TERMINÉ-Au-delà de loin (pv Alec)

Blottit contre Alec, sous les couvertures, Lise se tut. Bon voilà ce que lui coûtait une fois de plus son orgueil mal placé. Son égo démesuré posait encore problème. Lise dû bien admettre que c'était bien son pire défaut. Il lui faisait faire des choses qui n'avait aucun bon sang... Elle pensa t à la fois où elle avait voulut traverser le champ plein d’ortie nu pied plutôt que de porté des bottines maculés de bouse. Ou lorsqu'elle avait voulut faire des pâtes pour impressionner Alec. Et maintenant, elle avait préférer porter ses vêtements mouillés plutôt que l'un des t-shirts du prof. Il faudrait vraiment qu'elle apprenne à faire des compromis.

Néanmoins, elle soupira d'aise avant de rire un peu.

''Oui. On a vraiment tout fait de travers aujourd'hui... D'abord je débarque à l'Université sans prévenir. Puis on vient ici, on se baigne avec nos vêtements. Puis ta copine débarque. Et c'est moi qui suis encore là. Rien de tout cela ne fais du sens avec du recul. Je suis vraiment désolée, Alec.

Lise leva les yeux vers Alec
.
''Ce que j'ai dit tantôt, à propos de ne fréquenter que moi... C'était pas vraiment sérieux. J'étais... un peu en colère c'est vrai. Mais je ne veux pas arrêter de te voir totalement non plus.''
Lise caressa doucement le visage d'Alec.

''Et puis, j'ai cru comprendre que tu ne cherchais pas de petite amie. Et ça me va parfaitement. Alors... je ne veux juste pas que ce que je t'ai dit te trotte dans la tête et t'effraie. On se comprend?''

Il ricana avec elle parce que le comique de la situation ne lui échappait pas du tout. C'est vrai que l'appellation copine ne lui plaisait qu'à moitié mais il ne trouvait rien à redire. Ce n'était peut-être pas le moment le mieux choisis pour la contredire en plus de ça. Il la laissa aller jusqu'au bout et il fut extrêmement soulagé d'entendre ce qu'elle avait à dire. Ayant laissé son b-a-ba du parfait Psy au placard, il la prit au mot... Tout simplement, parce qu'elle disait devait bien être vrai et qu'il ne trouvait rien à y ajouter... Et puis, et puis, elle venait quand même de lui signifier qu'il n'était pas enchaîné à des sentiments qu'elle pouvait avoir pour lui.

“Tu n'as pas à t'excuser, tu sais.”

Elle lui donnait sa liberté tout en voulant le revoir. C'était parfait pour lui, le meilleur des deux mondes... Était-il possible que Lise Vernay soit une femme qu'il pouvait enfin voir pendant un certain moment sans se préoccuper du reste. Le seul sentiment qu'il ressentait, étrangement, était une certaine gratitude. Envers elle, étrangement...

“Tu es vraiment une drôle de femme...” dit-il avec un sourire.

Il la regarda un instant, sous cette couverture qui semblait les cacher du monde et elle était toujours aussi belle. Ces révélations l'avaient rendu encore plus belle que jamais, c'était bon à entendre. Peut-être était-il trop idiot pour ne pas voir qu'elle se mentait aussi un peu elle-même.

“En parlant de tout faire de travers, je ne pensais me retrouver un jour habillé au lit avec toi, nue.”

Il lui caressa la joue et l'embrassa la faisant doucement pivoter sur lui.

Lise était soulagée de retrouver une certaine complicité avec Alec. Après tout, peut-être était-ce une bonne chose, finalement, qu'elle ait faillit se changer en glaçon... Ouais non. Non pas tant, il y aurait sans doute eu d'autres moyens d'y arrivée, moins dangereux et plus agréables. Néanmoins , le résultat demeurait me même.

Une drôle de femme? Elle? Lise haussa les sourcils, amusée.

"Pff! Regarde qui parle!"

Lise pouffa, obliant pendant un instant la crise de jalousie de cette blondasse de  Mathilde. En souhaitant qu'elle ne la recroise pas celle-là. Mais bon, en même temps, elle en doutait fort. Elles ne fréquentaient absolument pas les mêmes cercles et ce n'était pas pour lui déplaire.

Le regard de Lise se fit de velours et elle se rapprocha davantage de son amant.

"c'est vrai que c'est surprenant. Il va falloir remedier à cela."

Alec vint ceuillir un baiser sur les lèvres vermeille de Lise qui en demanda rapidement plus. La bouche de la jeune femme se fit insistante, dévorante. Elle s'était de nouveau métamorphosée en cette femme ivre de tendresse et de plaisir. Sous ses airs de princesse innacxecible et hautaine, Alec avait su trouver la nymphe sensuelle et passionée.

Une fois assise en califourchon sur lui, la brunette entreprit de le dévêtir, mu par un puissant désir d'urgence. Ce soir, c'est elle qui voulait jouer, lui donner du plaisir. Elle avait longtemps voulut couvrir son corps de baisers et de caresses, et bien elle ne s'en priva aucunement .

Lorsqu'elle le sentit à bout, Lise se hissa de nouveau sur lui pour lui offrir ce dont ils avaiet été privé, une heure plutôt.

Alec se savait être drôle mais la répartie de Lise ne manquait jamais de la faire rire. Elle était plus vive et réactive que beaucoup de femmes qu’il avait rencontré et, au moins, ne se démontait pas devant les moqueries et petites piques qu’il lui lançait. Au contraire, la jeune femme jouait le jeu et avait de moins en moins de mal avec la moquerie ou le ridicule. En plus de ça, elle devait être d’une humeur coquine à en juger par sa dernière phrase. Il répondit par un soupir affirmatif tout en l’embrassant et l’attira complètement sur lui. Si elle avait été surprise par le désir qu’il avait manifesté plus tôt dans la journée, il en fut tout autant par le sien.

Il vit dans ses baisers sa détermination et son dessein et la laissa complètement en charge de leurs ébats. Le glaçon s’était transformé en volcan de désir et il s’émerveilla de ses baisers et de ses caresses. Quelle femme... Serrant un des oreillers de son poing, il ne le lâcha que lorsque Lise se remit à califourchon sur lui n’ayant plus à se retenir comme il l’avait fait précédemment et l’enlaça. Il la laissa guider leur étreinte  jusqu’à la fin et alors qu’il arrivait à l’apogée de son plaisir, il réalisa non sans un sourire que Lise venait de lui faire l’amour comme une pro.

En nage, il laissa la jeune femme glisser sur le flanc à ses côtés alors qu’il affichait toujours une risette de satisfaction. Soupirant une dernière fois, longuement et profondément, il l’embrassa sur le front.

“Lise...” murmura t-il en gardant ses lèvres collées contre sa peau.

Insatiable, dévorante, douce Lise. Il n’arriva pas à dire quoi que se soit d’autre et ne cacha pas non plus la délicieuse victoire de cette jeune femme qui lui avait offert un plaisir évident. Qu’il était agréable de ne pas se poser de question et de rester immobile avec une femme superbe contre soi. Renonçant à bouger pendant un petit moment, il resta étendu à regarder le plafond et els ombres qui s’y dessinaient.

La brunette s'affaissa sur le lit, encore tremblante de plaisir. Elle émit un petit soupire de contentement. La jeune femme ferma les yeux. Wow! Ça avait été...

Alec embrassa son front et Lise sourit davantage. 

Ces moments là étaient précieux. Depuis qu'elle l'avait rencontrer, Lise avait l'impression d'être plus à l'écoute de ce qu'elle voulait, et moins de ce qu'elle avait à accomplir pour plaire aux autres. Ça faisait un truc de moins à prendre sur ses épaules.

Alec lui faisait du bien. C'était indéniable. Elle avait l'impression d'être son égale et non comme belle idiote sans esprit qui servait de faire valoir.

Ils demeurèrent tous deux dans le silence le plus conplet, hormis le bruit de leur respiration pendant de longues minutes. C'est comme cela que Lise savait si elle était bien avec quelqu'un. Personne n'avait à parler, et ce n'était pas malaisant. 

Mais au bout d'un moment, elle lâcha :

"j'ai faim."

Détendus tous les deux, ils ne bougèrent pas d’un pouce et ne parlèrent pas plus. Pourquoi faire ? Il n’y avait rien à dire, rien à ajouter. Il commençait même à trouver un repos certain, une sorte de langueur même. Pourtant, alors qu’il s’y attendait le moins, Lise prit la parole ce qui eut pour conséquence de le faire éclater de rire et de faire dégager Morphée qui s’approchait de lui.

“Encore !? Mais c’est pas possible t’es trop gourmande !” dit-il sur le ton de la moquerie. Il arriva à se calmer en moins de deux et se redressa sur les coudes en clignant des yeux pour se réveiller totalement. “T’inquiète, je vois ce que tu veux dire.”

Finalement, il se laissa à nouveau tomber sur l’oreiller, réalisant la flemme magistrale qu’il avait et continua à se motiver en se frottant les yeux. Ok... Il y voyait moins bien... Et 1... 2... 3... ça allait mieux.

“Je sais même pas ce qu’on a en plus, j’ai pas vérifié.” Il bailla une seconde et finit par s’asseoir sur le lit. “Fruits de mer, poisson, un truc du genre. Les deux même si il faut. Je vais aller voir...”

Vivement une grasse mat’... Il devait être tard quand même et la route l’avait tué, cette journée l’avait tué en fait. Bien que revitalisé par Lise, il lui arrivait de se sentir plus lent et plus lourd qu’avant. Sans trop s’en soucier encore, il n’était vraiment pas prêt à ce recevoir ce coup de vieux en travers du visage, mais bon, on ne pouvait pas lutter contre le temps, même s’il en avait une peur bleue. Se levant finalement, il passa son jean et quitta le confort du lit. Il y serait bien resté quand même. La tête, toujours un peu dans le brouillard, il quitta la chambre en laissant la porte ouverte.

Se fut peut-être parce qu’il avait oublié l’agencement du bungalow mais il prit un mauvais tournant et se retrouva dans le salon. Continuant sa route, sans faire attention là où il marchait et se frottant toujours les yeux pour mieux les habituer à la lumière, il glissa sur son dossier qui était resté au sol. Glissa magistralement, comme d’habitude. Il ne tombait pas souvent, mais alors quand ça lui arrivait, c’était pas rien. Digne d'un dessin animé...

“Merrrr... !” cria t-il en se sentant tomber. “...de.” finit-il dans un murmure une fois au sol. Bon ben... au moins il était désormais parfaitement réveillé, merci dossier.

-tu as de la difficulté Alec? Se moqua doucement Lise en le voyant lutter un peu.

Elle cala sa joue contre son poing, son coude repliée dans l'oreiller.
Lise gloussa. Il était vraiment adorable. Vraiment Alec lui faisait vraiment penser à un petit chiot parfois. Lise pouffa à nouveau et ,lorsqu'il fut lever, lui envoya une petite tape sur les fesses. Vengeance pour toute à l'heure.

À son tour, Lise sortit du lit. Résignée à ne plus mettre ses habits toujours un peu mouillé, elle s'approcha de la commode du prof.

"Alec...? Est-ce que je peux...?"

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle entendit son ami pousser un genre de cris, suivit d'un bruit sourd.

-Alec! S'écria-t-elle en s'élançant dans le couloir.

Elle le trouva étendu de tout son long sur le sol.

"oh! Seigneur! Est-ce que ça va?

La jeune femme se preipita vers lui avant de s'agenouiller près de lui.

"tu t'es fait mal?" demanda-t-elle en posant sa main sur son épaule.

Lise se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas rire.

Oui, Alec avait eut du mal à se lever du lit et maintenant il avait encore plus de mal à se décoller du sol. Pas mal le vol plané... C'était quand, exactement, la dernière fois qu'il était tombé de la sorte. Ah oui... L'Université bien sûr. Il s'était fait bien mal ce jour là, heureusement que c'était différent aujourd'hui.

“Non... Seulement mon égo... Vas-y marre-toi, j'aurai fait pareil...” dit-il en vérifiant qu'il ne s'était vraiment pas fait mal.

Il s'aida du genou de Lise pour s'asseoir sur le sol mais, n'y mit pas assez de pression pour lui faire perdre sa balance et, se pencha en avant pour se saisir de son dossier en soupirant. Il manqua même de le balancer afin de se venger mais se rattrapa à la dernière seconde et plongea ses yeux dans ceux de la jeune femme.

“Un jour ces trucs vont me tuer... Je rigole pas, ça va me tuer.”

Le pire c'est qu'il était sincère, le surnaturel allait être sa fin. On sait jamais, un jour, il allait peut-être se retrouver dans une pièce avec les mauvaises personnes et sa passion allait être sa fin. Mais heu... Qui sait... ça pourrait aussi le sauver en quelque sorte. Il se releva tant bien que mal et fit face à Lise qui était encore toute nue devant lui. Petit sourire coquin, il la attrapa la main et la remit sur pied. Il n'arrivait toujours pas à réaliser ce qu'elle faisait encore là, pour un peu, il n'aurait pas parié qu'elle soit encore là.

“Mademoiselle Lise, nue comme un vers dans mon salon alors que je viens de me viander comme une... bref. Il y a vraiment quelque chose de bizarre avec cette journée...” ajouta t-il.

"Pardon" dit-elle en ricanant" c'est quand même un peu trop drôle. Pauvre amour! Mais comment tu t'y es pris pour... Ah! Tu as glisser sur ça."

C'était pas surprenant, avec tout ce bazar. Les mecs et le ménage hein? C'était toujours pareils.

Lise essaya de l'aider à se redresser, malgré son hilarité qu'elle tenta tant bien que mal de réprimer.

"Ah! Mais non ne dit pas cela." Dit-elle en nouant ses bras autour de son cou.

Elle lui flanqua un gros bisou sur le front comme on le fait avec les petits enfants blessés, comme pour dire :" aller. Là, c'est fini."

"N'empêche tu as de la chance. Tu aurais pu te faire sacrément mal sur ce coup là."

Lise suivit des yeux Alec alors que celui-ci se redressait. Quand même, blessé ou non dans son orgueil, il était beau Alec. Le savait-il seulement. La jeune femme prit la main qu'il lui présentait et se leva à son tour.

"Eh! Bien, Monsieur Alec a lâcher un cri de mort et mademoiselle Lise a eu peur et s'est précipiter à sa rescousse sans se vêtir , oui. Mais , quoi que l'on puisse dire, cette journée était sacrément particulière. Ça doit être la pleine lune ou quelque chose du genre. Tu as rien dans tes papiers sur ça?" Dit-elle avec un petit sourire mystérieux.

“Je sais, je sais...” dit-il en haussant les épaules. “On aurait été bien embêté, tu aurai dû conduire sur le chemin du retour...”

Alors là oui, ça aurait été une grosse galère. Car, à moins que l’Hôpital accepte de remorquer sa moto, il ne l’aurait jamais laissé en retrait. Ja-mais. Imaginer Lise conduire sa bécane lui faisait froid dans le dos également, ils auraient été bien tiens, tous les deux hospitalisés. Une fois debout, il explosa de rire. Elle était quand même fine de parler de lune alors qu’il tenait son dossier sur les loups-garous.

“Possible... J’ai pleins de trucs en fait.”

Il hésitait à lui montrer ses notes. Si elle commençait à s’y intéresser, non seulement elle perdrait un temps précieux en recherches mais en plus, ça pourrait la mettre en danger. Il ignorait le rôle du gouvernement dans ce qui se passait à Ténébris mais il soupçonnait que ses derniers ne soient pas très plaisants envers les êtres qui le fascinaient. Sans avoir de preuves concrêtes, les signes étaient là.

“Tu peux y jeter un coup d’œil si tu veux, mais quoi que tu fasses, n’en parles pas autour de toi, et surtout pas à la Mairie.” Lui dit-il pour la mettre en garde.

Il déposa son dossier sur la table basse et tourna les talons pour gagner la cuisine. Après une seule enjambée, il se tourna à nouveau vers Lise et lui adressa un sourire d’évidence. Il avait beau être remis complètement de sa chute, son orgueil en avait prit un coup quand même. Au moins, il n’avait pas régalé les yeux de dizaines de personnes comme la dernière fois mais faire ça devant Lise le gênait. En plus, s’il prêtait attention à ses propos, sa réaction avait été plus violente qu’il n’aurait pensé.

“Ah et au fait, je n’ai pas lâché un cri de mort, j’étais juste... moyennement surpris.”

-Je serai muette comme une carpe! s'exclama-t-elle en lui faisant un clin d'œil.

Lise ne voyait pas vraiment l'utilité de parler de ce genre de truc à ses amis ou à ses collègues. Les histoires de fantôme n'intéressaient pas les gens qu'elle avait l'habitude de fréquenter. Bien qu'un peu craintive de nature, Lise aimait tout de même se faire des petites peurs dans temps en temps. La vie était bien trop ennuyante sans petits trucs ici et là qu'on ne pouvait pas expliquer.

Lise s'assied sur le canapé et attrapa la vieille couverture de laine qui couvrait le dossier (HJ: si y avait pas ça tu peux me le dire XD) et la drapa sur ses épaules. La jeune femme se pencha sur la table et se saisit du dossier.
''Oh! Que si ! Tu as même ,sans doute, réveiller quelques goélands .

Lise parcourut quelques lignes du document avant de se retourner vers Alec. La jeune femme croisa les bras sur le dossier du canapé.
''Tu risques de me prendre pour une folle, mais quand mon frère et moi étions petits, nous allions souvent passé nos vacances à la montagne. Nos grands-parents y avaient un immense chalet. Et... je me rappel de cette nuit, où je m'étais un peu trop éloigné du chalet. Avant de finalement me perdre dans les bois.

La brunette appuya son menton contre le revers de sa main.
''Je n'arrivais plus à retrouver le chemin du chalet. Et en errant dans les bois, j'ai croisé un loup... Un loup vraiment immense. Je peux te dire que j'ai eu la peur de ma vie. Pourtant mes jambes refusaient de m'obéir. Alors je suis resté planté là, les yeux ronds. L'immense long m'a regardé, s'est approché de moi. De très très près. Nos regards se sont croisé. Puis il est repartit. Juste comme cela.. J'ai vraiment eu l'impression que ce loup allait me dire quelque chose... Son regard avait quelque chose de tellement... humain.

Lise eu un petit rire.

''Tu comprendras que lorsque j'ai finalement retrouver le chemin, du retour, personne ne m'a cru. J'ai moi-même du mal à y croire avec le recul. Il faut dire que j'ai toujours eu l'imagination très fertile.''

[HJ : Pas de problème pour la couverture, c’est bien le genre XD]

Il la regarda s’installer sur le canapé et s’appuya sur le dossier du canapé derrière elle, oubliant ainsi le repas. Lorsqu’on parlait du surnaturel, il oubliait tout le reste et n’arrivait pas à se concentrer sur bien d’autres choses.

“Hmm, toi aussi tu sais.” Dit-il avec un sourire en coin.

En effet, Lise pouvait se montrer très... vocale par certain moment. Loin de lui déplaire, il aimait lui donner du plaisir et ses démonstrations de contentement ne faisait que l’encourager généralement. Quant aux goélands, c’était comme pour les voisins, ils s’y feraient bien sinon tant pis pour eux. Tout en écartant cette réflexion, il écouta Lise attentivement, totalement fasciné par ce qu’elle avait à dire. Si cette histoire était vraie, elle avait eut la chance de sa vie car peu de personnes revenaient indemne de ce genre de rencontre. Il l’avait déjà mis en garde mais si l’envie lui reprenait de faire une telle balade, le résultat en serait bien différent.

“Si il y a bien une personne qui ne te prend pas pour une folle c’est bien moi... Il était seul ou tu en as entendu d’autres ?” Dit-il en s’asseyant à côté d’elle. “Tu étais dans quel coin ?”

Il attrapa une carte de la ville de sur la table basse et la déplia devant lui au niveau du coin Montagne et fit signe à Lise de lui montrer. Il n’était pas bien avide de la marche dans ces coins et pas assez aventurier pour aller faire la chasse aux indices tout en grimpant. La Forêt l’occupait assez comme ça pour qu’il ait l’envie de risquer sa peau en altitude. Pour ce qui est de l’impression de Lise, elle n’aurait pas put expliquer mieux les choses. Des yeux humains qui la regardaient comme si il allait parler.

“Donc... histoire normale. Personne ne t’a cru, tu n’en as plus parlé et on t’a fouttu la paix ?”

Il espérait en fait que sa famille ne l’ait pas prise pour une complète. Généralement, le corps médical n’était pas tendre avec ceux qui voyaient des -choses-.

Un intérêt subit illumina le regard sombre d'Alec ce qui surprit grandement Lise. Elle qui pensait qu'il allait gentiment rire de cette histoire,avant de mettre ça sur le dos d'un abus de sucrerie . La jeune femme n'aurait jamais cru qu'il aurait réagit de cette façon, et aussi intensément.

"c'est... C'est vrai? Tu me crois?"C'était bien la premiére fois. La brunette ne savait pas si elle devait s'inquiéter ou encore se réjouir.

"Je ne sais pas. Et qu'est ce que ça change...? Je crois qu'il était seul."
Et pourtant, ce souvenir s'était à graver à jamais dans sa mémoire. Aussi clair et net que si elle avait croiser la bête la veille. 

Alec avait totalement changé d'attitude . Il était passé de décontracté et palisantin à très grave et sérieux. Il lui semblait même décrire dans son expression quelque chose de fébrile. Le prof lui présenta une carte, sortie tout droit de son bazard.

"Alec, c'était il y a 17 ans" dit-elle, ne comprenant pas sa soudaine agitation.

Lise baissa les yeux sur la carte, tentant de se concentrer un peu malgré la multitude de questions qui affluaient dans son esprit .

"Attends... Là, c'est la route qui menait au chalet... La rivière" fit la jeune feme en suivant son trajet imaginaire du bout du doigt." le chalet est dans ce coin là. Alors j'imagine que c'était dans les bois aux alentours."La jeune femme leva ensuite les yeux vers lui.

"non. Évidemment. Tout le monde avait mît ça sur mon jeune âge. Ainsi que la grande noirceur qui habite les bois... Tu ne comptes tout de même pas y aller, si?"Lise le regarda avec inquiétude.

“Oui.” répondit-il simplement.

Pour lui c'était une évidence. Il ne se rendait même pas compte de son changement d'attitude. Cette montée d'adrénaline, qu'il avait ressenti la première fois qu'il avait été confronté au surnaturel, avait prit emprise de lui. Il y était complètement esclave, comme si cette recherche était un besoin. Lise ne semblait pas comprendre... Elle, elle ne savait pas, elle ne croyait pas.

“Hmm... Disons que s'il n'était pas seul, tu as eut soit encore plus de chance, soit tu es tombé sur l'alpha... Non en fait, tu as juste eut de la chance dans les deux cas.”

A ce rythme, il allait se perdre complètement et ne plus trouver ses mots dans quelques minutes. L'excitation de gamin en lui était plus que palpable et il allait certainement commencer à lui faire peur. Loin d'être un fanatique ou une groupie dérangée, Alec avait une passion et il ne se rendait pas compte de son attitude lorsqu'il tombait en mode -créature-. Malgré les protestations de la jeune femme, qu'il n'entendait pas d'ailleurs, elle s'expliqua et lui donna des informations ce qui eut don de le ravir. Il consulta la carte avec elle et étudia le terrain. Il ne se souvenait pas d'avoir entendu des histoires dans ce coin ou encore des faits divers sur ces dernières années.

“Chalet... Rivière...” répéta t-il absent.

Non, il avait beau y penser, il ne se souvenait de rien. Une autre piste ? Un autre groupe de loups-garous ? Ok, ça faisait 17 ans mais si il y avait un clan dans le coin, il devrait toujours être là-bas. Bon, au moins, il ne lui était rien arrivé après cette rencontre, c'était déjà ça. Alors qu'elle lui demandait si il comptait y aller lui-même, il se tourna vers elle en écarquillant les yeux. Elle croyait qu'il allait se jeter dans la gueule du loup ? Il aurait put en rire mais elle était si mignonne, si mignonne à s'inquiéter qu'il l'embrassa dans le cou tout en souriant.

“Non... Et puis je n'ai pas tes atours, je me ferai dévorer.” dit-il en se redressant. “Tout ça pour dire que tu ne devrais pas traîner dans les bois seule, c'est pas prudent.”

Ses yeux de biches rivés sur lui, la jeune femme attendit sa réponse avec inquiétude. Il la rassura bien vite avec en prime un baiser dans le cou qui la fit frémir. 

"D'accord" dit-elle, néanmoins pas totalement convaincu.

Quelque chose lui disait que ce sujet était sensible chez Alec et suscitait chez lui une grande excitation. Elle aurait dû dévier la conversation, mais il avait piqué sa curiosité à présent. Les yeux doré de ce loup avait longtemps peupler ses cauchemars. 

Devait-elle lui pauser davantage de question. Croyait-il vraiment qu'il aurait pu véritablement s'agir d'un... Loup-garou? La jeune femme ne connaissait rien en matière de loup, mais elle se doutait qu'un animal sauvage n'ait pas l'habitude de s'approcher autant d'un humain. Au fond d'elle, Lise savait bien que cette histoire avait quelque chose d'extraordinaire. Mais elle avait elle-même peur d'être jugée ou prise par une folle. Surtout par Alec. Non, elle ne l'aurait pas supporté. Elle préféra donc se taire et lui sourire.

La jeune femme se pencha vers lui et lui vola un baiser. 

"est ce que j'ai toujours droit à cet encas?"

Absent, il ne remarqua même pas qu'elle était toujours inquiète. Quand elle brisa le silence après l'avoir embrassé, il lui sourit et laissa son dossier et son obsession de côté en lui donnant à nouveau. Cette histoire allait lui trainer dans la tête pendant un long moment. Lise Vernay, fille d'un des plus grand entrepreneur de la ville et assistante du Maire, avait été exposée au surnaturel de Ténébris et avait survécu. Il n'en aurait jamais été capable, même enfant, et aurait prit ses jambes à son cou.

“Un encas... Je sais pas si tu le mérites...” dit-il avec un sourire malicieux.

Il resta immobile quelques secondes puis lui lança une mine du genre -je sais, tu le mérites- et se leva, résigné. Il passa en cuisine et sortit le sac de sa livraison qui était si misérablement tombé au sol un peu plus tôt. Il prit également deux verres, une bouteille dans la porte du réfrigérateur et passa au salon. Il déposa le tout sur la table et fit signe à Lise de commencer à se servir alors qu'il attrapait la bouteille. Sa tante avait été une grande consommatrice de vin, et pas forcément une connaisseuse mais Dieu, elle pouvait mettre n'importe qui sous la table. Il n'y connaissait pas grand chose lui-même mais il savait qu'un vin blanc allait avec du poisson ou des fruits de mer.

“Je te sers mais tu ne boiras pas trop hein ? Ça ne te réussis pas des masses si ma mémoire est bonne...” plaisanta t-il.

Lise s'était bourrée la gueule une fois devant lui et c'était une de trop. Elle ne tiendrait jamais sur la moto avec une migraine et l'estomac retourné. Avant de s'intéresser au repas en lui-même, il repartit sur son histoire surnaturelle...

“Donc... un loup-garou... Tu es curieuse ou tu préfères oublier cette histoire ?” demanda t-il.

"Non! Mais si je le mérite! Les marques dans ton dos en témoignent." Dit-elle en lui rendant son sourire malicieux.

Lise avait bien évidemment fait cela inconsciemment, elle n'était pas le genre de fille a laisser volontairement des traces sur un homme afin de signifier aux autres qu'elles étaient passé là. Elle s'en était rendu compte après coup. Mais , bizarrement, elle ressentit néanmoins une petite fierté de voir sa marque dans à même sa chair. Il n'en garderait aucune cicatrice bien évidemment, mais c'était rigolo.

Les yeux rivés au joli postérieur de son "ami/amant" , Lise retrouva le sourire, alors qu'il s'éloignait. Son dernier repas commençait à remonter, non? Et avec l'exercice que lui faisait faire le grand brun, elle avait besoin d'un minimum de protéines.

Lorsqu'il revint avec le repas , ainsi qu'une bouteille Lise se frotta les mains une contre l'autre.

"Oh! C'est pas si mal! On ne peu pas tous être des grands type d'un mètre 80 et de 90 kilos." Gromela-t-elle, faussement vexée.

Alec aborda de nouveau l'histoire de la bête et Lise perdit aussitôt son sourire. Elle eu la chair de poule lorsqu'il mentionna les mots "loup garou".

"Je... Ne pourrais pas oublier cette histoire même si je le voulais."

La jeune femme prit une bonne gorgée de vin , comme pour mieux faire passer l'ineptie qu'elle allait aborder. Elle prit une profonde inspiration avant de poser le verre sur la table. La brunette se retourna vers le prof , la mine très sérieuse, des questions pleins les yeux.

"Dit moi franchement, tu crois que ce que j'ai vu n'était pas vraiment un loup... Enfin, pas tout à fait? "

Lise plongea son regard dans le sien.

Ah oui, les marques dans son dos... Il les avait oublié pendant un moment... ça faisait bien longtemps que ça ne lui était pas arrivé, genre quoi ? 10 ans à peu près ? Il haussa les épaules tout en pensant que ça ne lui importait pas vraiment en fait. Installé avec un verre en main, il explosa de rire une énième fois lorsque Lise lui parla de sa taille et de son poids. A peu de chose près, c'était ses mensurations, elle avait vraiment le compas dans l'œil.

“Le gabari n'a rien à voir avec combien d'alcool tu peux supporter, enfin normalement. Et si... c'était si mal !”

Elle devait avoir une mémoire sacrément sélective pour ne pas se souvenir de ce qu'elle avait fait la dernière fois qu'elle avait un coup dans le nez. Sa représentation de ballerine ambulante était complètement gravé dans son esprit pour toujours. Par délicatesse, il ne lui rappela pas cet épisode brilliant de son moment d'égarement et changea de sujet. Là où il aurait cru que Lise resterait calme, il nota qu'elle était crispée à nouveau. Cette histoire l'avait vraiment marquée et bien qu'incertaine sur la nature du loup, elle avait raison sur un point : elle ne pourrait jamais oubliée.

“Pas vraiment un loup et pas vraiment un humain.” dit-il en confrontant son regard. “Mais franchement, oui, je ne pense pas que c'était un simple animal parce que...”

Il savait qu'il aurait du mal à le dire. Tout le monde regardait le surnaturel comme un divertissement et rien de plus. Généralement, on le prenait pour un fou pour ensuite le mettre de côté au range des cinglés. Pourtant, Lise était différente et il lui faisait confiance sur ce point.

“Parce que je le sais.” dit-il simplement en prenant une gorgée de son vin.

Bien sûr que le gabarit avait un lien avec la consommation d'alcool! Pas vrai? Eh! Puis , le sexe d'une personne également. Lise était sûr d'avoir déjà lu ça quelques parts. Peut-être dans les petits fascicules qui traînaient dans la salle d'attente de la mairie?
Mais elle oublia rapidement ce détail, plongée à nouveau dans cet étrange malaise qui l'habitait depuis le début de cette conversation.

''Alors... J'aurais eu raison?'' dit-elle son regard se perdant dans le vide.

Lise se cala dans le canapé, la mine défaite.  Et une nouvelle gorgée de vin! Et une autre! Lise garda le silence, un long moment, profondément troublée. Elle ne trouvait tout simplement pas les mots Tout cela semblait si irréelle. Mais le plus choquant , c'est qu'elle réalisa , qu'au fond d'elle-même, c'était plein de bon sens.

La jeune femme regarda de nouveau Alec.

''Et il y en aurait d'autre, de ces trucs? Dans les bois?''

“Oui, tu avais raison.”

Il ne tenait pas à lui faire peur complètement mais il n’allait pas non plus lui cacher la vérité. Elle avait le droit de savoir. Il la vit pourtant s’affaler sur le canapé la mine triste, toujours sous le choc et ça lui pinça le cœur. Quoi qu’il ait mal dit, c’était dans le passé et il ne pouvait pas revenir en arrière, même s’il le voulait. Il la sonda pendant un long moment où elle resta silencieuse, complètement perdue dans ses pensées. Le Prof n’osa pas la tirer de sa stupeur, il fallait qu’elle digère ce qu’elle venait d’apprendre, c’était normal. Dans un sens, sa réaction était beaucoup plus mesurée que ce qu’il avait vu par le passé. Lorsque son cercle d’ami avait mis au courant une personne clé pour leur recherche, ce dernier avait courru au toilette et y était resté bien trop longtemps. Il était ressorti pâle et maladif.

Lise, au moins, gardait un peu de couleur. Il lui adressa un sourire lorsqu’elle lui posa à nouveau une question intéressante.

“Il y en a d’autres, ils se déplacent en meute. Toujours.” Dit-il alors qu’une idée lui passait par la tête. “Tu sais... Bien que ça appartienne à ton passé, je ne pense pas que commencer avec les loup-garous soient une bonne idée.”

Il déposa son verre sur la table basse et contourna le canapé pour se diriger vers sa pile de dossier. Tout en fouillant, il se disait que Lise était une femme qui avait été petite fille. Comme toutes les petites filles, elle avait dû rêver et être bercée par des histoires surnaturelles mais ces dernières ne lui avaient pas laissé un souvenir cuisant ou malheureux. Au contraire, il espérait que d’autres créatures lui arracherait un sourire et la sortirait de sa torpeur. Attrapant deux classeurs, il s’assit à nouveau près d’elle et ouvrit le premier document qu’il avait en face de lui.

“Là, il y a de quoi rêver ! Regarde ça.” Dit-il en ouvrant les pages.

A mesure qu’il tournait les pages de garde, Lise pouvait désormais lire écrit en gros le titre de ce nouveau sujet, -Fées-.

D'autres. D'autres... D'AUTRES! Ce mot continua de résonner dans la tête de Lise à la manière de l'écho dans une caverne profonde. Un frisson d'effroie la parcourue de nouveau et elle serrra les pans de la couverture sur elle, recroquevillée sur elle-même.
L'air dépitée, la jeune femme devint blême. Elle ne pourrait plus jamais dormir sur ses deux oreilles. C'était un véritable cauchemar. Toutes ses peurs d'enfants s'avéreraient véridictes.

''Commencer? Mais qu'est-ce que tu veux dire?''
Le prof se leva et Lise se tendit à nouveau de le voir s'éloigner. Non! Il ne l'abandonnait tout de même pas juste après lui avoir dit qu'il y avait toute une communauté de loups-garous qui se baladaient librement dans la nature!

''Alec!''

Ce dernier attrapa deux classeurs et la jeune secrétaire le regarda faire avec étonnement. Son amant revint finalement s'asseoir sur le canapé. Lise, toujours sérieusement sonnée, se jeta -ou presque- sur lui et vint s'assoir sur ses genous. Elle avait sérieusement besoin d'un contact humain en ce moment. C'était trop fou.

''Des fées?'' s'étonna-t-elle , les yeux ronds.

Que signifiait tout ceci? La jeune femme, concentrée, parcourut les petits caractères, les sourcils froncés. Au bout d'un moment, elle interrogea Alec du regard.

''Depuis combien de temps amasses-tu toutes ces informations?''

Elle restait complètement sous le choc mais il ne le réalisa que lorsqu’elle se jeta littéralement sur lui. Ok, ça faisait peut-être trop pour elle à encaisser, il la prit dans ses bras, gardant un bras autour d’elle et ne la lâcha pas encouvrant le document. Il pensait qu’elle saurait encaisser le tout un peu mieux que ça à vrai dire et n’avait pas imaginé qu’elle voudrait entretenir un contact physique pour mieux se sentir. C’est qu’elle était tout de même assez émotive et il s’en voulut de ne pas l’avoir vu avant, encore une fois.

“Oui, des fées, regarde.” Dit-il en tournant les pages.

Il la laissa à sa lecture espérant que cette dernière doit plus plaisante que la découverte des loups-garous. Lorsqu’elle prit finalement la parole, il n’avait pas vraiment l’impression qu’elle s’était calmée mais, au moins, ses questions n’étaient plus focalisées sur les loups-garous. Il se gratta la nuque tout en pensant à ce qu’elle venait de lui demander. Aïe, ça allait lui foutre un coup de vieux !

“Des années...”

Il n’osa pas lui dire que ça faisait plus de la moitié de sa vie qu’il avait commencé. Elle l’aurait vraiment prit pour un fou obsédé par des chimères...

“... mais je suis pas seul tu sais.”

Il lui adressa un sourire tout en lui caressant la joue comme pour la rassurer. Une chose est sûre, elle ne perdait rien de sa beauté, même terrifiée et même enveloppée dans une vieille couverture.

“Ecoute, je sais que c’est beaucoup à encaisser mais je ne veux pas que tu ais peur donc on peut arrêter d’en parler, si tu veux.” Ajouta t-il calmement.

''C'est fou. C'est juste trop fou.'' dit-elle en secouant la tête
.
Elle ne savait même pas ce qu'elle était en train de faire. Pouvait-elle vraiment croire tout ce qu'elle avait sous les yeux. Lise tendit le bras et attrapa son verre, son coeur palpitait dans sa poitrine. Une gorgée plus tard, elle posa de nouveau les yeux sur le document.

Alec lui offrit un sourire, mais ses comme si ses muscles faciaux refusaient de lui obéir et elle demeura comme figée, les lèvres entrouvertes. Néanmoins, cette fugace caresse lui fit le plus grand bien. Elle réintégra comme le moment présent. Elle battit rapidement des paupières et prit une profonde inspiration. Aller ! On se calme Lise. La jeune femme reprit contenance. Elle posa à nouveau la coupe de vin sur la table.

''Tu n'es pas seul? Alors tu te réunis avec... d'autres personnes pour parler de ces trucs...?''

Lise n'arrivait comme pas à prononcer le mot ''surnaturel''. Son cerveau refusait encore totalement à s'y résoudre.

''Non. Tu ne peux pas me dire qu'il y a des fées et des loups-garous dehors et changer de sujet ? Tu es quoi? un genre de chasseur ? Comment tu fais pour dormir sur tes deux oreilles, là nuit? Les loups-garous ne t'effraient donc pas? Est-ce qu'il y en a ici, près de la mer? Pourquoi ne m'en avais-tu jamais parler?''

“Ben oui c'est ça.” concéda t-il.

Ils se réunissaient en effet avec d'autres personnes pour en parler, pour partager, pour comprendre et ajouter à ses recherches. Il aurait vraiment voulu changer de sujet et faire en sorte qu'elle ne soit pas flippée. Qu'est-ce qui lui était passé par la tête bon sang ? Ok, elle avait commencé à raconter son histoire et il s'en était servit, il n'aurait jamais dû rebondir dessus comme il l'avait fait. Ça finissait toujours de cette façon et il n'aurait pas dû mêler Lise à cette histoire. Bien qu'il n'ait absolument pas envie de se moquer, il rit un brin lorsqu'elle lui demanda s'il était un chasseur. Un chasseur de créatures mais bien sûr, il aurait fait une belle affaire à débusquer et tuer des êtres. Non c'était vraiment pas pour lui.

“Je ne chasse pas, Lise, et j'arrive à dormir parce que je... je... je sais pas en fait... J'y arrive.”

Au fond, il n'avait pas peur d'eux en fin de compte et arrivait à passer outre le surnaturel dans son sommeil. Ça ne l'effrayait pas de poser sa tête sur l'oreiller et de chercher à dormir. En fin de compte, il avait découvert cet univers jeune et était assez insouciant à l'époque pour laisser ses appréhenssions à la porte et ne jamais les récupérer.

“Ecoute, ce n'est pas le genre de conversation que tu as, comme ça. Si je t'avais dit dans le champs, fait attention de ne pas marcher sur une fée tu m'aurais prit pour un malade.” lui dit-il en caressant sa joue à nouveau.

Il imaginait déjà la scène dans son esprit et sourit doucement à cette pensée. Lise avec sa robe trouée et lui avec des lutins ailés. Bizarrement, il lui sembla qu'il ne l'aurait pas revu si il avait entamé la conversation par ça. Quant au reste, devait-il lui dire qu'en bord de Mer, il y avait d'autres créatures et qu'il était possible qu'elles étaient assez proche durant leur petite baignade. Peut-être pas.

“Les loups ne vivent pas en bord de Mer. Tu n'as rien à craindre tu sais.”

La jeune femme abandonna le document et se retourna vers Alec et noua ses bras autour de son cou, posant sa tête contre son épaule.

''Ouais... Peut-être. Tu as raison. Mais je ne crois pas que je t'aurais pris pour un malade.''

Bien sûr. Dit comme cela, sa question semblait stupide. Personne ne parlait de ce genre de chose sur le coup, lors d'une première rencontre. Elle non plus ne lui aurait sans doute pas raconter sa mésaventure avec le loup avant aujourd'hui. Mais Lise avait une grande confiance envers Alec. Et elle osait croire que c'était réciproque, néanmoins assez pour qu'il partage ses recherches avec elle.

''Pardon de m'être emportée.'' dit-elle en rougissant.

Elle s'assied finalement sur le canapé, mais demeura lové contre lui. Elle toucha pour la première fois à son repas. Puis, entre deux bouchée, elle lui demanda:

''J'imagine que tu n'en a pas parler à beaucoup de gens.''

Elle eu envie de lui demander si son autre blondasse était au courant. Mais elle eu la décense de se retenir.