[Fini]Un deuil éternel

[hj désolée mais j'ai pas su résister à venir me taper l’incruste]


Il pleuvait fort sur Ténébris. Et si y a bien une chose qui agaçait prodigieusement Raphaëlle, c'était ce fichu fond d'air humide. Le problème n'était pas la pluie en elle-même, mais ses conséquences. Ayant des cheveux frisés, des boucles rousses qu'elle arrivait à peine à dompter avec son double chignons, elle maudissait l'effet que la moiteur du temps provoquait. Sa tignasse se rebellait de plus belle et plus moyen de les attacher. Frisottante de partout sa tête était un vrai champ de bataille... selon elle, bien sûr ! La moralité de cette histoire... elle ne prenait même plus la peine de les nouer, elle leur foutait la paix.

C'est donc avec ses boucles rousses qui encadraient son visage et qui tombaient jusqu'au milieu du dos, que Raphaëlle Focifère entra dans le cimetière. Protégée par l'averse, grâce à un parapluie sombre, brodé de dentelle fantaisies, elle s'avançait en direction de la tombe de son défunt ancien patron. De loin, elle aperçut son actuel Commandent. Elle hésita. Devait-elle faire demi tour pour le laisser se recueillir tranquillement ? Ou bien le voir ? Elle ne savait pas trop. Habituée à compartimenter sa vie, la logique voulait qu'elle s'en aille, mais le voir sous la pluie, sans protection... Il risquait de tomber malade... Quoi que peut être que lui était un peu plus robuste qu'elle quand même. Puis il fallait bien avouer que son manque d'empathie et de compassion envers les sentiments des gens pouvaient mettre souvent mal à l'aise. Oh et puis zut. Son patron avait tout de même une obsession pour le meurtre... il n'allait pas s'offusquer du fait qu'elle n'avait que faire des sentiments des autres.

Et c'est sur cette pensée finale qu'elle s'avança dans sa direction, les talons de ses bottines martelant le sol humide. Elle portait son éternelle jupe longue, marron et un chemiser blanc sans décolleté. Comme toujours. Elle cachait ainsi les cicatrices qu'un loup-garou lui avait laissé en souvenir quand elle avait douze ans. De plus était d'une très grande pudeur, elle dissimulait chaque centimètre de peau sous ses habits... vieillots.

Raphaëlle se rapprocha de son patron. A rester dehors comme ça sous la pluie, il avait choppé un début de crève. Elle secoua la tête avec lassitude. Voilà c'est ce qu'elle pensait ! Les mecs croyaient toujours qu'ils étaient les plus forts, mais à force de faire n'importe quoi, ils tombaient malade ! Et c'est marrant, elle était sûre d'une chose, c'est que son patron devrait être exécrable quand il était mal en point.

« Ce que je fais ici ? Mais comme vous Patron ! »

En effet, elle avait toujours beaucoup aimé le père de son actuel commandant. Il lui avait sauvée la vie quand elle était encore enfant, il lui avait permis de faire les études qu'elle voulait en la finançant, il l'avait embauchée,... bref toutes les raisons du monde qui faisait que Raphaëlle avait sincèrement aimé ce type, comme on aime un père ou un oncle.

« Je suis ici pour me recueillir, je ne pensais pas vous trouver ici, enfin pas à cette heure-ci, tout du moins. » dit elle avec son air espiègle en continuant son ascension vers lui.

Arrivée à son niveau, elle glissa sa main dans son sac et sortit un paquet de mouchoir qu'elle lui tendit, puis elle leva un peu son parapluie pour le protéger.

« Tenez ! Vous vous croyez malin comme ça ! Ce n'est pas en étant malade que vous allez briller sur le terrain ! Je doute que diriger l'UDPH depuis votre lit soit la meilleure chose à faire vous ne pensez pas? » elle plongea son regard bleu dans le sien, avant de se détourner enfin vers la tombe des Vasseur.

« C'est fou ce qu'il me manque parfois ! »

Le Commandant attrapa le parapluie de Raphaëlle pour les protéger tous les deux de la pluie. Une chose était sûre, si on les surprenait comme ça, la virilité de son patron en prendrait un coup... Tenir un parapluie de fille et de surcroît faire un geste de galanterie, n'était pas la première chose qu'on pouvait s'imaginer voir faire ce type. Mais malgré l'atteinte à sa masculinité, la scientifique devait avouer que c'était tout de même plus pratique. Le militaire était plus grand qu'elle... même beaucoup plus grand qu'elle, ce qui en soit n'était pas difficile parce qu'elle était assez petite en faite. Elle devait difficilement lui arriver à l'épaule. Donc il était évident que si, elle avait tenu son ombrelle, elle aurait dû garder son bras assez haut, et que cela aurait été assez fatiguant. Elle le remercia donc d'un simple hochement de tête.

Il lui posa une question. Une question simple. Mais Raphaëlle ne put s'empêcher de partir d'un fou rire. Au final, Daniel Vasseur était plus diplomate que son père. Elle eu du mal à reprendre son souffle pour lui répondre.

« Il passait son temps à me traiter de chieuse ! Ah il me surnommait aussi L'Emmerdeuse... Et quand j'ai eu mon premier doctorat, j'ai insisté pour qu'il arrête de m'appeler comme ça... Il m'avait renommée, Docteur l'emmerdeuse ! Au final, vous êtes beaucoup plus patient que Archie ne l'était ! » dit elle en rigolant.

Et oui Raphaëlle avait été suffisante près du père de l'homme en face d'elle pour avoir le privilège de ne pas se faire tuer quand elle le nommait familièrement. Fallait dire que sous son air hautaine, asociale et espiègle, elle avait cette douceur qui déboussolait pas mal de gens. Chez elle, comme chez beaucoup de gens au final, il y avait une couche, épineuse et parfois tranchante, et dedans elle était aussi molle qu'un marshmallow.

Raphaëlle se tourna à nouveau vers son patron. Elle leva les yeux vers lui. C'est marrant, elle n'avait jamais fait gaffe qu'il était aussi grand. Peut être parce qu'elle ne s'était jusqu'à présent tenu à côté de lui. Même si elle avait eu pas mal de complicité avec le père de ce dernier, elle n'en avait jamais eu avec son actuel commandant.

« Héééé ! Il m'appelait l'Emmerdeuse quand même ! Je pense que c'est un juste retour des choses ! » dit elle avec une moue boudeuse.... « mais je l'ai jamais fait devant ses soldats, je ne voulais pas qu'il perde sa crédibilité quand même. Enfin bref. » elle fit un geste pour monter qu'elle changeait de sujet. Elle préférait laisser le passé à sa place. Elle n'avait pas tellement envie d'exhiber ses sentiments à cet homme.

« Vous savez j'avais seulement dix-sept ans quand j'ai mis au point ma première arme... Je n'avais pas mon doctorat encore, j'étais toujours étudiante. Votre père me pardonnait pas mal de choses, malgré certaine de nos divergences... Comme je vous l'ai déjà dit, à vous mais aussi à lui... je crois vraiment en ce que nous faisons. Sauf que contrairement à vous tous... je ne conçois pas que l'on puisse mettre fin à la vie d'un être vivant... quel qu'il soit ! Humain, créature ou même animal ! » dit elle en haussant les épaules

Raphaëlle écarquilla les yeux. Elle s'attendait pas trop à cette question. Comment était la mère de son patron ? Elle leva les yeux, fit une moue de réflexion. Comment est-elle déjà ? Elle ne l'avait pas vue souvent à dire vrai. Elle soignait des soldats... pas des assistantes de laboratoire...

« Je peux pas trop vous dire. Je ne l'ai pas souvent croisée. J'ai été une fois dans son bureau... après mettre vautrée dans un escalier. Votre père avait peur que ce soit grave. Pensez vous donc ! J'avais quoi seize ans, je travaillais depuis un an déjà là-bah. S'il m'était arrivée un truc grave, mon père aurait collé un tel procès au gouvernement que cela aurait été la fin de Ténébris... » dit elle en riant.

Parce qu'en faite la petite scientifique loufoque était la fille d'un des procureurs les plus coriaces de la ville. Si peu de gens faisaient le rapprochement, c'est que la famille Focière était reconnue comme une famille d'éminents avocats et hommes de lois. Une scientifique au sein d'un tel lignage... ça faisait tache. Mais quand on connaissait un tant soit peu Raphaëlle, faire d'elle une avocate aurait été une hérésie. Incapable de mentir, trop franche, qui ne respecte ni protocole, ni conjoncture... Oui cela aurait fait tache aussi.

« ... Bref. J'avais rien, mais votre mère avait quand même vérifiée... J'ai le souvenir d'elle comme une femme plutôt patiente et assez douce. Ah oui... elle avait une photo de vous enfant sur son bureau... » dit elle avec un sourire moqueur.

Selon elle, les hommes n'aiment pas se monter quand ils n'avaient pas encore leurs attributs masculins. Alors savoir qu'une gamine, plus jeune que lui, avait eu le ''privilège'' de le voir avant sa puberté, ça pouvait le gêner. Et comme la compassion, l'empathie et la pitié étaient des sentiments totalement étrangers à Raphaëlle... elle n'hésitait pas à le faire remarquer...

La vie de la mère du commandant restera définitivement floue pour tout le monde, dommage... mais bon il ne peux s'en prendre qu'à lui même si il préférait la balistique et le combat rapproché plutôt que l'anatomie, les premiers soins et les caresses chaudes et réconfortante d'une mère. Son père lui apprenait à provoquer les dommages pas les réparer, et c'est peut-être mieux comme ça ! Daniel commençait à se lasser à poser des questions ça lui rappelait un peu trop son travail à tirer des informations de bouches ensanglantées quasi édentées. Il aimerait bien parler de lui à la seule personne qui à été assez proche de lui ces dernières semaines. Il Posa donc son regard sur Raphaëlle en espérant croiser le sien pour s'y plonger et peut-être enfin abordés le sujet sur cette miraculeuse faculté qu'elle avait à le faire sentir en sécurité:

"Je vous ai poser assez de questions comme ça, à votre tour maintenant."

Raphaëlle regardait à nouveau le tombeau des Vasseur. Ses yeux se posèrent sur les fleurs. C'est vrai que c'était la tradition de faire cela. Une coutume qu'elle avait bien du mal à comprendre. Les morts s'en fichent des fleurs... ils sont morts ! Ça ne changera pas leur existence. Ou plutôt leur non-existence. Quand on est mort... c'est à vie ! Mais elle se souvenait d'une voix grave qui l'avait déjà reprise sur ce sujet-là.

* Non Raphaëlle, les cimetières ne sont pas fait pour les défunts... mais pour les vivants. C'est une façon pour eux de pouvoir honorer ceux qu'ils ont aimé. C'est d'avoir un contact avec eux... savoir qu'ils sont là... C'est juste spirituel ! *

Elle ne comprenait pas plus. Trop cartésienne, trop pragmatique. Mais c'était un protocole et une coutume. Alors il fallait s'y plier. Mais elle, non, elle ne s'abaisserait pas à faire une chose dans laquelle, elle ne croyait pas. Puis elle sortit de sa torpeur. Levant ses yeux interrogateur vers le Commandant.

« Pardon ? Pourquoi diable voulez-vous que je vous pose des questions !? Vous êtes mon patron, ça ferait trop étrange, ne croyez vous pas ? » dit elle

Là, la situation commençait à devenir vraiment bizarre. Si son chef se laissait aller au sentimentalisme... Elle avait même du mal à imaginer qu'il puisse ressentir quoi que ce soit, mis à part de la colère peut-être... Bon elle avait bien connu son père, mais ils n'avaient jamais vraiment parlé de lui. Archie était conscient que son fils prendrait un jour sa suite et il ne voulait peut-être pas le discréditer aux yeux d'une insupportable, mais prometteuse scientifique...

« Que voulez vous que je vous demande ? Combien de gens avez vous mis à mort ? Non Patron, je ne pose pas de question dont je ne souhaite pas connaître la réponse. » dit elle en le regardant bien dans les yeux cette fois.

Non, mais c'est pas vrai ? Raphaëlle n'en croyait pas ses oreilles. Elle ne comprenait rien à ce qui été en train de se passer en ce moment même. Elle avait une discussion courtoise avec son patron et puis soudain, le voilà qui se met en colère sans raison. Enfin sans raison apparente, pour elle. Elle était en colère et au bord des larmes. Son travail, c'était tout pour elle ! Deux semaines de mise à pied, elle n'en revenait pas ! Et c'est avec rage qu'elle s'exprima.

« Mais vous êtes totalement injuste ! Je n'ai rien fait de mal ! Je ne suis pas un de vos soldats qui se plient à vos desiderata, sans réfléchir un tant soit peu, merde ! J'ai un cerveau, moi ! Je ne suis pas conditionnée pour me mettre à genou devant qui que ce soit ! Et je n'ai pas l'intention de me soumettre ! Que ce soit à vous, ou un autre ! »

Rouge de colère. Ses yeux bleus en larmes, elle criait. Pourquoi ça ? Elle avait juste sauvé la vie d'un brave type, qui avait comme travail d'en sauver d'autre. Ce qu'elle avait fait, c'était même plutôt honorable. Prendre la défense des gens en dangers lui semblait si naturel...

« C'est quoi votre problème à la fin ? Je ne vois pas pourquoi je suis censé vous monter une ''facette'' différente de celle que j'affiche au quotidien ! En quoi ça vous regarde hein ? Vous n'allez pas me demander en mariage que je sache ! Je suis juste une de vos subordonnées ! »

« C'est des questions que vous voulez que je vous pose ? C'est ça ? Bah je vais vous en poser une, moi, de question ! Pourquoi vous vous comportez comme un crétin ? » lâcha t'elle hors d'elle.

[HJ: voilà, Vasseur a fait pleurer Raphi XD ]

[hj : merde ! On dira que Raph est aussi blonde du cerveau que sa créatrice mdr ]


Le Commandant Vasseur souriait. Il quoi ? Oui oui, Raphaëlle ne rêvait pas. Il souriait. Le truc le plus improbable qui lui fut donnée de voir depuis qu'elle le connaissait. Mais le pire c'est que ce n'était pas son sourire carnassier. Elle n'aurait pas su l'identifié non plus. Il passait de la colère au semblant de compassion. Ou bien il se moquait d'elle. Maladroitement, il lui tapota l'épaule, comme si elle avait été... un chien !? Nan il oserait pas quand même ? La conclusion de son discours fut sans appel. Elle était persuadée qu'il se foutait d'elle.

Vivement, elle repoussa son propre paquet de mouchoir. Elle était en colère, se sentait bafouée dans son honneur, elle avait été sanctionnée pour quelque chose de complètement illégitime. Une mise à pied ! De deux semaines ! Pour elle, hyperactive, accro au boulot, qui ne prenait jamais plus de trois jours de vacances... c'était beaucoup trop ! Et ses cobayes alors ? Elle y était très attachée, ne pas les voir aussi longtemps et de façon aussi soudaine, elle ne pouvait l'imaginer. Pourquoi, tant de haine...

Raphaëlle ravala ses larmes. Puis lança un regard plein de rage à son patron. Son crétin de patron injuste ! Elle s'essuya avec la paumes de sa main. Elle était ridicule et ridiculisée, hors de question de le laisser avoir un quelconque ascendant sur elle.

« Je vous déteste ! » dit elle froidement

Elle se redressa. Sans le quitter des yeux. Puis elle fit demi tour et commença à partir oubliant que l'addition d'une pluie diluvienne, d'une chemise blanche... donne un corsage transparent. Son soutien gorge noir apparu donc comme un soleil à l'aurore d'une nuit sombre. Puis elle lui fit à nouveau face, dévoilant inconsciemment la partie du corps qu'elle cachait le plus. On pouvait légèrement deviner les quarte lignes parfaitement parallèles, rouges, qui lui barraient la poitrine du sternum au bah du ventre. Sans bien sûr parlé de ce qui apparaissait de façon plus flagrante...

« ... En faite non ce n'est pas vrai, mais j'adorerais vous détester en ce moment même ! A dans deux semaines... » puis elle se dirigea la tête haute vers la sortie, en essayant de garder un semblant de dignité.

Contrairement aux apparences, Raphaëlle était bien loin d'être une sainte nitouche. C'était même plutôt l'inverse. Mais elle cachait bien son jeu. En même temps, ce qu'elle faisait de ses soirées ne regardait qu'elle ! Si elle était toujours inégalement couverte, elle portait tout de même de la lingerie fine affriolante.

Quand son patron l'interpella une dernière fois, elle se retourna, les points sur les hanches, toujours aussi en colère. Que lui voulait il encore ? Il l'avait mise à pied, ridiculisée... La pluie avait collé quelques unes de ses boucles rousses rebelles contre ses joues rougit par la fraîcheur de l'atmosphère. Son patron, la main devant la bouche la pointait du doigt.

« Quoi, encore ? »

Puis elle suivit son regard, clairement posé sur sa poitrine. Elle releva la tête, méga confuse. Merde ! Elle faisait limite du topless en plein cimetière. Par pur réflexe elle croisa ses bras sur la poitrine. Rouge, non plus de colère, mais de honte. Là, c'était vraiment super gênant ! Ses cicatrices se devinaient clairement, sans parler de son soutien gorge. Elle dû faire appel à tout son sel contrôle pour remonter les quelques marches qui la séparaient de son chef. Une fois à sa hauteur, elle tendit la main droite.

« Votre veste ! » dit elle en plongeant son regard bleu dans ses yeux.

(hj oublie pas de clôturer à l'UDPH)

Raphaëlle regardait son patron. Il changeait à nouveau de visage. Un coup sentimentaliste, un coup colérique, un coup en colère... elle ne savait plus trop à quel saint se vouer. Finalement, il lui posa sa veste d'officier sur les épaules. Elle se détendit un peu. Elle avait exposé une quasi nudité face à cet affreux personnage. Elle était assez mal à l'aise, mais ne voulait rien laisser paraître. Mais elle devait avouer que sous son épais tissus sombre, elle était moins crispée.

Lorsque son chef lui proposa de la raccompagner, elle écarquilla les yeux. Bah tiens! C'était la meilleure ça ! Il l'avait sanctionnée, il s'était moqué d'elle, l'avait reluquée de façon indécente, et voilà qu'il voulait se monter galant ? C'était à ni rien comprendre. Et puis elle était toujours en colère contre lui. Que devait elle faire ? La testait-il à nouveau ? Si elle répondait juste, elle aurait le droit de travailler demain ? Elle se mordit la lèvre en réfléchissant.

« ... C'est encore un piège ? » dit elle septique ?

Dommage ! Si cela avait été un test, Raphaëlle aurait pu venir travailler demain ! Merde ! Elle était dégoûtée ! Mise à pied deux semaines, de façon irrévocable. C'était vraiment injuste ! Elle ne demandait pas beaucoup de choses au final ! Elle voulait travailler ! Juste ça. C'était son plus grand plaisir dans la vie ! Et puis mince, elle avait tout le labo 5 a gérer. Deux semaines sans elle, ça allait être un vrai chantier ! Elle serait quand même obligée de travailler un peu chez elle, c'était une certitude. Mais que sur de la paperasse administrative... ce qu'elle détestait le plus !

Après l'avoir questionnée, sanctionnée, ridiculisée et l'avoir matée... Son patron jouait au protecteur ! Il frisait la schizophrénie ou quoi ? Elle le voyait chaque seconde sous un jour différant. Elle n'aurait jamais dû venir ! Déranger une personne quand elle se recueille était une chose dangereuse. Mais elle devait l'avouer le voir sous ce dernier aspect calma un peu sa colère. L'ancien Commandant Vasseur était souvent comme ça, surprotecteur. Faut dire que Raphaëlle avait été, est toujours par ailleurs, une catastrophe ambulante. Cependant, voir son actuel patron comme ça... bah c'était quand même étrange. Ils n'avaient pas d'affinité particulière, du moins jusqu'à présent. C'était même plutôt l'inverse. Devait-elle le repousser et lui dire de la laisser tranquille ? Ou pas ? Elle n'avait pas envie d'aggraver sa sanction, ni de rentrer sans la veste de ce dernier sur le dos, en montrant sa poitrine au premier venu.

« Sérieusement, si je refuse... il se passe quoi ? Je suis super en colère contre vous ! Et puis , je n'ai pas peur de me faire agresser vous savez. Je travaille avec des monstres psychopathes, mes cobayes personnels sont tous des meurtriers ou bien des terroristes... Je ne les entrave pas. Ils ne m'ont jamais fait de mal. Je ne vois pas pourquoi un simple humain essayerait de s'en prendre à moi... » demanda t'elle d'une voix hésitante en se mordillant sa lèvre (pulpeuse) inférieure. « ... mais je n'ai pas envie de vous remettre en colère ! Je n'aime pas trop quand vous vous en prenez à moi injustement ! »

La peste ou la choléra ? C'était la question qui était posée à Raphaëlle en cet instant même. Devait elle accepter de suivre son patron dans une confortable voiture avec chauffage ou bien... une armada de singes débiles violents... Oh et puis genre, tien, qu'il ne souhaitait pas cette solution. Il la regardait droit dans les yeux et elle soutenait son regard, comme deux chiens de faïence. Finalement, elle leva les yeux au ciel, agacée.

« Bah tien, c'est nouveau ça ! Cela vous déplairait ? Vous adorerez vous voulez dire ! Humilier, rabaisser, offenser, avilir et faire se prosterner les gens devant vous est un de vos plus grand plaisir. Ne mentez pas ! Vous n'êtes pas crédible ! » dit elle comme si elle parlait d'une évidence flagrante.

« ... Bon après c'est pas que je n'aime pas me faire menotter, hein... » un des plus gros problème de Raphaëlle était qu'elle ne comprenait pas le second degré. Donc, si elle disait une chose, c'était à prendre à la façon la plus littérale possible. Donc elle avait dit, ce qu'elle voulait dire...

« ...mais il est hors de question que ce soit pas vous ou un de vos hommes ! Et encore moins ici. Ce serait super glauque. »

Elle se dirigea vers la sortit et se retourna vers lui...

« Bon vous venez ? Plus vite on sera partit, plus vite je serais débarrassée de vous ! »

Rancunière, en colère, désabusée, agacée... Pas mal de sentiments se mêlaient en elle. Elle voulait travailler. Mais il était hors de question qu'elle se rabaisse. Deux semaines, ça allait très long... Mais la chose positive était que pendant ses deux semaines... elle n'aurait pas à subir les colères noires de son parton, ses sautes d'humeur, ses pulsions meurtrières...

Se faire menotter ne la dérangeait pas ? Plus elle parle, plus l'imagination du commandant est en éveil, et il se sentait d'humeur taquine. Cela dit elle avait pas tort, il rêvait de les voir tous à ses pieds suppliant, pleurant demandant au grand et puissant commandant vasseur de les sauver. Se jour arrivera et ce avec l'aide du docteur Focifère, leurs destins étaient plus que liés vu qu'il avait des projets pour elle. *Sérieusement Docteur, quitte à s'allier dans le travail et la réussite, allions nous dans la décadence et la chaleur d'un lit !* Daniel ressentit pour la première fois parmi toutes ses émotions et envies de grandeur, de suprématie et d'intimidation.. la luxure ! Alors il se dirigeait vers focifère toujours se sourire malsain au coin des lèvres avec une lueur lubrique dans l’œil, il sortit une paire de menottes qu'il se mit à faire tourner autour de son doigt:

"Attention Docteur, vous ne devriez pas tenter le diable en personne.."

Finalement il rangea sa paire de menottes, et poussa la porte du cimetière et indiqua à focifère la direction de sa voiture qui était garée pas très loin sous la pluie les feux encore allumés.



[Suite:Ambiance sexy du bary white à fond dans la TureVoi XD]