L'affreux vase de Lise (pv Alec)

24 heures ne lui avaient jamais parut aussi longues. Lise était si nerveuse qu'elle en avait mal dormi. Elle s'était imaginé tous les scénarios les plus catastrophiques qui soit. Le lendemain, dès son retour du bureau, elle avait fait le ménage intégrale de son appartement. Chaque pièce, chaque recoins était impeccable.Elle avait soigneusement disposer de l'horrible vase au milieu du salon. Le propriétaire était même venu faire un tour pour s'assurer que tout allait bien tant elle faisait du bruit. De plus, il était plutôt exceptionnel de voir Lise faire elle même le ménage. . La jeune femme lui assura qu'on n'était jamais mieux servit que par soi-même. En fait, elle avait surtout besoin de se tenir occuper, tant pis pour la femme de ménage, sinon elle se mettrait de nouveau à penser à Alec.  Apres avoir récurer, frotter et laver sa demeure de fond en comble, Lise descida de cuisiner elle-même le dîner. La jeune femme pourrait être enfin fière de son repas. Mauvaise idée. 

Bien qu'elle eu fait des efforts, suivant à la lettre le livre de recette offert par Sylvain, la petite brunette réussit à faire flamber son fondant de jarret d’agneau. Quel gâchis! C'est en sautillant et en poussant des petits cris qu'elle agita un linge de table sous le détecteur de fumé. Rien à faire, le propriétaire débarqua encore, totalement paniqué. La jeune femme s'excusa de nouveau, le nez couvert de suie. C'est donc triste et résigné que la jeune femme téléphona à Richard et lui promit que c'était vraiment vraiment la dernière fois qu'ils volaient à son secours. Son voisin rit doucement puis lui assura que ça lui faisait toujours plaisir. 5 minutes plus tards, les deux hommes débarquèrent chez elle. Lise les couvrit de remerciement.

"Va prendre une douche Lise, tu sens le smoke meat." Lui dit gentiment Sylvain." Nous nous occupons du restes!"

La jeune femme éclat de rire avant de filer vers la salle de bain. Vint enfin le terrible dilemme: qu'allait-elle porter?  Lise dû bien essayer 20 ensembles et robes différentes. Elle finit par en choisir deux... Sans savoir laquelle prendre. D'un côté elle avait la robe que sa mère lui avait offerte, d'un robe perle, doté d'une crinoline double... Et de l'autre, une robe d'un vert émeraude, beaucoup plus sobre. Après murs réflexion, elle opta pour la seconde. Elle épousait merveilleusement bien la frêle silhouette de la jeune femme, elle était sans manche et doté d'un joli décolleté sans être totalement plongeant. Une fois avoir monter ses cheveux en un élégant french twist, elle regagna la cuisine pour voir s'en sortait l'adorable couple de chefs cuisiniers.  Sous leur directive, elle réussit à les aider un peu. 

Déjà 19 heures... L'heure à laquelle elle avait demander à Alec d'arriver afin de le présenter à Richard et Sylvain, surement les deux seuls visages amicaux qu'il verrait ce soir. Soudain, elle redevint nerveuse.

"il va être ici d'une minute à l'autre. Oh! La! La! De quoi ai-je l'aire?"

[HJ: c'est vrai que c'est hors-norme comme soirée hahaha]

"Tu as l'air nerveuse!" Lança Sylvain.

"Arrête donc un peu ! Tu es superbe Lise" renchérit Richard.

Ah! Oui? Tant mieux pensa la jeune femme , car elle se sentait vraiment peu attirante en ce moment. Elle voulait tellement lui plaire, c'était ridicule. Il lui devenait de plus en plus difficile de nier qu'Alec lui plaisait beaucoup. Soudain, elle entendit la sonnette retentir et elle tressaillit. 

"Oh!" S'écria-t-elle en faisant volte face , la main sur le coeur.

Non! Elle n'était pas prête! La jeune femme jeta un regard paniqué à ses deux amis, pétrifiée. Ils lui firent signe d'aller ouvrit et vite. Lise se dépêcha , passant une dernière fois devant le miroir de l'entrée, vérifiant son rouge à lèvre en pinçant les lèvres. Puis, elle prit son courage à deux mains et elle ouvrit finalement la porte. Mais rien ne l'aurait préparer à ça. Alec en costume! Son sang s'échauffa et elle demeura de longues secondes sans voix.

"Bonsoir ." Finit-elle par dire. "Entre! Entre! Je t'en pris." Fit -elle en s'écartant .

[HJ: Les pauvres... Ils vont passé un moment bizarre XD]

Et on respire... Il n'y avait pas de quoi paniquer. C'était Lise, une femme qui même d'une autre classe avait parcouru un marché avec lui avec un chapeau ridicule. Il n'y avait rien à craindre, enfin pour le moment. Tant qu'ils étaient tous les deux ça irai, le bal des apparences commencerait plus tard, lorsque la compagnie arriverait. Hors-norme... Et on respire... La porte s'ouvrit et Alec se figea dans son costume la bouche ouverte... Il venait de voir une vision. Une vision de Lise dans une robe resplendissante...

Elle resta sans voix, il resta sans voix et parlèrent en même temps pour se dire bonjour. Il lui sourit un peu nerveux alors qu'elle l'invitait à rentrer. Ainsi passât-il le seuil et resta plantée devant elle alors qu'elle fermait la porte.

“Tu... tu es magnifique.”

Il n'arrivait presque plus à trouver ses mots. C'était un blocage complet. Comment était-il possible que lui, Alec Kane, ait rencontré un telle femme et qu'elle veuille le voir. C'était parfaitement impossible et en plus il était nerveux. Pour cacher sa gêne il sortit un petit objet de la taille du poing et le tendit à Lise sans lui montrer ce que c'était.

“C'est pour toi, tout le monde apporte des fleurs alors j'ai pensé... En plus je ne sais pas quelle fleur tu aimes.”

Il met l'objet dans la main de Lise et la laissa découvrir une petite figurine qu'il avait déniché dans un supermarché. Cette figure était tout simplement un jeu d'enfant en plastique coloré qui représentait une chèvre blanche comme neige sur un tapis d'herbe.

[HJ: HAHAHAH! La chèvre!!!]
Lise referma la porte derrière lui, sans le lâcher des yeux. Il avait mit un costume! Il avait mit un costume! Alec Kane! Le gars de moto assis dans le champs... En costume. Elle s'était attendu à qu'il porte un chemisier bien simple... Mais pas à ...ça

La jeune femme revint vers lui, touchant sa joue rose.

"merci. Toi aussi... Ce costume est..." Fit Lise alors que leur regard se rencontrèrent.

La jeune femme ne pu finir sa phrase , perdant le coure de la conversation. Ses yeux se posèrent momentanément sur ses lèvres et soudain, Lise se vit très bien l'agripper par la cravate pour l'attirer à elle pour l'embrasser. Tant pis pour le souper! Tant pis pour ses invités,  ses parents. Pendant une fraction de seconde , Lise fut prête à tout laisser tomber pour avoir le droit d'être elle-même dans ses bras.

Mais la voix d'Alec la sortit de sa rêverie passionée. Elle baisss les yeux vers la petite chèvre. Tout d'abord, la jeune femme le dévisagea  puis elle éclata d'un rire crystalin .
Cette chèvre était 100 fois mieux que n'importe quel beau bouquet de roses. Parce que ça venait vraiment du coeur.

"C'est vraiment trop drôle!" Fit-elle, posant sa main sur son épaule , et se mit sur la pointe des pieds pour lui faire la bise.

Elle entendit soudain quelqu'un s'éclaircir la gorge. La jeune femme se retourna et trouva ses deux voisins qui les obervaient avec des petits sourires complices.

"Tu ne nous présente pas, Lise?" Demanda Richard.

"Oui! Et il est bien plus beau que tu ne l'as dit ..." Poursuivit Sylvain.

Lise piqua un fard et rit jaune.

[HJ: C'était obligé ! XD]

Il rit avec elle et de bon cœur. Au moins, elle n'avait pas perdu son sens de l'humour en 24 heure. C'était prometteur ! Lorsqu'elle se mit sur la pointe des pieds, tout en se rapprochant de lui, il arrêta de respirer comme pour stopper le moment. Seulement, avant que tout contact ne se fit, un bruit derrière eux attira son attention.

Il se sentit prit sur le fait, comme un ado qui pensait faire une bêtise. Convaincu que ses pensées pouvaient se lire sur son visage, il rit avec Lise. Il valait mieux en rire. En plus, il avait eut droit à un compliment dès son entrée et devait le retourner. Avant de s'éloigner d'elle, il posa une main affectueuse sur son épaule et se dirigea vers le deux inconnus.

“C'est le costume qui veut ça.” dit-il en leur tendant la main. “Alec, enchanté de voir rencontrer.”

Maintenant qu'il était plus proche de la cuisine, il pouvait sentir les parfums du dîner préparé et la faim commençait à le titiller. A en juger par les deux hommes, ils devaient être les chefs-voisins dont lui avait parlé Lise. Il ne voulait cependant pas faire de gaffe et discrédité la jeune femme et sa soit-disant cuisine.

“Qu'est-ce que ça sent bon !” se contenta t-il d'ajouter avec un large sourire.

Lise serra la petite chèvre de plastique au creux de sa main. Vraiment ? Mais quel idée elle avait eu de tout annuler? Un tel souper ne se cancellait juste comme ça! Il était prėvu à son agenda depuis un mois... Soit bien avant sa rencontre avec Alec. La jeune femme n'en revenait pas d'avoir ressentit un besoin aussi urgent de se retrouver seule avec lui? Ce désir était extrêmement dangereux. Et depuis quand voulait-elle faire des choses irréfléchie et subites? 

Profitant que l'attention d'Alec était momentanément détourné d'elle, la jeune femme en profita pour reprendre son souffle. Elle posa rapidement le petit jouet sur le guéridon dans l'entrée, se promettant de lui trouver rapidement une meilleure place. Cette soirée allait être longue!

Retrouvant rapidement un air enjoué, la jeune femme suivit Alec de près.

"franchement Alec. Ce n'est pas vrai." Dit-elle, tout sourire. "Alors voici mes amis et voisins Richard et Sylvain  Ferron."

Ces deux-la comptaient parmi très rares vieux et vrais amis de Lise . 

"Enchanté de même " lui répondit en serrant sa main.

"Ravi!" Enchaîna Sylvain. " et si Lise est trop insupportable, ce soir, la porte du 1508 t'es ouverte."

La jeune femme ricana alors que Richard leva les yeux au ciel. L'humour un peu charmeur de Sylvain avait toujours eu le don de la faire sourire. Elle espérait seulement qu'il ne mette pas Alec trop mal à l'aise. On pouvait parfois se laisser surprendre.

Lise fut ravi qu'Alec semble apprécier le délicieux parfum du fondant de jarret d'agneau. 
"merci mais je n'y suis pour rien. Ce sont eux les chefs!"

Sylvain exécuta un salut théâtrale alors que Richard se contenta de sourire. Lise se retourna finalement vers Alec.

"Je te fais visiter?"

Richard lui dit alors qu'ils n'allaient pas tarder davantage et de ne pas oublier la tarte dans le four. La brunette les remercia 1000 fois, leur promettant encore une fois de réussir à s'arranger seule la dernière fois avant de les saluer.

“Je m'en souviendrai, on pourra faire un scrabble !” Il explosa de rire tout en regardant Lise. “C'est une blague entre nous.” ajoutât-il pour les chefs.

Ils étaient bien ses voisins-cuisiniers qui venaient de leur préparer un sublime dîner pour... Pour combien au fait ? 10 ? 12 ? Ils étaient quand même doués ces deux là, ils étaient sympas et Sylvain avait un humour extra. Tout à fait comme Alec, ces deux-là allaient bien s'entendre et faire peur à leur entourage si ils sympathisaient. Lise et Richard allait vouloir les tuer si ils continuaient sur le même humour.

“Bien joué tous les deux, et merci !”

Il les salua et les s'écarta pour les laissa passer. Tout en leur disant au revoir, il leur promit qu'ils se feraient une soirée ou un truc comme ça et qu'ils n'oublieraient pas la tarte. Deux chefs et pas un seul d'eux avaient un gramme en trop. Mais il y avait de quoi se taper la tête sur les murs, sérieusement. Lui, il devait quand même faire attention et passer à la gym pour garder sa musculature et garder ses tablettes, enfin tablettes...

Une fois que la porte se fut refermée, il se retourna vers Lise et pouvait voir la statuette de la chèvre par-dessus son épaule et esquissa un sourire. Elle l'avait déjà déposé sur le guéridon et il était ravi que ça lui plaise.

“Alors, on commence par où ?”

Le couple sembla enchanté par l'idée d'Alec. Richard émit vaguement la suggestion d'un souper chez eux à venir où Lise et Alec serait convié. La jeune femme trouva l'idée extra et les remercia chaudement une fois de plus, avant de refermer la porte derrière eux. La jeune femme était très heureuse qu'Alec ait plu à Sylvain et Richard. C'étaient des gens bien dont la compagnie était toujours très agréable. Soudain privé de la présence apaisante de ses voisins, Lise se tendit quelque peu avant de se retourner vers Alec.

"Par le salon où j'ai entreposé le vase pourquoi pas? "Dit-elle en venant vers lui" tu vas voir, c'est vraiment drôle"

Elle glissa sa main sous son bras comme au marché, trop timide pour prendre sa main. Puis, la jeune femme l'entraîna vers le salon, se détendant peu à peu.

"Je suis vraiment très heureuse que tu aies accepté mon invitation." 

C'est vrai, n'importe qui d'autre aurait probablement prit peur et fuit. Ce genre d'invitation pouvait s'avérer un vrai cadeau empoisonné avec sa famille.  Ils atteignirent finalement un immense salon décoré avec style et une touche de féminité. Tout à fait Lise. La jeune femme désigna le vase -toujours aussi laid- qui trônait au centre de la pièce.


"Avoue que c'est parfait. On dirait une pièce de musée!"

“D'accord.”

Il sourit lorsqu'elle prit son bras et la conduit vers le salon. Il se demandait vraiment comment ce vase arrangeait la déco car il fallait bien l'avoué, il était hideux et Lise avait du goût. Même Alec, avec son style à coucher dehors, arrivait à voir que ce vase était une monstruosité qui n'avait pas sa place mais bon, il fallait bien s'amuser. En réalité, ce truc était peut-être une des seules choses qui allaient le faire vraiment rire ce soir, il se devait donc d'en profiter.

“Bien sûr... Je suis content d'être venu...”

Pour l'instant... Il fallait bien le dire, les invités de Lise n'allaient pas être de tout repos mais il se sentait capable de le faire, enfin presque. Avec Lise, tout c'était passé naturellement jusque là il n'avait pas besoin de prétendre et elle non plus, autant qu'il puisse en juger, il espérait juste qu'elle n'allait pas changer ce soir. C'était sa plus grande peur... Bref, vase.

“J'y crois pas... Il y avait que toi pour montrer ce vase sous son meilleur jour.”

C'était vraiment le mieux qu'il pouvait faire. Elle avait fait du bon boulot mais ce vase était indubitablement affreux...

[HJ: Oh! Pauvre Alec! Il est tout inquiet haha]

Lise laissa échapper un petit rire . 

"Oh! Je t'en pris!"

Elle quitta momentanément son bras pour s'approcher du vase qu'elle avait installé sur une sorte de pied d'estale. 

"je lis sur ton visage que tu n'es toujours pas convaincu." Rit-elle en replaçant la poterie marron, le sourires aux lèvres 

Lise se retourna de nouveau vers lui, les yeux pétillants de malice.

"j'ai vraiment trop hâte! "

La jeune femme revint vers lui .


"Viens! Je vais te montrer la salle à manger."

Toute excitée de lui montrer sa demeure, la jeune femme passa devant lui avec toute sa grâce féline et l'entraîna dans la pièce d'à côté. C'était à peine si elle ne gambadait pas. La jeune femme désigna une grande table mise pour 10 personnes. Elle avait sorti sa plus belle argenterie! Si Lise ne savait pas cuisiner, elle connaissait ,par contre ,l'art de mettre la table avec brio! 

"Alors voilà! Je serai assise là!... Et...Tu sera assied à ma gauche juste là" déclara Lise, toute fière. "Tu seras installé près de Koening. Il est un peu sévère mais après un verre ou deux , il nous raconte toujours de très bonnes anecdotes!"

Tout était organisé! Lise adorait cela. Tout préparer, tout mettre en place. Rien n'était laisser au hasard, même le choix des plats. La jeune femme avait mit en ordre chaque préparatif pour être sûre que le dîner plaise à chacun de ses convives. Les yeux rivés sur la table, elle prit une grande inspiration, les mains jointes sur son coeur. Les choses se dérouleraient comme convenus! Comme elle laissa ses mains retomber le long de son corps, ses doigts effleurèrent ceux d'Alec. La jeune femme sursauta, totalement absorbé par ses pensées. Ce fut comme si elle avait reçu un petit choc électrique. Elle se retourna vers lui puis émit un léger ricanement ,baissant les yeux. 

La jeune femme lui fit finalement face puis fit un pas vers lui.

"Alec, je..." Murmura-t-elle,dans un souffle.

[HJ: T'inquiète ça va pas durer XD]

“On verra.”

Il continuait de regarder le vase. Oui, il n'était pas convaincu mais qui pouvait l'être. Ce... truc n'allait vraiment pas avec l'ensemble et ça se voyait, même pour lui avec ses goûts de mec. C'était juste flagrant. Lise, elle, était excitée comme une puce et elle ne le cachait aucunement. Son entrain le faisait sourire et il trouvait son attitude plutôt contagieuse en fait. Dans un tourbillon vert, elle l’entraîna vers la salle à manger et il y découvrit une belle table. Il y avait de quoi être intimidé en voyant le luxe posé aux quatre coins mais il voyait juste la fierté de la jeune femme et oublia le reste. En plus, elle avait fait attention au placement et il ne se sentirait pas seul durant le dîner. Il lui sourit à son tour et hocha la tête. Un convive sévère qui se déridait vite et racontait des anecdotes, ça pourrait être pas mal en effet. Il se sentit soudain plus jovial, comme si cette soirée s'améliorait un peu.

“Parfait ! T'as raison, on va passer une bonne soirée.”

Il fit un petit pas en avant pour se mettre à la hauteur de Lise et regarda une dernière fois la table. En mec qu'il était, comprendre la logistique derrière une telle préparation lui était impossible et il ne cherchait pas à le cacher. Seulement, le résultat était sublime, on se croirait dans une salle privée d'un grand restaurant.

Alors qu'il allait rajouter un commentaire, il sentit les doigts de Lise effleurer les siens dans un geste bref. Que ça ait été calculé ou non, sa main se mit à le picoter et il se tourna légèrement vers elle alors qu'elle piquait du nez. Pensant qu'elle allait juste rigoler et s'écarter, il sourit doucement même si l'atmosphère était à nouveau chargée d'électricité. Cependant, Lise n'en fit rien et elle s'avança même vers lui. Ils étaient pratiquement l'un contre l'autre et il aurait pu l'enlacer sans avoir à bouger. Qu'est-ce qu'elle semblait petit de si près, il la dépassait d'une bonne tête, mais dieu qu'elle était belle.

Il ne savait vraiment pas ce qui le retenait, à part sa personnalité de gros boulet ! Elle venait même de murmurer son nom. Boulet ! Tous les signes étaient là et n'importe quel autre mec aurait prit avantage de cette proximité grandissante bien avant, mais pas lui. Mais là, il se disait même qu'il n'avait pas le choix. C'était le moment ou jamais, sinon elle allait vraiment finir par l'envoyer paître.

Sa décision prise, et ça avait été plutôt facile cette fois-ci, il l'attira contre lui en posant une main sur ses hanches. De son autre main, il effleura sa joue et il ne lui fallu qu'une fraction de seconde pour trouver ses lèvres. Il avait voulu le faire depuis la veille. Brisant le peu de distance qu'il y avait entre eux, il resserra son étreinte tout en profitant de ses lèvres.

Il allait l'embrasser. Elle en était sûr. Et le pire c'était qu'elle en avait très envie! Elle n'attendait que cela! L'air sembla se charger d'électricité. La jeune femme se redressa sur la pointe des pieds, lui offrant volontiers sa bouche. Sa main sur sa hanche la fit frémir et la caresse de ses doigts sur sa joue était aussi exquise que bouleversante. Lise n'offrit aucune résitance, aucune. Lorsqu'enfin leur lèvres se rencontrèrent , la jeune femme ferma les yeux et laissa échapper un petit soupire de délivrance. Lise ne tarda aucunement à lui rendre son baiser avec une passion nouvelle, encadrant son visage de ses mains.
Elle venait de basculer dans un monde qui lui était totalement inconnu. Lise avait bien connu quelques amours de jeunesse mais elle n'avait jamais été embrassé de la sorte. C'était si bon! Une chaleur délicieuse se propagea dans tout son corps.

C'est alors que la sonnette retentit. (HJ: Évidemment XD je m'excuse . je suis méchante) les yeux sombres de la
secrétaire s'ouvrirent aussi rond que des billes. Quoi? déjà? Elle avait dû mal entendre. Pitié! Mais déjà sa conscience reprenait le dessus. Elle était entrain d'embrasser Alec! Comment était-ce arrivé? Elle mit fin au baiser, débousolée et le souffle court.

''Oh! Je...je...''balbutia Lise.

Ce qui la perturba le plus, rouge de confusion, n'était pas le fait qu'elle s'était laissé embrasser aussi facilement, mais qu'elle avait cruellement envie de recommencer. La jeune femme pouvait encore ressentir la chaleur de ses lèvres sur les siennes. On sonna de nouveau à la porte et elle tressauta. Cet empressement témoignait de l'arrivée d'une seule personne. Ne sachant quoi ajouter, elle dû se détourner d'Alec. Son coeur battait si fort qu'elle craignait de le voir sortir de sa poitrine.

La jeune femme parvint dans l'entrée, cherchant à maîtriser sa respiration. Bonté divine! Ils étaient d'avance! Lorsqu'elle ouvrit la porte, un sourire plaqué aux lèvres, Lise ne fut aucunement surprise de découvrir la mine sévère de son père.
-Lise ma chérie! S'exclama sa mère, radieuse comme toujours.
La jeune femme blêmi.
-Bonsoir...

(HJ: T'as pas idée comme ça m'a fait mal de les séparer XD)

[HJ: Pas la sonnette ! Je le voyais venir comme le nez au milieu de la figure mais non, pas la sonnette ! On est vraiment horrible avec nos persos !]

Et... Lise répondit à son étreinte. Soulagé et plein de fougue, il se laissa aller au gré de ses lèvres. Il aurait pu rester sans se rendre compte de la notion du temps, juste avec elle. La respiration saccadée et ses sens en feu, il la serait contre lui ne voulant pas se séparer d'elle, c'était trop agréable pour qu'elle s'en aille. Trop focalisé sur la magnifique femme dans ses bras, il n'entendit pas la sonnette retentir. C'est pourquoi, il ne comprit pas tout de suite lorsque Lise arrêta leur baiser en bredouillant. Il voulut l'attirer contre lui de nouveau pour qu'elle ne s'échappe pas mais la sonnette reprit de plus belle. Tu parles d'une chance ! Lise était déjà loin, près de la porte et elle s'éloignait vers l'entrée et lui avait juste quelques secondes précieuses pour reprendre le contrôle avant que les convives.

Ses lèvres les brûlaient et tout son corps semblait en ébullition. Il aperçut un miroir et vérifia que son costume était parfaitement ajusté, ainsi que sa cravate. Il n'avait pas de rouge sur la bouche, c'était déjà ça. Mais qu'est-ce qui lui avait prit bon sang ? Faire ça ! Juste avant le dîner ! Il allait maintenant passer les deux-trois prochaines heures en compagnie de la femme qu'il venait d'embrasser, de ses parents et des autres convives. Il avait vraiment mal calculé son coup cette fois-ci, surtout qu'il ne pensait qu'à une seule chose. Recommencer. Et puis, quelque chose clochait. On aurait presque dit que Lise avait été surprise. Pas du baiser en lui-même mais plutôt de la façon dont il l'avait embrassé. Il arrivait à Alec de se montrer fougueux, parfois intense, mais il n'avait pas anticipé une telle réaction de la part de Lise.

Quelque part, il aurait aimé être déçu, ça lui aurait épargné la suite, mais non. Il voulait juste retrouver ce moment d'intimité avec elle et il allait devoir attendre. Bref, après s'être rajusté, il entendit des voix dans le couloir. Parmi elles, celle de Lise et deux autres plus âgées. Il n'avait aucune idée  de qui il pouvait s'agir mais il était sûr d'une chose, il devait être sur ses gardes à partir de maintenant. Lorsqu'il se retourna en entendant des pas derrière lui, il découvrit un couple avec Lise. Un couple où il pouvait reconnaître certaines physionomies de Lise. Ses parents... La grande danse des apparences venait de commencer.

(HJ: Oui! La sonette. Je ne pouvais pas faire autrement haha tant de cruauté!)
Diantre! Pourquoi étaient-ils autant d'avance? Elle leur avait pourtant dit d'arrivé à 20 heures!   Leah, sa mère, une grande blonde au sourire étincelant, lui prit les mains.  Lise savait bien que malgré cette marque d'affection maternelle, Leah cherchait ,par la même occasion, une bague de fiancaille à son doigt. Et non! Toujours pas d'alliance. La jeune femme savait que sa mère coommençait à désespérer de la voir se marier. Pour madame Vernay, Lise ne serait véritablement épanouie qu'entouré d'une famille et un mari aimant.

''Cette robe te va à ravire.'' fit sa mère en lui faisant la bise.'' Par contre tu es quelque peu éméchée...''

''Ah?'' s'étonna Lise, s'empourpant de nouveau.

Elle se retourna momentanément vers le miroire de l'entrée. Catastrophe! Ses lèvres étaient encore quelque peu enflée par le baiser qu'elle avait échangé avec Alec. Mon Dieu! Le baiser...  Quel baiser! Elle espéra de tout son coeur que personne ne le remarque. Pour l'instant, on avait seulement noter les quelques mèches folles qui s'étaient échappées de sa coiffure.

''On ne salue pas son vieux père?'' fit alors Rambert en entrant à la suite de sa femme.

La petite brunette replaça nerveusement ses cheveux avant de venir saluer son paternel. Rambert Vernay était un homme austère à la chevelure poivre et sel.

''Pardon, bonsoir papa'' fit-elle, l'embrassant à son tour.
Elle aurait dû être heureuse de les voir. Pourtant, elle n'éprouvait qu'un profond malaise. Lise avait l'impression d'avoir été prise sur le fait. Le regard perçant de son père la scruta un moment, et la jeune femme avait vraiment l'impression qu'il pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert. La secrétaire deglutit discrètement avant de refermer la porte derrière eux. Soudain,  Leah émit une sorte de petit cris de surprise. Lise fit volte face, sur le qui-vive.

''Voilà donc le héro qui est venu en aide à ma Lise!'' s'exclama sa mère qui venait de remarquer Alec.

Lise posa les yeux Alec et se figea. Lorsque leur regard se croisèrent, elle se souvint pourquoi elle l'avait invité. Un drôle de sentiment l'envahit soudain: du courage. Inspirée, Lise lui offrit un grand sourire.
''en effet. Maman, papa'' commença Lise en s'avançant vers lui'' Je vous présente Alec Kane.''

[HJ: Oui je sais XD Attends, ils ont pas vu le pire !]

Il se tenait devant les trois membres de cette famille qui le regardaient tour à tour. Il avait l'impression d'être la nouvelle curiosité de la soirée et se contenta de sourire poliment à l'exclamation de la mère de Lise. Il n'avait pas songé une seconde qu'elle leur avait déjà parlé de cet incident à la Ferme. Il l'avait juste sortie du pétrin, pas de quoi l'appeler un héro, mais bon c'était plutôt flatteur. Il s’avançât vers lui, accueillant et un brin réservé et serra la main du père. Quelle poigne de fer, on voyait bien qu'il était habitué à ce geste et qu'il y mettait une force assez prononcée pour montrer sa dominance. Il essaya de ne pas se laisser démonter et de soutenir son regard perçant tout en lui disant bonsoir.

Immédiatement après, il fit de même avec la mère mais plus simplement et chaleureusement tout en ajoutant :

“Héro est un bien grand mot, Madame.”

Ok, c'est officiel, il se détestait. Il venait de se transformer en livre protocolaire pour la haute société et en exemple de bonne manière. Cette caricature de lui-même le mettait extrêmement mal à l'aise et en plus, l'inconfort était tout autant mental que physique. Il ne se sentait pas lui-même dans ce costume et c'était certainement dû au fait qu'il n'en portait jamais ! Il était vraiment à des dizaines de milliers d'années lumière de son monde. Heureusement, que Lise était là, sinon il serait sans doute partit. C'était quand même malheureux qu'il ne puisse pas revenir en arrière de juste quelques minutes, être juste avec elle. C'était tellement mieux quand les choses étaient simples et faciles. Et en plus, il était à court de mots civilisés, il aurait bien fait une blague mais le père de Lise n'aurait sans doute pas apprécié son humour.

Leah offrit un de ses sourires à Lise du genre «Oh! Il est pas mal du tout!''. Madame Vernay avait présenté à sa fille bon nombre de jeunes hommes, cherchant à la caser. Mais ses efforts n'avaient donner aucun résultat. Si bien qu'à présent, à chaque fois que la jeune femme lui présentait un homme, Leah sautait tout de suite aux conclusions. Lise se retint de lever les yeux au plafond. Il n'y avait rien entre elle et Alec. Du moins... Elle n'en était plus trop sûr à vrai dire. Qu'est-ce qu'un baisé volé après tout? Une merveilleuse aventure qui commence fit une petite voix qu'elle n'avait pas entendu depuis des années. La voix de la tentation. Nouveau frisson.
Lise fit rapidement les présentations.

''Papa, Alec. Alec, papa.'' dit-elle  alors que Rambert semblait vouloir broyer la main de son compagnon dans la sienne.

Pourquoi se faisait-il un tel devoir de le  jauger de la sorte. Alec n'était pas un concurent potentiel pour son entreprise ou un client réticent. Mais il avait toujours été comme cela, dure et autoritaire. Lise joint ses mains dans son dos, affichant un masque de bien séance comme à son habitude, pourtant elle était terrifiée. Terrifiée de voir partir Alec. Elle lui jeta un bref coup d'oeil. Il était élégant à souhait, mais la jeune femme devina qu'il n'était pas du tout à son aise. Lise en eu un pincement au coeur. Soudain, elle aurait voulut le serrer dans ses bras, retrouver leur intimité et lui demander pardon pour tout ce cirque. À quoi avait-ele pensé? Sans même sans rendre compte, elle posa une main dans son dos, cherchant à l'appaiser, comme s'ils avaient été seuls. Le jeu des apparences devenait très difficil lorsqu'il était près d'elle.

Soudain, elle remarqua qu'une drôle d'odeur flottait dans l'air. Une odeur de ... brûlée. LA TARTE! La jeune femme se retourna vers ses parents, n'affichant pourtant aucunement sa nervosité.
''Il faut que j'aille sortir la tarte du four. Si vous voulez bien aller patienter dans le salon. Les autres invités ne devraient pas tarder.'' dit-elle d'un ton posé, digne d'une vrai hôtesse.

Elle s'adressa cette fois au jeune homme, les yeux implorant.
''Alec, tu m'accompanges?''

Hors de question qu'elle le laisse avec le couple de fauves! Et... surtout, elle mourrait d'envie de se retrouver seule avec lui.

Alec ne vit pas le regard que Leah jeta à Lise, trop occupé par le père austère. Il ignorait que la mère de la jeune femme avait essayé de la caser depuis des années sans succès. Il ne se voyait absolument pas en tant que cible dans ce sens mais ça allait peut-être changé. En plus, elle venait de poser sa main dans son dos et un frisson le parcourut. C'était la deuxième fois qu'il le pensait mais il serait  certainement partit si elle n'avait pas été là, c'était juste trop compliqué pour lui. Bref, il était trop tard pour courir, sauter sur sa moto et ne jamais revenir.

“Pas de problème.”

Lui aussi avait oublié la tarte, mais alors complètement, et accepta bien volontiers de suivre Lise qui l'implorait presque. Tout pour s'échapper pendant un moment et être au calme avec elle. Alors qu'ils s'éloignaient, il commença à sentir cette drôle d'odeur de brûler et marcha plus vite vers la cuisine. Il ferma la porte derrière eux et se dirigea vers le four. Il comprit maintenant pourquoi Lise avait commencé à paniquer. Si cette tarte était foutue, le dîner serait une catastrophe pour elle et la perfection serait perdue. Il attrapa un torchon, éteignit le four et l'ouvrit. Une bouffée de vapeur et de fumée s'échappa et il se saisit du plat qu'il déposa rapidement sur les plaques de cuisson.

“Ah bordel !”

Même à travers le torchon il avait sentit la chaleur du plat et même s'il ne s'était pas brûlé, ce n'était pas passé loin. Il n'avait pas eut le temps de voir si c'était bien la tarte, le papier cuisson ou autre chose dans le four qui avait commencé à brûler.

[HJ: Pauvre Alec! Dans quoi tu t'es embarqué? XD]

Ses parents s'éclipsèrent dans le salon où les attendais un petit plateau de bouché afin de les faire patienter. Aussitôt qu'ils eu disparut de son champ de vision, elle tourna les talons et pressa le pas vers la cuisine. Et zut! Zut! Zut! Zut!  Ma tarte! Une fois dans la pièce, elle se précipita vers le four. Horreur! Elle ne s'était pas trompé! La tarte était bel et bien entrain de brûler. Un vent de panique se saisit d'elle . La jeune femme attrapa rapidement des gants pour le four, mais Alec la prit de vitesse et sortit le dessert de là. Lise lâcha un petit cri de surprise lorsqu'elle vit toute cette fumée s'échapper du four.

Elle se précipita à la fenêtre pour l'ouvrir grand, priant de tout son coeur pour que l'alarme de fumée ne se mette par à sonner. Cela fait, elle revint vers l'homme pour constater les dégâts. Fichue! Totalement fichue! Lise demeura un moment sans voix, ce qui était plutôt rare quand on y penses.

"ma tarte." Finit-elle par gémir, tristement.

Oh! C'en était trop! Elle avait vraiment trop de choses à gérer: le souper, son attraction grandissante pour Alec, ses parents, et maintenant le dessert cramé! Elle ferma les yeux et se massa les tempes, sentant une migraine vouloir s'installer. Lise détestait, par dessus tout, lorsque ses plans tombaient à l'eau. La jeune femme se retourna vers Alec, le visage crispée de désespoir. Elle se sentait aussi ridicule et démunie que le jour où elle l'avait croiser à la campagne, avec sa robe en lambeaux. Elle n'était qu'une bonne à rien! Lise commençait vraiment à être fatiguée d'essayer désespérément  de plaire à ses parents sans jamais y parvenir.

Elle émit un petit soupire et se dirigea vers le réfrigérateur et l'ouvrit, à la recherche d'un autre dessert digne d'être servit au dîner. Car un dîner de cette envergure sans dessert n'était pas un dîner.
"je n'ai que des yaourts et un morceau de gâteau au chocolat" dit-elle, piteuse, avant de refermer la porte de l'électroménager.

[HJ: Je sais... XD]

Ok, cette tarte était fichue. La seule chose qu'on pouvait faire avec cette tarte c'était jouer au frisbee avec et encore, il faudrait attendre qu'elle refroidisse. Rien de bien fun là-dedans. C'était franchement pas de chance pour elle et Lise semblait vraiment détruite. Aie... la soirée commençait mal. Il la regarda commencer à dévaliser le frigo et essayer de trouver un remplacement pour son dessert. Des yaourts et un morceau de gâteau n'allait pas convaincre ses parents qu'elle était parfaite.

“Aie...”

Il n'y avait pas grand chose qu'il pouvait faire à part trouver une solution. D'abord, il s'avança vers elle et la serra contre lui. Elle avait besoin d'un bon câlin pour se sentir mieux et comme ça il pouvait commencer à réfléchir. Malgré le parfum enivrant de Lise, il parvint à activer sa matière grise et à mettre un plan en action. Il s'écarta mais garda ses mains sur ses hanches tout en parlant.

“Alors, on a plusieurs choix, on peut contacter tes amis chefs et voir si ils peuvent quelque chose en une heure, sinon on commandera un dessert dans une pâtisserie. Il y en a pleins en ville qui ferment tard, on pourra peut-être commander.”

Il essayait de la rassurer mais il n'était pas non plus convaincu. Avec un peu de chance, Sylvain et Richard aurait un plan B.

À sa grande surprise, et non sans soulagement que Lise se retrouva dans les bras d’Alec. Si d’abord, elle demeura immobile, les yeux ronds, elle ne tarda aucunement à l’enlacer à son tour, nichant son visage contre son épaule. La jeune femme soupira et ferma les yeux. Sa présence le réconfortait. Lise pu finalement reprendre son souffle. La jeune secrétaire était vraiment mal barrée. Elle dû retenir un soupire de protestation lorsqu’il la libéra de son étreinte. Pourtant Lise ne pu se résoudre à le quitter et conserva ses mains à plat contre son torse et leva les yeux vers lui.
‘’Je ne veux pas déranger Sylvain et Richard encore… Ils sont bien mérité de passer la soirée sans que je ne fasse appel à eux encore.’’

Nerveuse, elle se concentra sur la cravate d’Alec, lui ajustant. Elle avait besoin de corriger quelque chose, toujours… Sinon elle deviendrait folle. Si elle n’occupait pas ses mains, elle savait qu’elle recommencerait à paniquer. La jeune femme ne voulait pas se résoudre à regarder Alec dans les yeux non plus. Elle avait bien trop envie de l’embrasser encore.

‘’Je préfère de loin la pâtisserie. Le téléphone est prêt de l’armoire. Je vais retourner voir mes parents avant qu’ils ne se doutent de quelque chose.’’

Qu’il ne se doute de ce que tu fais dans la cuisine ou de l’état de la tarte fit sa conscience.

‘’Est-ce que tu peux t’occuper du dessert? Les autres vont arriver d’une minutes à l’autre.’’

Il comprenait qu'elle ne veuille pas déranger ses voisins, ils avaient été parfaits et c'était de leur faute si cette tarte avait brûlé. Enfin, sa faute. S'il n'avait pas embrassé Lise, elle n'aurait pas manqué le temps de cuisson et tout irait bien. Désormais, le dessert était gâché et Lise était à nouveau dans ses bras. Cette fois-ci, il n'avait absolument pas le temps de l'embrasser et il n'était pas sûre qu'elle ait la tête à ça, en effet, elle ne le regardait même pas dans les yeux. Lise était bien trop occupée à lui rajuster la cravate.

“Pas de soucis, je m'en occupe.”

Il se détourna d'elle, regrettant de la laisser s'éloigner et sortit son propre téléphone de sa poche. Rapidement, il effectua une recherche pour trouver une pâtisserie ouverte qui ferait une livraison à cette heure et qui se spécialisait dans ce genre de mets. Ça allait pas être de la tarte !

Il n'avait pas vraiment le choix en plus, il n'avait trouvé que 2 pâtisseries qui répondaient à ses critères. La première ne répondit pas à son appel mais ce fut différent avec la deuxième. Idéalement, il voulait trouver une tarte pour 10 personnes qui aurait put être préparée maison mais qui avait quand même un certain panache. La patron se montra accueillante et comprit la situation immédiatement. Elle n'avait vraiment qu'une seule tarte qui pourrait sauver la soirée et la patronne l'assura qu'elle lui apporterait dans la demi-heure.

Il ne comprit pas tout à la création du dessert mais il se souvint qu'il y avait de la chantilly, des framboises, de la meringue, du citron et du... mascarpone? Non... Ça y est, il avait complètement oublié le reste. Après avoir confirmé l'adresse, il demandait à ce qu'elle l'appelle plutôt qu'elle sonne à la porte. Tout en la remerciant, il raccrocha et soupira de satisfaction. Maintenant, il n'y avait qu'à prier que personne ne face de réaction allergique et ça devrait aller comme sur des roulettes. Il se fit couler un verre tout et en but le contenu avant de revenir vers le salon.

De retour dans le salon, Lise trouva sa mère occupé à observer le vase d’un œil critique.
‘’Heum, Lise…? C’est nouveau, cette poterie?’’ demanda Leah visiblement incertaine.

En temps normal, Lise aurait eu envie de rire. La tête que faisait présentement sa mère était trop drôle. Mais elle avait la tête ailleurs. Elle se contenta de répondre par l’affirmative, espérant réellement qu’Alec réussisse une fois de plus à sauver la situation. La jeune femme se dirigea vers le petit bar près de la fenêtre afin de servir à son père son traditionnel verre de scotch.

‘’Il est…bien particulier.’’ Poursuivit Leah, toujours aussi absorbé par la contemplation du vase, un petit four à la main.

Lise profita du moment pour faire un peu d’ordre dans ses idées. 1. Sa tarte était irrécupérable. Mais elle avait déjà mis Alec sur le cas alors c’était déjà à moitié régler. 2. Ses parents étaient arrivé pile au moment où elle avait eu un rapprochement disons assez intime avec Alec. 3. Elle ne savait pas du TOUT quoi penser de ce baiser. Lise n’arrivait tout simplement pas à penser à autre chose, ce souvenir venait la hanter toute les 30 secondes. C’était arrivé si vite, elle n’était même pas certaine de comment ils en étaient arrivé là. Avait-il apprécié autant qu’elle? Voudrait-il recommencer?

Rambert s’éclaircit la gorge derrière elle, la jeune femme réalisa alors qu’elle était entrain de faire déborder le verre de scotch à force de le remplir. Elle reposa rapidement la bouteille.
‘’Oh! Pardon papa. Voilà…’’ s’excusa-t-elle avant de lui offrir.

Comme elle allait offrir un rafraichissement à Leah, on cogna à la porte de nouveau. Lise fronça les sourcils. Déciment, tout le monde arrivait très tôt ce soir. Lise se dirigea vers l’entrée, mais la porte s’ouvrit avant même qu’elle ne l’eut atteinte. La jeune secrétaire demeura perplexe, mais un grand homme à la chevelure de miel se dessina dans l’embrasure, le sourire fendu jusqu’aux l’oreille.

‘’Où est-elle? Où est ma petite chipie?’’ lança-t-il.

‘’Erwin!’’ s’écria Lise qui détala comme un chat sauvage pour sauter dans les bras de son frère.

Lise était si légère qu’il n’eu aucun mal à la soulever quelque peu, la serrant si fort dans ses bras qu’elle cru perdre le souffle.

‘’Je croyais que tu ne pouvais pas venir! Je suis trop contente de te voir! Ça fait une éternité!’’

"C'est vrai que ça fait un baille. Mais dis moi... Tu as pris un peu de poids" se moqua Erwin en la reposant.

Lise lui donna un petit coup de coude, fronçant les sourcils. Pff! Même pas vrai! Bras dessous bras, Lise le conduisit dans le salon. Lorsque la jeune femme lui demanda où était Carole et les filles, Erwin lui répondit qu'il avait réussit à s'éclipser du dîner chez sa belle-mère. Elle éclata de rire. C'était bien son grand-frère cela.

Erwin était père de deux adorables petites filles, dont Lise était marraine. Bien qu'elle adore ses nièces, la jeune femme ne savait jamais vraiment quoi faire avec les enfants en bas âges. La plupart des femmes, telles Carole, avaient une sorte de 6e sens avec les enfants, se disait parfois Lise. Mais elle, en était totalement dépourvue. Peut-être était-ce pour cela qu'elle n'avait jamais embarqué dans les combines de sa mère. Se retrouver avec un bébé... Oh! Non pauvre bébé! Lise ne pouvait pas y penser. Être mère n'était pas dans ses cordes.

Elle trouva Alec converser avec sa mère. Elle n'eu pas le temps d'entendre ce que lui avait dit son ami mais Leah lui tapota gentiment l'épaule et lui assura :
"ce n'est rien Alec."

Lise se retint de grimacer. Et voilà! Elle l'avait adopté ! Sa mère ne cesserait de lui parler d'Alec dans les prochains jours.  Comme s'il savait qu'elle avait les yeux rivés sur lui, celui-ci se retourna vers elle. Elle crut comprendre qu'il avait réussit à arranger les choses. Lise le contempla avec tant d'admiration et de gratitude qu'Erwin se pencha à son oreille .

"Eh! Lise... Rentre ta langue."

La jeune femme lui envoya un regard assassin. Mais qu'est-ce qu'il allait s'imaginer là, lui? Elle eu juste le temps de s'écarter de son frère car Leah venait de le serrer dans ses bras. Elle en profita pour retrouver Alec.

"Comment as-tu fais, alors?" Chuchota-t-elle, l'aire de rien.