit qu'on lui relevait la tête. Avec douceur, quelqu'un passa ses doigts sur son visage pour en enlever ses longs cheveux noirs. Sa vision était encore trouble et son cerveau engourdi. Les deux hommes qui le maintenaient fermement par les épaules commençaient à lui broyer les muscles. La douleur arrivait enfin à affluer à son cerveau et il voulut grimacer, mais dans cet endroit qu'il lui était encore impossible à discerner, il parvint à garder un visage parfaitement impassible.

La voix de la femme lui parvenait beaucoup plus distinctement désormais. Et il était complètement persuadé de l'avoir déjà entendu quelque part. Il chercha dans le fin fond de sa mémoire, mais rien ne lui vint sur le moment. Son esprit était concentré sur la dose de produits contre nature qu'on lui avait injecté dans son corps et il luttait de toutes ses forces pour en évacuer les effets indésirables. Malheureusement, il comprit que cela était plus qu'inutile, puisque plus il luttait, plus il sentait la fièvre monter ! Pris par des bouffées de chaleur incontrôlables, Ty était prêt à se battre pour sortir de cet endroit infernal. Rendu fou par la température de son corps, il eut quelques mouvements brusques pour se débattre, manquant de justesse de mettre une droite à Raphaëlle Focifère et déstabilisant ces geôliers par sa force surhumaine, qui le lâchèrent.

Cependant, de façon complètement surprenante, la voix de la femme avait sur lui un effet hypnotique. Elle parlait lentement, calmement. Son ton était chantant, comme celui des sirènes qu'il avait eu l'occasion d'entendre en se baladant à l'orée de la forêt, du côté de la mer, une nuit de chasse gardée déguisée en bête à poil noir. Couplée à un massage dans sa nuque, elle avait une espèce de magie réconfortante qui calmait le loup sauvage qui était en lui et l'envoyait se retrancher loin dans son esprit d'homme. De plus en plus concentré, un bien être profond s'empara de lui et l'indien commença à planer comme après une bonne dose de drogue que les vieux de la tribu fumaient.

De longues minutes s'écoulèrent alors que le docteur Amarok était dans une léthargie totale, envoûté par un petit bout de femme. Puis, lentement, l'effet du poison se dissipa et la vue lui revint petit à petit. Il se retrouva donc nez à nez avec son ancienne patiente, qu'il n'avait absolument pas oublié, tellement elle l'avait marqué par son obstination et son caractère fort... Ses yeux bleus étaient plantés dans les siens et les deux tâches ambrés s'écarquillèrent de surprise. Un instant, son visage passa par tous les états : stupeur, incompréhension, réflexion, gêne. Puis, il se mura de nouveau dans une expression froide.

Où était-il ? Que faisait-elle là ? Que s'était-il passer ? Et surtout, cette voix qui l'avait tant réconforté, était ce la sienne ? Sans poser de questions, Tyee se permit de jeter un coup d’œil autour de lui pour découvrir son nouvel environnement. Le bureau de Focifère était grand et spacieux et pleins à craquer : des livres, des ustensiles et des outils de physicien traînaient un peu partout. Puis, il remarqua les deux acolytes qui lui maintenaient les épaules. Agacé, son aura se fit menaçant quand il comprit ce qu'il faisait ici. Il était dans les locaux de l'UDPH et Raphaëlle Focifère était peut être docteur en physique, mais elle était surtout à la botte de cette bande de tarés qu'il détestait au plus haut point !

Son regard se reposa alors dans ses yeux bleus et c'était de la colère qui brûlait dans les flammes ambrées désormais !

Raphaëlle ne lâcha pas une seule seconde son cobaye sur la table. Malgré ses accès de violence, malgré l'adrénaline qui semblait décupler ses forces. Les soldats avaient eu, quant à eux un mouvement de recul et l'avaient saisi encore plus fort, malgré ses protestations. Elle savait que la violence et la force risquait de le rendre imprévisible.

Quand il commença à émerger elle s'en rendit compte. Elle n'avait pas quitté des yeux son regard. Quand ses iris écarquillèrent, elle comprit qu'il revenait à lui. Elle le lâcha doucement et glissa ses mains dans les poches de sa blouse blanche. Elle la portait toujours sur elle quand elle travaillait. Mais ce n'était surement pas pour la classe qu'elle aurait put lui donnée... Non. Tout simplement parce qu'elle était trop petite pour la dite bouse. Et non que la veste soit trop grande pour elle. Quand on lui avait fournit sa tenu, le type lui avait tendu celle-ci en lu disant qu'il n'avait pas de taille enfant... Moralité? Elle flottait dedans. Ses manches étaient retroussées jusqu'en bas des coudes, les épaules tombaient au milieu du bras et le bas qui aurait dû lui arriver aux genoux, allait jusqu'à mi-mollet... elle était trop petite pour sa veste! Sur la poitrine en haut à droite, il y avait une étiquette blanchâtre, propre aux scientifiques, qui indiquait la personne qui portait le vêtement.

"Dr R. Focifère
Responsable
Labo 5"

Pendant que le cher docteur semblait fusiller du regard tout le monde dans la salle, elle y comprit, elle se tenait droite face à lui sans bouger ni aucune expression sur le visage. Elle était aussi impassible que lui. Puis elle se dirigea vers son bureau et pris la tasse en carton. Elle ordonna aux gardes de le lâcher « immédiatement ». Malgré leurs protestations ils finirent par s'exécuter. On s'exécutait visiblement quand elle ordonnait... surtout quand elle se montait encore plus froide qu'un iceberg. Puis elle lui tendit le gobelet ainsi qu'une brioche.

« Buvez! Il est froid, mais en n'étant plus a jeun, les drogues qui sont dans votre organisme s'évacueront plus vite... Oh et pour information, c'est pas une faveur Docteur Amarok... c'est un ordre! ».

Puis elle glissa à nouveau ses bras dans ses poches. Les deux militaires la fusillèrent du regard. Mais elle ne leur accorda aucune attention. Puis on frappa à la porte, sans même attendre sa réponse, un homme, grand blond aux yeux bleus, entra. L'étiquette de sa blouse indiquait qu'il était le Dr J. Reynolds, responsable du labo 1. Il regarda la scène avec curiosité, fronça des yeux en voyant les militaires.

« T'as un soucis Raphi? Ou besoin d'aide? J'ai entendu dire que c'était à toi que le commandant avait confié sa trouvaille »dit il pointant du doigt le médecin assis sur la table avec néanmoins un soupçon de jalousie dans la voix.

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(HJ: le commandant n'étant plus dans la pièce je jouerais les militaires si besoin :p)

L'un des militaires vut l'homme entrer dans la pièce, ces ordres était stricte *Ne laissez personne d'autres que le dr Focifère, le spécimen et vous dans cet pièce*

Il s'avança donc vers l'homme son PM dans les mains et lui dit avec un air discipliné :

"Monsieur je vais devoir vous demander de quitter cette pièce sur le champ."

Toujours autant en colère contre elle, Tyee regarda la tasse que le docteur Focifère lui tendait. Suspicieux, il hésita avant de la prendre dans une main. Il essaya de ne pas la broyer, et ce fut très difficile. Ses muscles avaient encore du mal à lui répondre correctement. D'une, ils avaient été endormis un long moment par des drogues efficaces. De deux, la surprise et l'énervement qui avait suivi son réveil le crispait de la tête au pied. De trois, la dernière lune avait encore des effets sur son corps et il lui était un peu plus difficile de contrôler sa force.

Bref, Ty regardait la substance brunâtre, liquide aux fortes senteurss, que contenait le récipient en carton. Il ne lui plaisait que moyen. Mais, comme il n'était pas du tout sur son territoire mais sur celui du docteur en physique, et comme elle lui ordonnait de le boire, il n'avait pas d'autre choix. D'ailleurs, elle ne lui laissait pas le temps de réfléchir à une solution pour contourner un éventuel piège que contenait cette tasse. Son cerveau était tellement embrumé qu'il jeta un nouveau regard noir à la femme de l'UDPH avant d'avaler d'une seule traite le contenant. C'était froid et infâme. Mais, il ne broncha pas.

De même, l'indien n'avait pas pour habitude de mâcher de la brioche sucrée. Les gâteaux dans la forêt se faisait rare. Leurs cuisiniers n'avaient pas coutumes de se mettre à la pâtisserie. Et, il n'en avait que très rarement apprécié le goût. Il avala donc la chose avec très peu de conviction. Toutefois, il dut reconnaître que le seul fait d'avoir mâcher quelque chose l'aidait à se sentir mieux. Disons, un peu plus éveillé et au fait de ce qui se passer autour de lui.

Tout d'un coup, un homme entra dans le bureau de Focifère. Il était grand, blond aux yeux bleus. Il avait à peine fait deux pas dans la pièce, qu'il exaspérait déjà l'indien. Encore un ras de laboratoire. Encore un curieux qui le prendrait pour une bête de foire. Son ancienne patiente lui suffisait déjà amplement. Il était déjà assez énervé pour supporter les piques d'un autre casse pied. Ah ! Ces scientifiques, ces gens de la ville... Il en avait par dessus la tête et il espérait que son calvaire se terminerait, et vite.

D'une certaine manière, le Grand Esprit exauça son souhait. Les sbires du commandant se précipitèrent pour intimer au nouveau venu qu'il était de trop. A tous, Tyee leur jeta un regard méprisant. Son arrogance naturelle venait de reprendre le dessus. C'était bon signe, il retrouvait des forces. Lentement, il se redressa sur la table de cobaye de la physicienne. Il se tenait désormais assis bien droit, et il croisa ses bras sur son torse nu. D'une certaine manière, l'alpha qu'il était voulait montrer au nouveau venu qu'il n'avait pas intérêt à s'approcher de lui...

(HJ... euhhh désolée? mdr)

Alors qu'elle observait l'homme sur sa table en train de manger de force et de tirer une grimace de dégout après avoir bu son café froid, elle prit conscience qu'elle n'avait rien avalé depuis plus de douze heures. Elle passa une main sur son estomac qui grogna légèrement. Aucun humain n'aurait pu l'entendre certes... mais il n'y avait pas que des humains dans cette pièce.

La porte s'ouvrit et Raphaëlle se trouva nez à nez avec son collègue. Elle leva les yeux au ciel d'exaspération. Quand il pointa son doigt vers son cobaye elle en eut officiellement assez. Mais elle n'eut pas le temps d'intervenir que les militaires s'agitèrent.

« Ouhh là, doucement l'ami... je suis venu en paix pour aider mon amie... » dit il en posant ses deux mais sur les épaules de Raphaëlle.

« On est pas amis Jonas... »

« Tu me brises le coeur Chérie... » dit-il avec humour, en plaçant une main sur son poitrail

« Le coeur est un muscle, il ne peut pas êtres brisé! Tu as eu ton doctorat dans un paquet de céréales ma parole? Par contre, on peut briser un crâne... Parce que c'est un os... » Visiblement excédée et sans faire preuve d'humour, elle!

Il fit signe par balayer de la main les propos de sa collègue avec indifférence. Il lança un regard curieux à l'indigène

« Alors, il parait que c'est toi le loulou! Tu vas voir tout va bien se passer. Nous avons une super structure adaptée pour t'accueillir parmi-nous! Mais je suis navrée nous n'avons pas de femelle de ton espèce à présenter.»

« Encore heureux! » lança Raphaëlle sans s'en rendre compte. Une fois tous les visages tournés vers elle alla ajouta «Bordel Jonas... casses toi de mon bureau toute suite! Il n'est pas encore démonter que le Docteur Amarok, ici présent, soit un loup-garou! Et il serait-il trop demandé que respecter un peu les gens... »

Il rit. Il se moqua d'elle. Raphaëlle était pas connue pour le respect dont elle faisait preuve auprès des autres

« C'est ça Raphi, c'est l'hôpital qui se fout de la charité! Mais bon j'ai compris... tu ne veux pas de moi... » il se retourna pour partir. « C'est moi, où il fait super chaud dans ton bureau? Aller comme je suis super sympa, moi, je vais passer au service de maintenance pour qu'ils réparent ta clim... »

« Sûrement pas! » dit elle horrifiée. La dite clim avait été visiblement et littéralement défoncée. L'arme du crime, un banal marteau était encore bloqué dans la structure métallique. « Si tu fais ça je te brise le crâne! » dit elle le plus sérieusement du monde. Puis elle finit par l'ignorer. Entre temps elle avait déjà fait baisser les bras. Tant-pis s'il restait là, elle l'ignorait! Mais il n'était pas question que quelqu'un d'autre qu'elle fasse la loi ici, sûrement pas les militaires!

« Bon, à nous deux Docteur! Je suis navrée de tout ce dérangement! Mais plus vite cette mascarade prendra fin, plus vite nous retournerons tous à nos occupations réceptives! Je vous explique comment cela va se passer. Mon Patron vous soupçonne d'être un loup-garou. Je sais cela peut sembler drôle... mais croyez-moi, ces monstres existes bel et bien, malheureusement! Je sais de quoi je parle j'en ai fait les frais quand j'avais douze ans. Mais pour vous rassurez... je ne pense pas que vous en soyez un. Néanmoins je me dois de faire des tests. Personnellement, si vous étiez une créature mythique, je penchais plus pour un elfe... »

« Les elfes sont typés caucasiens Raphi... » dit le docteur J. Renoylds avec lassitude, appuyer contre un mur.

« Et les hybrides alors? Et puis-je te faire remarquer la proximité avec la nature! De plus le Docteur Amarok montre clairement le symptôme de détachement qui est propre aux elfes sylvains! Mais bon, j'ai le même et pourtant je suis humaine... » dit elle en haussa les épaules. « Mais en dehors de ça je te rappelle que les elfes sont réputés pour être extrêmement beaux et séduisants! C'est n'estpas pour rien que pendant des générations entières, ils étaient considérés comme des divinités!"

Sans faire attention au malaise naissant de ses collègues, ni au long blanc qui ponctua son commentaire, elle se tourna à nouveau vers l'indigène, comme si elle n'avait rien dit de gênant, d'ailleurs pour elle c'était une normalité de dire ce qu'elle pensait et qui lui passait par la tête.

« Bref... tout ça pour dire que je vais vous tester pour plusieurs races... Je suis extrêmement consciencieuse dans mon travail et je ne m'arreterais pas aux simples consignes... Et je ne mets pas non plus les gens sous sédatifs, moi...» et à peut près tout le monde dans la pièce put se sentir concerner. Des militaires en passant par les deux Docteurs présents..

Elle se dirigea vers l'armoire métallique de son bureau et apporta sur la table un petit plateau en inox avec plein de petites fioles. Elle en tira deux d'entre elles. Toutes semblaient identiques mis a part peut-être le bouchon dévissable de ses dernières, où été annoté leur composant.

« Voici une solution à base d'argent et une autre à base de fer. De ma composition. Je passe ma licence de chimie à la fin d'année... » dit elle, toute fière d'elle.

Puis elle regarda par terre. Lorsqu'il s'était agité le brave docteur avait envoyé valser ses ustensiles, dont sa seringue en verre. Elle secoua la tête. Elle se redressa

« Tout le monde hors de mon bureau! Je dois passer prendre des nouvelles seringues. Eh vous les militaires aussi! Mais il ne va pas fuir bande d'idiots! Les barreaux de la fenêtre sont en argent et en fer. Aucun monstre ou humain aurait la force nécessaire à ça! »

Elle refusait que, qui que ce soit reste dedans en son absence, même courte. Contre ses protestions un des militaires attacha un poignet du cobaye à la table. Elle avait été très claire. Les militaires attendraient dehors. Elle sortit avec tout ce petit monde et ferma sa porte à clé.

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Le commandant arpentait les couloirs qui menait au bureau de Focifère car il avait oublié quelque chose, quelle tête en l'air il peut-être parfois ce commandant mais cette fois ci c'était quand même gros ! En tout cas pour lui.

*Bon sang ! Comment ai-je pu oublier de lui donner une arme au cas où à cette bonne femme !*

Il n'était plus qu'a quelques pas du bureau de Raphaëlle quand il entendit une porte se fermer à clef, Bonne initiative se dit-il si la bête se réveil la porte fermée nous fera gagner du temps. Mais il déchanta vite quand il vit tout ce beau monde y compris les militaires qui avaient pourtant des consignes claires, puis le docteur qui s'éloignait de son bureau d'un pas pressé, il l'intercepta donc en lui attrapant promptement le bras et fronça les sourcils pour montrer son inquiétude quand au fait de savoir qu'un loup-garou est peut-être seul dans cette pièce:

"Mais enfin qu'est-ce que tout cela veux dire Focifère ?! Qui garde ma proie ?!"

Toujours en maintenant le bras du docteur il se tourna vers ses soldats qui lui avait naturellement désobéi, on pouvait lire dans leurs regards qu'ils savaient qu'ils allaient avoir des ennuis un peu comme ces chiens qui ont manger les chaussures de leur maître, et avec une voix autoritaire et glaciale il leur dit:

"Et vous deux... pourquoi n'êtes vous pas à l'intérieur à surveiller cet homme comme je vous l'ai ORDONNER ?! "

L'un des soldats,ferma les yeux puis avala difficilement sa salive avant de répondre en bégayant:

"L...Le...Le docteur Focifère nous à demander de sortir...l...l'indien à casser des seringues et elle nous à demander de sortir le temps qu'elle aille en chercher des nouvelles...monsieur..."

La main libre de Daniel se serra si fort que le bruit du cuir de ses gants se fit entendre dans tout le couloir :

"Est-ce que le docteur Focifère ici présente porte un quelconque grade militaire soldat ? Non, car la seule et unique personne dont vous avez des ordres à recevoir ici c'est MOI !! MOI ET MOI SEUL SOLDATS ! J'espère sincèrement pour vos carrières et vos familles que cette bête est attachée et sédatée à l'intérieur car sinon c'est une pancarte avec un appel à l'aide écrit dessus que vous tiendrez dans la rue au lieu d'un fusil. Fusil qui aurait pu vous servir pour démontrer votre supériorité au docteur toujours ici présente !"

Il tourna sa tête vers Raphaëlle les yeux écarquillés border de rouge tellement que le commandant est en colère envers se retournement de situation inattendu:

"J'espère pour vous aussi que cet homme n'est pas libre de ses mouvements, n'est-ce pas ?!"

Euh... Comment dire ?! Tyee était légèrement dépassé par les événements qui venaient de se produire. Il ne savait pas trop si c'était parce qu'il y avait trop de monde dans cette pièce, si c'était parce qu'il était encore sous l'effet de la drogue des militaires, ou si c'était parce que Raphaëlle Focifère s'agitait comme une puce à droite et à gauche. Un coup, elle se battait avec son collègue, verbalement bien entendu. Un moment, elle disparaissait de son champ de vision pour chercher des affaires. Puis, elle revenait, posait des choses à côtés de lui, pour finalement emmener tout ce beau monde dehors.

Ty ne savait plus quand il avait perdu le fil de ce qui se passait autour de lui. Etait-ce au moment où le docteur Jonas, tombeur de mouche, avait appelé son ancienne patiente "Chérie", qu'il avait décroché ? Pourquoi déjà ? Parce qu'il avait été tellement écœuré par l'image saugrenue qui lui était venu à l'esprit, imaginant les deux ras de laboratoire jouant à papa maman entre deux cellules de pauvres monstres ? Nan, c'était pas possible !

L'indien n'avait sûrement plus suivi quand il entendit les réponses bizarres du docteur Focifère à son égard. Avait-elle réellement dit qu'elle n'aimerait pas qu'on lui présente une louve ? Ou plus tard, l'avait-elle sérieusement comparé à un elfe ? Lui... UN ELFE ? Sidéré, une violente nausée s'empara de son estomac. Un elfe ! Quelle idée... Jamais il ne lui serait venu de se mélanger avec une race qui les méprisait autant, eux, les loups ! Hautain, superficiel et prétentieux ! Voilà ce qu'était un elfe, et bien qu'il reconnaissait amplement être froid envers les humains et les monstres de la ville, il ne s'imaginait pas un seul instant être apparenté à une autre race que la sienne. D'ailleurs, il faillit y faire allusion mais le docteur Focifère était déjà passée à autres choses !

Etait-ce donc au moment où elle s'était approché de lui pour lui expliquer ce qu'elle allait faire durant les prochaines minutes, qu'il avait perdu la suite des événements ? Non, non, il n'était pas du tout gêné par sa présence et encore moins par tous les compliments qui pleuvaient sur lui depuis que docteur tombeur de mouche était entré dans le bureau... Tyee était tellement détaché de la réalité qu'il n'arrivait pas à analyser toutes les gaffes qu'elle racontait ! Cependant, son intérêt grandit quand elle posa sur la table à côté de lui un petit plateau en inox contenant de nombreuses fioles.

Raphaëlle Focifère en sortit donc deux. Une en argent, une en fer. Le docteur en médecine savait que l'une était dangereuse pour sa santé. Il l'avait appris des anciens de la tribu quand il racontait l'histoire d'Amaruq, le grand esprit du loup. Puis, aussi vite que le reste de la scène s'était passée, elle emmena tout le monde dehors avec elle. Même si par méfiance, l'un des gardes l'avait menotté à la table, il se retrouva seul dans ce grand bureau fermé à clé. D'abord, il fut si décontenancé par cette nouvelle situation qu'il se retrouva incapable de réfléchir ni de bouger.

Au bout de quelques secondes, alors que des éclats de voix lui parvenaient du couloir, le loup comprit que s'il voulait se sauver la vie, il devait se ressaisir et devenir réfléchi, méthodique et très rapide ! Il regarda les deux fioles sorties par le docteur Focifère, puis les autres encore sur le plateau en inox et se leva d'un bond. De sa main valide, c'est à dire non attachée à la table, il attrapa le plateau en faisant le moins de bruit possible et le plaça devant lui. Il examina les étiquettes sur les bouchons dévissables et repéra les fioles qui lui étaient inoffensives et en sortit une.

Avec une grande attention, Tyee déboucha la fiole qui contenait de l'argent, puis une autre contenant du cobalt et inversa les bouchons. Il avait choisi le cobalt, parce que la solution à l'intérieur de la fiole avait exactement la même couleur que celle de l'argent. Focifère ne s'en rendrait pas compte. Ce n'était cependant pas une tâche facile que de déboucher une fiole... Avec une main attachée et une main libre, il ne disposait pas de son agilité habituelle ! Mais, avec un peu d'efforts et énormément de concentration, il y arriva. Puis, il replaça la fiole en argent à la place de celle en cobalt sur le plateau et il remit tout en place. Il se retourna vers la porte et attendit. Un homme criait de l'autre côté. Il semblait que le commandant venait de revenir et hurlait sur l'incompétence de ses hommes... Il sourit, mais son attention s'était reporté sur le plateau. Et si... ?

Devant le génie qui venait de lui apparaître, il pria tous les esprits de sa tribu, il remercia ses aïeux et en particulier sa mère de veiller aussi bien sur lui et il pensa à Hea qui aurait été fier. D'habitude, ce n'était pas Tyee le plus rusé des deux... Il reposa de nouveau le plateau devant lui et s'amusa à déboucher toutes les fioles, sauf celle contenant soit-disant du cobalt... Puis, il commença à faire des mélanges ! C'était bien beau de juste échanger des bouchons, mais les autres monstres qui passeraient après lui, pourraient se retrouver accuser d'appartenir à une race qui n'était pas la leur ! Et quitte à ruiner le travail d'une scientifique de l'UPDH, autant faire les choses bien !

Du coup, l'indien s'improvisa chimiste. Une petite dose d'une fiole dans l'une, une ou deux gouttes d'une autre par dessus, cinq ou six mélanges dans une autre. Ce petit jeu l'amusa. Il imaginait surtout la tête de Focifère le jour où elle se rendrait compte de cette manigance. Il sourit ! Pour une fois, il se retrouvait être quelque peu machiavélique et ça ne lui déplut pas ! Puis, il les reboucha toutes, les reposa toutes une par une sur le plateau, déplaça ce dernier à sa place initiale et glissa d'aise pour s'asseoir sur le sol. Cette position bien qu'inconfortable, puisqu'il avait un bras en l'air à cause de la menotte, ne paraissait absolument pas suspecte. Là commença les longues minutes d'attente, même s'il jubilait intérieurement ! Il ferma alors les yeux et se concentra pour écouter ce qui se passait derrière la porte.

(HJ j'ose même pas imaginer Raphaëlle avec une arme...maladroite comme elle est... MDR)

Alors que Raphaëlle et le Docteur Jonas Reynolds se rendaient à l'économat pour y prendre de nouveaux outils, le Commandent arriva. Alors qu'elle voulait passer son chemin, elle se sentit attrapée par le bras. Une poigne de fer... Surprise, elle lâcha les documents qu'elle tenait dans ses mains. Elle se tourna vers son Patron avec surprise. Avant même le temps de lui répondre, celui-ci se tourna vers ses hommes. Si elle n'avait jamais comprit l'expression "se faire passer un savon"... sinon elle aurait pu ajouter que ses derniers n'avaient plus besoin de se lave pendant un an... Ils en prenaient pour leur grade... même en étant peu gardés.

Puis alors que le Commandant menaça les deux hommes en face de lui Raphaëlle éclata de rire. Contrairement aux autres personnes présentes, elle ne craignait pas son chef, elle le respectait au plus haut point et était reconnaissante envers son père (et sa famille) qui lui avait sauvé la vie enfant et qui lui avait fournit sa bourse d'étude...mais elle n'avait jamais craint Archibald Vasseur, pas plus que son fils prodige, Daniel Vasseur! Et donc quand elle éclata de rire, tout le monde put être inquiet pour sa vie ou bien sa santé mental.

« J'adore vos blagues... je les imagine déjà avec un carton à la main train de mendier » dit elle en riant à gorge déployer. « Mais bref... un peu de sérieux... vous ne pensez vraiment pas que ces types peuvent avoir quelques supériorités sur moi quand même! » dit elle en reprenant son souffle et en essayant de ne plus rire. Elle essuya même une larme de sa main libre. « Ces hommes sont des crétins et vous le savez! Ils savent tenir une arme , ils sont violents et brutaux... Mais jamais ils ne me seront supérieurs! De plus si je me suis permise de les foutre dehors... c'est en respect du règlement! Ils n'ont qu'une accréditation bleue de niveau 2... ce qui veut dire qu'ils n'ont pas accès aux bureaux des responsables scientifiques sans surveillance... » elle grimaça de douleur. Le commandant lui faisait un peu mal. Mais elle savait que ça lui serait égal, elle ne lui fit donc pas remarquer.

« Quant à moi je ne suis pas une amatrice... Je vous rappelle aussi que je travaille pas comme mes collègues avec mes cobayes. Et mes résultats sont probants... donc vous ne pouvez pas me le reprocher! Je suis la meilleure et vous le savez! C'est moi qui ai mis au point le gaz contenant des éclats de fer pour blesser les monstres! Et c'est moi aussi qui ai trouver l'antidote de ce même gaz! Je pense que j'ai assez fait mes preuves pour que vous m'accordiez un peu plus de crédit tout de même! » elle enleva le codon qui maintenait ses clés et lui tendit.

« Tenez... Vous, vous êtes accrédité pour rentrer dans mon bureau en mon absence... Par contre ne remettez pas le cobaye sous sédatif... sinon il se pourrait que mon test soit faussé! Alors j'insiste, pas touche! Il n'a monté jusqu'à là aucun signe de résistance ou de violence... son comportement laisse plutôt pensé qu'il serait humain...mais seul le test l'affirmera... Faites-moi donc confiance! » dit elle en plantant ses yeux bleus dans le regard courroucé de son patron.

« Ah oui, une dernière chose si nous en avons fini... Auriez vous l’obligeance de me lâcher désormais? Comme ça je peux prendre de nouvelles seringues et finir le travail que vous m'avez confiez! »

Race : Humain Lieu d'habitation : La Caserne

Le commandant lâcha un long soupir comme pour se calmer et un à un il retira ses doigts autour du bras fin de Raphaelle, il l'a regarda de haut en bas et lui tapota l'épaule comme pour lui enlever de la poussière qui serait tomber sur sa veste. Il prit une grande inspiration avant de lui dire:

"Je n'ai pas le temps avec tout ces enfantillage alors dépêchez-vus avec ces seringues, moi je vais rentrer m'assurer que se monstre est bien rester assis"

Aussitôt dit, aussitôt Daniel dégaina son arme en argent, il l'a tenait d'une main et s'approcha de la porte en tendant l'autre vers la poignet de porte, il la tenait fermement en s’adossant à côté de cette dernière puis il prit un instant pour resserrer ses doigts autour de la crosse de son arme, respirer un grand coup.

Il prit la clef du bureau de focifère puis pénétra la serrure le plus doucement possible, le loup-garou ne devait pas s'attendre à ce qu'il fasse irruption il la tourna donc délicatement puis au "clic" il ouvra brusquement la porte et bondit du mur en laissant son arme en première position dans la pièce. Bras tendu l'oeil dans la myre, il rechercha le corps de l'indien et remarqua une main qui dépassait de derrière la table d'opération.

*sa sent pas bon* se dit le commandant avant d'avancer un pas après l'autre en ne quittant pas cette main des yeux,il fit donc le tour de la table et surpris l'indien tranquillement assis sur le sol les yeux fermés, il était comme en méditation ce qui agaçait plus le commandant que les monstres qui refuse d'avouer leurs vrais nature se sont les monstres superstitieux et horriblement cliché. Un indien qui médite Pfeuh ! Il n'y a pas plus pitoyable que cela à ses yeux:

"Relevez-vous sur le champ sans faire de gestes brusques !"

Lança le commandant son arme encore pointée en direction de la gorge de l'indien.

Tyee avait décidé de penser à autre chose qu'à sa captivité. S'il fermait les yeux, c'était pour mieux oublier ce bureau infecte qui sentait l'homme (enfin la femme) et n'avait aucun charme auquel il était habitué. Ici, la fenêtre était trop petite et ne laissait presque pas passé de lumières naturelles avec ses barreaux en argent. Les murs étaient épais et le bazar de Focifère ajoutait à son impression de petitesse. Tout ça l'étouffait. Il rêvait donc de pouvoir sortir vers sa forêt, vers sa liberté. Les deux choses qu'il chérissait le plus au monde.

Loin, son esprit vagabonda quelques instants dans les courants d'air du vent entre deux branches. Il s'imaginait la biche courant à perdre haleine poursuivi par une meute de loups affamés. Des sensations de la nuit dernière lui revinrent en mémoire. Des odeurs, des bruits, des couleurs. Une complicité, une impression de puissance, une communion avec les esprits et avec mère nature. Un frisson de plaisir le parcouru de la tête au pied. La bête en lui revivait avant d'aller s'endormir pour un long mois.

Malheureusement, ses rêves se furent très vite envolés. Ty entendit les bruits d'une clé qui se tourne dans une serrure, d'une porte qu'on ouvre comme un mammouth alors qu'on essaie d'être discret et des pas qui s'avancent. Il garda les yeux fermés. Il voulait avoir cette sensation de sérénité le plus longtemps possible. Il voulait encore se croire libre et tranquille. Puis, une voix forte d'homme se fit entendre à son côté. Elle était reconnaissable entre mille. Alors, le commandant avait enfin décidé de lui rendre une petite visite. S'il avait été présent à son arrivée dans le bureau de Focifère, il n'en avait pas le moindre souvenir, puisqu'il était endormi.

L'indien entendit l'ordre du militaire. Au départ, il feignit être concentré dans sa méditation. Puis, il se ravisa, il n'était pas sur son territoire ici. Lentement, il ouvrit un œil, puis l'autre, et leva son visage inexpressif vers l'homme. Il toisa avec indifférence l'arme qui était pointée sur lui et détourna le regard. Calmement et d'une nonchalante grâce, il se leva. Il tourna sur lui-même autant que le pouvait sa main accrochée et fit face au commandant Vasseur.

Ce dernier n'avait pas changé d'un pouce. La haine que Tyee pouvait ressentir à son égard n'avait aucun loisir de s'afficher sur son beau visage de peau rouge. Pas même une once de mépris passa dans son regard ambré de loup. Il ne parla pas, il n'avait rien à dire. Il resta calme et déterminé. Sa droiture et sa fierté se lisait dans sa posture arrogante. Aucune agressivité ne pouvait être interprété en lui tant il était serein. Il n'avait pas peur, il était prêt à subir le pire comme le meilleur. D'une certaine façon, il aimait à penser que malgré la présence du plus grand tueur de loup garou, ce ne serait pas lui qui aurait sa peau.

En effet, seule le docteur Focifère avait en elle le pouvoir de sceller son destin et même s'il ne comprenait pas pourquoi, cela le rassurait et lui plaisait. Il attendit alors que les prochaines minutes s'enchaînent !

Raphaëlle entra dans son bureau accompagnée de son acolyte de choc pour l'occasion. Elle portait dans ses bras un sac chargé d'ustensiles, quant à Jonas, il en tenait deux. Mais elle s'arrêta sur le pas de sa porte regarda la scène avec exaspération. Elle secoua la tête et posa ses affaires sur son bureau. Son collègue fit de même après avoir salué le Commandant Vasseur comme il se devait, par un garde-à-vous rapide et conventionnel. Elle ne saluait pas, ne se levait pas, elle ne disait même pas bonjour... elle ne perdait pas de temps avec ses conjonctures inutiles, elle n'était pas payée à cirer des pompes, mais à chercher comment défendre l'humanité et si, son chef était intransigeant avec les autres, elle semblait jouir d'un autre régime de faveur, qui faisait bien des envieux. En même temps Raphaëlle était la scientifique la plus talentueuse de l'UDPH, cela lui donnait pas mal de pass-droit. Elle donnait beaucoup de résultats, et c'est tout ce que ses chefs attendaient d'elle!

Quand elle eut posé ses affaires, discrètement, derrière le dos du Commandent, Jonas lui demanda à voix basse si elle avait mal. En effet Raphaëlle se massait le bras là où son chef l'avait attrapée quelques minutes plus tôt. Elle hocha la tête. Oui, elle avait mal et pas qu'un peu. Puis, blanche comme elle était, elle aurait le droit à un beau bleu, qui lui marquerait pendant une ou deux semaines le bras. Mais elle haussa aussi les épaules, pour signifier qu'elle s'en contre fichait.

« Commandent... je vais me mettre ente vous deux... » dit elle en faisant un signe entre lui et l'Indien assit sur sa table en inox. « J'adorais... ne pas avoir une arme braquée sur moi... »

Elle s'installa entre eux deux, laissant son patron libre de se placer où il le souhaitait. Elle libéra la menotte de son nouveau cobaye. Et défia du regard son Chef.

« Je n'attache pas Emilie, ma Vampire, même quand elle n'a pas mangé depuis une semaine, ni mon Odin comme il est hystérique... pas non plus mon Démon... alors même s'il était démonter que notre ami, le Docteur ici présent était une créature, loup garou , elfe ou ce que vous voulez... il restera sans entrave sous ma responsabilité! »

De toute façon au sien de l'UDPH elle s'était faite une réputation de "fer"... Aucun monstre n'avait osé l'attaquer. Même les plus dangereux. D'ailleurs la Vampire dont elle parlait avait déjà tuée quelques militaires et scientifiques... Mais jamais elle avait posé un seul croc sur elle. D'ailleurs c'est après une véritable boucherie qu'elle avait faite, que Raphaëlle était allé à sa rencontre. Elle se souvenait de la panique de ses collègues quand elle était entrée dans sa cage, qu'elle ait jeté les clés pour que personne ne puisse la déranger. Pendant deux heures, les militaires avaient tenter de forcer la porte pour la sortir de là. Au final, la Vampire s'était rangée. Raphaëlle l'avait prise pour ses recherches. Depuis il n'y avait pas eu un seul incident. Elle avait donc ce qu'elle faisait.

Elle s'installa sur un siège inconfortable, juste en face du Docteur Amarok, qu'elle avait inviter à s’asseoir préalablement. Elle piqua une de ses seringue dans la préparation qu'elle pensait être de l'argent, une autre dans celle qu'elle pensait être le fer. Puis elle prit une troisième, qu'elle planta dans différant produit... dont le soit disant cobalt, qui était en vrai l'argent... Elle posa les trois seringues sur le plateau à côté d'elle et attrapa un élastique. Alors qu'elle attrapa la main de son patient, celui-ci eu un mouvement de recul. Raphaëlle se stoppa net et releva la tête vers lui. Hummm... elle comprit. Ce type n'aimait pas qu'on le touche ! Elle avait un cobaye comme ça... Il était super collant avec elle. Elle lui adressa un sourire extrêmement doux... avec une réelle signification. Elle hocha la tête.

« Bon... » Elle se leva. Elle se dressa debout devant lui, mais toujours plus basse, vu qu'elle était petite, ce n'était pas bien difficile. Puis elle plongea son regard dans le sien. Raphaëlle avait des yeux bleus dans lesquels certaines personnes se noyaient, quand elle le décidait. Malgré son coté capricieuse, hautin, énergique... elle savait être d'une douceur à toutes épreuves. Aucun animal ne lui résistait, aucun cobaye n'arrivait à lutter contre le sentiment de sécurité qu'elle savait leur donner. Elle libérait leur dopamine et ocytocine du cerveau avec ses yeux et le doux contact de ses doigts contre leur peau. Sans quitter son patient des yeux, dans une salle extrêmement silencieuse, elle prit très délicatement son poignet avec ses deux mains. Elle remonta sans heurte jusqu'au-dessus du coude, sans qu'il puisse s'en rendre compte l'élastique était déjà noué autour de l'avant bras. La première seringue lui rentra dans la veine, celle qui contenait le fer... puis la deuxième celle qui contenait le faux argent... Elle attrapa la troisième aiguille, celle qui comportait le véritable argent. Cependant elle le ne piqua pas tout de suite, elle semblait attendre quelque chose...

Race : Humain Lieu d'habitation : La Caserne

Le commandant rangea son arme dans son holster et s'éloigna un peu pour laisser le docteur faire son travail, il l'observa travailler avec toutes ses seringues.. Enfin il allait savoir ! Est-ce que cet homme est vraiment un loup-garou ? C'était-il tromper ? Non impossible ! Seul les tests allaient le déterminer une bonne fois pour toutes.

L'indien ne semble pas vouloir se faire piquer, Daniel serra le poings et se préparait à lui coller un poings dans la figure pour lui rappeler qu'il est là en tant que monstre potentiel et que l'U.D.P.H. prend ce genre de choses très au sérieux surtout le commandant lui même. Mais Raphaëlle opta pour une autre méthode, ses yeux... Daniel la regardait, il ne pouvait pas s'en empêcher il était comme attiré par le bleu envoûtant de ses yeux si bien qu'il desserra son poing, Daniel était complètement époustouflé par un tel regard. Son cœur battait fort dans sa poitrine il ne pouvait plus que sentir cela, le battement fort et agréable de son cœur qui lui rappelle qu'il est encore en vie.

*qu'est-ce qui m'arrive ?! Je ne peux pas m'empêcher de la regarder !* Daniel, lutta de toutes ses forces pour reprendre ses esprits, il cligna des yeux, secoua la tête puis inspira un grand coup, il était de retour et il remarqua que deux seringues avaient été utilisées et que la troisième était encore dans la main de la somptu... euh... dans la main du docteur Focifère:

"Que se passe t'il ? Pourquoi ne faites vous pas cette injection ?"

Demanda Daniel, en détournant le regard de son visage, il avait peur d'être encore une fois pris au piège. Il était tellement surpris qu'il commença même à se demander si ce n'était pas une succube ou un autre monstre fantasmatique, avare de l'attention des hommes et de ce qu'ils peuvent donner. Peut-être mais c'est impossible, cela fait des années qu'elle travaille ici, il s'en saurait rendu compte beaucoup plus tôt.

Au bout de quelques instants, Raphaëlle Focifère réchauffa l'atmosphère glacée de son bureau. Les deux hommes au caractère bien trempé se faisaient face, l'un monstre, l'autre réellement humain, l'un menotté, l'autre armé. Des éclairs auraient très bien pu griller tout ce qui se trouvait autour d'eux, tant l'ambiance était électrique au retour des deux scientifiques. Tyee ne remarqua même pas qu'elle s'était interposée entre eux deux, jusqu'à ce que le commandant rengaine son arme.

Là, alors, Ty remarqua qu'elle le poussa un peu sans vouloir le toucher. Ce contact eut pour effet de lui remettre ses idées en place et il calma la bête violente qui était en lui. Sur les gestes indicatifs du docteur en physique, il se rassit en face d'elle sur la table en inox et suivit ses mouvements des yeux sans broncher. Il la regarda sortir trois seringues et ne tilta pas sur son nombre. Avec un demi-sourire, qu'il masqua en se grattant la mâchoire, il la vit planter la première dans du cobalt et la deuxième dans du fer. Fier de son petit stratagème, il ne pouvait s'empêcher de l'imaginer en pleine crise d'hystérie (souvenirs, souvenirs, ... ^^) le jour où elle découvrirait qu'il avait bousiller tout son travail de recherche !

Mais, et c'est là qu'il tilta qu'il y avait une troisième seringue, l'indien vit avec horreur qu'elle planta cette dernière dans la solution d'argent qu'il avait échangé avec le cobalt. Il en était certain, c'était cette petite fiole argentée qu'il avait échangé quelques minutes plus tôt ! Ses yeux s’agrandirent et se fut le seul geste qui trahit son état de panique. Tant bien que mal, il afficha un visage de marbre et une expression sereine de quelqu'un qui n'avait rien à se reprocher.

Puis, Raphaëlle voulut lui prendre la main. Son sang ne fit qu'un tour et son geste ne fut qu'un réflexe pur et dur de méfiance. Il retira sa main, ne supportant pas qu'une étrangère autre que son clan ne la touche. A l'hôpital, il avait bien voulu la porter, la tenir, l'ausculter et même se laisser embrasser... Nan, attendez, retour en arrière, il avait bien voulu la porter, la tenir, l'ausculter et c'était tout ! Tout ça uniquement parce que c'était dans le cadre de ses fonctions. Ici, dans ce bureau qui lui était complètement austère, elle n'avait aucun droit de poser une seule patte sur lui !

Ty voulut la défier de son regard ambré, mais il rencontra une vague bleue azur si bienveillante qu'il plongea dans une somnolence de sérénité. Cette fille était une véritable drogue ! Il n'y avait pas à dire ! C'était la deuxième fois en l'espace d'une heure qu'elle arrivait à l'anesthésier complètement. Une nouvelle fois, le loup s'enfuit au fin fond de sa conscience, comme peureux à l'idée de rencontrer cette immensité bleue. Il était complètement hypnotisé et il sentit en lui une sorte de désir s'installer alors qu'il sentait sur son avant bras l'effleurement doux d'une caresse et le picotement désagréable d'une aiguille. Deux fois.

Puis, une voix d'homme s'éleva dans la pièce. Le charme s'effaça. Tyee cligna des yeux et chercha à comprendre ce qu'il venait de se passer. Il regarda Focifère, pensive, le bras en l'air avec dans son prolongement une seringue, pleine. Merde ! Il avait complètement zappé qu'elle l'avait piqué, et à deux reprises en plus ! Comment était-ce possible ? Comment avait-elle déjoué sa méfiance ? Il se sentit reprendre du poil de la bête et une violente vague de colère, plus contre lui-même que contre elle, monta de ses entrailles.

Il chercha à identifier la seringue qu'elle tenait dans la main. Avait-elle déjà utilisé celle avec de l'argent véritable ? Il espérait que non. Et après une analyse critique de son état de santé interne, il se rendit compte qu'il ne présentait pour le moment aucun signe d'allergie quelconque. Normalement, les symptômes étaient presque immédiats. Elle n'avait donc fait qu'une injection de fer et de cobalt. La seringue dangereuse était dans sa main, levée contre lui telle une épée aiguisée. Il profita donc de la question du commandant suspendue dans les airs pour essayer de se sauver.

"Pour une fois, l'homme armé a raison ! Pourquoi arrêter votre geste docteur Focifère ? Qu'y a-t-il dans cette dernière seringue de plus que dans celle en argent ou en fer, qui pourrait prouver ma nature de loup garou ou d'elfe ? Vous ne m'avez pas parlé de trois injections, mais seulement de deux !"

Une nouvelle fois, l'indien planta son regard ambré dans les yeux bleus de la jeune femme pour les sonder. Ce regard était tellement fort qu'il aurait pu troubler un ours endormi. Il s'y mélangeait de la curiosité, de la méfiance, de l'espoir, de la colère, de l'incompréhension et du... désir.

A la remarque de son chef, Raphaëlle leva la tête vers lui, l'air amusé. Il fuyait étonnamment son regard. Chose peut courante. Elle aurait pu se demander pourquoi mais c'est la voix du Docteur Amarok qui la coupa dans sa réflexion. Toujours la seringue à la main elle se tourna vers lui. Ses yeux bleus croisèrent à nouveau les siens. Elle ne pensait pas croiser un tel regard... Elle ne savait plus quoi penser. Si ce type avait été une bête sauvage il lui aurait sauté dessus. La colère semblait danser avec d'autres émotions indescriptibles et elle ne voulait pas imaginer lesquelles, par peur d'être déçue peut être? Qui sait? Mais une chose était sûre, elle était troublée. Et l'UDPH était le dernier endroit où elle pouvait se permettre de faire étalage de ses sentiments. Elle eu un mal fou à se ressaisir, mais elle y arriva. Elle se détourna de lui, se leva et se redressa. Fixant son chef, elle posa la seringue sur son bureau.

« Je pense messieurs qu'aucun de vous ne veux que je fasse cette injection! » dit avec hauteur.

Elle mit ses bras dans ses poches et sortit un paquet de cigarette. Elle en prit une qu'elle glissa entre ses lèvres pulpeuses. Bien entendu, il était formellement interdit de fumer dans les locaux de l'UDPH. D'ailleurs un écriteau l'indiquait très clairement.

« Interdiction formelle de
Fumer dans les bureaux »

A cette phrase un tag ajouté par un petit malin, ou plutôt une rebelle maligne, ce qui avait eu pour effet d'en changer complètement le sens.

« Interdiction Formelle de ne pas laisser Raphaëlle
Fumer dans les bureaux, sous peine de mort »

Bref... Elle n'alluma pas sa cigarette tout de suite. Elle jeta son paquet encore plein au Commandent, sachant qu'il était aussi un fumeur invétéré. Puis se tourna pour ouvrir la fenêtre. Elle attrapa le cendrier qu'elle coinça sur le rebord et enfin l'alluma. Après une longue bouffée, en laissant bien le malaise s'installer dans la salle, tout le monde pendu à ses lèvres, elle les regarda à tour de rôle.

« Docteur Amarok... en effet j'avais bien parlé de deux injections... la troisième était destinée à vous sauver la vie si vous aviez été un loup-garou ou une autre créature quelconque de la mythologie. » dit elle en faisant un geste pour faire sortir la fumée vers l'extérieur. « Il s'agit d'une préparation très sensible, qui à pour effet de ralentir les fonctions vitales. Vous vous doutez bien que, si vous étiez un loup-garou, l'argent vous aurez tué! Mais avec cette potion... votre rythme cardiaque se serait considérablement ralentit pour vous faire tomber en léthargie et cela m'aurais permis de vous dialyser pour faire partir le "poison" de votre organisme... Mais je ne vais pas vous apprendre les bases de la médecine... C'est votre rayon pas le mien. » dit elle en haussant les épaules.

Elle se tourna ensuite vers son chef et secoua la tête, visiblement embêtée. « Je ne pensais vraiment pas à avoir à vous dire cela un jour Patron... mais vous avez commis une erreur! Je pense que le loup-garou que vous avez dû sentir à du profiter de l'arrivée de notre ami ici présent pour déguerpir au plus vite. » C'était assez gênant comme situation. Le Commandant avait commit une erreur! C'était la première fois que cela arrivait! Elle-même se savait pas trop comment réagir à l'information qu'elle venait d'émettre.

« Mais tu es sûre de toi au moins » lâcha Jonas avec froideur
« Mettrais-tu mes compétences en cause Jonas? » dit Raphaëlle sur la défensive
« Non mais toi, tu n'as pas un Doctorat en Chimie que je sache! »
« Peut-être, mais moi j'ai un cerveau! Et puis je passe une licence à la fin de l'année... j'estime que cela me permet d'en savoir assez pour faire une simple solution à base d'argent! »
« Nan mais Raphi je ne voulais pas dire ça... » dit il en commençant à se rependre

Elle se contenta de lui tourner le dos exaspérée. Trente ans qu'ils se connaissaient, il y avait donc une forte complicité entre eux deux. Si Jonas semblait la taquiner tout le temps, elle restait toujours de marbre et passait le plus clair de son temps à l'ignorer. Une amitié de plus de trente ans quoi... Elle écrasa sa cigarette dans le cendrier et le passa ensuite au Commandant. Puis elle retrouva le médecin assit sur sa table d'analyse. Elle laissa claquer sa paume de sa main contre sa cuisse musclée... et ferme aussi...

« Félicitation Docteur vous êtes humain! » dit elle cachant à nouveau son trouble derrière un sourire emprunt à l'humour un peu hasardeux qu'elle avait parfois.

Race : Humain Lieu d'habitation : La Caserne

Le commandant regarda Focifère durant sa théorie et son dialogue enfantin avec ce scientifique de bas-étage, il était déçu vraiment déçu et énervé ! Cette injection aurait pu être décisive il veux savoir, il veux en avoir le coeur net, même si ce qu'il veux vraiment c'est avoir raison ! Il n'est pas loup-garou ?! Sornettes ! Alors Daniel reposa doucement le cendrier puis frotta ses gants les uns contre les autre comme pour s'échauffer avant une activité physique.

"Docteur Focifère..." Dit il en plaçant ses mains derrière son dos et en se déplaçant lentement vers Raphaëlle, l'esprit toujours un peu troublé par l'hypnotisme dévorant du regard de cette dernière au moment des injections. Il l'a regarda de bas en haut pour essayer d'y déceler une forme de son corps qui pourrait bien lui susciter un intérêt charnel mais il n'en fut rien car sous cette blouse bien trop grand pour elle la seule partie intéressante reste son visage à l'air espiègle, hautain et...AHEM ! Il repris la parole :

"J'ai bien compris le message que vous essayez de me faire passer, et vos explications tiennent la route mais... si j'ai envie de faire injecter à cet homme la mer entière de Ténébris j'en donne l'ordre et ça sera exécuter."

Il s'éloigna un peu d'elle et porta désormais son regard vers l'indien:

"Vous dites que ce n'est pas un loup-garou...prouvez-le, faites lui cette injection !"

Il regarda maintenant le docteur Jonas:

"Ou je trouverais bien quelqu'un pour le faire !"

Si un véritable sentiment de soulagement se propagea dans tout son corps, Tyee n'en laissa rien paraître. Assis sur sa table en inox, il bomba son torse nu fièrement tel un coq régnant sur sa basse-court. Innocenté ! Si c'était pas une aubaine pour le secrétaire général de l'OM ça ?! Quand il retournerait dans leur quartier général et qu'il raconterait que dans les fichiers de l'UDPH, il était clairement référencé dans la colonne "humain", tous le féliciteraient ! En même temps que d'avoir démasqué les postes de certain(e)s, il était blanchi et les doutes sur son rôle véritable éliminés !

Ty jeta un regard plein de défis au commandant Vasseur, qui n'avait pas l'intention de le laisser partir avec CE dernier verdict. Le militaire prit un air grave qui ne lui allait pas du tout au teint. Avez-vous déjà vu un soldat réfléchir, penser ou même émettre la moindre réflexion logique ? En tout cas, Ty, jamais ! En plus, le commandant n'avait pas l'air de comprendre ce que venait de dire le docteur Focifère. Cette dernière injection ne servait à rien pour prouver quoi que ce soit.

L'indien déchiffrait l'expression de l'homme habillé d'un long manteau sombre, grand et à la carrure solide. Ce dernier s'avançait vers Raphaëlle Focifère avec dédain et supériorité, les mains dans le dos et en la détaillant des pieds à la tête. En poussant plus loin son observation, les yeux ambrés du loup perçurent ce dégagement de testostérone invisible qui s'installait en virevoltant dans la pièce. Etait-ce lui, ou à peu prêt tous les hommes de la pièce étaient trop sensible au charme de cette rouquine ?

Dégoûté par ce qu'il venait de comprendre, Tyee se dit que le seul moyen de quitter cet endroit en restant sain et sauf et soit disant humain, était de mettre le docteur Focifère dans sa poche. S'il avait du mal à faire confiance en quelqu'un, il lui était encore plus dur de remettre sa vie entre les mains d'une humaine, de surcroît à la botte de l'entité la plus détestable de Ténébris. Cependant, il n'avait pas d'autres choix. Elle était visiblement la seule qui arrivait à gérer ce gorille armé et ce paon déplumé. Mais, par quel moyen s'attiré les grâces du docteur en physique ?

Quand le commandant porta son regard sur lui, l'indien ne put s'empêcher de se parer d'une expression froide, intelligente et calculatrice. Il avait tellement envie de le provoquer. Cette idée le démangeait avec une telle intensité, qu'il aurait pu croire qu'une horde de fourmi se baladait sur la peau nu du haut de son corps, contournant son tatouage rouge sang sur son bras, passant sur ses pectoraux bien dessinés et descendant plus bas sur ses abdominaux. Aussi calme que quelques heures plus tôt dans la forêt, il osa parler de sa voix posée et grave.

"Pourquoi continuez-vous à vous obstiner, commandant Vasseur ? Je vous l'ai déjà dit quelques heures plus tôt. Les monstres n'existent pas. Les esprits de la forêt sont les seuls troubles faites qui ont joué avec vos sens. Dans nos croyances, les hommes qui s'égarent trop loin de chez eux la nuit, peuvent rencontrer un grand chasseur venu du nord. Peut être qu'en croyant chasser ce qui n'est pas, vous étiez la proie d'un prédateur que vous ne soupçonniez pas..."

Raphaëlle observa son chef un bon moment. Il posa doucement le cendrier qu'elle lui avait donné quelques secondes plus tôt. Il se frotta ses mains gantées l'une contre l'autre. Puis il les replaça derrière son dos en détaillant sa subordonnée du regard. Cette dernière le regardait de façon interrogative, se demandant ce qu'il pouvait bien se passer avec ses fonctions cognitives. Puis, surprise par ses propos, elle écarquilla les yeux d'étonnement.

« Pardon ? Mais pourquoi vous voulez lui injecter de l'eau de mer ? Je veux dire, en dehors du fait qu'il est en bonne santé, nous sommes pas à l'hôpital... Une mariano-plasma thérapie n'a pas sa place ici... »

Jonas éclata de rire. Il connaissait suffisamment bien la scientifique en face de lui, pour savoir, pourquoi, elle tenait des propos qui semblaient étrange. En effet, trop pragmatique, elle ne comprenait pas du tout le second degré ! Il s'avancera à son tour vers elle en la prenant amicalement par les épaules.

« Chérie... Le commandant ne te demande pas de faire une... quoi ? »

« En idiotisme... c'est remplacer le plasma sanguin par de l'eau mer... »

« Ouais... Ridicule ! »

« Bah oui je ne vois pas pourquoi ! »

« Non... ton truc... enfin bref... C'est juste une façon de parler... Ce que notre cher Commandant veut dire par là... c'est que tu dois faire cette troisième injection... Ou bien c'est moi qui m'en chargerais... Si tu ne veux pas, je me ferais un plaisir de jouer avec ce lou-lou »

Cette fois c'est l'horreur qui s'afficha sur son visage ! La préparation qu'elle avait créée était destinée pour les créatures. La dose qu'elle contenait risquait juste de tuer un humain, c'est tout ! Elle regarda les trois hommes dans la pièce a tour de rôle. L'un était toujours aussi insupportable à la taquinée, ce qui avait bien sûr pour conséquence de la vexée. Un autre la dévisageait sans qu'elle comprenne pourquoi et lui demandait quasiment la mise à mort du dernier, qui lui narguait le second. Trop s'en était trop !

Raphaëlle n'avait pas dormi de la nuit, terrorisée par le fait de savoir que des loups-garous rôdaient la nuit. Elle n'avait rien mangé depuis plus de douze heures, vu qu'elle avait donné son petit-déjeuner au Docteur Amarok. Elle avait encore plein de choses à faire et elle en avait marre de perdre son temps.

« Ça suffit maintenant ! » Lacha t'elle avec colère. « Nous sommes ici dans les locaux de l'Union Démocratique pour la Protection de l'Humanité ! Pas dans une cour de récréation en maternel ! »

Elle se tourna vers Jonas. « Toi déjà ! Même si j'aime beaucoup, tu n'as rien à foutre dans mon bureau ! Je suis assez grande pour me débrouiller toute seule ! Arrête de te prendre pour Maël ! Un frère c'est déjà trop ! Pas besoin que tu t'y mettes en plus ».

Puis vers l'indien qui avait gonflé son torse (incroyablement sexy) et qui faisait le fier. « Vous ! Cessez donc vos enfantillages ! Je n'ai pas le temps de jouer avec des gamins ! J'ai d'autres sujets plus importants sur lesquels me pencher ! »

Puis elle se tourna vers son patron en le défiant du regard, comme seule elle osait faire. « Patron, avec tout le respect que j'ai pour vous, la forte affection qui me lie à vous et votre famille... Ça suffit ! Notre travail c'est de protéger les humains, pas de faire une chasse aux sorcières, comme il y a eu lieu, il y a des siècles ! Cet homme est humain ! Vous comprenez ça ? Si vous tentez quoi que ce soit contre lui, vous outre passez vos fonctions et commettez un meurtre ! Et ici, dans mon labo, dans cette institution en laquelle je crois vraiment, je ne laisserais pas faire ! Même si pour cela vous deviez me mépriser, voir me haïre désormais ! Patron... je vous admire vraiment ! Ne gâchez pas tout pour votre fierté ! L'erreur est humaine, c'est ce qui nous caractérise ! Si vous n'aviez jamais tort... alors c'est dans nos cellules que votre place serait, et non ici avec moi ! »

Raphaëlle reprit son souffle. Elle avait parlé d'une seule traite sans respirer quasiment. Elle était rouge de colère, y avait quelques secondes à peine, mais sa fureur s'était petit à petit dissipée quand elle avait sorti ce qu'elle avait sur le coeur ! Elle fixa son patron avec son regard bleu et posa sa main gauche à plat sur le torse de ce dernier.

« Me suis-je bien faite comprendre, Commandant ? » dit elle avec sa voix douce...

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