[FINI] Le gala de charité est un plaisir dont elle se passerait bien [PV]

[HJ: C'est la première fois que Raphi est canon XD]

Sincèrement... Raphaëlle détestait ce genre de soirée. Le faste, les paillettes, les mondanités et autres conventions sociales à la noix... Elle rageait, mais ses parents avaient encore une fois obtenu gain de cause. En tant que fille d'un des procureur les plus en vue de Ténébis, la petite soeur d'un des plus brillant avocat de la ville, elle devait être là ce soir. Mais l'horreur. Elle connaissait presque personne. Elle en avait rien à faire de toutes ses personnalités qui se dandinaient, essayant de faire croire à une bonne action. Elle avait passé presque tout son début de soirée avec sa mère, qui encore une fois essayait de lui trouver un mari. Excédée, elle avait pris la poudre d'escampette et s'était réfugiée au buffet, où son père lui avait présenté ses jeunes collègues et assistants. Elle avait fini par se planquer avec son frère qui lui, lui foutait la paix. Mais le truc c'est qu'il était suivit de près par sa femme. Raphaëlle ne l'aimait pas du tout, elle avait fini par sortir sur le balcon pour fumer un peu, loin de cette folie...

La rouquine portait sa robe de gala habituelle. Elle était rouge écarlate, moulante et lui donnait un air de femme fatale malgré sa petite taille. Elle mettait en avant son buste malgré le fait qu'elle n'était pas décolletée devant. En revanche, son dos était quasi nu. Elle lui tombait à peine au-dessus du genou, dessinant ses hanches. Elle était également fendue derrière, dévoilant légèrement quand elle marchait le bas de ses cuisses. Elle portait également des hauts escarpins rouges, qui galbaient sa silhouette en donnant l'impression qu'elle était plus grande... ou plutôt moins petite...

La scientifique avait prit soin de pendre avant sa fuite, une flûte de champagne. Elle la posa sur le rebord du balcon et alluma une cigarette. Elle soupira. Non, sincèrement, elle se serait bien passée d'une telle soirée. Elle avait même mal aux pieds à force d'être perchée sur ses échasses ! Elle leva la tête vers le ciel étoilé. Pffff la nuit était claire en plus ! Et dire qu'elle aurait pu passer la soirée avec son télescope... Elle maudit sa famille un petit moment. Une douce brise souffla faisant virevolter ses bouclettes rousses. Elle avait dû se coiffer aussi pour ce fichu gala. Un vrai challenge. Elle avait une sorte de chignon complexe d'où ses boucles cuivrés s'échappaient malgré ses pinces qui auraient dû les maintenir en place...

[HJ: yeah! Et c'est pour moi! XD]

Elle n'était pas la seule à s'être réfugiée sur le balcon. Jia Li avait revêtu le costume de Shui-Kan et avait préférer rester à l'écart. Suite à son échange avec Vyle et Gemma. Puis avec un autre de ses associés qui s'était mal fini et puis finalement la jolie blonde, qu'il voulait ramener avec lui ce soir, s'était fait la malle. Autant dire qu'il avait vraiment le morale dans les chaussettes.

Il sortit une clope de son beau porte cigarette en argent mais réalisa trop tard qu'il n'avait ni allumette ni briquet. Ce fut la goûte d'eau qui fut déborder le vase. Un spasme de colère le secoua . Ça y est! Sa soirée était ruinée. Il rentrait chez lui.

En se retournant, le chef de la mafia croisa ce qui aurait put être l'incarnation de la tentation. Une vison éclatante de la passion personnifiée à travers d'une rousse volcanique. Il demeura interdit quelques secondes. En s'approchant , il la reconnut. Raphaëlle. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Le sorcier n'oubliait jamais un visage.

"Excusez-moi. Est-ce que vous avez du feu?" Lui demanda-t-il simplement.

(HJ : en effet, je la réservais pour un autre post, mais tant pis. Tu as la primeur XD)

Raphaëlle regardait les étoiles, accoudée au balcon en pierre. Elle fumait tranquillement et sirotait son verre de champagne presque vide déjà. Sa grande passion était l'astronomie, les étoiles et leurs constellations. Depuis toute petite déjà. Quand elle avait encore des couettes, son grand rêve était d'aller un jour sur la lune. Mais depuis son agression, elle avait rangé ses rêves au placard. Les nuits de pleine lune la terrorisaient. Mais ce soir, c'était un joli croissant éblouissant qu'elle observait.

Elle entendit une voix derrière elle et se retourna. Elle ne le connaissait pas. Bel homme, assez jeune, beaucoup plus qu'elle en tout cas. Elle lui sourit. Bien qu'elle ne soit pas de nature sociable, elle n'était pas non plus complètement associable. Elle appréciait parler avec des gens qu'elle ne connaissait pas, surtout s'ils s'avéraient pas trop stupide. Et puis de toutes façons, elle en avait marre des mondanités que sa famille lui avait lui infligées. Autant essayer de sauver la soirée et d'avoir une conversation agréable.

« Du feu. Je n'en ai pas. Mais j'ai un briquet si vous souhaitez. Sans être scientifique, je suis certaine que vous n'êtes pas sans savoir que ça fait du feu... » dit elle doucement.

Son paquet de cigarette était posé juste à côté de sa flûte. Elle l'ouvrit et sortit son fameux briquet qu'elle lui tendit. Toujours un peu à côté de la plaque, elle avait répondu à sa façon. Elle n'avait pas été particulière méprisante, ou quoi. Non. Elle était juste telle qu'elle était. A dire les choses comme elle les pensait, comme elle les voyait.

Shui-Khan haussa un sourcil, mi-amusé , mi-surpris. Ce n'était pas tout à fait la réponse à laquelle il s'attendait. Même qu'il n'était même pas tout à fait sûr s'il s'agissait d'un oui ou d'un non. Le jeune homme cligna des yeux , une ou deux fois avant de sourire en coin. Marrante.

"Merci." Dit le sorcier lorsqu'elle lui tendit son briquet.

Il avait oublier à quel point Raphaëlle Focifère était une créature étrange. Shui-Khan lui rendit le petit objet finalement, avant de s'adosser au bord du balcon de pierre.

Fumant tranquillement ,en silence, il observa les couples valser avec élégances sur la pistes , de l'autre côté des grandes portes fenêtre. Un peu d'aire lui faisait le plus grand bien, ll commençait sérieusement à étouffer la dedans. Au bout de quelques secondes, il se retourna une fois de plus vers la jolie rousse à ses côtés.

Elle avait un profile digne d'une reine et sa peau crémeuse semblait luire sous la lumière de la lune.

"C'est la lune que vous observez comme cela?" Demanda-t-il en levant à son tour les yeux vers le ciel étoilé.

« La lune, les étoiles et les constellations. Ce soir, le ciel, dégagé de ses nuages, est vraiment superbe ! Cela faisait un moment qu'il n'avait pas été aussi dégagé ! Dommage que j'ai été obligée de venir ici ce soir, sinon... J'aurais passé toute la nuit avec mon télescope ! » dit elle avec un grand sourire. « Oh... je suis passionnée d'astronomie... »

Raphaëlle rougie un peu. Elle aimait tellement ce sujet que si elle ne calmait pas ses ardeurs, elle en parlait non stop. Les gens n'étaient pas tous apte à écouter, elle ne voulait pas gâcher sa salive pour rien. Elle prit sa coupe de champagne et la fini. Elle repoussa son verre et se tourna enfin vers le jeune homme.

« Et vous... Vous regardez ces gens qui se pavanent sur la piste de danse, faisant croire qu'ils se soucient du sort des enfants abandonnés ? »

Elle se retourna complètement, faisant face à la fenêtre. Elle qui ne mentait pas, exécrait le mensonge, les faux semblant et l'hypocrisie. En tant que fille d'un important procureur, petite soeur d'un brillant avocat, elle n'avait pas eu d'autre choix que de venir. Mais le prétexte pour une soirée de débauche mondaine la mettait mal à l'aise. Elle ne se souciait pas spécialement des orphelins. Elle n'avait pas assez d'empathie pour ça. Malgré tout, cette soirée l'agaçait. Son père se pavanait le visage grave, faisant mine de trouver ça terrible, sa mère ne pensait qu'à la marier, son frère imitait le patriarche de la famille et les gens ne s'intéressaient à rien de plus qu'à eux même.

« Oh, je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Raphaëlle... »

[HJ: c'est presque métaphorique Shui qui regarde les gens qui dansent à l'intérieur, et Raphi les yeux vers les étoiles xD]

Shui-Khan la dévora des yeux alors qu'elle semblait s'enflammer. Quelle beauté! Ses yeux pétillaient tels des feux de bengale sous l'effet de la passion. Et ça , c'était magnifique.

"Je l'aurais deviné" Sourit-il, sous le charme.

Raphaëlle se retourna vers lui et le chef de la mafia suivit son regard vers l'intérieur. De ses lèvres, il laissa échapper un fin nuage de fumée.
Sa remarque le fit rire.

"Comment? Vous croyez que tous ces riches bourgeois ne s'intéressent pas réellement aux orphelins de Ténébris?" Dit-il , sarcastique.

Il aurait fallut être naïf pour le croire en tout cas. Le jeune homme prit un moment pour apprécier l'élégance des danseurs qu'il fallait reconnaître comme remarquable. Shui-Khan n'avait jamais vraiment aimer ce genre de chose. Bien sûr, il avait dû apprendre à danser. Il se débrouillait même assez bien sur la piste, sans fausse modestie. Mais avec du recul , il préférait laisser ça aux autres.

Elle se présenta une deuxième sans même le savoir . Le patron lui tendit la main.

"Shui-Khan. " fit-il. "Shui pour les intimes. Mais j'ai toujours trouver que ça manquait un peu piquant." Plaisanta-t-il.

Pour Raphaëlle le sarcasme n'existait pas, pas plus que les métaphores ou le second degré. Elle ne voyait pas les non-dis derrière les propos des gens et qui plus ait, elle était d'une naïveté déconcertante. Ce qui était assez embêtant pour le gouvernement, c'est qu'une femme comme elle, ait accès aux plus grands secrets de Ténébris, alors qu'elle était incapable de mentir. Malgré la frayeur que certains auraient pu avoir, elle savait taire bien des choses et détourner des conversations. Ne pas savoir mentir ne veut pas dire qu'il faut forcément énoncer la vérité... Enfin, tout cela pour simplement préciser qu'elle prit les propos de son interlocuteur au sérieux.

« Je le crains, hélas. S'ils s'y intéressaient un tant soit peu, ils adopteraient un enfant, ils ne donneraient pas seulement de l'argent. Ils y consacreraient du temps. Pour eux, la raison de cette soirée importe peu, tant qu'ils peuvent boire à profusion, séduire un ou une, voir même plusieurs partenaires avec qui finir la nuit, faire signer un gros contrat ou bien se trouver de nouveaux clients... » dit elle en haussant les épaules.

Non, la scientifique ne comprenait pas le sarcasme. Elle-même n'était pas là parce qu'elle se souciait des pauvres enfants qui vivaient dans les foyers. C'était par obligation ! Elle ne voyait pas quel était l'intérêt de se montrer aux collègues et amis de son père. L'hypocrisie dans laquelle elle était plongée la mettait plus que mal à l'aise. Quand le jeune homme se présenta, elle haussa un sourcil. Puis les fronça.

« Il suffit d'écrire Shui avec des épines de porc-épique et puis il y aura des piquants, non ? » dit elle en ayant fait un effort pour comprendre incompréhensible.

« Moi, c'est Raphi, pour mes amis et ma famille. Mes intimes, se soucient rarement de mon prénom la plupart du temps... » dit elle en haussant les épaules...

La rouquine avait une approche des choses différentes des autres. En tant que Jia Li, la personne en face d'elle avait dû le remarquer, mais en tant que Shui-Khan, elle ne pouvait en avoir qu'une certitude. Il n'y avait pas vraiment de filtre entre sa pensée et ses propos, elle disait la vérité toute nue, dans son plus simple appareil et telle qu'elle la voyait. Alors, en effet, la plupart des gens avec qui elle avait des relations intimes, ne se souciaient pas vraiment de son prénom, puisque elle était souvent ivre.

Shui-Khan éclata de rire, puis réalisa soudainement qu’elle était sérieuse. Des épines de porc-épic? Vraiment? Puis, il se souvint de cette particularité chez elle qui l’avait frappé la première fois qu’il ne l’avait rencontré. Tout ce qui était sens figuré lui était comme incompréhensible. Elle prenait tout au premier degré. Bien qu’un peu étrange, le patron trouvait cela plutôt mignon à vrai dire.
‘’Je voulais dire en fait que ce surnom est peut-être un peu trop mignon pour ma personne.’’ Clarifia-t-il, tout de suite, très doucement.

S’il y avait quelque chose qu’il n’était pas, c’était mignon. De nombreuses personnes avaient connu la mort par sa faute, que ce soit par sa main, ou sous ses ordres, souvent dans des circonstances horribles. Il était menteur, tricheur, voleur, doublé d’un libertin notoire. Oh! Non! Chen Shui-Khan n’était pas mignon.

Il n’était pas non plus celui qui avait choisi ce surnom ridicule. Mais les femmes aimaient donner des petits noms mignons à ce qu’elles chérissaient aussi. Et certains hommes aussi. Ainsi, il était Shui dans la chambre à coucher.

Le jeune sorcier fronça quelque peu les sourcils lorsqu’elle lui avoua que ses ‘’intimes’’ ne se souciaient pas de son nom. Il aurait voulu poser davantage de question, mais il devina que ce n’était peut-être pas le bon moment.

Il engagea plutôt la conversation sur un autre sujet.
‘’Raphaëlle dans ce cas. C’est un joli prénom qui ne s’oublie pas.’’

Du moins, lui , ne l’avait pas oublié. Il lui sourit quelque peu avant de jeter un coup d’œil vers le ciel étoilé.

‘’Si ce n’est pas trop indiscret de ma part, avez-vous perdu votre cavalier de vue, ou avez-vous préférer venir seul au gala?’’

Raphaëlle écoutait le jeune homme. Elle hocha la tête. Elle comprenait qu'il n'aime pas ce surnom, il était donc étonnant qu'il le communique. Les gens ne se creusent pas les méninges quand il s'agit de trouver une autre façon de nommer une personne. Ils utilisent les informations qu'ils ont déjà. Personnellement, elle ne surnommait pas les gens. Parfois, comme tout le monde, elle utilisait les diminutifs, comme appeler un Alexandre, Alex. Mais rien d'autre. Visiblement les intimes du chinois ne s'étaient pas foulé. Diminutif, le plus simple possible.

« Oh... vous savez, le thème mignon est très subjectif. C'est un adjectif issu d'un point de vue personnel, qui désigne le nom de bien souvent menu, délicat, aux formes bien faites ou enfantines. Il est spécifiquement typique de ce qui est beau... mais qui reste en contracte avec le sublime... »

« Alors, selon mon point de vue, vous êtes certes un bel homme, mais je n'utiliserais pas non plus le terme mignon pour vous désigner. J'opterais plus pour mystérieux, impénétrable et énigmatique... »

« Et j'approuve le fait que Shui manque de vigueur pour vous définir. Votre nom complet vous va mieux. C'est sûrement parce que le Khan de votre prénom est plus guttural et qu'il apporte plus de puissance... »

La rouquine était parti dans son exposé. En scientifique, elle devait toujours trouver une réponse à tout, même s'il n'y avait pas de question. Soucieuse aussi de rendre les gens moins stupides qu'ils ne sont déjà, elle expliquait parfois certaines de ses évidences, qui n'étaient évidentes que pour elle. Elle hocha la tête contente d'avoir développé une thèse qui n'intéressait personne en vrai... sauf elle peut-être ?

« Oh... merci, mais c'est plutôt à mes parents qu'il faut dire ça. C'est eux qui m'ont nommée ainsi ! » dit elle avec un sourire face au compliment sur son prénom

« Un cavalier ? Oh je ne connais pas beaucoup de gens pratiquant suffisamment le sport équestre pour en avoir perdu un... » dit elle en riant, trouvant la question complètement loufoque.

« Mais, pour répondre à votre question, je suis venue sous la contrainte, avec mes parents. Je ne me soucis pas non plus des orphelins... je pense que venir de mon plein gré aurait été juste une insulte à leur condition... Et puis, je déteste ces soirées mondaines ! »

Ce n'est pas parce qu'elle ne défendait pas la cause, qu'elle appréciait que l'on s'en moque. Elle n'avait pas d'empathie pour eux, mais elle ne supportait pas que l'on se moque d'un fait de société qui pouvait avoir de fâcheuses conséquences. Elle ne souhaitait pas de mal à tous ces enfants, elle n'en souhaitait à personne d'ailleurs. Elle n'aimait pas non plus tout le déluge de faux semblants auquel elle avait assisté. Entendre les gens dire du mal des autres et les saluer trop respectueusement limite en leur léchant les pieds... Elle n'était pas comme ça. Tous les gens qui la fréquentaient le savaient. Surtout son patron, qu'elle ne manquait pas d'insulter presque à chacune de leur confrontation...

Raphaëlle s'élance dans un long monologue sur la signification du mit "mignon" et Shui-Khan se fit un plaisir de l'écouter avec attention. Elle était merveilleuse rafraichissante pour lui avec sa vision du monde, pour lui qui était habitué aux mensonges et aux détours.

"Vraiment? Voilà qui est fascinant." L'invitât-il à poursuivre.

Il eu un sourire amusé lorsqu'elle le désigna de mystérieux. Voilà! Qui était flatteur. Shui-Khan la remercia bien qu'il savait qu'elle ne l'avait pas dit dans l'intention de le complimenter , ou de le charmer. Ce n'était pas la première fois qu'une joli femme soulignait son côté ténébreux, mais c'était dans le seul bit de le séduire. Pourtant, ça lui plaisait beaucoup plus de l'entendre de sa bouche.

Il fut égoïstement heureux de la savoir seule ce soir, ainsi pouvait-il la courtiser sans risquer de faire scandale. Un petit ami éconduit pouvait s'avérer plutôt désagréable. Et honnêtement, il n'avait aucune envie de se faire de la mauvaise presse. Car oui, ce bal était bondé de journalistes et de paparazzi.

"pourtant, je suis persuader que cette soirée n'aurait pas été la même sans votre présence, Raphaëlle. Vous êtes absolument magnifique, si je puis me permettre."

Il ajusta noeud de sa cravate.

"Pour ma part, je ne comptais pas rester beaucoup plus longtemps."

Shui-Khan repensa à Gemma et son regard s'assombrit quelque peu. L'elfe lui en voudrait à mort après ça. Il avait tout gâcher. Leur étrange amitié comptait beaucoup à ses yeux. Et à présent, il craignait que tout ne soit fichu.

Raphaëlle écarquilla les yeux. Comment-ça ? La soirée n'aurait pas été la même sans elle ? Pourtant, si. Elle n'avait rien fait d'extraordinaire jusqu'à présent. Elle avait passé toute sa soirée à se morfondre, elle avait rencontré des gens, qu'elle avait ignoré. Elle avait essayé de s'en aller, mais son père avait fait son regard de si-tu-fais-ça-tu-vas-le-regretter. Elle était donc restée sagement à boire du champagne, avant de finir par sortir sur le balcon, aspirant à la tranquillité. Au final, elle se retrouvait à bavarder avec un bel homme qui parfois, posait de drôles de questions.

« Je pense que la soirée aurait été pareille, avec ou sans ma présence. Je n'ai fait que boire du champagne. Je n'ai pas touché les amuses-bouches qui étaient sur le buffet... Ils contiennent tous de la viande ! » dit elle dans une grimace suggestive digne d'une végétarienne

« Je n'ai pas non plus organisé ce gala. Croyez-moi donc, avec ou sans moi, cette petite fête aurait été la même ! »

Quand il la complimenta, étonnée, ses joues s'empourprent légèrement, l'alcool qu'elle avait bu aidant bien. Elle le détailla du regard. Il était peut-être un peu jeune pour elle. Mais certains hommes préféraient les femmes plus âgées qu'eux. Elle faisait rarement attention à ça avec les femmes. Mais étonnamment, avec ses amants, elle y était plus sensible, enfin en fonction du degré d'alcool qu'elle avait ingéré souvent. Après une bouteille et demi de champagne, souvent, il n'y avait plus qu'une seule chose qui l'intéressait. Mais pour le moment, elle n'en était pas encore à ce stade.

« Eh... merci ? » dit elle étonnée

De plus, elle ne se voyait pas du tout comme une jolie femme. D'habitude, elle était toujours vêtue de façon un peu vieillotte, ses tenues ne la mettaient jamais en valeur. Elle n'essayait même pas, à dire vrai. Elle ne pouvait pas s'imaginer qu'une fois habillée comme ce soir, les hommes la regardaient d'un oeil différant que lorsqu'ils la croisaient avec sa jupe longue et son chemisier blanc au col montant.

« Oh... vous pensez partir ? Mauvaise soirée ? Lassitude ? A moins que vous aillez à vous lever tôt demain peut-être ? »

Shui-Khan haussa les épaules d'un geste lasse. Avant de mener sa cloche à ses lèvres, il émit une sorte de grognement .

"je dirais un mélange de tout cela."

Il se retourna de nouveau vers les étoiles. Au même moment un pigean traversa le ciel. Le chef de la mafia sourit. Bien que ces animaux, véritables rats volants, soit plutôt disgracieux , Shui-Khan les enviait parfois. La vie d'un pigeon devait être bien plus simpe que la sienne. Peut-être pas moins dangereuse mais plus simple.
Et puis, ces sales petites bêtes pouvaient voler. Il avaient la liberté ultime quoi.

"j'ai piquer l'orgeuil d'une amie qui m'ait très cher. J'avais eu l'audace de croire... Enfin peu importe ce que j'avais pu croire."

Il baissa un moment les yeux.

"Je crois que j'ai briser quelque chose de précieux entre elle et moi."

Shui-Khan réalisa soudain que rien de ce qui n'avais dit ne ferait de sens dans la joli tête rousse de Raphaëlle. Il s'empressa de lui résumer la situation en d'autre mot.

"Je l'ai offensé malgré moi, en d'autres mots. Et maintenant je crains qu'elle ne demeure en colère contre moi."

Raphaëlle regarda Shui-khan avec interrogation. Elle ne compris pas, en effet, pas pourquoi il parlait de piquer et de briser. Quand il résuma sous une forme qui lui était plus compréhensible, elle hocha la tête. Elle n'avait pas beaucoup d'amis, mais elle avait comprit une chose importante. Les vrais amis finissent toujours par pardonner. Il n'y avait qu'à voir Gemma. Elle avait fait la morte pendant un mois, quand elle était revenue la tronche enfarinée avec son grand sourire pour arme, elle avait fini par l'excuser. Du moins c'était l'impression qu'elle avait.

« Hum... vous savez, si cette fille est vraiment votre amie... elle finira par vous pardonner. Sinon, c'est qu'elle ne mérite pas votre amitié... »

La rouquine manquait d'empathie, mais de jugement. Des amis, elle en avait eut, soit-disant, dans le passé. Tous prétendant plein de choses, mais quand les choses se compliquaient, il n'y avait plus personne. Puis surtout, quand elle faisait des gaffes, parce qu'elle en faisait toujours, ils se vexaient. Manquant d'empathie, elle ne comprenait pas leur réaction. C'était son frère qui lui avait fait remarquer que les vrais amis savent pardonner. Et que s'ils étaient incapables de comprendre ce qu'elle était, alors ils ne valaient rien.

« Vous savez, personne n'est à l'abri de commettre des erreurs, ni elle, ni moi par ailleurs. Et puis, vous êtes un personnage sympathique. Je suis certaine que vous ne manquez ni d'amie, ni de petites amies... » dit elle avec un air malicieux.

‘’Peut-être bien.’’

Mais est-ce que Gemma était seulement son ami. Bien qu’elles aient une relation un peu particulière et partageaient beaucoup de chose, rien ne lui indiquait qu’elle partageait l’affection qu’elle avait pour elle. Shui-Khan se faisait peut-être des idées après tout. La relation qu’elle avait avec Vyle l’avait rendue absolument folle de jalousie toute à l’heure. Est-ce que le harpie l’avait repousser l’autre soir parce qu’il préférait les grandes drows à la peau d’ébène plutôt? Peut-être. Et pourtant…

Il se retourna un moment vers Raphaëlle et demeura un moment hébété. Sympathique? Lui? Un personnage sympathique. Elle avait reçu quelques choses sur la tête, cette fille! Bien qu’il ne soit pas totalement dépourvu d’un certain code de l’honneur, mais il n’était pas du tout, loin de là, quelqu’un d’agréable et de gentil.

‘’Vous vous trompez, Raphaëlle. Ma liste d’ami est plutôt courte. Quant aux petites amies…’’

Il haussa les épaules. Techniquement, il n’en avait pas vraiment non plus. Shui-Khan ne faisait pas dans la romance. Il n’en avait ni le temps ni l’envie.

‘’Mais je pourrais vous retourner le compliment, belle comme vous êtes, vous devez être très populaire auprès des hommes.

[HJ: désolée pour le retard, pour la peine je t'ai fait un beau pavé XD]

« De toute façon, une personne qui a plein d'amis, n'en a aucun. Les amis, c'est tout de même très sélectif. On ne peut pas prétendre être ami avec toutes les personnes que l'on apprécie. Alors, il est logique de constater que tout le monde n'a en réalité qu'une liste très courte d'ami. Moi-même je dirais en avoir... que deux ! » dit elle en réfléchissant.

En effet, Raphaëlle n'avait jamais eu beaucoup d'amis. Jonas était le seul sur qui elle pouvait compter depuis toujours, mais depuis peut, Gemma semblait aussi se faire une place dans cette courte liste. Elle était contente de l'avoir rencontrée. Elle se demandait si elle aussi, accourait dès qu'elle avait un problème. En tout cas quand elle lui avait téléphoné de l'hôpital, après s'être faite mordre par un vampire, cette dernière était venue lui apporter les clopes et des bonbons. Elle sourit à cette pensée.

« ... Appelez ça comme vous voulez. Petites amies, maîtresses ou autres. Je ne doute pas de votre capacité à séduire les femmes et à s'en débarrasser après avoir couché avec. Mon ami d'enfance est comme vous, alors ce que les gens appellent les playboys... je les reconnais très vite. »

Elle hocha la tête d'un air entendu un sourire plein de sous-entendu. Les Jonas Reynolds en tout genre, elle voyait venir à des kilomètres à un tel point qu'elle se demandait parfois si tous les hommes n'étaient pas comme ça. Mais, qu'importe. Elle n'avait jamais voulu de relations durables pour sa part et encore moins de se retrouver mariée à un pauvre type qui ne savait même pas faire jouir correctement une femme ni même résoudre un algorithme de base de tête. Et puis, au final, elle était un peu pareille. Quand elle avait un peu trop bu, elle était une cible très facile. Et au réveil, quand elle avait dessaoulé, elle prenait la poudre d'escampette, n'ayant aucune envie d'avoir un vraie discussion avec la personne qui avait passé la nuit sur elle. Elle ne valait pas mieux qu'eux, elle le savait et s'en fichait. Elle assumait très bien le fait de ne pas avoir envie de fonder une famille avec les gens qui avaient couché avec elle. Elle avait dû en éconduire plusieurs qui pensaient avoir une relation stable avec elle. Elle haussa les épaules.

« Moi, belle ? Ma parole, soit vous êtes ivres, soit vous avez vraiment mauvais goûts ! » dit elle en éclatant de rire, juste après avoir écarquillé les yeux de surprise.

Elle riait. C'était rare qu'on lui sorte ce genre de choses. Elle n'avait pas une très haute opinion d'elle-même, du moins en ce qui concernait son physique. Elle était rousse pour commencer. Elle détestait cette couleur, qui lui avait valu quelques persécutions enfant. Elle se souvenait encore très bien ses camarades de classe qui se pinçaient le nez en disant que les roux sentaient mauvais. Parfois, certains de ses collègues, la taquinaient méchamment en prétextant qu'elle était une sorcière, à cause des stéréotypes qui avaient la vie dure. Si quand elle portait des couettes, elle courait se plaindre chez son frère en pleurant abondamment dans ses bras, et ceux de Jonas, désormais elle savait y faire face. Mais cela n'empêchait rien de cette image négative qu'elle-même qu'elle gardait. Sans parler de la cicatrice hideuse qu'elle avait sur tout le torse. Elle se trouvait moche, petite, ridicule, défiguré, rousse et horrible. D'ailleurs elle pensait que c'était parce qu'elle n'était pas comme toutes ces femmes sulfureuses qui couchaient avec son ami d'enfance, qu'elle n'avait aucune chance avec lui.

"Playboy?!" s'étrangla-t-il avant d'éclater de rire, mi vexé, mi amusé.

Shui-Khan ne s'était jamais considéré comme tel. Lui, un Playboy. Franchement ! Il n'avait rien avoir avec ces salauds de bas étages. Jia Li avait eu elle-même à faire à ce genre de types... Qui avaient tous mystérieusement disparut de la carte par la suite. Mais qu'importe! La vérité semblait sortir de la bouche de Raphaëlle! Se comportait-il vraiment comme ce genre de connard?

"je ne suis pas ivres, Madame. Et que je saches, je sais reconnaître ce qu'y est beau de ce qui ne l'est pas."

Voilà de fois qu'elle l'insultait bon sang! Et Bordel! Il l'avait vu totalement nu! Il pouvait parfaitement jugé de sa beauté! Shui-Khan avait un faible pour tout ce qui sortait de l'ordinaire. Le chef de la mafia s'approcha davantage de la jeune femme.

"parlez moi plutôt de vous..." dit-il" que faites vous dans la vie?"

Il faut dire que lors de leur première rencontre, elles n'avaient pas véritablement pris la peine de... Discuter vraiment.

(HJ : et pourtant XD c'est bien un playboy ! Y'a cas lire ton post où il repousse une actrice qu'il a déjà mise dans son lit... XD)

Raphaëlle ne connaissait pas suffisamment l'homme face d'elle pour affirmer sans se tromper ce qu'elle venait d'avancer. Elle avait quand même le sentiment que Shui-Khan était un homme à femme qui ne s'encombrait pas de maîtresse trop prenante. Mais qui était elle pour le juger ? Elle-même enchaînait les relations d'un soir et s'en allait une fois qu'elle avait eu ce qu'elle voulait. De plus, elle ignorait que l'homme qui parlait avec elle, était en réalité une femme avec qui elle avait, en effet, eu une relation d'une nuit.

Elle ignorait donc qu'elle avait été vue toute nue par cette personne et qu'elles avaient batifolé une bonne partie de la nuit. C'était d'ailleurs un bon souvenir. Si jusqu'à présent elle n'était tombée amoureuse que d'homme, la rouquine avait quand même une préférence pour les femmes quand il s'agissait de passer une nuit en bonne compagnie. Mais, elle n'était pas difficile. Elle ne pratiquait pas la discrimination de ce côté-là. Homme, femme, l'essentiel était d'y pendre du plaisir. Une autre chose était vrai. Quand elle avait rencontré Jia-Li, elles n'avaient pas vraiment utilisé leur langue pour parler... Donc aucune d'elles ne savaient grand chose de l'autre. Mise à part le prénom peut-être...

« Dans la vie ? Je survie. Comme tout le monde je pense. Mais, sinon je suis physicienne, dans la recherche. Et vous ? »

(HJ désolée si c'est pas top-top, mais comme je suis malade, j'ai un peu de mal :/ )

[HJ:oh! Oui! Shui est un Playboy ! Ya absolumment pas de doute xD Je ne le ni vraiment pas haha]

Oui, il lui semblait qu'elle avait dit quelque chose lors de leur première rencontre. Mais il fait dire qu'elle-même à ce moment là avait bu un coup. Et la musique était vraiment très forte. Sans compter que, franchement, en voyant Raphaëlle pour la première fois, elle avait eu totalement autre chose en tête.

Oh! Voilà la question piège! Qu'est-ce que je fais dans la vie? Une demie vérité n'est pas vraiment un mensonge non? Elle avait plutôt répondu évasivement elle aussi alors...

"je suis dans les affaires." répondit-il simplement. "je possède le Gloomy's notement."

Bonne réponse! Il faut dire qu'il avait souvent à répondre ce genre de chose. Il était rare que les femmes où les hommes à qui il faisait la court lui en demande davantage. Shui-Khan se présetait simplement comme cet homme d'affaires mystérieux. Il n'aimait pas beaucoup les curieux à vrai dire.

"j'irais me chercher une nouvelle flute de champagne. Je vous en rapporte une ?"

Il ne manquait plus que cela à son bonheur. Une jolie femme , la tranquilité, les étoiles... 

Raphaëlle était très loin de s'imaginer qu'elle parlait à une femme avec qui elle avait passé une nuit... mouvementée. Si elle avait eu d'ailleurs Jia-Li, elle ne se serait pas faite prier pour remettre ça avec elle. Mais ce n'était pas le cas. Elle était donc encore sur la réserve, d'autant plus qu'elle était encore loin d'être ivre et que son cerveau n'était pas le même que les autres filles qui avaient la chance de partager le lit de Shui-Khan.

« Les affaires ? C'est étrange. Quand les clients de mon frère disent ça, c'est souvent qu'il s'agit d'échanges peu scrupuleux, antidéontologique et bien souvent illégal ! » dit elle avec un petit sourire lourd de sous entendu. Cependant, elle ne posa aucune question.

« Oh ! Le Gloomy's ? J'y vais de temps à autre. Enfin surtout quand je veux finir une soirée complètement ivre ! » dit elle en hochant la tête.

Et pour ça elle était loin d'être la seule à faire cela. Personnellement, elle n'aimait pas se trémousser sur la piste de danse, elle gâchait de l'énergie qu'elle pouvait mettre ailleurs, plus tard dans la même soirée. D'ailleurs, Jia-Li en avait fait les frais... même s'il était vrai qu'elle ne s'en était pas plainte.

« C'est étrange, parce que je pensais que c'était une femme qui gérait cet établissement. Je dois me tromper peut-être. Ce qui est assez rare en soit... »

« Je ne vous dis pas non pour une nouvelle coupe de champagne. Mais pendant que vous y êtes... prenez une bouteille. Ca nous évitera des allés-retours inutiles... »

"Très bonne idée!" Lui répondit-il avant de pénétrer à nouveau la salle de balle.

Et ben merde! Dans le mile ! D'un seule coup! C'est qu'elle était sacrément brillante la rouquine. Une vrai Sherlock Holmes! Et qu'est-ce c'était que cette histoire des clients de son frère se demanda Shui-Khan en traversant la pièce. Est-ce que Raphaëlle aurait à faire avec d'autre gang? Hmm! Il y avait très peu de chance que ce soit le cas.
Néanmoins, elle l'avait beaucoup surpris sur ce coup là, de le cerner tout de suite comme cela. Il faudrait très certainement qu'il trouve une nouvelle façon d'évoquer son travail. Il était hors de question que cet épisode se reproduise.

S'approchant du buffet, le chef de la mafia héla un valet et lui demanda s'il serait possible d'avoir un plateau avec deux coupes et une bouteille de champagne. Comme le garçon tentait de lui expliquer que cela ne leur était pas permit, Shui-Khan leva les yeux au ciel. Il lui tendit un billet, sérieusement ennuyé. Bon sang! Il n'y avait vraiment qu'un seul moyen d'arriver à ses fins dans la vie. Le jeune valet revient bien vite avec ce qu'il lui avait demander. C'est pas trop tôt pensa Shui-Khan.

Il retourna finalement au près de Raphaëlle avec les deux verres en cristal et la bouteille.

"Me revoilà. Je craignais presque ne pas vous revoir à mon retour."

[Hj: si Raphi se fait la malle, tu me le diras, je changerai ma réponse! XD]

(Hj : Raphi, partir, alors qu'elle peut picoler gratos ! Tu rêves là ! MDR)

Raphaëlle observa Shui-Khan s'en aller pour chercher à nouveau du champagne. Elle n'était pas encore ivre, mais elle risquait d'y venir vite. Elle n'était pas bien grosse et en plus elle n'avait pas un bon seuil de tolérance face à ce type d'hydratation. Mais qu'importe. La soirée était barbante, elle venait juste de trouver de la compagnie pas désagréable, autant en profiter. Tant pis si elle finissait comme toujours quand elle avait bu.

Quand elle perdit son compagnon de la soirée de vue, elle se tourna à nouveau vers l'horizon, regardant les étoiles et la ville éclairée. Quand elle avait sous entendu qu'il trafiquant dans le malhonnête, le jeune homme n'avait pas nié. Elle n'était pas flic, elle s'en fichait donc. Après tout dans son immeuble vivaient toutes une population qui méprise les lois. Entre sa voisine prostituée qui lui faisait souvent à manger, son voisin du dessus qui jouait au chimiste en produisant son héroïne et qui accessoirement réparait sa plomberie et celui du dessous qui vendait des armes sur le marché noir et qui l'aidait lui faisait l'entretien de son électricité, oui elle était clairement en contact avec d'autres gangs. Alors 'les affaires' comme ils disaient tous, elle se doutait que c'était souvent pour parler de pratiques peu illégales... Mais elle n'en avait cure. Ce n'était pas son problème. S'ils s'étaient transformés en loup garou, en ange ou autre monstre, là, ça aurait été différant ! Mais les soucis humains, elle laissait ça à la police. Elle ne travaillait pas pour eux, mais pour l'UDPH !

Quand son acolyte revint, il émit un petit commentaire. Il n'était pas sûr qu'elle soit ici quand il reviendrait. Elle se tourna vers lui avec un grand sourire. Elle tendit sa main pour prendre un des coupe de champagne. Et c'est avec un petit rire qu'elle lui répondit.

« Pourquoi prendre la fuite quand un charmant jeune homme rapporte du champagne de qualité ? Il faudrait être fou ! »

Et oui jeune homme. Il était bien plus jeune qu'elle. Ils devaient avoir environ cinq ou six ans d'écart d'après l'apparence. Elle faisait un peu plus jeune physiquement, parce qu'elle était petite notamment et que son visage était très clair. Mais elle avait quand même dépassée la trentaine.

[HJ: hahaha]

Il éclata de rire. Cette femme était ,certes, un peu particulière, mais sa compagnie lui faisait le plus grand bien. Il en oublia même le double assassinat qu'il avait fait commettre sur deux de ses oncles qui avaient voulut lui prendre la place à la tête du clan. Il n'y avait pas meilleure loi que la loi du talion. Qu'importe, en ce moment, il prenait juste un peu de bon temps avec une jolie rousse.

"Je ne vous le fais pas dire" fit Shui-Khan en remplissant la coupe de Raphaëlle." Mais si je puis me permettre, je ne suis pas si jeune que cela."

Pour être ,à la fois, à la tête d'un clan criminel centenaire, assassin expérimenté , orphelin , médiateur et diplomate, homme d'affaire et expert en art maritaux, 26 ans, ce n'était pas si mal ,si? Il avait vécu assez de chose en moins de 30 ans que qui compte en toute une vie. Le destin lui en avait fait voir de toutes les couleurs. Shui-Khan n'avait pas vraiment l'impression d'être jeune. Au contraire.

Raphaëlle laissa Shui-Khan remplir sa coupe. Elle la porta à ses lèvres. Les bulles pétillèrent contre son palet. Il n'y avait pas à en débattre, le Maire ne se refusait rien quand il s'agissait de faire un gala pourvu d'un prétexte fallacieux. Cette petite soirée coûterait plus cher qu'elle rapportait à tous les coups. Mais elle s'en fichait. Elle n'était là que pour faire pot de fleurs. Alors, autant picoler un peu et à l’œil... quelle qu'en soit les conséquences.

« Oh, vous n'êtes pas bien vieux non plus. Vous n'avez certainement pas plus de trente ans et visiblement plus de vingt-cinq. Pourtant, je ne pense pas que vous aillez plus de vingt-huit ans. Alors, si, vous êtes encore jeune. Mais vous savez, l'âge n'est qu'un chiffre qui indique le nombre d'années de notre présence à Ténébris. Rien de plus. Je ne remets en aucun cas en cause votre maturité ou votre expérience dans la vie. Je suis bien placée pour savoir que même une personne de vingt ans, peut avoir eu une vie plus mouvementée qu'une personne de quatre-vingt... »

Pour avoir eu une existence tumultueuse, elle en avait eu une. Déjà bien remplie. Agression, suicide, séjour en hôpital psychiatrique, émancipation, deux doctorat, fiançailles annulées, et j'en passe ! Elle était fatiguée de vivre ! Sans arrêt elle frôlait la mort sans jamais l'atteindre. Elle avait à peine plus de trente ans et pourtant parfois elle avait le sentiment d'en avoir au moins le double. Il ne lui en manquait pas beaucoup pour avoir tout vu, tout vécu.

« … Mais vous êtes jeune quand même. Et bien plus que moi, qui plus ait. » dit elle avec malice.

Elle porta à nouveau son verre à ses lèvres et l'avala d'une traite. Elle lui retendit pour être resservit...

(HJ: pardon d'avoir mis aussi longtemps avant de répondre. J'avais totalement oublier que c'était à moi)

''Vous êtes très forte en estimation!'' fit Shui-Khan, franchement impressionné. ''J'ai 26 ans, très exactement, pour votre info.''

Le chef de la mafia ignorait totalement que la vie n'avait pas été clémente non plus avec la belle rouquine au yeux de saphirs. Il se souvint pourtant de ces importants stigmates qu'elle présentait au niveau de la poitrine. Ça, bien qu'elle eu bu un petit coup de trop la première fois qu'elle avait rencontré Raphaëlle, elle ne pouvait pas l'oublier. Jia Li avait été horrifiée. Mais pas horrifiée à la vue de ses cicatrices, mais horrifié que l'on abîme une aussi jolie chose. Un être aussi adorable et tendre que Raphaëlle devait être protéger.

Peu importe ce que l'on pouvait dire de Shui-Khan -ainsi que Jia Li- malgré son caractère dominant, souvent sauvage, elle savait se montrer très douce et très attentionné au lit. Surtout avec celles qui lui inspirait autant de tendresse que Raphaëlle.

''Vous exagérez voyons. Moi qui vous donnait tout juste 21 ans!''

Il se doutait, évidemment, qu'elle était un peu plus âgé que cela. Mais de là à dire qu'elle était beaucoup plus vielle que lui, c'était impossible. Elle était si mignonne.
(HJ: Question, si Shui embrasse Raphi, est-ce qu'il va avoir un loup-garou enragé au trousse?)

(HJ pas de soucis pour le retard ne t'en fait pas ^^. Sinon pour le loup-garou... pour le moment ils sont pas encore ensemble... alors y'a pas de raison que notre Alpha essaye de manger chinois à la prochaine pleine lune XD)

« Et bien en effet, j'étais pile dans le créneau d'âge. Mais j'avoue que je pensais plus à vingt-sept ou vingt-huit tout de même. »

Raphaëlle bu une nouvelle gorgée de champagne. L'alcool commençait déjà à faire son oeuvre et elle sentait doucement ses inhibitions partir cuver ailleurs. Elle éclata de rire quand le jeune chinois lui donna un âge tout à fait déraisonnable. Peut habituée aux mensonges, enfin si, mais elle ne les comprenait pas, elle ne se doutait pas qu'il s'agissait là plus de flatterie qu'autre chose. Il disait qu'il ne lui en aurait pas donné plus que 21 ans. Allons bon. Elle réfléchit quelques secondes avant de répondre.

« Ah.. à cette âge là, je venais tout juste d'obtenir mon premier doctorat ! Oh jouons ! Devine encore mon âge. Je t'aide cette fois. J'ai deux doctorats, je passe une licence à la fin de l'année. Il faut sept ans d'étude pour obtenir un doctorat... »

Elle passa brusquement du vouvoiement au tutoiement, comme elle avait coutume de le faire après quelques verres... ou juste l'habitude tout simplement, puisqu'elle ne s'encombrait pas souvent de détails sur tout ce qui était conventions sociales et autres hypocrisies liées de près ou de loin à la politesse et la courtoisie. Elle venait de lui donner de bonne piste pour qu'il devine combien d'années elle avait déjà survécu. Elle n'imaginait pas non plus qu'elle avait exposé le plus innocemment possible aussi qu'elle était un véritable génie. Elle venait de dire qu'il fallait 7ans pour avoir un doctorat. Si on calculait bien, elle avait au moins seize ans quand elle était rentrée à la fac et si elle avait eu son diplôme du premier coup, comme seulement 2 pour-cent des étudient de Ténébris...