(TERMINÉ) Je m'appelle Lise!

Qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir leur dire? Bonjour! Je m'appelle Lise! Je suis enceinte de votre fils, mais je ne suis pas sa petite amie. Et nous n'avons aucun plan d'avenir ! Enchantée!

Lise était tellement nerveuse, qu'elle n'avait pas fermé l'œil de la nuit. Ça ne lui était pas arrivé depuis le collège! Heureusement que Munsh était là pour lui tenir compagnie.

Au matin, après ses malaises habituelles, elle prit un bain moussant, tentant de de calmer les nerfs. Elle opta ensuite pour une petite robe simple d'un vert tendre, presque menthe. Un coup de brosse , une queue de cheval et un coup de blush plus tards, elle attrapait son sac à main. Malheureusement, tout le fond de teint du monde n'aurait pu cacher totalement t ses cernes. Mais elle avait tout de même meilleure mine que la veille.

Alec devait passer la prendre dans 5 minutes et elle continuait de stresser. Bien qu'elle soit ravi qu'Alec ait cette initiative , Lise n'était pas sûr de comment réagir. Ses parents devaient être des gens biens pour avoir élever un homme aussi gentil .

Lise nourrit Monet, puis Munsh, avant de sortir de son appartement , puis elle prit l'ascenseur jusqu'au premier étage.

Autant dire qu’il se sentait plus frais que la veille. Rentrer chez lui avait été une épreuve et il était arrivé à bon port en ne se perdant qu’une seule fois. Sans une âme généreuse, il aurait même manqué son arrêt de métro mais une vieille dame l’avait réveillé au terminus. Une fois chez lui, il s’était écroulé comme une merde et avait dormi jusqu’au matin suivant. Réveillé et affamé, il avait mangé de bon matin, ce qui ne lui arrivait jamais. Il avait contacté Lise, puis ses parents leur annonçant qu’il ne viendrait pas seul déjeuner mais qu’ils ne s’imaginent pas des choses.

Son père et sa mère le connaissaient assez pour savoir que ce n’était jamais tout blanc ou tout noir avec lui et qu’il compliquait toujours tout. Autant dire qu’ils allaient tirer des plans sur la comète mais qu’ils resteraient assez discrêts pour ne pas faire de commentaires désobligeants. S’habillant comme à son habitude, il dû partir plus tôt de chez lui et faire un saut chez son pote pour récupérer sa bécane.

Il arriva un peu en avance et s’installa sur un petit muret non loin de l’entrée tout en regardant autour de lui. La première fois qu’il s’était rendu chez elle, il avait eut l’impression de ne vraiment pas coller dans le décor et cette impression ne l’avait jamais vraiment quitté. Pour un peu, les passants lui aurait sommé de partir de leur quartier chic ou lui aurait donné de la monnaie comme s’il n’avait pas de domicile fixe. C’était assez déprimant de penser à ces choses et Lise qui n’arrivait pas... Bah c’était lui qui était en avance après tout.

Quand elle fit son apparition, il se leva et lui adressa un fin sourire pour l’accueillir. Elle avait l’air bien, un peu stressée, mais mieux qu’hier, tout comme lui d’ailleurs.

“Salut, tu es toute belle.” Dit-il maladroitement.

Se levant, il lui fit face tout en essayant de trouver les mots pour son attitude de la veille mais rien ne lui vint. Impossible de formuler quelconque excuse, la seule chose à laquelle il pensait c’était après l’aubergine, je vous présente la courgette ! Aubergine le retour, j’ai perdu ma pigmentation violette ! Boxe : Aubergine destituée de son titre de champion de Ténébris par Courgette ! Avant première mondiale dans le monde de la cosmétique : Cet été, devenez courgette ! Mode : Adoptez le vert, il vous le rendra bien...

C’était complètement idiot, surtout que la coupe de cette robe n’avait rien à voir avec cette qu’on avait prêté un jour à Lise à la Ferme et qui lui avait coûté cette comparaison. Cachant son début de délire, il nota quand même qu’elle ne serait peut-être pas à l’aise sur une bécane alors qu’elle était enceinte.

“Moto ou métro ?”

[Hj: hahaha! Nice!]

"Vraiment? Merci" dit-elle, plus étonnée que flattée.

Déjà que dans l'état où elle était, elle était loin de se sentir jolie. Et puis, Lise était convaincu qu'Alec la trouvait à présent repoussante, enceinte. Il avait une certaine retenu en sa présence, hésitait à la toucher , et ne la couvrait plus du même regard qu'avant. Et c'était dure.

Lise désigna sa robe.

"Je n'avais pas penser à ça. Est-ce qu'on peut prendre le métro?"

Lise n'avait pas mis les pieds dans ce transport depuis qu'elle avait 16 ans. Elle avait toujours eu peur de prendre le métro. On y rencontrait des gens étranges et c'était plein de microbe et de virus. Mais entre risquer d'attraper un rhume et que toutes la ville voit sa petite culotte lorsque le vent gonflerait sa robe.

[HJ : J’ai fait une petite ellipse, dis-moi si ça te va.]

Malgré son délire intérieur sur la robe de Lise, Alec la trouvait en effet jolie. Il était vrai que son visage était plus marqué que d’ordinaire, moins vibrant et ouvert mais elle gardait sa grâce comme jamais. Il avait en effet mit une distance entre eux et pas pour les raisons qu’elle c’était imaginée. Il ne la trouvait absolument pas repoussante, bien au contraire mais il ne se voyait pas coucher avec elle comme avant. C’était une chose d’avoir une pote avec qui on pouvait s’amuser s’en était une autre lorsqu’elle était enceinte de vous.

Il aurait pu s’y risquer pourtant, dans le bon état d’esprit.

“Se serait peut-être mieux.” Dit-il simplement.

Contrairement à Lise, il n’avait aucun problème avec le métro. C’était un mode de transport comme les autres, rapide et efficace. Entamant la marche, il la guida vers la même station qu’il avait emprunté la veille tout en pensant à l’état lamentable dans lequel il s’était trouvé. Au milieu de la foule, une fois sous terre, il fut ravis de découvrir que le quartier de ses parents étaient sur une ligne directe et qu’ils n’auraient pas de changements à effectuer. Le Prof trouva enfin le courage de s’excuser auprès de Lise une fois dans la rame, assis avec elle mais ne s’étendit pas sur le sujet. Il était trop honteux de son attitude pour lui expliquer qu’oublier ses soucis par l’alcool lui arrivait de temps en temps. D’ailleurs, il se pourrait bien qu’il appelle Jonas afin d’en parler avec un mec.

Non pas que Jonas fut un grand ami pour lui mais s’il y avait un homme à Ténébris qui avait plus de risque de se retrouver dans sa situation c’était lui. Et puis, c’était assez facile de lui parler, lorsqu’il ne se foutait pas de lui, bien sûr.

Arrivé à destination, la foule était dense, moins que dans le Centre Ville mais il y avait plus de famille et de groupes qui passaient près d’eux alors que précédemment il n’y avait que des personnes seules et pressées aux alentours. Ne voulant pas être séparé d’elle, le Prof lui attrapa la main et marcha à son rythme.

“J’imagine que tu as des questions sur mes parents.” Lui dit-il alors qu’ils sortaient de la station.

[HJ: parfait! Comme toujours!]

Lise se laissa entrainer dans la station de métro. Elle ne pu retenir une petite grimace de dédain en avisant les chewings-gums collés sous les bancs de métros. La jeune femme ne se sentait vraiment pas dans son élément. D'ordinaire, elle voyageait en limousine, avec le maire, et le matin, prenait le taxi. Elle préférait même marché que de prendre le métro.

Fidèle à elle-même, Lise tenta de prendre contact avec le moins de choses possible, une fois dans le wagon. Elle était loin d'apprécier également le fair d'être bousculer par tous ces gens, étudiants, hommes et femmes d'affaires, travailleurs... Les foule très dense non plus ne l'avait jamais fait frétiller, et Lise en ressentait un malaise autant plus grand. Il y avait quelque chose aussi dans le fait qu'ils soient tous confinés ainsi, compactés, et pire que tout, sous terre! Lise avait assez vu de filme catastrophe pour connaitre toutes les horribles possibilités d'accidents qui auraient pu se produire.

Et puis, tout le monde autour semblait la dévisager! Surtout la grosse femme avec ses deux gosses braillards dans le fond. Lise détourna le regard, mal à l'aise.

Heureusement qu'Alec était là ! Lise , crispée, ne lui adressa presque pas la parole. Même lorsqu'il prit la peine de s'excuser, à sa grande surprise. Elle bredouilla quelques mots d'excuse à son tour, sur son attitude réprobatrice et lui sourit.

Lorsqu'Alec se leva, Lise en fit de même.

"Quoi? C'est déjà là?"

La jeune secrétaire s'empressa de le suivre , grimaçant devant ce nouveau flot de gens qui se mélangeaient à droite à gauche. Craignant de perdre Alec, elle chercha à prendre sa main, qu'elle rencontra assez vite. Leurs doigts s'entremêlèrent et Lise sentit un semblant d'assurance la gagné petit à petit.

"Heum... Oui? Déjà, savent-ils que je viens également? Que leur as-tu dis sur moi?" Demanda Lise, de nouveau stressée. "Et comment s'appellent-ils? Comment sont-ils?"

[HJ : Merci^^]

Tout en quittant la station, Alec essayait de se repérer et de prendre la bonne sortie. En banlieue, ça ne changeait pas grand chose mais il préférait ne pas se tromper d’emblée. La foule se faisait moindre et on commençait à sentir une proche issue par un courant d’air agréable. L’air frais lui fit du bien et il explosa de rire en entendant les demandes de Lise.

“Ça en fait des questions !” dit-il en lui souriant.

La jeune femme arrivait toujours à l’impressioner par son flot de parole. Elle pouvait soit parler pendant des heures sans s’arrêter, soit à peine décrocher un mot. Il  n’y avait jamais de demi-mesure avec elle sur ce sujet, c’était tout ou rien. Voyant tout de même qu’elle était nerveuse, il lui sera la main plus fort dans un signe de réconfort et lui lança un sourire amusée essayant de faire en sorte que son appréhenssion la quitte.

“Relax, ça se passera bien, tu verras. Je leur ai dit que je ne venais avec quelqu’un mais qu’on était pas... enfin, tu vois.” Ajouta t-il un brin embarassé.

Il ne finit pas sa phrase de peur de la blesser, en fin de compte, c’était plus facile de jouer au potes avec un plus quand elle n’était pas enceinte de lui.

“Sinon, ma mère, Lucie, était institutrice en maternelle et petite section. Elle est un peu envahissante mais cool au final. Mon père, Thomas, a une entreprise de menuiserie et chapenterie. Il est... bah comme moi mais il peut faire des blagues un peu difficile à saisir.”

Quittant la station, ils arrivèrent à l’air frais dans un des quartiers les plus modestes du Lotissement. La maison qu’il avait hérité venait des grands-parents de son père qui l’avait reçu à leur mort et c’était une jolie maison tranquille avec un petit jardin.

“On va certainement manger dehors avec ce beau temps. Tu as faim, j’espère ?”

"Ouais..."dit elle en hochant la tête , aussi embarrassée.

Leur relation était encore plus difficile de définir leur relation. Ils n'étaient plus amis, ils n'étaient plus intimes, mais elle portait son enfant. Lise déglutit et baissa les yeux. Quel merdier!

Mais au moins, le soleil éclairait de nouveau sa peau et elle pouvait de nouveau respirer normalement . Les odeurs du métro et de toute la population réunis en un seul endroit avait cessé de l'indisposer.

Lise suivit Alec, soudain excitée à l'idée de rencontrer ces gens. Ils avaient l'air bien.

En voyant la jolie maison, son regard s'éclaira et à sa son tour serra sa main. Oh! Quelle belle endroit pensa-t-elle.

Lise se retourna vers Alec, toute contente:

"Je meurs de faim!"

La dernière fois qu’il s’était tenu devant la maison de son enfance tenant une femme par la main, c’était lorsqu’il avait présenté Emma à ses parents. Jeune fille blonde qui était ensuite devenue sa femme. Où est-ce que tout ça l’avait conduit ? Hmm... Ah oui c’est vrai, au divorce ! Il avait toujours le chic pour se mettre dans ses situations infernales dont on ne pouvait prévoir la fin et là, il se retrouvait avec une femme belle comme le jour qui portait son enfant mais il n’était pas avec. Son père allait définitivement lui piquer une crise, lui qui attendait de re-caser son fils depuis des années, au moins ce dernier attendrait que Lise ne soit plus là. Quant à sa mère, il y avait deux choix possibles. Soit elle allait être tellement contente de devenir grand-mère que le reste allait passer à la trappe ou elle essayerait de les caser, car tu comprends : c’est mieux pour le bébé.

“Ben allons-y alors.” Dit-il en poussant la grille.

Il lâcha doucement la main de Lise afin d’attraper ses clés et contempla son trousseau. Depuis qu’il avait quitté la baraque, il avait toujours concervé un double, chose qui pouvait surprendre n’habitant plus là bas mais il ne pouvait se résoudre à leur rendre la clé. Même quand ils avaient fait changé les serrures il s’était débrouillé pour garder une copie. Alors qu’il tournait le verrous, il entendit sa mère s’exclamer dans la cuisine. Ce repas allait vraiment être une galère !

“Salut !” s’exclama t-il en passant la porte.

Il referma derrière Lise s’étonnant du silence qui régnait dans la maison. Sachant qu’il devait venir, et pas seul, il aurait pensé que ses parents seraient sur le seuil à l’attendre de pied ferme.

“Bizarre, on dirait qu’il n’y a personne...”

Il sentait pourtant une odeur de viande qui cuisait mais pas un chat dans les environs. En parcourant la cuisine et le salon, il vit bien que quelqu’un c’était trouvé dans ces pièces il y a peu. Poussant la porte vitrée, il sortit dans le jardin ensoleillé et regarda du côté de la cabane de son père qu’il utilisait comme atelier. Le jardin en lui même n’avait rien d’exceptionnel et était assez grand pour contenir une table dressée pour 5... 5 ? et un espace vert mêlé de plante facile à s’occuper et de gazon. Rien de plus.

“Papa ! T’es là ?”
- Oui !
“Et maman ?”
- Non, elle est allée chercher ta tante ! Elles doivent être en chemin. Alors, il parrait que tu es accompagné et...

Son père sortit de son atelier des copeaux de bois sur les épaules et dans ses cheveux et se figea en voyant Lise. S’il c’était attendu à quelque chose, il était désormais relativement surpris et ne chercha pas à le cacher.

“P’pa ? Hey ho Ténébris appelle Kane ?” s’amusa Alec. “Je te présente Lise.

[hj: 5 places? Qu'est ce que tu es entrain de faire la? XD espèce de génie maléfique!]

Lise suivit l'homme à l'intérieur , le cœur battant. Elle s'attendait a tout moment à se faire sauter dessus par la mère d'Alec qui lui avait parut tellement furieuse , il y a quelques jours, au téléphone. Mais à sa grande surprise, personne ne vint à leur rencontre. Lise perdit un peu son sourire, et referma ses bras autour de sa poitrine . Il faisait tout de même plus frais à l'intérieur et un frisson lui remonta l'échine.

Elle posa un regard circulaire sur l'entrée. Mignon tout de même. Ce n'était certes pas son appartement dans les beaux quartiers, mais cet endroit je manquais clairement pas de charme. Une touche féminine discrète mais bien présente dans la décoration laissait à croire que madame Kane avait veiller au soin de la décoration. Elle nota également la qualité des meubles aux alentours. Vraiment, cette maison était très chaleureuse, avec un je ne sais quoi d'accueillant.
[hj: dis moi si ce que j'ai écris n'est pas correct]

Mais pas de trace des hôtes. Même Alec ne semblait pas avoir prévu cela. Lise le suivit en silence vers l'extérieure , les jambes comme du coton. Une fois dans le jardin, Lise fut une fois de plus émerveillée par l'entretien et la beauté des lieux.

Elle nota aussi les 5 couverts mais n'y porta pas attention. Alec héla son père et ce dernier sortit du petit atelier dans le fond de la cours.

Lise retint son souffle, droite comme un i. Bizarrement,le père d'Alec ne réagit pas en la voyant. Enfin, si. Il parut... Surpris? Mais ne dit rien. Alec du intervenir. Lise s'éclaircit la gorge et sourit .

"Bonjour?" Dit-elle , un peu incertaine de la marché à suivre.

Elle lui envoya la main timidement . Puis, prenant son courage à deux mains, elle s'avança vers lui , avenante. Puis lui tendit la main.

"Je suis enchantée de faire votre connaissance, monsieur Kane."

Peut-être que si elle venait vers lui, il réagirait. La jeune femme tenta toute fois de cacher le tremblement de ses jambes.

[HJ : Génie maléfique tout de suite les grands mots ! XD Et tout va bien t’inquiète, la description est parfaite =)]

Le père d’Alec venait de se bloquer complètement en appercevant Lise il avaitr beugué comme un ordi qui n’aurait plus de ram et c’était mit en mode -off-. Il savait exactement ce que son père était en train de penser et pouvait le lire sur son visage, une mélange de –qu’est-ce qu’il a encore fait- et –où a t-il pu dénicher un canon pareil-... Alec leva les yeux au ciel alors que Lise s’avançait et se présentait ce qui eut pour effet de réveiller le père.

- Moi aussi. Appelez-moi Thomas.

Il dû penser ne pas être présentable pour une jeune femme et s’excusa en prétextant qu’il devait se changer et invita Alec à la rejoindre à la cuisine. Ce dernier acquiesa tout en jetant un coup d’oeil à l’atelier. Par la porte ouverte, il pouvait voir que son père avait travaillé durant la matiné et qu’il avait préparé des planches. Il en était à les poncer ce qui expliquait la poussière volant un peu partout. Le Prof aimait se retrouver là mais il trouvait que quelque chose ne collait pas et s’avança vers sa table de travail. Le bois utilisé était loin du bois de charpente et les liteaux qu’il avait découpé était bien trop court. De plus, son père ne faisait de la découpe dans son atelier n’ayant pas la place.

“Regarde-moi ce foutoir, on dirait mon appart...” dit-il en souriant à Lise.

L’un dans l’autre, c’était vrai, l’atelier était en désordre mais ça pouvait se comprendre. En se retournant, il vit que son père était redescendu et l’apperçu par la fenêtre de la cuisine.

“Je crois que c’est bientôt l’apéro. Tu veux aller t’asseoir, je vais donner un coup de main à mon père. Tu veux boire quoi ? Eau ? Jus de fruits ?”

Il lui avait montré la table dressée où elle pourrait s’installer et, après lui avoir assuré qu’il ne serait pas long, quitta le jardin pour la cuisine, là où Lise ne pourrait pas forcément les entendre.

“Tu travailles le hêtre maintenant ? C’est nouveau ça ?”
- Ne change pas de sujet fils...
“Bah quoi ? On parlait dans d’un sujet en particulier.”
- Elle est bien plus jeune que toi.
“Ouaip.”
- Tu as merdé ?
“Ouaip.”
- Tu vas nous en parler ?
“Ouaip.”
- Bon... Elle boit quoi ?

"D'accord . Thomas." Dit elle en hochant la tête, souriant la tête.

Thomas Kane ressemblait énormément à son fils... Ou plutôt était-ce Alec qui ressemblait à son père. Le même sourire, la même bonté dans le regard, avec quelques rides et cheveux gris en plus...malgré son trouble de la voir. Pourquoi l'avait-il regarder ainsi? Était-elle décoiffée? Lise se sentait comme coupable de se présenter à lui comme cela. Après tout, elle n'était pas la copine de son fils. La jeune femme avait l'impression d'être hypocrite, une imposteur.

Thomas s'éclipsa et Lise se retourna seule avec Alec. Elle remarqua alors qu'elle avait retenu son souffle pendant de longues secondes.

"Ce n'est pas si mal." Dit elle en haussant les épaules.

Elle aurait voulut lui prendre la main, et lui avouer son insécurité mais elle n'en dit rien, craignant d'être repoussé. C'était une chose déjà qu'Alec ne l'aime pas, mais qu'il ne veuille plus d'elle, ça lui faisait encore très mal.

Le prof l'invita à s'asseoir, et Lise accepta. Une fois installée, la jeune femme croisa les jambes dans une attitude pincée et légèrement mal à l'aise. Une fois seule, elle soupira . Pour seul compagnon la brise d'été et le chant des oiseaux, elle laissa court à ses pensées. Puis, son portable vibra dans sa poche . Elle l'en sorti, surprise de recevoir un sms un dimanche à cette heure. Le nom d'Erwin apparue sur l'afficheur.

Alec était toujours dans la cuisine à préparer l’appéritif avec son père. Il prépara de l’eau, jus de fruits et du porto, une des seules boissons alcoolisées que ses parents buvaient alors que son père vérifiait la cuisson du déjeuner. Perdu dans ses pensées, le Prof se demandait comment cette journée allait se dérouler. Il savait que ses parents seraient compréhensifs mais craignait de les blesser, ainsi que Lise, dans la foulée. Ça, ajouté à l’arrivée prochaine de sa mère et sa tante le mettait plus que mal. Sa tante était retraitée et perdait un peu la tête par moment. Il lui arrivait d’être confinée dans son passé et de ne plus savoir où était le présent.

Il se demandait bien comment elle allait prendre la nouvelle et redoutait que son ex-femme revienne dans la conversation. Toute sa famille avait adoré Emma et ils leur arrivaient de parler d’elle sans méchanceté aucune. Pourtant, Alec détestait être embarqué dans une discussion sur cet aspect de son passé, il leur avait plus d’une fois dit clairement mais il leur arrivait d’en parler sans songer aux conséquences et sans penser à mal.

- Va déposer l’apéro et t’asseoir dehors, il faut que je m’occupe du repas.
“Ok.” Dit Alec en prenant le plateau.

Il gagna le jardin à nouveau et déposa le plateau sur la table entre les assiettes. Lise était penchée sur son portable.

“Tout va bien ?” demanda t-il en s’asseyant à côté d’elle.

Elle sembla surprise avec une point d’autre émotion mais il n’arrivait pas à mettre son doigt dessus.

“Qu’est-ce que tu veux boire ?”

[HJ : Dis-moi si je me suis trop avancé sur l’expression de Lise et si tu veux que je change ? 
Tu as choisit Gabriel Match pour Erwin ? ]

[hj: pas de problème ! et oui, tu es bonne de l'avoir reconnu sur une photo aussi petite !]

Lise soupira et ferma son portable . Le divorce de ses parents avaient fait la une des journeaux à potins ce matin. C'était dur. Très dur. Les seules moment où Lise respirait un peu, c'était en compagnie d'Alec.

En entendant sa voix, la jeune femme tressaillit et leva les yeux vers lui, comme déstabilisée.

"Oui. Oui." Dit elle en souriant un peu.

Elle se retourna vers le plateau qu'il avait poser sur la table .

"Heum... Juste de l'eau , merci"

Pas question de toucher à une boisson alcoolisée, c'était l'évidence.

Lise soupira puis , posa sa main sur son poignet, plongeant son regard dans le sien.
"Il faudrait que..."
Elle voulut lui dire qu'elle était inquiète, qu'elle avait peur. Dis moi que tu m'aimes, dit son regard , dis moi que tout ira bien . Prends moi dans tes bras et embrasse moi . Fais moi oublier comment la vie et cruelle.

"Il faudrait que tu me rappels le nom de ta tante." Dit-elle au bout d'une seconde avant de le lâcher.

[hj: pas de problème ! et oui, tu es bonne de l'avoir reconnu sur une photo aussi petite !]

Lise soupira et ferma son portable . Le divorce de ses parents avaient fait la une des journeaux à potins ce matin. C'était dur. Très dur. Les seules moment où Lise respirait un peu, c'était en compagnie d'Alec.

En entendant sa voix, la jeune femme tressaillit et leva les yeux vers lui, comme déstabilisée.

"Oui. Oui." Dit elle en souriant un peu.

Elle se retourna vers le plateau qu'il avait poser sur la table .

"Heum... Juste de l'eau , merci"

Pas question de toucher à une boisson alcoolisée, c'était l'évidence.

Lise soupira puis , posa sa main sur son poignet, plongeant son regard dans le sien.
"Il faudrait que..."
Elle voulut lui dire qu'elle était inquiète, qu'elle avait peur. Dis moi que tu m'aimes, dit son regard , dis moi que tout ira bien . Prends moi dans tes bras et embrasse moi . Fais moi oublier comment la vie et cruelle.

"Il faudrait que tu me rappels le nom de ta tante." Dit-elle au bout d'une seconde avant de le lâcher.

[HJ : Je suis en train de regarder Suits en ce moment alors j'ai même pas eut besoin de me poser la question, c'était lui^^]

“De l'eau alors.” acquiesça t-il.

Lui non plus n'allait pas boire, ou très peu. Il avait eut de sacrés nuits en ce moment et il ne voulait pas se mettre dans un état pareil ce jour là. Pour le reste, Alec ne lisait absolument pas les journaux à potins, il ne savait donc pas pourquoi Lise se sentait mal et il ne pouvait pas l'aider sur ce point là sans savoir de quoi il en retournait. Il la servit donc et abstint de se verser un verre lui même car Lise venait de poser sa main sur son poignet. Surpris, il arrêta net son geste et fut encore plus contrit par l'expression de la jeune femme, comment elle le regardait et ce que son regard traduisait. Incertain de ce qu'elle allait lui demander, il ne comprit pas vraiment le sens de sa question dans les premiers instants.

Au fond, il était convaincu qu'elle allait lui demander quelque chose de plus grave et de plus profond.

“Adeline, ou Ada, elle trouve son nom trop long à prononcer. Tu verras, elle perd un peu la tête et il lui arrive de répondre à côté mais rien de bien méchant.”

Il avait parlé sur le ton de la blague mais vit bien vite que Lise avait essayé de lui avouer quelque chose, qu'il ignorait peut-être encore. C'est pourquoi, au lieu de laisser glisser, comme il aurait peut-être dû, il en fit autrement. Il lui prit la main et désigna de sa main libre le front de la jeune avec un mi-sourire mais ne prenant pas le sujet avec son humour de tous les jours. Il essaya de demeurer sérieux tout en esquissant une risette mince.

“Est-ce que tu vas m'expliquer ce qui se passe là dedans. Si tu ne me dis pas, je ne peux pas savoir.”

Lise se mordit la lèvre , désespérée. Devait-elle lui avouer? Il ne l'aimait pas, ça elle en était sûre. Mais elle ne voulait pas qu'il la rejette davantage, déjà que ce semblant d'amitié ne tenait qu'à un fil.

Elle serra un peu sa main et décida de jouer, le tout pour le tout. Au moins, si elle était ici, chez ses parents, hésiterait-il un peu avant de la répudier comme une vulgaire chaussette.

"Mes parents... Vont divorcer" commença-t-elle." Et je ne sais pas si l'amour, le vrai, existe. Mais je... J'ai des sentiments pour toi. " lui avoua -t-elle, rougissant d'un coup.

Et voilà! C'était fini pour de bon entre eux. Elle venait de détruire le peu d'affection qu'il avait pour elle.

"Je suis désolée. Je te le jure, je n'ai pas fait exprès. Je ne le voulais pas. Mais je n'arrive pas à le garder pour moi... Je t'aime."

Elle lui offrir un sourire piteux, car elle avait à nouveau envie de pleurer . Je t'aime. Je t'aime à la folie. Mais ça ne me dérange pas que tu ne m'aimes pas. J'ai assez d'amour pour toi et de merveilleux souvenir pour tenir.

Elle baissa les yeux.

"Vraiment désolée."

[HJ : Aww pauvre Lise tout mignonne *câliiiiin*]

Ce regard qu’elle lui jetait le pétrifia de l’intérieur. Il pouvait sentir une révélation venir et pourtant la première phrase qu’elle lui lança le détendit. C’est vrai qu’avoir ses parents qui divorcent pouvaient être dérangeant, il n’était pas sûr lui-même de sa réaction si cela lui arrivait. Il serait probablement effondré et aurait peur de l’inconnu et du futur qui s’en suivrait mais de là à être si désespérée, c’était un peu poussé. En revanche, ce n’était pas cette révélation qu’elle avait en tête. Elle comptait poursuivre avec une belle déclaration tout en rougissant.

Il savait bien qu’elle avait des sentiments pour lui mais dire qu’elle l’aimait était tout autre chose. Il s’immobilisa, s’arrêtant même de respirer pendant quelques secondes et détourna les yeux. Le Prof était conscient, depuis le début, qu’il finirait par lui faire du mal, il n’avait pourtant pas pensé que se serait à ce point. Lorsqu’elle s’excusa à nouveau, il dû bien réagir et lui serra la main à son tour.

“Lise, s’il te plaît ne t’excuse pas.” Dit-il en lui lâchant la main. “Et ne pleure pas non plus.” Rajouta t-il d’un ton doux.

Il ne voulait pas lui faire du mal, pas qu’elle pense être un poids ou de trop. Au contraire, il se sentait complètement responsable de ce qu’il se passait et elle n’avait pas à garder cette faute pour elle seule. Ce n’était bien sûr pas ce qu’il avait souhaité et oui, il s’était éloigné d’elle mais n’allait pas la laisser en plan avec son enfant. Il payait le prix de ce qui c’était passé entre eux, c’est tout.

“Ecoute je... j’ai beaucoup d’affection pour toi et je ne veux pas te rendre les choses plus difficiles. Je ne vais pas t’abandonner, sois en sûre mais l’amour c’est... pfff trop gros pour moi. Je ne peux plus et...”

Il s’interrompit n’arrivant pas à lui dire ce qui lui était arrivé. Cet échec, ce goût amer dans la bouche, son divorce, restait le sujet donc il ne parlait pas.

- Alec ! Elles sont là ! lui cria son père depuis la cuisine.
“Bah voyons... Elles choisissent toujours leurs moments...” souffla t-il en parlant de sa mère et sa tante qui venait certainement d’arriver devant la maison...

[Hj: et te *câliiiin*]

Voilà . C'était dit. Lise ne savait pas trop à quoi s'attendre pour sa réaction. Mais elle s'attendait au pire. Figée et toute crispée, elle ne dit mot . Puis elle leva ses deux grands yeux de Bambi effrayé vers lui.

Elle se contenta d'hocher la tête, sans chercher à insister.

"Je comprends." Dit elle , tout simplement .

Ce n'était pas comme si elle s'était attendue à une grande déclaration de sa part, mais elle demeurait tout de même déçue . Elle aurait voulut lui dire qu'elle aurait pu le rendre heureux si il lui en laissait sa chance . La fresque d'une famille heureuse resterait donc ... Une fresque . Pas de conte de fée pour Lise Vernay.

Mais soudain, elle de demanda pourquoi? Il avait dit qu'il ne pouvais PLUS aimer . Et non qu'il ne pouvait PAS aimer. C'est que quelque part, ça s'était mal fini pour lui. Ou plutôt, peut-être etait-il déjà amoureux d'une autre femme? D'un autre homme? Hmm sans doute pas. Surtout vu la façon dont il lui avait fait l'amour à multiple reprise. Alors qu'est ce qui clochait? Sa réflexion fut coupé court par l'annonce toute proche de la tante et de la mère d'Alec.

Lise sourit sans joie , puis se redressa sur sa chaise, tout en se détournant de lui . Elle remit un peu d'ordre dans sa coiffure, prête à faire bonne impression, comme un lundi matin , à son poste à 8:30.

Bien qu'Alec lui avait fermer son cœur, Lise ne cesserait pas de l'aimer pour autant.

[HJ : J’aime bien le «D'un autre homme? » XD]

En fait, il ne savait même pas si il pourrait aimer à nouveau. Il s’en croyait complètement impossible et avait prit la décision de ne jamais envisager cette éventualité. L’amour, c’était un vieux rêve et il n’y croyait plus, tout simplement. Ce n’était pas Lise qui était en cause, ça aurait été pareil pour toute autre femme qu’il avait d’ailleurs rencontré. Il avait tellement mit cet émotion de côté qu’il ne savait même plus comment faire. Il arrivait aujourd’hui à détacher un rapport physique et ce sentiment d’attachement fort parfaitement et il ne saurait sans doute pas reconnaître cette sensation trouble qu’était l’amour s’il venait à la ressentir. Il s’était complètement convaincu de cet état que sa surprise serait grande s’il identifiait une affectivité plus profonde pour un être. Même les impressions liées à l’amour telles que la jalousie l’avaient complètement quitté.

Aurait-il quand même pu rester avec une seule femme ? Qui sait... mais aurait-il pu la rendre heureuse ? Non. Il avait juste arrêté sa machine du cœur et l’avait oublié quelque part loin. Même son affection pour son ex-femme demeurait un souvenir.

Regardant Lise à nouveau, il se sentit quand même coupable de ce qu’il lui avait fait. Elle n’avait pas fait exprés de développer cet attachement à lui mais il n’avait rien fait pour l’aider à l’arrêter dans sa course. S’il avait su, il se serait éloigné d’elle complètement. Se résignant à se lever de sa chaise, il rentra dans la maison laissant la jeune femme à sa coiffure. Son père ne le lâcha pas du regard alors qu’il passait près de la cuisine mais il se refusa à rencontrer ses yeux sachant très bien ce qu’il y verrait. Ouvrant la porte d’entrée, il trouva sa tante et sa mère qui avançaient vers lui. Cette dernière ne manqua pas de lui faire des reproches sur son silence et sur sa mine maladive mais il la rassura. Quand à sa tante, il la serra contre lui ravi de la revoir. Adeline semblait assez solide ce qui le conforta, elle avait des jours avec et des jours sans ces derniers temps.

Revenant vers le jardin, son père les accompagna dehors et jeta un regard qui en disait long à la mère d’Alec.

“Lise, je te présente ma mère, Lucie et ma tante, Adeline. Voici Lise Vernay, mon... une amie.”

[HJ : Aïe... ça m’a fait mal d’écrire ça :/]

[Hj: aïe oui. Je sais tellement ce que tu veux dire. Alec ne peut être jaloux? Appelons Jonas . On va l'aider un peu xD]

Une fois seule, Lise résista aux flots de larmes qui lui montaient aux yeux en battant rapidement des paupières. Elle avait froid. Froid en dedans, malgré la chaleur du soleil. Lise se sentait ridicule et bête. Elle n'aurait pas pu aimer n'importe quel autre homme? Quelqu'un qui aurait voulut d'elle, qui aurait voulut du bébé .

Comme elle avait mal. L'amour, c'était supposé être doux comme le miel , léger , il devait lui apporté félicité et bonheur. Alors qu'en ce moment, la jeune ne faisait que souffrir. Elle n'en voulait pas à Alec bien sur, mais à elle-même. Lise aurait bien voulut disparaît en ce moment plutôt que de rencontrer ses parents... Et les futur grands-parents de son bébé. Quel casse-tête !

Alec revint accompagné de toute la petite famille. La jeune secrétaire se leva et vint à leur rencontre . Si Thomas avait figé en la votant, Lise de demanda quel genre de réaction aurait sa tante et sa mère.

Mais c'est les mots d'Alec qui faillirent bien l'achever. Lise ferma les yeux une seconde , comme pour encaisser le coup. Un goût amer lui monta à la bouche et elle avala sa salive avec difficulté.  

"Oui , bonjour." Dit -elle en tendant sa main vers elles. "Alec m'a beaucoup parlé de vous."

N'est ce pas ce que disent les amis d'habitude? Bonté divine ! Que tout ce cirque cesse!

[HJ : Je l’ai créé tellement boulet aussi XD]

Les deux femmes serrèrent la main de Lise sans rechigner et en ayant une réaction beaucoup plus chaleureuse que le père. Alors que Lucie souriait poliment tout en ne cachant pas qu’elle attendait la suite de la part de son fils, Adeline s’extasiait de la beauté de la demoiselle devant elle. Il était déterminé à prendre ses responsabilités et à affronter la situation comme un homme et lorsque sa mère invita tout le monde à s’asseoir, il se mit à côté de Lise autour de la table ronde laissant son père, sa tante et sa mère prendre place dans cet ordre à sa droite. Il attrapa la bouteille de porto et servit tout le petit monde en omettant Lise qui avait déjà de l’eau. Si ses parents notèrent ce détail, il ne pipèrent pas mot, pas encore.

“Un peu de porto, Nanou ?” demanda t-il à sa tante.

Cette dernière hôcha la tête en lâchant pas Lise des yeux et lui souriant chaleureusement. S’il pensait avoir un petit moment de sursis avant de leur révéler la grande nouvelle, c’était sans compter sur sa mère qui avait décidé d’aller au bout de cette histoire le plus tôt possible.

- Alec, tu voulais nous dire quelque chose ? dit-elle en regardant les deux jeunes gens tour à tour.
“Oui, alors voilà.” Il s’avança sur sa chaise. “Je... C’est pas facile à dire...” dit-il en soufflant. Prenant une longue inspiration, il attrapa la main de la jeune femme à sa gauche, comme pour se donner du courage. “Lise et moi sommes amis, elle est enceinte de moi et nous avons décidé de garder le bébé.”

Un silence de mort s’abattit sur la table alors que tout le monde digérait la nouvelle.

“En fait, c’était facile à dire.” Lâcha t-il en rompant le silence.

Là où ses parents s’indignèrent de son commentaire en silence, sa tante lui lança un sourire complice. Elle savait beaucoup mieux comment il fonctionnait que n’importe qui.

- On aurait dû s’en douter. Dit-elle. Tu n’as jamais rien fait comme les autres.
- Ne prends pas sa défense, tu te rends compte de... commença sa mère.
- Et toi ? Tu te rends compte que ton fils vient de t’annoncer que tu allais être grand-mère ? C’est tout l’effet que ça te fait ? Regarde cette petite, belle comme un cœur, regarde la bien, elle sera la mère de l’enfant de ton fils et ça ne te fais rien, là ? la sermonna t-elle en pointant du doigt l’emplacement du cœur de Lucie.

Adeline était celle qui avait le plus de facilité à parler et à remettre les gens à leur place. Une fois de plus, elle avait fait mouche et Lucie rougit de sa réaction. Elle se leva, honteuse, prit la main libre de Lise et l’aida à se relever afin de la prendre dans ses bras en s’excusant et en la félicitant.

Ce fut la nervosité cette fois qui lui mordit le ventre. Et s'ils la jetaient dehors? En lui hurlant dessus? Non , non, elle se faisait encore des scénarios catastrophes. Adeline lui rendit son sourire, tout comme Lucie, mais avec une pointe de chaleur en plus qui lui fit un bien fou. Elle s'autorisa même à espérer que tout se passerait bien.

Peut-être même prendraient-ils temps de faire un peu connaissance avant de... non j'ai rien dit. La mère de son ancien amant le questionna aussitôt et un frisson d’effroi lui remonta l'échine et son souffle se troubla. Lise jeta un coup d'oeil SOS à Alec. Comme ça? Il allait tout l'heure dire comme ça...?!

Eh! Ouais, il se lançait à l'eau. Et à sa grande surprise, lui étreint la main. Elle la serra en retour et gonfla la poitrine. Lise aurait voulut lui souffler tout son courage, à cet instant, par ce seul contact. Mais , même si cela avait été possible. Elle n'aurait pas pu, elle était morte de trouille.
Lorsque le silence s'abattit, lourd comme 200 éléphants, Lise vira pivoine. Bien sûr, depuis le temps, une Lise qui rougit , ça n'avait rien d'extraordinaire. Mais elle était tellement morte de honte, qu'elle était presque violette à cet instant. Mais elle fit un effort surhumain pour ne pas baisser les yeux. Ce fut le regard de Lucie qu'elle rencontra, et elle voulut mourir.

Et soudainement, Adeline se métamorphosa en guerrière angélique et vint à leur rescousse. À sa rescousse plus exactement, si elle pouvait s'exprimer ainsi. En voyant, Lucie se lever, Lise blêmit. Oui, un vrai arc-en-ciel, cette fille. Lucie l'aida à en faire de même, et Lise s'exécuta , un peu troublée. Lucie l'enveloppa dans ses bras et la jeune femme, pris au dépourvue, écarquilla les yeux. Puis, sa lèvre inférieure tremblota et serra la femme en retour. C'était le câlin dont elle avait eu besoin toute la journée. Lise sourit, touchée.

Après s'être excusé plusieurs fois de sa trop grande émotivité, elle reprit place.
''Je... sais que c'était très imprévue pour un dimanche matin.'' bredouilla-t-elle en reprenant ses esprits. ''Mais sachez que je n'ai jamais voulut m'imposer dans votre famille.''

C'était un peu maladroit, mais Lise ne savait pas comment s'exprimer autrement.

Il semblait en effet que la chaleur d’Adeline avait fait fondre l’armure de cire de Lucie, la mère d’Alec et qu’elle reprenait un instinct tout maternel et bien à elle. Elle était extrêmement possessive avec son fils et il lui arrivait d’avoir des réactions assez poussée savec tout le monde, même lui. Alors que les deux femmes s’enlaçaient, Alec reporta son attention sur sa tante et son père et reçu respectivement un clin d’œil et une tape sur le dos de leur part. Pour la première fois depuis que la nouvelle était tombée, il se sentait léger. Presque souriant et enthousiaste à l’idée d’avoir un enfant il souffla en se calmant et se décontracta dans sa chaise. Ça le changeait.

Lise aussi semblait avoir meilleure mine et ça faisait plaisir à voir. Une fois que tout le monde fut assis, sa famille levèrent leurs verres à la bonne nouvelle et ils trinquèrent tous ensemble. Une fois sa gorgée finit, il s’attendait à ce que la prochaine question soit protocolaire, comme un nom, ou ce qu’il préférait avoir, une fille ou un garçon, mais non.

- Quand est-ce que nous devrons venir vous voir au Service d’extraction parasitaire ? demanda Thomas qui avait l’air d’être très fier de lui.

L’humour des Kane... Alec explosa de rire à la suite de son père. Ces deux là avaient le même humour foireux et parfois mal placé. Pourtant le Prof avait comprit immédiatement qu’il voulait parler du Service de Maternité et non d’un lieu de science-fiction. Se connaissant il aurait même put la faire lui-même.

“Ca fait combien de temps que tu attendais de la sortir cette blague ?”
- Ouf, mon pauvre, des années ! En tout cas, j’ai bien fait de faire rentrer du hêtre, ils vont pas se faire tout seuls ces berceaux. Tu me donneras un coup de main, fils ?
“Bien sûr.”

Il en était convaincu. Il savait que son père allait d’ors et déjà se lancer dans la confection du mobilier pour l’enfant. Si il avait utiliser le pluriel c’est qu’il avait bien comprit que tôt ou tard il leur en faudrait un pour chacun de leur appartement et puis il allaient certainement en laisser un ici. D’ailleurs, Thomas s’empressa d’ajouter à l’attention de Lise :

- Mademoiselle, ça ne vous dérange pas si je fais les berceaux du bébé, j’espère ?

[HJ: awww quelle belle famille il a Alec!]

Lorsque Thomas ouvrit la bouche , Lise demeura bouche bée , sans comprendre . Elle était encore trop sonnée pour comprendre qu'il s'agissait d'une plaisanterie . Elle se détendît en entendant les deux hommes rire.

Elle s'autorisa même un fou rire. Oui, ça faisait du bien de voir qu'Alec n'avait pas totalement perdu le goût de sourire .

"Je ne sais pas." Dit elle honnêtement ." Mais mon premier rendez-vous est jeudi prochain ."

Thomas se proposa pour faire des berceau, ce qui ravi Lise. Alec lui avait bien dit, il lui semblait , que son père faisait ce genre de truc. Mais que l'initiative vienne de lui, lui fit chaud au cœur.

"Appelez moi Lise, s'il vous plait .Vous ne savez pas à quel point ça me fait plaisir d'entendre ça! Combien chargez
vous pour un berceau?"

[HJ : C’est pas tout rose et mignon, non plus tu sais XD]

Détendu et profitant du soleil, tout le monde autour de la table avait bien encaissé la nouvelle. Son père savait déjà la prochaine étape du petit plan qu’il s’était concocté et sa mère devait passer en revenu ce qu’elle avait encore en carton de l’enfance d’Alec afin de réutiliser jouets, vêtements et autres. Lorsque le jour du rendez-vous vint dans la conversation, Alec observa Lucie et vit qu’elle mourrait d’envie d’y aller avec eux. En croisant le regard de son fils, elle comprit qu’il n’en était pas question. C’était déjà assez difficile d’avoir un enfant avec une femme qui l’aimait à sens unique mais si sa famille s’en mêlait trop, il était sûr que ça ferait encore plus de mal à Lise. Rien de pire que de voir une famille heureuse autour de soit alors que ses parents sont en instance de divorce et que le père de votre futur enfant ne vous aime pas en retour.

Pour ce qui est des berceaux, c’est sûr qu’Alec allait aider son père. Il aimait travailler le bois avec lui, c’était un peu leur moment à deux lorsqu’il était jeune et ça lui ferait plaisir de renouveller ce souvenir de jeunesse. Pourtant, il savait bien que son père n’accepterait aucun paiement en échange de son travail, c’était contre son éthique. S’il le faisait parce qu’il en avait envie, point barre.

- Non, Lise. Vous n’aurez rien à payer, se sera mon cadeau. Dit-il simplement.

La jeune femme avait la fâcheuse manie de tout ramener à l’argent. Elle avait déjà fait ça à la Ferme avec Betty, comme si tout servcie ou excés de générosité avait un prix. Elle allait vite comprendre que ça ne se passait pas non plus comem ça chez les Kane. Ils vivaient une vie simple mais aimaient partager s’il le pouvaient. Donner de son temps pour faire des berceaux ne représentait rien pour Thomas, c’était la famille et ça venait du cœur. Semblant vouloir changer de sujet Adeline, monopolisa à nouveau l’attention de la table. C’était normal qu’elle veuille s’assurer que son ancienne maison fut entre de bonnes mains.

- Et mon bungalow, tu y vas toujours ?
“Oui Nanou, je m’en occupe. Il faudra juste que je jette un coup d’oeil au toit avant que les pluies ne recommencent, c’est tout. Sinon, comment vas-tu ?” rétorqua Alec.
- Ah non, on ne va pas parler de moi aujourd’hui. Dites-nous plutôt comment vous avez fait connaissance ?