TERMINÉ-Au-delà de loin (pv Alec)

[HJ: encore une preuve que mes titres sont vraiment poche. Est-ce que vous dîtes ça en France "poche"? Pour dire nul?]

Alec l'avait avertit . C'est vrai. Il avait parler de vitesse. C'est vrai. Oui. Mais Lise n'avait aucunement, mais aucunement prémédité CE genre de vitesse. La jeune femme était habituée à la "vitesse de croisière" de la limousine du maire. Jacob, son chauffeur attitré, conscient de son âge avancé , n'était pas du genre à appuyer sur l'accélérateur avec excès. Et puis, sinon, Lise prenait un taxi pour se rendre au bureau.

Sans compter que la seule fois où elle était monter derrière Alec, il n'avait certainement pas atteint cette vitesse.
À présent, étroitement blottit contre le corps d'Alec , véritable rempart contre le vent, Lise regarda la ville disparaître peu à peu, par dessous son épaule.  Et avec elle, ses responsabilité, sa souillure, ses mensonges, mais aussi sa familles et ses problèmes. Sa gorge se noua et ses petites mains blanches se crispèrent quelque peu sur la large poitrine de l'homme. Elle devrait être en ce moment à la maison et soutenir sa maman. Elle aurait dû être forte. Et pourtant...

La brunette se retourna vivement et ferma les yeux le plus fort qu'elle pouvait. Son coeur battait si fort qu'elle en avait presque mal. Tout se chamboulait dans sa vie. Elle ne savait plus ce qu'elle voulait. Ce qui était bien, ce qui ne l'était pas. Est-ce qu'elle voulait être plus qu'une jolie poupée dont on disposait à sa guise?

Lise demeura une bonne partie du trajet, ainsi, immobile, les yeux clos. Ses remords et la vitesse faisait un drôle de mélange. Au bout d'un moment, Lise tomba dans une sorte de semie-torpeur.

[HJ: Pas que je sache mais je vais l’utiliser XD]

Vitesse et une belle femme serrée contre lui, Alec était comme un poisson dans l’eau. Il avait prit la voie rapide conscient que la rapidité de son bolide pouvait brusquer un peu Lise mais elle sembla tenir bon et se comporta comme une chef. Il ne conduisait pas comme lorsqu’il était seul, bien sûr, sinon elle aurait vraiment put avoir peur. Passant entre les voitures, il avait prit la direction de la Côte Maritime. En arrivant aux abords de la ville, il sentit la poigne de Lise se serrer contre lui, profitant d’un moment plat et du peu de voitures autour, il posa sa main sur la sienne et reprit les commandes de sa moto pour ne pas perdre son équilibre.

La route continua tranquillement et il finit par ne plus remarquer la présence de la jeune femme derrière lui, elle se laissait conduire sans broncher et ne lui demanda même pas de s’arrêter. A l’approche de la côte, il ralentit atteignant la zone portuaire et continua à travers les rues marchandes. L’endroit où il lamenait était à la limite de la zone Balnéaire, au bout d’un chemin, le bungalow de sa tante était proche des zones non-habitées. Il se gara dans le cul-de-sac et coupa le moteur. A travers son casque, il pouvait entendre les mouettes et les rouleaux des vagues s’échouant sur la berge. Il voulut se lever mais se rappela que Lise était dans son dos.

Il se tourna sur son siège, enlevant son casque.

“Lise, on est arrivé.” Dit-il en l’intimant de se lever. “Attention en descendant, tu vas avoir les jambes engourdies.”

Le bungalow de sa tante était sur la plage. Il leur faudrait descendre sur la sable par un chemin afin de pouvoir l’atteindre. On pouvait appercevoir cette petite maison à l’horizon parmi d’autres.

Lise ne remarqua même pas qu'ils avaient atteint la côté maritime, plongée dans cette sorte de demie-sommeil. Lise n'était spécialement pas lunatique, mais l'épuisement mêlé au vrombissement de la moto l'avait comme assomé. Elle demeura néanmoins solidement cramponée à son ami. 

Lorsque la moto s'arrêta, la jeune femme sursauta brusquement. Elle se redressa, un peu sonnée. Perdue, elle regarda autour d'elle. Lise n'avait absolument pas vu le temps passé.

"d'accord." dit-elle en retirant son casque.

Elle replaça ses cheveux avant de poser, un peu difficilement, le pied au sol. Ses jambes étaient comme du coton. Il l'avait avertit pourtant. Lise manqua de perdre l'équilibre une fois debout. La brunette du s'accrocher sur le siège de la moto.

Et puis, elle entendit les goélans. Puis l'air Marin vint lui chatouiller les narines. La mer! Un grand sourire éclaira son visage.  Et elle se retourna vers Alec.

"tu m'as emmené sur la côte!" s'exclama-t-elle.

[HJ raphi: en fait, non on dit naze, ou 'tarte'. Une chose tarte, c'est nul, mauvais et niais ^^]

Malgré son avertissement, elle faillit tomber et il lui adressa un sourire compatissant se souvenant combien il était enkilosé après un long trajet en moto. Se mettant sur pied également, il ouvrit sa veste laissant l’air frais le soulager de la chaleur de la conduite. Alors qu’il entreprenait de vérifier l’équilibre de son véhicule, pour être sûr de le trouver intact à son retour, l’exclamation de Lise résonna à ses oreilles.

“Oui.” Confirma t-il content de son ravissement.

Il sortit son sac à dos et le sac à main de Lise de son coffre et y rangea ensuite les casques. Ce n’était pas la peine de s’encombrer les mains avec tout ça alors qu’ils allaient devoir marcher dans le sable. Se postant près de Lise et lui tendant ses effets, il montra la maison de sa tante du doigt.

“Regarde, on va juste là. Viens...”

Il lui fit signe de le suivre le long du chemin qui ne tarda pas à se changer en sable sous leur pas. Arrivé sur le ponton, il se sentit chez lui, la mer, la vue, cette barraque, tout lui était familier. Bien que ce ne soit pas le grand luxe, c’était un bungalow tout à fait raisonnable et il y passait une bonne partie de l’année.

“C’est la maison de ma tante, comme elle est malade, je passe de temps en temps.” Il allait dévérouiller la porte et rentrer mais se ravisa. “Excuse le bazar... J’ai pas rangé depuis un moment.”

Ce n’était pas qu’il était sale ou qu’il laissait une montagne de vaisselle mais au quatre coins de l’appartements, on trouvait des piles et des piles de documents et papier qu’il étudiait. Généralement c’était ses recherches sur le monde monstrueux de Ténébris et ça n’impressionait pas souvent les femmes qu’il croit en ce genre de choses... Ouvrant la porte, il laissa Lise entrer la première.

"Merci" dit la jeune femme lorsqu'il lui remit son joli sac.

Lise regretta un peu de ne pas avoir transférer ses effets personnels dans un autre sac. Celui là s'agençait avec sa robe et son veston, tout à l'air. Le jaune claire de cette sacoche jurait avec le rouge intense de sa veste.  Ah! Et tant pis. Le style était vraiment la dernière de ses priorité en ce moment.

Lise suivit le doigt d'Alec vers un joli bâtiment  non loin de la mer. Une excitation purement enfantine gagna la jeune femme.

"Oh! Comme c'est beau!" Dit-elle, rêveuse.

Lise s'empressa d'emboîter le pas à elle. La jeune femme avait vraiment l'impression d'avoir atteint totalement un autre univers. C'était un vrai petit coin de paradis. Lorsqu'ils atteignirent la plage, Lise retira ses petits escarpins pour pouvoir sentir le sable sous ses pieds.

"Tu m'avais cacher que tu avais une cabane sur le bord de la mer." Dit-elle, tenant ses chaussures d'une main.

Alec lui expliqua que c'était la une possession de sa tante et elle hocha la tête. Oui, il se rappelait qu'il avait fait mention d'une tante malade au parc. Bon sang! Quel folle journée ça avait été.

"Oh! Je t'en pris!" Dit-elle avec un geste de la main, balayant ses proposes comme si cela avait été ridicule. "Je me suis imposé ici ou presque. C'est un peu de ma faute... Et puis, tu ne connais pas la vrai définition de "bazar" avant d'avoir vu le bureau de mon frère."

Erwin, le roi du chaos. Si son frère avait bien un défaut, c'était sa faculté de ne jamais rien ranger derrière lui. Il devait néanmoins faire un effort, surtout avec deux enfants en bas âge à la maison.... Bientôt trois. Lise avala difficilement sa salive. Ne pas y penser. Ne pas y penser.

Lise entra finalement dans la joli baraque et fut frappé par la grande luminosité à l'intérieur [HJ: tu peux me corriger si ce n'est pas le cas.] Il y régnait une sorte de... Calme limpide très agréable. Malgré les documents ici et là. Lise prit une profonde inspiration, appréciant beaucoup l'endroit.

"J'aime beaucoup." Fit-elle, reconnaissante.

Elle se retourna finalement vers Alec.

"Tu viens souvent te réfugier ici?"

Elle voulait s’éloigner de la ville et tout oublier, elle allait être gâtée. On entendait presque pas les bruits de voitures depuis le bungalow. Cet endroit n’était peut-être pas à proprement parle le sien mais il y avait passé beaucoup de temps, assez pour se sentir bien dans cette baraque.

“Si tu le dis...” ajouta t-il en ouvrant la porte.

C’est vrai que le Prof n’était pas le mec le plus ordonné qui existe. Il arrivait à faire en sorte de ne pas laisser de la vaisselle trainée dans l’évier ou des fringues partout, le sol ne comptant pas bien sûr. Par contre lorsqu’il faisait des recherches ou qu’il bossait pour l’Université, c’était une toute autre histoire... Il ne s’y retrouvait pas si c’était bien rangé et ordonné. Il lui fallait du bordel, du bordel et du re-bordel derrière, c’était la seule façon de savoir où il en était. Il imaginait bien que d’autres mecs ne s’entendent pas bien avec le ménage, c’était tout à fait normal d’oublier ce genre de chose.

Rentrant à la suite de Lise, il attrapa le courrier qui jonchait là depuis sa dernière visite. Pub, pub, pub, facture, facture, facture  et le journal du dimanche passé, rien de bien enthousiasmant. Il les déposa sur le côté avec ses clés en bout de table et suspendit son sac à dos à un dossier de chaise. L’endroit était moins en bordel que dans ses souvenirs. Laissant Lise se familiariser avec l’endroit, il se défit aussi de sa veste. Rien de meilleur que de se détendre après un long trajet.

“Me réfugier ?”

Il regarda Lise un seconde un peu surpris de sa question. Il n’avait pas vraiment l’habitude de fuir n’importe où. S’il voulait resté tranquille, il s’enfermait chez lui mais ne recherchait pas forcément à fuir dans un endroit quelconque. Cette maison c’était juste un endroit où il allait de temps en temps pour verifier que tout était en ordre et rester au calme.

“Pas vraiment non, j’y passe de temps en temps.” Dit-il en haussant les épaules. “ Ça a l’air d’aller mieux toi, on dirait. Je te fais visiter ?”

Lise eu un petit soupire avant de sourire . Oui. En un sens, elle se sentait un peu mieux. La jeune femme avait presque l'impression de ressentir un poid de moins sur ses frêles épaules. Elle pouvait presqu'entendre le bruit des vagues en arrière plan. C'était très apaisant. 

Lise posa son sac et ses chaussures près de la porte, ne voulant pas trop s'imposer dans la maison.  Aprés tout, elle n'était pas chez elle. Et Alec pouvait dire ce qu'il voulait, Lise trouvait que cet endroit avait tout d'un sanctuair de paix, un repère secret. La jeune femme aurait bien aimer avoir un abri pareille loin des embourdes de la ville. Pourtant Lise adorait la vie urbaine. Les boutiques, les restaurants, les virées nocturnes entre amies , les réceptions... Tout ça, c'était génial mais... C'était trop étouffant en ce moment. Et elle commençait à éprouver certaines difficultés à feindre la parfaite existence. Surtout depuis une certaine rencontre...

"j'aimerais beaucoup visiter ." dit-elle doucement.

La jeune femme s'approcha de lui et elle lui étreint le bras, doucement. Prenant quelque secondes pour apprécier ce contact , elle ferma les yeux et appuya sa tête contre son épaule, blottit contre lui.

Alec se sentit soudain très mal alors que Lise se blotissait contre lui. Elle avait besoin d’affection, d’amour même et il pouvait le voir clairement depuis qu’il était venu la chercher. Tout aurait été plus simple si il n’avait été que son ami et qu’il n’y avait aucune dimension sexuelle entre eux. Il l’etreignit cependant ne se sentant pas le courage de la repousser et caressa son bras doucement. Il allait devoir se décider à espacer leur rencontre, même par hasard, essayer peut-être de l’éviter, sans quoi elle allait vraiment prendre l’habitude de venir se réfugier chez lui et la situation allait virer au vinaigre. Après tout, elle avait besoin de quelqu’un, d’une vraie relation et il ne pouvait pas la lui donner. Bien que leur accord ait été dit, ça n’empêchait pas les sentiments de s’installer et elle le regardait différemment depuis sa visite plus tôt dans la journée.

“Lise...” dit-il en lui relevant la tête.

Il était enfin arrivé à rassembler un minimum de bravoure afin de lui dire qu’il ne pouvait pas vraiment la câliner comme ça mais il avait commit l’erreur suprême, il venait de croiser son regard. Juste le fait de plonger son regard dans le sien lui coupa tous ses moyens et il renonça bien vite à l’écarter. Elle semblait si fragile et au fond de lui il voulait l’aider ainsi il resta muet cette fois et décida de commencer la visite. L’entrée, la cuisine et le salon étaient les premières pièces, pas de quoi fouetter un chat. Une des salles préférées de sa tante, à part sa chambre qui était toute bleue, était la salle de bain à l’italienne qu’elle avait installé. Il lui montra également les autres chambres, respectivement jaune et blanche et sortit à nouveau dans le couloir.

“Bon alors, qu’est-ce que tu veux faire maintenant ?”

Elle rêvait ou Alec était quelque peu distant tout à coup? Lise s'interogea quelque peu sur sa propre attitude. 

D'abord elle fonçait droit le voir à la salle des profs, ensuite , lorsqu'elle se retrouvait enfin seul avec lui, elle me mettait dans une situation compromettante. La même chose s'était produite à la bibliothèque. Et moins de trois heures après, elle réclamait de nouveau son attention. 

Ouais, vu comme ça, Lise se comportait vraiment comme l'une de ces bécasse qui nécéssitait toujours de l'attention. La jeune femme commençait à regretter son attitude. Elle aurait dû rester chez elle et combler son besoin d'affection et de calme en écoutant une de ces comédies romantiques dégoulinantes de stéréotypes. Elle aurait dû s'empifrer de glace qu chocolat comme une fille normale. Lise aurait pu rire et pleurer à sa guise, chez elle. Et barrer les portes, fermer les portes, débrancher le téléphone et oublier qu' elle existait , elle et toute la merde qu'était sa vie.

Mais non, il avait fallut qu'elle aille emm*rder quelqu'un d'autre avec ça. Alec Kane par ailleurs. Parce que tous les mecs raffolaient des histoires de bonnes femmes! Tous les mecs rêvaient d'offrir leur épaule pour laisser pleurer les filles et écouter pendant des heures et des heures leurs problèmes! Pourquoi elle avait fait ça?! Il était trop tard pour repartir maintenant, surtout après toute la route qu'ils avaient fait. Et maintenant il lui faisait visiter la maison. C'est à peine si elle y porta attention.

"c'est très jolie." dit-elle simplement .

Elle baissa les yeux sur ses pieds , joignant ses mains devant elle. Lorsqu'Alec lui demanda ce qu'elle voulait faire , Lise haussa d'abord les épaules. Rentrer chez moi et arrêter de t'embêter aurait été la bonne réponse.
Mais elle répondit timidement :

"est-ce qu'il est trop tard pour aller voir la mer?" 

Lise était absente... Elle venait de se fermer complètement, comme une huitre. Il ne voulait pas la froisser ou l’envoyer paître le moins du monde. Après tout, il ne l’avait pas emmené loin de la ville pour l’éviter ou pour jeter un froid entre eux, il voulait juste prendre ses distances progressivement. Il ne pourrait pas toujours être avec elle et la soutenir si elle avait un problème. Il savait déjà qu’elle ne lui dirait pas ce qui la tracassait et en fait, il n’avait pas envie de le savoir. C’était sa vie et il n’avait pas à en connaître les détails.

“Non ça devrait aller.” Dit-il en souriant.

Aller voir la mer était une requête assez légitime et il ne l’avait pas conduit loin du Centre pour rester enfermer dans le bungalow. Il faisait encore bon dehors, le soleil commençait à se faire la malle mais pour l’instant, il serait agréable d’être en extérieur. Il se débarassa de tout ce dont il n’avait pas besoin, ne voulant pas les perdre dans le sable, comme ça lui était souvent arrivé et sortit en compagnie de Lise. Il commença à marcher droit vers la jetée en évitant les quelques pierres qui jonchaient le sable et se plaça à bonne distance de l’eau. Généralement, il se tenait bien trop près et finissait avec ses chaussures trempées. Pour une fois, il n’avait pas de paire de rechange et n’avait pas envie de passer la route du lendemain en pataugeant.

Le bruit de la mer était assez reposant, comme une berceuse et tout en regardant l’écume s’échouer sur le sable, il oubliait peu à peu ce qu’il faisait là-bas. Le Prof n’avait pas pour habitude d’avoir des absences où il était tant plonger dans ses pensées qu’il n’entendait plus rien. Les rouleaux des vagues avaient complètement monopolisé son attention et sa perception du reste avait disparut. Il n’aurait su dire combien de temps il resta ainsi, une minute, deux, peut-être plus mais une mouette volant près de lui arriva à le sortir de son mutisme. Cherchant Lise des yeux, il finit par croiser son regard et lui adressa un sourire d’excuse.

“Excuse-moi, j’étais ailleurs. Tu veux marcher ?”

(HJ : après réflexion, je change ma réponse)
Lise suivit Alec à l'extérieur, le pas légèrement plus lourd qu'à son habitude. Malgré cela, le temps, dehors, était très agréable. La température suffocante de l'après-midi avait laissé place à une confortable chaleur. C'était comme si le temps reprenait finalement son souffle.

Sans parler du ciel dont le crépuscule illuminait de bandes de couleurs vives. Lise se dit que tout cela, une marche sur le bord de la mer au coucher de soleil, aurait pu être fort romantique... Si elle avait été dans un film, et qu'elle n'avait pas eu le morale dans les talons... Longeant la berge, elle soupira.

Ils ralentirent un moment avant de s'arrêter totalement. Alec demeura de longues secondes totalement absorbée par l'Océan. Lise le regarda un moment avant de suivre son regard. La jeune femme crut voir à l’horizon, le Mur. Pour la première fois de sa vie, elle fut comme mal à l'aise face à cette architecture. Soudain, elle se demanda depuis combien de temps, avant de sa naissance, il avait été là. Et pourquoi elle n'y avait jamais pensé davantage.
Lise retira une fois de plus ses chaussures et se pencha pour rouler le bord de ses jeans. C’est à ce moment qu’Alec choisit de revenir à lui.

‘’Non, pas tout de suite.’’ Lui répondit-elle, lui rendant son sourire.

Lise s’avança vers l’océan. Il y avait longtemps qu’elle n’était pas venue sur la côte. Chaque été durant son enfance, sa famille se rendait dans cette grande maison bleue, sur le bord de la mer. Lise avait beaucoup de bon souvenir de cet endroit. Elle et Erwin partait parfois à la recherche de pierre pour les faire ricocher sur l’eau.. Enfin surtout Erwin. Lise finissait toujours par préférer déterrer de jolis coquillages. Et puis, un jour, son père avait simplement vendu la maison bleue. Dépense inutile. La petite fille qu’elle était avait beaucoup pleuré.

Son père… Bonté Divine…

La jeune femme atteint finalement la rive. L’air marin lui caressait le visage, alors que son regard se perdait sur l’étendue bleu… et toujours ce mur au loin. Lise croisa les bras sur sa poitrine, fronçant légèrement les sourcils.

Les vagues lui léchèrent les pieds, puis elle fit quelque pas à nouveau jusqu’à avoir l’eau au cheville.

[HJ : Pas de soucis, les deux sont bien]

Lorsqu'il revint à lui, Lise était en train de se déchausser et immédiatement après elle s'avançait vers la berge. Elle qui le trouvait toujours désinvolte, c'était maintenant à son tour de lui donner une attitude dégagée et tranquille. Il n'aurait pas parié qu'elle se tremperait les pieds de son propre chef. Lise, citadine endurcie de corps et d'esprit, ressemblait plus au genre de nana qui serait restée au sec sur le sable à envoyer bouler les enfants qui jouaient trop bruyamment près d'elle. Sur cette plage déserte, elle avait laissé tomber son masque.

Pourtant, il n'arrivait pas à la voir autrement, comme une femme qui avait besoin de se détacher de ce qui l'étouffait, une femme en perpétuelle fuite qui avec un peu de soutien pourrait fleurit et s'épanouir merveilleusement. Dommage qu'il ne puisse pas faire ça pour elle. Tout en l'observant avancer sur la rive, il retira ses chaussures, ses chaussettes et s'avança à côté d'elle en silence. Comme d'habitude, parce que c'était trop chiant de rester sérieux et discipliné, il redevint ce gros gamin qui faisait les quatre cents coups. Se tenant dans l'eau salée près de la jeune femme, il contempla un instant l'idée de sa connerie et haussa les épaules en donnant un coup de pied à la surface des vagues.

Une myriade de gouttes se répandirent sur les jambes de Lise et il explosa de rire en reculant de deux grands pas comme pour s'échapper. Ça y est, il l'avait fait sa bêtise... Dans le genre puéril, il avait fait fort, même pour lui...

“Ah ben oui, tu peux toujours compter sur moi pour faire un truc comme ça...” ricana t-il en écartant les bras.

L'air de Lise le faisait encore plus rire et il n'arriverait pas à s'arrêter en si bon chemin. Autant tourner ça à la blague pure et dure, si elle s'y mettait aussi, les choses seraient plus faciles à gérer.

“Qu'est-ce que t'attends pour te venger ? Allez ! Vas-y c'est ton tour !” dit-il en lui lançant un regard provocateur.

[HJ: je penses que tu le savais déjà :3 mais j'aime vraiment beaucoup ton perso]

Plongée dans ses obscures pensées , Lise n'entendit pas Alec arriver derrière. Dans une attitude toujours fermée et sérieuse, elle vit du coin de l'oeil l'homme se poster à ses côtés.

Sans crier garre, le prof lui envoya l'équivalent d'un torent d'eau d'un seul coup de pied. Sa bouche s'ouvrit, elle ramena rapidement ses bras le long de son corps. Lise demeura sans voix quelques secondes, les yeux ronds. Puis, indignée, elle s'écria:

"Alec! "

Elle baissa un moment les yeux sur son pantalon constellé de goûtés d'eau de mer.

"sais-tu combien m'ont coûté ces jeans!"

Et voilà l'autre qui la provoquait carrément. Lise fronça les sourcils mais ne pu s'empêcher de sourire â demi. Il était vraiment impossible!

"oh! Attends un peu!"

Lise refusait de laisser ce geste impuni. Qui rira bien qui rira le dernier. [hj: c'est bien ça l'expression non? Xd]

Lise fit un pas vers lui, pour être sûre de ne pas le manquer.  Lise se pencha au dessus de l'eau. À son tour , elle l'aspergea généreusement, avec ses mains qu'elle utilisa telle une catapulte.

[HJ: Tant mieux, moi aussi j'aime bien le tien XD et oui c'est bien ça l'expression ^^]

“Alec oui, c'est mon prénom... Allez ! Venge-toi !” s'exclama t-il.

Soudainement, il avait vraiment envie de retomber en enfance et de se comporter comme un gamin à nouveau. Se foutre complètement du monde et décompresser en oubliant les problèmes d'adultes était tout à fait ce dont ils avaient besoin et, pour une fois, sa connerie immature allait leur faire du bien. Alors bon, Lise était indignée oui mais elle semblait réagir à la provoque comme il le voulait. Après son acerbité, place à la colère. Il écarta les bras et les laissa tomber le long de ses hanches en soufflant. Voilà qu'elle tempêtait à propos de son vêtement...

“Bon tu vas m'éclabousser oui !”

Alors qu'il lui disait ça, il nota qu'elle commençait à sourire. Il le lui rendit pendant qu'elle se penchait. Bien sûr, il savait ce qui allait lui arriver mais Lise fit le truc auquel il ne s'attendait pas. Elle aurait pu donner un coup de pied à la surface mais non, elle se pencha en avant. Oh la jolie vue sur le décolleté que voilà... Et pouf ! Il reçut une vraie cascade salée sur la tête et explosa de rire. Le jet qu'elle lui avait envoyé l'avait atteint jusqu'au visage alors que son pantalon et t-shirt en avaient eux aussi prit un sacré coup.

“Et ben c'est pas dommage !” lâcha t-il dans un éclat.

En moins de 30 secondes et plusieurs jet plus tard, ils furent transformés et trempés. De l'eau dégoulinait de ses cheveux et avait complètement imbibé ses vêtements. Un pas en avant et l'espace entre ne fut plus. Il l'attrapa par les hanches en éclatant de rire une nouvelle fois et la tira contre lui doucement.

“Pause ?”

Ce fut un combat sans pitié. Ils devaient être beau à voir au loin, ces deux gros bétas, à se prendre pour des enfants, et s'aroser comme cela. Le vent transporta les rires de Lise au loin. La jeune femme se porta totalement au jeu, oubliant pourquoi elle avait été morose, quelques minutes plutôt.

À un moment même, Lise perdit l'équilibre et tomba le derrière dans l'eau. Loin de crier forfait, la jeune femme se releva rapidement pour revenir à l'attaque encore plus férocement.

Bonté Divine! Elle avait avaler beaucoup plus d'eau salé que de raison durant leur bref mais amicale confrontation. La jeune femme toussa un peu après avoir essuyé tant bien que mal le mascara qui lui avait coulé sur les joues. Pas ce qu'il y avait de plus sexy en effet.

"pause!... Pause."concéda-t-elle, reprenant son souffle.

Lise pouffa de nouveau, une fois près de lui. Ça lui avait tellement fait du bien. Lise posa ses mains sur ses larges épaules.

La jeune femme de rappela alors de l'ensemble de lingerie hors de prix qu'elle portait en ce moment.

"Ciel! " s'exclama-t-elle en baissant les yeux sur sa tenue.

Son chandail, déjà légèrement vaporeux à la base, lui collait maintenant à la peau et ne laissait plus beaucoup de place à l'imagination. Façon concours de tshirt mouillé. Mais le pire demeurait le joli soutien-gorge violet qu'elle venait de gâcher.

"Il est vraiment ruiné. Zut!" grogna-t-elle avant de lever les yeux vers Alec." heu... Ouais. Je voulais te le montrer plus tard. J'avais cru que ... Heu... Ça te plairait."

Il n'y avait plus vraiment de surprise. Et à présent imbibé d'eau salé, la dentelle et les boucles délicates du vêtement faisaient plutôt pitié.

L’attaque finie, Lise se refit une beauté rapide avant de concéder à une pause. Trempé jusqu’aux os, il lui faisait desormais face savourant le fait que la jeune femme soit plus détendue et qu’elle ait perdu cette raideur qui l’habitait. Rien au monde ne faisait plus plaisir au Prof de voir qu’il pouvait faire une différence, même si la cause était un stupide jeu d’arrosage en puissance. Sa personnalité, assez empathique, l’obligeait à se mettre à la place des gens qu’il encontrait et ce n’était pas souvent une bonne place à tenir. Ainsi, de la voir à l’aise et souriante, lui donnait l’impression d’avoir accompli ce pourquoi il était venu et de pouvoir lui aussi prendre du bon temps.

“Quoi ?”

Il la lâcha alors qu’elle s’exclamait ne comprenant pas trop ce qui lui passait par la tête en cet instant. Loin de lever les yeux au ciel, il se contenta de pouffer en réalisant le souci matériel qui venait de contrarier la jeune femme. Sous son joli petit ensemble, il pouvait désormais deviner les jolis sous-vêtements de Lise qui lui rappelait la couleur de la robe qu’elle avait emprunté à la Ferme. Sans crier gare, l’aubergine venait de reprendre sa place et le Prof éclata d’un rire franc à cette pensée. Il ne voulait pas non plus se moquer de Lise mais le comique de la situation et, ce violet qui les poursuivait partout où ils allaient, furent trop pour ses nerfs.

“Hum ! Excuse-moi... Ça te vas bien...” fut tout ce qu’il put ajouter.

En effet, pour l’homme qu’il était, avoir une jeune femme tout près de lui trempée avec un t-shirt collé à la peau représentait un véritable défi de communication. Détachant son regard de cette distraction, il resta songeur quelques secondes avant de se gratter le derrière de la tête.

“Ben...” dit-il en soupirant. “Y a pas 36 solutions. Il faut tout retirer.” Finit-il par dire en un sourire.

"tu te mares encore?" fit Lise, surprise.

Il n'y avait absolument rien de drôle à ce que ces sous-vêtements soient ruiné! Lise sentit ses joues s'échauffer.

Il s'excusa mais Lise eu une moue boudeuse. Pour elle, c'était une déception. Mais comme à chaque fois , elle ne put résister à l'envie de sourire puis de rire avec lui.

"tu aurais du le voir au sec." dit-elle en riant.

Le commentaire suivant d'Alec la fit perdre quelque peu son sourire.

"Tout? Comme dans tout tout?" répéta-t-elle timidement.

Lise médita un moment la question. En même temps, le mal était fait. Elle était déjà trempée. De plus, Alec l'avait déjà vu nue à quelques reprises. Sans compté qu'il faisait à présent assez noir. La lune avait remplacé le soleil dans le ciel. Et la plage était toujours déserte. Et oui, elle ne pouvait pas toujours être une petite fille sage. Lise pouvait bien se permettre un écart ou deux de conduite. C'était ce pour quoi elle était venue, non.

La brune le contempla avec une lueur de défi dans le regard.

"très bien. Mais seulement si tu le fais d'abord."

Elle eu un petit sourire arrogant. À son tour de lui lancer un défi.  

[HJ : Miss Provoque tiens XD]

“Ben oui, pas comme dans tout rien.”

Il rit à nouveau tout en regardant les environs. Il est vrai que la nuit tombait très rapidement et que l'éclat lunaire laissait place au jour. Sans être un bain de minuit, il aimait bien aller se baigner et ça ne le dérangeait absolument pas de se déshabiller à la suite de Lise. Pourtant, la jeune femme ne perdait pas une occasion de lui rendre la monnaie de sa pièce et elle lui lança même un petit défi. Il lui caressa la joue et lui chuchota à l'oreille tout en murmurant :

“Si tu crois que c'est ça qui va m'arrêter, tu te trompes...”

Il enleva son t-shirt et le jeta à Lise en riant à nouveau. Entre timidité et provoque, il jouait le jeu mais ne perdait pas son aspect gamin pour autant. Il ne pourrait jamais s'en défaire, lorsque la connerie le prenait, elle restait pour un bon bout de temps. Le reste de ses vêtements tomba en même temps et loin d'être gêné par sa nudité, il commença à marcher vers le large.

“Allez, à ton tour !” ajouta t-il tout en avançant.

L'eau était quand même fraîche mais assez agréable. En quelques minutes il arriverait à s'y faire et ne s'en rendrait même pas compte. L'étape haut des cuisses jusqu'aux hanches ne furent quand même pas un gros moment d'orgueil pour lui mais bon, c'était le prix à payer. Il finit par se retourner pour voir où en était Lise.

[HJ: bah! Ça ce joue à deux ce jeu là]

Alec répondit à sa provocation en murmurant à son oreille. Ce qui ne manqua pas de la faire frissoner à coup sûr. Il se prêta volontiers au jeu ce qui amusa grandement. 

Il lui envoya son t-shirt qu'elle attrapa au vol, en riant. La jeune femme pu se repaître de la vue du torse nue d'Alec devant elle. Lise s'humecta les lèvres sentant son propre ventre s'échauffer malgré elle.

Lise tenta de repêcher les vêtements d'Alec, riant de plus belle. Après les avoir récupérer , elle les lança sur le sable, à environ un mètre d'elle. Ils seraient bien mal prit pour revenir au bangalow, privé de leur vêtement.

À son tour, Lise se dévêtit à son tour et réserva le même sort à ses vêtements. Elle grimaça en pensant que le sable finirait d'abimer l'ensemble de lingerie. Ah! Et zut!

Lise se retourna vers le prof .

"Attends moi!"

Lise gambada joyeusement jusqu'à lui avant de finalement le devancer jusqu'à avoir l'eau à la taille. Elle se laissa finalement tomber dans l'eau, avant de nager sur le dos, faisant face à Alec.

[HJ : C'est aussi pour ça que j'aime jouer avec toi ^^]

“Je t'attends.” dit-il en s'arrêtant de marcher.

Il la laissa le rejoindre tranquillement sans la brusquer et observa à nouveau l'horizon. Bizarrement, il avait pensé que sa connerie enfantine aurait put gagner Lise et qu'elle aurait décidé de disparaître avec ses fringues mais elle préféra venir se baigner. Alors qu'il divaguait à nouveau, elle vint nager devant lui sur le dos. Il profita un instant de la vue de ce corps magnifique qui flottait à la surface et lui accorda un sourire. Des fois, il se demandait ce qui lui avait prit en cette journée et même les précédents à rester un moment avec lui. Elle avait certainement bien mieux à faire de ses journées avec d'autres gens à voir.

Il lui adressa un sourire et caressa sa petite jambe galbée doucement. Douce et toujours très jolie, Lise était décidément une vrai beauté. Sans la lâcher, il retint sa respiration et disparut sous l'eau. Ça faisait des années qu'il n'avait pas fait ça, à aller nager sous la lune en bonne compagnie. Résistant à la tentation, il ne tira pas Lise vers la bas mais remonta à la surface sans faire de vagues.

Il se rapprocha d'elle en caressant ses courbes.

“Alors... C'est la première fois que tu prends un bain de nuit ?”

(HJ : C’est réciproque )

Lise se laissa un moment flotter à la surface, ses cheveux bruns flottant autour de son visage. Lorsqu’elle leva de nouveau les yeux , elle rencontra le regard d’Alec. Le voilà qui souriait. La jeune femme ne sut pas pourquoi mais elle rougit quelque peu sous son regard.  Elle ne se rappela pas, de sa vie adulte du moins, avoir été totalement nue à l’extérieure. Tout cela paraissait tellement fou, tellement irréel. On aurait juré qu’elle se retrouvait dans un rêve. Un très beau rêve à en juger à l’homme devant elle. Sous le claire de lune, Alec lui sembla encore plus beau et encore plus mystérieux.

Il caressa un trop bref moment sa jambe avant de plonger sous la surface de l’eau. Lise sursauta et se redressa quelque peau. Elle sentit toujours la main d’Alec sur celle-ci , mais, bien qu’elle le cherche des yeux, la jeune femme le vit disparaître momentanément. Il faisait si noir.

Qu’est-ce qu’il faisait? Il n’allait pas l’attirer sous l’eau quand même! La jeune femme ne fut totalement rassurée qu’en voyant sa tête percer la surface. La jeune femme retrouva aussitôt le sourire et posa finalement les pieds au fond de l’eau. Celle-ci lui arrivait tout juste au-dessus des côtes.

À son tour, elle vint à sa rencontre, refermant le cercle de ses bras autour du cou de l’homme.

‘’Oui’’ avoua-t-elle, tout en approchant son visage du sien.’’ Et je trouve cela très sensueeeaaAAh!! Quelques choses m’a frôlé le pied!!!’’

Horrifiée, Lise poussa un petit cri de surprise avant de bondir tel un poisson volant. La jeune femme alla se réfugier dans le dos d’Alec, sautant dans son dos.
‘’C’est sans doute une sangsue! Ou un requin!’’ S’affola-t-elle en se cramponnant à lui, dégoutée et terrifiée à la fois.
Lise restait Lise.
(HJ : j’ai tout gâché, c’était un si beau moment XD J’ai pas pu m’en empêcher)

[HJ : Tu es diabolique !!! XD]

Il la laissa se lover contre lui et l'entoura de ses bras. Son visage se rapprochait doucement du sien et il voulait qu'elle se rapproche plus. Alors qu'il pouvait discerner chaque petit détail de son visage et que les mots employés paraissaient donner le ton de ce qui allait suivre, un cri des plus perçants brisa ce doux moment. Lorsque Lise criait, il semblait que le son qu'elle produisait était en fait des ongles grinçant sur un tableau noir. Se crispant totalement, le cri fut continua par un acouphène sous forme de sifflement qui ne semblait plus le quitter. Il n'entendit le reste de la phrase de Lise que dans un écho.

“Aïe... j'entends moins bien...”

Clignant même des yeux, comme si ça allait l'aider, il la sentit se cramponner derrière lui. Elle n'avait pas crier si fort pourtant, c'était complètement idiot d'avoir une réaction si forte physiquement. Il était sujet aux otites lorsqu'il était gamin et c'était toujours un point faible chez lui. Bizarre pour un Psy d'avoir les oreilles qui sifflent... Retrouvant le sens de l'ouïe, peu à peu, il finit par sourire de l'attitude de Lise en hochant la tête.

“Et pourquoi pas un kraken...” Il passa une main derrière sa tête et caressa la nuque de la jeune femme doucement. “C'est rien, juste un poisson.”

Il se retint d'exploser de rire sachant que s'il ne faisait que ricaner, elle allait prendre la mouche. Pourtant, il ne put rien y faire et les rires s'échappèrent alors que ses pensées divaguaient à nouveau.

“J'aurai dû t'emmener en piscine tiens...” dit-il comme pour lui même avec un gros sourire sur le visage.

Diantre! Quelle horeur! Elle avait presqu'oublier que la mer regorgait de toutes sortes de creatures toutes plus écœurantes les une que les autres! Et si c'était une algue vénéneuse qu'il l'avait toucher! Ou une anguille! Ou un serpent de mer! 

Lise eu un frisson d'horeur, solidement accrcocher à son ami qui se marrait.

"un kraken??" s'étrangla-t-elle d'une toute petite voix.

Son imaginations débordante n'eut aucune difficulté à imposer à son esprit l'image d'un monstre tentaculaire immense. La jeune femme plissa le nez, dégoûtée.

"ne dis pas des choses comme ça! On de sait jamais." dit-elle en se détendant quelque peu.

On ignorait quel genre d'affreuses bêtes pouvaient peupler le monde! Et puis, l'Océan , obscure et profond, était sans doute l'endroit rêvé pour tout monstre.

Lise de laissa glisser le long de son corps jusqu'à s'imerger de nouveau totalement. 

"c'était sans doute qu'une algue..." dit-elle, se tentant de se convaincre elle-même.

Peut-être avait-elle toucher un Bernard l'ermite. Brrr... 

Lise nagea à nouveau devant Alec, pour se retrouver face à face.

"non. Pas la piscine. Tu sais toutes les saleté qu'ils fichent dans l'eau pour la garder "propre". C'est super mauvais pour la peau." dit-elle en s'approchant de lui. " Et puis, je ne pourrais pas faire cela."

Sa voix c'était fait plus douce, plus caressante. Lise scella finalement leurs lèvres. Elle espéra ne pas avoir tout gâcher avec sa crise de petite fille urbaine.  

“Mais non, ce n’est qu’un mythe...”

Pour Alec, la mer était tout bonnement une étendue d’eau. Il se fichait complètement ce qui y regorgeait autres que certaines récentes découvertes et il n’était pas d’humeur à s’y pencher ce soir. Ainsi, voir Lise toute citadine qui se crispait parce que quelque chose lui avait effleuré la jambe, était des plus marrants et il ne l’aidait pas à garder son sérieux. Les seuls créatures qui auraient vraiment put leur faire du mal dans le coin était planqué et ce depuis qu’ils étaient entrés dans l’eau, sans compter qu’ils ne leur aurait rien fait. Ces créatures aurait put les blesser mais ils n’auraient pas fait une telle chose.

“Sans doute une algue.” Confirma t-il en la laissant se baigner à nouveau.

Et c’était au tour des piscines maintenant. Il pouffa de plus belle tout en secouant la tête. Décidément, elle trouverait toujours quelque chose à redire à tout ce qui se passait, et toujours à voir un aspect négatif à tout. Pour Alec, la piscine était tout bonnement une étendue d’eau, mais non salée cette fois. Laissant Lise approcher, il oublia totalement ces petites crises qui étaient la spécialité de la jeune femme. Après tout, elle se serait pas la même sans et se n’était pas à lui de la juger. Voyant le changement chez elle, il finit de se détendre et la serra contre lui en lui donnant volontiers ses lèvres.

Plus tôt, il avait prit ses distances et c’était peut-être la nuit qui lui faisait oublier ce qu’il s’était passe mais il n’y pensait déjà plus. Ah quoi bon d’ailleurs, elle était jeune et ça ne servait à rien. Profitant d’elle, juste d’elle pour un instant, il ne pensait à rien et caressait son dos tranquillement en l’embrassant toujours. Au bout d’un moment, il mit fin à ce baiser en lui souriant.

“On devrait rentrer, tu crois pas ?”

"ouais. On devrait rentrer." répondit-elle.

De nouveau légère et insouciante, Lise lui plaqua un nouveau baiser, sur la joue cette fois. Elle venait sans doute de vivre l'un des moments de sa vie. Dommage que ce soit avec un homme avec qui elle ne voyait aucun futur, et inversement .

La jeune femme gagna le rivage la première. Soudain prise d'un élan diabolique, elle passa rapidement son chandail qui, a présent détrempé , était suffisemment long pour lui faire une courte robe. Puis, Lise attrapa tous les vêtements qui traînaient sur le sable, dont ceux d'Alec sans perdre de temps. Elle ne lui laissa aucune chance de de vêtir et éclata de rire.

"ce serait dommage de couvrir un si bel Adonis!" lui lança-t-elle moqueuse .

Puis elle s'élança, trotinant tranquilement , vers le bongalow.