La Vengeance est un plat qui se savoure chaud (PV) [Fini]

"pourquoi la lèvre de cet homme est-elle fendue?" Demanda la sorcière d'une fois dangereusement calme, malgré la fureur qui faisait luire son regard de manière inquiétante.

Les mains sur les hanches, elle regarda Xun décharger son fardeau sur son lit.
L'homme, sombre, se contenta de marmonner une excuse peu audible.

"Et vous l'avez attaché?! Mais ce n'est pas un témoin que l'on veut faire disparaître ou un politicien que l'on veut interroger pour te citer des exemples que ta cervelle de moineau ne comprend!! Il fallait y faire attention à celui-là!" S'énerva Chen.

"Il aurait pu se démener." Grogna Xun en haussant les épaules.

La sorcière soupira et se massa les sinus.

"Pardon, mon lapin. Je ne voulais pas crier. " finit-elle par lâcher en s'avançant vers le corps toujours inerte de l'homme. "Je vais aller prendre un bain. Garde un oeil sur lui. S'il se réveille, veille à ce qu'il reste calme."

Les yeux noirs de la sorcière se posèrent sur le visage paisible du bellâtre qui lui avait voler certaines de ses maîtresses préférées. Un sourire mauvais s'étira sur ses lèvres alors qu'elle effleuraient du bout des doigts son visage, écartant quelques mèches doré de son front.

"C'est donc ça, Jonas Reynolds. Je ne suis pas déçue."

Elle s'écarta de lui et se retourna vers son garde du corps.

"L'idée des liens ne me déplait pas finalement. Attaches le au montant du lit" dit-elle avant de disparaître dans la pièce d'à côté.

(HJ: wow! C'est vraiment génial comme post ^^ J'aime vraiment beaucoup ton style d'écriture)

Un épais brouillard de vapeur enveloppait la pièce et par le fait même la sorcière, plongée dans sa large baignoire. Les gens sous-estimaient les biensfaits que pouvaient avoir un bon bain chaud. Fumant même. Personnellement, Jia Li ne trouvait rien de tel. C'était sacré! Ce moment de détente lui était totalement consacrée et intime. La Tête du Dragon parvenait à oublier la cruauté du monde qui l'entourait. Elle rejeta la tête vers l'arrière, s'appuyant sur le petit coussin prévu à cet effet et émit un soupire de pure satisfaction.
Elle s'égara un moment dans ses pensées, savourant pleinement sa victoire, quand soudain un cri la tira des vappes. Chen ouvrit les yeux, en fronçant les sourcils.

''Bon sang....''

Le bellâtre venait de se réveiller visiblement. Elle sortit de la baignoire et, après s'être séché, elle s'enveloppa dans une longe robe de soie confectionnée dans la pure tradition orientale. Ce vêtement ,d'une rare délicatesse, était d'un bleu jade, brodé or. Il lui avait coûté une vrai fortune.

C'est en passant la porte de la salle de bain, au milieu d'un nuage de vapeur, qu'elle noua la ceinture doré autour de sa taille.

Elle découvrit alors Qiu et Wang toujours appuyés contre la porte.
''Vous êtes toujours là vous deux?''

Elle congédia sèchement les trois hommes de main, leur en voulant toujours d'avoir abimé son nouveau jouet. Mais elle s'occuperait de leur cas plus tards...

La sorcière finit par se retourner vers Jonas. Bien! Au moins , Xun avait fait bien en sorte de l'attacher au lit. Pauvre Reynolds, il avait sans doute connu des jours plus glorieux. Elle avait certainement un philtre pour le soulager de sa douleur et alléger les symptomes.

Elle s'approcha du lit où il était toujours étendu et le dévora du regard.
''Jonas Reynolds.'' dit-elle en posant sa main sur sa hanche. ''Sais-tu qui je suis?''

[HJ : Merci ! J'ai fait de mon mieux pour être à la hauteur de ton idée ! ^^ parce que ce RP est vraiment très très prometteur !! XD]

[HJ : au fait, j'ai pris la liberté d'utiliser l'un des chinois avant que chen ne rentre sur la scène, je peux changer si ça te gène ?]

L'un des chinois, le plus gros, qui s'était approché de lui à son réveil, voulut le maintenir ou le rassurer ou les deux à la fois. Jonas n'en savait fichtrement rien et n'en avait absolument que faire. Il se débattait si fort dans le lit qu'il lui asséna un violent coup de pied dans le ventre. Mais, avant que les deux autres n'interviennent pour venir en aide à leur compère, une quatrième personne fit son apparition dans la chambre. Il ne s'aperçut pas tout de suite de sa présence, il était plus occupé à crier et à tirer sur ses menottes, qui lui mordaient la chaire de ses poignets avec vigueur.

Puis, la voix d'une femme s'éleva. Elle l'appelait. Il s'arrêta net dans une position absurde et surpris, regarda autour de lui. Il n'était plus que tous les deux dans la pièce et il fut tellement sidéré par sa présence qu'il en resta bouche bée. Plus bête qu'un âne, il ne bougea pas, restant pantois face à la vision qui s'offrait à lui. Une femme. Une magnifique chinoise. Dans sa robe de soie de jade, elle laissait apparaître des courbes à en faire pâlir d'envie un homme. Bien que petite, sa tunique orientale lui donnait de longues jambes fines et des proportions de femme fatale assumée. De belles hanches, une belle poitrine et à n'en pas douter de très belle fesses fermes... Mamamia ! Son coeur rata un battement.

Les yeux écarquillés, Jonas était choqué par son assurance et attaché comme il l'était dans ce lit, bien que sa présence ne lui déplaisait pas, il avait la frousse. Cette femme était dangereuse, il le sentait. Dans un autre contexte, il aurait senti l'excitation descendre jusqu'en dessous de la ceinture, face à autant d'arrogance et d'orgueil. Il aurait aimé le luxe de la chambre, il aurait aimé le lieu de leur première rencontre et il l'aurait emballé sans attendre. Mais, là... Il n'avait qu'une envie, quitter cette chambre au plus vite.

Lui, le macho de première, il se sentait comme un piaf entre les pattes d'une lionne et c'était un sentiment vraiment très désagréable. Elle avait l'ascendant sur lui, elle le matait comme lui le faisait toujours avec les femmes. Elle savait ce qu'il allait lui arriver, elle connaissait l'issu de la situation, comme lui quand il commençait une partie de drague. Elle pouvait faire n'importe quoi avec son corps, n'importe quoi avec son esprit, comme lui, avec les brunes, les blondes ou les rousses, qu'il embobinait chaque jour. Pour la toute première fois de sa vie, les rôles étaient inversés : la femme interrogeait, dévorait, exigeait, concluait. L'homme se retrouvait en objet d’exhibition. Etait-ce l'impression qu'il donnait aux femmes qu'il séduisait ? Celle d'être une bête curieuse sur un podium de dentelle ?

D'une voix rauque par la peur, il lui répondit :

"Euh... non ! Qui êtes vous ?"

(Hj absolument génial et non je n'ai absolument aucun problème avec le fait que tu utilises les hommes de mains. Ils sont fait pour ça non? :3)

La sorcière lut l'inquiétude et la détresse dans le regard océanique du bel au bois dormant. Cette peur l'emplis de la plus grande satisfaction qui soit et elle gagna encore en arrogance.

Ce bel animal ,rare en tout poing, était dorénavant sa possession. Son bien propre. La sorcière jubilait.

C'est d'une voix velouté et caressante qu'elle murmura:

"Ton pire cauchemar, mon joli papillon."

Elle éclata d'un rire cristallin puis contourna le lit pour se diriger vers une sorte  de petit meuble de rangement où étaient entreposés différents flacons de toutes les couleurs.

"...je plaisantes." Ou presque." Tu peux m'appeler Li."

La sorcière farfouilla quelques secondes parmi les étagères à la recherche d'un philtre de guérison. Ses blessures étant superficielles, ll lui serait donc facile d'amoindrir les symptômes.  Jia Li conservait toujours dans cette pièce quelques potions pré-faites. Pour la plupart utiles au quotidien, rien de spécifiques. La jeune femme mit finalement la main sur le flacon qu'elle cherchait.

Avec la grâce d'un chat sauvage, Chen s'avança vers lui et se planta de nouveau au pied du lit.

"Ne fais pas cette tête, joli papillon. N'as-tu jamais été menotté à un lit? "

Jia Li, un sourire de prédateur sur les lèvres, était parfaitement consciente de l'effet qu'elle produisait sur son bel Adonis. Que cela lui serve de leçon! Chen était parfaitement consciente de n'être pas non plus un modèle lorsqu'il s'agissait de relation. Sans vraiment le vouloir non plus, elle avait briser de nombreux coeur... Dont un en particulier qui l'empêchait à présent de dormir sur ses deux oreilles aujourd'hui. Pas pour les raison que l'on pourrait suspecter, mais tour simplement parce que cette femme -ou cette chose- s'était ensuite avérer beaucoup plus dangereuse que prévue. Elle la traquait dorénavant.

Qu'importe, Chen Jia Li aurait toujours le dessus, peu importe.[/color]

[HJ : fait quand même attention à ce que tu lui donnes à notre ami... ^^ Il est peut être en mauvaise posture mais il reste un membre de l'UDPH !!]

La voix chaude de la jeune femme n'eut pas l'effet qu'elle aurait pu produire dans un autre contexte. Dans un bar au détour d'un verre de vin, ou dans une ruelle sombre à la lueur des lampadaires, ou dans un parc sur un banc, ou sur la plage les pieds dans l'eau, ce murmure chantant l'aurait transporté jusque dans sa garçonnière avec la demoiselle. Mais, dans cette chambre-ci, et avec ces circonstances-là, la caresse de son alto lui fit froid dans le dos. S'ensuivit son rire envoûtant, telle une sorcière jetant un mauvais sort à un prince charmant. S'il croyait en la magie, de part sa vie professionnelle, Jonas pensait profondément que les histoires de sort n'étaient que des leçons pour enfant. Mais, il était là, attaché sur ce lit, face à une puissante femme et il n'arrêtait pas de se demander s'il allait se transformer en crapaud...

C'est laid un crapaud ! C'est petit, ça a des yeux globuleux et c'est visqueux. L'image qui lui apparut lui donna un haut le coeur. Il se voyait changer en cet animal affreux avec des mèches blondes sur la tête, tirant la langue comme un militaire dégainant son arme, attrapant ce fameux papillon en vol. Quelle horreur. Jonas essaya de déglutir tant bien que mal et une grimace d'enfer se peignit sur son beau visage.

"Li... Enchanté." dit-il dans un murmure.

La chinoise se retourna vers lui et surprit sa grimace. Il était loin de comprendre ce qui se passait dans sa tête, bien qu'il se voyait en elle et qu'il devinait dans son arrogance une certaine satisfaction à le voir dans une telle posture. N'empêche que sa question le prit de cours quand même. Non, il n'avait jamais été menotté à un lit. Ce n'était pas lui l'homme soumis. Il avait certes des menottes dans le tiroir de son chevet, rangé dans une boîte en ferraille garnie à l'intérieur d'une belle parure en velours. Mais, elles lui servaient uniquement pour attacher ses conquêtes quand ces dernières étaient un peu plus farouches. La dernière en date a l'avoir utilisé était Lily, la petite serveuse brune aux yeux verts du Darkness Pub. Leur nuit avait été... comment dire... sauvage !

Comme pour confirmer qu'elle avait raison, Jonas tira une nouvelle fois sur ses menottes. Il voulait se redresser. Il en avait marre d'être couché sur ce lit, à la merci de la tempête qu'il allait bientôt subir. Il tira donc sur ses bras dirigés vers le ciel et glissa son postérieur sur les draps pour s'asseoir. En un soupir, il reposa son dos contre la tête de lit et la regarda dans les yeux. Il fallait qu'il prenne son courage à demain. Il ne devait pas rester là, désarmé, prêt à faire dans son froc.

"Li... Hum, hum... Que... Que voulez-vous ?"

Seulement, son stress érailla sa voix et sa peur lui fit se reprendre à deux fois pour pouvoir poser sa question correctement.

(HJ : oh! D’accord   )
Chen Jia Li reposa le flacon sur le large coffre au pied du lit. Juste au cas.

Son joli papillon ne sembla pas vouloir répondre à sa question. Probablement n’avait-il pas l’habitude de se retrouver en position de faiblesse face à une femme. La sorcière se ferait un plaisir de changer cela. Peut-être allait-elle le garder à sa merci un peu plus longtemps que prévue? Elle devait bien remplacer ce traitre de Curt… Mais d’abord, elle était curieuse de voir ce qu’il valait.

Jonas réussit à se redresser sur les draps de soie. Oh! Tentait-il de la défier? De se redonner du courage. La jeune femme le regarda faire avec amusement.

‘’Ce que je veux de toi? Seigneur! Je pensais que c’était évident.’’ Déclara-t-elle, en ouvrant les pans de sa robe bleu avec une lenteur toute calculée.

Jia Li n’avait aucunement l’habitude de faire enlever ses amants. Mais dans le cas de Jonas, il s’agissait d’un cas de vengeance bien particulière. Voilà ce qu’on récoltait à chasser sur les terres de la sorcière. Le petit jeu de séduction n’en était pas moins désagréable.

‘’Puis-je t’offrir un rafraîchissement, Jonas?’’ demanda-t-elle en se débarrassant totalement du peignoir, avant de le laisser retomber sur le sol d’un geste théâtrale.

Sans se soucier de sa nudité, elle désigna la carafe de vin dans le coin de la pièce, l’œil brillant.
''Je t'assure qu'il est excellent.''

La bouche de Jonas s’assécha non pas à l'allusion de la carafe de vin, il avait déjà trop mal à la tête, mais plutôt face à l'illusion de déesse que lui offrait la belle chinoise. Il ne comprit d'abord pas quand elle commença à défaire les pans de sa robe. Il se retrouva donc complètement ahuri, les yeux grands ouverts et la mâchoire prête à se décrocher. Il cligna plusieurs fois des paupières, en se persuadant qu'il était en train de rêver. Mais, sa kidnappeuse venait bel et bien de se déshabiller sans la moindre hésitation. Son état de choc ne faisait que d'empirer. Il n'en revenait pas.

La mystérieuse femme présentée sous le nom de Li avait un corps parfait. Premièrement, son beau visage de femme fatale attirait l'oeil. Non pas parce qu'il y avait un quelque chose d'étrange sous l'espièglerie qui s'y lisait, un quelque chose qui inspirait et confiance, et méfiance. Sa splendeur à elle ne se dessinait pas à l'encre de chine au contour de ses yeux ou au rouge de flamme de ses lèvres. Non, non. Sa particularité à elle était le dragon noir qu'elle avait sur toute la moitié du visage, qui prenait même vie au changement de luminosité de la pièce. Il détonait, surprenait, impressionnait, marquait, effrayait. Il la rendait intouchable, provoquait le frisson et le respect. Les hommes les plus sages ne s'y confronteraient pas.

Tout de même, c'était Jonas. Après la contemplation de ce visage doux et pourtant fier, ses yeux de prédateur s'en éloignaient doucement pour attiser, peut-être, son envie sur sa nuque découverte. Les connaisseurs en matière de femme étaient tous unanimes : la vision de leur cou provoquait une augmentation du taux de testostérone. C'est pourquoi, cheveux courts ou attachés en un superbe chignon, il fallait laisser dépasser un tout petit peu de chair pour rendre un homme pantois. Puis, venaient alors l'indécouvrable, le cadeau sacré de chaque femme fait au plus audacieux, la consécration de toutes tentatives de drague : les courbes féminines tant désirables, qu'elles avaient été créer par Dieu lui même, pour en perdre les mots.

La taille fine.

Les hanches marquées.

Le ventre plat.

Les seins ronds.

Les tétons pointus.

Et avec un peu de chance, parce qu'il ne le voyait pas encore, les fesses fermes et rebondies.

S'il avait été un chat, Jonas se serait mis à ronronner. S'il avait été un oiseau, il aurait roucouler. S'il avait été un paon, il aurait déployer sa couronne de mâle en manque. S'il avait été libre, il se serait avancé jusqu'au bord du lit et il aurait touché, palpé, caressé ce qu'il avait sous ses yeux bleu marine. S'il n'avait pas été stressé, s'il n'avait pas eu peur depuis le moment où il s'était réveillé dans ce lit, dans cette chambre, il se serait échauffé en quelques secondes et lui aurait demandé de le rejoindre, sans chercher à y mettre les petites fioritures. S'il avait été l'homme mûr et provocateur, il aurait déjà commencé à la faire jouir. Malheureusement, il se sentait comme un enfant impuissant face à une vilaine méchante sorcière.

La sécheresse dans sa bouche n'était que la transformation réelle du silence de son esprit. Son cerveau venait de se mettre en mode off. Il avait cessé de penser, cessé de raisonner, cessé de comprendre sa situation. Seule sa peur d'ELLE le contraignait, le refroidissait encore plus et l'enfermait dans ce pseudo mutisme. Il savait désormais ce qu'elle voulait de lui, il savait qu'elle attendait qu'il prenne la place de ces putains sur les trottoirs, il savait que sa provocation et sa supériorité étaient exactement l'effet miroir de ce qu'il pouvait faire endurer à certaines femmes. Plus il en prenait conscience, plus il avait les boules de ne pas s'en sortir et plus l'envie qui devait AB-SO-LU-MENT s'installer en lui pour coucher avec elle, s'éloignait au plus profond de lui-même.

Là, en l'état, Jonas était devenu un homme castré, incapable d'avoir la moindre érection. Il savait qu'il allait la décevoir, ce qui le mettait une fois de plus en danger et ce qui alimentait encore plus son stress. Au final, il était pris dans un cercle vicieux qui l'emmenait loin en enfer. Sa descente aux abysses s'entendait à merveille avec le lâcher théâtral du peignoir sur le sol. Il essaya d'avaler sa salive, oublia qu'il n'en avait pas de façon suffisante à disposition dans sa bouche et s'étouffa presque. Ce qui accrut sa panique visible. C'était d'un comique !

Cette situation ne pouvait plus durer et la pitié qui n'y avait pas dans les yeux de Li ne fit qu'accroître sa honte. Une rage sourde arriva du fond de ses entrailles et la haine s'installa à l'instant dans son regard. Il n'y réfléchit pas, mais on disait parfois que la haine ou l'amour était les deux meilleurs prédispositions aux scènes de sexe les plus torrides... Advienne que pourra ! Sans se ressaisir, sans se calmer, Jonas se cambra et tira violemment sur ses menottes. Il gronda :

"Si vous voulez mon corps, il suffisait de le demander ! Détachez-moi, je ne suis pas un jouet !"

[HJ : Mouahahahahahhahahah, la panne du siècle !!! XD]

(HJ : DAMN! Ça aura pratiquement valut la peine d’attendre. Pardon si je t’ai pressée Je suis vraiment désolée)

Sans surprise, Jonas ne s’intéressa bien évidemment pas un moment à la carafe de vin, ce qui fit sourire Jia Li, dévoilant sa dentition parfaite. Elle s’offrit bien volontiers au regard de Jonas, appuyant avec désinvolture sa main contre sa hanche. La jeune femme se félicita de son petit stratagème. Vas-y! Admire ! Admire ce que tu ne peux toucher.

Les yeux de Jonas semblèrent la passer au scanner et la jeune femme gonfla davantage la poitrine. Les secondes s’écoulèrent et la sorcière chercha du regard un quelconque signe d’excitation de la part de Jonas.

‘’Eh! Bien!’’ Lâcha-t-elle en levant un sourcil, méprisante.
(HJ: oh! la pétasse XD)

Cette chiffe molle se vantait d’être le plus grand Casanova de tout Ténébris? Que de déception! Jia Li croisa ses bras sur sa poitrine. Meh! Tant pis! Elle pensa qu’il était donc temps de demander à Xun de ramener cet imbécile hors de son repère. C’était très humiliant tout cela. La sorcière s’apprêtait presque à lui tourner le dos, soudain désintéressé, lorsque Jonas s’anima d’une colère inouïe.  La jeune sorcière demeura même pantoise durant une seconde ou deux.
Le feu du Dragon inonda aussitôt les veines de la sorcière qui bondit, ou presque, sur le lit avec une rapidité prodigieuse.

‘’Non. Jonas Reynolds n’est pas un jouet.’’ Répétât-elle, s’approchant dangereusement de lui, à 4 pattes, telles une panthère prête à dévorer sa proie.

Jia Li lui monta lentement dessus, avant qu’elle n’attrape sa mâchoire dans sa main solidement.
‘’Mais Jonas Reynolds à jouer avec les miens.’’ Siffla-t-elle en approchant son visage du sien, leurs lèvres n’étant plus qu’à quelques centimètres l’une de l’autre.

(HJ: quelle pétasse! XD)

Elle pouvait d’ailleurs sentir son souffle sur son visage. Elle faisait bien sûr référence à Sylvianne et Lorelei, deux jeunes femmes qu’avaient fréquentées Jia Li, avant d’aller faire un petit tour dans le lit du beau blond.  Il était sans doute impossible à Jonas de savoir exactement de quoi elle parlait, mais elle n’en avait cure.

Jia Li le relâcha aussitôt et se redressa, toujours au-dessus de lui. Son regard se fit moins dur, à nouveau joueur.

‘’Je consens à te détacher. Mais ne songe même pas à essayer de t’enfuir. Ou il t’en doutera.’’

En effet, ses hommes étaient logés derrière chaque porte. Il était fait comme un rat, c’était le cas de le dire. Et vu comment son lapin lui avait arrangé le portrait, elle était persuadé qu’il adorerait finir ce qu’il avait commencé.

La jeune femme jubilait à nouveau, en position de domination. Cela l’excitait au-delà des mots.
À ses mots, elle se pencha pour récupérer la clé, posée bien en évidence sur la table de nuit, puis lui retira les menottes.

L'apparente tranquillité de Reynolds n'était qu'une face après coup, car aussitôt qu'il en eu l'occasion, il se jeta sur elle. Elle lâcha une exclamation de surprise, lorsqu'elle se retrouva contre le matelas, la tête calé dans l'oreiller. Déstabilisée, la surprise se lut sur les traits de son visage, mais elle demeura immobile, les bras ouverts en T sur le lit. Son regard se durcit toute fois lorsque la large main de Jonas recouvrit son cou de cygne. Elle darda son regard au sien, attends la suite, malgré la caresse sur son oreille. Son pouls demeurait toute fois mortellement calme sous ses doigts.

Toute fois, en entendant ses mots, un sourire finit par fleurir sur ses lèvres vermeilles. Enfin, elle le tenait, ce pour quoi il était là. Elle? Vulnérable? ça restait à voir! Ses longues jambes au galbe parfait lui enserrèrent la taille et Jia Li l'attira à elle davantage. Leurs lèvres se trouvèrent en un baiser dévorant de passion. La jeune femme lui empoigna les cheveux... elle qui avait toujours eu un petit faible pour les blondinets. Pourtant, les vêtements de Jonas, l'entravait toujours, tel une barrière entre leur deux corps. Ce ne fut guère long que ce ne fut plus un problème.

J'ai bien fait de le faire enlever se dit-elle jusqu'à la fin. Ça pour ne pas être déçue, la jeune sorcière ne fut pas déçu. Le corps de cet homme aurait pu être sculpté par les anges, et encore là, ce n'était pas le plus exceptionnel chez lui. Cela lui faisait mal à l’orgueil de le reconnaître, mais Jonas Reynolds méritait le titre de roi de Ténébris. Jia Li ne pu que s'incliner. La vengeance était bel et bien un plat qui se savourait chaud,car c'est le corps couvert d'une pellicule de sueur et le souffle court que JIa Li se redressa. Avant de finalement s'asseoir dans le lit, exposant l'imposant dragon tatoué dans son dos. Elle lissa ses cheveux vers l'arrière, l'aire satisfaite, avant d'attraper son peignoir.

[HJ: Je te félicite la miss, c'est une superbe réponse que tu as fait là !!]

Il était parfois difficile de comprendre ce qu'il se passait dans la tête d'un homme. Ils étaient souvent aussi imprévisibles que le courant de l'eau prenant le large. Autrement dit, les remous de leur pensée pouvaient être aussi tranquille que les vagues sur la plage les jours de grand beau. Jonas était actuellement dans l'une de ces phases où le corps et les pulsions du désir étaient justement en phase avec les ondes et les vibrations de la nymphe marine qu'il tenait dans ses bras. Alors qu'elle lui arrachait ses vêtements et qu'elle l'enlaçait la taille de ses jambes purement galbées, lui donnant son accord complet pour le laisser guider, il lui semblait devenir un de ses légendaires capitaines de vaisseau quittant les quais pour partir à la recherche du nouveau monde.

Les baisers qu'il lui déposait sur sa bouche et ses joues, dans son cou et au coin de l'oreille, avaient la couleur de l'éclat doré bleuté du soleil sur la surface de l'eau du rivage et les mains de Li dans ses cheveux, sur ses bras et dans son dos, lui donnaient le frisson salé des grands vents marins. Et quand il se sentit prêt à ouvrir la grande voile pour s'emparer pleinement du corps magnifique de cette dragonne, ses yeux bleus marines se perdirent devant un autre horizon plus bleu ciel. Et là, le typhon le submergea, les vagues de leur corps furent plus violentes, plus sensuelles, le rythme et l'avancée du navire plus rapides et plus troublés.

Il se sentait libre, complètement libre. Sa tête était vide. Comme quand l'homme de la mer regarde au loin et que le mélange des deux bleus naturels s'étend à perte de vue sans trouble. Il se sentait si invincible, si extraordinaire. Il était le roi de l'océan, plus grand et plus magnifique que Triton et Poséidon réunient. Et quand Jonas était là, sur ce pont, face à la ligne de vie interminable, il avait pour seul but et trésor le bleu du ciel qui veillait au dessus de sa tête. Et comme le calme après la tempête, quand la longue vue aperçoit enfin la terre promise, quand sa sirène poussa son dernier cri envoûtant, il se sentit le moment de jeter l'encre à la mer pour finir enfin la terrible course de son voilier.

Dans son dernier mouvement, il ferma les yeux et se tendit, sentant le souffle haletant de la belle chinoise sur ses tempes. Il y a ses deux choses après lesquels tout le monde court : la richesse sous toute ses formes (amour, culture, connaissance, argent) et la liberté. Lui, il gagnait les deux au même moment où l'extase et la jouissance l'envahissait. Il les gagnait tout simplement parce qu'à chaque fois qu'il possédait une femme, il replaçait une toute petite pièce de son grand puzzle. Tout doucement, au fil des ans, il se rapprochait du tableau de chasse parfait avec pour seule unique fléchette manquante, celle de la plus terrible rousse de l'UDPH.

Lentement, Li s'extirpa de ses bras pour s'asseoir dans son lit et il se tourna sur le dos pour contempler le plafond. Elle n'avait pas à rougir de sa performance. Elle faisait de loin parti de son top 10 des demoiselles qu'il avait emmené jusque là dans sa garçonnière. Mais, elle, elle avait du moins l'avantage de pouvoir se venter de l'exclusivité de son kidnapping. Alors qu'elle couvrait son majestueux tatouage sous son peignoir, il voulut une dernière fois parcourir ses formes exquises de ses doigts. Il s'adossa tranquillement contre le battant du lit et glissa une main doucement sous l'aisselle de la jeune femme. Gentiment mais avec fermeté, il l'attira contre lui et passa sa main dans l'ouverture de la soie. Sa main baladeuse alla jusqu'à tâter convenablement ses tétons encore pointus.

Puis, dans un souffle en mi-sourire, Jonas lui glissa à l'oreille :

"Et maintenant... ?"

[HJ: Ca m'apprendra à trop écouter Debussy, tout ça... XD Si tu veux savoir dans quel état d'extase se trouve Jonas, je te conseille les trois mouvements intitulés la mer de cet auteur ! ^^]

[HJ: grandiose! Je suis moi même amateure de debussy!]

À sa grande surprise, Jonas l'attira de nouveau à lui. D'abord étonnée, Jia Li se laissa faire avant de sourire. C'était même plutôt flatteur. La main de Jonas recouvrant son sein, la jeune femme approcha son visage du sien jusqu'à ce que leur nez ne se touche.

"Alors maintenant, mon joli papillon... Tu vas rentrer chez toi. Et oublier jusqu'à même mon existence."

Elle posa sur ses lèvres pleines un dernier baiser, avant de s'extirper une bonne fois pour toute du lit.
"Je te conseil de t'habiller et vite."dit elle avec un sourire malin.
Quelque part, elle enviait les femme qui pouvaient se permettre de s'endormir dans les bras d'un homme dans craindre de ne pas de réveiller au matin. Bien que Jonas Reynolds soit le plus salauds de tous les hommes, s'étendre à ses côtés quelques minutes de plus auraient été agréable. Mais Chen Jia Li ne pouvait jamais se permettre de s'attarder.

Elle noua le cordon autour de sa taille, puis se retourna vers la porte avant de héler Hong Xun. Il entra aussitôt, suivit des deux autres malabars.

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(Vous pouvez raccompagner notre invité jusqu'à chez lui.)

(HJ: j'aurais dû répondre avant ! Je suis vraiment navrée )

Devant le ridicule de la situation, Jia Li étouffa un fou rire en couvrant ses lèvres de sa main. Elle avait vraiment beaucoup apprécier son petit jeu. La sorcière était même tenté de retenter l'expérience , si ce n'était que ce Reynolds, avec sa joli gueule, son corps d'Adonis, travaillait pour l'UDPH . Ces gens-là n'hésiterait pas à l'enfermer puis abattre . Après tout, elle représentait un danger pour l'Humanité. Selon eux, bien sûr.

Xun et ses acolytes laissèrent quelques minutes à l'homme pour se vêtir un minimum avant de le maîtriser et de le traîner de force vers la sortie de la chambre. Jia Li les suivit des yeux avant de les suivre jusqu'à la porte.

La jeune femme s'appuya contre le portique et croisa les bras sur sa poitrine, alors que ses hommes emmenaient Jonas dans le couloir.

''再见乔纳斯·雷诺兹''dit-elle avant qu'on ne lui passe un sac noir sur la tête.
(Au revoir Jonas Reynolds)


(HJ: vont-ils se revoir? )

"Nan, mais, bande de brutes idiots et débiles ! Lâchez-moi, je suis capable de marcher seule !"

Les deux armoires à plaques venaient de le soulever sous les aisselles. Il venait de mettre son boxer et ses deux chaussettes et tenaient à la main son pantalon. Quand il sortit de la pièce avec les compères, il ne jeta pas à un seul regard à la femme qui l'avait fait venir là. Elle avait eu de très bonnes intentions, enfin du point de vue de Jonas, l'homme à femmes. Elle l'avait comblé par tous les artifices qu'une femme savait donner. Il avait passé un très bon moment en sa compagnie. Et, comme lui, elle le traitait avec toute le respect qu'il méritait. C'est à dire zéro.

Jonas voulut lui hurler adieu au détour du couloir, mais il n'en vit là pas l'utilité ! Ca ne ferait que rabaisser son amour propre. N'empêche qu'il aimerait revoir ce petit bout de femme. Il chercherait bien à savoir ce qui la rendait si particulière, cette chose qu'elle dégageait autour d'elle, cette assurance, cette arrogance ! Tout ça lui avait plu !

Puis, on lui mit un sac sur la tête. Ne voyant plus rien, il comprit qu'on le faisait prendre un ascenseur. L'un des deux gros sacs lui aboya un truc en chinois et on le força à baisser la tête. Il montait dans une voiture. Et là...

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