[Terminé] David et Goliath [PV]

Raphaëlle leva ses yeux bleus acier en direction du capitaine. Puis elle secoua la tête. Il ne posait pas la bonne question. Ah ! Les militaires n'étaient vraiment pas des êtres doués d'intelligence. Une sorte de race à part ? Quoique... c'était elle qui était à part. Plus intelligente et vive d'esprit que la plupart des humains. Elle haussa les épaules, tenant fermement la harpie par le bras.

« Moi je voudrais savoir comme faire en sorte que les loups garous ne se transforment pas à la pleine lune, comment devenir riche. Comme quoi... on n'a pas toujours ce que l'on veut ! » dit elle l'aire de rien.

Le capitaine Folsham demeura pantois. Qu'est-ce qui...? Qu'est-ce que...? Bon! Du calme! Elle allait bien! La harpie coopérait! Kobin était heureux de ne pas travailler dans le même département qu'elle, à la longue, elle l'aurait probablement rendu fou. Il était difficile d'énerver Kobin Folsham, mais il était persuadé que si quelqu'un en bout de ligne réussirait cette exploit.

D'un signe de tête, il envoya deux militaire s'occuper de la jeune harpie, afin de débarrasser Raphaëlle de son fardeau. Il lui fallut une seconde ou deux pour se remettre les idées en place. Bon, d'abord , première chose à faire, remettre le sujet monstrueux dans sa cellule. Ensuite, aller s'assurer qu'aucun autre fugitif n'est en liberté. Puis, il devrait se rendre au centre de contrôle pour se renseigner sur la manière dont cette chose avait fuit. Peut-être avait-il eu quelques bris des systèmes de sécurités.  Puis, il devrait dire deux mots à Raphaëlle Focifère. Mais c'était encore le dernier de ses soucis.

Il s'approcha d'elle alors, sourcils froncés.

"ne faîtes plus jamais cela." Dit-il 

« Ne plus faire quoi Capitaine ? Empêcher un cobaye de s'enfuir ? La remettre dans sa cage ? Vous éviter de tuer une gamine de 21 ans ? Un précieux sujet rare ? Dites moi donc ce que je ne dois plus faire, car je ne suis pas sûre de bien vous comprendre. »

Elle posa ses point sur les hanches en le fusillant du regard. Elle se doutait qu'elle avait une fois de plus outre passé ses droits et privilèges, mais encore une fois, c'était le résultat qui comptait. Et là, c'était clair. Sans son intervention, il y aurait une marre de sang dans la cour et un cadavre dont il faudrait se débarrasser. Si un jour ce type passait au commende de l'UDPH, il risquait de faire un ulcère avec elle dans ses pattes.

« Quant à vous... Vous avez gâcher un prototype ! Heureusement que l'un de nous deux au moins est compétant ! »

(HJ c'est les dés qui ont choisis ta défaite pas moi MDR)

(HJ: Je sais et je l'accepte, le coeur gros )

''Ne plus vous mettre inutilement en danger.'' fit-il, impavide.

En effet, il aurait été difficile d'expliquer au commandant comment sa bien-aimée avait été défigurée à coup de serre. Il jeta un coup d'oeil assassin aux curieux qui étaient resté matter la scène. Ce fut assez claire pour eux en voyant la mine du capitaine : «Circulez! Y a rien à voir!» Son ordre silencieux fut rapidement exécuté.

Le colosse de l'U.D.P.H. reposa finalement son attention sur le petit bout de femme devant lui, revenu au calme. Elle avait bien faillit se faire tuer. Il aurait suffit qu'un militaire trop nerveux ne tire par inadvertance et s'en était fini d'elle. Pourtant, elle n'avait aucunement l'air de s'en rendre compte. Peut-être était-elle juste un peu étourdie? Ou totalement inconsciente? Le fait de désobéir aux ordres, même lorsqu'ils nous paraissaient complètement fous, était un concept totalement incompréhensible pour le Capitaine. Il avait toujours eu une confiance aveugle envers ses supérieurs et c'est également ce qu'il l'avait sauvé plus d'une fois pas le passé.

Il ne répondit pas à la pique, se contentant de croiser les bras dans son dos.

''Je suis désolé pour votre prototype. ''

Il n'en dit pas plus, n'en voyant pas l'utilité, comme d'habitude. Au moins, avait-elle pu le tester. Le militaire jeta un regard circulaire aux alentours.

''Il faudra émettre un rapport pour le commandant. Puis-je conter sur vous?''

'Émettre un rapport'. La simple prononciation de cette phrase tira une grimace à Raphaëlle. Elle détestait les rapports ! Elle se frappa doucement de front de la paume de sa main. Maudite soit cette harpie qui avait pris le poudre d'escampette, maudit soit ce capitaine qui l'avait loupé et elle se maudit elle-même de ne pas s'être sauvée à l'autre bout du bâtiment pour éviter d'avoir à se coltiner un nouveau rapport de merde !

« Outch » dit elle en se faisant mal

Oui, elle avait un très gros QI, oui elle était capable de résoudre des algorithmes complexes et des équitations différentielles de tête, mais pour tout le reste elle n'était pas douée. Et encore, personne ici ne l'avait vu essayer de cuire des pâtes (sans eau) et de mettre un vrai chaos dans sa cuisine parce qu'elle voulait faire un banal cake, ou bien d'autres choses insolites pour qu'elle que la normalité de la vie lui imposait chaque jour. Heureusement qu'elle vivait avec une de ses cobaye, sinon... bah... Brrr valait mieux ne pas penser à ça.

« Mouais pour le rapport, il sera un peu en retard... comme les cent-trente-cinq autres que j'ai encore à rendre ! »

« Par contre... Je tiens à vous dire que je ne me suis pas mise en danger inutilement. C'est uniquement grâce à moi que Fanny retrouve sa cellule en étant indemne. Sans mon intervention, vous l'auriez tuée ! Alors sachez que si c'était à refaire, je le referait ! Mais je vous conseille de revoir la sécurité des locaux... parce que je ne pense pas que j'ai envie de recommencer tous les jours à me faire braquer par des types qui sont incapables de réfléchir... »

« Ce n'est pas tout, mais j'ai une cobaye à interroger au sujet de son évasion moi... » dit elle alors que ce n'était pas du tout à elle de faire ça.

Il ne fallait pas être particulièrement intelligent pour comprendre que cette perspective ne la réjouissait guère. Au point de se donner une bonne claque dans le visage. C'est à croire qu'elle ne maîtrisait pas sa force. C'était un brin mignon quand même.

Le géant percut clairement qu'elle en avait trop à faire. Et se contenta d'opiner doucement. Lorsqu'elle lui dit qu'elle serait prête à recommencer n'importe quand, son regard changea une fraction de seconde, chargé d'inquiétde puis de retour  à la placidité. Clairement, il n'arriverait pas à la faire changer d'idée. Elle était du genre coriasse la petite dame, et ça, il respectait cela.

''Très bien. Allez-y docteur. Je me chargerai du rapport.'' déclara-t-il, avec détachement.
Sur ce, il la salua.