Mariage en duo, Rixe en duel. [avec Vyle]

Suite de

“Oh le con !”

Elle n’arrivait toujours pas à croire comme le harpie l’avait planté sur place la veille. Elle était rentrée chez elle, furax et c’était promis de lui en foutre en belle en le voyant

Pourtant, cette fin de matinée chaude, alors qu'elle s'était lancée dans un discours prosélyte avec un client, son meilleur ami avait débarqué à son boulot et elle n’avait pas eut le loisir de s’énerver contre lui. Elle était en train de convaincre un chasseur quinquagénaire que non, l'arme qu'il utilisait était de la grosse merde et qu'elle s'y connaissait assez pour lui en recommander une nouvelle. Ça faisait 10 bonnes minutes qu'elle avait commencé un monologue enflammé sur une nouvelle gamme, qui faisait fureur et elle avait même prit un des habitués à partie pour faire comprendre à cette tête de mule qu'elle connaissait son métier ! Le convertir aux nouvelles technologies n'était pas facile !

Pourtant, elle avait dû abandonner son client au soin de son frère lorsque Vyle la traîna (littéralement) dehors. Tornade hystérique bicolore pourvue de serres, elle n'avait pas résisté longtemps mais boudait ouvertement. Il y avait plusieurs possibilités à cette attitude. Il était soit en train de l’entraîner dans un délire comme au Gloomy's ou il avait craqué sur un autre chien et il voulait aller l'acheter avec elle. Quoi qu’il en soit, il gardait un silence radio sur ce qui c’était passé la veille. Elle savait que c’était sa façon de s’excuser mais elle était toujours très en colère contre lui ! Elle le fut encore plus lorsqu’elle se retrouva dans la voiture du harpie et les yeux bandés. Heu... Quoi !?

“J’espère que tu as une bonne raison de faire ça parce que je ne suis pas de bonne humeur, je te préviens !” conclu t-elle en croisant les bras sur sa poitrine.

La voiture démarra et elle se laissa guider alors que Vyle refusait de lui donner leurs destinations. Bon... Elle craignait le pire ! Au fil des virages, elle n'arriva pas à se repérer et perdit leur route au troisième tournant. Et merde... ça le fit bien rire en plus. Son plan parfait était en cours d'exécution et on voyait bien qu'il l'avait préparé à son attention. Une fois à l'arrêt, elle sortit du véhicule toujours momentanément aveugle et atterrit au milieu de la foule, sa Princesse à ses côtés.

“Bon ! Tu vas me dire où on est maintenant !? Et enlève-moi ça bordel !” dit-elle en parlant du bandeau.

Vyle avait commit la plus grave faute qu'il soit, il le savait et il devait réparer cette erreur au plus vite. Ce crime ne resterait pas impuni s'il ne frappait pas fort ! Il devait faire quelque chose qui sortait du lot. L'idée lui était venue sous sa douche, pendant qu'il cherchait comment ne pas se faire plomber le fessier par Gemma. C'était comme si une ampoule avait illuminé sa caboche bi-color.

Pour éviter l'électrocution, il avait sauté hors du bac, pris son téléphone. Il avait passé une bonne demi heure en ligne à voir les diverses possibilités et pour organiser son plan. Il était assez épuisé par sa soirée de la veille, mais il ne devait pas se laisser aller. Un peu hystérique, très content de lui, il s'habilla avec l'élégance fantaisiste dont il avait l'habitude. Il prit un bandeau en soie noire qu'il glissa dans sa poche. Pas question d'enfourché sa moto pour son projet. Il prit donc sa voiture.

Étonnamment, elle était rouge, décapotable. Ce n'est pas tout à fait le genre de bolide que se paye des frimeurs. Juste un cabriolet confortable. Il avait longuement hésité avec un de ses moteurs ultra puissants... mais il s'était résigné, en se disant qu'il avait déjà la moto pour profiter des excès de vitesse et des amandes !

Il arriva dans le commerce de son amie, qui boudait de façon on ne peut plus loquasse. Mais voilà, il était surexcité, un brin d'hystérie le motivant davantage ? Gemma ne pouvait que finir par céder à son enthousiasme. Malgré tout, elle continua de lui servir une soupe à la grimace, goûtant ainsi aux raisins de sa colère ! Mais il en avait cure. Il lui banda les yeux et partit avec elle.

Une fois arrivé dans la rue, juste devant la boutique, elle commençait à sérieusement perdre patience. Il riait à ses côtés, comme s'il était le plus heureux des hommes. Il lui prit les deux mains et la fit avancée doucement.

« Attention à la marche. Voilà. Comme ça. C'est bien. Ne bouge pas. Encore un peu. C'est parfait ! »

Il passa derrière elle et lui ôta enfin ce qui entravait son regard. Devant elle se dressait une boutique. Pas n'importe laquelle. Une bijouterie, la plus chère, la plus luxueuse et celle que faisait les plus beaux bijoux de Ténébris. Ils en avaient déjà parlé ensemble. La drow lui avait même dit qu'elle ne regardait pas le catalogue car c'était beaucoup trop chère pour elle et rien que de regarder la couverture, elle avait le sentiment de devenir encore plus fauchée.

Le personnel de la boutique se tenait droit devant elle, tous courbèrent l'échine en la voyant en guise de salutation. Vyle repassa devant Gemma, posa un genou à terre et d'un air princier, il lui demanda...

« Veux tu te fiancer avec moi ? Pour le meilleur et surtout pour le pire ? Dans la pauvreté, mais surtout la richesse ? »

La dernière fois qu'il s'était mis a genou comme ça c'était pour faire fuir une starlette de bah niveau... nationale certes et Gemma l'avait taquiné en lui disant 'oui'. Mais cette fois ci, il s'était préparé à cette éventualité. Il s'était un peu endurcie a cette idée. Il resta là devant elle, attendant sa réponse, comme tout le monde qui avait le souffle coupé...

Elle boudait toujours et la moutarde commençait à lui monter au nez en plus alors que Vyle, lui était toujours hystérique. Il était même plus que ça, une vraie pucelle ! Non mais qu'est-ce qu'il allait encore lui faire faire ? Elle apprécia de retrouver la vue mais elle ne s'était toujours pas calmée. Pourtant, elle vit la devanture de la bijouterie et son expression changea du tout au tout. Elle ne s'attendait absolument pas à ça et elle resta subjuguée en appercevant la vitrine et les employés.

Cette boutique, elle n'osait même pas passer devant ! La regarder vidait son compte en banque, tous ses comptes en banque en fait, et même pour la plus belles des montres possibles, elle ne pouvait pas se mettre à decouvert, à nouveau. Elle avait dû faire des efforts sur-humains, littéralement, pour éviter ce genre de pièges depuis qu'elle avait monté son armurerie. Que Vyle l'amène à cet endroit était un signe. Il savait qu'il avait mal agi la veille et elle se souvenait de la promesse qu'il lui avait faite. Il était en train de lui acheter une bague de fiançaille !

Il lui avait promis ça avant qu'elle ne commence à voir Kobin bien sûr et elle avait un peu oublié cette histoire. Elle n'eut pas le temps de parler que son meilleur ami était à genou devant elle. Bah mince alors, il allait vraiment lui faire sa demande ? La dernière fois, il n'avait pas posé la question qu'elle lui avait déjà répondu afin d'arrêter une nympho qui tentait de violer sa Princesse ! Elle fut complètement sonnée et elle savait qu'elle allait jouer le jeu envers et contre tout. Tout le monde avait le souffle coupé autour d'eux et même si elle était toujours énervée, elle n'arrivait pas à bouder devant lui.

“J'ai toujours cru que se serait moi qui devrait te poser la question.” Dit-elle en le relevant. “Mais oui, bien sûr.” Ajouta t-elle tout sourire.

Elle l'enlaça ne cachant pas sa joie mais lui chuchota quand même quelques mots à l'oreille.

“Pour info, c'est bien joué mais je vais quand même te demander des explications pour hier.”

Vyle se releva et sourit comme un homme heureux quand Gemma accepta sa proposition, persuadé qu'il s'en était tiré à bon compte. Il était parfois un peu naïf avec les femmes. Quand elle lui dit qu'elle pensait que c'était à elle de le faire, il rit de bon cœur. Il avait visiblement eu une très bonne idée. Son amie était étonnée, sa colère semblait s'être dissipée. Lui était le plus heureux des harpies. La vie aurait peut-être été plus simple si lui et Gemma était un vrai couple. Il n'y aura pas ses cachotteries entre eux ou bien cette jalousie. Et pourtant. Ni l'un ni l'autre n'était amoureux. Ils s'aimaient. C'était un fait. L'elfe était le grand amour de Vyle. Mais jamais au grand jamais eu sens du terme que les autres gens entendent quand on parle d'amour.

Le faste, les paillettes, les diamants, les mots doux, l'amour mielleux.. tout àa n'était qu'un simple jeu entre eux. Ils le savaient. Ils tournaient leur histoire à la dérision. Qui pouvait les comprendre ? Personne. Ils s'aiment au-delà de tout. L'un donnerait sa vie pour l'autre quand l'autre mourrait pour l'un. Ils étaient des âmes sœurs, issu d'une même entité. Comme des jumeaux qui ne seraient pas nées frères. On ne couche pas son frère ou sa sœur. Eux, c'était pareil. Ils étaient un tout, ils avaient besoin l'un de l'autre et l'autre de l'un. Mais jamais... ils ne pourraient être ensemble au sens conventionnel du terme.

« Allons bon ! Tu sais que je suis pour le progrès ! Pourquoi ce serait toujours au Prince Charmant de demander la main de la Princesse ! Modernisons donc un peu les clichés mon Amour... » dit il joyeusement

Puis ils s'enlacèrent. Là, le visage de Vyle devient livide. Cetres, elle ne faisait plus la gueule. Mais elle voulait une explication... et ça il l'avait pas prévu dans son plan. Lui ne lui demandait pas ce qu'elle faisait avec le gros barbu ! Il l'avait vu plusieurs fois allez chez elle quand lui passait. Il avait fait demi-tour refusant de s'approcher encore du militaire. Ce type il ne le sentait pas. Mais pour le coup, la vie sexuelle de Gemma non plus !

« Je ne vois pas de quoi tu parles... et profites donc de ce moment... » dit il a voix basse avec une innocence mal feinte et malice.

[HJ : Je me souvenais qu’on avait décidé que Vyle savait pour Kobin mais bon, passons.]

Un vrai couple non, mais un faux couple qui joue au vrai, oui. Il ne leur manquait que l’amour physique mais ça ne leur été jamais arrivé. Gemma c’était pourtant posé la question. L’alcool aidant, elle y avait pensé complètement bourrée dans une de leur grande beuverie et le résultat ne l’avait pas surprit. C’était non, elle n’arrivait pas à s’imaginer être avec lui comme un vrai couple. Bahhh genre des bisous et tout, c’était inimaginable. Elle l’aimait plus que ses frères de cet amour que l’on ne choisit pas, qui n’a rien à voir avce les liens du sang et qui pourtant était plus forts.

“C’est ça ! Tu m’as posé un lapin, raccroché un nez et crois-moi tu ne t’en tireras pas à si bon compte...”

Elle aurait put continuer sur le sujet pendant des heures et elle lui aurait de suite mit la pression si les employés du magazin ne s’étaient pas mit à applaudir. C’est vrai qu’elle ne lui parlait pas de Kobin. Vyle avait été bien clair sur le sujet. Il ne voulait rien savoir de sa vie sexuelle et elle ne parlerait de son cœur que lorsqu’elle saurait vraiment ce qu’elle ressentait. Qu’elle sache, elle ne l’avait pas laissé en plan comme il l’avait fait sans lui donner des explications et en lui raccrochant au nez de surcroit. Vyle mijotait quelque chose et il n’avait jamais été si secret ni avait commit tant d’erreur pour lui cacher sa vie. Ça lui mettait la puce à l’oreille et lui laissait croire que les choses étaient bien plus compliquées que d’ordinaire.

Elle savait que ça lui prendrait des semaines... Peut-être plus. Sûrement plus. Ok, plus que des semaines pour savoir ce qui se passait mais elle le saurait et à ce moment là, ça ferait mal ! Alors qu’elle se retournait vers la devanture, les employés s’écartèrent pour les laisser passer.

“Bon... Allons-y, j’ai hâte de voir ce que tu nous as préparé.”

Le connaissant, il avait fait des folies ! Il lui arrivait de dépenser sans compter mais dans une telle bijouterie c’était sa fiche de paye qui avait dû y passer. Déjà que pour un gala, il l’habillait de la tête au pied, alors pour des fiançailles, il y avait de quoi avoir peur !!

(HJ : j'avoue que je ne sais plus ce que l'on avait décidé... tu veux voir ça par MP que j'édite?)

Bon le plan de Vyle était en parie tomber à l'eau. Il aurait voulu que Gemma efface sa grosse bourde d'hier soir. Mais il avait oublié qu'elle était presque aussi acharnée que les harpies quand il s'agissait de régler des comptes. Elle avait toutes les raisons d'être furax. Pour sa part, il l'aurait pas seulement mal prie, cette histoire l'aurait rendu tellement malade qu'il n'en aurait pas dormir de la nuit. Sa paranoïa aurait fait un tour de piste dessus et il serait devenu presque fou.

Mais la crise de colère qui aurait pu subvenir se calma dans l'œuf quand les membres du personnel applaudir l'union. Ces stupides humains ignoraient qu'entre eux... ce n'était que du bluff, du flanc, de l'apparat. Mais qu'importe. Il ne voulait pas laisser sa haine ou bien sa peur des autres prendre le dessus. C'était le jour de Gemma aujourd'hui et de personne d'autre. Il ne voulait pas tout gâcher. Déjà qu'il allait manger sévère après ce petit interlude.

« Eh bien mon Prince. Choisit donc la bague qui nous liera l'un à l'autre... »

Il se poussa pour dévoiler une étagère pleine d'alliance, sobre et élégante. Contrairement aux apparences, elles étaient toutes extrêmement bien travaillée. Il n'y avait pas de place au hasard... ni au prix. Vyle avait bien spécifié qu'il ne voulait en voir aucun. Il y avait toutes sortes d'or. Blanc, rose, noir, jaune, … Mais pas d'argent, étonnamment. Il y avait là des modèles femmes, des modèles mixtes et des modèles hommes. Mais aucun n'était trop voyant, trop clinquant ou bien grossier. Il avait fait déjà une présélection.

[HJ : Pas la peine, t'inquiète.]

Elle savait que sa conversation avec Vyle viendrait en temps et en heure. Elle n'avait pas le mauvais goût de le priver de -son moment-. Il avait dû y rêver toute sa vie, le moment où il choisirait sa belle bague de fiançailles. Qui sait, il l’avait peut-être dejà choisit en fin de compte. Le connaissant, Vyle ne l’aurait pas amené acheter une bague pour cette raison s’il n’avait pas décidé de s’en prendre une lui-même. Compte tenu de ses serres, elle demandait bien comment les employés de la boutique allaient réagir si ils s’avançaient à lui demander de retirer ses gants.

Riant intérieurement, elle s’avança vers l’étagère et écarquilla les yeux. Il avait bien bossé dis donc. L’elfe se retrouva devant une multitude de bagues toutes plus belles les une que les autres. Vyle connaissait définitivement ses goûts, elle était complètement émerveillée. Ça ne lui arrivait pas souvent de voir une myriade de belle chose comme ça, son compte en banque n’y survivrait pas, et elle sourit à l’idée que l’un de ces bijou serait sien. Pourtant, elle se retrouvait avec un dilemne de taille. Quel genre de bague choisir ?

Si elle allait trop féminin, il y aurait plein de pierres et elle s’accrocherait souvent. Charger uen arme était tout un art et elle ne pouvait pas se permettre de perdre du temps à de caras à son annulaire.

“Et toi ? Laquelle tu as choisis ?” demanda t-elle en continuant de regarder.

Remarquant qu’il n’y avait pas de  prix, Gemma mit mentalement de côté toutes les bagues trop grosses, voyantes ou qui ne lui ressemblaient tout en notant qu’elles devaient également être très chères ! Un cailloux rose sur une monture dorée ne serait absolument pas elle, par contre tout ce qu’elle avait sous les yeux était beaucoup plus proche de ce qu’elle aimait. Bien vite, elle remarqua une rareté. Une jolie petite bague mixte légèrement féminine par la délicatesse de la fabrication. Autant qu’elle puisse en juger, l’anneau était un mélange d’or noir et blanc avec un rubis rouge sang légèrement incrusté au milieu.

Elle serait pratique pour le boulot, belle à souhait et elle savait qu’elle ne s’en lasserait pas car la bague lui rappelait sa Princesse. Elle l’attrapa, tout en se rapprochant de Vyle et lui montra.

“Tiens regarde... Elle me fait penser à toi.” Dit-elle en un sourire.

Même s'il savait qu'après il allait passer un sale quart d'heure, Vyle voulait profiter de l'illusion du moment. Gemma était sa meilleure. Ils ne se connaissaient depuis très longtemps au final et pourtant c'était comme si... ils se connaissaient depuis toujours. Comment cela aurait été entre eux s'ils avaient usé leurs culottes ensemble sur les bancs de l'école ? Certainement pareil.

La famille du harpie voyait d'un mauvais œil sa relation avec la drow. Non pas qu'ils n'aimaient pas la jeune femme, au contraire. Tout ceux qui avaient eux l'opportunité de la croiser l'adorait... mais il fallait dire que pendant ce temps le fils prodige ne fréquentait une gentille petite harpie avec qui, il aurait construit une famille. Il n'était sortit qu'avec des femmes de sa race. Mais il savait qu'il n'avait aucunement envie de construire une famille. Comment pourrait il accepter de mettre au monde un enfant dans cette ville-prison ? L'élever dans l'adversité ? Personne ne comprenait vraiment son point de vue... il ne l'abordait pas vraiment d'ailleurs. Ni avec Gemma ni avec personne.

C'était un de leur gros soucis de couple, la communication entre ces deux là. Ils restaient toujours sur des non-dis. Ils se faisaient confiance, là n'était pas le soucis. Mais l'un comme l'autre avait au final une très grande pudeur. Si Vyle acceptait sans ciller celle de Gemma, ce n'était pas réciproque. Mais c'était normal. Comme le prince protège t'elle la princesse si ce dernier ne lui dit pas tout ? Il sortit ses idées sombres de sa caboche bi-color et posa sa main sur l'épaule de son grand amour...

« Alors tu vois quelque chose qui te plais ? »

Elle lui en montra une. Une vraiment... Étonnante. Fine, belle, pas trop féminine et en rien masculine. Il écarquilla les yeux. Il ne l'avait pas vu, mais Gemma avait visé on ne peut plus juste. Si elle portait une telle bague... Il aurait vraiment le sentiment d'être avec elle. Le bi-colorité de l'or y étant pour beaucoup, rehaussé d'un rubis rouge comme le sang, ni trop gros, ni ridiculement petit.

« Waouh … c'est vrai... époustouflant ! »

Dans la sélection masculine une autre attira son attention. Elle était en or noir uniquement. L'originalité, c'est qu'elle était comme composée d'un U double. Elle n'était pas fermée. Sur chacune des branches, il y avait une parfaite améthyste, d'un violet digne de la couleur des elfes noirs. Il sourit et la pointa du doigt.

« Avec ça... j'aurais l'impression de t'avoir avec moi tout le temps ! Même si tes yeux sont bien plus beaux que ses pierres ! »

[HJ a définition pourave... un lien XD pour la bague. La même mais avec des améthystes à la place des saphirs]

[HJ : J’ai eu beau chercher, pas moyen de trouver la bague qui correspond à la description o.O et pourtant je l’avais trouvé il y a quelques semaines, Gemma est trop difficile XD]

Si sa famille savait qu’elle était en train de choisir une bague de fiançaille avec un harpie, Gemma aurait été déshéritée sur le champs. Son dernier repas Elfort c’était transformé en engueullade générale lorsque la drow avait annoncé qu’elle commençait son initiation avec un sylvain. Autant préciser que 10 drows qui se crient dessus font un sacré boucan et qu’il s’en était fallut de peu pour qu’elle lance un coup de poing dans le tas. Sans son père qui lui avait saisit l’épaule, elle aurait put craquer.

En fin de compte, choisir une bague avec Vyle était un moyen comme un autre d’envoyer bouler les Elfort et de continuer son propre chemin. Ça, doublé son enseignement avec Vull et de sa relation avec un humain, faisait d’elle un parfait croisement inter-racial. Elle se devait déjà de supporter sa Princesse et de l’empêcher de faire des conneries, alors s’engager avec l’OM et guider, en quelque sorte, son nouvel ancien ne la dérangeait plus, pas plus que de sortir avec un humain.

Afin de se sentir chez elle, l’elfe avait toujour eu l’impression qu’elle devrait être à pleins d’endroits à la fois. Son armurerie du centre, le duplex chic de Vyle, le HLM de Kobin, la Forêt de Vull et des loups et les locaux clandestins de l’OM étaient ses principaux lieux de résidences et lui fournissaient une diversité inégalée. Elle ne s’était jamais sentie aussi bien malgré les problèmes qui surgissaient de toute part. Pour l’heure, elle jouait le jeu du couple le plus naturellement du monde et, restait auprès de son harpie d’amour chéri qu’elle aimait très fort dans son cœur.

Elle eut presque envie de mettre la bague qu’elle avait trouvé immédiatement. Vyle, avec sa demi-blonditude légendaire, avait le chic pour la transformer en nunuche de première et surtout pour lui donner l’impression d’être le genre de femme qui croit aux coup de foudre et lit des romans à l’eau de rose. Beurk... Pourtant, elle craqua complètement en voyant la bague qui avait attiré son regard.

“C’est vrai mais c’est bien imité je dois dire.” Dit-elle en lui lançant un sourire complice.

Les employés n’auraient pas put comprendre, ni entendre de là où ils étaient, mais c’était plutôt cocasse comme situation. Elle se demandait bien comment ces derniers réagiraient si elle montrait ses beaux yeux violets. Enfin, mieux valait ne pas prendre le risque avec le parano ailé de service.

“Nous y voilà.” Dit-elle en tenant les bagues l’une contre l’autre. “Il ne nous reste plus qu’à fixer une date et le dire aux parents.”

(Hj ta description est très bonne je vois tout à fait ce que c'est )

Que les autres les autres les comprennent où non, Vyle s'en fichait. La seule chose qui contait était de sa meilleure amie. Pour un peu, les faux tourteaux se seraient transformés en poule et auraient gloussé. Rien d'étrange pour lui, puisqu'il était en partit oiseau... certes un aigle ce n'est pas une pintade. Mais au moins il restait dans la gamme des volatiles, voir des volailles, lui au moins ! Mais pour Gemma c'était un brusque changement.

Le harpie attrapa la bague sur laquelle sa drow avait jeter son dévolu. Il prit doucement sa main gauche et il y glissa avec délicatesse l'anneau. La taille était parfaite, elle n'aurait pas put trouver un modèle plus seyant sur elle. Il lui fit un petit sourire. Les employés auraient pu penser qu'il s'agissait là du visage d'un homme amoureux, mais il n'en était rien. Bien qu'il y ait que de l'amour entre eux deux. C'était différent. Un léger rictus amusé, il lui fit signe des yeux de regarder les gens autour d'eux qui trouvaient la scène on ne peut plus romantique. Elle était la seule à pouvoir lire son expression amusée. Leur petit jeu allait trop loin... et alors ?

Pour le moment, il était dans une annexe du paradis. Il ne pensait ni à l'OM, ni à l'UDPH ni à ILS. Il s'en fichait. Puis bon. Il était avec Gemma. Que pouvait-il bien pouvoir leur arriver ? Par contre, il savait qu'une fois sortit de là, il allait clairement dégringoler de son petit nuage et affronter sa tempétueuse amie. Genre tornade enragée ayant bouffer un ouragan. Il essayait de ne pas y penser, mais plus le temps avançait, plus il se rapprochait de l'inévitable...

L'elfe laissa le harpie de sa vie lui attraper la main. Jeune comme elle était, elle n'avait jamais pensé que quelqu'un lui passe la bague au doigt si vite. Pour un humain moyen, par rapport à la longévité des elfes, elle était une gamine dans un corps de femme, ni plus ni moins. Elle croisa le regard plein d'amour et d'affection de Vyle et sourit à son tour. Elle l'aimait son petit bout de plumes et elle finirait sa vie en l'aimant, mais pas comme ça, pas d'un amour physique et charnel. Lisant une expression amusé, elle suivit sa ligne de mire et vit dans le coin de son œil le publique qui les admirait. Oh mais la bande de naze, il voyait l'amour mais pas quel amour.

L'elfe avait peu de sympathie pour ceux qui s'extasiaient de leur relation. Elle se moquait même d'eux ouvertement avec Vyle mais répondit à son expression par un regard qui ne pouvait que dire qu'elle avait une idée derrière la tête. Attrapant l'anneau masculin et sobre qui représentait si bien les yeux de l'elfe elle le regarda un instant. Il n'y avait pas à dire, c'était un travail d'orfèvre et Vyle aurait eu du mal à trouver une bague qui soit si représentative et si agréable à admirer. Faisant glisser ce bijou le long de l'annulaire de son meilleur ami et sourit en attrapant ses deux mains dans les siennes.

“Quand je pense que tu aurais pu être ici avec une magnifique actrice et que tu m'as choisit, moi, moi au lieu d'elle. Je t'aime tu sais.” dit-elle en le tirant à elle et en l'enlaçant.

Qu'est-ce qu'elle pouvait l'aimer ce poussin. Tendrement, elle le serra contre elle puis s'écarta cherchant une occasion de s'échapper et de se retrouver seule avec lui. Gemma avait dans l'idée de lui foutre la raclée de sa vie et elle allait s'y tenir. Sentant son portable vibrer et reconnaissant la sonnerie annonçant un nouveau email, elle saisit cette opportunité.

“C'est ma sœur ! Je vais lui apprendre la bonne nouvelle !” dit-elle tout sourire avant de sortir de la boutique.

Elle se moquait que les employés soit déçu de ce départ précipité mais elle voulait juste faire sa sortit et se retrouver avec son meilleur ami. Faisant semblant d'être au téléphone avec sa présumée sœur et laissant Vyle s'occuper des sourires et de la question pécuniaire elle resta dos à la porte. Lorsqu'elle l'entendit revenir, elle laissa sa communication factice de côté, elle se sortit une cigarette et l'alluma tout en adressant un sourire qui pourrait tromper une assemblée. Son visage était ouvert et doux mais ses mots furent durs et sans appel.

“Bon, tu vas m'expliquer ce qui t'est arrivé hier soir ou tu attends que je te pose la question pour commencer à te justifier ?”

Vyle et Gemma jouaient le jeu. Deux fabuleux acteurs ayant prit pour spectateurs des misérables humains flattés dans leur ego que sous leur yeux, se joue une scène d'amour digne des plus fameux Harlequin, une série de roman puant l'eau de rose. Quand la drow parla de l'actrice, les membres de la bijouterie tournaient la tête vers Vyle pour voir ce qu'il allait dire. Ils suivaient leurs commentaires comme les mamies suivent les soaps télévisés, avec une assiduité déconcertante voir inconvenante.

« Allons, tu sais que la question pour moi ne ce n'est même pas posée. Tu es l'amour de ma vie. Comment j'aurais pu choisir cette blonde insipidement si... »

Humaine ?

« Si... sotte. Alors que je t'avais déjà toi ? »

Quand elle lui passa la bague au doigt, il lui sourit à nouveau. Mais tout cela fut de courte durée. Quand elle évoqua sa sœur... il sentit que ça allait barder pour lui. Gemma n'avait pas de sœur. Il hocha la tête avec un air grave et la laissa sortir pendant qu'il gérait la facture avec sa carte bleue. Être le chroniqueur le plus en vogue de Ténébris rapportait un sacré pactole. Bon il n'était pas non plus millionnaire. Il devait parfois faire attention. Cette petite folie faisait qu'il ne devait plus en faire d'autre avant un moment. Mais il n'y avait rien de dramatique dessous. Il avait encore de quoi vivre... et vivre bien. De plus, il avait assez de côté si un chauffe-eau tombait en panne, qu'une moto se faisait voler ou bien qu'il accidentait sa voiture.

Il sortit enfin. Il alluma une cigarette et la question tomba. Il soupira. Il n'avait aucune envie de parler de ce qu'il avait fait hier soir. Parce que bon... il ne lui avait jamais parlé de ses rapports avec la mafia pour commencer ni de la façon dont Jia-Li s'était jetée sur le lui, par le passé, à plusieurs reprises. Il la regarda et resta muet en avalant une bouffée de fumée qu'il finit par recracher.

« Viens, avançons donc un peu dans la rue... »

Elle attendait encore et encore et son ami restait muet, comme une carpe. Il soupira, la dévisageait de ses yeux ronds mais gardait ses lèvres closes. Le harpie semblait avoir décidé de ne pas lui parler ou essayait-il juste de repousser l’échéance au maximum ? Tout ce dont elle était sûre c’est que sa patience avait des limites et que s’il ne se mettait pas à table très vite, elle allait encore plus s’énerver. Pourtant, Vyle restait de marbre, presque professionnel mais il finit par décrêter que l’endroit n’était pas approprié pour leur prise de bec. Soit.

“Bon...” lâcha t-elle en s’éloignant le long de la rue.

C’est tout juste si elle n’avait pas emboité le pas à vive allure, mais finit par se retenir et marcha normalement. Elle était sûre qu’il allait détourner le sujet ou répondre à côté comme il ne faisait d’habitude. Le fait qu’il lui ait acheté une telle bague pour se faire pardonner montrait bien qu’il savait avoir fait une connerie mais Gem n’était pas du genre à laisser un cadeau l’endormir. Il est vrai qu’à chaque bouffée de sa cigarette, elle sentait le poids de cet anneau sur son annulaire mais elle choisit de l’oublier. Elle ne pourrait pas l’engueuler proprement si elle était attendrie par ses efforts.

“On est assez loin.” Dit-elle finalement en se plantant devant lui et lui barrant ainsi la route. “Je n’apprécie pas qu’on m’envoit bouler comme tu l’as fait et encore moins qu’on me raccroche au nez !”

La bijouterie n’était plus qu’un souvenir perdu dans l’horizon, les employés étaient loins et ils ne pourraient pas les entendre. Quant aux passants qui étaient gênés à cause d’eux qui leur bloquait un peu le passage, ils n’avaient pas intérêt à faire une réflexion, elle aurait bien été capable de sortir son arme en réponse.

“Alors, tu te met à table ?”

Vyle retardait l'échéance le plus possible. Il savait pertinemment que Gemma était furax. Qu'il avait été sot de croire qu'il pouvait lui faire oublier cet indicent avec une bague et une demande de mariage fallacieuse. Il ne savait pas trop comment se dépêtrer de cette situation. Elle se tenait là, devant lui, du haut de sa splendide colère. L'elfe n'était pas encore à son point de rupture loin de là. Mais il ne lui en fallait pas beaucoup pour qu'elle se fâche.

C'est qu'elle avait le sang chaud sa drow. Même si c'était une caractéristique de cette race, la sienne était unique en son genre. Quand elle se mettait dans un état quasi second et que son courroux s'abattait sur la ville, elle avait ce côté terriblement forte qui la rendait si unique aux yeux du harpie. Il ne pouvait pas dire pourquoi. Peut être parce que son exaspération, son agacement, sa rage et sa fureur faisaenit intégralement partie de sa personnalité ? C'était aussi pour ça qu'il l'aimait. Plus que tout. Mais pas avec ce désir ou cette passion que l'on trouve chez les couples 'normaux'. Non. Gemma était son chevalier, son Prince. Une sorte d'idéale. Il admirait sa détermination autant que son entêtement. Mais jamais il ne pourrait concevoir d'être en couple avec elle. Pour sa part, il les préférait, moins sauvage, plus timide et avec plus de féminité. Mais il se gardait bien de le dire. De toute façon son amie, quant à elle, préférait les hommes virils, avec de la testostérone et du poil au menton !

« Gemma. Je suis désolé de t'avoir raccrocher au nez. » dit Vyle en la défiant presque du regard.

Il n'avait pas l'intention de lui raconter pourquoi et surtout avec qui, il était. Il secoua la tête d'un air désolé en sachant pertinemment que son amazone couleur chocolat ne tolérait pas son mutisme. Mais c'était comme ça entre eux. Gemma se plaignait du silence du harpie sans prendre en considération le fait qu'il soit comme ça. Lui n'obligeait jamais son amie à parler quand elle ne le voulait pas. Elle était bien la seule personne qu'il respectait assez pour ne pas chercher à lui tirer les vers du nez.

« Mais je ne peux pas t'en dire plus. Tu m'en vois navré. J'ai eu tort de décrocher sachant que je ne pouvais pas t'accorder un moment. »

Il commençait par des excuses, le fourbe ! Ok, c’était elle qui lui avait demandé mais tout de même. Explications d’abord, excuses ensuite. C’est normal non ? Non ? Bon. L’elfe avait un profond respect pour Vyle, elle savait que ça n’avait pas toujours eté facile pour lui. Sans savoir comment, il avait gravi les échelons du Journal pour se transformer en l’un des pires fouilles-merde de la ville et pire, il était respecté à l’OM. Ce n’était pas facile de se faire une place parmi les humains mais y arriver avec les créatures relevait de l’exploit. Une société secrète et traquée, comme l’OM, ne mettait que des personnages forts à sa direction. Vyle était un pourri, raciste, méchant, sadique et parano et c’était normal qu’il soit respecté là-bas mais il était aussi sa Princesse.

Que l’amour de sa vie le repousse ainsi, la traitant comme n’importe quel membre ou connaissance, ça, elle ne le supportait pas. Elle l’avait vu maintes fois raccrocher au nez d’indics ou autre mais jamais avec elle. Elle était spéciale, merde ! L’amadouer ne ferait que décupler sa colère envers lui et le harpie ne l’aidait pas. De plus, il venait de la rejeter complètement avec sa dernière phrase et elle s’immobilisa, blessée.

“Donc attends, si je résume. Tu es en train de me dire que tu n’aurais jamais décroché si tu savais que j’allais être une chieuse qui pose trop de questions et, que me raccrocher au nez était la seule solution pour me faire taire.”

Elle aurait pu continuer, le pourrir jusqu’à ce qu’il se sente très mal. Ça lui était déjà arrivé de ne pas se retenir et de perdre le contrôle avec lui. Elle n’avait aucune envie de renouveler l’expérience tellement le visage de son ami lui avait fait de la peine. Elle regrettait ce jour encore aujourd’hui et n’aurait pour rien au monde laissé sa rage décupler jusqu’au point de non retour.

Ainsi, elle arrêta de jeter de l’huile sur le feu. La meilleure chose qu’elle pouvait faire était de partir et de bouder, adultement bien entendu. Pas une bouderie gna-gna-gna de quand on a 5 ans, nan, juste bouder adultement la tête haute. C’est pourquoi elle s’adressa à Vyle sur un ton de fin.

“Bravo, Vyle. J’espère que cette soirée en vallait le coup, mais vraiment !” dit-elle en tournant les talons.

(Hj: allé! Hop un petit message pour toi avant de partir au boulot, mais c'est parce que je t'aime :p )

« Gemma ! »

Vyle regretta immédiatement ses propos. Comment avait-il seulement oser dire ça ? Qu'il était sot ! Stupide ! Ridicule ! Il e maudit mentalement de ne pas avoir fait preuve de plus de finesse avec son amie. Elle était ce qu'il avait de plus cher en ce monde pourri. La seule personne en qui il avait aveuglement confiance. Il n'avait pour rien au monde envie de se disputer avec elle. Même si c'était quelque chose qui leur arrivait assez fréquemment. Chacun de leur échange véhément de mots plus fort les uns que les autres, le faisait souffrir. Il avait souvent peur de la perdre. Alors quand il la vit tourner les talons et s'en aller la tête haute, il lui courra après sans se poser la moindre question.

« Gemma ! Attends ! »

Il l'attrapa par les épaules avec la paume de ses mains. Il la maintenait fermement mais sans force. Son but n'était pas de la forcer à rester... enfin si, mais pas de force. Toute façon il n'aurait pas fait le poids bien longtemps face à une experte en combat à mains nues... ou main armée aussi remarque ! Non. Il mettait juste de la conviction dans son geste. Il n'avait pas envie qu'ils se quittent fâcher. Mais il ne pouvait pas non plus parler. Tout dire. Son courroux serait encore plus fort et sa rancune plus tenace !

« Gemma, je n'ai pas dit ça... enfin je ne voulais pas dire ça ! Tu sais très bien que c'est faux ! Que tu es la personne la plus importante à mes yeux ! »

Il la regardait avec son regard de Pongo battu. C'était à se demander si c'était lui qui l'avait appris à son chien ou si c'était l'inverse. Il était vraiment mal. Il ne simulait qu'a moitié le chagrin qui se dessinait sure son visage. Certes il surjouait un peu. Mais il n'en restait pas moins que sa crainte de perdre son amie était quand même bien là.

[HJ: Houhahouuuuu déclaration d’amour XD]

Manque de finesse + Drow en colère = Drow très en colère. [HJ : J’ai toujours été douée en Math] Elle ne le montrait pas mais sous ce masque de colère, elle était profondément blessée. Elle savait qu’il lui faisait confiance, qu’il lui confiait plus qu’à n’importe qui, que cet idiot serait capable de prendre une balle pour elle ou d’oublier sa couardise pour la sauver mais sa fureur lui faisait perdre notion de tout ça. Elle aussi était capable de tout pour lui. Elle braverait les danger, en armure, comme se le doit un Prince et aurait chassé tout danger pour Vyle, quitte à se prendre un dragon en pleine face. Mais, la question n’était pas là.

Ils s’éloignaient l’un de l’autre. Elle, parce qu’elle voyait quelqu’un et lui, parce qu’il lui faisait des cachoterries. Ils ne s’accordaient plus autant de temps qu’avant et ça se sentait à chacune de leur rencontre. Cette bague, par exemple, le fait qu’il lui ai acheté une telle bague, revelait du geste désespéré. Il n’aurait jamais fait une telle chose il y a quelques mois, il n’en aurait pas eu besoin.

Continuant sa marche rapide, l’elfe sentait bien qu’il essayait de la rattraper et il y parvint finalement. Il lui faisait ses yeux bleus du pardonne-moi mon amour, tu es tout pour moi et elle détourna le regard légèrement. Il aurait raison d’elle avec ses prunelles et elle voulait l’éviter à tout prix ! Pas question qu’elle flanche, elle était trop en colère. Elle dégagea les mains de Vyle d’un coup d’épaules.

“Si je l’étais vraiment, tu ne m’aurais pas raccroché au nez. Tu étais trop occupé avec... avec... l’autre.”

Une soudaine tristesse l’emplit et elle se sentit triste, trop triste pour rester et écouter Vyle la rassurer. En rogne et blessée, elle recula d’un pas. Si perdre le contrôle était toujours une option, voir une larme rouler sur sa joue en était une nouvelle... Elle ne voulait pas pleurer, pas montrer un signe de faiblesse en plein jour devant une foule d’inconnu.

“Je dois retourner bosser, à plus.”

Elle se sentait idiote et trop féminine, trop nian nian et drame. Avant de tourner les talons, elle déposa un petit baiser sur la joue du harpie et partit, le cœur gros et regrettant déjà son manque de délicatesse avec lui.

Vyle ne savait plus comment réagir. Il choisit donc de laisser son amie prendre la fuite n'ayant aucune envie de la faire pleurer en pleine rue. Il savait qu'elle était beaucoup plus sensible qu'elle voulait bien le montrer, mais il préférait lui laisser croire qu'il la voyait aussi forte qu'elle le voulait. Il n'aimait pas lui faire du mal et d'une façon il voulait la protéger de toute son âme. Mais il savait que les gens auquel on tient sont les plus susceptible d'être soumis au chagrin par notre faute.

Il ne pouvait pas lui dire au sujet de Chen Jia-Li. Il n'y avait rien entre eux... enfin pas vraiment. Et puis de toute façon cette situation le mettait trop souvent mal à l'aise. Mais la mafieuse était un de ses contactes... et elle était précieuse aussi bien pour ses compétences de sorcière que le pouvoir qu'elle pouvait exercer dans les bas fonds de la ville. Et ce n'était pas le moment pour lui ou même pour son elfe adorée de se mettre à dos le clan Chen.

Alors qu'elle lui collait un baiser sur la joue, il se sentit encore plus honteux. Il regarda le sol, comme un petit garçon humilié d'avoir commis une erreur. Il savait qu'il serait encore temps de corriger tout cela. Mais pour le moment il savait aussi qu'il était plus prudent de laisser son amie s'enfuir. Il irait la voir une autre fois, lui payant un café et ses fameuses pâtisseries qu'elle adorait. Il lui dirait des mots gentils, lui raconterait un ou deux pans de son enfance et qu'ils riraient encore ensemble comme si de rien ne s'était passé.

(HJ : je clos le sujet ^^ )