[FINI] Le chat et l'oiseau (PV Vyle)

Ce ne fut absoluement pas difficile d'entrer dans le bureau de Vyle. Même trop facile. Prétexter être reporter pour un petit journal étudiant désirant ardemment rencontrer son idole, un joli petit sourire innocent au réceptionniste et un beau décolleté, le tour était joué.

"Il n'est pas encore arrivé. Je vous propose d'attendre dans son bureau." Lui répondit le jeune homme.

"merci" répondit la jeune femme , souriante, avant de tourner les talons.

Elle roula des yeux en s'éloignant du gamin , reboutonnant deux bouton de son chemisier blanc. Habillée d'un joli tailleur sombre et d'un pantalon assortit, Jia Li avait tout d'une dangereuse femme d'affaire. Élégante et obscure.

La sorcière gagna finalement le bureau du journaliste et poussa la porte. Hmm! C'était donc ici que Vyle passait tout son temps. Jia Li fit le tour, un petit sourire aux lèvres.

Elle était venue ici par pure caprice. La jeune femme ne pouvait absolument pas concevoir qu'un homme lui résiste . C'était hors des limites de sa compréhension. La jeune femme avait longtemps hésiter avant de venir, mais son mauvais caractère l'emporta sur sa raison. Elle avait un véritable besoin d'étendre sa domination.

Ainsi, elle s'assied sur le coin du bureau et fouilla à l'intérieure de son sac pour en sortir le joli masque de Vyle.

C'était un matin tout ce qu'il y avait de plus normal. Vyle avait un peu glandé dans son lit avec son jeune chien. Il avait fini par émerger un peu plus tard qu'il en avait l'habitude. Il n'était pas connu pour sa ponctualité, ça non. A la rédaction, tout le monde savait qu'il arrivait rarement avant dix-heures, sauf s'il avait une actualité croustillante à se mettre sous la dent, dans ses cas là, il était même le premier sur le terrain. Mais non, aujourd'hui était un jour comme les autres, il avait donc profité de Pongo.

Quand il avait enfin décidé à se lever, il se prit une bonne douche chaude, suivit d'un bon café corsé. Il lisait tranquillement la première édition matinal, la tête du dalmatien posée sur ses genoux. Il mangeât son dernier reste. Son frigo vide, il allait devoir passer une commande au plus vite, s'il ne voulait pas manquer de nourriture dans les prochains jours. Il passa donc un coup de fils au croque-mort avec qui, il travaillait puis se prépara pour aller au travail. Son chien ne semblait pas vouloir rester seul.

« Tu veux venir mon grand... Bon viens, mais je ne veux pas t'entendre aboyer sur toute la rédaction ! »

Pongo avait son panier dans le bureau de son maître, ainsi qu'un jouet et un os tout neuf. Le journaliste prit donc sa laisse l'attacha. Pas de moto avec le chien, hors de question ! Il se résigna donc à prendre sa voiture. Il se glissa dans son cuir rouge et sortit. A moitié dingue, l'animal bondissait comme un fou à ses côtés jusqu'à la voiture. Il sauta dans le coffre du véhicule pour la durée du trajet jusqu'au Ténébris Sunlight. Une fois arrivé à destination, ils se rendirent tous les deux à la rédaction.

Après avoir séduit tout le monde avec sa gueule d'amour, le dalmatien retourna au pied de son maître. Vyle l'avait décroché. Après tout, il était plutôt obéissant et pas du tout agressif. Il n'y avait donc pas de crainte qu'il s'en prenne à qui que ce soit. Il passa par la réception. Le blanc-bec qui était là en temps normal venait de prendre sa pause. Il se servit donc seul son courrier et monta l'étage jusqu'à son office. Devant la porte, le chien gratta comme un fou pour entrer. L'ignorant, lisant une lettre, son maître ouvrit, sans même regarder la pièce. Toujours la tête baissée sur ses documents, il se dirigea vers la bibliothèque et alluma la radio. Pendant ce temps, son chien s'était précipité pour voir la belle inconnue. Il s'assit devant elle, remuait la queue, pencha la tête sur le côté, lui donna la patte. Bref un vrai numéro de charme. Il émit une sorte de gémissement, aboiement de curiosité. Si son maître était de nature méfiante, ce dernier en était le radical opposé.

« Pongo, mais qu'est-ce que... »

Vyle leva la tête et tomba nez à nez avec la mafieuse, assise à sa place, devant son bureau. Il se raidit, mais ne dit rien. Il ne savait pas trop comment réagir. La situation était gênante. Il n'aimait pas trop les surprises. Surtout de bons matins. De là où était installé la jeune femme, elle pouvait voir les photos qui trônaient entre l'écran d'ordinateur et sa vielle machine à écrire qu'il affectionnait. L'un d'elle représentait ses parents, sa mère si blonde que ses cheveux paraissaient blanc et son père avec une tignasse noir-jais. Sur une autre, il y avait Gemma, seule devant son stand d'arme et une dernière d'eux deux en train de faire les cons, la photo typique d'un couple, qu'ils étaient pas. Il prenait sa présence comme une violation de son intimité, il n'aimait pas ça du tout... Il releva la tête, la regarda droit dans les yeux, ferma la porte de sa main libre mais ne pipa mot...

[hJ:ouf! Il a pas l'air content]

Jia Li s'était finalement installé à la place de Vyle, curieuse de voir ce que ça faisait. Son regard se posa sur la photo de Gemma. La jeune femme eu un pincement au coeur et agrippa le cadre. Bien que tout laissait à croire le contraire, elle doutait sérieusement que ces deux là n'eut été ensemble. Gem lui en aurait parler non? Bon, c'est vrai que les deux femmes n'étaient pas si proches que cela, mais tout dans la vie de Gemma portait à croire qu'elle était célibataire.

La sorcière reposa la photo, avant de se câler dans le fauteuil. Elle déglutit, son regard se perdant dans le vide. Après tout, peut-être que venir ici n'était pas une bonne idée. Vyle avait été clair. On-ne-peut-plus claire. Il avait quitter sa chambre. Pourtant, une partie d'elle-même persistait à le vouloir.

La porte s'ouvrit et la sorcière sursauta. Le journaliste entra mais ne sembla aucunement la remarquer. Il était accompagné d'un joli toutou qui vient se poster face à elle. Le visage de Jia Li s'illumina . Elle aimait profondément les animaux. La jeune sorcière se pencha vers l'adorable dalmatien , le sourire aux lèvres.

"Salut toi." Dit-elle tout bas en lui grattant la nuque.

Lorsqu'elle leva de nouveau les yeux vers Vyle, il la transperça du regard. Son sourire s'élargit mais se transforma totalement. Avec une lenteur toute mesurée , elle se redressa et croisa les jambes qu'elle avait infiniment longue.

"Bonjour Vyle." Dit-elle "vous semblez heureux de me voir... " fit Chen, d'une voix mielleuse.

[HJ : c'est qu'il a aussi son petit caractère XD et puis je ne vais pas te faciliter la tâche non plus ! ]

Pensant que son maître était jaloux, le jeune dalmatien revint vers lui et se mit au garo, les pattes avant sur les épaules du journaliste. Il pencha sa tête sur le côté, puis après avoir reçu sa caresse derrière l'oreille, il repartit vers la jeune femme. Si Vyle avait été un Don-Juan, cet animal aurait été une arme redoutable en séduction. Pongo adorait tout le monde, mais surtout les femmes, les jolies femmes. Il n'y avait pas une matinée au parc sans que ce dernier ne vienne draguer des membre de la gente féminine. Cela agaçait prodigieusement le harpie, mais il ne pouvait rien n'y faire. Le jeune chien s'assit donc devant la sorcière, posa son museau sur ses genoux et ferma les yeux, tout content.

Vyle regardait la scène. Il se demandait comme rendre ce chien agressif, méfiant et méchant. Mais... jamais il ne pourrait en réalité supporter un chien de garde. Il aurait quand même voulu qu'il soit un peu plus comme Armando, ce qui était visiblement peine perdue. Sur les lèvres de la jeune femme, s'affichait un de ses sourires énigmatiques qu'il n'arrivait pas à déchiffrer. Il se sentait clairement en danger, mais cela ne l'empêcha pas de répliquer avec diplomatie.

« Disons plutôt que je suis surpris de vous voir ici. Mes collègues ont pour consigne de ne laisser entrer personne en mon absence... »

Il ignorait que Jia-Li avait fait son petit numéro de charme au type de l'accueil. N'importe qui se serait fait avoir de toute façon. Il savait personnellement à quel point elle était convaincante quand elle le voulait. Si un des hommes de main de son frère n'était pas arrivé à temps, il se serait passé quelque chose de regrettable dans cette chambre à coucher. Qui était assez fou pour batifoler consciemment avec la soeur du chef de ma mafia, sérieux ! Il se dit qu'il avait de la chance que Shui-Khan n'ait pas apprit pour cette petite faiblesse qu'il avait eu. Personnellement, il n'était pas fan de la torture, alors s'il pouvait éviter...

Le journaliste n'aimait pas ça. Son bureau était agencé de telle sorte que celui qui était dans son siège- en l'occurrence Jia-Li- soit en position de force. Il se sentait un peu gauche au milieu de la pièce. Il n'avait pas envie de prendre place sur les fauteuils réservés aux invités, ni de rester debout, comme un petit garçon qui se faisait gronder. Il s'avança donc, contourna le bureau, puis posa une fesse dessus. Il tira la chaise sur laquelle la délicieuse et dangereuse jeune femme était assise, pour qu'elle lui fasse face.

« Et si vous me disiez l'objectif de votre visite... surprise Madame Chen ? » dit il très doucement avec quasi détachement...

L'adorable dalmatien revint vers elle et , malgré l'étrangeté de la situation, elle se sentit fondre pour la petite bête. Elle baissa de nouveau les yeux vers lui et lui caressa la tête.

''Ah! Bon! Voilà qui me surprend.'' dit la sorcière.

Elle n'avait même pas eu recourt à la magie pour rentrer ici. C'était ce qui l'amusait le plus.  Sans cesser de cajoler le joli toutou, Jia Li leva les yeux vers lui. Vyle semblait si droit, si sûr de lui qu'il aurait été difficile de croire qu'il s'agissait du jeune homme rouge de confusion qu'elle avait embrasser quelques jours plutôt. Son sourire s'élargit et elle leva le menton avec défi.

Le harpie s'installa face à elle, sur le bord du bureau.

''Simple visite de courtoisie.'' mentit la sorcière avant de ricaner. ''oh! Vyle . Je vous en pris. Vous n'avez pas d'humour.

Elle se saisit du masque de plume qu'elle avait poser sur le bord du bureau et le lui tendit.
''C'est à vous, je crois. Non?''

Il était claire pour le harpie que sa présence n'était pas désirée. Pourtant, elle eu bien évidemment envie de rester pour cette même raison.

« La courtoisie aurait été de me prévenir, Madame. » dit il aussi poliment que froidement.

Il y avait à peu près la même ambiance qu'au gala. La tension entre eux était palpable. Vyle n'aimait pas l'intrusion de la sorcière dans son intimité. Il insistait pour laisser ses affaires privées en privé, ce n'était pas pour laisser les gens fouiller dans ses affaires. C'était son boulot à lui, de farfouiller dans la vie des gens. Il n'aimait pas être la proie. C'était assez désagréable d'être mis à nu comme ça, surtout par une femme comme elle. Que ce soit au sens propre comme au figuré. Elle trouvait qu'il n'avait pas d'humour ! Ah la bonne heure ! Lui se trouvait facilement enclin à la plaisanterie, mais pour le coup, elle allait trop loin. Il la fusilla du regard, tandis que son chien, ce traître se laissait câliner amoureusement par elle.

Puis elle se saisit du masque, qu'il n'avait pas vu jusqu'à là. En effet, c'était bien à lui. Il l'observa un moment, comme scotché. Ses joues s'empourprèrent légèrement et il détourna le regard pour cacher sa gêne. Il avait été dans un tel état qu'il avait oublié ça là-bah. Ce n'était pas son genre. Mais rien que de repenser à cette histoire, il était mal à l'aise. Il se frotta la nuque avec sa main. Non, il devait avouer qu'elle était un adversaire remarquable qui ne ménageait pas l'effet de surprise. Si lui c'était toujours trouvé bon à ce petit jeu, Jia-Li le coiffait au poteau. Il ne trouva pas une réponse cinglante digne de lui.

« Ah. Euh. Oui. En effet. Je crois... » bredouilla t'il

Maudite soit cette femme. Elle était décidément plus forte que lui. Il n'aimait pas quand les autres avaient l'avantage. Physiquement c'était une chose, mais il avait toujours su conduire les conversations où il le voulait. Avec elle, il perdait tous ses moyens, surtout quand elle arrivait à sortir une petite référence à ce qui ne c'était pas passé dans la chambre. Il essaya de se ressaisir, mais il avait un peu de mal. Le visage un peu rouge, il ajouta :

« J'espère que vous ne vous êtes pas donné cette peine juste pour cela... Ca... euh... Vous... Je... suis sûr que vous avez des choses plus importantes à faire, Madame... »

Il était à nouveau tout rouge. Et merde. Elle l'emporterait en cas de joute verbale. Pff les Femmes étaient décidément les plaies et les faiblesses de l'Homme !

Jia Li haussa les sourcils en le voyant détourner les yeux. Avait-elle vu ses joues prendre une teinte plus roses. Oh! Là, ça devenait intéressant. Jia Li appuya sa joue contre son poing, tout en reposant le masque, bien en évidence sur son bureau.

Le harpie rougissait à vue d'oeil et Jia Li ne faisait que gagner en assurance et en arrogance. Dalh Maz Yien était définiment un être bien étrange, extravagant mais stylé, charismatique mais charmant. Elle reporta de nouveau les yeux sur le chien.

''En effet, pas que pour cela.'' avoua-t-elle en grattant le dalmatien derrière l'oreille.

En effet, si elle n'avait voulut que lui rendre son masque, elle lui aurait envoyer par colis. Ou au moins , aurait-elle envoyé l'un de ses hommes. Jia Li darda son regard de jais dans le sien de nouveau. Puis elle se pencha vers l'avant, se projetant vers lui davantage.

''J'adore vous entendre bredouiller. Étrangement, je trouves cela adorable. Voir sexy.''lâcha-t-elle, changeant totalement du sujet.

La sorcière aurait très bien pu lui envoyer une notes, un appel. Mais c'était tellement plus drôle d'arriver comme ça, à l'improviste, dans son bureua. Il faut dire qu'elle prenait un plaisir véritablement malsain à essayer de le troubler. Après tout, Vyle demeurait un homme , avec les mêmes faiblesses, les mêmes désirs.
Elle sentait également chez lui le crainte de se voir vulnérable.

« Ah... euh... »

Vyle bredouillait toujours. Il ne savait pas comment se dépêtrer de cette situation. Quand elle se rapprocha de lui, il fit un premier pas sur le côté pour la fuir, puis un second. Il était lâche, mais il n'avait pas envie de se retrouver à nouveau prit entre ses griffes. Il se dit que si jamais elle lui mettait la patte dessus, il ne donnait pas cher de ses plumes. C'était une femme parfaitement désirable et il était normal qu'un homme ait envie d'elle. Sachant qu'il n'était lui-même pas insensible à son sex-appeal, il se dégagea du bureau.

Elle le trouvait sexy. Il en avait tout autant à son service, mais il n'avait pas envie de lui dire ou de lui montrer. Il n'était pas ce genre d'homme. Il n'y avait pas envie d'être ce genre de mec, qui saute forcément sur toutes les femmes qu'il trouvaient physiquement à son goût. Il se sauvait un peu. Il s'éloigna donc de la délicieuse jeune femme et se posa près de sa bibliothèque.

« Et euh... vous disiez être venu ici pour une autre raison. Hum... Je vous écoute... » dit il toujours gêné les joues toujours rouges...

Et voilà que le petit poussin s'écartait. Ce petit jeu l'intéressait. Fuis et je t'attraperai? Car bien qu'il était claire que le harpie voulait la garder loin de lui, Chen ne pouvait s'empêcher de vouloir le coincer davantage. Elle aimait bien les défis de ce genre.

Jia Li écarta doucement le jeune chien , pour le pas le blesser, avant de se lever à son tour.

"Désolée, mon beau." Chuchota-t-elle à l'intention du dalmatien pour qui elle avait totalement craqué.

La sorcière replaça son veston , prenant une mine quelque peu plus sérieuse  et se posta sur le bord de la fenêtre.

"Oui, je suis venu vous parler de ce qui s'est passé chez moi, l'autre jour. Mettre les choses au claire."

La sorcière croisa les bras sur sa poitrine et se retourna quelques instant pour regarder Ténébris dehors. Cette ville était ridiculement grande, vaste, pleines d'autres hommes tous plus désirables les uns que les autres. Pourtant, elle se trouvait dans le bureau de celui-ci. Depuis ce soir là, il l'obsédait. Jia Li désirait savoir. La jeune sorcière savait la situation ridicule, mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander ce qui avait pousser Vyle a partir.

"Personne ne s'était jamais refusé à moi comme vous l'avez fait Vyle. J'aimerais savoir pourquoi."

Elle le regarda dans les yeux, troublante et sincère.

"Y a-t-il quelque chose chez moi qui vous repousse?"

« Ah, euh, oui... cette fameuse... hum soirée... »

Vyle avait vraiment regretté de s'être incrusté à cette petite fête. Il n'y avait pas été invité, il n'avait pas trouvé son contact et il avait faillit finir sa nuit dans le lit d'une femme dont il n'était pas amoureux. En soit, il n'y aurait rien eu de mal à ça, mais il ne pouvait s'y résoudre. Même s'il devait avouer qu'il l'avait désirée plus qu'ardemment. Il avait vraiment eu très envie d'elle pendant un bon moment. Il ne trouvait pas qu'il s'était refusé. Il avait fuit lâchement une situation qu'il n'aurait pas su démêler de lui-même. Il mourrait d'envie de téléphoner à Gemma pour qu'elle vienne à son secours, mais... c'était une très mauvaise idée. En dehors du fait qu'elle était amie avec la sorcière, elle commerçait avec. De plus, cette dernière était censée les croire en couple. Son amie prendrait sûrement très mal la traîtrise de la chinoise à son encontre. En dehors de son caractère impulsif quand il avait besoin d'elle, il ne voulait qu'elles se disputent à cause de lui et il savait que l'elfe ne tolérait pas que l'on harcèle son harpie préféré ! Bref, téléphoner à Gemma serait la mettre en danger. Il y renonçait donc.

Il ne quittait pas la jeune femme des yeux. Son chien avait dû quitter la place qu'il avait car elle venait de se lever. A regret, il vint se poser au pied de son maître, puis finalement, il s'installa dans son panier en prenant soin de prendre un de ses jouets avant. Vyle se sentait vraiment mal à l'aise. Il avait le sentiment d'être trop grand dans son corps soudain... un peu comme un ado. Il ne savait pas quoi faire de ses bras... Il fini même pas glisser ses mains dans ses poches. Bien qu'il était complètement cramoisi, son visage se fit sérieux quand il croisa son regard si troublant de sincérité. Comment pouvait elle seulement penser qu'elle puisse être repoussante à ses yeux ? Oh, elle était parfaitement, voir un peu trop même, désirable pour lui.

« ... Bien qu'il n'y ait rien qui me déplaise vraiment chez vous... »

*Même bien au contraire*, pensait il, en ne pipant un seul mot de sa pensée profonde.

« ... Je... je ne suis pas... euh... ce type d'homme... C'est tout. Et... vous savez... Gemma... »

Il bredouillait à nouveau. Il avait du mal à faire une phrase correcte. De plus il n'avait pas envie de se décrire comme le harpie le plus romantique de l'histoire de Ténébris. Ses quelques potes le taclaient déjà assez sur le sujet comme ça. Il avait la même mentalité qu'une pucelle de douze ans en matière d'amour, c'est ce qu'il entendait même parfois. Mais comment dire le contraire ? Lui croyait en l'amour, il ne voulait pas se complaire dans la luxure. Il aimait aimer les femmes. Il n'avait pas envie de seulement les transformer en objet de plaisir ou de vice...

Un large sourire vint illuminer son visage.

"Vraiment?" L'interrompit-elle lorsqu'il affirma qu'elle ne lui déplaisait pas.

Mais son regard s'assombrit bien assez vite lorsque Vyle acheva sa phrase. La sorcière détourna une fois de plus le regard , vers la fenêtre.

"Pas ce type d'homme." Répéta-t-elle si bas, qu'elle douta qu'il ne l'ai entendu. " non-sens."

Qu'est-ce qu'un genre d'homme qui refusait d'avoir du plaisir, qui s'empêchait d'obtenir ce qu'il désirait. Contrariée, Jia Li ferma les yeux, sans plus rien ajouter.
La sorcière se retourna finalement vers le harpie.

"Gemma?" Elle eu un rire sec, sans joie." Soyez honnête avec moi. Ça n'a rien à avoir avec Gemma."

Jia Li s'approcha de Vyle lentement. Vyle serait-il un romantique? Mettait-il au devant les sentiments avant la chair? Elle devait avouer que ça expliquer certaines choses. Lorsqu'elle fut à sa hauteur, la jeune femme tendit la main vers Vyle et effleura sa joue du revers des doigts.

"Oh! Vyle! Dois-je vous offrir des fleures...? Vous chanter une ballade au claire de lune?"

Elle eu un petit soupire, ses yeux s'attardant aux lèvres de Vyle. Elles avaient un je-ne-sais-quoi de sensuel. Presque féminines.

"Comme j'aimerais vous embrasser en ce moment..." Dit-elle.

Vyle regretta bien vite d'avoir nié qu'elle ne lui déplaisait pas. Elle risquait de sauter sur l'occasion et accessoirement sur lui. Il n'y avait qu'à regarder dans ses yeux. Une lueur de désir et de malice y brillait comme un feu ardent. Il ne l'entendit pas murmurer qu'il y ait un non-sens dans le fait qu'il ne soit pas le genre d'homme à sauter sur tout ce qui bouge. Et pourtant, c'était le cas. S'il avait entendu, il lui aurait expliqué le respect que tout homme doit aux femmes, respect rarement pris en compte au final. Ses sublimes créatures ne méritaient-elles donc pas le meilleur ? Qu'un homme prenne soin d'elles ? Qu'il les aime tendrement ?

« Se serait mal connaître Gemma de penser qu'elle n'a rien à voir dedans... » dit-il sèchement malgré ses joues rouges.

En dehors du petit jeu de couple auquel ils se livraient souvent, si sa meilleure amie apparentait ce qu'il se passait en ce moment, elle sauterait sur sa copine, toute arme dehors, non sans avoir botté le cul de Vyle par la suite. Admettons une seule seconde que le harpie souhaite avoir une relation suivie avec la mafieuse, jamais il aurait osé lui en parler. Elle se serait mise en colère. Et puis, même si c'était un jeu, elle pourrait ne pas apprécier la trahison de son amie, qui essayait de lui piquer son faux mec.

La sorcière se rapprochait dangereusement de lui, lui effleurant la joue de sa main douce. Il déglutit. Elle recommençait son manège de séductrice. A l'observer de plus près, Jia Li était la femme fatale dans toute sa splendeur. D'une beauté éblouissante, elle donnait l'impression que si on la serrait un peu trop fort dans ses bras, qu'elle casserait, elle était souple et féline, sans oublier cette aura de mystère qui l'enveloppait. Il était normal que peu d'hommse soient capables de se refuser à elle. Mis à part les gay, il ne devait pas y avoir grand monde qui ne fantasmait pas sur les courbes parfaites de son corps. Il ne faisait pas exception à la règle d'ailleurs. Mais la trouver hautement désirable, la vouloir même avec ardeur n'étaient pas des motifs valables pour lui manquer de respect et la prendre sauvagement sur son bureau...

« Ne vous moquez pas Madame. Et n'inversez pas les rôles. Ce n'est pas parce que je ne suis pas homme à sortir à tout va mon... matériel que j'aime que l'on se moque de moi... » dit-il visiblement vexé, d'un ton acerbe.

Non, il n'aimait pas son ton moqueur. Il avait le sentiment d'être une de ses jeunes filles pures qui ne veut pas coucher le premier soir, qui était sollicitée par un homme trop insistant, près à sortir le grand jeu uniquement pour la mettre dans un lit, ou ailleurs... Il n'avait pas envie d'une relation uniquement basée sur le sexe. En quoi c'était drôle ? Que ses potes le chambrent, était déjà assez agacent, mais il le supportait. Mais qu'elle, divine créature, n'ayant qu'idées perverses en tête... c'était extrêmement vexant ! Quand elle dit vouloir l'embrasser, il rougit de plus belle et recula d'un pas. Là, il ne savait pas quoi répliquer. Lui, sans répartit ! Il se sentait un peu bête, même très stupide, horriblement gêné. Pourquoi donc valait-il que cette femme hautement désirable, lui fasse des avances aussi ouvertes ?

''Très bien .''dit-elle, sans cacher sa déception.
Être repoussé deux fois par la même personne était extraordinairement blessant. Elle avait terriblement horreur d'être repoussé. La sorcière avala sa salive de travers avant de s'écarter. Elle ne tiendrait rien de Vyle aujourd'hui. Elle refusait toujours d'abandonner mais pour le moment, mieux valait battre en une retraite statégique.

''J'avais cru déceler chez vous une certaine attirance pour moi, ce soir là. Je désirais simplement en avoir le coeur net.''

Ce fut-elle cette fois qui se sentit horriblement humiliée. Elle aurait volontiers écraser quelque chose en ce moment. La sorcière attacha son veston sur sa poitrine.

''Merci d'avoir répondut à ma question.'' dit-elle d'une voix neutre.

Jia Li sourit au gentil chien toujours dans son panier puis salua Vyle d'un bref signe de tête.

''Vous n'avez pas besoin de me raccompagné. Je connais le chemin vers la sortie.'' poursuivit-elle, étonnement polie et posée.

Elle contourna le harpie, pressée de regagner sa maison pour passer sa colère sur quelque chose d'un peu plus construction.
(HJ: J'avoue que j'étais un peu à cours d'inspi. XD Mais Jia ne s'avoue pas vaincu!)