(TERMINÉ) Je m'appelle Lise!

[Hj: bien sûr. Bien sûr xD mais tu as sû les rendre très sympathiques]

On lui avait appris très tôt à ne rien prendre pour acquis dans la vie. Et bien que cela échappe totalement à Alec, cela s'était toujours avérée véridique avant la rencontre du jeune homme. Les Kane et leurs proches demeuraient une exception pour Lise et le monde continuait d'être cruel et égoïste malgré la présence de gens biens.

Le sourire de la jeune femme s'élargit davantage et elle le remercia à nouveau chaudement . Sa famille était tellement différente de la sienne . C'était fascinant .

[HJ: sans traiter Alec de clochard xD tu sais à qui ils me font penser nos perso? The Lady and the Tramp de Disney xD ]

Comment deux personnes de milieux et de personnalités aussi différentes avaient pu de rencontrer . Et pire,avaient pu faire un enfant. Depuis le début, cette histoire ne faisait aucun sens.

"Pour y avoir mît les pieds une fois" commença la jeune femme." C'est un très bel endroit."

C'était la, la dernière fois qu'il l'avait touché . Non, elle ne devait pas y penser. Pas maintenant . Elle était de bonne humeur la.

Comment ils avaient fait connaissance? Rien de plus simple . L'œil brillant de malice , elle dit:

"Oh! J'ai été sauvagement attaqué par une chèvre affamée et Alec est venu à ma rescousse ."

[HJ : C'est pas une mauvaise comparaison en fin de compte, mais clochard tout de même tu vas un peu loin XD]

Prenant une gorgée de porto, il leva les yeux au ciel. Il n'était pas sûr de vouloir repenser à leur rencontre et partager cela avec sa famille, ça faisait vraiment couple comme question mais Lise ne se démonta pas pour autant. Au final, une risette se dessina sur ses lèvres. Elle avait raison en plus, les chances que ces deux là se rencontrent et se voient à nouveau étaient extrêmement minces, surtout du côté de la jeune femme. Alec s'entendait avec tout le monde et il avait des connaissances/amis dans des cercles sociaux variés ce n’était donc pas une surprise pour lui qu'il soit resté en contact avec elle.

Pour Lise, ça devait la changer de l'ordinaire. Il devait être le plus pauvre de ses connaissances, elle qui avait l'habitude des galas et autres cérémonies et elle était maintenant enceinte de lui. Ces deux savaient comment briser les statistiques...

“Sauvagement attaqué c'est peu dire.” dit le Prof en lui adressant un sourire.

Elle dramatisait un peu le reste de l'histoire étant donné que la chèvre en question avait plus attaqué sa robe qu'autre chose et qu'Alec ne l'avait aidé que dans la mesure où il l'avait reconduite chez elle. Pour lui, ce n'était pas grand chose. Alors qu'Adeline posait de plus amples questions à Lise sur son travail, Thomas sollicita un coup de main de la part de son fils.

- Alec, tu m'aides ? Lui demanda son père.

Il se leva à sa suite et rentra dans la cuisine pour attraper les entrées. Alors qu'il enlevait le papier film d'un plateau de melon/jambon, il sentit le regard lourd de son père sur lui.

“Qu'est-ce qu'il y a ?”
- Tu comptes rester avec elle ?
“Comment ça ?”
- Tu sais ce que je veux dire.

Lise lui rendit son sourire, même si elle ressentait au fond d'elle-même que quelque chose n'allait pas. Il ne lui souriait plus comme avant.

Lise ne s'y attarda pas et se retourna vers Adeline, en se disant que pleurer n'arrangerait rien. Bonté divine! Elle était beaucoup trop émotive. Lise s'efforça de répondre à chacune de ses questions avec le plus d’exactitude possible.

''Eh! Bien ça va faire déjà un moment que j'exerce cette fonction. Ce qui fait que je voyage un peu partout à Ténébris et j'assiste à la grande majorité des événements mondains. Vous avez sans doute entendu parler du gala de bienfaisance visant à ramasser des fonds pour les orphelinats de Ténébris. Et bien , j'ai eu la chance de superviser les préparatifs. C'était une première pour moi. Mais j'ai découvert que j'adorais organsiner des événements.''


Elle jetait tout de même, de temps à autres, des petits regards vers la maison où Alec avait disparut.

“Je sais ce que tu veux dire et tu connais ma réponse.”
- Alec, elle est enceinte de toi.
“Dis-moi quelque chose que je ne sais pas.”
- Elle est amoureuse de toi.
“Essaye encore.” rétorqua t-il finalement en regardant son père d'un air sombre.

Ce dernier ouvrit la bouche prêt à répondre à son tour mais il s’abstint. C'était mieux ainsi, cette conversation n'aurait pas bien finit, pour aucun des deux. Il attrapa donc le plateau avec les entrées et sortit de la cuisine ne cachant rien de son humeur. Sa mère le vit immédiatement mais les deux autres étaient toujours en pleine conversation. Alors qu'il déposait le plateau sur la table et s'installait à nouveau, sa tante c'était lancé dans un récit de son passé en le liant à la mondanité de Lise.

- Ça doit être intéressant en effet. J'ai grandit en ville mais mes parents ont très vite déménagé sur la côte. J'aimais tellement la mer, il était bien normal que j'épouse un pécheur. Il me faisait toujours une surprise pour notre anniversaire et il avait économisé toute l'année. Théâtre, opéra, il se ruinait à chaque fois. Comme Alec avec Em...
“Nanou !” s'exclama le Prof qui l'interrompit immédiatement.

Il la regarda pratiquement avec horreur alors qu'elle réalisait son retour et son erreur et décida de changer de sujet dans une ambiance qui avait atteint son plus bas. Il n'en revenait pas ! Il avait fallut qu'elle se lance directement aux l'entrées, elle avait pas pu se tenir jusqu'au café ? Hors de lui, il aurait quitté la table à la moindre contrariété mais sa tante rebondit en affirmant que rien n'allait mieux avec le porto que du melon. Loin de penser que sa technique allait prendre sur Lise, qui n'était ni sotte, ni sourde, ni aveugle, il choisit tout de même de faire comme si de rien n'était et attrapa les couverts destinés à servir.

“Lise, je te sers ?” lui demanda t-il en évitant son regard.

Faire la conversation avec Adeline était bien agréable . Elle était d'une bonne écoute tout en étant très intéressante lorsqu'elle ouvrait la bouche . Elle s'efforça de ne pas remarquer le retour d'Alec et resta concentrée sur la conversation de la tante de ce dernier. Jusqu'à ce qu'il ne l'interrompe brusquement . Lise tressaillît lorsqu'Alec leva le ton.

Elle le considéra avec surprise , choquée. Avait-elle bien entendu? Avec Em? Qui était Em?! Elle chercha la réponse dans le regard des autres . Mais n'obtient qu'un silence embarrassant. Qu'est ce que c'était que ça tout à coup?

Lise se retourna vers Alec lorsque ce dernier l'interpella. Rien. Il ne la regardait même pas en face . À nouveau blessée, elle se mordit la lèvre inférieure et voulut refuser. Mais elle préféra plutôt poliment accepter:

"S'il te plait."

Elle n'eut pas la force de relancer la conversation mai sourit tout de même, bien que son regard trahisse sa peine. Pourquoi la tenait-il comme ça à l'écart comme cela depuis qu'elle était enceinte . Il répugnait à la prendre dans se bras mais lui prenait la main. Il lui demandait de venir chez ses parents mais refusait de lui parler de lui. C'était à ne rien comprendre. Son cœur se serra douloureusement .

Il avait vu juste. Lise n'était point aveugle et un truc, comme lui ramenant sa tante à l'ordre, n'allait pas passer inaperçu. C'est vrai qu'il évitait complètement le regard de Lise, comment pouvait-il, s'en était trop dur. Elle l'aurait percé de ses yeux sombres pleins de questions et il savait qu'il l'aurait déçu. Il lui aurait été impossible d'affronter ce regard et de le soutenir. Il n'était pas faux pour un sou et mentir n'était pas une option. Il ne pouvait tout de même pas se tourner vers elle et lui dire que Em était en fait Emma son ex-femme. Ça l'aurait encore plus choqué et dans son état, il ne pouvait pas se le permettre.

Il la servit donc en se demandant ce que son ex-femme, qu'il n'avait pas vu depuis son divorce, aurait bien pensé de cette nouvelle. Qui sait, elle avait refait sa vie certainement et puis, et puis il s'en fouttait ! Elle faisait bien ce qu'elle voulait et lui aussi. Il prit une portion à la suite de Lise et passa le plat à son père. Sa mère, qui était restée assez silencieuse jusque là questionna son fils sur son boulot.

“Très bien, les partiels sont finis, j'ai encore du travail durant l'été mais ça devrait être relativement calme. Je vais avoir du temps.” dit-il absentément.
- Bien, tu pourras venir nous voir plus souvent.

Elle lui adressa un sourire qui en disait long et il avait intérêt à suivre ce petit conseil sinon elle allait vraiment s'énerver contre lui. Il connaissait sa mère et elle n'était pas du genre patiente.

“Et toi ? Tu continues à garder des enfants ?” demanda t-il avec un fin sourire.

Lucie était en effet à la retraite mais elle faisait du baby-sitting pour les familles du quartier et elle adorait continuer de travailler avec des enfants.

Lise dégusta le melon sans faim véritable. Elle craignait trop qu'Alec ne lui fasse une remarque pour le bébé, comme il l'avait fait avec le chat.Et vu son humeur, elle ne voulait pas se risquer davantage.
La jeune femme eu même du mal à avaler sa bouché de melon.

Elle devait parler à Alec, lui demander clairement ce qui se passait et pourquoi il évitait tout contact avec elle. Il le fallait. Ça lui pesait trop. La jeune femme ne porta pas vraiment attention aux discutions autour d'elle, regardant simplement les interlocuteurs tours à tours, sans s'y intéresser.

Jusqu'à ce que le jeune homme prononce le mot enfant. Cela la ramena à la réalité et elle se redressa quelque peu sur sa chaise.

''Vous gardez des enfants?'' fit-elle surprise.

Elle avait tellement peu d'expérience avec les bébés avec les enfants qu'elle vit soudain l'espoir de recevoir des conseils et , avec un peu de chance, de l'aide de la part de quelqu'un.

[HJ : Mais tu as refait tes signatures hier, j'adore celle là, très personnalisé comme choix XD]

Il ne nota pas le changement chez Lise, cette décision qu'elle avait prise de lui parler et de tirer certaines choses au clair avec lui. Ignorant de ce fait, il avait continué de discuter avec sa mère comme si de rien était essayant de mettre ce qui c'était passé derrière lui. Il aurait voulu tout oublier en fait, remonter le temps si possible. Il y avait tant d’événement qu'il voulait effacer et d'autres non. Qui sait, être père pourrait devenir la chose la plus importante de sa vie.

- Oui, je garde des enfants. J'étais institutrice et je continue à garder des enfants, en soirée ou les week-ends. Expliqua sa mère.

Il était sûr que sa mère ne se serait pas arrêter de travailler si facilement. Elle aimait trop l'enseignement et la présence des enfants pour s'arrêter. Tant qu'elle tiendrait sur ses deux jambes, elle s'entourerait de petits bouts en tous genres et exercerait dans une certaine mesure. Ainsi, elle n'avait plus d'enfants sur les bancs de l'école mais faisait office de baby-sitter et les aidait à faire leur devoir.

- Ce n'est pas grand chose, vraiment.
“Arrête...” l'interrompit son fils avec un sourire. “Tu en as combien en ce moment que tu vas même chercher à l'école ? 3 ?”
- 6... Mais ce n'est rien. J'aime les enfants, c'est tout.

Ah ça, pour aimer les enfants, elle les aimait. Alec n'avait d'ailleurs jamais comprit pourquoi il était resté fils unique. Si ça n'avait tenu qu'à sa mère, il aurait certainement eut une longue liste de frères et sœurs. Des fois, il le regrettait, des fois, il en était reconnaissant. Lise avait un frère, qui devait d'ailleurs le détester en cet instant, et il ne connaîtrait jamais ça.

[HJ: merci! J'avais peur que ça fasse too much]

"Oh!" S'exclama Lise attendrit en penchant sa tête sur son épaule.

Être à ce point dévouée, c'était vraiment très beau pensa Lise, retrouvant un peu de sa bonne humeur. Elle laissa le précédent incident de côté, pour y revenir plus tards. Un petit effort , elle ne devait pas se laisser démonter aussi facilement. Le repas ne faisait que commencer de toute façon.

"Mon frère a deux petites filles . Florence et Isabelle. Je m'en occupe de temps à autre. Mais à part cela, je n'ai pas beaucoup d'expérience avec les enfants." Avoua-t-elle.

Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas les enfants, mais elle ne savait vraiment quoi faire avec eux. Et elle avait tendance à paniquer facilement dans les moments de crises. Ça l'inquiétait un peu. Mais en même temps, c'était normale, elle avait tout juste 25 ans. Merde! Elle allait être...maman.

"Depuis combien de temps êtes vous à la retraite?"

[HJ : Rien n’est too much pour Lise Vernay XD]

Ouf, changement de sujet ok ! Il n’avait absolument pas penser à lancer sa mère sur les enfants. Il savait la peur de Lise et son appréhension et il aurait dû y songer bien avant. Il espérait juste que la jeune femme se souvienne de son conseil et ne donne pas son numéro de téléphone à sa mère. La connaissant, elle serait capable d’un véritable harcèlement ! Il savait combien elle pouvait être envahissante et ça ne s’arrangeait pas avec les années.

- Ça viendra avec le temps, on sait toutes quoi faire le moment venu. Dit sa mère simplement.

Elle pouvait se permettre de dire ça, elle qui avait travaillé avec des bambins toutes sa vie. Alec n’était pas convaincu que cela soit si simple. Il aimait les enfants, passait du temps avec les mômes de ses amis mais n’avait pas d’enfant à lui, pas encore. Il ne savait pas comment ça allait être au jour de jour. Garder des mômes pendant quelques heures, passe encore, mais 24 heure/24 7 jours/7, c’était une autre affaire. Il savait pourvoir compter sur ses parents c’était déjà ça. Pour ce qui est de Lise, c’était différent. Ses parents étaient en instance de divorce et cela chamboulait déjà sa famille alors rajouter un gamin à l’équation ne serait pas une mince affaire. Il se demanda d’ailleurs si Lise avait déjà parlé à ses parents ou non.

- Retraite anticipée. L’école du quartier a fermé il y a deux ans, il ne reste plus que les écoles privées dans le coin. Je ne voulais pas m’arrêter alors je continue. Ça m’occupe et ça anime la maison.

Ah ça pour animer la maison, ils animaient la maison. Alec n’avait jamais vu la baraque si bondée que ces deux dernières années, il était presque impossible de trouver sa mère seule. Pas étonnant que son père travaille tout le temps au calme, à l’entrepot. Alors que les femmes continuaient leur conversation, Alec finissait son entrée. Sa tante restait relativement muette mais souriait. Quant à son père, on voyait très bien qu’il n’était pas satisfait de sa petite conversation privée avec son fils.

''Ah! Je suis désolée dans ce cas.'' dit-elle, un peu mal à l'aise .

Elle ne voulait pas rappeler à la mère d'Alec  qu'elle avait perdu son emploi. Ce n'était pas le genre de chose qui faisait particulièrement plaisir. Elle semblait tout de même assez bien avec cela.
Ne voulant pas demeurer sur cette sombre note, Lise chercha à rebondir rapidement.

''Avez-vous enseigné à Alec lorsqu'il était petit?'' demanda-t-elle.

Bon, ça faisait un peu question que posent généralement les petites copines. Et alors? Au moins, elle n'avait pas demandé à voir des photos de lui alors qu'il était gosse. Après tout, elle en connaissait peu sur son passé. Et s'ils étaient pour élever un enfant ensemble, pourquoi ne pas apprendre à se connaître davantage. Bien qu'elle aurait pu directement poser la question à ce dernier. Mais puisqu'il était décidé à ne pas la regarder en face, elle allait donc continuer à discuter avec sa mère.

Une fois son entrée finie, Alec s'installa sur sa chaise attendant que les autres aient vidé leurs assiettes. Il avait l'habitude d'être dans cette position et ça ne le dérangeait pas de rester silencieux et de ne pas participer à la discussion. Il préférait au contraire ne pas parler et se faire le plus petit possible. Les deux seules qui s'animaient et faisaient entendre leur voix étaient Lise et sa mère. Cette dernière semblait vraiment l'avoir prise en affection et il y avait de quoi appréhender le pire. Lucie s'emportait émotionnellement, elle s'attachait aux gens bien trop vite et bien trop profondément. Il lui arrivait parfois de souffrir de la séparation de certains enfants comme si ils étaient les siens et elle avait beau faire attention, elle n'arrivait pas à l'empêcher. C'était plus fort qu'elle.

Il fut tiré de ses pensées par la question de Lise qui aurait très bien pu poser une telle interrogation sans qu'il ait été présent. C'est vrai qu'il avait évité son regard depuis le début du repas mais il ne pensait pas qu'elle irait jusqu'à l'ignorer. Au fond, il l'avait bien cherché.

- Pas en tant qu'enseignante, non. Il n'était pas dans ma classe mais je le suivait de près.

Il ricana un brin en l'entendant dire ça. Ah ça pour le suive à la trace, elle était une championne grande compétition. Il n'avait aucun moment de répit et il aurait certainement craqué si sa mère avait été son institutrice. De plus, il avait eut de supers enseignants et la diversité de son éducation l'avait aidé à choisir sa voix.

-Ça n'aurait pas été bon pour lui de toute façon. Dit-elle. Et puis il ne s'en ait pas si bien sortit en fin de compte, même si l'enseignement n'était pas son premier choix.

Une fois de plus, il rit. Sa mère n'avait décidément pas digéré qu'il quitte son travail pour joindre l'Université. Elle était convaincue que s'il n'avait pas commencé par ça, il ne s'épanouirait jamais dans son boulot.

“Tu crois que j'aurai dû rester dans un cabinet où je ne me plaisais plus ?” demanda t-il à sa mère.

"J'imagine ." Sourit Lise.

Au collège, l'une de ses amies , Anaïs, était la fille de leur enseignante. Lise se rappela comment Anaïs avait horreur de ça. Sa mère, madame Savoie , était un professeur remarquable , capable d'éveiller le potentiel de chacun de ses élèves, mais il faut dire qu'elle était particulièrement exigeante avec sa fille. C'était sans doute par amour et dans le désir de voir sa fille se dépasser mais c'était surtout difficile pour l'adolescente.

Lise prit une autre gorgée d'eau lorsque la discutions prit un tournant surprenant . Passant outre le fait qu'il l'ignorait à nouveau , Lise s'adressa à Alec.

"Un cabinet? Quel genre de cabinet?" Demanda-t-elle, surprise et intriguée.

Bizarrement, sa mère ne croyait pas que l’enseignement soit une bonne profession pour lui. Elle aurait voulut qu’il continue de travailler un peu plus longtemps à son poste précédent pour se faire une idée mais il en avait décidé autrement. Alec n’était pas le champion du monde pour faire des choix. Il hésitait toujours sur quoi manger ou quel chemin prendre mais pour les grandes décisions comme le boulot, une déménagement ou autre, il se décidait très vite. Avant que Lucie n’ait le temps de répliquer, Lise avait prit la parole.

Tiens... Il pensait pourtant lui avoir expliqué comment il en était venu à enseigner mais apparemment, il était resté secret sur ce point.

“Un cabinet Psycho-médical. J’étais l’un des Psychologues du cabinet.” Expliqua t-il en se tournant légèrement vers la jeune femme.

Il avait réussit à se faire embaucher très tôt et pensait avoir trouvé le travail qu’il voulait faire mais la réalité fut toute autre. Rester assis sur une chaise avec un patient alongé qui parle et lui qui ne pouvait que très peu intervenir, il trouvait que sa relation avec les autres en était affecté. Alec aimait par dessus tout le dialogue, le partage et il ne supportait plus de passer ses journées à poser des questions ne dépassant pas 5 mots.

“C’était mon ancien boulot mais je ne m’y plaisais pas alors j’en ai changé.”
- Je persiste à dire que tu aurais dû attendre, s’était une décision hâtive que tu as pris. Ajouta sa mère.

Il savait bien pourquoi elle lui disait ça. Encore une fois, il avait fait ce choix parce qu’il voulait un changement et il n’était pas vraiment lui-même à ce moment là. Juste après son divorce, il avait perdu sa niaque et aller au cabinet tous les jours en costume était au dessus de ses forces. Trouver un poste à l’Université presque immédiatement, pouvoir déménager et refaire sa vie comme il l’entendait était son seul but à cet instant et il avait saisit la balle au bond. Tout était allé très vite c’est vrai mais c’est ainsi qu’il el voulait.

“Maman, j’étais déjà formé à être Prof en quittant l’Université, tu le sais. Ce n’est pas une décision hâtive puisse que ça faisait quand même partie de mes études.” Ajouta t-il en se tournant vers Lise. “J’avais prit ce job pour de mauvaises raisons, voilà tout.”

Lise fixa Alec, les yeux grands ouverts. Qui l'aurait cru? Elle savait était un bon prof de psycho, mais de la à le voir psychologue...! En costume dans un bureau . Ça ne lui collait pas du tout. Et imaginons un seul instant qu'une jeune femme fragile entre dans son bureau... Comment résister à un aussi beau psy!? C'était plus de la torture que de la thérapie. En tout cas, dans son cas.

Lise ne le voyait pas dans un autre job que le sien présentement.

Et revoilà qu'il piquait encore sa curiosité . Qu'est ce qui s'était produit dans sa vie pour qu'il veuille fuir son ancien job? Qui était Em? Et pourquoi ne pouvait-il plus aimer? Oh! Bonté Divine! Mais c'était bien sûr! Une séparation difficile ! Em était celle qui l'aimait et qu'il avait rejeter. Lise pâlit.

Elle se leva tranquillement.

''Excusez-moi. Il faudrait...'' elle s'éclaircit la gorge.'' Que j'aille à la salle de bain. ''

Elle essaya de faire passer cela pour l'un de ses fréquents malaises et les quitta. Elle avait besoin de temps pour digérer cette découverte. Lise se fit violence pour ne pas courir et atteint l'intérieur de la maison. La jeune femme avait conscience que son geste était fort mal poli, mais un sacré mal de tête venait de la frapper. Une fois dans la couloir, Lise s'adossa contre le mur, et couvrit son visage de ses mains. Puis elle écarta ses doigts, pour fixer le sol.

''Je suis enceinte d'un homme qui aime une autre femme. Tout va bien dans ma vie.'' dit-elle, incapable de croire en sa propre malchance.

Oh! Mon Dieu... Oh! Mon Dieu... Oh! Mon Dieu... Répétât-elle en faisant les cents pas dans la pièce. La cata! Puis d'un coup, elle se redressa et gonfla la poitrine. Avant d'expirer bruyamment. Ça va aller. Je peux passer au travers. La jeune femme fit volte-face puis se redirigea vers l'extérieur, priant pour que ce repas finisse le plus tôt possible.

Des mauvaises raisons en effet. Sa fiche de paye était colossalle et il n’avait pas résisté à l’époque pensant élever son train de vie et remboursé son prêt Universitaire. Quel fou, l’argent n’était pas pour lui. Une fois ses dettes payées, il avait également réalisé que ça le changeait. Les tunes, son travail, ses fréquentations, ce n’était pas Alec. Rien de tout ça n’était lui. Il avait donc troqué ses costumes pour sa vieille combinaison de motard et avait tiré un trait sur cet aspect de sa vie et tout ce qui allait avec. Le Prof ne s’était pas sentit lui-même ces derniers temps, il est vrai, mais, il était persuadé que si l’Université et son train de vie avait réussit à le sortir de sa dépression une fois, il y arriverait à nouveau.

Pourtant, malgré ses explications, Lise semblait surprise, stupéfaite même et elle pâlissait à vue d’œil. Alors qu’il la fixait sans comprendre, elle se leva et il rencontra le regard lourd de sens de sa mère. Elle avait décidément le don pour lui faire la morale même en restant silencieuse. Toujours dans la confusion la plus totale il vit Lise s’éloigner alors qu’il restait bouger. La première à réagir fut sa mère qui avait sauté sur ses deux pieds mais Alec la devança, l’incitant d’un geste à reprendre place autour de la table. Il marcha vers la baie vitrée donnant sur le salon et prit tout naturellement le chemin de la salle de bain. Arrivé à l’entrée du couloir, il s’immobilisa en entendant la voix de Lise qui parlait tout haut et resta hors de porté de vue.

Le jeune homme déjà confus, le fut encore plus en arrivant en plein milieu de phrase. S’il était arrivé un peu plus tôt ça aurait été clair mais là, il était complètement paumé. Tout ce qu’elle venait de dire ne faisait aucun sens. Le –Oh mon dieu- répété trois fois peut-être mais le reste était incompréhensible à son oreille comme si elle avait mit sa main devant sa bouche pour étouffer ses paroles. Il devait faire quoi au juste ? Demi-tour, continuer, quitter la pièce, la maison ? Le Prof ne pouvait quand même pas la laisser comme ça... Il passa ainsi le seuil sans cacher son arrivée et se retrouva devant elle, lui bloquant ainsi le passage sans le vouloir.

Elle était encore plus pâle qu’avant... A ce stade, sa compassion fit le reste et il s’avança vers elle pour la prendre dans ses bras.

“Qu’est-ce qui t’arrive ?” demanda t-il tout bas.

Il sortit de nul part. Mais vraiment . Au point où Lise se demanda depuis combien de temps Alec était là. Elle sursauta.

Elle voulut faire un pas en arrière mais avant qu'elle n'ait pu dire un mot, elle se retrouva dans ses bras.

Lise ne chercha pas à se défaire de son étreinte, mais ne lui rendit pas non plus. Elle demeura immobile , la visage appuyé contre sa large poitrine. Pourquoi ne m'as tu pas parler d'elle? Fut la première chose qu'elle voulut lui dire. Et la seconde, était-ce à elle que tu pensais lorsque tu m'embrassais? Ou faisait l'amour?

Cette pensée lui fit mal au delà des mots. Mais elle préféra ne pas lui partager ses états d'âme. La dernière fois, cela avait été une horrible déception. Et craignant que ses interrogations ne l'éloigne davantage d'elle, Lise préféra se taire. Elle avala difficilement sa salive, les yeux grands ouverts, fixant le vide . Lise avait soudain la conviction qu'elle n'aurait pas plus tombé plus bas.

"Juste un mal de cœur. Ça va passer." Mentit-elle.

Elle le serra contre elle une petite seconde, puis s'écarta de lui.

"Nous ne devrions pas faire attendre ta famille plus longtemps"

Elle resta complètement froide contre lui, pour la première fois, elle se réagit pas et demeura immobile. Cette réaction, ou plutôt cette absence de réaction lui fit se sentir seul bizarrement. Lise qui restait de marbre contre lui, un premier rejet qu'il n'avait pas vu venir. Il lui caressa le dos néanmoins, espérant qu'elle réagirait et lui laissa le temps d'y penser. Pourtant rien ne vint et elle lui mentit même ! Incroyable, Lise venait de l'envoyer bouler et elle s'écartait de lui. Ce revirement de situation le laissa pantois et il cligna plusieurs fois des yeux incertains de ce qui venait vraiment de se passer.

“Ma famille peut attendre...” dit-il tout en essayant de trouver ses mots.

Ben mince alors, en lui expliquant une partie de son passé, il se l'était complètement mise à dos ? Ce n'est pas comme si il avait vendu de la drogue ou avait dérivé du droit chemin, il avait juste succombé à un gros salaire pendant quelques années, ce n'était pas la mort ! Si ? En fait, le plus il analysait cette dernière heure et le plus il était paumé. Il fit lui aussi un pas en arrière en croisant ses bras sur son torse et décida de jouer franc jeu avec elle.

“... et tu mens mal si je puis me permettre. La salle de bain est à l'étage et tu ne t'es pas approchée des escaliers.” commenta le Prof.

Un peu trop franc jeu ? Le fait est qu'il ne voulait pas continuer dans ce sens l'avait poussé à trop en dire. Il aurait dû se montrer plus doux et plus compréhensif mais elle l'avait complètement désarçonné et il se sentait encore plus perdu que jamais. Elle l'éloignant de lui ces derniers temps avait-il réussit à créer un barrière difficile à briser. Tout en se passant les mains sur le visage comme pour s'éclaircir les idées, il adopta une posture plus cool et moins raide.

“Allez, je sais que tu es à fleur de peau mais dis-moi ce qui se passe. Je te l'ai déjà dis, si tu m'en parles pas je ne peux pas t'aider.”

[HJ: OUCH! Mon coeur ! J'ai mal xD]

"Hmph!" Fit-elle, choquée par ses propos.

Le rouge lui monta au joue et elle fronça les sourcils. Mais il ne manquait pas de culot! Mais il dû reconnaître qu'il avait raison. Elle baissa les yeux et ses frêles s'affaissèrent, elle avait l'air d'une petite fille qui se faisait gronder.

"Tu as raison. Excuse moi."

C'était pire si elle se refermait sur elle-même. Elle voulait retourner dans ses bras maintenant. Lise n'arrivait pas à être furieuse contre lui plus longtemps. La jeune femme fit un pas mal assuré dans sa direction , les yeux toujours rivé au sol. Puis elle se réfugia contre lui, refermant ses bras minces autour de sa taille.

"Dit moi qui elle est . Qui est Em. Et pourquoi tu ne m'as pas dit que tu en aimais une autre ."

[HJ : Ah bon ? Je pensais avoir été soft pour le coup. Pardon :/]

Choquée, elle le regarda toujours avec une pointe de révolte dans le regard mais il la voyait se calmer. Sa dernière explication, bien plus douce que ses précédentes, avait fait son bout de chemin et Lise se calmait progressivement. Il n’avait en rien voulut se montrer manipulateur ou la pousser à parler contre son gré mais il lui restait des marques et des techniques de ses années de Psy et il lui arrivait insconsciemment de s’en servir. La jeune femme l’enlaça à nouveau et se fut son tour de devenir livide en l’entendant parler.

Erreur de débutant, il venait de se faire piéger comme un bleu et aucune possibilité de revenir en arrière. Heureusement pour lui, elle ne le regardait pas en face sinon ça aurait été encore plus difficile de trouver ses mots. Il passa ses bras autour d’elle en soupirant tout en trouvant le juste milieu dans son explication.

“Je ne suis pas amoureux d’elle, Lise. Ce n’est pas comme ça.” Dit-il doucement.

C’est vrai qu’il ne l’aimait pas, enfin plus. Il était arrivé à ce stade qu’il n’avait plus de sentiment pour elle, pas de résidu de passion. En fait, si, il était tout à fait possible qu’il en ait mais il s’etait tellement rabaché que l’amour n’était plus pour lui qu/’il ne se posait même plus ce genre de question et bloquait tout ce qui dépassait l’affection amicale ou le désir strictement charnel.

“C’est quelqu’un qui a compté pour moi mais c’est du passé.” Ajouta le Prof en s’écartant légèrement de Lise.

Il la fit relever la tête doucement et lui sourit en restant le plus sincère qu’il le pouvait. Il répugnait à mentir, s’en savait capable mais ne voulait pas dire toute la vérité non plus à Lise. Le juste milieu qu’il avait trouve lui donnait une conscience claire et, en même temps, il gardait son secret.

“Il ne faut vraiment pas que tu t’en fasses pour ça. Promets-moi de ne plus y penser.” Finit-il en la regardant droit dans les yeux.

[HJ: hein? Mais non xD c'est moi ]

Sa réponse lui suffit . Elle était approximative. Mais Lise était un brin rassurée. Même si elle aurait voulut en savoir plus. Peut-être était-ce mieux en fait. Et s'il avait été totalement honnête avec elle, Lise aurait sentit le besoin de lui avouer son propre secret obscure. Et jamais , jamais , elle ne pourrait lui dire. Comment réagirait-il s'il découvrait que la mère de son enfant avait été la maîtresse du maire.

Elle planta ses dents dans sa lèvre inférieure , un peu soucieuse , puis Lise hocha la tête.

"D'accord.  Je le promets" répondit-elle .

Lise voulait rester dans des bras encore un peu. Elle y était si bien . Lise le désirait toujours autant . Mais ce court moment d'intimité touchait à sa fin. La jeune femme le voyait bien.

Sans rien dire de plus, elle passa devant lui.
Lise sortit dehors et s'excusa au près de la famille d'Alec pour cet impair.

[HJ : Ah pardon, je pensais que j’y étais allé trop fort XD]

Secret pour secret, elle lui avait posé une question, enfin des questions, et il y avait répondut. Il fut tout de même soulagé qu’elle lui fasse cette promesse. Dans son état, ce n’était pas bon pour elle de se faire du soucis ou une crise de nerf. Il se faisait du soucis pour elle, c’était bien normal mais aussi pour son enfant. Car elle portait son enfant maintenant et il ne devait pas l’oublier. Lise n’était plus cette pote avec qui il lui arrivait de s’amuser et batifoler, c’était la mère de son futur enfant.

La laissant se dégager, il la suivit jusqu’au jardin où les autres étaient toujours installés et prit place à nouveau. Alors que son père restait de marbre et que sa mère lançait un regard compatissant à Lise, sa tante était pleinement excitée et ne cherchait pas à le cacher ! Le plat des entrées avait été débarasse et la suite trônait en plein de la table sous couvercle pour garder la chaleur. Lorsque qu’Alec prit place, il nota l’air d’Ada et lui sourit.

“Tu as l’air bien contente Nanou.”
- Je le suis ! Devine ce que ton père nous a fait ? Des galettes de crabes ! s’exclama t-elle ravie.

Alec regarda vers son père qui hocha la tête pour confirmer. Les galettes de crabes était le plat favori de sa tante. Si ça ne tenait qu’à elle, elle en mangerait tous les jours. Le Prof souleva le couvercle afin de regarder de plus près ce plat de résistance et l’odeur significative de ce plat exquis lui parvint au narine. Il les avait accompagné de legume de saison et d’une salade fraîche. Alors que le service commençait et que les plats passaient de mains en mains, le Prof se tourna vers Lise.

“Tu vas voir, c’est la spécialité de mon père.” Dit-il en lui souriant.

Elle reprit place à la table et posa ses mains sur ses genoux, après s'être éclaircit la gorge. C'était très gênant tout cela. Elle était persuadé que personne ne croyait réellement qu'elle avait eu un malaise. Lise rendit son sourire à Lucie. Ils eurent tous la gentillesse de ne pas poser de questions et Lise leur en fut reconnaissante.

Le parfum des galettes lui ouvrirent l’appétit et la jeune femme eu soudain très faim. Elle aurait pu dévorer toute seule le plat principale. Bien sûr, elle s'abstint et se contenta de remplir son assiette sans exagérer.

''Je suis impatiente d'y goûter. Merci beaucoup monsi... Thomas.'' se corrigea-t-elle avant de rougir.

Sa première bouchée fut en effet exquise et ses yeux s'arrondirent, elle fut ravi. Elle ferma les yeux un moment, et ses commissures se retroussèrent. Encore, elle du se faire violence pour ne pas tout engloutir en deux secondes.

[HJ : Je me suis permis une ellipse, dis-moi si ça te convient =)]

Lise se calmait tranquillement, la suite du repas aidant. Toute la tablée semblait profiter et une conversation légère menée par Lucie et Adeline suivait son train. Alec, de son côté, avait très peu à dire et très peu à faire. Cela lui convenait très bien et lui donnait l’opportunité de se concentrer sur son repas. Ces derniers jours, il n’avait pratiquement rien mangé et sentait qu’il devait faire un peu plus attention à lui. Repasser à la gym ne lui ferait pas de mal non plus et l’aiderait à passer sa frustration sur quelque chose en attendant de reprendre ses cours.

Il écoutait une énième anecdote de sa tante lorsque la sonnerie du four retentit. Ayant finis de manger, il se leva pour s’en occuper alors que les autres continuaient de vider leur assiettes. Dans la foullée, son père lui demanda de faire couler du café. Arrivé dans la cuisine, il arrêta le four en sortit une tarte et s’attela à faire du café. Intérieurement, il riait tout regardant la cafetière. Ce truc devait être aussi vieux que lui et il se souvenait l’avoir vu tout le long de son enfance. Si ses souvenirs étaient bons, cette machine prenait son temps et, avec un peu de chance, ils auraient leur café prêt l’année prochaine.

Son père vint le rejoindre, portant quelques plats vides avec lui et ils repartirent tous les deux apportant fromage, pain et salade. En fin de compte, ça ne se passait pas si mal ce repas, au moins depuis le plat principal... Le Prof avait toujours autant de mal à se faire à l’idée des changements qui se passaient et Lise qui continuait de s’inquiéter ne l’aidait pas. De plus, avec ses hormones en ébullition, elle avait tendance à s’emporter bien plus vite que d’habitude et il n’était pas certain de pouvoir gérer ça à chaque fois. Il s’en était bien tiré cette fois-ci mais elle avait un sacré caractère et des sautes d’humeurs impressionnantes !

Tout en s’asseyant, son père annonça que le dessert allait prendre du temps à refroidir et que tous le monde pourrait faire une pause digestive. Il oublia, bien sûr, de mentionner la machine à café ce qui eut le don de faire rire le Prof. Alors que tout le monde se servait en fromage et salle, sa mère passa à l’attaque une nouvelle fois.

- Alec, quand est-ce que tu vas acheter une voiture ?
“Quoi ?” rétorqua t-il complètement perdu.
- Il va te falloir une voiture bientôt, pas question que tu transportes un bébé sur ta moto. Lise, vous conduisez ?

(HJ: bien entendu)

Elle avait besoin de cela. Vraiment. Un peu de normalité. Une pause. Après leur petit tête-à-tête, les choses semblèrent rentrer dans l'ordre. Lise put profiter de l'excellente cuisine de Thomas, tout comme de l'agréable compagnie de la famille Kane. Elle en oublia presque la principale raison de sa venue ici.

Alec toute fois, demeurait plutôt silencieux. La jeune femme espéra ne pas l'avoir éloigné d'elle à nouveau par ses propos tout à l'heure. Elle devait trouver le moyen de se rapprocher de lui à nouveau. Mais elle manquait un peu d'idée pour cela, en ce moment.

La conversation dériva sur la moto et Lise sut presque immédiatement que le prof n'apprécierait pas. Elle savait comment il aimait cet engin. Mais Lucie avait raison, un bout de chou n'avait pas sa place sur ce genre de bolide.

''Oui.'' répondit-elle avec un petit sourire.'' Je n'ai pas de voiture, malheureusement.''

Elle espérait seulement que Lucie ne demanderait pas à son fils de se débarrasser de la moto. Lise n'avait même pas penser à la voiture. Elle et Alec avaient a peine évoquer les termes de leur entente. La jeune femme s'empressa d'ajouter:

''Mais je compte m'en procurer une sous peu!''