Le polichinelle (pv Alec)

[HJ : Hey hey XD]

Il la suivit dans la cuisine en l’écoutant parler. C’est vrai qu’il n’y avait pas grand chose à faire mais il s’acquitta de sa tâche tout en réfléchissant. Il ne savait plus où donner de la tête ces derniers jours. La nouvelle digérée, enfin à peu près, il se sentait un peu mieux.

“De l’eau ça ira, merci.”

Il ne se sentait pas de boire, ni de lui donner la tentation de faire de même, bien qu’elle n’ait pas d’alcool chez elle. Autant se comporter en adulte et agir comme tel. Enfin si c’était possible. Entre lui qui faisait son gamin à répétition et Lise qui jonglait entre désir de redevenir plus jeune et prendre ses responsabilités, ils étaient mal barrés ! Il attrapa son téléphone qu’il avait rallumé en venant chez Lise s’installa sur l’îlot de la cuisine sur un tabouret. Bordel... Il en avait des messages, des appels en absence...

“Dis heu... Quand tu auras ton rendez-vous chez le médecin, tu voudras que je vienne av... ?”

Bordel ! Il s’interrompit de parler quand son téléphone sonna dans sa main et il plissa les yeux en voyant le nom s’afficher. Et merde...

“Heu... Attends une seconde.” Dit-il en décrochant. “Allô m’man.”
- ALEC JOHN KANE !

Il écarta le combiné de son oreille en entendant le cri de sa mère. Ça faisait deux jours qu’elle essayait de le joindre et il avait concervé un silence radio total. Le Prof allait en prendre pour son grade, un truc sévère ! Déjà, elle commençait par l’appeler par son nom complet. Ça faisait 15 piges que ça ne lui était pas arrivé. C’était comme si il était môme à nouveau et qu’elle annonçait une réunion au sommet dans la cuisine. Aïe...

“Maman...” souffla t-il. “Désolé je t’ai pas rappelé mais...”
- IL N’Y A PAS DE MAIS, JEUNE HOMME !

Il regarda Lise avec un air découragé alors que son oreille sifflait à lui en faire mal.

“Ecoute, je suis désolé, il m’ait arrivé un truc mais ça va maintenant. Je passe dimanche ?”
- ET COMMENT QUE TU PASSES ! Tu sais que je me suis faite un sang d’encre, tu ne répondais même pas chez toi, la concierge ne t’a pas vu et ton boulot non plus. Je te préviens, 35 ans ou pas, tu me refais un coup pareil je te flanque la rouste de ta vie !

Lise sortit une bouteille d'eau minérale du frigo.

''ça roule!''

Elle la décapsula , tout en s'approchant de l'îlot au milieu de la cuisine, où s'était installé Alec.

''Jeudi prochain, et oui , je... Ok?''

Elle fut coupé par le portable d'Alec qui se mit à sonner. La jeune femme n'insista pas et se contenta de leur servir de l'eau, sans le quitter des yeux. Il avait pas l'air de s'attendre à cet appel, ni de vouloir répondre. En attendant sa voix à travers le combiné, Lise devina aussitôt de qui il s'agissait: la seule et l'unique madame Kane. Lise ne pu retenir un demi sourire, en reposant la bouteille sur le comptoirs.

Eh! Bah! Ça pour être une surprise! La jeune femme assista à la prise de tête du prof et s'approcha de lui, elle posa sa main sur l'épaule d'Alec. Avant de tendre la main vers lui:
''Est-ce que je peux lui parler?''

Sa mère pouvait-être une vraie furie quelques fois et lui se retrouvait en môme qui se faisait disputer ! Il n’y avait rien à faire, rien à dire, il fallait juste laisser passer. C’était de sa faute en plus, il ne l’avait pas rappelé et il savait pertinemment que cela entrainerait sa fureur. Elle avait dû vraiment s’inquiéter pour lui.

“Je sais, excuse-moi.” Dit-il pour la énième fois.

Alors qu’il allait couper court à sa conversation, Lise s’avança vers lui et il écarquilla les yeux devant sa requête. Qu’est-ce qu’elle aurait bien pu dire à sa mère au téléphone ? –Bonjour, j’ai un polichinelle dans le tiroir et il est de votre fils.- Il n’osait pas la repousser comme il aurait put faire avec d’autres mais il y avait des limites, il n’allait pas lui passer sa mère au téléphone quand même. Il n’aurait pas du tout été à l’aise et c’était pas une façon de faire. Alors qui essayait de ne pas dévisager Lise, il entendit le micro-onde sonner annonçant que la soupe prête et arriva à esquisser un sourire à la pensée de manger chaud.

“Une autre fois peut-être...” lui répondit-il alors que sa mère comprenait qu’il parlait à une tierce personne.
- Tu n’es pas seul ?
“Non.”
- Ah...

Sa mère savait à quoi s’en tenir. Il sentit qu’elle était prête à lui poser dix milles questions mais elle n’en fit rien sachant que son fils resterait muet sur le sujet. Il lui dit au revoir, détachant son regard de Lise et raccrocha son téléphone. Il n’avait aucune envie de revenir sur le sujet de sa mère ou encore la demande de lui parler de la part de la jeune femme et balaya cet épisode pourtant certain que Lise ne ferait pas de même.

“Ok, donc médecin jeudi. Quelle heure ?”

Bien sûr, elle aurait dû s'y attendre. La jeune femme leva les yeux en haussant les épaules du genre : "tant pis! Je voulais juste t'aider". Lise était persuadée qu'entre femmes, il y avait toujours moyen de s'entendre. Mais si Alec, n'était pas d'accord, elle n'allait pas s'imposer. C'était sa mère avant tout.

La jeune femme s'éloigna de lui à nouveau, passant près de l'évier... Là aussi ils avaient échangés un long baiser pour le moins excitant. C'était triste de maintenant devoir agir en sorte d'inconnue avec elle.... Justement à cause de quelque chose qui rapprochait un homme et une femme en temps normal. Lise sortit le potage du micros-onde, puis, à l'aide d'une louche, remplit leur deux bols.

"Oui. Jeudi prochain. 15 heures."

La jeune femme s'assied finalement à son tour devant le petit îlot.

"Il s'agit du docteur Ziegler... C'est lui qui a suivit les deux grossesses de Carole, ma belle soeur. Et honnêtement, je ne crois pas pouvoir voir quelqu'un d'autre . Et oui, je.... J'en ai déjà parler à Erwin "

Lorsqu'il était venu hier soir chez elle et la trouvé , une fois de plus, en larmes, elle n'avait pas du le coeur de lui mentir. Peut-être que s'il ne l'avait pas trouver dans un moment de faiblesse...

Il ne comprenait toujours pas pourquoi Lise avait voulu parler à sa mère. Il était parfaitement capable de s'en occuper par lui-même et de faire en sorte qu'elle se calme. Sa mère avait d'ailleurs parfaitement récupéré avant qu'il ne raccroche et, bien qu'il savait qu'il prendrait encore cher dimanche, le plus dur était passé. Il la laissa les servir sans revenir sur le sujet et continua de l'écouter en hochant la tête. Jeudi à 15 heure, il pourrait y être sans soucis même si ça ne l'enchantait pas particulièrement.

“D'accord.”

Il n'aimait pas vraiment les docteurs en général pourtant, il ne pouvait pas  ouvertement le dire à Lise. Si elle faisait confiance à ce Ziegler, il n'allait pas la détromper. Pourtant, il bloqua à autre chose entièrement.

“Quoi ? Tu lui as dit quand ?”

En 48 heures, elle l'avait dit à son frère. Il n'avait pas de frères, ni de sœurs d'ailleurs. Il avait vu pourtant combien la confiance entre personnes de la même famille était forte et il ne pouvait pas la blâmer pour s'être tourné vers lui en premier. Il ravala donc sa question du quand en la balayant d'un geste sans la lâcher des yeux. Il se sentait idiot d'avoir réagit comme ça et baissa les yeux tout en attrapant sa cuillère.

“Euh je veux dire, il la prit comment ?”

La question d’Alec était légitime, ce qui n’empêcha pas la jeune femme d’être surprise. Ses yeux s’arrondirent, perplexe.

‘’Hi..Hier matin.’’ Bredouilla-t-elle, cherchant ce qu’elle avait fait de mal.

Elle cligna des yeux deux ou trois fois avant de reprendre, tout comme lui :

‘’Je me sentais vraiment perdue Alec. En tant normale, je ne me serais pas tournée vers lui aussitôt. Il est vrai que c’était un peu précipité. Mais j’avais vraiment besoin d’en parler à quelqu’un…’’

Lise goûta au potage, mais honnêtement, elle n’avait pas très fin. Il avait un goût comme amer dans s bouche.

‘’C’est lui qi m’a donner la carte de Ziegler. Mais je te rassure, mon frère est quelqu’un de confiance. Et il a juré de n’en parler à personne.’’

Erwin avait été abasourdi, puis furieux, mais ne l’avait pas laissé paraître. Et il avait été d’accord avec elle : il fallait qu’elle prenne ses responsabilités. Le jeune homme avait même été très surpris de cet effort de maturité de sa part. Si Lise avait été un peu vexée de l’apprendre au départ, elle lui avait été très reconnaissante par la suite de son aide.

‘’Erwin m’a demander ce que tu comptais faire, mais je n’ai pas pu lui répondre sur le coup… Mais je doute qu’il t’en veuille réellement. Après tout, ta réaction était parfaitement normale’’
Lise passa sa main dans ses cheveux, un peu nerveuse. Et au bout d'un moment, elle ajoputa:
‘’Ça va te paraître un peu étrange comme question, mais, me haïras-tu dans le futur à cause de… tu sais quoi?’’

En fait, il voulait juste savoir si elle en avait parlé à son frère ou à lui en premier. Il se serait vraiment sentit très mal si elle ne lui avait pas fait assez confiance pour aller le voir avant Erwin. Le Prof se sentit un peu mieux lorsqu'elle lui expliqua ce qui s'etait passé.

“Tu n'as rien fait de mal, Lise.” lui dit-il.

Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, il avait l'impression qu'elle se sentait coupable de tout et n'importe quoi. Il commença à manger avec elle et garda ses yeux fixés sur le potage. Il avait de moins en moins faim mais la jeune femme allait sûrement le questionner si il ne finissait pas son bol.

“Il peut en parler si il veut.” Ajouta t-il en haussant les épaules.

Quand elle continua sur le sujet de son frère, il se contenta de hocher la tête. Erwin ne l'inquiétait pas vraiment. Le père en revanche, c'était pas la même limonade. Lui aussi voudrait savoir ce qu'Alec comptait faire et ce dernier n'attendrait pas que Lise vienne lui compter ses plans. Il avait cette hantise que Rambert allait un jour se présenter chez lui ou à son boulot et allait lui demander des comptes. Laissant un silence s'installer, il lui sembla que celui-ci était quand même moi pesant que les précédents.

Pourtant, quand elle prit la parole à nouveau il faillit s'étrangler.

“Quoi ? Lise ! Tu plaisantes ?”

Il passa sa main sur son visage effaré à nouveau. Oui, c'était vraiment une question étrange et ça le prit de court. En plus, il lui vint à l'esprit qu'elle le pensait déjà et que ces deux là ne se comprenaient vraiment pas.

“C'est donc ça, tu penses que je te hais. Mais non, bien sûr que non. Jamais.”

Elle haussa les vaguement les épaules, avant de repousser un peu son potage. Rien à faire, elle n’avait absolument pas fin. Bien sûr, à partir de maintenant, elle ne pourrait plus vraiment se permettre de faire cela. Le bébé devait manger. Oh! Ça aussi c’était bizarre, penser à sa personne, avec une autre à prendre en compte. La jeune femme avait toujours de la difficulté à croire qu’elle était enceinte. Alec, en rôle de père, elle l’avait vu à l’œuvre, avec ses neveux. Il avait ça naturel, ça n’avait rien de choquant dans son esprit. Mais qu’un petit l’appelle, elle, maman, c’était inconcevablement.

Elle réussit à sourire un peu et hocha la tête.

‘’D’’accord. Merci.’’

Je ne l’aurais pas supporté, car je t’aime, dit la petite voix dans sa tête que Lise s’empressa de faire taire. Elle fit un effort pour ne pas se refermer sur elle, totalement. Car en ce moment, elle se serait volontiers cacher sous son lit, en petite boule, pour pleurer un bon coup.

‘’Tu… ne mange pas ton potage?’’ demanda-t-elle, alors qu’elle n’y avait pas vraiment touché elle-même.

Il ne comprenait toujours pas où elle venait en venir. La vérité lui sautait au visage mais il ne le voyait pas. C’était toujours comme ça avec lui, il percevait les choses les plus tordues et tirées par les cheveux avec justesse mais, il n’arrivait pas à se rendre compte des choses les plus simples ou qui lui sautaient aux yeux. Il s'était plusieurs fois demandé si Lise l'aimait ou l'aimeriat et ça lui faisait peur. A cet instant, cette idée ne lui traversait absolument pas l'esprit, enfin plus.

“Non.” dit-il en croisant ses bras sur la table. “C'est bon, je t'assure mais j'ai pas la tête à manger.”

Il n'avait l'esprit à rien en fait. Ces deux derniers jours, il les avaient passé sans dormir, manger et à boire autant qu'il le pouvait. Pas étonnant que sa mère l'ait réprimandé, engueulé même, il s'était comporté comme le dernier des imbéciles. Un gamin gâté qui avait fait sa colère et sa crise d'ado et devait retourner à la réalité.

“Je peux te demander quelque chose ?” demanda t-il sans que ça s'entende comme une question.

Il hésita un instant et joignit ses mains sur la table. Il voulait juste tirer cette histoire au clair, sans ça, il allait y penser pendant des jours, peut-être des semaines. C'était peut-être idiot comme d'habitude, mais au moins il ne faisait plus ses incessantes blagues qui le mettait toujours dans le pétrin. Là, il n'avait même pas besoin de parler pour que ça arrive.

“Pourquoi penses-tu que je pourrai te détester ?”

Lise se mordit nerveusement la lèvre, croyant avoir pu éviter le sujet. Elle devait vraiment arrêter de faire part à Alec de ses états d'âmes.

La jeune femme haussa d'abord les épaules avant de jouer nerveusement avec la manche de sa veste.

"Je ne ... Veux pas être un boulet pour toi. Ni que le bébé le soit. Je ne voudrais pas, qu'à force de me supporter, tu finisses par me haïr."

Elle se leva et jeta le reste de son potage dans l'évier.

"Tu sais que je tiens beaucoup à toi."
Dit elle avant de se retourner." Que ce ne soit pas réciproque, ça je m'en fiche."

La jeune femme croisa ses bras sur sa poitrine:

"Mais tu sais aussi que je suis excellente pour me créer des scénarios dramatique dans ma tête. Alors oublie ça."

Il la voyait nerveuse, gênée. Elle lui cachait quelque chose, mais encore une fois, il était bien trop aveugle pour le voir. Pourtant, une certaine anxiété le gagnait. Ce n’était pas facile pour lui non plus, d’être dans la même pièce qu’elle et de garder ses distances comme cela. Ils s’étaient bien entendu pourtant et il avait fallut qu’il soit assez idiot pour ne pas faire assez attention. Une jeune femme de 25 ans, 10 ans sa benjamine, portait son enfant et le mal était fait, ils ne pouvaient pas revenir en arrière.

Si on lui avait dit ça une semaine plus tôt, il aurait cru que Lise avorterait et qu’ils ne se reverraient pas. Quelles étaient les chances de toute façon. Les choses ne s’étaient pas passées comme ça et il se sentait de trop.

“De nous deux c’est plutôt moi le boulet...” dit-il alors qu’elle continuait de parler.

Il l’écouta jusqu’au bout et finit par baisser les yeux en se mordant l’intérieur de la joue. Bien que Lise n’est pas été aussi directe qu’il l’aurait voulu, il saisissait le sens de sa phrase, enfin, et se sentit comme le dernier des salops. Il ne pouvait même pas lui dire qu’elle comptait aussi pour lui mais d’une autre façon. En fait, il ne fallait même pas qu’il réponde. Elle se serait sentit encore plus mal s’il lui expliquait ce qu’elle était pour lui. C’était trop complexe et sujet à interprétation. Il ne posa son regard sur elle à nouveau que lorsqu’elle aborda son dramatisme ambulant et hôcha la tête.

Il voulait juste changer de sujet en fait, et une conversatin qu’il n’avait pas encore utilisée lui revenait en mémoire. Il savait bien que Lise et le Maire n’étaient pas simplement professionnels, et lorsqu’on a rien en sujet de conversation, le boulot, la pluie, le beau temps pouvaient sauver bien des conversations.

“Ça allait au boulot ? Pendant ces deux jours ?”

Lise secoua la tête.

"J'ai dit être malade. Je n'ai pas mis les pieds a la mairie ces deux derniers jours. "

Je n'en avais pas le courage et encore moins la force. Et puis, elle avait peur de perdre son travail... Si on apprenait...

Si Alec avait voulut changer de sujet et la mettre plus à l'aise, c'était raté. Elle n'arrivait pas à converser normalement.

"Écoute Alec, je suis fatiguée. Je n'aurais pas dû te proposer de rester. Je m'en excuse.. Hum..."

Et voilà qu'elle avait envie de pleurer à nouveau. C'est que ça devenait une vrai habitude. La jeune femme tenta de se soustraire a son regard , pour ne pas qu'il voit qu'elle était sur le point de fondre en larmes. Sa voix avait trembloté.

"On se reparle demain... D'accord?"

Elle avait fait comme lui donc. Alec n'avait pas passé les portes de l'Université depuis 2 jours. Il les avait appelé à peine sortit de chez Lise pour leur dire qu'il ne se sentait pas bien et qu'il ne viendrait pas le lendemain. Il détestait quand ses collègues le faisaient mais il n'avait pas hésité à utiliser cette excuse bidon de maladie à son avantage et pourquoi ? Pour se bourrer la gueule. Si sa mère venait à l'apprendre, ce ne serait plus une rouste qu'il allait se prendre, se serait deux ou même trois.

“Je comprends.” dit-il tout naturellement.

Il vit bien que son plan ne marcha pas. Raté !! Complètement raté !! Elle était défaite et ne cherchait pas tant à le cacher. Lise était de ces femmes qui ne pouvaient rester impassible malgré son envie. Elle laissait toujours un brin d'émotion l'envahir parce qu'elle n'était pas un masque de froideur. Là, par contre, il sentait venir la fin. Et... Elle ne mettait dehors pour la deuxième fois. Paf ! Les choses avaient bien changé.

“Ok...”

Il s'était levé tout en entendant la voix de la jeune femme tremblait. Elle avait dérobé son regard et ne le regardait plus, l'évitant complètement. Le Prof resta figé une seconde ne sachant plus que faire l'observant tandis qu'elle l'invitait à revenir demain. Pourtant, il ne se douta pas que Lise puisse vouloir encore pleurer, il pensa tout simplement, qu'elle ne se sentait pas bien. Il s'avança vers elle et posa sa main sur son épaule l'incitant à lui faire face, inquiet pour elle. Il ne se fatiguerait jamais de se préoccuper d'elle à se train là.

“Lise, tu te sens bien ?” demanda t-il finalement.

Elle trouvait ses états d'âmes ridicules et stupides. En sentant la main d'Alec sur son épaule , elle leva ses yeux vers lui. Et malgré son regard triste, elle sourit en coin.

"Je sais pas Alec..."

Elle recouvrit sa main de la sienne et l'étreignit. C'était le seul contact qui lui accordait depuis qu'elle lui avait révéler qu'elle était enceinte.

"Mais je penses que ça va aller..."

La prendrait-il jamais dans ses bras à nouveau? Gouterait-elle jamais la chaleur protectrice de ses bras encore?

"Merci."

La jeune femme retira sa frêle main blanche avant de la laisser tomber le long de son corps.


"J'ai le chat... "

Comme pour confirmer ses dires, Munsh lâcha un miaulement fier et triomphant qui aurait facilement se traduire par: je suis là, humain. Le chat prend le relais. On a plus besoin de toi.

[HJ : Dis-moi si tu veux que je change ^^]

Il était arrivé à la toucher naturellement mais il ne se voyait pas la serrer dans ses bras. De simples gestes ne le dérangeaient pas mais il avait bien du mal à s'imaginer l'enlacer ou même être aussi intime qu'ils l'avaient été avant. Le Prof se retrouvait complètement bloqué parce  qui leur arrivait. Lise pouvait le sentir, elle n’était pas aveugle et c’était bien rendu compte qu’il la tenait à l’écart.

“De rien.” Dit-il simplement en s’éloignant.

Il ne releva pas le miaulement du chat et passa au salon attrapant au passage son casque et sa veste.

“A demain. Appelle ou envois un message.” Ajouta t-il en passant la porte d’entrée.

Tout en descendant les marches, il sortit son téléphone en réfléchissant qui appeler. Il n’avait aucune envie de se retrouver chez lui et seul. Parmi ses amis, il y en avait peu avec qui il pourrait passer un moment sans que les questions fusent et qu’il puisse être tranquille. Il ne fallut pas longtemps au Prof pour appeler un de ses amis et convenir d’un endroit de rendez-vous. La nuit s’annonçait longue et alcoolisée. Etant dans sa bulle de la vie c’est de la merde et je me fous de tout, Alec reprenait un rythme d’intoxication semblable à une adolescence troublée.

Le lendemain matin, encore plus entamé que la veille et putant l’alcool, il se présenta à la porte de Lise.

(Hj: c'est parfait!)

Le samedi matin fut la bienvenue. Lise passa tout droit, quand son réveil sonna. Elle resta au lit... Avant de devoir se rendre d'urgence à la salle de bain. Penchée au dessus de la cuvette , elle recracha le peu de potage qu'elle avait ingérer la veille. Quelle moment glorieux se dit-elle se redressant.

Lise dû de brosser les dents pendant près de 10 minutes pour faire totalement disparaître l'affreux goût.

C'est le pas traînant que la jeune femme retourna dans sa chambre pour s'écrouler dans lit. Chienne de vie! Pensa la jeune femme, souhaitant disparaître totalement de la surface de la terre.

En entendant frapper à la porte, elle faillit demeurer au lit. Mais elle trouva le courage de s'extirper des couvertures, presqu'en rampant.

Mais elle regretta sa décision à l'instant ou elle ouvrit la porte. Alec avait encore plus mauvaise mine qu'elle!

La jeune femme fronça les sourcils.

"C'est pas vrai? Tu as bu?"

Lise ne la trouvait pas drôle du tout. Tentait-il de la repousser pour de bon?!

"Si tu étais pour te mettre dans cet état, ce n'était pas la peine de venir chez moi!"

Ok, c'est vrai que sur ce coup là, Alec avait abusé. Il avait bu plus que de raison, ne se souvenait pas de sa dernière heure éveillée chez son pote et c'était réveillé sur le canapé en ayant oublié les règles les plus élémentaires d'une nuit à se torcher la gueule. Rien dans le bide, peu de sommeil et pas une goutte d'eau avait fait le reste. Il s'était vraiment mit une misère du feu de Dieu et... et... Lise le regardait comme si elle allait le tuer. Oups... Il avait merdé et il allait en prendre plein sa face.

“Bah oui...” dit-il comme un idiot en haussant les épaules.

Ça faisait quelques jours qu'il tournait à ce régime et il ne savait pas encore combien de temps ça allait durer. Généralement lorsqu'il déraillait de la sorte c'était assez long et assez laborieux. Avec la fin des partiels, il allait avoir son plein de temps libre et c'était mauvais pour sa santé. La voix de la jeune femme la ramenait sur terre doucement, ou pas. Une grimace de douleur sourde étira ses traits et il ne cacha pas sa douleur.

“Ahh... ok... pas la peine de crier... Je t'ai pas fait ça quand t'as englouti ta bouteille de vin alors on se calme.”

Il passa sa main sur son visage pensant vainement que ça l'aiderait à se sentir mieux mais... non... Il ne se rendit même pas compte que Lise aussi avait mauvaise mine et qu'elle avait peut-être été malade ce matin. Lui, si attentionné d'habitude, n'arrivait même pas se souvenir de son nom de famille alors bon, prendre soin des autres était passé au second plan de ses priorités.

“Je te signale que c'est toi qui m'a foutu dehors hier et qui m'a dit de revenir aujourd'hui alors bon... faut savoir ce que tu veux.” lâcha t-il en la regardant droit les yeux.

Il avait dû se retenir de dire pire car la moutarde commençait doucement à lui monter au nez. Avec une gueule de bois ou alors malade, il se transformait et pouvait vraiment devenir con et vulgaire à la fois.

"Quoi? Je t'ai pas foutu à la porte! Et je t'ai pas demander de te repointer avec une sévère gueule de bois."

La colère quitta son visage, remplacer par une expression lasse.

"Alec... Pourquoi tu te mets dans cet état? "

Elle s'approcha de lui et plissa le nez. Avant d'avoir un mouvement de recul.
"Est-ce que tu portais ces vêtements hier? Et depuis combien de temps n'as-tu pas pris de douche?"

La jeune femme leva les yeux puis l'attrapa par le bras pour le faire entrer.

"Tu vas filer à la salle de bain. Je ne veux pas te parler tant que tu n'as pas fait un brin de toilette!"

“C'est pas comme si je me pointais avec une bière à la main à 3 heure du mat en beuglant. En parlant de beugler, tu peux baisser le volume s'il te plaît.” dit-il sans que ça ressemble à une question.

Si Lise était lasse, il l'était encore plus et elle lui tapait sur le système. Il savait déjà que sa mère allait l'engueuler dimanche, enfin le lendemain, et il n'avait aucune envie de commencer aujourd'hui. Il avait été tenté de l'envoyer bouler sur le champs ayant pleins de pensées sur combien il n'avait pas demander à ce qu'elle se pointe enceinte mais bon... Même dans l'état d'esprit où il était, il était pas assez con pour faire ce genre de réflexion, pas encore...

“Je bois pas tous les jours ça va.” ajouta le Prof en levant les yeux au ciel. “Ben heu... hier matin... Peut-être...”

A vrai dire il ne s'en souvenait plus mais c'est vrai qu'il puait comme un phoque, ou un ours, à voir. Il se laissa tirer tout en mimant -équilibre, équilibre, équilibre- des lèvres. Un miracle s'il ne se retrouva pas sur le coup en perdant l'incroyable balance qui lui octroyait de se tenir toujours debout. Plus pour longtemps si elle continuait à crier de la sorte, il allait commencer à vraiment se sentir mal.

“Lise oh ! Pas de cris ok ? J'ai eu ma... heu... dose. Hmm je me doucherai chez moi, ça va. Tu vas pas m'obliger de toute façon.” lâcha t-il tout en réalisant qu'elle était bien capable de le faire. “Quoi que...”

Lise était bien bien forte que lui en cet instant et bien plus déterminée. Il la toisa un moment assez dubitatif. Devait-il vraiment l'envoyer bouler pour avoir la paix ou juste laisser faire et ça serait plus facile. C'est là qu'il nota qu'elle n'avait pas ses jolies couleurs sur ses joues et que ses traits étaient creusés. On aurait même pu penser qu'elle aussi c'était bourrée la gueule hier soir, enfin, si elle n'avait pas été enceinte.

“T'es bien remontée ce matin, qu'est-ce qui t'arrive ?”

(HJ:j'ai littéralement éclaté de rire en lisant ''puer comme un phoque'')

Lise le relâcha et lui fit face, baissant le ton. Il l'avait blesser en disant qu'elle ''beuglait''. Mais bon, il n'était pas dans son assiette.

''Bah! Il y a que j'en ai assez de me lever tout les matins avec des maux de cœur et des vomissements.''

Surtout que moi je ne me saoule pas la gueule pour en arriver là, se retint-elle de dire. Elle appuya ses mains sur ses hanches et le regarda.

''Par contre, j'aimerais savoir un truc. Vas-tu te défoncer comme ça à chaque fois que quelque chose dépasse ton entendement? Vas-tu m'arriver comme ça si jamais moi ou le bébé avons besoin d'aide?'' demanda-t-elle, soudain inquiète.''C'est la première fois que je te vois comme ça.''

Et je suis pas sûr que j'aime ça. Il tenait à peine debout.

[HJ : C’était l’effet voulu ]

Il ne remarqua pas qu’il l’avait blessé, mais alors pas du tout. Son état actuel empêchait son empathie de se manifester aussi facilement que lorsqu’il était sobre et reposé. Si d’ordinaire son intuition était pratiquement constante et le dérangeait même en lui montrant des sentiments qu’il n’avait pas forcément envie de connaître, aujourd’hui, il était aveugle à tout cela. Il ne se rendait même pas compte que sa perception des choses était affectée et qu’il pouvait faire du mal par les mots.

“Ah, c’est des choses qui arrivent.” Dit-il sans réaliser sa froideur.

En parlant de vomissements... Hmm... Check, double-check... Non, il n’en était plus là. Si quelques heures auparavant ça aurait pu lui arriver, il avait déjà dépasser ce stade. Un bon coup de poing dans le ventre aurait changé la donne mais pour l’instant il y avait peu de chance qu’il finisse la tête dans la cuvette.

“Oh Lise, ça va, je ne fais pas ça tous les jours non plus.”

Son entendement était complètement dépassé. Pourquoi lui faisait-elle des reproches alors que c’était justement la première fois qu’elle le voyait comme ça ?

“Je t’ai jamais laissé tomber, si ?” ajouta t-il en haussant les épaules. “Alors, t’inquiète, relax et tout ira bien.”

Ça se passait comme ça dans son esprit. Juste relax et laisse couler. Couler... Je coule là, non ? pensa t-il en ne sentant plus ses jambes le porter. Sans qu’il sache comment, ses jambes ne fonctionnaient plus et il se retrouva les quatre fers en l’air et émit un gémissement de douleur en arrivant à sa destination finale : le sol. L’équilibre du Prof l’avait laissé tomber, littéralement, et il était à présent une loque grotesque sur le plancher de la jeune femme.

“Aïeuuuuuuh !” se plaint-il en sentant son corps engourdis et des coups de marteau retentirent dans sa tête.

[HJ : J’avais pas encore réalisé combien il pouvait être pathétique des fois ce Alec XD]

[Hj: Alec ! <3<3<3]

"Je...!! Jamais." Finit-elle pas par avouer en baissant les yeux.

Oui! Bon ! Il avait raison sur un point. Mais dans son esprit, Alec était une personne solide et toujours fiable. C'était horrible de réaliser qu'il avait aussi des faiblesses et des défauts. Comment son prince charmant pouvait-il avoir une gueule de bois?!

La jeune femme baissa les yeux , réalisant le non-sens de ses paroles . Puis, sans crier gare, le prof s'écrasa sur le sol. Lise poussa un exclamation de surprise et se précipita vers lui.

"Oh! Bonté divine! Alec! Tu t'es fait mal?"

Puis, elle éclata de rire, se penchant vers lui.

"Tu sais, tu n'as pas besoin de te blesser pour me faire rire." Plaisanta-elle.

C'était le cas de le dire, il ne tenait pas debout.

"Peut être devrais-tu juste rentrer chez toi, prendre un vrai repas. Et dormir un peu." Souffla-t-elle, lui tendant la main pour l'aider à se relever, le regard tendre.

[HJ: si tu veux toujours qu'Alec invite Lise le lendemain chez ses parents, veux-tu qu'on commence le rp sous peu?]

[HJ : Mais quel boulet XD]

Sur le sol comme une carpette de première, il venait de se donner en spectacle devant Lise. Pleins de douleur, il crut d'abord qu'elle allait l'engueuler sévère mais elle n'en fit rien et s'inquiéta pour lui plus qu'il n'aurait pu penser. Même dans cet état minable, elle continuait à se préoccuper de lui et montrait qu'elle ne souhaitait pas le voir ainsi. Si il n'avait pas été tant dans un brouillard d'alcool, il aurait pu s'en rendre compte et la remercier mais il demeurait aveugle à ce qui se passait autour de lui.

“Non, tout va bien, ça boum, ça baigne !” dit-il sentant toujours un marteau piqueur dans sa tête.

Il arriva à lui sourire malgré la douleur et commença à se résigner au son de sa voix. Elle avait bien raison, il n'était pas en état de faire quoi que soit et surtout de penser à quoi que se soit.

“T'as peut-être raison... et une douche aussi.” ajouta t-il souriant enfin.

Il avait mal, oui, mais ça ne l'empêchait pas de retrouver son humour. Il attrapa sa main et essaya de ne pas la déséquilibrer alors qu'il sommait à ses jambes de reprendre le contrôle. Il plongea ses yeux fatigués dans l'expression tendre de la jeune femme et pour la première fois en ce jour, il se rendit compte qu'il y avait quelqu'un qui voulait s'occuper de lui. L'idée la plus absurde l'emplit, il lui devait bien ça après tout. Du bout des doigts, il lui caressa la joue et se dirigea tant bien que mal vers la porte. Lorsqu'il l'atteignit, finalement, cette idée avait germé et les mots passèrent ses lèvres sans que sa raison l'en commande autrement.

“Tant qu'on y est... Si tu es libre demain, fais le moi savoir en fin de matinée. Il y a deux personnes qui voudront te rencontrer et je passerai te chercher.” dit-il en passant la porte sans voir sa réaction ni sans attendre qu'elle parle.

Marche peu brillante mais il réussit néanmoins à descendre les escaliers.

[HJ: Pour la suite, on fait comme tu veux, tu veux commencer ? Se sera aux Lotissements en tout cas ]