[Terminé] David et Goliath [PV]

[HJ: je t'ai mis un long texte, mais encore une fois tu n'es pas obligé de faire aussi long, c'est juste que je te posais des bases importante aussi... que tu imagine bien à quel point Raphi est une purge XD et qu'il y a des rumeurs la concernant . Sinon bon jeu, et amusons nous bien!!]


Dans la vie, il y avait beaucoup de choses que Raphaëlle détestait. Professionnellement, elle était plus raisonnable, du moins le croyait elle ! Tans qu'on lui laissait sa tranquillité, chose que le Commandant faisait et que l'on ne lui adressait pas la parole, tout allait pour le mieux dans l'univers scientifique de la rouquine. Mais, tout aussi 'modérée' qu'elle pensait l'être, elle détestait faire ses rapports. Si elle était toujours rapide dans son labo, sans son bureau c'était une toute autre histoire.

Cette histoire lui prenait souvent une put**n de journée... entière, pendant laquelle, Raphaëlle se révélait d'une humeur massacrante. Elle tournait en rond, elle trouvait le moindre prétexte pour ne pas s'asseoir gentiment sur sa chaise et faire sa paperasse. Son assistant devançait au mieux les imprévus dans tous ce qui empêchaient sa patronne de se concentrer sur son office. Si pour elle la journée était insupportable et pénible, ce n'était rien en comparaison de ce que subissaient ses pauvres subordonnés et collègues qui avaient le malheur de la croiser.

C'était donc après plus de huit heures d'acharnement sur ses dossiers, une bonne dizaine de thés, au moins cinq cafés extra-forts archi-sucrés, coupés à la crème et au lait, servis par Adrien à son bureau- pour pas qu'elle le quitte mais aussi une moins une vingtaine de pauses 'pipi' urgentes (dû bien sûr aux conséquences de ses boissons) que la scientifique admirait sa pile.

Elle avait enfin fini... enfin presque, tous ses dossiers en retard depuis plusieurs mois-puisqu'elle n'avait pas encore entamé ceux qui étaient juste en retard d'une semaine. Et dire que son patron la laissait faire... cela ne faisait qu'attiser encore plus les rumeurs qui couraient à son sujet, dont elle ignorait jusqu'à l'existence du moindre mot. En effet, personne n'était venu vérifier la véracité des propos avec elle, comme quoi elle aurait une aventure avec le Commandant, ou bien qu'elle lui courrait après, certains prétendaient même que c'était le chef de l'UDPH en personne qui avait une attirance pour la petite rouquine. Bref. En dehors de ça, les propos tenus par les autres, qui plus ai, totalement infondés (selon elle bien sûr!) ne l'intéressait pas. Et puis, il fallait avouer qu'elle n'était peut-être pas la personne la plus sociable de l'UDPH. D'ailleurs mis à part le fameux Commandant sur qui se portait toutes les rumeurs, le docteur Jonas Reynolds qui était le meilleur ami de son frère, son assistant qui avait failli se faire virer et qui ne restait que parce qu'elle avait plaidé sa cause auprès du patron et ses cobayes, personne ne la supportait. Elle cherchait toujours à monter aux autres qu'ils n'étaient pas assez intelligents pour gagner son estime.

Raphaëlle se leva de sa chaise et s'étira. Elle était vraiment claquée d'être restée aussi longtemps 'à ne rien faire'. Elle passa sa main sur sa longue jupe sombre pour chasser les faux plis. Elle attrapa sa blouse blanche, qui était bien sûr beaucoup trop grande pour elle, puisque comme lui avait dit le type qui s'occupait du linge il n'avait pas la taille enfant, qu'elle enfilait toujours en quittant son bureau. Puis, elle agrippa toute la haute pile entre ses bras. Le tas était tellement haut et elle était tellement petite, qu'on ne voyait plus que ses boucles rousses rebelles qui se battaient avec ses chignons au sommet de son crâne. Elle quitta la pièce en trombe, avec le surplus d'énergie que lui avait donné la caféine et la théine. Elle se dirigeait vers le bureau de son patron afin de lui donner son travail.

D'une démarche sûre et assurée, le docteur Focifère marchait dans les couloirs. Soudain elle se heurta à un géant. Évidement tous ses précieux dossiers tombèrent, se répandant sur le sol et se mélangeant entre eux... Quant à elle ? Elle tomba en arrière sur les fesses, trop légère pour supporter un tel choc. Elle regardait horrifiée son travail éparpillé sur le lino sale du corridor. Puis furieuse, elle planta son regard bleu acier dans celui du colosse .

« Abrutit de militaire ! Vous ne pouvez pas regarder devant vous quand vous marchez ? Mais quel idiot vous êtes ! Regardez donc ! Tout est votre faute ! »

S'il y avait bien une seule personne dans tout l'UDPH vraiment inconsciente du danger, c'était bien Raphaëlle, 1m56 pour moins de 46 kilos, capable d'insulter un titan de plus de 2m et de 130 kilos, qui plus ai, ayant le grade de capitaine. Bref, la partie qui allait se dérouler sous les yeux ébahis des autres employés du gouvernement n'était rien de plus qu'un remake de David et Goliath...

Le capitaine Kobin Folsham savoura son 6e café de la journée. L'officier grimaça en repensant à l'affreuse nuit qu'il avait passé, peuplées de chimères cauchemardesques qui aurait rendu fou les plus endurcis. Il souffrait depuis bien longtemps maintenant, d'insomnie chronique. Ces visions de l'enfer le pesait énormément. En fait, Folsham n'avait eu de véritable repos depuis... Le géant se secoua , se concentrant plutôt sur le liquide noir au fond de sa tasse. Quel mauvais café. Le commandant Vasseur n'avait jamais eu de goût en matière de café. Kobin se dit qu'il aurait dû lui demander depuis longtemps de changer de marque... Mais bon, la conversation n'était jamais tombé sur le sujet. De puis, Kobin n'était pas du genre à se plaindre.

Au bout d'un moment, toujours planté devant la cafetière, ses pensées le menèrent vers sa fille, Avana. Une nouvelle dispute avaient éclaté la veille. Nouveau froncement de sourcil. Il ne pouvait même plus se rappeler comment tout cela avait commencer. Était-ce pour une histoire de brosse à cheveux cette fois? Non. Peut-être était-ce une affaire de lessive. Qui sait? Comme toutes leurs disputes, elles commençaient toujours par quelque chose de banale. Entre les cauchemars et les querelles, ces dernières l'épuisaient bien davantage.

Il était temps de se remettre au travail se dit-il en se retournant. Puis, avant même avoir fait un pas en avant, il sentit un petit quelque chose heurter son large torse. Comme une mouche qui percute un boeuf. Les yeux gris du capitaine s'arrondirent.

« Abrutit de militaire ! Vous ne pouvez pas regarder devant vous quand vous marchez ? Mais quel idiot vous êtes ! Regardez donc ! Tout est votre faute ! »

Impassible, il regarda ce petit brin de femme s'affaler par terre avec une pluie de feuille blanche. Il demeura un moment immobile à la regarder, sans tiquer. Puis, il se pencha à la même hauteur qu'elle, rassemblant quelques unes de ses feuilles et lui tendit, sans dire un mot.

Alors que Raphaëlle insultait copieusement le colosse de l'UDPH, ce dernier se baissa à son niveau, c'est à dire, au sol, pour ramasser quelques feuilles. Il lui tendait les papiers en restant stoïque et de marbre face à elle, rouge de colère. A croire que tout différenciait ses deux individus. L'un était grand, fort, impassible et il gérait ses émotions comme personne. L'autre fêle et fragile, incapable de se maintenir. La scientifique ne savait pas du tout refouler son ressentit, ce qui faisait d'elle un vrai sac de nerf. Le fait qu'elle était aussi dynamique qu'un écureuil sous cocaïne s'associait bien avec celui où elle se mettait en colère avec une facilité et une rapidité hallucinante.

Comment était il possible qu'une femme soit aussi énervante ? La physicienne fusillait le capitaine avec ses yeux bleu-acier. Elle était furieuse contre lui et son manque de réaction.

« Sérieusement ? Vous croyez vraiment que je vais me satisfaire de ça ? Vous avez ramassé quoi... » elle conta rapidement le papier qu'il avait dans ses mains. « ... cinq feuilles, qui ne vont même pas dans le même dossier ! Ça va pas ne passer comme ça ! Je vais vous dire, moi, ce que vous allez faire Capitaine Folsham, vous allez tout ramasser et tout trier, ensuite vous apporterez tout au commandant en lui expliquant que vous êtes responsable de cette catastrophe !! » dit elle rouge de colère

Si le domaine scientifique et militaire étaient séparés, il n'en était pas moins que dans la hiérarchie, Raphaëlle n'était QUE une subornée et Folsham un capitaine, un gradé, qui était quand même supérieur dans les échelons, à elle... Elle aurait dû se montrer respectueuse, mais la scientifique n'était pas comme ça. Elle le disait elle-même, elle n'était pas payée pour être diplomate avec ses collègues...

« Sérieusement ? Vous croyez vraiment que je vais me satisfaire de ça ? Vous avez ramassé quoi ... cinq feuilles, qui ne vont même pas dans le même dossier ! Ça va pas ne passer comme ça ! Je vais vous dire, moi, ce que vous allez faire Capitaine Folsham, vous allez tout ramasser et tout trier, ensuite vous apporterez tout au commandant en lui expliquant que vous êtes responsable de cette catastrophe !! »

Patient, le capitaine l'écouta sans broncher. Il avait déjà eu à faire avec cette petite boule d'énergie. Contrairement à la plupart  de ses collègues qui évitaient le professeur Focifère comme la peste, Kobin la trouvait au contraire assez comique. Il trouvait fascinant qu'un aussi petit corps puisse contenir autant d'énergie et d'émotions. Et il avait cru comprendre que, pour le commandant, cette femme avait beaucoup d'importance. Et si elle était importante pour son commandant, elle l'était donc aussi pour Kobin.

Le géant lui répondit par l'un de ses grognements rauques habituels, et ramassa encore quelques feuilles en silence. Sans plus se soucier de l'explosion de colère de la jeune femme, il rassembla encore un bon paquet de papiers. Il leva ensuite de nouveau son regard sur elle et lui demanda de sa voix grave :
"vous n'êtes pas blessée au moins?"

Les autres employés qui assistaient à la scène, pour le peu qui restait en tout cas-la plupart s'étant enfuit dès le départ-demeurèrent sidérés. Cette scène tenait presque d'un coup de théâtre tant elle était absurde.

Pour Kobin, qu'il soit gradé ou non, cette femme avait des ennuis . Et , c'était son devoir d'aider son prochain. Pauvre Focifère! Elle avait bien trop de travail après tout. Elle méritait bien un petit coup de pouce.

Raphaëlle avait remarqué que depuis quelques semaines, depuis sa mise à pied de trois semaines notamment certaines choses la concernant avaient changé. Ah, cette fichue sanction ! Elle avait en premier lieu écopé d'une semaine, suite à une dispute avec Vasseur au cimeterre. Il s'était fâché contre elle. Il lui avait même prétendu que cette séparation leur ferait du bien à tous les deux ! Elle avait été furax. Mais alors qu'elle était en congé forcé, elle s'était faite (volontairement) agresser pour un vampire (dans le but de sauver des civils d'une mort atroce). Elle avait été sauvée in-extrémis par son médecin. Deux semaines d'hôpital. Deux semaines de mise à pied par la même occasion. Cette fois-ci, quand son patron avait été la voir dans sa chambre, il était furieux contre elle. Parce qu'elle avait mit sa vie en danger et bien sûr n'avait pas respecté encore une fois, le protocole. Suite à ça, les bruits avaient couru. Pourquoi n'avait elle eut qu'une simple mise à pied ? D'autres personnes avaient été renvoyées pour moins que cela. Mais surtout, l'inquiétude s'était lu sur le visage de son patron quand il avait appris la nouvelle. Enfin c'est ce que s'était dit. Raphaëlle, elle pensait que ses capacités avaient juste suffit à lui faire garder son poste. Après tout, elle était depuis son premier doctorat, la responsable du labo 5, laboratoire qui avait été monté exclusivement sur les ordres de Vasseur -le père- qui avait fait de la petite physicienne, sa scientifique exclusive. Son unité était entièrement dédiée aux besoins du Commandant.

Bref. Raphaëlle s'était donc aperçu d'un changement. Mais elle n'aurait su dire ni ce qui était différent, ni pourquoi. Au final, elle n'y accordait que très peu d'importance. Mais quand le colosse lui demanda si elle n'était pas blessée, elle était sur le c*l. Littéralement parlant, cela allait s'en dire, puisqu'elle était tombée par terre. Mais elle était quand même surprise. Elle cligna les deux.

« Bah oui, je pense. Je ne suis pas blessée. Mais je ne vois pas en quoi cela vous concerne. » Un autre soucis de Raphaëlle était son total manque d'empathie. Et comme elle en avait pas, elle avait du mal à penser que d'autre puisse en avoir.

Le colosse de l'UDPH était un peu trop gentil à son goût. Elle le connaissait mal, certes, mais les autres disaient de lui qu'il était toujours en train de grogner. Et son assistant personnel, passait des journées entières à le critiquer, à force, Raphaëlle avait entendu parlé de lui. Elle s'était forgé une image d'un personnage avec un mauvais caractère et surtout elle le pensait violent. Là... il semblait inoffensif plus qu'autre chose. Elle était presque déçue qu'il n'ait pas plus de répondant... C'était trop facile.

Son inquiétude sembla la prendre de cours pendant un instant. En fait, les gens demeuraient assez surpris lorsqu'il offrait son aide, ou lorsqu'il était poli tout simplement. Le capitaine Folsham n'était pas non plus totalement inconscient de l'image qu'il projetait. Les gens le trouvaient très souvent intimidant, grincheux et peu sociable. Mais ils confondaient antipathique et peu souriant. Peu importe, les rumeurs sur lui ne l'affectaient aucunement. Les gens pensaient ce qu'ils voulaient et le laissaient tranquille. Tant mieux!

En effet, rien de cela ne le concernait. Il eu un léger froncement de sourcils et opina, rassuré. Il se serait sentit affreusement mal d'avoir heurté une aussi fragile créature. Sans parler du commandant qui aurait été à ses trousses.... Mais ça , c'était une autre histoire. Constatant qu'il leurs avaient fait perdre assez de temps comme cela à tous les deux, il termina de ramasser tous les documents éparpillés. Folsham en fit une seule et énorme pile, puis se saisit de la main de Raphaëlle. On aurait jurer une patte d'écureuil  dans celle d'un ours. Il déplia les jambes, d'un bond et se redressa, entraînant la jeune femme dans son élan ,pour l'aider à se relever.

Une fois debout, il la libera sa petite main, toujours emprisonnée dans la sienne. Inébranlable, Kobin lui demanda de sa voix rauque :
"Désirez-vous que je vous accompagne au bureau du commandant, madame Focifère?"
Il avait tout de même l'intention de porter pour elle son paquet de documents et était prêt à fournir des explications à Vasseur. Cependant, il ne pourrait pas remettre en ordre toute ces feuilles.... Il n'avait ni le temps, ni les compétences. Il devait retourner s'occuper des recrues... Et garder un oeil sur Hoff avant qu'il ne fasse d'autre bêtises.

Raphaëlle, toujours le cul par terre observait le capitaine ramasser sa paperasse n'importe comment. Bon il allait peut-être la trier plus tard. Mais elle n'y comptait pas trop à dire vrai. A tous les coups, ce serait mal fait. Au final elle allait devoir reprendre. Mais bon, elle trairait dans le bureau même du Commandant. Et s'il n'était pas content... ce serait pareil. Elle était de toute façon encore en colère contre lui aussi. Bon c'est vrai, la scientifique était en colère contre tout le monde, ou presque. C'était juste son mauvais caractère rancunier qui faisait ça.

Gentiment, le Capitaine Colosse l'aida à se relever. Il lui prit une main et la tira vers le haut, comme si elle avait été une simple poupée de chiffon. Avec une facilité déconcertante. Faut dire qu'en dehors du fait qu'elle était maigrichonne, elle était aussi petite. Elle eut presque le sentiment de s'envoler. Il était étonnant que pour un homme qui semblait aussi brutal, son geste soit à la fois doux et fluide.

Quand il lui proposa de l'accompagner jusqu'au bureau de leur patron commun, elle appréciait à se calmer et à accepter poliment. Mais les deux derniers mots qu'il prononça sonnèrent comme une insulte pour elle. Elle se raidit et planta son regard bleu acier dans ceux du militaire.

« Madame Focifère ? » dit elle avec amertume et froideur. « J'ai la décence de vous appeler Capitaine, et non Monsieur Folsham. J'exige de vous que vous fassiez de même à avec moi ! Je ne suis pas mariée pour commencer et ce n'est pas près de m'arriver, vu que je trouve cette convention sociale ridicule. Et puis en dehors de cela... je suis le DOCTEUR Focifère ! Tachez de ne plus oublier cette information avec votre cerveau au QI de débile ! »

Si Raphaëlle venait d'insulter ouvertement son supérieur, elle s'était sentit insulté la première. Elle ne supportait pas que l'on n'utilise pas son titre. Elle était une personne très intelligente, elle avait deux doctorats... il était donc légitime pour elle, que les gens l'appellent par cette appellation.

Elle sembla se détendre. Parfait. Une bonne chose de régler. Les choses allaient peut-être s'arranger...mais en la voyant se réduire, Kobin comprit qu'ils étaient reparti pour un tour. Il ferma les yeux, prêt a recevoir une nouvelle pluie d'insulte.

« Madame Focifère ? J'ai la décence de vous appeler Capitaine, et non Monsieur Folsham. J'exige de vous que vous fassiez de même à avec moi ! Je ne suis pas mariée pour commencer et ce n'est pas près de m'arriver, vu que je trouve cette convention sociale ridicule. Et puis en dehors de cela... je suis le DOCTEUR Focifère ! Tachez de ne plus oublier cette information avec votre cerveau au QI de débile ! »

Il ouvrit doucement les paupières, se retenant de soupirer. Doux Jésous... ! Il avait presque cru qu'il avait su apaiser mada... Oh! Pardon...

-Docteur Focifère, dit-il doucement.

Ouf! Qu'est-ce qu'elle déplaçait de l'air, cette femme. Folsham leva doucement la main, comme pour l'apaiser.

"Vous avez raison. Docteur Focifère... Pardonnez-moi."

On allait donc reprendre depuis le début. Kobin avait vraiment l'impression de marcher sur des oeufs avec cette jeune personne. Il savait , déjà en partant, qu'il n'avait jamais été doué pour parler aux femmes. Mais avec celle-là, c'était vraiment tout un défi. Et encore, ce n'était pas parce qu'il voulait mal faire!

Il posa son regard sur les feuilles qu'il avait toujours entre les mains. Pauvre Raphaëlle! Ce devait être difficile de dépenser autant d'énergie! Elle devait être épuisée en permanence.

"désirez-vous que je vous accompagne tout de même ?"

Peut-être qu'après tout, elle ne demandait qu'à se qu'il la laisse en paix? Sa présence lui était peut-être insupportable. Lui même, était bien plus à l'aise en solitaire. Connaissance à peine le docteur, il n'aurait su le dire.

[HJ: allé, un peu d'action ]

Alors que Raphaëlle s'énervait à nouveau, le Capitaine Kobin s'excusa. Il n'en fallut pas plus à la scientifique pour se calmer. Elle leva les yeux au ciel, visiblement agacée par lui. Mais cette fois-ci, ça s'arrêta là. Pfff au lieu de passer des heures à jouer avec des engins de mort, appelé puis communément armes à feu, ils devraient étudier un peu ! A croire que l'odeur de la poudre et le bruit assourdissant dézinguaient leurs neurones. Alors qu'elle entrouvrit les lèvres pour lui répondre, son assistant arriva en courant, suivit d'un horde de militaires.

« Dooooooooooooooooc ! On a un soucis ! » il arriva en face d'elle essoufflé. « Ils veulent la tuer ! Faites quelque chose ! » Elle se tourna vers les soldats saluèrent respectueusement leur supérieur et prirent le plus grand soin de l'ignorer.

« Capitaine Folsham. Nous avons un fugitif ! H54652 c'est échappé. Elle est actuellement dans la cour, des snipers la maintienne en joue. Nous attendons les ordres. »

Le H du matricule faisait directement référence à la race, une harpie dans ce cas présent. La suite de chiffre avait une importance, mais mis à part les scientifiques, personne ne savait exactement leur signification. Cependant, Raphaëlle écarquilla les yeux, rond comme des billes.

« Fanny Elios ? Mais vous n'allez pas la tuer tout de même ! C'est un spécimen très rare ! Nous n'avons pas plus de 3 harpies dans nos locaux ! »

... Oh un autre truc qui différenciait la rouquine de tous ses collègues, elle était la seule à conserver 'l'humanité' des créatures en les nommant toujours par leur nom et prénom, contrairement à tout le monde qui n'utilisait que les matricules. Et puis, il fallait dire qu'elle refusait que l'on fasse du mal aux cobayes. C'était assez ironique, vu le poste qu'elle occupait. Mais toutes les créatures du labo étaient rassurées de la voir entrer dans une pièce, ayant vite compris qu'en sa présence il ne leur arriverait rien de mauvais... Et sans savoir pourquoi, tout ce petit monde se pliait à ses exigences.

« Capitaine Folsham... je vous interdis de donner cet ordre ! » dit la simple subordonné à son supérieur...

[HJ: Yay!! Au revoir Kobin doudou... Bonjour Capitaine au coeur de pierre]

Le petit brin de femme ouvrit de nouveau la bouche, et Folsham était prêt à endosser , de nouveau, quelques critiques singlantes... qui ne vinrent jamais. Elle fut interrompue par un groupe d'hommes venant vers lui. À la tête de ceux-ci, le géant reconnut l'assistant de Focifère. Celui-ci lui avait d'ailleurs toujours fait penser à un vilain rat de laboratoir. Kobin n'aurait su dire pourquoi?

« Ils veulent la tuer ! Faites quelque chose ! »

Le colosse fronca les sourcils. Mais qu'est-ce que c'était que ce cirque?! En un instant, il avait totalement oublié Raphaëlle et ses petits sauts d'humeurs.

''Soldat! Au rapport!'' s'exclama-t-il.

« Capitaine Folsham. Nous avons un fugitif ! H54652 c'est échappé. Elle est actuellement dans la cour, des snipers la maintienne en joue. Nous attendons les ordres. »

H54652? Une harpie! Eh! Merde. Le système de sécurité des laboratoires n'était pas supposé être le plus sophistiqué qui soit? Comment le sujet H54652 avait-il bien pu s'échapper? Mais il règlerait cette question plus tard.

'' Retenez les snipers. Je veux d'abord un visuel. Menez moi à elle. '' déclarat-il d'un ton calme mais autoritaire. '' Le commandant Vasseur doit être immediatement informé de cet incident.''

Kobin remit le tas de documents à l'assistant. Il devait agir et vite! Une harpie de plus en liberté était intolérable! Leurs agents mettaient déjà bien assez de temps et d'efforts à ramener de telles spécimens! Sans conter qu'ils y laissaient parfois leur vie. Foie de Folsham, cette monstruosité ne sortirait pas de leurs musr. D'un pas descidé, il s'engagea à la suite de l'officier, devant les militaires.

« Capitaine Folsham... je vous interdis de donner cet ordre ! » lui ordonna Focifère dans son dos.

Il s'immobilisa, puis lui jeta un coup d'oeil par dessus sa large épaule, intransigeant.

''je ne crois pas vraiment que ce choix vous revienne, docteur.''
Sur ce, il lui tourna le dos de nouveau.

Le docteur Raphaëlle Focifère était peut-être une femme n'ayant d'empathie pour personne, elle était néanmoins une personne qui n'acceptait pas que l'on toutes sortes de créatures. Végétarienne convaincue, amie des animaux... elle n'aurait pas fait de mal à une mouche. Ce qui était en contradiction avec son travail. Mais ses cobayes ne souffraient pas... enfin pas sans leur accord. Donc, il était donc logique qu'elle ne veuille pas qu'un cobaye soit tuer pour une raison aussi futile qu'une tentative d'évasion...

Quand le Capitaine Folsham se tourna vers elle, il était redevenu aussi froid que le marbre de la salle de bain de ses parents. Elle se bloqua regarda son assistant, qui tenait désormais les documents. Elle hésita un moment. Ce n'était pas son genre de faire ce qu'elle allait faire, mais une vie était en jeu.

« Attendez... J'ai peut-être une solution pour que vous attrapiez Fanny sans lui faire dégâts... »dit elle calment.

Elle avait une idée bien arrêtée en tête. Elle aurait peu-être une chance de faire céder son collègue. Parce qu'une chose était certaine, jamais Vasseur ne céderait. Elle connaissait trop bien son obsession pour le meurtre et la domination pour qu'il accepte. Après tout, il avait failli tuer un homme qu'elle venait de déclarer humain, juste parce qu'il n'était pas satisfait du résultat. Il s'en était fallu de peu... une chose qu'elle ignorait, mais si son chef n'avait pas été obsédé par elle... à l'heure qu'il était, ce brave homme serait six pieds sous terre en train de se servir de repas au vers de terre. M'enfin brave homme... cet indien était surtout un crétin condescendant... Elle chasse vite l'image de lui qui venait s'imposer dans son esprit.

« J'ai un prototype... dans mon bureau... je ne l'ai pas encore montré, ni fait validé par le conseil... mais je suis sûr qu'il fonctionnera... Même s'il me reste des détails à régler... »

Raphaëlle était la plus brillante scientifique de l'UDPH. Son travail était reconnu... comme son mauvais caractère. Elle ne présentait que des produits finis, sans aucun défaut. Parfaits ! En revanche, aucun d'eux n'étaient létales. Parce qu'elle tenait trop à la vie des autres... Plus qu'à la sienne en tout cas...

« Attendez... J'ai peut-être une solution pour que vous attrapiez Fanny sans lui faire dégâts... »

Le militaire s'immobilisa, puis se retourna vers elle, en parfait contrôle de lui-même, malgré l'agitation autour d'eux. Folsham remarqua qu'un changement s'était opéré chez le docteur. Elle était soudain dangereusement calme, presqu'inquiète. Pourquoi? Se souciait-elle vraiment du sort du sujet H54652? C'était absurde. Il avait en effet entendu des rumeurs concernant Focifère, qu'elle adoptait un comportement très «humain» avec les monstres cobayes. Mais il ne l'aurait pas cru! En tout cas, pas avant maintenant.

«Je vous écoute.»

Elle avait exactement 30 secondes pour le convaincre. Il n'avait pas le temps de se préoccuper des sentiments de bonne femmes. C'était une opération militaire très importante. Cela ne tenait pas de son domaine. Elle avait intérêt à être convaincante.

« J'ai un prototype... dans mon bureau... je ne l'ai pas encore montré, ni fait validé par le conseil... mais je suis sûr qu'il fonctionnera... Même s'il me reste des détails à régler... »

Il croisa les bras dans son dos, en une attitude fermée presque brute, les sourcils froncés. Ça commençait assez mal. Un pli mécontent déformait ses traits. Si quelqu'un avait déjà vu sourire Folsham, c'était un miracle.

«Je désire connaître l'utilité de ce prototype sur le champ.» déclara-t-il d'une voix claire.

Il devait savoir s'il elle pouvait être utile et au plus vite. Chaque seconde contait! Folsham savait que le docteur était digne de confiance et une brillante scientifique. Mais si le risque était trop grand, il se retournerait vers ses tireurs d'élite. Et sans aucun regrets. Bien qu'il n'avait jamais pris aucun plaisir à tuer, c'était son boulot, un point c'est tout.

Aussi énergique et dynamique qu'elle était, enfuit en elle, Raphaëlle Focifère était d'une douceur incroyable. Rares était ceux qui l'avaient affronté dans ses moments-là, mais tous avaient finis par flancher. Le Commandant en faisait partie, ses cobayes également et son assistant n'y avait pas échappé. Heureusement pour le Capitaine, elle n'avait pas eu besoin à avoir recourt à ça pour le convaincre. Il ne croisa donc pas son regard bleu acier hypnotique !

« Mais... pourquoi donc voulez-vous que je vous en parle dans un champ ! Nous n'avons pas le temps pour de telles bêtises ! »

Un de soucis quand on parlait avec la rouquine surdouée, dotée d'une intelligence hors norme, c'est qu'il arrivait bien souvent d'être confronté

« Bref, il s'agit d'une sorte de filet qui se lance avec un truc là... » dit elle en essaye de définir les armes prévues à cet effet. « ... bref c'est un mélange d'alliage de fer, d'argent et de titane. C'est censé être incassable. »

« Vous voyez, pas besoin d'un champ pour ça ! » dit elle exaspérée. « Suivez-moi dans mon bureau, il est rangé dans mon coffre... »

« Mais... pourquoi donc voulez-vous que je vous en parle dans un champ ! Nous n'avons pas le temps pour de telles bêtises ! »

Sa réponse le prit de cours pendant un instant, il haussa un sourcil. Oui! Bien sûr qu'ils n'avaient pas le temps! Et il n'était pas sûr de comprendre qu'elle était le rapport de ce «champ» dont elle faisiat mention. Mais... Cette femme savait ce qu'elle faisait. Il sentit les autres officiers s'empatienter autour de lui, pourtant le Capitaine était suspendu aux lèvres du docteur Focière.

« Bref, il s'agit d'une sorte de filet qui se lance avec un truc là... »

«Un harpon...?»

Un filet incassable hein? Ça, c'était intéressant. À condition qu'il fonctionne bien entendu. Kobin se demanda s'il était prendre ce risque. Si cet engin était encore à l'essaie, il n'avait vraiment aucune garantie que cela fonctionne et cela pouvait même s'avérer plus néfaste encore pour la harpie qu'une mort rapide et sans douleur. Le capitaine était confronté à un choix difficile. Pourtant, avec les années, Focifère avait toujours su se montrer à son affaire. Et le Commandant lui avait confiance...

« Bref, il s'agit d'une sorte de filet qui se lance avec un truc là... »
«Soit.»
Il se retourna vers les soldats et leur ordonna de se rendre immédiatement dans la cour intérieur. Il désigna tout de même l'un deux pour les accompagner, au cas où son invention serait trop lourde à porter.

«Je vous suis, docteur.»

Il s'en remettait à elle et espérait du fond du coeur à ne pas avoir à le regretter plus tards. Si son plan échouait, il était pourtant prêt à prendre toutes les responsabilités, même s'il devait faire face au commandant.

Bon Raphaëlle avait réussit à avoir un répit pour la vie de la haprie. Qu'elle souffre, cela lui était égale... mais qu'elle se fasse tuer, cela la gênait vraiment. Il était difficile de ma comprendre mais cela lui était on ne peut plus égal. Elle n'était pas ici pour se faire amis. Heureusement d'ailleurs vu que presque tout le monde la détestait . Mais c'est souvent le cas des 'chouchou' des patrons. Que ce soit l'actuel commandant ou l'ancien, elle avait toujours eu sa place à leurs côtés.

Elle entra dans son bureau, après avoir passé sa carte magnétique, sa clé, son code. Comme elle travaillait sur des projets secret/défense, même pour les hauts gradés militaires. Ses dossiers étaient très sensibles. Il ne fallait que personne ne les voit. Elle avait trouvé comment simulé les effets de la pleine lune, comment empêcher une banshee de ressentir la mort et tant d'autres sujets délicats... Ellesortit une grosse boite en métal de son coffre puis l'ouvrit.

« Voici. Mais je vous préviens. Ce n'est pas fini. Il est possible qu'il lâche... Mais s'il fonctionne, il sera idéal pour prendre Fanny Elios dans les air quand elle essayera de décoller. Je vous dirais bien de prier... mais je ne crois pas en Dieu et puis ça ne sert à rien ! » dit elle en hochant la tête. « Je crois en la science et en mon intelligence ! J'espère que ça vous suffira ! »

Elle lui tendit la boite en fer...

[... et en ma très grande modestie aussi XD]

Alors qu'elle entrait les chiffres du code pour entrer dans le bureau, Folsham fit un rapide décompte des pours et des contres de la situation. Il devait résistait à l'envie de poser trop de questions. Il lui était difficile d'avoir une confiance aveugle en cette jeune femme. Surtout , qu'il la connaissait que de réputation. Il ferma un instant les yeux, serrant les dents.

Le capitaine et le jeune soldat pénétrèrent à l'intérieur du bureau, en silence. Les bras croisés dans le dos, il jeta un regard circulaire autour de lui. Tout dans cette pièce renvoyait à l'image de Raphaëlle. Bien que cet endroit ne soit pas spécialement décorée ou personnalisé, c'était tout Focifère.

Lorsqu'il posa de nouveau les yeux sur le docteur, elle avait ,dans les mains , une boîte de fer. Alors c'était donc cela , pensa Folsham en se retournant vers elle.

 « Je crois en la science et en mon intelligence ! J'espère que ça vous suffira ! »
"Je m'en remets donc à la science et à votre intelligence." Répondit-il en lui prenant le coffre de ses mains. "je vous prierais de me suivre. Je veux que vous soyez présente."


Il sortit avec le coffre sur l'épaule, le soldat derrière lui, prenant la direction de la cour.


"Avez vous ce qu'il fait ,dans ce coffre , pour propulser le filet? " lui demanda-t-il sans se retourner.

Raphaëlle leva les yeux au ciel comme exaspérée. Bien sûr qu'elle allait venir. Comme si c'était son genre de renter enfermer dans son bureau quand il y avait de l'action, sauf s'il s'agissait de loup-garou. Là... elle était transis de peur, faisait des crises d'angoisse et se cachait même pour pleurer. C'était d'ailleurs dans ses moments là, qu'elle se réfugiait dans la cage de sa vampire, Émilie, sachant que ces canidés et ces morts-vivants n'avaient pas de très bons rapports. Elle était plus en sécurité avec une psychopathe qui buvait du sang humain pour se nourrir, qu'un animal sauvage qui hurlait à la pleine lune.

« Allons bon ! Je viens! Je n'ai pas besoin d'une invitation pour ça ! Il faut que je constante comme marche ce prototype ! Et surtout, je tiens à m'assurer que Fanny ne soit pas tuée... Vous pouvez la blesser, cela m'est égale... mais vous avez intérêt à la garder en vie ! »

Oui le Docteur Focifère était très étrange avec la vie des gens/choses. Elle n'agissait jamais comme on devait s'y attendre. Au final, les gens étaient comme des objets d'arts. Qu'ils restent stockés dans un entrepôts ne la dérangeait pas, qu'ils soient un peu abîmés non plus... mais les détruire, ce n'était pas étique ! Bref... étrange personnage, avec une bien étrange façon de penser.

« Oh... l'arme ? Vous trouverez ça dans l'armurerie. J'ai utilisé les dimensions d'un de vos modèles déjà existant. » Elle prit une feuille et lui donna la référence d'un des lances filets basiques. « Bah quoi ? Pourquoi je pendrais mon temps et mon budget à créer une arme que l'on possède et qui a fait ses preuves ? J'ai juste inventé un nouveau projectile c'est tout ! »

«...Vous pouvez la blesser, cela m'est égale... mais vous avez intérêt à la garder en vie ! » lui dit-elle.

L'officier opina, signe qu'il ferait de son mieux. En effet, s'il pouvait éviter des souffrances inutiles à cette créature, il le ferait. Après tout, si c'était bien la harpie à laquelle il pensait, il avait cru entendre qu'elle était assez jeune.

La jeune femme lui remit alors un bout de papier. Il lui prit des mains en silence, le front plissé. Il le consulta rapidement, pressant le pas. Oui, il connaissait ce modèle. Ce lance filet était même couramment utilisé. Bien! Le capitaine, un peu rassuré se retourna vers le jeune officier.

''Quinn, rendez-vous tout de suite à l'arnererie. Allez chercher ce canon lance filet et ramenez le moi.'' déclara-t-il en lui remettant la feuille.

''À vos ordres.'' fit le jeune homme en partant dans la direction opposé.

Le Capitaine Folsham espérait ne pas arriver trop tard. En thérorie, l'officier Cederman à qu'il avait donner l'odre de retenir les tireurs, devait s'être occuper correctement des snipers. Après tout, c'était un homme de confiance. Mais rien n'indiquait que le commandant ne l'avait pas devancé. Vasseur pouvait très bien être déjà être sur les lieux et avoir donner l'ordre de l'abattre. Dans ce cas là, Folsham n'avait pas grand chose à dire. Le commandant avait le dernier mot après tout.

En arrivant dans la cour, il apperçut le regroupement de soldat.
''Bon, où se trouve la fugitive?''

Raphaëlle suivait tant bien que mal le géant dans les couloirs. Quand il faisait un pas, elle en faisait trois, voir quatre. Elle trottinait donc à côté de lui. Quand ils arrivèrent, certes assez vite, elle était un peu essoufflée, peu habituée à faire du sport... enfin en dehors de sa chambre, mais ce n'était pas pareil ! Bon au moins elle n'avait pas un point de côté ! Mais il s'en n'aurait fallu de peu. Encore cinq minutes elle aurait été complètement naze. Elle passait trop de temps dans son labo... Elle se dit mentalement qu'elle devrait peu-être s'inscrire dans une salle de sport... mais quand elle s'imagina sous la douche, avec des gens (même si n'étaient que des femmes) qui pourraient la voir nue... elle chasse vite cette idée. Sinon elle pourrait se mettre au jogging aussi... Mais elle allait à tous les coup de foulée la cheville, ou alors...

Une voix la sortit de sa rêverie. Ah oui c'est vrai Fanny, son nouveau prototype et le colosse de l'UDPH. Très vite son cerveau se remit en branle. Le soucis d'en avoir un aussi gros que le sien, c'est qu'elle était constamment occupée à penser. A tout. A n'importe quoi. Elle ne pouvait pas choisir ce qui allait la polluer d'avance. Bon, souvent elle arrivait à influencer ses 'gambergeages', mais hélas ce n'était pas toujours le cas. Elle secoua une fois sa tête avant de chercher où était donc cette harpie. Ah, juste là, encerclée et prête à prendre la poudre d'escampette par les cieux. Elle n'avait plus forme humaine déjà.

Raphaëlle se mordit la lèvre inférieure espérant vraiment que ses abrutit en uniforme ne la tue pas ! Elle pointa du doigt la direction au capitaine et lui mettant un coup de coude, dans la cuisse. Elle était tellement plus petite que lui qu'elle lui arrivait au niveau de l'estomac. Pffff

« Elle est là regardez. Si on ne la stoppe pas très vite, elle va s'envoler ! »

On fit un rapport rapide au Capitaine dont l'humeur s'assombrissaient de secondes en secondes. Il fut cependant reconnaissant -intérieurement- au commandant qui semblait ne pas avoir donner d'ordre différents des siens. Les choses semblaient encore un minimum sous contrôle.

Il sentit soudain quelque chose de petit et pointu le percuter très légèrement à la mi-cuisse. Ce quelque chose s'avéra être le coude du docteur qui lui indiquait la créature. Seigneur! Quelle était petite! Ils ne devaient vraiment pas avoir le même point de vue des alentours.

Ses yeux couleur cobalt se posèrent finalement sur le monstre à plume. Elle n'irait nul part! Folsham déchargea la boîte de fer qu'il avait toujours sur l'épaule pour la poser devant lui. Le militaire, penché sur le coffre, aperçu du coin de l'œil, le jeune soldat revenir avec le lance filet. C'était un objet assez lourd et imposant. Ce petit canon était maniable sans trépied mais encombrant. Aidé d'un autre officier, Kobin sortirent rapidement le filet soi-disant indestructible.

Maintenant, il devait penser vite. Deux choix s'offrait à lui. Désigner l'un de ses meilleurs tireurs, mais prendre le temps d'installer le lance filet sur le trépied en plus d'y charger le filet. C'était plutôt long. Ou plutôt , utiliser lui-même le canon lance filet sans trépied et lancerle filet. Kobin connaissait ses propres limites. Le capitaine était un bon tireur, mais n'était pas un tireur d'élite. Il décida néanmoins de prendre une chance, de choisir le risque et la vitesse. Il fit rapidement part de ses intentions à ses officiers, sachant qu'il n'aurait qu'une chance. Il donna l'ordre de l'abattre si jamais il devait rater son coup.

Une fois le filet en place, il se saisit du lourd gadget et se mit en position, la harpie en ligne de mire. Une demie seconde plus tard, il pressait le bouton et le filet se déployait à une grande vitesse.

(HJ: je te laisse choisir s'il réussit ou non XDD)

Alors jetons un dé pour savoir si ton perso y arrive ou pas. C'est très simple il suffit de mettre le code

Code:

[rand]le nombre de facettes du dé, par exemple '2'[/rand]

Nombre aléatoire (1,3) :

2

1-> Kobin y arrive
2-> Kobin échoue
3-> Le filet casse

[HJ bon j'ai pris le maire pour jeter le dé, mais toi si tu as besoin tu le jettes à la fin d'un message, et ton perso échoue XD]

Raphaëlle regardait le capitaine. Il ne prenait même pas un trépied, il était trop grand pour ça. Il n'en n'avait pas besoin. Pfff, elle avait le sentiment constant que les gens autour d'elle la narguait à cause de sa petite taille. Elle n'était pas complexée, non pas du tout ! NON ELLE A DIT QU'ELLE ÉTAIT PAS COMPLEXÉE MERDE ! Bon où alors juste un petit peu ! Elle leva les yeux au ciel. Il allait lancer son prototype. Elle allait enfin savoir si oui ou non il fonctionnait. Elle savait qu'il était loin d'être parfait. Que les nœuds ne tiendraient pas encore vraiment longtemps... mais en attendant si cette créature ne pouvait ne pas se faire tuer, cela l'arrangerait...

Le filet fut lancé... et il tomba juste à côté de la jeune harpie l'effleurant à peine. Merde, merde, merde ! Elle allait se faire tuer ! Avant même que les gardes ne réagissent, la scientifique s'élança en direction du cobaye. Petite, elle passait facilement entre les militaires. Ils allaient sérieusement se faire allumer d'avoir eu une telle faille. Mais en même temps leur attention était portée sur la fugitive, par sur elle... enfin jusqu'à cet instant précis.

Raphaëlle s'interposa entre eux. Elle leva les bras, tournant le dos à la jeune femme derrière elle et faisant ainsi face aux hommes de l'UDPH armés jusqu'aux dents.

« Ne tirez pas ! »

(HJ :Nooooooooon! XDD  Pauvre Kobin , son orgueil mâle vient d’en prendre un coup)

Le temps sembla se figer. Horreur! Tous ses muscles se crispèrent douloureusement et les poils sur sa nuque frémirent. Il avait manqué sa cible. Alors que tous retenaient leur souffle, Kobin remarqua que Focifère prenait son élan pour partir se jeter vers la harpie. Vite comme l’éclaire, il réalisa ce qu’elle était en train de faire. Pourtant, comme de raisons, il n’eut aucunement le temps de la rattraper, car déjà, elle détalait comme un lièvre. Mais cette femme était folle!

Le géant fit un pas en avant, en la voyant se frayer un chemin entre les troupes.

-Docteur Focifère! Hurla-t-il à plein poumons.

Par tous les démons de l’enfer! Mais qu’est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête ! À son tour, il contourna ses hommes, confiant la lance filet à un officier. Le colosse de l’U.D.P.H ordonna d’une voix tendue et dure de retenir leur tire.  Et la voilà qui servait à la harpie de bouclier humain. C’était à ne rien comprendre.

-Docteur, écartez-vous d’elle immédiatement!
On ne jouait plus. Ses actes étaient très grave, presque passibles de trahison.

-C’est un ordre, déclara-t-il, l’air mauvais.

(hj XD Les hommes et leur fierté c'est toute une histoire ! MDR)

« Je n'ai pas d'ordre à recevoir de vous ! Je ne travaille pas pour vous, mais pour le commandant ! Lui seul est habilité à m'ordonner ! »

... Et encore. Lui aussi avait un mal fou à se faire obéir. Il devait déjà avoir perdu le compte de ses nombreuses insubordinations, de son indiscipline et le fait qu'elle ne respectait aucun protocole. Si elle n'avait pas été aussi compétente, il était claire qu'elle aurait été tueé depuis longtemps par cet homme si peu patient. Mais pour le moment elle ne bougeait, toujours les bras tendus, elle protégeait la cobaye.

« ... Et il n'est pas là ! Donc personne ne peut me forcer à faire quoi que ce soit ! »

Même son patron n'arrivait pas à lui faire faire quoi que ce soit, ni li, ni ses parents. Tête brûlée, têtue, butée... Il était surprenant que personne ne lui ait mis quelques paires de baffes bien mérités. L'avantage d'être une femme. Les gens ne lèvent pas la main facilement sur vous.

Raphaëlle parcourra du regard l'assemblée de militaires qui le tenaient en joue, mais qui ne tiraient pas. Elle n'avait pas peur. Elle ne craignait que les loups garous et les canidés de toutes sortes. Pas les humains, ni les harpies. Elle se tenait droite, face à une armée. La cobaye semblait s'être immobilisée. Personne n'était dans ses pensées. Mais si cela avait été le cas, on aurait pu voir qu'elle était scotchée par l'inconscience de la scientifique. Car on ne pouvait pas vraiment parler de courage vu qu'elle était n'avait pas vraiment conscience du danger. Son regard bleu acier parcourait l'assemblée.

« Elle va se rendre et rentrer sans résistance dans sa cellule... »

« Non... je n'y retournerais pas... »

La physicienne se tourna vers elle, les points sur les hanches. Elle n'avait peut-être pas l'habitude d'obéir, mais elle avait l'habitude qu'on ne lui résiste pas. Elle leva un sourcil. Elle ne souriait pas, mais servait toujours de bouclier humain. Il était quasiment impossible d'atteindre la créature sans toucher la rouquine. Elle plongea son regard hypnotique dans les yeux d'aigle en face d'elle.

« Tu vas rentrer dans ta cage... sinon je t'assure que je te déplumerais personnellement ! Et tu me connais, tu sais que je suis incapable de mentir. ».

Raphaëlle retira sa blouse tranquillement et la tendit entre elle et la fugitive.

« Tu vas commencer par rependre un aspect humain... Comme ça, mes collègues n'auront plus de raison de te tirer dessus... ensuite, nous retournerons toutes les deux dans ton box. Je pense qu'une petite discussion s'impose ! » dit comme si elle punissait un enfant qui a fait une bêtise.

La harpie se résigna, reprit forme humaine et enfila la blouse pour cacher sa nudité...

Un muscle de sa mâchoire tresaillit. Ce n'était pas en tant que Capitaine qu'il avait donner un ordre, mais en tant qu'un être humain à un autre. Il craignait davantage pour la survie du docteur qu'autre chose. Folsham n'avait vraiment aucune envie que quiquoinque ne soit blessé alors qu'il était en charge. Et surtout pas une femme. Le géant prit une profonde inspiration, totalement immobile.

Elle était mieux de savoir ce qu'elle faisait. Focifère n'obéissait à personne, il en avait maintenant la preuve, même lorsque sa vie était en danger. Le capitaine ne donnerait aucunement l'odre d'abattre la créature tant que Raphaëlle ne serait dans le chemin. Il leva la main dans les air, retenant toujours les snipers, toujours parfaitement  maître de lui-même.

En voyant finalement la harpie coopérer -déjà, il n'en revenait pas d'un tel exploit- il donna l'ordre de baisser les armes. Son regard alla du sujet au docteur, perplexe. Comment s'y était-elle prise?! Le géant fit un pas vers elle, n'en croyant pas ses yeux. Le militaire garda tout de même une certaine distance entre elles et lui pour ne pas l'effrayer plus que de raison.

''Docteur Focifère, j'aimerais savoir ce qui vient de se passer à l'instant.'' déclara-t-il, impassible.