[FINI] Le corbeau, la rose et la lune [PV Chen]

La soirée ne faisait que commencer. Il était à peine vingt heure. La pièce de théâtre ne commençait que dans trois quart d'heure. Vyle aimait bien venir en avance à ce genre de représentation. Il adorait aussi l'opéra, le cinéma, les concerts de musique classique, les bœufs improvisés au jazz. Il aimait aussi les vernissages de peintures. C'était homme qui se cultivait sans arrêt, avide de connaissance en tout genre. Il connaissait beaucoup de monde dans des milieux aussi divers que variés. Des Chefs Mafieux, aux divas et acteur en tout genre, en passant par les politiques. Il fréquentant du beau monde, mais aussi des petits dealers qui ne traînaient qu'au coin des rues, des clochards invisibles que personne ne voyait.

Malgré tout ça, il avait une certaine forme de naïveté en lui. Il ne remarquait pas toujours quand il se faisait draguer, il restait de marbre. Quand une femme (non -humaine) lui plaisait, il en perdait son latin. Il rougissait, bafouillait et il était d'une timidité déconcertante. C'était l'inverse de l'image du jeune homme sûr de lui, taquin et intellectuel qui se donnait. Étonnant avec Jia-Li c'était encore différant. Il était un peu un mélange des deux. Il essayait de garder une certaine contenance quand il parlait avec elle, pour ça, il l'asticotait un peu, il était assez impertinent, insolent voir cynique.

Vyle d'ordinaire était une personne qui réfléchissait beaucoup. Il cherchait toujours les intentions des gens et les pièges. Mais comme beaucoup d'hommes, dès qu'il s'agissait de femme, ses neurones n'étaient plus aussi efficaces. Il n'avait donc pas relevé qu'il n'y avait qu'une seule place pour l'invitation au théâtre. En temps normal, on offre toujours par deux. Puis, il avait sous entendu qu'il était en couple avec Gemma. Normalement, il aurait dû vouloir y aller avec elle. Mais pour le coup, il n'y avait pas pensé. Ils sortaient souvent ensemble, mais leurs passe-temps étaient sensiblement différents. Même si aucun d'entre eux n'avaient rien contre un bon film d'action à gros budget hyper commercial, ils avaient quand même des goûts radicalement opposés ! Puis, il n'avait pas parlé à son amie de ce qui se passait avec la mafieuse. Il avait toujours évité le sujet. Alors, lui dire qu'elle lui offrait une place pour une pièce... non.

Bref. Le jeune harpie arriva devant le super bâtiment. Une foule de gens étaient déjà en train de faire la queue. Lui n'avait pas besoin, c'était une place VIP. Cette Chen savait offrir de bon cadeau, il n'y avait pas à dire. Il monta les marches et s'alluma une dernière cigarette avant de rentrer...

Emmanuel Chassagne était , sans aucun doute, l'un des plus grand dramaturge de sa génération. Sa plume, toute à fait unique, avait su l'éveler au panthéaon des inaccessibles génies. À l'instant même où une rumeur se répendait selon laquelle Chassagne écrivait une nouvelle pièce, toute la sphère du showbiz frémissait d'impatience.

Le Corbeau, la Rose, et la Lune, toute fraîchement sortie de son imagination, mettait en vedette Roberto Cardellini et Loane Revel, deux comédiens très talentueux. En plus, avec Audrey Ballard comme metteur en scène, ça ne pouvait qu'être qu'un succès.

Jia Li avait la chance de connaître -personnellement- Roberto Cardellini. En plus de fréquenter elle-même le cercle d'ami de Chassagne. Chen avait toujours trouver l'écrivain très prétentieux et assez désagréable à vrai dire. Celui-ci lui devait d'ailleurs une petite somme d'argent. Mais passons...

La jeune femme était persuadée que Vyle apprécierait cette pièce. Elle n'avait eu qu'à effleurer un mot à Cardellini pour qu'il lui trouve une paire des billets. Évidemment, Vyle ne savait toujours pas qu'elle se pointerait également au théâtre. La sorcière avait d'abord penser à sa loge habituelle, mais cette perspective aurait sans doute déplu au journaliste. Après tout, il était toujours un peu nerveux en sa présence.

Enveloppée d'une élégente robe bleu royale, Jia Li cherchait à présent son cher Vyle des yeux, à travers la foule. Ses lèvres rouges se retroussèrent sur un sourire étincelant lorsqu'elle cru reconnaître sa chevelure bicolore.

De sa démarche féline si caractérisitque, elle se dirige vers lui, faisant tourner les têtes sur son passage.

''Monsieur Dahl Maz Yien.'' le héla-t-elle.

Il discutait avec Phineas Osillbury, le propriétaire de l'illustre Théâtre, Le Lion d'Or.

(Hj tu m'étonnes qu'il est nerveux en sa présence, elle a tenté d'abuser de lui à 2 reprises tout de même! XD)

Vyle faisait ce qu'il savait faire de mieux en attendant que la salle ouvre ses portes. Il discutait avec les diverses personnalités qu'il connaissait. Il avait à une ou deux reprises rencontrer les artistes de ce soir, mais ils n'avaient jamais eu d'atomes crochus. Il n'avait donc pas cherché à les rencontrer à tout prix en cette soirée. Même s'il n'avait pas vraiment sympathisé avec cette bande d'humains, il savait reconnaître leur talent. Pour l'heure, il s'entretenait avec une de ses précieuses connaissance, le directeur du théâtre.

Il entendit une voix qu'il connaissait l'interpeller. Quand il se retourna, il tomba nez- à nez avec Jia-Li Chen ! Il entrevit la bouche de surprise. Pourquoi l'était-il au juste ? Il aurait dû se douter qu'elle viendrait. Après tout, il n'y avait qu'une seule place. Il ne savait pas quoi penser pour le moment. Avait-elle sacrifié une soirée avec un ami pour qu'il puisse voir cette pièce qui lui tenait tant ? Ou bien l'avait elle fait sciemment dans le but de le piéger. Il secoua la tête pour se ressaisir.

« Madame Chen... Puis-je me permettre de vous dire que vous êtes particulièrement radieuse ce soir.. » dit il en se courbant légèrement en guise de bonsoir.

Il était toujours dans la flatterie, surtout quand il ne savait pas sur quel pied danser. Le soucis c'était que la mafieuse était quant à elle une danseuse hors paire et qu'elle menait la danse. Elle choisissait chacun des pas dans lesquels ils se lançaient. Le rythme c'était elle qui le commandait. En bref, il était presque le cavalier modèle. Vyle était la proie de la prédatrice...

(HJ: abuser? Jia Li? nah XDDD)

Jia Li ne put qu'aussi un sourcil, avant d'arriver à la hauteur de Vyle.

''Hum-Hum?'' dit-elle, avec un sourire en coin, plus ou moins convaincue de l’honnêteté de son compliment.

La jeune sorcière se doutait que de tout ce qu'il avait à lui dire, de tout ce qu'il avait eu en tête en l’apercevant, ce n'était pas ''oh! bon sang! Comme vous êtes belle!''

''Vous n'êtes pas mal non plus'' dit-elle en posant sa main sur son avant-bras.

La jeune femme se retourna vers Osillbury, le sourire aux lèvres.

''Vous permettez que je vous l'empruntes.''
Le vieil homme considéra Vyle puis Jia Li du regard, les yeux ronds. Osillbury semblait comme surpris de voir ces deux là réunis.
''Mais tout à fait.'' dit le propriétaire du théâtre, après un moment d'hésitation.
La sorcière , satisfaite de sa réponse, Chen se retourna vers le journaliste.
''Je suis heureuse de savoir que vous êtes venu.''

(HJ nan c'est pas son genre DU TOUT XD)

La première chose qu'avait pensé Vyle quand il avait vu Jia-Li était, 'mine ce je suis tombé dans une piège'. La deuxième était 'en même temps c'est ma faute' mais la troisième chose qui lui était venue en tête était quand même en rapport avec l'apparence de la jeune femme. Il ne pouvait pas nier. Elle était à la base une très jolie femme, malgré le tatouage sur sa joue qui le déstabilisait souvent et ce soir, elle était particulièrement en beauté. Il en serait presque resté scotché s'il n'était pas tombé dans une de ses embuscades.

Quand elle s'enleva à son interlocuteur celui-ci paru surpris de les voir ensemble. Mais il n'y avait pas de quoi. Il était journaliste et il connaissait beaucoup de monde. Son travail lui servait même de couverture pour l'OM. Il ne la quittait pas du regard. Elle était très intelligente te il avait le sentiment qu'il la sous-estimait. Lui qui aimait d'ordinaire les jolie filles, un brin timide, intelligente, mais pas trop, cette dernière était aux antipodes de ses goûts. Il soupira d'un air défaitiste. Il ne sert à rien de lutter contre une femme. Elle gagne toujours. Et comme dit l'adage bien connu de tous, ce que femme veut, Dieu le veut.

« Eh bien, en dehors du fait qu'il aurait été impolie de refuser une telle invitation, sachez que j'avais vraiment envie de voir cette pièce. Je n'ai malheureusement pas pu me procurer des billets. Je suis donc très heureux de l'honneur que vous me faites en m'invitant... »

Le regard de jais de Chen s’illumina lorsqu’il lui avoua qu’il avait très envie de voir cette pièce. Elle avait donc réussit à lui faire plaisir! Le sourire de la jeune femme s’élargit, soudain radieuse. La sorcière se félicita d’avoir vu juste. Elle savait Vyle un grand intellectuel, et pas insensible à l’art, mais elle avait pris un risque en l’invitant à cette pièce en  particulier.

‘’Vous m’en voyez ravit’’ dit-elle, sincère.

Il était plutôt rare qu’elle cherche à faire vraiment plaisir à quelqu’un.  Mais vraiment plaisir. Mais son aide lui avait été si précieuse lors du congrès. Et Jia ne se rappelait même pas l’avoir remercier correctement.

Suite à cette épisode, Hong Xun avait été vraiment furieux qu’elle ait disparut avec Vyle. C’est tout juste s’il ne lui avait pas fait de sermon tellement il était en colère. La jeune femme l’avait rassuré comme elle avait pu , lui assurant que ça ne se reproduirait pas.

Et le voilà encore qui rôdait autour, se dit-elle en l’apercevant du coin de l’œil. Il savait se faire discret ce bougre, malgré ses 2 mètres et ses larges épaules. Un vrai maître du camouflage.

‘’Êtes-vous familier avec le travail de Chassagne?’’ demanda-t-elle curieuse.
La jeune femme ajouta :

‘’Vous savez, il donne  une petite soirée cocktail chez lui un peu plus tard ce soir. Roberto m’a demandé tout à l’heure si j’y serais. Aimeriez-vous aller y faire un tour, après la pièce?’’

Quand Jia-Li demanda à Vyle s'il connaissait le travail de Chassagne, il eu un petit sourire. Et comment qu'il y était familier. Il était un fervent admirateur de ses œuvres. Il avait d'ailleurs écrit une critique d'art très positive sur lui il y avait plus de trois ans déjà, quand il étudiait encore à l'école de journalisme. C'était suite à cet article que plusieurs journaux s'étaient disputés pour l'avoir quand il serait fraîchement diplômé.

'Mais comment puis-je être objectif quand je suis moi-même une groupie du talent d'un tel personnage ? Cela m'est malheureusement impossible. Si sa dernière œuvre n'est que d'un pale ennui par apport à ce qu'il nous avait habitué, sa plume transparence celle de ses soit disant auteurs qui nous sert des navets à toutes les sauces, pensant que cela passerait mieux avec un peu de crème pour l'adoucir. Si ces soupes froides restent sur l'estomac et nous amènent le cœur au bord des lèvres, même l'œuvre la plus mauvaise de Chassagne nous attire vers un autre univers, parfois plaisant parfois sombre et inquiétant. Toujours aussi immersif, nous ne pouvons que nous régaler d'un jeu d'acteur en accord avec le thème...'

Il se souvenait de ça comme si c'était hier. Il était vraiment un grand amateur. C'était la première fois qu'il n'avait pas réussi à se procurer des places pour la première à temps. Jusqu'à présent il s'en était toujours sortit sans aucun soucis. Il avait été dégoûté de ne pas s'en procuré, même sur les marchés alternatifs. Il avait réclamé en haut lieu, chez des contacts politiques... mais personne n'avait de place en plus. Il avait même fini par se faire une raison.

« Si je suis familier de son œuvres. Oh je pense être un des plus fervent admirateur de son art... quand au personnage c'est autre chose... »

En effet Chassagne était humain. Et Vyle détestait les humains. Il savait reconnaître son travail, mais il ne fallait pas déconner non plus. De plus, il savait de source sûre que ce type était une vraie ordure caractériel, qu'il jouait sa diva sans arrêt. Il savait qu'il exécrerait un tel personnage, mais il serait se faire adorer de lui, comme de tout le monde d'ailleurs. Lui était payé pour se rapprocher des gens dans le but de leur tirer les verres du nez...

« Oh, je ne sais pas... et pourquoi pas après tout ? »

Oui pourquoi pas aller à cette petite sauterie ? Une ribambelle d'humains ayant trop bu, près a parlé sans aucune retenu... La joie de n'importe quel base de données telle que lui. Il y avait toujours des gens qui voulaient parler, lui parler. Il en oubliait complètement la chinoise et ses pièges. Il était vraiment un grand naif, un peu dans son mande aussi à penser à ses intérêts à lui avant ceux des autres... surtout quand il était l'intérêt des autres. Combien de fois avait il téléphoné à Gemma parce qu'il était cible de femme ? Oh oui, Vyle était un grand dadais...

"Je ne vous savais pas aussi fervent admirateur du travail de cet auteur. Mais là dessus, je vous donne raison. "

Jia Li baissa le ton et, après avoir jeter un coup d'oeil à gauche puis à droite, elle se pencha davantage vers Vyle. Il ne faudrait pas que l'un des groupis d'Emmanuel Chassagne entende ce qu'elle s'apprêtait à dire.

"J'ai moi-même rencontrer Chassagne à quelque reprises. Je vous jure, c'est un excentrique de la pire espèce. D'autant plus que, côté amour propre, il est encore pire que Narcisse."

La sorcière n'ajouta cependant pas qu'Emmanuel la fuyait comme la peste. Surtout depuis que celui-ci lui avait emprunté une petite fortune. Il paraissait bien comme cela Chassagne avec ses grands airs et ses jolies tournures de phrases, mais c'est que cet étourdi ne savait absolument pas gérer son porte-feuille. Et c'est qu'à force, il s'était foutu dans la merde. Il n'avait plus un rond, l'imbécile. Il remettait toujours à plus tard l'échéancier. Et c'est peu dire si Jia Li perdait patience. Cette nouvelle pièce avait intérêt à faire un malheur. Sinon ce serait à l'écrivain qu'il arriverait malheur.

-Mais bien sûr, et cela vous donnera l'occasion de rencontrer les comédiens... Et l'auteur si vous en avez vraiment envie... Oh! La pièce va commencer! Venez."

C'était surtout de faire un petit signe à Emmanuel qui lui faisait envie. Jusfe un petit "coucou chéri! J'attends toujours." Sa présence ne serait donc en aucun cas un hasard ce soir.

La jeune femme entraîna Vyle dans la salle.

« Je vous l'ai dit, j'admire son talent, son œuvre... pas l'humain ! »

Vyle parla aussi à voix basse en glissant une intonation spéciale que la fin de sa phrase. Il insistait bien sur le fait que Chassagne soit humain, donc à ses yeux un furoncle sur le nez de Ténébris. Cette ville était comme une adolescente pré-pubère. Elle avait sacrément besoin de Bicatol pour dégager en profondeur les impubertés tenaces qui l'enlaidissait. Il n'avait pas envie de rencontrer ce type. Et ce qu'en disait Jia-Li ne faisait que confirmer ce souhait.

« Et bien je vous crois sur parole. Je pense en effet qu'il est un brin mégalomane. Les artistes à succès sont souvent comme ça. J'avoue que je ne tiens pas particulièrement à le rencontrer. Mais passons. La rencontre avec les comédiens et d'autres gens du show-biz est très importante pour les journaliste... » dit il avec franchise

Il se laissa entraîner par sa compagne du soir en direction de la salle. La pièce n'allait pas tarder à commencer. Il s'installa juste à côté d'elle. Il ne voyait pas ses gorilles qui surveillaient, mais il savait qu'ils étaient là. Toujours à l'affût pour protéger la sœur de leur chef. Il s'assit confortablement et feuilleta le petit livret qui était distribué à l'entrée, en attendant que les lumières ne s'éteignent.

Alors qu'ils se dirigeaient tranquillement vers la salle, Jia Li salua quelques personnalités au passage. Bien que en tant que Shui-Khan , elle se faisait un peu plus discrète en société, Jia Li n'hésitait aucunement à s'afficher en publique et fréquenter les plus hautes sphères.

Une fois dans la salle, la jeune femme prit place dans l'un des jolis siège recouvert de velours rouge. Le journaliste s'assied près d'elle et la jeune femme sourit en coin.
Du coin de l'oeil, elle le contempla de la tête au pied. Il avait un beau profil. Les commissures de la sorcière se retroussèrent.

Elle posa sa main sur l'avant-bras de Vyle et s'approcha du jeune homme pour lui chuchoter:

"Vous êtes vraiment très élégant ce soir"

Au même moment, les lumières de la salle de spectacle s'éteignaient.

(Hj: désolée je savais pas trop quoi faire... si je devais faire une ellipse ou non... je te laisse gérer ça... ^^)

Les lumières de la salle s'éteignirent au même moment où Vyle vira au cramoisi. Il bafouilla un petit peu, mais les trois coups de bâton résonnèrent dans la salle pour signaler que la pièce commençait. Il détourna son regard de sa voisine. Il était vraiment nerveux. Il aurait du mal à se concentrer sur la pièce. Le contact de sa main sur son avant bras le fit presque frémir. Il ne réagit pas visiblement, ne cherchant pas non plus à se dégager. De sa main libre, il desserra un peu sa cravate. Il avait soudainement l'impression d'étouffer. Il la regardait discrètement, du coin de l’œil, avant de retourner à la scène. Mince. Dans quel guêpier s'était il encore fourré ? Pourquoi avait il accepté cette invitation ? Et mince, il ne pouvait même pas demander à Gemma de l'aide. Elle péterait un câble si elle savait...

[HJ: c'est bien correct mdr]

Malgré l'obscurité, Jia Li devina que Vyle avait rougit. Ce qu'il était mignon le petit poussin!  La sorcière se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas ricaner alors que le rideau s'ouvrit. Elle laissa sa main ,plus longtemps qu'il n'aurait était convenable de le faire, sur le bras du journaliste, avant de finalement s'écarter .

La jeune femme l'aurait volontiers dévorer tout cru, il était à croquer dans ce joli costume. Le souvenir de son précédent malaise lui revint soudain en tête. Chen avala de travers en se remémorant que le harpie l'avait vu vulnérable. Elle pourrait difficilement changer cette image qu'avait Vyle d'elle. Jia devrait modifier cela.

Le premier acte de la pièce s'avéra brillant. Jia Li hésitait même à dire qu'il s'agirait de l'une des meilleurs œuvres de Chassagne. En tout cas, elle surpassait de beaucoup son dernier drame, Rouge Pluie. Du moins, sa première partie. Elle suivit avec une certaine fascination l'histoire d'un pauvre loir, totalement abandonné par les dieux. Il lui tira même un petit sourire lorsqu'un personnage tyrannique du nom de -attention- "Tsen Shang" fit son apparition. 

Pour sa part, Jia Li se tint plutôt tranquille, elle évita tout contact déplacé avec Vyle. Il fallait bien le laisser souffler un peu et apprécier la pièce, le pauvre.

Le premier acte se termina sur une scène de ménage -il faut le dire, très bien mis en scène- entre le protagoniste et sa maîtresse. Le rideau se ferma sous un tonnerre d'applaudissement. Les lumières illuminèrent de nouveau la salle et Jia Li se leva, le sourire aux lèvres.

"Un peu d'eau minérale me ferait du bien. Et vous?"

Vyle sentait que Jia-Li ne retirait pas sa main. Il était encore plus mal à l'aise qu'au début. Il était même un brin fébrile. Quand, enfin elle se retira, il soupira. Il n'osa pas bouger tout de suite, il attendit quelques minutes avant d'enfin récupérer son bras. Très vite il oublia cette mésaventure se plongeant dans la pièce avec délectation. Chassagne était certes un humain méprisable... mais un artiste au talent extraordinaire. Le journaliste était émerveillé par le jeu d'acteur et les dialogues piquants. Quand le personnage de Tsen Shang fit son apparition, il fait tout de suite la parallèle avec Shui-Khan. Ces deux-là devaient avoir un compte à régler et le harpie n'avait aucune envie d'être à la place de l'auteur. Quand les lumières se rallumèrent, il fit ébloui. Avec sa vision d'aigle il voyait très loin et dans le noir, alors la brusque luminosité lui brûla un peu les rétines. Il se frotta les yeux.

« De l'eau minérale ? Madame Chen, êtes-vous à nouveau mal ? » demanda t'il a voix basse avec un brin inquiétude.

Les Chen avaient une sacrée réputation et pas de buveurs d'eau. On disait qu'ils s'amusaient un peu trop et qu'avec eux l'alcool coulait toujours flots. D'ailleurs, il avait pu le constater dans la soirée où il s'était incrusté comme une moule sur un rocher... Lui-même avait pas mal picolé ce soir-là et il faut dire qu'il avait failli perdre ses moyens et Jia-Li sa petite culotte... Il s'en était fallu de justesse pour qu'il puisse fuir de ses griffes. A l'époque qui plus ait, il avait une petite amie. Il aurait été vraiment salopard de lui être infidèle, même si au final c'était elle qui avait mis un terme à leur relation depuis deux semaines. IL n'avait pas bien cerné le motif, mais comme il ne s'y était pas attendu, cela l'avait marqué. Là, il était célibataire mais la mafieuse le pensait avec Gemma. Il ne pensait cependant plus à ce détail. Lui et Gemma étaient si proche. Elle était comme une extension de sa personne. Alors, se souvenir qu'il avait sous-entendu qu'ils sortent ensemble... Même si aucun d'eux n'avaient menti à proprement parler. Ils avaient juste joué avec les mots...

Spoiler:

(HJ:Merci! Je vais sans-doute le réutiliser plus tard)

En entendant Vyle prononcer ces mots, Jia Li sentit une sorte de bouffée de colère lui coloré les joues. AH! Non! Il n'allait pas recommencer! Elle qui croyait qu'il pourrait oublier cet incident, elle avait eu tort. La jeune femme serra les poings, contrariée.

''Je vais très bien.'' grommela-t-elle, avant de s’adoucir quelque peu. ''..Merci.''

Et elle se portait très bien depuis cet épisode plutôt peu reluisant. Elle avait encore horriblement honte. Elle replaça la jupe de sa robe qui s'était fripée alors qu'elle était assise.

''Ils offrent des rafraîchissement à l'entrée durant l'entracte.'' dût-elle clarifiée, toujours quelque peu vexée.

Jia Li se faulila dans l'allée, toujours avec cette même grâce féline, et dépassa le journaliste, se dirigeant vers la sortie. Savoir que Vyle la voyait toujours comme une petite chose fragile dont il faut s'occuper la mettait hors d'elle.

''Alors? Vous m'accompagnez où vous allez rester planter là durant les 20 prochaines minutes?''
Bao lui avait très fortement conseiller -pour ne pas dire ordonner- de ralentir un peu sur la consommation d'alcool. La déshydratation accentuait le risque de crise. Sa grand-mère lui avait proposer de se reposer aussi, et donc limiter la visite de ses amants et maîtresse. Ça aussi ce serait difficile à faire, mais elle n'avait pas envie de mourir à 30 ans.

Vyle ne pouvait pas le nier, cette femme avait un sacré caractère. Il n'en fallait pas moins quand on était la petite sœur du chef de la mafia. De plus, elle semblait chapeauter les opérations au même titre que lui. Tout ça était étrange. Alors, qu'il se posait des questions, elle le sortit de sa rêverie en lui demandant s'il contait rester ici tout le temps de l'entracte. Il sentait son agacement dans sa voix. Elle semblait avoir mal prit le fait qu'il se soucie de son bien-être. Elle l'avait presque rabroué. Elle avait adoucie le ton grinçant de sa phrase par un merci qui servait également à couper court à toute discussion. Quelle femme !

Le harpie ne savait pas s'il devait être admiratif, effrayer ou en colère. D'un certain sens, elle était un peu comme Gemma. Une sorte d'insoumise avec un fort caractère qui refusait de montrer ses faiblesses. La comparaison avec sa meilleure amie, son âme sœur, le fit sourire. Il se voyait mal dire à la drow, qu'elle et la mafieuse avaient des points communs. Sans se défaire de son tendre rictus, il hocha la tête en faisant signe de la suivre. Il lui tendit le bras, pour se montrer galant.

« Je vous y conduis, peut-être ? »

Chen faillit lui demander de cesser de sourire de la sorte. C'était encore pire que de le voir avec une lueur d'inquiétude dans le regard. Elle avait l'impression qu'il la regardait comme on regarde une fillette, attendrit. Non! Elle voulait que Vyle la voit comme une femme, belle, forte et désirable.

Jia Li lui emboîta néanmoins tout de suite le pas au harpie. Le journaliste lui offrit son bras et la sorcière sourit cette fois. Bon, ça elle voulait bien. Elle posa sa main au creux de son bras.

''Bien entendu, mon ami.'' Lui dit-elle , imitant l'intonation que se donnaient les grandes dames aux alentours.

Bien que Jia Li se joignait très souvent aux événements mondains, elle n'en tirait que très peu de plaisir. Elle adorait assister, toutefois, à la déchéance humaine. Hommes comme monstres, le monde était fascinant à regarder. Mais entant que femme du monde et homme d'affaires, elle se devait de faire acte de présence dans bons nombres d’événements.
Le duo se retrouva dans le hall du théâtre où scintillaient mille lustres et mille candélabres. Le propriétaire du Lion d'Or n'y était pas aller main morte côté déco se dit Jia Li. Perso, elle trouvait cela un peu tape à l'oeil. À la limite du vulgaire. Mais comme on dit, tous les goûts sont dans la nature.

Jia Li poussa doucement Vyle à s'approcher du comptoir où l'on servait les rafraîchissements. La jeune sorcière demanda, comme prévue, à ce qu'on lui serve une bouteille d'eau minérale.
Comme , elle remettait son porte-monnaie dans son petit sac, une silhouette ô combien familière traversa sa vue périphérique. Jia Li se redressa d'un seul coup et jeta un très bref coup d'oeil par-dessus son épaule. C'était bien cela. C'était bien ce qu'elle craignait : Jin Lu-Pan.

''Eh! Merde!'' dit-elle tout bas avant de se retourner d'un seul coup vers Vyle, lui étreignant davantage le bras. '' Vyle, s'il vous plaît. Rendez-moi service sur ce coup-là. Faîtes semblant d'être mon fiancé. C'est très important.''

Vyle descendit vers le bar avec Jia-Li à son bras. Elle se donna un faux air de grande dame, jouant sur le cliché des femmes qui se tenaient de la sorte. Le journaliste sourit directement, ne l'ayant jamais imaginé comme ça auparavant. Il la pensait toujours un peu dangereuse, ne riant que de façon machiavélique. Il s'en était fait une image cliché, comme celle des méchante sorcière des dessins-animés, mais sans la verrue et avec une poitrine assez ferme... Les antipodes s'affichaient à lui avec une évidence. Elle était une petite chose fragile et sensible qui refusait de montrer ses faiblesses en se donnant des allures de femme fatal à l'aspect dangereux.

Il la laissa commander de l'eau. Lui ne prit rien. Il n'avait pas vraiment soif pour le moment. Plus tard, il savait qu'il serait amené à consommer de l'alcool et il préférait donc garder sa sobriété pour le moment. Il regardait la décoration vraiment trop surcharger du théâtre. Mais soudain, l'étreinte de la jeune femme sur son bras se raffermit. Surpris, il tourna le regard vers elle. Elle se ré-afficha comme une petite chose fragile ayant besoin d'aide. Il était loin d'être un preux chevalier qui secourait les demoiselles en détresse. Mais s'il continuait comme ça avec la mafieuse, il risquait de finir avec un heaume et une épée !

« Vous voulez que quoi ? » dit il en virant directement au rouge tomate.

S'il était habitué à jouer ce rôle avec Gemma, c'est surtout qu'il n'y avait aucune ambiguïté entre eux deux. Et encore parfois quand son amie le taquinait un peu, il arrivait quand même a rougir. Mais là... C'était une femme qui lui avait sauté littéralement dessus à plusieurs reprises et qui plus est, était désirable. Alors, si, il y avait vraiment beaucoup d'ambiguïté entre eux deux. Elle disait que c'était important... Il ne la laisserait certes pas tomber, mais quand même.

« Pourquoi moi ? Vos gardes du corps ne peuvent pas s'occuper des indésirables ? » ajouta t'il toujours cramoisi, mais à voix basse cette fois-ci.

Vu comment ces derniers étaient 'l'amabilité incarnée', aucun importun ne se risqueraient à venir déranger la jeune femme. Ils faisaient peur, ils étaient balèzes et fallait vraiment avoir un problème psy pour oser s'opposer à eux. De plus... il lui avait semblé que le surnommé 'lapin' avait un grand faible pour sa patronne. Il n'y avait qu'à voir comment il trucidait du regard les hommes qui posaient un peu trop leurs yeux lubriques sur elle. Quoique... il fusillait à peu près tous les hommes. Lui-même sentait un désagréable sensation dans la nuque quand il était derrière lui.

"Vous ne comprenez pas." Se fâcha-t-elle en fronçant les sourcils.

Lu-Pan aurait très vite comprit le stratagème. Il connaissait même plutôt bien Hong Xun, si elle s'était retourner vers lui. Non, Jin Lu-Pan n'était pas le genre d'homme qu'on pouvait flouer facilement. Et le voilà qui venait par ici, impossible de fuir. Jia Li n'avait pas l'habitude de reculer devant un homme, au contraire. Mais , c'était beaucoup plus compliquer que cela.

"L'homme qui vient vers nous, c'est le fils du chef du clan Jin. Un ancien clan ennemi des Chen, ils se sont lié, il y a quelques années à notre triade. Je devais épouser Lu-Pan pour sceller l'entente. Mais Shui-Khan s'y était fermement opposé."

Il y avait encore un bon côté à être également le chef de la mafia, c'est qu'on pouvait encore sauver sa peau. Il y a trois ans, elle avait jurer être infiniment être amoureuse d'un autre homme et ainsi ne pouvoir jurer fidélité à Lu-Pan. C'était bien évidemment faux, mais à présent...

"C'est pour sauver mon honneur, Vyle. "

L'honneur, voila un concept qui semblait souvent échapper à beaucoup de monde de son entourage. Trop tard. Son fiancé éconduit était déjà devant eux, une coupe de champagne entre les doigts, un sourire plaisantin accroché aux lèvres.

"Chen Jia Li."

"Lu-Pan." Dit-elle pour toute réponse, ne lui servant qu'un rictuss méprisant pour tout sourire.

Ce dernier observa Vyle, levant un sourcils.

"Tu ne nous présente pas?"

Jia Li se retourna vers le journaliste, ne sachant plus trop ce qu'elle devait dire.

"Mais je vous reconnais , vous ", poursuivit Lu-Pan" vous ne seriez pas Journaliste?"

Lu-Pan se retourna vers Jia Li.

"在這裡，我還以為你有一個喜歡的男人，我很失望。
(Moi qui pensais que tu avais du goût pour les hommes, je suis déçu)

Le regard de la sorcière s'assombrit d'un coup et elle serra les mâchoires, se retenant de lui donner la correction de sa vie.

HJ: tu m’excuseras mais j'étais inspirée . Ah oui je suis partit aussi du principe que les Jin étaient humains ^^)

Toujours écarlate, Vyle toussa pour s'éclaircir un peu la gorge et accessoirement les idées. Il voyait bien la quasi-détresse de Jia-Li dans sa nouvelle saute d'humeur un peu colérique. Il commençait à voir clair en elle, de plus en plus d'ailleurs. S'en était presque effrayant. Elle ne se fâchait pas, elle se dissimulait derrière des cris. Elle ne se mettait pas en colère, elle cachait son désespoir. Elle n'était pas dangereuse, elle était fragile. Elle semblait refuser que l'on devine le vrai visage qui se cachait vraiment sous son tatouage de dragon. Bien qu'il n'était pas un héros, étonnamment, il avait envie de l'aide. Mais pas parce qu'elle était Chen Jia-Li et qu'il avait la trouille de son clan. Non. Mais parce qu'elle était juste Jia-Li, la femme fragile qui voulait être forte.

Ainsi donc la rumeur disait vrai. Il avait été prévu une alliance entre les deux plus grandes familles mafieuses de la Ville. Comme cela n'avait jamais été conclu et qu'aucune guerre n'avait été déclarée, il avait vraiment cru que c'était infondé. Jin Lu-Pan. Vyle le connaissait bien. Enfin plus de réputation qu'autre chose. S'il craignait le clan Chen, c'était parce que ce dernier n'avait pas que des humains parmi ses membres et que les chefs étaient des sorciers, de très bon sorciers qui plus ait. Mais ce n'était pas le cas du clan Jin. Il n'avait donc aucune crainte ni respect pour eux. De vulgaires humains s'imposant bêtement sans connaître les conséquences de ce que leurs actions pouvaient engendrer. Pour le moment l'OM ne se sentant pas menacée par les Jin, personne ne les avaient encore défié. Pourquoi sortir de l'ombre si cela n'en valait pas la peine ?

Lu-Pan se présenta à eux avec un rictus moqueur. Un vulgaire humain... Vyle en mangeait des comme ça au petit déjeuner... quoi qu'un peu plus faisandé. Mais ce type était déjà un pourri. Alors, il ferait certainement un met de choix pour le charognard qu'il était. L'idée d'ailleurs lui donna subitement faim. Son ventre émit un grognement. Surpris lui-même, il haussa un sourcil, se tourna vers sa compagne du soir. Elle n'était pas idiote et elle comprenait sûrement ce qu'il en retournait. Un petit sourire moqueur se dessina sur le visage du harpie. Il posa une main sur son ventre pour le faire taire. De son autre main libre, il attira délicatement Jia-Li contre lui, comme elle l'avait vu faire avec Gemma au bal. Il avait un de ses bras autour de sa hanche, de l'autre, il lui prit sa main libre.

« Toutes mes excuses Madame. » dit il en inclinant sa tête légèrement.

Il n'était pas rare que dans certains milieux sociaux, les amants se vouvoient. Personnellement, il n'arriverait jamais à tutoyer sa mafieuse. Il le savait. Elle était peut-être trop respectable pour qu'il lui manque ainsi d'égard. Il ne pouvait pas dire pourquoi. Mais c'était ainsi. Il avait envie de voler à son secours autant qu'il avait envie d'envoyer paître cet insipide humain.

« En effet, je suis journaliste Monsieur Jin Lu-Pan. Vyle Dahl Maz Yien, pour vous servir. C'est un honneur pour moi de vous rencontrer enfin... »

Il sentait l'agacement et la colère monter en Jia-Li. Il était assez habitué à canaliser celle de Gemma, qui était une impulsive pour non seulement reconnaître les premiers symptômes, mais aussi pour savoir canaliser cette rage naissante. Il ignorait ce que le chinois avait dit dans son langage, mais une chose était sur c'est qu'il ne s'agissait pas d'un compliment et que cela crispait carrément la jeune femme. Vyle soupira en secouant la tête. Pendant un moment il voyait presque son amie qui collait son point dans la figure de l'autre. C'est donc avec amusement qu'il répliqua.

« Madame Chen ! L'erreur n'est-elle pas humaine ? » dit il avec amusement en sous-entendant que l'humain en face d'eux était une erreur en lui-même.

… Mais il devait avouer une chose. Jia-Li en colère. C'était quand même assez sexy. Il détourna le regard rougissant un peu, essayant de penser à autre chose.

En sentant Vyle poser sa main sur sa hanche, Jia Li sursauta et interrogea Vyle, une fraction de seconde. Elle était persuadée qu'il ne voudrait absolument rien savoir de son petit stratagème foireux. Étrangement, le touché du harpie lui plut. Même un peu trop. Elle en frémit même, mais l'heure n'était pas eu flirt. Cela l'apaisa un brin, et elle se retint de lui balancer sa bouteille d'eau à la figure, et finir avec un coup de genou bien sentit dans les....

En entendant le commentaire du journaliste, la sorcière retrouva le sourire. Un sourire arrogant à la limite de la cruauté, elle dévoila sa dentition étincelante et parfaite à Lu-Pan.

"然而，他仍然知道如何带领一个女人销魂。"
(Encore lui , il sait comment mener une femme à l'extase.)

Le sourire de Lu-Pan se décomposa d'un coup et à son tour , il parut contrarié. Elle faisait évidement référence à la nuit pour le moins décevante qu'elle avait passé avec lui. C'était sans doute la principale raison pour laquelle , elle avait sû qu'elle ne pourrait jamais l'épouser. Le sourire de Jia Li s'étira davantage.

"你不这样做的鲁潘重。回到你的母亲。" ajouta-t-elle, les yeux brillants de méchanceté.
(Tu ne fais pas le poids Lu-Pan. Retourne chez ta mère.)

Elle posa sa tête sur l'épaule de Vyle, resplendissante. Il émit un grognement , contrarié, et tourna les talons.

"J'ai éte ravie de te revoir!" Lui lança-t-elle alors qu'il s'éloignait.

La sorcière laissa échapper un petit rire satisfait avant de se retourner vers Vyle, le remerciant d'un nouveau sourire.

Quelques minutes plus tards, les lumières clignotèrent , signifiant que la pièce allaient reprendre sous peu.

Heureusement pour Vyle, il ne comprenait pas le chinois. Sinon la remarque de sa fiancée de fortune. Sinon il aurait fini complètement cramoisi encore une fois. Mais voilà, il ne comprenait rien et se contenter de garder son sourire carnassier au visage, admirant comment ce petit bout de femme faisait face à son démon. Il observait le mafieux se déconfire. Il ne savait pas ce qu'elle disait, mais elle frappait là où ça faisait mal. Il hocha la tête comme pour confirmer ses dires... Chose qu'il n'aurait pas faite s'il savait de quoi il retournait. Quand Jin s'éloigna, il regarda Jia-Li.

« Vous lui avez dit quoi pour réussir à le faire pâlir de honte de la sorte ? » demande il innocemment.

Il eut à peine le temps de finir sa phrase qu'une lumière indiqua que la pièce allait rependre. La belle chinoise était toujours serrée contre lui. Il le remarqua soudainement. Il rougit un peu la lâchant. Il ne savait pas ce qui était pire d'avoir été aussi familier ou bien d'y avoir prit du plaisir. Cette femme aussi superbe puisse t'elle être, elle restait la sœur d'un homme effroyablement dangereux. S'il ne devait pas ignorer qu'elle était un brin nymphomane sur les bords, il se doutait qu'il n'aurait pas bonne presse s'il passait à l'acte avec elle. Il rougit à nouveau chassant ses idées perturbatrices de sa tête bi-color.

(HJ : HAHA! Énorme! J’adore Vyle ^^)

‘’Rien de bien bien important.’’ Lui assura-t-elle avec un battement de cil, alors qu’ils se rendaient tous deux à la salle.

Ce que Vyle était mignon avec ses petites joues roses. Elle avait envie de le croquer. Encore plus que d’habitude. La sorcière mourrait d’envie de lui donner une véritable envie de rougir.
Une fois à nouveau installé dans leur siège, Jia Li dévora du regard son cavalier, une lueur de prédateur dans le regard. Si au départ, elle fit mine de rester bien de son côté, elle ne tarda pas à ‘’innocemment’’ effleurer sa jambe de son pied. Mine de rien, comme s’il s’agissait d’un acte purement involontaire. À présent, la jeune femme avait bel et bien noté que son petit oisillon avait pris plaisir à leur rapprochement. C’était mignon, il se mentait à lui-même. Quel délice de le taquiner un peu.

La jeune sorcière était bien décidée à ne pas le laisser se concentrer sur la pièce plus de 10 minutes. Elle pouvait patienter de très longue minute, immobile, sans même le toucher, avant de revenir à l’attaque en caressant de nouveau sa jambe, les yeux rivés sur la scène.
Dans le noir, c'était bien plus rigolo. Jia Li avait remarquer qu'une avance trop direct faisait fuir davantage son bel harpie, mais ce genre de petite caresse fugace ne pouvait lui faire du mal n'est-ce pas?

La jeune femme ne pu s'empêcher de se demander quel genre d'homme était un harpie dans une chambre à coucher? Car, parmi toutes ses conquêtes, bien qu'elle ait connu des elfes, des anges, des vampires et même des démons, elle n'avait jamais eu d'expériences intimes avec ce genre de créature. Et elle était fort curieuse.Elle repensa au baiser qu'ils avaient échangé ce soir là, et très honnêtement, c'était prometteur.

Quand Vyle entendit la vague réponse de Jia-Li, il ne chercha pas plus loin. Cela devait être un truc de mafieux qui ne les concernaient que eux seulement. Il ne joua donc pas l'inquisition, du moins pour le moment. Et comme la pièce reprenait, il préférait se concentrer dessus. Après tout il n'était pas là pour travailler mais pour prendre un peu de repos en s'adonnant à une de ses passion, le théâtre !

Alors qu'il s’installait tranquillement aux côtés de la jolie chinoise, celle-ci effleura maladroitement sa jambe avec son pied. Du moins c'est ce qu'il avait pensé. Il était un peu naïf sur les bord le garçon ! Mais quand il la sentit une nouvelle fois contre lui, il quitta la pièce des yeux pour se tourner vers elle. Elle ne semblait pas avoir prit conscience de son geste, puisqu'elle continuait de fixer non stop la scène du regard. Un peu gêné par ce contact insolite et qu'il pensait intentionnel, il changea de position. Puis il regarda à nouveau le spectacle. Il avait un peu de mal a se concentrer pour le coup. Et puis les pièces de Chassagne avaient tendance à retourner le cerveau des gens, il fallait qu'il ne se focalise que dessus...

(HJ: libre à toi de la suivre ou non)

Durant le restant de la pièce, Jia Li se tient relativement tranquille, heureuse du résultat de la première phase de son plan de séduction. Vyle serait sien à un moment ou un autre. Pour commencer, juste le troubler un peu. Pour qu’il garde bien sa présence en tête.
Le deuxième acte fut tout aussi rafraichissant. Chassagne s’était enfin émancipé de cette espèce de lourdeur qui pesait sur ses anciennes pièces. Et la fin… Bon sang la fin! Quel revirement de situation! Même Jia Li fut troublée et éblouit à la fois. Et tant mieux pour lui! Cet imbécile avait évité le pire. On eut même droit à une innovation debout! Mais Chen Jia Li se contenta de demeurai bien installée dans son siège, le sourire aux lèvres. Personne ne méritait qu’elle se lève. Même Chassagne.
Lorsque les spectateurs commençaient à quitter la salle, la jeune sorcière s’adressa au journaliste
.
‘’Vyle, si vous le permettez, j’irais voir Roberto en coulisse avant de nous rendre à la réception. Vous pouvez m’accompagnez si vous le désirez.’’
La jeune femme sortit de la salle de spectacle et prit la direction des loges avec assurances. Xun se matérialisa presqu’immédiatement derrière elle, comme par magie et lui remit un bouquet de fleurs.

‘’Merci, mon lapin.’’ Le remercia-t-elle, se faufilant être les gens, une fois dans le couloir étroit.

On lui ouvrit la porte, sans un mot, comme si c’était toute à fait normal de la laisser passer par l’entrée des artistes. Elle ne mit qu’un moment à trouver Roberto au milieu de tous les comédiens, coiffeurs et maquilleurs… Ou plutôt ce fut plutôt Roberto qui la trouva.
‘’Tiens! Voilà la terreur de Ténébris! Il me semblait bien t’avoir vu parmi la foule.’’ Lui dit-il avec un sourire étincelant de blancheur.

‘’Je n’aurai jamais manqué cela voyons.’’ Lui dit-elle en lui faisant la bise. ‘’Voilà pour toi, chéri!’’
‘’Des fleurs?’’ rit Roberto en prenant le bouquet.’’ Comme c’est original. Merci beaucoup.’’

(HJ désolée, j'étais persuadée avoir répondu... Je me souviens même avoir écrit le message... comme d'hab j'ai du l'effacer avant de le poster XD)

La pièce prie fin sans autre incident avec Jia-Li. Sur le moment, il avait pensé qu'elle avait fait exprès. Comme quoi il était mauvaise langue, puisqu'au final il n'y avait plus eu d'autre contact. Il avait enfin pu se concentrer sur la scène. Ce qui n'aurait pas été chose aisée avec la chinoise qui l'importunait. Quand le spectacle prit fin, il resta scotché à son siège. Chassagne s'était vraiment surpassé. Cette pièce était vraiment la meilleure de toutes celles qu'il avait écrite. Une ovation. Tout le monde se levait pour applaudir et réclamé le bis au acteur, comme il était coutume de le faire.

Il ne se leva pas. S'il était un fervent admirateur de l'auteur, ce dernier restait avant tout un humain. Avec une morsure suivit une petite transformation le faisant passé du coup obscure de la force de Ténébris, là... il en aurait été autrement. Il remarqua qu'il en était de même pour sa charmante voisine. Il se doutait que leurs raisons divergeaient, mais le résultat était le même.

Elle lui proposa de venir avec elle dans les loges privées. Alors qu'il s'apprêtait à accepter, son portable vibra doucement dans sa poche. Il le sortit et regarda ce qui s'affichait. Une photo d'une certaine drow de son cœur, armée d'un gros flingue clignotait. Aïe. S'il ne décrochait pas ou qu'il ne le recontactait pas dans les deux minutes, il allait sacrément se faire engueulé. Sauf s'il avait une bonne raison. Mais bien souvent quand c'était elle, il prenait la conversation à chaque fois, même en pleine réunion. Quitte à écourter la conversation.

« Ce serait avec plaisir... mais... je tiens à la vie. Si je ne réponds pas. Gemma va se poser des questions. Je vous retrouve dehors. » dit il en lui montrant son téléphone.

Il décrocha en regardant le fameux lapin qui apportait le bouquet. Bah tien. Ce type n'aurai pas de meilleure chance pour offrir des fleurs à sa patronne sans qu'il semble transi d'amour pour elle. Il regarda les mafieux éloigner et sortit dehors.

« Désolé, je suis au théâtre... Je ne pouvais pas prendre l'appel dans le hall. Mais je suis dehors. Comment ça va mon Prince ? »

(HJ En parallèle sujet du coup de fils c'est ici )