Terminé-Bébé contre-attaque (Pv Alec)

Une semaine était passé. 7 jours... 7 jours où elle avait regarder son téléphone, nerveuse et indécise, ce petit morceau de papier froissé dans sa main à force d'être chiffonné. Il y a deux jours, elle avait composé le numéro mais elle avait raccroché à la première sonnerie, rongée d'incertitudes. S'il décrochait... Que lui aurait-elle dit? Pourquoi voulait-elle le revoir? Elle n'aurait su le dire.

Le samedi suivant, alors qu'elle prenait son petit déjeuner, en consultant son agenda, on cogna frénétiquement à la porte. Lise fronça les sourcils. Qui pouvait bien se présenter chez elle un samedi matin à 8 heures?

En ouvrant la porte elle découvrit Erwin, assez blême avec ses deux filles, Isabelle dans ses bras, encore endormie et Florence, les yeux fatiguées.
Lise resta sans voix. Quelque chose n'allait pas. Son frère lui expliqua rapidement que la mère de Carole avait fait une attaque. Elle allait s'en sortir mais lui et son épouse devait se rendre d'urgence à l'hôpital mais il ne voulait pas emmener les deux petites. Il lui confiait la garde du bébé et de la fillette pour quelques heures.

"mais... Mais... Mais je n'ai pas de jouets ici..."s'écria Lise alors qu'il lui remettait Isabelle.

"Tu n'auras qu'à les emmener au parc. Je te laisse la poussette  et le sac à couche. Il y a un biberon à l'intérieur." Dit le jeune homme en posant le tout dans l'entrée.

"Des couches? Mais je n'ai jamais changé de couche de ma vie."

"Tu trouveras bien une façon. Je repasserai les chercher à 15 heures."

Erwin embrassa Florence qui se frottait les yeux avec son petit poing, puis Isabelle, lové dans les bras de sa tante, pétrifiée.

"Erwin!... Je..."

"À plus tards, Lily... Et merci!"
Déjà, il refermait la porte. La jeune femme demeura quelque seconde à fixer celle-ci. Il avait bien dit qu'il y avait un biberon dans le sac hein? Parce que si Carole allaitait toujours Isabelle....

"tante Lise...? Elle sont où les toilettes?" Demanda l'aînée.

La jeune femme retrouva l'usage de la parole et indiqua à l'enfant:

"au fond du couloir à droite, Florence."

Bon!... Au moins le bébé dormait toujours...

Deux heures plus tards, Isabelle dans sa poussette et Florence lui tenant la main, Lise se retrouva à parcourir les sentiers de Castel Park. Elle n'avait même pas pu se changer! Un pantalon blanc Issey en pleine nature ne lui plaisait pas beaucoup.

"Tante Lise... On peut aller voir les canards?" Demanda Florence, trottinant près de la jeune femme.

"Heu... L'étang des canards...? Oui peut-être après le dîner"

Les choses se déroulèrent assez bien... Jusqu'à ce qu'Isabelle ne se réveille, 5 minutes plus tards. Le bébé se mit à pleurer, à plein poumon. Lise ignorait qu'un enfant pouvait hurler aussi fort. Elle dû arrêter la poussette, sortir Isabelle de son pouce pouce, alors que Florence continuait de demander :

"Mais on peut aller voir les canards maintenant? Et maintenant?"

"pas tout de suite , Florence" lui dit-elle le plus calmement possible , en prenant dans ses bras le bébé.

"Mais je veux voir les canards!"

Lise sentit sur elle le regard désapprobateur des deux vieilles dames assisses sur le banc en face d'elles. Elle entendit même l'une d'entre elle lancer à sa voisine:
"encore une jeune mère qui s'occupe mal de ses petits."

Mais ce ne sont pas les miennes! Voulut-elle leur crier mais elle préféra se concentrer sur Isabelle.

''Elle a surement faim.''lâcha la petit blondinette.

Bien sûr! Ce qu'elle était bête! Lise remit Isabelle dans son pouce pouce alors qu'elle fouillait avec obstination dans le grand sac que lui avait remis Erwin. Elle avait remplit deux biberon de lait avant de partir, elle allait bien finir par en trouver un! Non seulement ce sac était hyper moche mais il semblait sans fond. Lise investirait elle même dans un meilleur sac pour Isabelle.

''Oui... Oui... donne moi une seconde, Isabelle.'' dit la jeune femme.

Mais le bébé continuait obstinément de pleurer. La jeune femme se promit d'étriper Erwin pour l'avoir mise dans une telle situation. Elle mit finalement la main sur la bouteille et lâcha un soupire de soulagement.

Elle donna le biberon à la petite qui cessa tout de suite de crier. Lise demeura quelque seconde à sourire comme une idiote, soudain attendrit.

''Elle est plus mignonne lorsqu'elle ne pleure pas, tu ne trouve pas Florence?... Florence?''

La jeune femme se redressa , regardant de tous les côtés. Plus une seule trace de l'enfant. Quoi? Elle n'était pas au parc depuis 30 minutes et elle avait déjà perdue sa nièce. La panique la gagna.

''Florence!!''

Oh! Non! Non! Non! Ça ne se pouvait pas! C'était un cauchemar! Qu'est-ce qu'elle allait devenir! Oh! Non! La pauvre enfant! Seule et abandonné! Au milieu du parc! Et si elle se faisait enlever?!

''Florence!'' cria-t-elle, les larmes aux yeux.

L'étang des canards! Voilà! Elle devait y être! Elle poussa le carrosse d'Isabelle en direction de la marre. Pitié! Faites qu'elle y soit...

Erwin allait la tuer! Puis Carole aussi! Puis sa mère et après son père... Lise voyait déjà les grands titres: Petite fille noyé dans l'étang de Castel Park! Négligence de sa tante Lise Vernay!

Un frisson d'effoire la parcourus alors qu'elle pressait le pas. Elle n'était pas digne de confiance! Elle était un être humain horrible. Comme elle avançait dans la direction de la marre, elle distingua au bout du sentier une petite silhouette bleu familière... En compagnie d'une seconde beaucoup plus grande et large. Son ravisseur!!

"Écarte toi!" S'écria Lise, courant à sa rescousse, lorsqu'elle eu reconnue Florence.

Lorsqu'elle fut à leur hauteur Lise arrêta la poussette près de Florence et tomba carrément à genou dans le sentier de terre. Tant pis pour ses jolies pantalons blanc!

"Florence ! Par tous les saints du ciel! Mais qu'est-ce qui t'a prit?"Demanda-t-elle à la gamine en la prenant par les épaules. "Tu sais à quel point j'ai eu peur!?"

"je... Je voulais voir les canards" dit la petite fille, un peu honteuse devant la détresse évidente de sa tante.

Lise finit par la serrer contre son coeur,  gardant cette fois-ci un oeil sur le carrosse d'Isabelle. Il ne manquerait plus qu'elle ne perde la deuxième.

Elle finit par lever les yeux vers l'inconnu, prête à lui crier des injures mais elle se figea en reconnaissant son visage.

"Alec?" Haleta-t-elle.

S'écarter... Mais elle c'est qu'elle le prenait pour un psychopathe, encore ! Ok, il y avait des fous partout et elle avait peut-être raison de bien s'inquiéter mais elle ne l'avait pas du tout reconnu en plus. Il n'aurait pas fait du mal à une mouche le Alec, un vrai agneau. Même dans des situations où il pouvait s'énerver, il restait gentillet tout plein. Au moins, Florence n'avait pas pleuré et elle n'avait pas de marque de sa chute. Toujours accroupit, il vit la brune tomber sur ses genoux et enlacer la gamine qui venait de perdre son charmant sourire.

Il croisa le regard de Lise et fronça ses sourcils. On aurait dit qu'elle allait lui sauter au visage mais elle s'arrêta un dernier moment. Toujours sous le choc de la voir ici, il lui fit un signe de la main. Il n'arrivait pas à lâcher un mot pour l'instant. Qu'est-ce qu'elle était belle, des mèches folles volant de partout, figée dans le temps avec un léger courant d'air lui caressant la peau. Des images de leurs ébats, de leurs rires et soupirs lui revint en mémoire, s'il n'avait pas été bloqué complètement, il aurait même sourit en restant à sa hauteur.

“Lise.”

Bordel ! Mais ils arrêtaient pas de se croiser ! Et toujours au hasard en plus et un peu partout dans Ténébris. Combien de fois l'avait-il croisé sans la voir dans le passé ? Déglutissant, il n'arrivait toujours pas à en dire plus, pour un peu, il l'aurait soit embrassé soit serait partit sans un mot. C'était con mais il était vraiment pantois. Qu'est-ce qui faisait que le hasard les réunissait comme ça et toujours dans les situations les plus incongrues. On se croirait dans un film... Bref, dire quelque chose, dire quelque chose. Il croisa le regard de Florence et lui sourit un brin.

“Alors, elle est là ta tante, contente jeune fille ?”

Tenant toujours fermement l'enfant contre sa poitrine, le souffle court, Lise plongea son regard dans le sien. Elle y lut la surprise... Du désir aussi mais elle n'était pas sûre. Elle se demanda bien pourquoi? Son chignon n'était plus qu'un amat de cheveux à moitié défait sur sa nuque, et elle était en nage. Néanmoins elle resta prisonnière de ses yeux.

Elle fut frappé par mille et une émotion. Elle voulut lui dire qu'elle était désolée de ne pas l'avoir appelé, aussi qu'elle avait très envie de le revoir aussi, mais qu'elle doutait. ... Que ce n'était pas bien... Elle voulut savoir si elle lui avait manqué? Est-ce qu'il avait penser à elle. À deux reprises, cette semaine, elle s'était réveiller en sueur, frissonnante, ayant rêver de ses baisers et de ses caresses.

"Alec..." Répeta-t-elle, un sourire niais sur le visage.

"tante Lise! Tante Lise! Je peux plus respirer!"marmonna Florence, étouffant dans ses bras.

"oh! Navrée... Mais que ça te serve de leçon!" Dit-elle avant d'embrasser ses joues avant de la relâcher.

Florence se retourna vers Alec et hocha la tête, comme Lise se levait. Encore un vêtement de fichue! Elle avait vraiment une véritable malédiction se dit-elle en époussetant la terre sur ses cuisses.

"C'est toi qui l'a trouvé" dit Lise en réalisant qu'Alec l'avait une fois de plus sauver.

Elle était vraiment belle oui. Malgré sa hâte, elle n'avait rien perdue de sa beauté et même, elle l'avait avivé. Les petites rougeurs sur ses joues étaient très agréables au regard et il s'en délectait. Une semaine... C'était comme hier, il la voyait allongée contre lui, le souffle court et des étoiles dans les yeux. Mince, il était bien partit de chez elle sans demander son reste pour une raison. A cause de ses yeux, de ces yeux où il avait trop vu et de ce sourire qu'il avait tant emprisonné contre ses lèvres. Il se leva en même temps qu'elle et rajusta son sac sur son épaule.

“Oui, enfin non, c'est elle qui m'a trouvé.”

Il était plus grand qu'elle et de loin, au moins, accroupis, ils étaient à la même hauteur. Là, il avait l'impression de la dominer. Il s'écarta un peu d'elle en évitant un peu son regard et fixa plutôt Florence qui regardait toujours en direction de la marre. Ca lui faisait vraiment bizarre de la voir avec ses nièces, il se sentait en dehors de tout et même en dehors de lui-même. Ce n'est pas comme ça qu'il aurait imaginé la revoir.

Il aurait voulu qu'elle l'appelle mais après tout, il lui avait laissé le choix.

“Ca va toi ?”

Il lui adressa un petit sourire et regarda son autre nièce qui était la plus jeune. Un petit bout de chou qui gazouillait tranquillement dans sa poussette avec une expression enjouée.

''C'est vrai ça?'' demanda-t-elle à Florence qui rougit.

La petite haussa simplement les épaules. Lise se sentait vraiment ridicule en ce moment, face à Alec. Une fois de plus , elle lui avait prouvé son incompétence. En toute situation, elle était humiliée. Que ce soit à cause d'une chèvre, d'une tarte brûlé... et maintenant à garder ses nièces. Elle n'était bonne à rien, elle avait l'impression, autre que devant ses dossiers et son téléphone.

Lise voulut refaire son chignon mais voyant qu'Isabelle agitait son biberon, elle laissa tomber. Elle arracha sa broche tout simplement. De toute façon, il l'avait déjà vue en bien pire état.
''Je vais reprendre mon souffle'' dit-elle . ''mais ça va bien mieux, grâce à toi. Merci.''
''On peut aller voir les canards maintenant?'' demanda la gamine, de nouveau surexcitée.
Lise manqua de soupirer, reprenant le biberon d'Isabelle pour le ranger dans son sac.

''Oui, nous allons voir les canards.'' dit-elle au bout de quelques secondes.

''Est-ce que le monsieur va venir avec nous?''

Cette question, quoi qu'innocente, la fit tressauter. Lise avait très envie de passer plus de temps avec lui, lui expliquer ce qui c'était passé... Mais voudrait-il entendre? Après tout, elle ne l'avait pas appelé. Peut-être lui en voulait-il. Et puis, ses nièces étaient là...Qui lui disait qu'il aimait les enfants.
Elle se retourna finalement vers Alec.

''J'ai des sandwichs à la confiture et au beurre d'arachide.'' lui dit-elle avec un petit sourire. '' Si ça te dit.''

“Mais de rien.”

Il sourit, malgré lui, au bébé et se tourna à nouveau vers Lise. A chaque fois qu’ils étaient ensembles, il la voyait se lâcher les cheveux. Il aimait bien cette version d’elle, dégagée et cavalière. Elle semblait, malgré sa légèreté, un peu dépassée par les événements, comme si la charge de ces deux petites étaient un peu trop pour elle. Il resta un moment sans rien dire, surtout lorsque Florence demanda si il venait avec elles. A dire vrai, il était sur le point de partir. Il avait pensé un instant, que la raison pour laquelle Lise ne l’avait pas appelé, était en fait toute simple, elle ne voulait peut-être plus le voir après tout. C’était possible. Pourtant, elle l’invita à les suivre.

“Tu sais bien que je ne mange pas le matin.”

Il lui adressa un fin sourire, repensant à ce matin là. Lise l’aguichant dans la cuisine et Alec, bien qu’il ne mangea pas au réveil, embrassant ses lèvres parfumées à la confiture de fraise. Malgré ce souvenir, il avait l’impression d’être bien loin du weekend passé, surtout avec ses nièces qui les regardaient. Qui sait, si il restait, elle lui dirait peut-être ce qu’il en était et au moins il serait fixé. C’est pourquoi il haussa les épaules. La marre, bon, ce qu’il allait dire était au trois-quart vrai...

“C’est là que j’allais alors ça ne me dérange pas.” Il attendit que Lise ait rassemblé ses affaires et qu’elle soit prête à marcher avec les deux petites pour se mettre en route. “Alors, tu t’occupes de tes nièces le week-end.  Erwin va bien ? Il profite d’un moment au calme ?”

Lise piqua un fard. Oh! Oui! Elle s'en souvenait très bien. Lise ne pu s'empêcher de penser à la tête qu'il avait fait lorsqu'elle avait eu la bêtise de proposer un petit déjeuner au lit. Elle s'était reprocher cette idiotie toute la semaine.

La jeune femme lui rendit son sourire, presque contrit. Elle ignorait qu'il avait plutôt en tête la délicieuse ''conversation'' qu'ils avaient eu par la suite, et qui l'avait laisser haletante.
La jeune femme replaça son grand sac sur son épaule et revint prendre  la poignée de la pousette d'Isabelle qui chantonnait joyeusement. Les filles d'Erwin étaient vraiment magnifiques. Elles avaient hérité des plus beaux traits des Vernay, boucles blondes, yeux océaniques, peau de porcelaine. Elles ressemblait à de jolies petites princesses .

Elle eu du mal à cacher son enthousiasme lorsqu'Alec accepta, elle se contenta de pousser le carosse, à ses côtés.

''Pas exactement... Il a eu une sorte d'urgence. Il me les a confié que pour une partie de la journée.''

Heureusement! Elle n'était pas sûre non plus de vouloir avouer à Erwin qu'elle avait perdue l'une d'entre elle, ne serait-ce que pendant quelques minutes. Mais elle aurait une petiet conversation avec Florence plus tards à ce sujet.

''Et toi? Qu'est-ce qui t'emmène à Castel Park?''

C'était tout de même assez exceptionnel de se croiser tout le temps comme cela... Si le destin voulait qu'Alec soit passager dans sa vie, il s'était très mal organisé.

L'aînée des petites Vernay gambadait joyeusement près d'Alec, elle avait l'air très intriguée par sa personne. Lise connaissait ce regard... Elle glissa même sa petite main dans la sienne, dans un geste purement innocent, lui pointant par la même occasion la marre devant.
''Regarde monsieur!''

Lise écarquilla les yeux avant de les détourner, préférant regarder droit devant elle. La vision d'Alec avec Florence l'avait troublée.. touchée même. Et elle déglutit. Voilà qu'elle faisait encore sa sentimentale. La jeune femme réalisa alors l'image qu'ils renvoyaient en ce moment, marchant côte à côte avec Isabelle dans sa poussette et Florence près d'eux. Oui! C'était bien cela, juste à la façon tendre dont les passants les regardaient. Ils avaient l'air de la parfaite petite famille en balade dans le parc. Lise blêmit. Elle n'était pas sûre d'apprécier.

Une urgence ? Il regarda Lise presque inquiet. Il aimait bien Erwin et il espérait que rien ne lui était arrivé de grave. La femme de ce dernier ne semblait pas non plus avoir été disponible pour s'occuper des filles et c'était donc la tante qui avait hérité de cette tâche. Au moins, Erwin n'avait rien, sinon Lise aurait été à ses côtés. Sans cacher son expression, il continua de marcher en imaginant qu'elle ne pouvait peut-être pas en parler librement avec les filles à côté. D'ailleurs, elle ne pouvait pas dire beaucoup de choses, Florence aurait put glaner des mots qu'elle n'aurait pas dû apprendre à son âge. Pourtant, il aurait aimé tirer quelques choses au clair avant de trop s'attarder.

“J'allais juste m'asseoir dans l'herbe... Comme d'habitude en fait et...”

Alec s'interrompit en sentant la petite main de la blondinette se caler dans la sienne. Etant grand, elle devait vraiment lever son petit bras haut pour pouvoir maintenir ses doigts dans les siens. Il y avait quelque chose de vraiment attendrissant dans la façon qu'elle avait de tenir ses doigts. Occupé à regarder cette petite bouille, il ne vit pas la tête que Lise fit en voyant cette scène. Son trouble était bien normal, lui aussi le ressentait. Il n'avait pas besoin de croiser les yeux des passants pour savoir ce qu'ils pensaient...

“Et travailler en fait. J'ai du boulot dans mon sac, mais ça peut attendre. ”

Il reporta son attention sur Florence une seconde et il voyait bien qu'elle appréciait de rester près de lui, même s'il était un peu grand pour son court bras. Son père devait lui manquer instinctivement, c'était normal comme réaction. Ils arrivèrent à la marre et Alec laissa cette petite main se décrocher alors qu'elle s'avançait du bord. Dans un geste protecteur, il s'accroupit près d'elle restant assez près pour l'empêcher de tomber si elle perdait l'équilibre.

“Quoi de neuf, alors ? Comment se porte ton gala ?”

C'était consternant, il avait l'impression de parler à une amie qu'il n'avait pas vu depuis longtemps...

La nouvelle de l'urgence semblait avoir quelque peu inquiéter Alec. Elle lui en fut reconnaissante de ne rien rajouter. Avec les filles à côtés, la jeune femme ne s'accordait pas trop de détaille. Isabelle était trop jeune pour comprendre, mais pas Florence. C'était leur grand-mère après tout.

''Oh! J'espère que ce n'est rien de trop pressant alors.'' dit la jeune femme, ne voulant pas le retarder.

Lise ne pu s'empêcher de jeter un nouveau regard en coin à Alec et Florence. C'était adorable de voir que Florence trotinnait à pleine vitesse pour tenir le rythme d'Alec avec ses grandes jambes... ces grandes jambes qui s'étaient enlacés aux siennes alors qu'il... Lise se secoua et poursuivit son chemin, les yeux rivés à ses pieds. Elle était bien primaire de penser à de choses pareilles en ce moment.

''Pas trop près de l'étang!'' lança-t-elle à la petite alors que celle-ci entraînait Alec avec elle.

Lise demeura en retrait avec Isabelle et installa la pousette sous l'un des grands arbres.

''pas trop mal! Il s'annonce grandiose en fait. Ce n'est plus que dans deux jours.''

Sa réponse sonna cruellement faut à ses oreilles. Elle avait de nouveau l'impression de jouer la comédie... Dans un rôle qu'elle ne connaissait pas. Et voir Alec près de Florence n'arrangeait rien. Elle eu une sorte de pincement au coeur alors qu'elle sortait la grande couverture qu'elle avait installer sous la poussette avant de partir.

''Tu crois qu'on pourrait les nourrir?'' demanda l'enfant à Alec en voyant les canards s'approcher de la berge.

Une fois la nape installée sur l'herbe, Lise sortit le bébé de son pouce pouce et l'assied dessus avec toute la douceur dont elle était capable. Isabelle sembla ravie et se mit à rire. Lise eu un demi sourire avant de regarder de nouveau Alec. Il semblait si à l'aise avec les enfants. Du moins avec Florence. Elle se demandait bien comment il faisait? Était-ce à cause de ses étudiants? Non! C'était des adultes après tout... À moins qu'Alec n'ai lui-même une famille. Lise déglutit. À son âge, ce n'était pas surprenant. Il n'y avait pas de madame Kane, mais peut-être y en avait-il déjà eu une. Elle réalisa une fois de plus qu'elle ne savait rien de lui.

“Tant mieux.”

Alec incita à Lise de ne pas s’en faire pour son travail. Il avait bien assez d’heures dans la journée pour qu’il accorde de l’importance à ses cours à cet instant précis. Quant au gala, c’etait une notion très éloigné de lui, un autre monde encore une fois, c’était l’univers de Lise pas le sien. A côté de l’étang, toujours accroupi près de Florence, le jeune homme riait avec elle des canards qui s’approchaient. Ils devaient avoir l’habitude des petits visages curieux et que ces derniers leur donnent à manger car ils n’étaient pas farouches pour un sou.

“On pourrait oui, mais je crois qu’ils ont déjà mangé, on verra plus tard.”

Des groupes tout autour de la marre s’afféraient en effet à leur jeter des bouts de pain et les canards allaient finir par couler si ils mangeaient plus. Lise avait pourtant raison de croire qu’Alec avait des facilités avec les enfants. Déjà, et au premier abord, ces derniers l’adoraient. Il savait leur parler d’une façon qu’ils comprenaient le mieux et un lien avec les mômes se créaient immédiatement. En plus de ces facilités, et là encore, la brune avait raison, le Prof avait de l’expérience avec les enfants. Il n’en avait pas lui-même, pour des raisons liées au destin mais, ses amis en avaient. Une vrai smala de 1 à 10 ans qui courrait partout durant les dîners entre amis. Alec était le bon pote de tout le monde et ce, depuis l’école parfois, si il n’était pas le parrain de tous, il était l’oncle de coeur de ces mômes et il s’occupait d’eux souvent.

Généralement, durant leurs repas, il se retrouvait avec au moins un des gosses qui restait avec lui et les plus jeunes qui s’endormaient dans ses bras alors que les autres buvaient un café. Ca ne le dérangeait pas de s’occuper d’eux et ils étaient un peu les enfants qu’il n’avait jamais eut et qu’il n’aurait probablement jamais. Au milieu des clapotis de l’eau, il entendit soudain un bruit sourd et chargé de bulle provenant du ventre de Florence, comprenant tout deux que son corps réclamait à manger, il explosèrent de rire et quittèrent le bord pour revenir vers la brune qui avait déplié une couverture sur le sol.

“Je crois que Florence a faim.”

Il préféra ne pas s’asseoir et rester accroupi sur l’herbe à côté de la couverture. La plus âgée de fillette pressait maintenant Lise pour avoir quelque chose à grignoter et Isabelle, elle, regardait Alec de ces yeux enfantins et profonds, comme si c’était la première fois qu’elle voyait un humain. Il pouvait y lire sa curiosité et elle commença à ramper vers lui en gazouillant. Rapide la guêpe, elle se posta devant lui bras tendus rigolant à tout va.

Lise installa Isabelle entre ses cuisses, tournée vers elle, pour la garder à l'oeil. Le bébé ne tenait pas en place et elle se devait de l'occuper un peu. Elle avait très rarement eu à s'occuper de Florence ou d'Isabelle. Même là, normalement, Erwin ou Carole n'étaient pas bien loin. Elle devait avouer pourtant qu'elle avait beaucoup de plaisir à magasiner pour ses deux petites nièces. Mais ces deux enfants n'étaient pas des poupées, à son grand malheur, et elle devait maintenant s'en occuper...

Elle réussit néanmoins à capter l'attention de la cadette ,quelques instants, avec la manche de son chemisier rosé, avec ses jolies boutons de nacre. Leurs rayonnements ravirent le bébé. Lise sourit en coin. Quel joli bébé! Dommage qu'elle soit dépourvu de tout instinct maternel. Peut-être qu'un jour... Peut-être...

La jeune femme devait faire des efforts monumentals pour ne pas dévorer des yeux Alec, toujours au près de la gamine. C'était plus qu'elle ne pouvait en supporter. La vision d'Alec en amant, ça , ça la troublait certes...mais une vision paternel  d'Alec, non, ça la tuait.

Lorsqu'ils éclatèrent tous les deux de rire, à l'unisson, la brunette sursauta et leva les yeux. Un sentiment indescriptible l'envahit et elle avala sa salive de travers.

Florence revint en courant vers elles et se laissa tomber sur la nappe.
"Tante Lise... Les canards, ils sont gras. C'est rigolo.... Je peux avoir mon sandwich?"

"Bien sûr! Donne moi un instant."

L'intervention de sa jeune nièce lui redonna le sourire. Elle dénicha finalement la collation improvisé qu'elle leur avait préparer. Florence s'assied en tailleur avant de mordre à belle dent dans son sandwich. L'enfant garda un oeil sur l'étang, rayonnante de jeunesse et d'innocence. Lise lui enviait presque son insouciance.

Bien qu'Alec ne mangeait pas, Lise se sentit tout de même obligé de lui offrir l'une des tranches de pain tartinéS. Elle s'aperçut alors qu'Isabelle avait marcher à quatre pattes jusqu'à lui et réclamait maintenant d'être pris dans ses bras.

Lise se sentit fondre .

"je crois qu'Isabelle t'a adopté."

Comme Florence d'ailleurs. Lise leva les yeux vers l'homme , prise d'un soudain élan de tendresse.

"tu m'as manqué." Dit-elle, sans même y penser.

Alec savait bien ne pas être indifférent aux yeux de Lise. Son regard le brûlait à chaque fois qu’il le croisait. Il n’aurait jamais dû accepter de rester avec elles autour de la marre. A quoi pensait-il ? Il venait peut-être de commettre l’erreur suprême... En fait non, il l’avait commis bien plus tôt. Accepter de dîner avec elle et sa famille était tout simplement stupide et désormais, il était au Parc avec Lise et ses nièces. On ne faisait pas plus couple comme tableau. De plus, c’était un impair plus que coupable de mélanger vie privée et conquête. Même s’il voulait revoir Lise, il n’aurait pas dû s’impliquer comme ça, il ne devait pas plus s’impliquer. Et pourtant... pourtant... un petit ange s’était avancée vers lui les bras levés, réclamant son affection avec un tel sourire qu’il ne pouvait pas résister.

“Bonjour Isabelle.”

Il posa son sac par terre et se saisit de la petite qui gazouilla doucement. Lui aussi se sentait fondre, il aimait trop les enfants pour ne pas être charmé par une bouille pareille. Elle était vraiment magnifique cette gamine. Il se figea pourtant, Isabelle dans les bras, lorsque Lise s’adressa à lui. Dans ses iris, il capta la portée de ses mots et se maudit lui-même alors qu’il pensait : Ne me demande pas de t’aimer. C’était presque une plainte qui s’était élevée dans son esprit. Il allait lui faire du mal et égoïstement en plus. Pourquoi donc c’était-il lancé là dedans ? Mais quel boulet... En revanche, il ne put s’en empêcher. Alec s’avança et posa un genou à terre derrière elle. Sa main libre vint effleurer la hanche de Lise et il murmura :

“Pourtant tu ne m’as pas appelé...”

Il n’eut pas le temps d’en dire plus, pas le temps de la serrer contre lui ou de dégager ses cheveux, rien... Il aurait aimé lui demander si elle voulait le revoir, si ils pouvaient passer d’autres moments ensemble, simplement... Mais non ! Alors que d’habitude, les choses étaient interrompus du côté de Lise, avec l’arrivé d’un parent ou autre, cette fois se fut le côté d’Alec que les choses changèrent. Il entendit au loin des cris, des voix familières l’appelant de façons diverses "Parrain !", "Tonton Alec !". Il se tourna légèrement et vit 3 silhouettes d’enfants courir à perdre haleine dans sa direction. Sachant exactement ce qui allait se passer, il passa Isabelle à Lise avec un regard d’urgence.

“Prends là.” Il eut tout juste le temps de s’écarter d’un peu moins d’un mètre et les 3 silhouettes en question lui avait sauté dessus en même temps, évitant de justesse le petit groupe des Vernay. “Oh les brutes ! Salut les monstres !”

Un peu plus loin, les parents de ces 3 furies s’avançaient tout sourire de voir leur ami avec leurs enfants dans les bras.

Belle et Alec offrait un spectacle d'une rare douceur. Tristement, Lise n'avait jamais vu son père manifesté autant de tendresse envers ses enfants. Mais qu'est-ce qui lui prenait de les comparer? Si quelqu'un n'avait rien à voir avec Rambert, c'était bien Alec! Elle devenait totalement gaga! C'était pas possible!

Le professeur s'approcha d'elle et la jeune femme se retourna vers lui, consternée. Sa constatation lui fit presque mal. Car il avait cruellement raison. Tout d'abord, elle détourna les yeux et soupira.

"c'est vrai." Concéda-t-elle avant de le regarder à nouveau." Mais j'avais cru comprendre que... Enfin, j'avais peur que..."

Lise avait du mal à s'expliquer elle même ce qui s'était passé. Alors qu'elle cherchait ses mots, elle cru entendre des cris perçants, voir strident au loin, caractéristiques aux enfants. Y avait-il eu un accident? Se demanda-t-elle en regardant au loin, un peu inquiète. Sans explication, Alec lui tendit Isabelle. Le bébé lâcha une sorte de râle de déception en tendant les bras vers lui.

Lise interrogea le jeune homme du regard, blottissant le bébé dans ses bras mais déjà, il était assaillit de trois garnements. Florence dû s'écarté quelque peu. La jeune secrétaire ne pu réprimer une exclamation indignée. Pourquoi ces gamins turbulents attaquaient-ils Alec? Elle fronça les sourcils qu'elle avait parfaitement dessinés, serrant Isabelle plus fort dans ses bras, presque sur la défensive.

Elle devait s'avouer quelque peu brusquée dans sa tranquillité.
"Qui sont ces gens?" Demanda Florence qui s'était levée, excitée par tout ce chamboulement, le sourire fendue jusqu'aux oreilles.
De toute évidence, la petite trouvait cela amusant de voir des nouvelles têtes. L'enfant voyait probablement en eux des camarades de jeux potentiel.
"je ne sais pas." Lui répondit Lise, toujours perplexe.

Alec eut du mal à se relever parmi cette montagne de garnements et finit par y arriver alors que les parents arrivaient près du groupe. Il n’avait absolument pas prévu de les voir au Parc en ce jour. Quoi que c’était plutôt lui qui n’aurait pas dû être là. Faire un tour avec la famille était parfaitement normal pour un Samedi, alors que lui faisait un peu tâche dans le paysage.

“Ca va pas de lâcher la marmaille sur moi comme ça, sans prévenir, j’avais un petit bout dans les bras. Hein Isabelle, ils nous ont dérangé.”

Il avait parlé sur le ton de la rigolade et c’était ensuite tourné vers la petite qui ne semblait pas trop comprendre ce qu’il c’était passé et qui était toujours avec sa tante. Les parents arrivèrent avec un sourire d’excuse mais on pouvait aisément voir qu’ils n’étaient pas désolés pour un sou, la scène les avait bien fait rire.

-Excusez-nous, nos enfants font toujours ça va lui, dit l’homme tout en serrant la main d’Alec.

Le Prof dit également bonjour à la nouvelle arrivée et se tourna vers Lise qui ne devait pas avoir tout comprit de ce qui venait de se passer. Elle avait toujours une expression surprise d’ailleurs.

“Lise, Florence, Isabelle, je vous présente mes plus vieux amis, Romain, Nathalie et leurs enfants, Adèle, Marc et Rémi, dont je suis le parrain.”

Les enfants semblaient s’être trouvés tout naturellement. Ils avaient entre 4 et 7 ans et s’étaient avancés vers Florence en souriant. Ces 4 commençaient déjà à discuter de leurs petites voix et s’étaient tournés vers la marre mais restait près de la couverture. Romain et Nathalie était vraiment les plus vieux amis du Prof. Ils avaient été ensemble à l’école et Alec était le seul parrain pour leur marmaille. Ils se réunissaient souvent et leurs enfants faisaient partis de ce petit groupe de gamin qu’il adorait plus que tout. Il s’occupait d’ailleurs d’eux seul au moins une fois par semaine, libérant de ce fait les parents qui pouvaient passer une demi-journée seuls.

Le Prof se tourna un instant vers le couple qui s’étaient consultés du regard avec un sourire en coin.

“Oh, vous deux, vous avez quelque chose à me demander...”

Le couple leur expliqua que leur baby-sitter était tombée malade et qu’ils avaient un déjeuner de prévu. Si ça n’embêtait pas Alec de surveiller les enfants pour quelques heures, ils pourraient ainsi s’éclipser et revenir les chercher plus tard. Ca ne dérangeait absolument pas le Prof qui avait l’habitude mais ça le dérangeait un peu d’accepter alors que Lise était avec ses nièces. Déjà, ça lui ferait extrêmement bizarre de se retrouver avec 5 gosses en même temps mais en plus, il ne voulait pas rajouter cette charge à la brune...

(HJ: Plus ça va et plus le titre du rp prend son sense XD)

Pendant quelques secondes, Lise se demanda même s'il ne s'agissait pas des enfants d'Alec. Après tout, il semblait extrêmement bien les connaître. Mais en y repensant bien cela ne faisait aucun sens. Bien qu'ils ne se connaissent que quelque peu, Alec lui aurait très certainement dit s'il était père de famille.

Elle ne fut néanmoins que totalement rassurée qu'en voyant se pointer les parents de la horde de petits. Lise les regarda un après l'autre. Ils avaient plutôt l'aire sympathiques mais Lise avait un peu honte qu'ils la rencontrent de cette façon. Les pantalons tâchés de terre, ses cheveux éparpillés sur ses épaules. La jeune secrétaire aimait avoir une bonne première impression sur les gens.. Mais là, ça n'allait pas être possible.

Isabelle s'agita quelque peu, soudain de mauvaise humeur. Visiblement, elle n'avait pas aprécié d'être dérangée dans les bras d'Alec alors qu'elle était entrain de s'endormir. Lise retint un soupire et , en fouillant un peu, mit la main sur sa sucette. Puis, elle se mit à la bercer comme elle avait déjà vu Carole le faire tant de fois.

''Bonjour'' répondit Lise qui s'efforçait de sourire.

Florence quand à elle s'était fait de nouveaux amis aussi rapidement qu'ils étaient arrivés.
En entandant Romain et Nathalie demander de l'aide à Alec, la jeune femme se crispa et leva des yeux ronds vers son ami. Ils plaisantaient! N'en avait-elle pas assez avec ces deux là? Et déjà , ses nièces étaient relativement calmes... Si on oubliait la petite fugue de l'aînée bien sûr. Ces trois là avaient l'air de véritables tornades. Et comme elle connaissait Alec ,avec sa générosité débordante, elle était persuadée qu'il allait accepter. Lise se mordit nerveusement la lèvre inférieure, comme à chaque fois qu'elle était soucieuse.

Mais elle ne voulait pas se séparer d'Alec non plus! La jeune femme n'avait même pas pu s'expliquer. Ni lui avouer qu'elle souhaîtait ardement le revoir. Son être tout entier réclamait à nouveau ses baisers et ses bras forts ... et puis tout le reste.

Lise comprit soudainement qu'elle était prête à garder un oeil sur trois gamins en plus si cela lui permettait de rester un peu avec lui. Retrouvant son courage, Lise sourit et fit signe à Alec d'accepter.

Bonté Divine! Elle avait vraiment un faible pour Alec Kane!
(HJ: voilà, elle l'a réaliser XD)

[HJ: Ca commence à prendre forme en effet. Nos pauvres persos XD]

Il savait qu’il allait accepter de toute façon. Il lui était impossible de refuser une telle chose à ses amis et il était convaincu de pouvoir gérer les 3 monstres de toute façon. Ce n’était pas la première fois qu’il s’occupait d’eux et puis, il avait cette autorité que les parents n’ont pas, parce que les enfants s’évertuent toujours à tester les limites de ces derniers. Alec, lui, c’était l’oncle cool mais qui arrivait à imposer des limites sans vraiment brider les enfants. Il se sentait quand même un peu idiot de devoir demander à Lise ce qu’elle en pensait. Ca faisait bien couple comme demande et puis, il voyait bien que son point de vue était mitigée. Mais bon, comme elle lui avait donné le feu vert...

“Donne moi tes trucs et disparaissez tout les deux. Passez-moi un coup de fil quand vous aurez terminé.”

Les parents les remercièrent avec grands sourires et partirent après avoir embrassé leurs enfants. Alec avait soulagé Nathalie de ses sacs et trouvait avec plaisir, un déjeuner complet qu’elle avait préparé pour toute la petite famille. Au moins, ils ne mourraient pas de faim, c’était un repas pour 10 qu’elle avait empaqueté. Gardant un sourire satisfait, il réunit les enfants autour de la couverture et leur montra Lise qui tenait toujours Isabelle.

“Alors, la petite est en train de s’endormir donc on va éviter de crier, hein ? Je ne veux pas vous perdre de vue une seconde, sinon, je vous attache à l’arbre. Vous voyez le drapeau là-bas et la marre, vous restez entre ses deux points, comprit ? Bon... Et vous ne laissez pas Florence toute seule.”

Les enfants avait prit ce discours plus tôt bien, comprenant qu’il rigolait plus ou moins et qu’en même temps, ce n’était pas des paroles en l’air. Alors que les enfants se consultaient pour décider à quoi ils allaient jouer, Alec s’assit non loin de Lise tout en gardant un œil sur eux. Il pouvait déjà sentir que cette journée allait être bien longue et que les deux adultes allaient en voir des vertes et des pas mûres mais il fallait le faire et ils allaient devoir y survivre. Alors que les 4 mômes se lançaient dans un jeu plus ou moins calme, les adultes restaient et montaient la garde. L’espace d’un instant, il regarda Isabelle qui partait vers le monde des rêves et Lise qui la berçait. Tout naturellement, parce qu’il aimait rendre service, il se pencha vers elle.

“Tu veux que je m’occupe d’Isabelle ou ça va aller ?”

[HJ:Y a-t-il un moment ou nos persos n'étaient pas à plaindre?]

Lise baissa les yeux sur le petit bout de chou dans ses bras. On aurait dit un chérubin endormie. Elle ressentit une sorte de pincement au cœur en pensant que cette jolie petite n'était pas la sienne. Est-ce que sa mère avait raison?Sa vie était-elle incomplète sans enfants? Avait-elle passé à côté de beaucoup de choses en refusant de revoir certains "bon parti" que lui avait présenteé ses parents. Il y avait eu Charle bien sûr... 

Charles était un des associés d'Erwin et de son père. C'était un homme bien, un peu plus vieux que son frère. Son père avait beaucoup insister pour qu'elle veuille bien le rencontrer, il y a 2 ans. Ils s'étaient vus plusieurs fois durant les mois qui avaient suivit. Lise l'appréciait mais sans plus. Mais lorsqu'un soir , Charles l'avait emmené dans un beau restaurent et qu'il avait posé sur la table une petite boîte de velour rouge, Lise s'était pétrifiée. 

Aujourd'hui, elle ne pouvait s'empecher de se demander que serait sa vie si elle avait épousé Charles... Elle aurait probablement été malheureuse car elle ne l'aimait pas. La jeune femme sortit de sa rêverie et leva les yeux vers les petits qui s'eloignaient pour jouer.

"pas trop près de la marre."rappela-t-elle à sa nièce.

"Oui oui!" lui répondit-elle en riant.

Lise se pinça les lèvres, toujours un peu inquiète.

"Je me demande bien comment tu fais pour qu'ils t'écoutent."

Alec lui proposa de s'occuper de Belle mais Lise refusa gentiment avant de lui affirmer qu'elle ne voulait pas prendre le risque de la réveiller. Et puis, elle avait l'air si bien.

Profitant du bref moment de tranquilité dont ils bénéficiaient, la jeune femme se lança donc.

"Je ne t'ai pas rappelé parce que... Parce que j'ai eu peur."

La brunette détourna les yeux vers les enfants qui jouaient quelques mètres plus loin.

"J'avais cru comprendre que c'est ce que tu voulais." avoua-t-elle.

[HJ: +1 pour toi ^^]

“Je ne les traite pas comme des enfants... Enfin pas toujours...”

C'était juste de la Psycho en fait, comme d'habitude. Alec avait juste des facilités avec les gens en général et puis il aimait tout le monde. Quant aux enfants, surtout ceux-là, il passait beaucoup de temps avec eux et ils avaient accepté son autorité depuis longtemps.

Lorsqu'elle commença à s'expliquer, il fut surpris, intrigué une fois de plus qu'elle lui dise ça. Le fait qu'elle ait eut peur était compréhensible. Elle était jeune après tout et puis... Et puis... Ils venaient de monde différent. Si ils avaient put se comprendre l'espace d'une soirée, d'une nuit, c'était déjà ça de prit, pas la peine d'en rajouter. Qui avait-il à rajouter en plus ? Pas grand chose vraiment.

“Je comprends, je ne voulais te forcer à rien non plus. C'est pour ça que je t'ai laissé mon numéro plutôt que de... Enfin bref !”

Il n'avait pourtant pas eut l'impression de passer un quelconque message d'adieu. Il était resté égal à lui même en mettant toutes les cartes dans les mains de la jeune femme, et ce par choix. Lise avait juste prit la bonne décision. Sans le savoir, elle avait fait le bon choix. Il aurait finit par lui faire du mal et ça il ne le voulait pas. Cette semaine passée, oui il avait pensé à elle mais avec un sourire aux lèvres et pas avec un sentiment de remord. Il avait au moins échappé à une culpabilité qui l'aurait peut-être rongé.

“Et puis, tu n'as pas d'explications à me donner, tu sais.”

"Non. Je voulais t'appeler." Dit-elle en se retournant vers lui, les yeux ronds.

Qu'était-il entrain de lui dire là? Qu'il lui avait laissé son numéro juste par politesse, par courtoisie... Ou pire par pitié. Lise le dévisagea un moment, un peu piquée.

Elle baissa les yeux sur Belle et caressa sa petite joue rose du bout des doigts. La jeune femme ne l'avait jamais prise dans ses bras aussi longtemps. Elle avait craint de s'en lasser rapidement, mais Lise trouva un certain réconfort de tenir se précieux fardeau contre son coeur.

"J'ai juste du mal avec... J'ai dit loin de l'étang."lança Lise, fronçant les sourcils, à l'intention des deux petites qui s'étaient penchée près du point d'eau pour y tremper les doigts.

Les gamins pouffèrent de rire avant de s'éloigner quelque peu ,au grand damn des canards.
Elle soupira. Vraiment, elle n'avait pas le tour avec les enfants. Alec était chanceux. La jeune secrétaire se retourna finalement vers l'homme à ses côtés. À l'ombre du soleil, dans son attitude désinvolte, il était dangereusement charmant. Alec ne s'en rendait probablement même pas compte. Bonté divine!

"Je disais donc, que j'ai du mal avec ce genre de ...choses. Mais tu sais, malgré tout, j'aimerais te revoir. J'apprécie ta compagnie et heum..."

Tu es un amant formidable! Et puis quoi encore?! Autant lui demander de la prendre en cachette derrière un arbre! Diantre! Ses pensées prenaient un cour inquiétant. Où était passer la Lise ordonné, à son affaire.
Son père aurait été très déçu s'il la voyait en ce moment... Et sa mère qui n'arrêtait pas de la questionner depuis le repas sur Alec. Elle lui avait demander si elle allait le revoir bientôt, comme il se portait. Un peu plus et elle lui demandait pour quand était le bébé.
[HJ: mouhahaha xD]

Elle avait été très déçue lorsque Lise lui avait dit qu'il n'y avait rien entre eux

[HJ: XD Leah nooooonnnnnnn ^^]

“J'ai bien comprit t'inquiète...”

Il s'interrompit pour regarder les filles qui déguerpissaient en riant. Il aurait put trouver ça attendrissant en voyait comment elles rigolaient et essayait de cacher leurs fautes mais il n'y arrivait pas. Les garçons, eux, courraient l'un après l'autre en restant à la distance discutée. Cependant, Alec gardait son attention sur Lise qui essayait de lui dire quelque chose avec, il fallait bien l'avouer, beaucoup de mal. On aurait pesque dit qu'elle essayait de s'avouer elle-même quelque chose.

“Et heum ?”

Il semblait qu'il se soit complètement trompé en fait. Elle voulait le revoir et heum... Pour un peu elle en rougissait presque. Il trouvait ça vraiment mignon comme elle l'avait dit. Lui aussi voulait la revoir mais il n'était plus sûr que se soit une bonne chose, pourtant, il ne pouvait s'empêcher de penser à elle, à cette nuit là et à combien elle l'avait comblé. Il se savait absolument pas ce qu'il aurait fait sans un brin d'encouragement. Lise était une femme magnifique et peu de personne aurait eut à se poser la question mais lui était un gros boulet. Un gros boulet qui allait les amener droit dans le mur en plus.

Il ne pouvait pas être trop direct non plus, pas avec elle. Doucement, il s'approcha d'elle et effleura sa joue du bout des doigts. Il n'arrivait pas à se détacher totalement, à juste passer un moment et partir, il devait trop en faire... Comme toujours.

“Moi aussi mais c'est comme tu veux...”

"Et... Et recommencer?" Finit-elle par avouer d'une toute petite voix.

Voilà! C'était dit! Il y avait comme une sorte de chimie électrisante entre eux, ce qui lui donnait beaucoup de mal à s'exprimer clairement.

Elle le regarda du coin de l'oeil, guettant sa réaction. Il semblait quelque peu soucieux. Alec avait l'ait de réfléchir. Mais à quoi bon sang! Elle ne lui demandait pas la lune pourtant! Juste le revoir... Lise n'avait aucunement en tête de faire des plans à longs termes, non c'eût été trop dangereux. La jeune femme avait une position, un certain rang... Même si elle était vraiment très sensible aux charmes de cet homme. Lise ne pouvait pourtant envisager aucun futur pour eux.

La jeune femme se retourna à son tour vers lui, les lèvres entrouvertes. Un sourire fleurit sur ses lèvres comme il caressait son visage.

"Bien sûr que je veux."ricana-t-elle

Lise approcha davantage son visage du sien, avec ce regard envoûtant qu'elle lui avait servit ce fameux matin là dans la cuisine.

"Tu ne sembles pas t'en comprendre, gros béta." Souffla-t-elle , doucement, effleurant son nez du sien.