[Fini] Dragon, quand tu nous tiens [avec Vyle]

(Hj : j'avais pas pensé à faire la conversation Vyle/Tif, c'est une bonne idée ça !
HJ : au sujet des chiens et de la lingerie, je t'avais raconté que Krusty m'avait bouffé des soutifs ? XD)

Vyle souriait béatement à Gemma. Il n'était pas du genre très expansif de nature, mais avec elle à ses côtés, tout était très différent. Il n'avait presque pas peu de s'afficher tel qu'il était.. ; avec ses faiblesses. Après tout, c'était son Prince Charmant, celle qui le sauverait lui, la pauvre Princesse en détresse, de toute la misère du monde. L'elfe était bien la seule à connaître son vrai visage, son véritable rire. Franc et spontané. Le reste du temps, il faisait semblant. Il affichait plus souvent un sourire carnassier teinté de mépris qu'un réel amusement. Malgré ses attitudes arrogantes, il était très populaire. L'avoir dans son salon l'or d'une réception mondaine était une fierté. Il savait flatté les égos, rabrouer les prétentieux... Une attraction à part entière.

Cependant, avec son ami, il était plus un poids. Il boudait, râlait, faisait des crises de panaoïa. Bref un vrai régal le garçon. Néanmoins, il s'amusait de bon cœur avec son amie. Et quand elle le traita d'énergumène, il baragouina un 'nia nia nia' très mature. Puis, il hocha la tête quand elle accepta son invitation. Super. Il ne lui restait plus qu'a affronter son ex petite amie jalouse. Et cela n'allait pas être facile.

Beaucoup de gens le voyaient comme un mou, un homme qui n'avait pas de stature. Mais ceux-là même avaient tendance à oublier que l'on n'optenait pas un haut poste au sein d'une rédaction aussi montreuse que le Ténébris Sun Light en la mettant en veilleuse. Pas plus qu'un poste aussi important que le sien au cœur de l'OM en se laissant marcher dessus. Il était le fouille merde, mais aussi le recruteur de cette organisation. Il avait aussi la quasi-confiance de la vice présidente. Alors, le petit oiseau savait aussi mettre des coup de serres acérés dans les yeux des autres quand il le fallait. Il savait aussi se mettre en colère... vraiment en colère mais peut-de gens avaient eu l'occasion de le voir se mettre dans un tel état. Il gardait facilement son calme...

Le bureau de Tiffany était mitoyen du sien. Plutôt bien insonorisé, une oreille humaine, ou bien de créature normale, n'avait pas accès au son qui émanait de ces murs. En revanche, pour un loup-garou ou bien un elfe, à l'ouïe plus fine, pouvait entendre les voix étouffées par les cloisons. Vyle lui n'entendait rien. Il n'était qu'un harpie et sa race n'avait pas de capacités auditives sur-humaine, si l'on puis dire. Il toqua donc à la porte et c'est quand il tendit sa voix qui l'invitait à entrer, qu'il ouvrit la porte. La jolie blonde ne prit pas la peine de relever la tête et lui dit de refermer la porte derrière lui. D'apparence soumise, il s'exécuta, puis s'assit sur une chaise sans attendre son aval. Gemma ne put entendre que le raclement du siège sur le sol. Elle ne put voir la façon dont son ami se fit fusilier du regard.

« Tu m'as dit de passer, me voici. Que puis-je donc faire pour toi... » dit il la voix posée et calme.

« C'est qui elle pour toi ? » lâcha t'elle froidement

« Cette relève de ma vie privée et je n'ai donc aucune obligation de te répondre. » répondit-il très doucement

« Hum... J'ai le droit de savoir qui est cette garce... et... »

« Et rien du tout Tif ! Ce n'est ni le lieu, ni le moment pour parler de ça. Si tu m'as fait venir pour cette histoire, je m'en vais. Nous sommes des adultes capables de faire la part des choses. Si tu veux que l'on polémique sur ce sujet... voyons nous en dehors du journal. Je ne tiens pas à afficher l'échec de notre relation ici... » Il la coupa net toujours très posément. Cependant, on pouvait sentir un agacement dans sa voix.

« NE ME DIS PAS CE QUE JE DOIS DIRE OU NON ! JE SUIS ICI DANS MON BUREAU ET JE CHOISI LES SUJETS QUE J'ABORDE... » dit elle en criant

Elle continua sur le même ton, un bon moment. Elle l'accusa d'infidélité, de mentir en prétextant qu'il travaillait tout cela pour courir la gueuse... Et d'autre trucs sans aucun rapport avec leur relation. Elle s'époumonait. Les gens ne pouvaient entendre distinctement ses propos. Juste sa voix qui semblait réprimander un de ses collaborateurs. Elle était aussi reconnue pour les savons qu'elle passait. Mais il semblait que c'était la première fois qu'elle s'en prenait au journaliste vedette du journal. Les employés s'étaient tous arrêté debout dans le couloir, cherchant à en savoir plus et connaître le fin mot de l'histoire. Qui donc gagnerait cette joute verbale ?

C'est la voix de Vyle que tout monde entendit ensuite. Calme et posé, comme toujours. Les gens ne pouvaient cependant pas distingué ce qu'il disait s'ils n'étaient pas équipés d'une ouïe extra-fine. Gemma put donc l'entendre dire à sa chef qu'il fallait mieux pour elle, qu'elle se calme et que pour le moment elle se ridiculisait. Bref, pas très fin de sa part. Il enchaîna un laïus sur la préservation de sa vie privée, le fait qu'elle soit responsable de leur rupture, lui n'avait rien demander avant qu'elle le laisse tomber du jour au lendemain sans raison. Et que si elle s'entêtait à vouloir aborder son intimité ou ses relations, il quitterait ce bureau sur le champs. Il était là dans un but professionnel et en tant que chef, elle se devait de montrer l'exemple. Elle répliqua en hurlant qu'il n'avait pas à lui dicter sa conduite... Puis, elle commit l'erreur fatale...

« Toute cette histoire, c'est à cause de cette salope... »

Vyle ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase. Il se leva d'un bon de sa chaise qui se renversa sur le coup. Son poing s'abattit sur le bureau dans un bruit sourd. Il ne s'était jamais mis en colère. Il avait tendance à croire que les choses se résolvaient d'elles-mêmes avec un discours mature et argumentatif. Mais là, Tiffany était allée trop loin. Il acceptait sans rechigner ses crises de jalousies, les baffes qu'il s'était prise sans raison valable, qu'elle l'insulte même si cela lui chantait... mais il était hors de question qu'elle s'en prenne à Gemma. Pour le coup, il était vraiment en colère... genre méga, ultra. Chose jamais vu. Le son de sa voix tonna dans toute la battisse.

« LA ? TIFFANY TU VAS TROP LOIN ! RASSIS TOI ET FERME LA ! JE NE T'AI PAS AUTORISE A TE LEVER ! TU VAS TE CALMER ! JE T'AI DIS DE RESTER ASSISE BORDEL ! »

Sa chef reposa ses fesses sur son siège n'osant plus bouger. Elle semblait prostré et n'osait plus parler. C'était la première fois qu'elle voyait son ancien petit ami se mettre dans un tel état. Lui qui était si passif, si doux, le voilà qui était vraiment remonté. Il continua à parler, mais plus calmement d'un ton froid et posé avec un calme olympien dans sa voix qui trahissait sa forte colère. Il lui rappela qu'il n'occupait pas un poste aussi important à l'OM en étant aussi passif qu'il le laissait croire. Il lui précisa également qu'il lui serait grée de ne plus jamais oser s'en prendre à Gemma ! Il était hors de question qu'elle l'insulte à nouveau, qu'il ne le permettrait pas et qu'elle finirait par le regretter. Cela sonnait comme une menace... et s'en était une. La jolie harpie blonde connaissait suffisamment le journaliste pour savoir quand il ne plaisantait pas. Et là, c'était le cas. Il était on ne peut plus sérieux ! Il attrapa un dossier sur le bureau.

« Je suppose que tu voulais aussi que je planche sur cette histoire... Je prends donc, puisque c'est une instruction de ma chef... »

Il sortit de la pièce calmement. Il referma la porte derrière lui, laissant son ancienne petite amie en larme et tremblante. Il se stoppa net quand il vit tous les curieux. Il leva la tête vers eux, avec surprise, tous se remirent au travail et passèrent leur chemin sans rien dire. Il se retourna vers son bureau et regarda son amie avec un sourire, comme si de rien était. Il caressa Pongo machinalement, rangea une pochette bleue dans un tiroir de son bureau.

« Bon, on va les voir ces muffins ? C'est moi qui invite ! » dit-il comme si de rien était.

[HJ : La branlée qu’ils se mettent XD J’adore !!]
 
Gemma tendit l’oreille, Pongo toujours dans ses bras mais le cabot n’avait pas l’intention d’y rester et il sauta au sol pour rejoindre le chien de Gemma qui restait tranquillement assis près du bureau. L’elfe se leva de son siège attrapa le cendrier et une autre clope et se posa non loin du mur tout en attendant d’entendre ce qui se passait à côté. Elle ne s’attendait pas à ce que la blondasse commence directement par demander des explications quant aux relations de l’elfe et de son harpie mais il semblerait que c’était le chemin qu’elle avait choisis.
 
Cela commença calmement, sans grand cris mais bientôt l’atmosphère changea et Gem s’éloigna du mur avec les oreilles qui sifflaient. Bordel ! Mais c’est qu’elle avait une voix stridente la poulette !! Et elle pétait une crise du feu de Dieu en plus. L’elfe pour se montrer déraisonnable, elle se connaissait assez pour l’admettre. Pourtant, la rixe qui se déroulait derrière le mur lui était complètement étrangère. Elle rentra dans l’intimité de cet ancien couple sans le vouloir avec des détails dont elle aurait bien pu se passer ! Vyle revint à la charge calme et olympien et, là encore, elle eut droit à un descriptif de leur couple par les mots du harpie.
 
Vyle n’était pas un vrai mec pour elle. Enfin, si il était un mec mais elle n’avait jamais attaché cette notion qu’il pouvait avoir une relation et encore moins une relation sexuelle. Il était comme Ken dans son esprit, rien qui pendouille, c’était plus simple comme ça. Si elle était restée calme, bien que grimaçante le long de son écoute, rien ne l’avait préparée à s’énerver tout seule. La pimbêche de service venait de la traiter de salope…
 
“Oh je vais me la faire !” lâcha-t-elle prête à se diriger vers la pièce voisine.
 
C’est alors que Vyle sortit de ses gonds. Bah merde alors… L’elfe en resta coite, écoutant chacun de ses mots et ses protestations. Il était en train de la défendre et il s’était emporté. Vyle venait de perdre le contrôle et avait commencé à crier sur quelqu’un !! Non… Elle rêvait là… Écrasant absentement sa cigarette dans le cendrier, elle alla le déposer le bureau laissant ces deux-là finir leur conversation par une menace bien sentie. Quand Vyle revint vers elle, elle pouvait entendre les sanglots de Tiffany à travers le mur.
 
Malgré ce grand plongeon dans l’intimité de ces deux harpies, elle ignorait presque tout de ce qui s’était passé, de leur amour et des conditions de leur séparation. Dans les larmes, reniflements, pleurs et même spasmes de cette femme blessée, elle entendait un cœur brisé. Si elle ne se trompait pas sur son Vyle, sa Princesse d’amour, il avait dû être encore plus mordu pour se laisser entraîner dans une vie de couple. Il n’aurait jamais accepté une petite amie sans amour, c’était comme ça avec lui, il prenait son temps, faisait les choses bien et dans un ordre tout particulièrement chevaleresque.
 
Elle s’avança donc vers lui, passant sa main sur l’épaule du jeune harpie comme pour enlever de la poussière imaginaire et déposa un baiser sur sa joue. Lorsqu’elle s’écarta, elle ne dis mot et laissa juste passer dans son regard assez de gratitude pour l’avoir défendue auprès d’un être qui lui était encore cher pour que Vyle y lise qu’elle l’aimait aussi. Elle voulait juste qu’il sache que c’était le cas mais n’arrivait pas à lui dire tout simplement –moi aussi je t’aime tu sais-. Revenant vers la chaise, elle attrapa son sac, lâcha un sourire et s’exclama avec une expression enjouée.
 
“Ça ne se refuse pas !”

Vyle essayait de rien laisser paraître, mais sa dispute avec son ancienne petite amie lui avait fendu le cœur... une nouvelle fois. Quand elle l'avait plaquée, après une énième crise de jalousie, il en avait été malade. Il avait su faire bonne figure tant au bureau que face aux autres personnes, mais il n'avait presque pas dormi ni mangé pendant près de deux mois. Il avait sûrement battu son record de crises de paranoïa pendant ce laps de temps. Gemma avait su y faire face avec une facilité déconcertante. Mais avait-elle remarqué que la fréquence avait augmenté sur cette période. Il s'en était remis depuis à peine un mois, qu'il avait le droit à une nouvelle crise. Les traits de son visage étaient bien plus crispés qu'à son habitude.

Le harpie était en colère. Contre Tiffany, mais surtout contre lui-même qui n'avait pas su à l'époque préserver son couple. Il avait vraiment souffert de cette situation. Aujourd'hui, il n'était plus amoureux de sa chef, mais cela n'empêchait en rien les souvenirs douloureux de revenir à la surface. Il avait beau essayer de ne rien laisser paraître, un œil avisé pouvait deviner facilement qu'il n'était pas au mieux de sa forme. Le baiser que lui posa Gemma sur la joue agit sur lui comme un feu de joie réconfortant. Celui lui réchauffa un peu le cœur. Il était chamboulé. Par sa dispute et cette marque d'affection le soulageait presque comme un baume magique. Il lui rendit un sourire faussement joyeux, ne voulant pas casser l'ambiance. Il ne s'était jamais vraiment confié à qui que ce soit sur ses relations. Avant la drow, il n'avait pas eu d'ami de confiance. De plus, il ne voulait pas l'embêter avec ses problèmes de cœur. Puis, il doutait qu'elle puisse le comprendre. Elle n'était pas trop du genre à se bercer dans le sentimentalisme... contrairement à lui. Puis, bon, il était très pudique pour le coup. Mais vu son état, elle n' aurait pas besoin de beaucoup insister pour qu'il ouvre les vannes enfin...

Vyle prit sa veste en cuir qui était accrochée à son porte-manteau et attacha son chien en laisse. Si Armando était un animal bien dressé et obéissant, le sien c'était tout l'inverse. Jeune, fougueux et tout fou, il privilégiait davantage le jeu aux ordres de son maître...

« Ce n'est pas très loin, il n'y aura pas besoin de prendre un véhicule et cinq minutes de marche me feront office de sport quotidien.. » dit il avec un semblant d'amusement...