L'affreux vase de Lise (pv Alec)

Leah l'avait vraiment à la bonne, elle souriait beaucoup et avait eut des gentils mots pour lui. Il ne pouvait pas en dire autant du père. Il ne pouvait pas voir son regard mais il le sentait sur lui. Son austérité et son ton créaient une distance silencieuse qu'il n'était pas près de franchir ni de briser. Lise s'approcha de lui et il afficha un regard extrêmement satisfait avec un sourire en coin. Il n'était pas fanfaron mais cette fois là ça avait été trop facile.

“J'ai trouvé une tarte.” dit-il dans un murmure.

C'était pas sortit comme il l'avait imaginé et il faillit même exploser de rire, non mais quel idiot.

“Juste un coup de fil et c'est bon. Livraison dans 30 minutes, la pâtissière m'appellera quand elle sera à la porte. Incognito... Tu pourras dire que c'est toi qui l'a préparé.” ajoutât-il tout en continuant de murmurer.

Il prit une gorgée de son verre et se surprit lui-même de la qualité du breuvage, il allait devoir faire attention à ne pas se laisser emporter sinon il n'allait vraiment pas pouvoir conduire ce soir. Donc, la grosse crise de ce repas était partie en fumée, littéralement, et un coup de fil avait tout arrangé. Il lui adressa un sourire ravi, de lui-même majoritairement, et se dit qu'elle ne s'était pas arrêtée une seule seconde ce soir et qu'elle devrait se relaxer.

“Alors on se détends, tout va bien. Je te sers un verre ?”

Alec semblait déjà avoir retrouvé un semblant d'aisance. En effet, il souriait. Lise était consciente que ce n'était pas grâce à son père. Il semblait particulièrement de mauvaise humeur ce soir. La jeune femme se demandait bien pourquoi. Au moins, Leah l'avait en bon termes.

"une tarte?" Demanda Lise surprise, en se retournant vers lui.

Ses commissures se retroussèrent sur un sourire amusé, et elle dû se mordre la lèvre pour ne pas pouffer de rire. Génial! Mission accomplie!

"Tu as vraiment pensé à tout. Bien joué." Murmura-t-elle en se penchant quelque peu vers lui, les mains jointes dans son dos.

Elle ne savait pas si elle aurait le courage de mentir une fois de plus à ses parents. Leah et Rambert s'étaient habitués à un certain "style de cuisine", si une telle chose était possible. Lorsqu'il lui proposa de lui servir un verre, Lise lui jeta un regard comme s'il eu dit quelque chose d'impossible. Puis elle hocha la tête.

"Oui, s'il te plait."

C'était elle l'hôte, et c'était elle qui se servir? Lise fut un moment déconcerté. En temps normal, ce genre de chose était impensable . Il n'y avait bien qu'Alec pour faire ça. Ça lui plaisait... Elle remarqua du coin de l'oeil, Erwin qui s'avançait dans leur direction.
"Je veux absolument rencontrer le seul type qui est assez courageux  pour vouloir affronter les Vernay... Ou assez fou, je ne sais pas." Lança son frère, les yeux brillants.

“Merci. J'avais pas le droit à l'erreur.”

Il s'en voulait un peu de mentir mais c'était un mal pour un bien. Si la famille de Lise savait ce qu'il s'était passé, ils allaient lui faire des réflexions, des remarques et il voulait lui éviter ça. Non pas qu'elle ait besoin de protection mais il n'avait pas envie d'assister à une telle scène. Bref, il lui demanda ce qu'elle voulait boire et commença à lui servir ce verre alors qu'Erwin s'approchait d'eux. Pour Alec, c'était normal de lui donner à boire même si elle était chez elle.

Il faillit exploser de rire lorsque le blond s'adressa à lui. Il se posait exactement la même question. Tout en tendant le verre à Lise, il tendit son autre main vers Erwin et le salua en lui rendant son expression. Il avait l'air beaucoup plus décontracté que les autres convives, surtout le père et il partageait pas mal de traits avec Lise.

“Je crois que c'est un mélange des deux. Alec, enchanté.”

Le nouveau venu était élégant, le genre d'élégance que seul un Vernay pouvait montrer sans effort. Alors que lui, voulait juste enlever son costume et enfiler un jean, un t-shirt, sauter sur sa moto et prendre ses jambes à son coup, sans élégance aucune. Mais non, il était debout, en costume, avec un verre de scotch qu'il n'aurait jamais put s'offrir par lui-même et affrontait les Vernay, au grand complet.

Elle remercia Alec, prenant son verre de scotch elle aussi. Elle n'appréciait pas particulièrement ce genre de boisson normalement mais en ce moment, elle avait besoin d'un remontant.

Erwin était de deux ans son aîné. Il était vice-président chez VernInc, marié depuis quelques années, père de famille, en plus d'être doté d'un charme ravageur, un vrai modèle quoi. Il était tout ce dont ses parents attendaient de lui, suivant les traces de son père. Contrairement à sa soeur... Lise n'arrivait pourtant pas à lui en vouloir ou à ressentir quelconque  jalousie à son égard. Même si elle avait parfois l'impression qu'il était le favoris de tous.

Les deux hommes se serrèrent chaleureusement la main. Lise en profita pour se retourner momentanément pour prendre une bonne gorgée de scotch. La brulure de l'alcool la fit grimacer. Un verre de mousseux aurait davantage convenue...

"Erwin Vernay." Lui répondit-il.

Oh! Elle devait rajouter un couvert pour Erwin et vite!... Elle allait le placer en face d'Alec tiens.

"Oui, Erwin est mon imbécile de grand frère."fit Lise avec un tendre sourire. "Il...."

Lise fut interrompue par la sonnette. C'est pas vrai! Elle avait vraiment dû faire une erreur d'horaire dans les cartes d'invitations.

"Excusez-moi. C'est probablement les Koening ou les Mancini."

Lise reposa son verre , leur offrant un sourire d'excuses.  La jeune femme était beaucoup moins inquiète de laisser Alec en compagnie de son frère qu'avec son père. Elle contourna rapidement les deux hommes et s'éclipsa.

"J'ai cru voir une moto en arrivant. C'est la vôtre?" Fit Erwin, avec intérêt.

Erwin... C'était pas un nom très répandu ça mais il s'en souviendrait. Il se sentait beaucoup plus à son aise avec les jeunes Vernay plutôt qu'avec les parents. Il lui sourit quand elle l'appela un imbécile. Il n'avait pas connut la complicité fraternelle étant fils unique  mais c'était un peu touchant à voir. Et la valse des nouveaux arrivants recommença alors que Lise disparaissait à nouveau le laissant avec son frère. Il la regarda quitter la salle peut-être un peu trop longtemps qu'il n'aurait dû et reporta son attention sur le jeune homme.

“Oui c'est la mienne.”

En effet, Alec ne conduisait que sa moto et rien d'autre. Il avait essayé en voiture mais il avait détesté. Pas assez de liberté et franchement il avait l'impression d'être un steak sous vide. Erwin semblait intéressé par contre alors qu'il se servait lui aussi un verre. Ils trinquèrent en souriant.

“Je ne conduis que ma moto, c'est plus facile et c'est grisant. Vous en avez déjà fait ?”

Si Erwin était comme sa sœur, il aimerait la relation adrénaline-conduite que la moto pouvait procurer.

“Qu'est-ce que vous conduisez ?”

Erwin parut captivé.

''Quelque fois. J'ai toujours voulut posséder une moto. Mais mon épouse ferait une attaque si elle apprenait que j'en achetait une. Elle a une sainte horreur de la vitesse.'' ricana le jeune homme. ''Je me contente donc de ma camionette.''

De son côté, Lise ouvrit la porte pour découvrir le visage blême de Bermard Mancini, rehaussé par ses petites lunettes rondes. Il était évidemment accompagner de sa femme Sofia, une femme rondelette aux manières pointilleuse.

''Ermina!'' s'exclama cette dernière.

Oui, car il fallait savoir que Sofia était la marraine de Lise. Bien qu'elle soit une très bonne amie de sa mère, celle-ci n'avait jamais été d'accord avec le nom que Leah avait donné à sa fille. Ainsi, depuis qu'elle était haute comme trois pommes, Lise s'était fait appelé par son deuxième prénom :Ermina. Mais seulement pas Sofia. C'était aqcquis depuis déjà un moment, bien que la jeune femme ait toujours horreur de ce prénom. Il faisait trop ''petite souris''.

Ils étaient tous les deux accompagnés d'Horace Delmotte, conseiller municipale . Une plantureuse rousse au décolleté vertigineux était pendu à son bras. Lise retint un reniflemnt dédaigneux, et afficha au contraire un sourire chaleureux.

''Bonsoir à tous. Entrez. Les autres sont dans le salon.''

Vivement un autre verre! 5 minutes plus tards, après avoir convenablement acceuillit chacun de ses invités, Lise se servit un nouveau verre de scotch, se retenant de grincer des dents

“Ahh, je comprends.”

La moto d'Alec avait toujours été une raison des disputes qu'il avait avec son ex-femme. Elle aimait en faire mais elle ne supportait pas qu'il refuse de prendre une voiture. C'était un signe, selon elle, qu'il ne voulait pas vraiment s'engager, même si ils étaient déjà mariés. Bref, la grosse prise de tête !

“J'ai dû me battre pour la garder, mais quelle beauté. Je déteste les voitures, je n'arrive pas à m'y faire.”

Il rit avec Erwin et se dernier lui suggéra de regarder la porte d'un mouvement du menton. Il se retourna pour découvrir deux couples et Lise. Le jeune homme lui indiqua qui était qui et ils échangèrent un regard complice. C'était bizarre mais il avait immédiatement tiqué avec lui et il pensa vraiment qu'ils allaient bien s'entendre. Il se présenta donc quand tous les convives les eurent rejoint et il serra des mains. Quelques phrases de courtoisies furent échangées mais rien de bien méchant. Personne n'avait vraiment posé de question pour lui demandait d'où il venait ou ce qu'il faisait.

Alec essayait juste de se souvenir des noms et de ne pas faire de faux pas. Il mesurait ses paroles tout en étant charmant. Il se tenait toujours debout avec le frère de Lise lorsque celle-ci revint ver le bar.

Elle n'était pas si loin de lui mais il n'osait pas aller vers elle directement. Bizarrement, il ne la voyait pas se servir un autre verre aussi rapidement. Elle devait vraiment être stressée pour faire ça. Il finit par croiser son regard, lui fit un signe de tête et préféra mimer les mots -ça va ?- sans laisser un son s'échapper. Si elle avait besoin de se calmer les nerfs, alerter l'ensemble de la salle ne serait pas la bonne solution.

Le salon commençait déjà à être bien remplit. Lise remarqua qu'Erwin et Alec semblait en bons termes. La plus parts des invités semblaient quelques peu surpris de rencontrer le jeune homme, mais leur curiosité était plutôt dirigé vers le vase. Mais Lise était trop occupé à boir cul sec son verre. Elle plissa le nez à nouveau, demeurant quelque peu à l'écart. Qu'est-ce qui l'avait pris d'inviter Delmotte? Elle savait que son père et lui était très attaché mais ce vieux pervers avait le don de la mettre vraiment très inconfortable. Il lui avait couler l'un de ces regards... Bien qu'il fut déjà accompagné!

Lise sentit le regard d'Alec peser sur elle. La jeune femme se retourna quelque peu vers lui. Et le voilà qui s'inquiétait pour elle. Elle se força à sourire et hocha discrètement la tête.
Elle rejoint finalement les deux hommes, avec un air contrit.

''Alors? Erwin n'est pas trop insuportable?''lança-t-elle, se détendant quelque peu.

''Hmm... Je crois que ton ami va survivre.'' reépondit son grand frère.

Elle n'eu pas le temps d'échanger grand mot avec eux qu'elle sentit la petite main replète de sa marraine se poser sur son avant-bras.

''Ermina chérie, dis moi, le vase marron au milieu du salon, d'où provient-il?''
Erwin haussa un sourcil.

''Oui, où as-tu trouvé une horreur pareille? ''

Une lueur espiègle illumina alors le regard de la jeune femme et elle jeta un bref coup d'oeil à Alec avant de dire d'une voix de connaisseuse.

''Me croireriez-vous, ma chère Sofia, si je vous disais qu'il s'agit d'une oeuvre unique au monde.''

Il la vit s'avancer vers eux et remarqua qu'elle n'était pas totalement épanouie. Alors qu'elle approchait, il vit qu'un des convives reluquait Lise comme si elle était un morceau de viande alors qu'il avait une rousse sulfureuse à son bras. Il lui sembla qu'il avait le même regard que le marchand de vase sur le marché d'hier. Il essaya de lui rendre son sourire mais ne parvint à faire que l'ombre de l'expression qu'il s'était imaginé.

“Tout à fait, il m'en faut plus pour craquer.”

Il prit une gorgée de son scotch tout en regardant l'assemblé. Quel drôle de groupe ils faisaient ! Et il était définitivement l’intrus de cette soirée. Soudainement, la conversation partie sur le vase de Lise et il dû se mordre l'intérieur de la joue pour ne pas exploser de rire. Il était tellement concentré sur son expression qu'il ne nota pas le surnom de Lise. Cette dernière venait de se transformer en représentante du monde de l'art et tout le monde avait les yeux tournés vers elle.

Il n'y avait rien qu'Alec puisse dire ou faire pour l'aider et il devait juste reculer et admirer le travail. Elle allait les embobiner en deux temps, trois mouvements. Une oeuvre unique... Non mais le bobard du siècle et...

Il sentit son téléphone vibrer ! Il l'attrapa de sa poche avant qu'il ne sonne et disparu dans le couloir en reculant pour que personne ne se rende compte de sa disparition. Lorsqu'il fut assez loin pour répondre, il entendit la voix de la pâtissière lui dire qu'elle était en avance et qu'elle l'attendait. Décidément, c'était une manie d'arriver en avance ce soir là. Il jeta un dernier coup d'oeil sur le groupe, ils semblaient bien occupé et, avec un peu de chance, ils ne remarqueraient pas sa disparition. Dans le silence le plus complet, il ouvrit la porte d'entrée.

(HJ: désolé Alec, ça ne se passera pas aussi facilement XD)
''Une oeuvre unique?'' s'étonna Sofia, suspendue aux lèvres de Lise.

''Tout à fait!''
Erwin eu un sourire en coin et croisa les bras, peu convaincu. Mais il n'état pas dupe. Contrairement aux autres de ses invités qui s'étaient quelques peu approché du vase, tous plus curieux les uns que les autres.

''Ce vase fait partie d'une série de quatres autres. Ils étaient d'abord destinés à la maîtresse de l'artiste, un certain Stuart Bohan...
La jeune femme s'élança dans une histoire abraccadabrante et purement fictive qui éblouient ses convives à sa plus grande satisfaction. Totalement absorbée par son récit, elle ne remarqua pas tout de suite l'absence d'Alec. Elle le remarqua quelques secondes plus tards, sans pourtant s'arrêter, à l'autre bout du couloir, près de la porte d'entrée. Une légère panique s'emparra d'elle. Voulait-il la quitter? Maintenant? Elle se pinça les lèvres, blessée, mais elle poursuivit sur l'histoire du vase de Bohan.

Comme Alec ouvrait la porte, il tomba nez à nez avec un grand homme à l'élégante moustache blanche.
''Bon, tu vois bien Martha qu'on finirait bien par nous ouvrir.'', dit-il à l'intention de la femme qui était près de lui.

Il s'agissait des Koening.

''Tiens. Je ne savais pas que Lise avait engagé un valet pour ce soir. Quel excellente initiative!'' poursuivit Koening en entrant, il lui tendit son écharpe.

La dame qui l'accompagnait, une femme à l'apparence assez quelconque ormi le bleue exceptionnel de ses yeux, posa sa main sur le bras de son mari.

''Arold, je crois au contraire qu'il s'agit de l'un de ses invités. Il semble pressé . Laisse le passer.''

[HJ: Comme d'habitude^^ Tu aimes lui mettre des bâtons dans les roues ]

Alec s'arrêta sur sa lancée lorsqu'il se retrouva nez à nez avec un couple qui attendait devant la porte. Son verre à la main et son téléphone à l'oreille, il essaya de ne pas froncer les sourcils lorsque l'homme l'appela un valet. Non mais, ils étaient tous dingues dans ce bled ! Il déposa son scotch sur un buffet à côté de lui alors que la femme prenait son parti, ils se comptaient vraiment sur les doigts de la main les gens normaux dans ce quartier. Il lui adressa un large sourire ignorant l'écharpe tendue vers lui. S'écartant de la porte, il leur fit signe d'entrer d'abord.

“Bonsoir, En effet Madame, entrez je vous en prie. Excusez-moi de ne pas vous accompagner. Un affaire urgente.” Il désigna son téléphone qui était toujours allumé. “Les autres sont au salon.”

Il les laissa rentrer et sortit à leur suite en laissant la porte entre-ouverte. Avant qu'il ait pu reprendre sa conversation téléphonique, la pâtissière apparue dans l'escalier. Ils se saluèrent et il la remercia d'être restée à l'écart devant les invités lorsqu'elle lui expliqua sa retraite devant les nouveaux venus. Il paya la tarte et rentra à nouveau dans l'appartement. Le tout, maintenant, était de passer à côté du salon et de gagner la cuisine sans se faire voir. Il passa la tête dans l'embrasure de la porte, tenant le dessert sous son bras, vérifiant que la voie était libre. Il dû attendre une bonne minute avant oser s'engager et atteindre la cuisine. En silence, il y parvint et referma la porte derrière lui, soulagé.

C'était vraiment un dîner peu banale et il savait qu'il n'était pas au bout de ses peines. Une fois de plus, il était indécis quant au dessert mais préféra le mettre au frigo plutôt qu'au four avec le brûlé. Il sortit et attrapa son verre avant de revenir vers le salon où les convives regardaient toujours le vase avec attention.

[HJ: A toi de décider si tu veux qu'un des convives le remarque ou si l'agencement de l'appart ne permet pas ce genre de déplacement.]

(HJ: Bah oui! Sinon, c'est pas drôle )
''...ainsi le corps de Bohan demeure jusqu'à ce jour introuvable. Et la valeur du vase que voici frôle les 50 000 stratos'. Le mois prochain, il pourrait bien valoir le double. '' déclara Lise, se retenant de toutes ses forces pour ne pas regarder dans la direction d'Alec.
Tous étaient totalement suspendus à ses lèvres. La jeune femme se serait amusé comme une petite folle si elle n'était pas convaincue que le jeune homme ne reviendrait pas.
''J'ai la chance de connaître son propiétaire, un grand collectionneur. Il me fait la faveur de me laisser l'exposer ce soir.''

Alec avait comprit. Il avait vu à quelle point leur monde était différent. Il était partit. Ou pire, peut-être l'avait-elle dégouté par son baiser?

Les Koening, attirés par l'histoire de Lise, se joignèrent à la petite troupe massée autour de la poterie. Bon. Au moins, ils étaient complets. Ils allaient pouvoir se mettre à table, mais Lise n'en avait soudainement aucune envie. Elle ne pouvait pas montrer ouvertement sa déception, mais ... Enfin... Tout cela lui semblait bien futile s'il n'était plus là.
Soudain, elle le vit entrer de nouveau. La jeune femme fronça les sourcils et le suivit des yeux. Puis la jeune femme réalisa qu'il avait un paquet sous les bras. La tarte! Bonté Divine ! Mais c'est bien sûr! Rassurée, elle se dirigea vers lui, mais elle fut arrêter par Arold Koening qui voulait absolument en savoir plus sur ce fameux vase.

''Il est tout à fait exceptionel'' ajouta-t-il, émerveillé.
Alec devrait attendre...
La rousse volcanique qui n'avait toujours pas quitté Delmotte, pendant ce temps, venait de remarquer le jeune homme. Elle s'excusa au près de son cavalier, avant de s'éclipser.
''Bonsoir.'' dit-elle de sa voix mielleuse, parvenant aux côtés d'Alec.'' Je ne crois pas que nous ayons été convanblement présentés. Je suis Bettina Morgan.''

Lise apperçu l'autre espèce de bombe sexuelle , par dessus l'épaule de Koening, flirter ouvertement avec Alec. Eh! Qu'est-ce qu'elle croyait qu'elle faisait celle-là? Qu'elle allait le happé avec ses deux énromes bouées?!
''C'est drôle... Je ne vous ait jamais apperçu dans une autre soirée mondaine.'' roucoula Bettina.

Lise demanda pardon à Arold et fonça directement vers le couple , du haut de ses talons hauts.

''Mademoiselle Morgan, je crois que monsieur Delmotte vous cherche. Nous n'allons pas tarder à passer à table.'' lâcha la brunette, se retenant de prendre Alec par le bras et à l'envie toute féminine de bombée la poitrine.


(HJ: Pardon, je t'ai fait un méchant long post)

Lorsqu'il revint dans le salon, Lise était occupée avec les derniers arrivants et Erwin, avec ses parents. Bien qu'il appréciait Leah, Rambart ne l'inspirait aucunement sur un sujet de conversation et il resta là où il était à regarder les invités autour du vase. Lise arrivait décidément à leur faire gober n'importe quoi, quel charisme elle avait ! Plongé dans ses réflexions, il ne remarqua pas immédiatement la rousse qui s'avançait vers lui et écarquilla les yeux lorsqu'elle s'approcha.

“Enchanté Bettina, Alec Kane.”

Il fut surprit qu'elle vienne lui parler seule et surtout de la posture et du ton qu'elle avait employé. Bettina était le genre de femme qui savait mettre ses atouts en avant mais dégageait beaucoup moins de grâce que Lise. En plus tout sonnait faux et superficiel en elle. Sa façon de roucouler, ses vêtements, son maquillage et tout le tintouin jusqu'à ce qui était habillement révélé aux yeux de tous dans son soutien-gorge. Alec était, bien sûr, un mec comme les autres qui appréciait un joli décolleté mais là, il pouvait de suite deviner qu'elle état refaire de partout, même si c'était du travail bien fait.

Elle devait vraiment imaginer le Prof en homme riche et accompli si elle avait choisit de déserter le Conseiller. Incroyable combien un costume pouvait changer un homme.

“Pas drôle mais voulu, je ne sors presque jamais en société.”

Tenace, elle ne laissa pas cette pique la démonter, même si Alec avait parlé le plus naturellement du monde. Elle remarquerait bien assez tôt qu'il n'était pas riche et prendrait à nouveau au bras du Conseiller. En même temps, Lise revenait comme une flèche vers eux et allait peut-être mettre fin à cet échange plus vite que prévu. Alors, qu'elle marchait, son joli petit décolleté bougeait au gré de sa démarche laissant deviner sa féminité naturelle. Il y avait pas à dire mais deux belles oranges bios valaient mieux que des flotteurs en plastique... Il faillit exploser de rire lorsque la belle brune envoya la rousse nager vers d'autres eaux et se rattrapa au dernier moment. Le regard qu'elles se jetèrent fut digne des plus beaux western, il pouvait presque entendre la musique emblématique de ces films résonner dans sa tête alors que Bettina s'éloignait.

Flatté d'avoir une protection si efficace contre les bouées de sauvetage, il se tourna vers Lise reprenant une posture plus naturelle et décontractée.

“Ton vase fait sensation, j'espère qu'il en sera de même pour ta tarte.” dit-il en lui offrant un sourire complice.

Y a pas à dire mais c'était plutôt sympathique d'être de connivence avec elle alors que les autres convives se régalaient de son histoire. Il n'y avait qu'Erwin qui affichait toujours un air dubitatif.

“Et merci de m'avoir sauvé de celle-là... Enfin d'elle...” ajoutât-il en désignant discrètement la rousse qui leur tournait maintenant le dos.

[HJ: Pas de soucis ]

(HJ: Et voilà! Les oranges bios XD Sympa le coup de la musique westhern)

Les deux femmes se jaugèrent du regard, sans dire un mot. On aurait presque dit deux chats sauvages, prêt à griffer et à mordre. Il était hors de question que cette bombo vulgair ne fasse des avances à Alec. N'en pouvant plus, elle noua son bras autour du sien.

''Oh! Je vois...'' fit Bettina avec un sourire doucereux. ''Je vais de ce pas le rejoindre.''

Lise lui retourna le même sourire, très sincerement agacée. C'est au moment où la jeune femme regarda Bettina s'éloigner, non sans satisfaction, qu'elle réalisa qu'elle venait de faire une véritable crise de jalousie. Diantre! Elle s'était littéralement transformer en chien de garde, prête à tout pour conserver Alec à ses côtés. C'était ridicule et très honteux! Pourtant, elle éprouvait un certain contentement -coupable certe- de tenir le bras de l'homme contre elle. Lise se serait volontier lové davantage contre son corps... Mais il ne fallait pas délirer non plus. Il devait la croire folle et possessive.

'' Tu as donc réussis?''dit Lise en lui étreignant un peu plus le bas, le regard brillant.
Peu importe ce qu'en pensait Alec, il demeurait un héro à ses yeux. Lise se retourna momentanément vers Bettina, de nouveau auprès de Delmotte.

''Je ne vois pas de quoi tu parles.'' fit-elle innocemment.

La jeune secrétaire lui aurait volontier dit de se méfier des femmes telles que Bettina Morgan. De véritables sangsues à fric! Bettina et Delmotte se valaient parfaitement. Mais Lise trouva qu'elle en avait assez fait comme cela.

''Je vais faire passer tout le monde à table. Je vais me dépêcher de mettre un couvert à Erwin par contre. Si ça ne te dérange pas, je vais l'installer devant toi. ''

Elle avait cru comprendre que les deux hommes semblaient bien s'entendre. Erwin apprécierait certainement de ne pas devoir converser qu'avec le vieux Bernard. En effet, Mancini parlait très peu.
''Je n'en ai pas pour lontemps. J'espère que tu as faim!''

Lise s'éclipsa rapidement vers la cuisine. À toute vitesse, elle attrapa assiettes, tout un assortiment d'ustencils comme l'exigeait l'étiquette. Après quelques aller-retours épuisants de la salle à manger à la cuisine, tout était prêt: elle avait réussit à servir les rilettes de porc en plus des bisques de homard. Le coeur battant, elle revint à la salle de séjour.
''Mes très chers invités, si vous voulez bien me faire l'honneur de me suivre. Le dîné est servit.''

[HJ: Il fallait bien^^]

Il ne pouvait pas s'empêcher de repenser à ces deux femmes se toisant, quel spectacle ! C'était assez flatteur il devait bien l'admettre et en même temps ça engendrait quelques petits soucis. L'échange n'avait pas trop attiré l'attention mais Lise prenant le bras d'Alec, alors qu'ils se parlaient, avait fait l'affaire. Bien qu'il aime ce contact, les regards autour de lui brûlait de questions et l'empêchait d'y voir clair. Les seuls moments où il était au centre de l'attention étaient lors de ces cours et une bande d'étudiants ne l'effrayait guère en comparaison des invités.

“Elle est dans le frigo.”

Il se félicitait intérieurement de ne pas l'avoir mit au four avec l'autre, avec du recul c'était la meilleure chose à faire.

“Mais bien sûr, elle n'était pas vraiment discrète.”

Il était en fait soulagé que Lise soit intervenue à temps. Il avait pu s'échapper si il l'avait voulu mais au moins, avec la brune près de lui, elle ne reviendrait pas de sitôt. Bref, après avoir laissé ce petit incident derrière lui, Lise se détacha de lui. Il lui avait assuré qu'il serait ravi d'avoir Erwin près de lui pour parler et qu'en effet, il avait faim.  Une faim de loup même, ça faisait un baille qu'il n'avait pas mangé et les odeurs du repas lui avaient ouvert l'appétit depuis son arrivé. Tandis que Lise s'afférait, Alec s'éloigna et vint se poster près de la fenêtre. Il n'y avait personne à qui il avait envie de parler et il ne souhaitait pas croiser des regards curieux à tout bout de champs. Le dehors et les lumières de Ténébris lui apporterait donc la distraction dont il avait besoin avant que la cloche du dîner ne retentisse.

Il n'eut pas vraiment le temps d'embrasser le paysage qu'Erwin venait à sa rencontre. Ils échangèrent des banalités avant de continuer leur conversation de motos et voitures. Le Prof apprécia cette discussion légère et le tact qu'Erwin montrait si il avait remarqué sa proximité avec sa sœur. Ces minutes à bavarder aidèrent aussi Alec à ne plus trop penser à la jolie secrétaire qu'il avait embrassé un peu plus tôt dans la soirée. La douceur de ses lèvres s'était imprimé comme une marque indélébile sur les siennes et, il voulait juste laisser ce souvenir de côté durant le repas.

Quelques minutes passèrent et Lise leur fit signe que le repas allait commencer et ils la suivirent dans la salle à manger. Retourner dans cette salle ne l'aidait pas à garder son calme et il se remit à ressasser cette étreinte passagère alors que la jeune femme les plaçait. Les conversations avaient repris et tout le monde s'émerveillait du soin de cette tablée et des mets qui y serraient servi. Alec était impatient de manger même si le nombre de couverts par personne était impressionnant et il n'était pas sûr de savoir lesquels utiliser. Suivant les indications de Lise, il prit place à sa gauche, en face de son frère et regarda les entrées extrêmement impressionné par leur exécution. Rien que les plats respiraient le luxe. L'univers de Lise était décidément rocambolesque à l’excès.

"Alors au menu, rillettes de porc fondantes à la fleur de thym ou une bisque de homard à l'armagnac" déclara Lise en entrant dans la salle à manger, se pavanant comme un paon. "Et puis fondant de jarret d’agneau sur crème de bleu au vieux porto. Et enfin pour le dessert.... Hum... Une surprise!"

Elle n'était pas tout à fait sûr du genre de tarte qu'avait commander Alec et préférait me pas trop s'étendre la dessus . Une fois attablée, sa mère devant elle et son père, à sa droite au bout de la table, Lise remarqua la mine d'Alec. Il semblait indécis quant aux choix de ses couverts. Attendrit, elle se pencha discrètement vers lui. Elle lui expliqua rapidement l'usage des différents objets, lui évitant de commettre un impair.

".... et celui la c'est ton verre à eau. Celui là ton verre de vin rouge... "Chuchota-t-elle.

Fourchette de base, à dessert... Couteau à pain.... Elle tenta d'être le plus brève possible.
La jeune femme remarqua alors le regard noir de son père posé sur elle. Lise rougit et se redressa prestement. Elle devrait faire attention durant le repas. Elle ne pouvait plus commettre d'erreur comme tout à l'heure.

"N'hésites pas à me faire signe si tu as besoin d'aide." Murmura-t-elle à l'intention d'Alec néanmoins.

"Lise!" L'appela soudain Leah." Pourquoi ne pas raconter à tout le monde comment tu as fait la connaissance d'Alec, je suis sûr qu'ils sont tous très intrigués."

"en effet." Répondit Erwin, visiblement amusé.

Il lui sourit lorsqu'elle lui expliqua le fonctionnement des couverts. Oui, il n’était pas sûr de l'utilisation de chacun et il lui en fut reconnaissant. Au moins, il éviterait un faux-pas devant les convives et il pourrait se détendre plus facilement. Il surprit également le regard sévère du père et se renfrogna. Rambart ne semblait pas être facile à vivre au jour le jour et il pouvait paraître extrêmement antipathique vu de l'extérieur. Non mais quel tyran ! Il était même pas chez lui et il se permettait de reprendre Lise sur sa posture comme si elle était encore une enfant. Tout de même, il se força à garder un visage serein tout en hochant la tête.

“Merci Lise.”

Tout en regardant autour de lui, il nota combien tout le monde se tenait droit et avec la même expression. Ça le changeait des soirées raclettes avec les potes, autour de la table basse posé sur un coussin, avec les rejetons qui courraient partout. Il était à des années lumières de là. Ensuite, Leah qui était à sa diagonale, venait de poser la question qui devait un jour arriver. Il était sûr qu'elle serait posé en voyant la curiosité des invités. Tout en souriant devant le silence de plomb de la salle, il planta ses yeux dans ceux d'Erwin qui s'amusait de la situation ouvertement. Il ne vit pas son commentaire comme un acte de traîtrise mais plutôt comme un -ah tu veux jouer à ce jeu là?- et se promit de lui rendre cette pique à un moment bien choisis.

“On y coupera pas, vas-y Lise. Tu racontes mieux les histoires que moi.”

Il garda son expression amusée, se demandant combien la jeune femme allait révéler et laisser de côté.

"ah?... Eh! Bien..." Bredouilla Lise en voyant toutes les têtes se retourner vers elle.

Quoi? Que dire? Cette histoire était aussi drôle que douloureuse... Quelque part, elle avait cru s'en sauver. Mais c'était mal connaître sa mère. Elle était comme elle. Elle adorait les potins.

Elle goûta le bisque de homard, le temps de mettre ses idées en place. Succulent! Seigneur! Richard et Sylvain étaient des dieux culinaires!

"C'était il y a un peu plus d'une semaine... J'accompagnais monsieur le maire à la foire agricole annuelle..."

Elle fut bien obligée de parler de cette terrible chèvre qui avait ruiner sa robe. Cette nouvelle fit reagir, Leah et Sofia grimacèrent. Erwin, Delmotte était hilaire. Même le timide Bernard grimaça un sourire. Seul Rambert demeura de marbre.

"...et puis je suis tombé sur Alec, comme ça au milieu du champs." Dit-elle en se retournant vers l'intéressée. "D'ailleurs , je ne sais toujours pas ce que tu faisais là."

Encouragée par les rires et les sourires de ses invités, Lise poursuivit son récit.

"...alors j'avais sa grosse veste de cuire nouée autour de la taille... La honte! J'étais ridicule à voir!"

"ça c'est un vrai gentleman!"lança Koening , ayant déjà entamé son verre de vin.

Elle leur parla ensuite de la charmante Betty qui lui avait si gentiment prêter une robe... Bien qu'elle ne soit aucunement à sa taille.
"mon pauvre chaton ..." Fit Leah en portant sa main à son coeur, se retenant de ne pas rire.

"finalement, de retour à la foire... Je me retrouvai seule. Le maire était partie."

"C'est un homme très occupé." Renchérit son père, qui n'avait alors pas dit mot.

Lise préféra ignorer le ton glacial qu'il avait utilisé... Rambert Vernay était un très grand partisans  du maire et de son gouvernement...

"N'avais-tu pas ton téléphone portable avec toi?" Voulut savoir Sofia Mancini.

"Voilà tout le drame, je l'avais laissé dans sa voiture. Je ne l'ai récupéré que le lendemain."

Consciente d'attirer l'attention de ses convives sur son histoire, Lise profita de l'occasion pour discrètement caresser la jambe d'Alec du bout de son pied. Dissimulé sous la nape, elle savait que ce contact quelque peu coquin passerait inaperçu. Lise ne pouvait tout simplement pas résister à l'envie de le toucher. Elle lui fit facilement comprendre qu'elle n'avait aucunement oublier leur étreinte passionnée, dans cette pièce même et qu'elle n'était pas restée indifférente.

Radieuse, elle continuait d'élaborer sur sa mésaventure, en hôte modèle.... Et pourtant...

Alec commença à manger son entrée alors que Lise faisait son récit. Il s'était attendu à des rires mais pas autant et l'atmosphère autour de la table se dérida bien vite. Tout le monde se permettait un commentaire ci et là ou des regards qui en disaient longs. Il fut agréablement surpris de ne pas être mêlé à ce récit plus vite, tout le monde était perdu aux lèvres et ne s'intéressait guère à lui. Il nota cependant qu'elle avait soulevé la question de sa présence dans ce champs et ce détail avait attiré l'attention de certains. Tout en dégustant la bisque, qui était extraordinaire, il continua d'écouter Lise qui en arriva au moment où elle s'était retrouvée seule après le départ du Maire. Il se figea quelque peu lorsque Lise en arriva à ce passage au souvenir de sa détresse et de sa tristesse. Il ne resta pas longtemps plongé dans ses pensées qu'il sentait le pied de Lise caresser sa jambe. Un éclair de surprise passa sur son visage et il profita de l'hilarité des convives pour esquisser un sourire ravi. Il ne s'était pas attendu à ce genre de proximité avec Lise, elle venait une fois de plus de le surprendre.

C'est qu'elle le provoquait en plus. Il dû se faire violence pour ne pas la regarder, ou pire, et garder les yeux rivés sur son plat. Alec n'allait pas pouvoir tenir le repas ainsi, à trop le titiller, il allait craquer ou faire une bourde. Même sa main trembla légèrement sur la table... C'était déjà pas simple de rester de marbre devant la famille mais avec la brune qui lui faisait du pied en dessous de la table, c'était impossible. Il ne put s'empêcher, néanmoins, de rapprocher sa jambe de la sienne afin de ne pas perdre contact avec elle. Dans le meilleur des cas, il aurait préféré l'emmener loin afin de passer un moment tranquille mais c'était absolument impossible. Et pourtant...

A ce moment là, Alec jugea bon d'intervenir et de ne pas laisser Lise continuer toute seule.

“C'est pourquoi j'ai proposé à Lise de la raccompagner chez elle, après la journée qu'elle avait eut, c'était le moins que je puisse faire.”

Il la regarda avec un petit sourire en coin et haussa un sourcil avant de continuer tout en reportant son attention sur les autres membres de la partie.

“Pour répondre à ta question, Lise. J'étais dans ce champs car plutôt dans la journée j'avais déjeuner avec Jean et Betty, qui t'as donné cette robe. Je m'étais assis pour m'isoler après le repas, j'avais des documents à lire qui m'avaient donné mes élèves.”

C'était une vraie coïncidence en fait, Alec n'aurait jamais dû se trouver dans ce Champs.

Lise sentit soudain la jambe d’Alec se presser contre la sienne. Ouh! Ce fut comme si la chaleur de son corps se propagea au sien. Ses joues se colorèrent et elle lui accorda enfin un regard, n’en pouvant plus. Bonté Divine! Quel bel homme! Tout lui plaisait chez lui. Pour peu, elle se serait penchée devant tout le monde pour capturer ses lèvres sous les siennes.

‘’Je suis fier de vous!’’ lança Koening, solennel. ‘’Les jeunes de nos jours ne connaissent plus les bonnes manières! Je suis heureux qu’il existe encore une exception… L’autre jour justement lorsque je me rendais…’’

Et la discutions continua dans ce sens sans que Lise n’y porta plus trop attention, trop absorbée dans sa contemplation de l’homme devant elle. Elle profita une fois de plus que l’attention fut ailleurs pour se pencher vers Alec quelque peu.

‘’N’as-tu pas été inquiet lorsque je t’ai demandé de me donner ta veste sans te retourner?’’ lui demanda-t-elle, comme s’ils étaient seuls dans la pièce.

Elle ne le lâchait pas des yeux et il le remarqua bien vite alors que Koening se lançait dans une anecdote sur les bonnes manières. Il se désintéressa bien vite de son assiette ou de cette conversation pour se concentrer sur les iris magnifiques de la jeune femme. Elle lui faisait un effet fou décidément, il aurait même dit qu'elle le troublait, ça faisait des années qu'on en l'avait pas regardé comme ça.

“Inquiet, non. Intrigué plutôt. T'imagines, quand même, que ça aurait put être n'importe qui dans ce champs... Tu devrais faire plus attention.”

Intrigué... Il continuait d'être intrigué aujourd'hui par cette femme qui le surprenait comme jamais. Jambes collées, yeux dans les yeux... Il fallait bien que quelque chose les séparent, les empêchent de se serrer l'un contre l'autre, là, maintenant, devant tout le monde. Il aurait bien aimé l'entrainer à l'écart, la kidnapper même, mais ça n'aurait pas eut le même effet. Non... Il n'y avait rien de mieux pour les arrêter que le regard sévère du père qui le transperça comme pour le rappeler à l'ordre. Que pouvait-il faire à part se redresser et jouer la carte de l'insouciance ? Rien du tout. Il était prit la main dans le sac, encore une fois.

Il essaya de soutenir ce regard sans ciller, sans montrer une quelconque gêne et demanda d'une voix rauque:

“Oui, Monsieur Vernay ?” comme s'il s'attendait à ce qu'une question lui soit posée.

(Eh! Voilà! Déjà 4 pages XD)

Les joues de Lise prirent une tinte rosé, ravie.

''Voilà que tu t'inquiète pour moi, Alec...?'' dit-elle en tentant de feindre le détachement.

En ce moment, Lise regrettait de ne pas s'être laisser aller, plutôt, à son désir d'annuler le dîner. Au moment où elle l'avait aperçut tout à l'heure, elle avait manquer de peu de le faire. Et maintenant encore, elle mourrait d'envie de mettre tout le monde à la porte pour se jeter dans les bras de cet homme.

Elle remarqua soudain qu'Alec avait croiser le regard glacial de Rambert. À son tour, elle se retourna à contre cœur. Oh! Mon Dieu! Il savait. Il savait, elle en était sûr! Son sang se glaça dans ses veines. Lise blêmit.

Et pourtant, Alec soutenait l'air désapprobateur avec un courage dont elle n'aurait jamais pu faire preuve.
''Je vais chercher le fondant de jarret d'agneau avant qu'il ne refroidisse. Excusez-moi.'' dit-elle en se levant de son siège.

Lise s'en voulait énormément de laisser son compagnon avec le vieux lion, mais elle ne pouvait pas manquer à ses devoirs d'hôtesse. Elle ne pouvait pas se permettre non plus de commettre un nouveau faux pas comme avec la tarte.

''Je me demandais seulement ce que vous faisiez dans la vie, monsieur Kane.'' demanda Rambert.

Ce fut les derniers mots que Lise entendu avant de quitter la pièce. Elle s'arrêta un moment sur le seuil de la cuisine, jetant un regard rapide à Alec, se mordillant la lèvre. La jeune femme aurait volontiers rebrousser chemin, envelopper le cou d'Alec de ses bras et de dire à son père de le laisser tranquille. Pourtant, elle pénétra dans la cuisine comme si de rien n'était.

Il la vit s'éloigner avec regret et prit une gorgée d'eau avant de finir son entrée. C'était vraiment délicieux mais il avait du mal à se concentrer sur son assiette. Lui, d'habitude, si réfléchis, si déterminé. Toujours à savoir d'où il venait et où il allait et maintenant. Seul dans une salle avec Rambert qui le dévisageait comme s'il avait commis un crime et les autres convives qui étaient attirés par cette nouvelle question. La plupart avaient finis leurs entrées et avaient arrêté leurs conversations.

“J'enseigne la Psychologie monsieur Vernay, à l'Université. J'ai également mon doctorat mais je préfère l'enseignement.”

Il s'en voulut un peu de se mettre en avant, en temps normal il n'aurait jamais parlé de son doctorat, il se serait contenté de dire qu'il était Prof et c'est tout. Mais non, il n'avait pas put s'en empêcher, il avait fallu qu'il le dise. La plupart des personnes autour balayèrent sa réponse en silence, après tout, c'était une profession inférieure. Il aurait put en dire beaucoup, reprendre contenance et redevenir un homme simple et souriant qui aimait faire des blagues. Cependant, il ne pouvait pas se laisser aller et les discussions devaient rester légères, polies et dans les formes.

Il n'avait absolument pas envie de converser avec Rambert directement mais les formes devaient être respectées.

“Et vous monsieur Vernay, que faites-vous ?”

Rambert, l'air grave, considéra Alec un moment avant de prendre une gorgée de vin.
''enseignant alors...''répondit-il, étudiant le contenu de son verre.

''Fantastique! La Psychologie est un sujet passionnant.'' renchérit tout de suite Leah, ayant remarquer la tension entre les deux hommes.

Elle offrit un sourire étincelant à Alec.
''Vous ne devez pas vous ennuyez.''

Rambert leva finalement les yeux de son verre.

'' Je suis le PDG et fondateur de VernInc. Peut-être en avez-vous entendu parler.'' lâcha-t-il.

En effet, VernInc était l'une des société les plus puissantes et lucratives de Ténébris. Imbattable sur bien des plans, la société se spécialisait en communication et en publicité.
Soudain, Erwin gloussa et se retourna vers Rambert
.
''Père, je vous en pris. Y a-t-il seulement quelqu'un dans toute cette damnée ville qui ne connait pas VerInc?'' demanda le jeune homme.

Erwin se retourna ensuite vers Alec, solidaire.

''Lise nous a préparer un repas tout à fait exquis. Ne parlons plus boulot et tâchons de nous amuser.'' poursuivit-il, d'un ton léger.

Erwin connaissait maintenant trop bien les petits trucs de son père pour coincer ses ennemis et il se faisait une joie comme un devoir de les contrecarrer. Il avait fait le même coup à Carole, le jour où Erwin l'avait présenter à ses parents. Tout comme Alec, Carole n'était pas issue de la bonne société de Ténébris. Elle était infirmière et Erwin ne l'aimait pas moins. Comme Rambert allait répliquer, Lise revint avec le plat de résistance et il se réduit au silence.

''Voilà! Voilà!'' fit Lise, en posant le plat au milieu de la table.

La jeune femme glissa un regard inquiet à Alec, espérant que son paternle lui avait laissé une chance.

“Vous n'avez même pas idée...” il offrit un large sourire à Leah qui avait bien raison.

Il ne s'ennuyait jamais avec ses élèves. Au contraire, il s'épanouissait pleinement et essayait de bien faire son boulot tout en étant un Prof cool. Si Rambert voulait jouer au jeu de la manipulation avec lui, il allait être servit. Généralement, Alec ne rentrait pas dans ces jeux là mais il n'était pas du genre à se laisser faire non plus. Si il voulait essayer de manipuler, qu'il essaye. Un Psychologue contre un Directeur d'Entreprise, ça donnait, surtout lorsque la famille s'en mêlait. Lorsqu'Erwin se lança à sa rescousse, il ne fit qu'hocher la tête en direction du père mais ne dit rien. Il n'avait pas besoin de jeter de l'huile sur le feu, la tension était déjà palpable.

Il adressa un sourire au frère tout en entendant le bruit des pas de Lise qui revenait dans la salle à manger coupant court à Rambert qui allait répliquer. Il fut soulagé, bien sûr, lorsqu'elle revint vers la table et servit l'agneau. Il n'avait vraiment qu'une hâte, que le repas se finisse et qu'il puisse enfin redevenir lui-même. Tout en continuant de garder une expression impassible, il laissa Lise s'installer et se força à ne pas lui adresser un regard. Même s'il ne voulait pas attirer l'attention sur eux, il ne voulait pas non plus la blesser.

Lorsqu'elle se fut assise, il glissa à nouveau sa jambe vers la sienne, établissant à nouveau le contact entre eux. Cette soirée n'allait jamais finir...

“Ca a vraiment l'air délicieux !”