[FINI] Le gala de charité est un plaisir dont elle se passerait bien [PV]

(HJ: Me voià rassurée... Enfin à moitié XD)

Shui-Khan éclata d'un rire franc. Ce petit jeu l'amusait. Il demeurait tout de même impressionné d'apprendre que Raphaëlle avait deux doctorat en sa profession. Docteur Focifère! Comme cela sonnait bien. Pourtant, le diminutif Raphi lui seyait mieux.

''Très bien.'' dit-il avec un sourire, en remplissant à nouveau son propre verre du champagne.

La Tête du Dragon l'observa un long moment, plissant les yeux.

''vous avez... 30. Non 31 ans.'' Avança-t-il, conscient d'être face à un génie et un des grands esprits de Ténébirs.

Shui-Khan réalisa soudain qu'elle venait, sans avertissement, de le tutoyer. Eh! Bien! C'était donc à ce point où ils étaient rendus. Ou peut-être était-ce l'alcool qui parlait. Il se rendait compte que lors de leur première rencontre, elles avaient brûlé plusieurs étapes. Il ne se rappelait même plus si elle lui avait laissé son numéro. C'était tout de même particulier d'apprendre plus à la connaître dans cet ordre.

Il se félicita tout de même de la voir surprise car à son arrivé, elle lui avait sembler fort morose.

« Presque ! J'ai trente-deux ans. Je suis rentrée à la faculté de science quand j'en avais quinze. »

Raphaëlle avala une nouvelle gorgée de champagne. Elle posa son verre sur le rebord du balcon en pierre et sortit son paquet de cigarette et son briquet de sa pochette. Elle s'en alluma une puis tendit sa boite vers le jeune homme pour qu'il se serve à son tour. Elle n'avait peut-être pas de notion de politesse, aucune empathie, mais elle n'était pas particulièrement égoïste de nature pour autant. Le partage était comme une sorte de réflexe pour elle.

Elle avait tutoyer de but-en-blanc Shui-khan. Tout comme elle l'avait fait avec Jia-Li. Elle ne se perdait pas en simagrées. Ce n'était pas le genre de la maison. Elle ne savait pas qu'elle avait à faire à une de ses anciennes maîtresses ou même le frère de cette dernière. Elle ne cherchait jamais à trop en savoir sur ses divers amants. Elle ne laissait jamais son numéro, même quand la nuit avait été très plaisante. Et elle quittait les draps dès qu'elle avait finit ses parties de jambes en l'air. Elle ne restait jamais dormir. Sa pudeur l'en aurait empêchée. Pour ça elle était l'amante idéale. Pas de question, pas de débat, pas de faux-semblant. Elle n'était là que pour une chose bien souvent, une fois qu'elle avait eu ce qu'elle désirait, elle partait sans adieux larmoyant ou rupture.

« Je vais t'avouer que je m'ennuyais vraiment avant ton arrivée ! Je n'avais qu'une envie, c'était de partir. Mais, je commence enfin à penser que peut-être que cette soirée n'était pas aussi nulle que ça... »

‘’C’est tout à votre honneur!’’ dit Shui-Khan.

La jolie rousse lui offrit une cigarette et le chef de la mafia l’accepta bien volontiers et la remercia.
Tout comme Raphaëlle, Jia Li ne restait jamais dormir avec l’un de ses amants, mais parce qu’elle avait peur pour sa vie et non par détachement. Oui, bien sûr, elle ne recherchait tout de même pas l’amour, le vrai. Elle avait même été horriblement déçue par ce dernier… Mais sa survie dépendait de sa capacité à fuir.

Pourtant, elle pouvait chercher à revoir certains d’entre eux qui lui avaient particulièrement plus. La jolie scientifique était la candidate idéale. Pourtant, celle-ci ne lui avait laissé aucune piste pour la retrouver. Et franchement, elle respectait cela. Elle était bien placer pour comprendre. Pourtant, la retrouver sous la forme de Shui-Khan était une opportunité qui lui plaisait énormément.

‘’Je suis flatté. ‘’ lui répondit-il. ‘’Tu es en effet la meilleure rencontre que j’ai fait ce soir.’’

Le jeune homme s’approcha du bord du balcon et baissa les yeux vers les rues toute illuminés.

‘’On dit souvent que Ténébris est une ville tentaculaire, mais je trouve en effet, et même plus particulièrement ce soir, que ses rues ressembles en effet à des tentacules lumineuses qui s’étendent à perte de vue. Peut-être même ressemblent-elles plus à des veines et des artères.’’ Il rit de sa propre stupidité avant d’ajouter.’’ Et les voitures seraient les hémoglobines, les piétons , les plaquettes...’’

Raphaëlle écoutait son interlocuteur avec attention. Elle se tourna vers la ville pour la regarder à son tour. Elle pencha la tête sur le côté cherchant les fameuses tentacules lumineuses. Devait-elle contacter l'UDPH tout de suite ? Ou bien son acolyte d'un soir avait des hallucinations à cause de l'alcool ? Puis ,il partit dans un délire... Elle comprenait bien chaque mot, mais pas le sens des phrases. Elle fonça les sourcils essayant de comprendre.

« Shui-Khan... si je ne comprenais pas le chinois, je serais persuadée que vous vous exprimez dans cette langue. Ce que vous dites, est étrange. Les voitures sont justes des voitures, des véhicules. Vous imaginez avoir une telle chose dans vos veines ? Ce serait effrayant ! » dit elle en secouant la tête marquant ainsi sa désapprobation.

Elle ne comprenait vraiment rien. La petite rouquine était, certes une des personnes les plus intelligente de Ténébris, mais aussi la plus sotte. Elle pouvait comprendre des équations avec variables, inconnus, logarithmes et autres réjouissances toutes aussi incompréhensible aux yeux du commun de mortel, mais dès qu'il s'agissait de métaphore, d'expressions imagées et de second degré, elle devait aussi bêtes que ses pieds, bien que cela soit impossible, puisque les pieds n'ont pas de cerveau !

Il éclata de rire de rire à nouveau. Il se demandait toujours comment une telle femme pouvait-elle être seule ce soir. Ça tenait de la foutaise! Les hommes devaient tous se jeter à ses pieds au bureau. Hmm… Raphaëlle au bureau. Une image de la jeune femme ne portant qu’un sarreau entrouvert sur son corps magnifique, les cheveux défaits, lui cascadant sur les épaules lui traversa l’esprit. La Tête du Dragon ne put retenir un sourire en coin, sentant son sang s’échauffer.

Il en eu soudain assez de cette fête insipide. Elle lui avait dit tout à l’heure vouloir se tirer, très bien. Pourquoi pas maintenant?

‘’Ça vous dirait de partir?’’ lui demanda Shui-Khan.

Il se retourna finalement vers elle, lui coulant un regard de défi.

‘’Cette ville regorge d’endroit bien plus amusant que la mairie.’’

Raphaëlle n'était pas vraiment un être farouche. En soit. Elle ne voulait juste pas qu'on lui impose des choix, des prérogatives ou quoi que ce soit d'autre. C'était peut-être la raison pour laquelle elle ne cessait jamais de repousser Jonas, malgré ses sentiments à son égard, qui essayait de la dominer à sa façon, mais qu'elle acceptait de suivre un parfait inconnu... n'importe où dans la ville en ayant consommé plus d'alcool que de raison.

N'en était-il pas moins, que la rouquine hocha la tête. Eh bien soit. Elle n'avait pas vraiment envie de rester ici. Par contre elle devait reconnaître que Shui-Khan parlait d'une drôle de façon. Peut-être parce que le Ténébrissois n'était pas sa langue maternelle ? Un sourire s'étala sur son visage.

« Tu es mon sauveur ! Heureusement que l'on ne peut pas mourir d'ennuis. Ou malheureusement... à voir. Sinon je serais passée de vie à trépas avant de te rencontrer ce soir ! » dit elle en hocha gravement la tête.

« Par contre, il faut que l'on quitte par la porte de derrière. Après j'enverrais un message à mon père pour lui dire que je suis partie. S'il te voit... enfin. Si tu es dans ''les affaires'', tu connais le procureur Focifère au moins de réputation... et tu ne dois pas être sans savoir que mon père est un connard raciste ! » dit elle clairement.

Pour ça. La réputation de la famille Focifère était établie depuis des générations de procureurs et avocats. Toujours dans leur bon droit, il n'en était pas moins qu'ils s'acharnaient toujours sur les suspect qui n'étaient pas caucasiens. De plus, elle ne s'était pas encore présentée dans son intégralité. Son nom de famille en faisait frémir certain, en attirait d'autres. Fille d'un homme de loi redoutable, elle était issue d'un milieu social largement favorisé.

[HJ: Tu ouvres ailleurs? ou tu clos? ]