(FINI) Chez Liang (Pv Jia Li)

C'était une journée horrible,

De la longue file d'attente de clients aux mauvais pourboires, l'atmosphère de Chez Liang était très tendue. En plus du manque de personnel, le stress avait monté très vite pour la jeune Xio Mei.

Regardant sans cesse (du moins lorsqu'elle le pouvait) l'heure s'affichant sur sa montre pour ne pas manquer son heure de pause qu'elle attendait avec tant d'impatience, Xio Mei répétait en boucle, dans sa tête, le scénario du matin avant d'aller travailler. La jeune serveuse s'était réveillée en retard par la faute de son meilleur ami, le bouton snooze, de son réveil matin. Les cheveux remontés dans un chignon décoiffé, le visage non maquillé et ainsi que l'uniforme de serveuse qui ne la met pas à son avantage, on aurait pu croire que le ciel désirait la voir sous son meilleur jour. Xio Mei regrettait intérieurement de ne pas avoir annuler sa journée en prétextant être malade.

Dans toute cette cadence, elle avait reçu une commande de boisson d'un client, qui lui non plus était de bonne humeur. Lorsque Xio Mei avait le plateau en main, celle-ci heurta un individu. Par malheur, les boissons tombèrent sur ce dernier, qui n'était l'une l'autre que son amie Jia Li, qui aboutie sur le sol avec les éclats de verre et des flaques de boissons.

Toute la honte du monde fit rougir la serveuse jusqu'au blanc des yeux. Quelle bêtise idiote!
« Oh mon dieu ! Je suis tellement désolée ! » , dit Xio Mei humiliée.

C'est alors que tous les clients et le personnel se retournèrent et s'interrompirent. On y entendait des murmures interrogateur se demandant ce qui c'est passé en perçant un peu ce silence déconcertant. Or, Xio Mei balaya rapidement du regard le restaurant et y aperçu le regard de son père qui n'attendait que des explications.


Xio Mei essaya de se contrer sur sa copine au lieu sur ceux qui l'observaient. Elle tendit la main à son amie pour l'aider à se relever en lui souriant : « Viens, j'ai des vêtements de rechange, ça m'apprendra à ne pas regarder où je vais. »

Bao avait insister encore. Voir son autre petite fille. Encore. C'est dangereux lui répétait Jia Li. En accordant trop d'importance a cette fillette finirait par éveiller des supposons sur sa véritable identité.
Et n'était-ce pas pour éviter cela que son père avait fait tant d'effort pour cacher la dernière Chen. Mais c'est l'une des nôtres, répondait sa grand-mère.

"Bìngqiě shì yīyàng duō wǒ de nǚ'ér, nǐ."
(..et elle est tout autant ma petite fille que toi.)

"Wǒ zhīdào"gromela Jia Li dans la voiture.
(Je sais bien)



Hong Xun était avec elles, bien entendu. Pour rien au monde , le fidèle lapin n'aurait laissé sa maîtresse sans protection. Mais contrairement a d'habitude où il abordait fièrement un beau toxedo noir, il était vêtu comme n'importe quel civil.

Une fois chez Liang, ce dernier de fondit totalement dans la masse sans problème. Alors que les deux femmes faisaient la queue comme tout le monde.

Et comme on leur assénait une table, Jia Li reçut de plein fouet un plateau dans les côtes . Elle lâcha un juron en chinois et se plia en deux. Oh! L'auteur de cette affront allait payer de sa vie. Qui était le responsable!?!! Jia Li se redressa et reconnut aussitôt le visage pâle de Xio Mei. Elle se calma aussitôt. Et se rendit compte que ses vêtements étaient tâché de liqueur.

"Ça va." Grommela Chen en secouant un peu son pull.

Si tous avaient garder le silence, attendant la sentence de la jeune fille, Bao ne se retint pas d'éclater de rire. Jia étouffa un nouveau juron.

Sans rien dire, elle suivit sa cousine, mécontente.

Xio Mei mena Jia Li dans l'arrière-boutique alors que d'autre serveurs se précipitèrent pour ramasser le dégât qui s'était formé sur le sol.

Rendue à destination, Xio Mei se dirigea vers sa case pour prendre des vêtements de rechange pour Jia Li, Xio Mei les avait mit à sa disposition pour la fin de sa journée de travail. La jeune serveuse empoigna ses fringues pour ensuite se tourner vers son amie en lui tendant le tout et lui dit en souriant timidement : « Tiens, mets-les. On doit faire, environ, la même taille.»

Ce jean et ce chandail noir et ample devraient lui aller, ou même trop bien... Xio Mei avait toujours été amèrement jalouse de la beauté de Jia. La jeune serveuse le savait très bien qu'elle pourrait avoir la personne qu'elle désire en un claquement de doigts. Et il y avait aussi son frère, Shui-Kan que Xio Mei aperçut quelques fois passer Chez Liang. Et Seigneur qu'il était beau ! Dès que celle-ci le voyait, elle faisait mine de l'ignorer en lui jetant quelques coups d’œil discrets.

Alors que Jia Li lui prit des mains les vêtements de Xio Mei, cette dernière s'avança vers sa copine pour lui mentionner ses mots : « Encore désolée pour l'accident... Si tu veux aller te changer, tu n'as qu'à aller à la salle de bain... Et excuse-moi encore, je dois retourner travailler»

En se dirigeant vers la sortie de l'arrière-boutique, une idée lui foudroya l'esprit.

« J'ai une idée pour me faire pardonner ! s'exclama-t-elle. Reviens à la fermeture et je te dirais.», en se retournant vers Jia en faisait mine d'être mystérieuse Xio Mei lui adresa un clin d’œil se décida à enfin quitter définitivement le lieu.

Bao regarda s'éloigner ses deux petites filles, une lueur de tendresse maternelle dans les yeux. La vieille femme s'était beaucoup adoucit en vieillissant. Elle avait un jour été connu pour être une créature sans pitié , froide et meurtrière. Bao savait tiré les ficelles pour obtenir ce qu'elle voulait. À présent qu'il ne lui restait plus que Jia Li, elle avaig sans doute réaliser que le temps passait bien vite .

Jia Li suivit la jeune fille derrière le restaurant, encore affreusement tendue de cette dernière humiliation. Elle n'était pas encore sûr sur qui allait passer cette frustration. Mais elle fut au moins reconnaissante .

"merci. " dit-elle en retrouvant peu à peu son calme.

En dépliant les vêtements que lui avait remit Xio, elle écarquilla les yeux . Il s'agissait vraiment de fringue d'adolescente. Il faudrait qu'on la paye cher normalement pour qu'elle se balade avec cela. Mais ne souhaitant pas vexer la gamine, elle lui servit un sourire, peu convaincu.

La terrible Chen Jia Li avec des vêtements dignes d'une pop star à gogo. Elle se dirigea vers la salle de bain, et sortit un moment plus tard, avec une moue boudeuse.

Vraiment la coupe du jean était beaucoup moulant à son goût.

"Pas de problème " répondit-elle à sa cousine qui se tenait près de la sortie.

Jia regagna la table de sa grand-mère et l'avertit tout de suite de ne pas faire de commentaire sur son accoutrement. Elle ne pouvait en vouloir à cette jolie petite fille , toute fringante et innocente qu'elle était. Avec sa bonne petite bouille souriante, elle était trop attachante.

Xio Mei retourna servir ses clients, s'attendant à ce que son père, Wang, lui sorte un sermon mémorable sur ‘’ comment tenir un restaurant’’ avec une belles brochettes d'autres commentaires dans le même genre. Xio Mei n'avait aucune envie de parler à son paternel, sachant qu'ils ne partageaient pas la même opinion, en général, ce qui leur causait plus d'une querelle. Ces dernières rendaient leur relation amèrement froide. Malgré leur amour entre père et fille, Xio Mei n'était pas certaine d'apprécier comment Wang la sermonnait, du moins pas à son âge.
Alors, dès que Xio Mei revenue de l'arrière-boutique, ses dégâts avaient été déjà nettoyés et le restaurant s'était rempli davantage de clients (normal à l'heure du déjeuner). Donc, la jeune serveuse continua en pensa aux moindres détails de la surprise qu'elle réservait à Jia Li, une excitation de pouvoir passer sa soirée avec sa copine envahit Liang. Les Chen partirent du restaurant et Xio Mei les salua avant d’adresser un clin d’œil malicieux à Jia Li.

Le quart de travail de l’étudiante défila avec peu de temps de repos, le week-end, Chez Liang était bien populaire dans le quartier asiatique de Ténébris, malgré qu’il était un peu piteux. Xio Mei, quant à elle, ne pensait qu’à Jia Li en espérant réussir à la faire sourire.

Ainsi, la fermeture du restaurant se fit. La jeune serveuse ramassa ses affaires en soupirant, constatant qu’elle n’avait pas prévu des vêtements de rechange autres que ceux qu’elle avait prêté à sa copine. Xio dû garder son affreux uniforme de serveuse. L’accoutrement ne l’a dérangeait pas, mais celle-ci aurait voulu tout de même porter autre chose. Xio Mei se consola plus ou moins en se disant que par le froid de la soirée, personne, avec son manteau, ne verra ses fringues.

Xio Mei était devant Chez Liang espérant que Jia Li ne tarderait pas. Or, elle vit une silhouette s’approchée et un sourire étiré jusqu’aux oreilles se dessina sur son visage.

(HJ: tu écris bien ma choupinette )

La bouille radieuse et souriante de sa cousine et amie ne pu que la faire sourire à son tour. Elle avait toujours constatée une énergie pétillante chez Xio Mei, qu'elle lui enviait un peu d'ailleurs. Jia trouvait qu'elles se ressemblaient sur bien des points. Déjà, elles toutes deux le caractère bien trempée de leur grand-mère et un instinct de survie à toute épreuve. Mais la jeune fille était dotée d'une tendre et superbe innocence que Jia n'aurait troublée pour rien au monde. Cette candeur , la sorcière l'avait perdu avant même la mort de son frère. Cette vie normale, c'était le plus cadeau qu'elle pouvait lui faire et elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour la lui préservée.

La jeune femme attrapa le bras de son amie, ne souhaitant que parler de petits ragots , de beaux profs et de job étudiante. Les deux cousines se mirent en route, mais elles n'étaient bien sûr , pas seule. Un contingent entier d'hommes , dissimulés un peu partout dans les alentours, gardaient u œil bien veillant sur elles.

''Pendant que tu es là, il faut absolument que je te parle d'un type. J'ai attendu toute la semaine pour pouvoir t'en parler.'' dit-elle, avec un sourire en coin.

Elle savait qu'elle n'aurait pas dû la voir aussi souvent, mais les échanges qu'elle avait avec Xio Mei devait être une des rares choses ''normales'' qu'elle avait dans son existence de fou. Et Jia Li chérissait beaucoup ses échanges. Son opinion comptait beaucoup pour elle, et la jeune sorcière avait véritablement besoin de se confier ce soir.

''Tu sais, les hommes n'ont pas souvent ... vraiment tendance à me résister. Flirter est quand même assez facile pour moi. Mais là je sais pas, avec lui, j'ai l'impression de lui faire l'effet d'un glaçon.''

(HJ: Merci Moi j'aime ton nouveau vava :3)

 « Voilà toute une nouvelle!», s'exclama Xio Mei étonnée.

L'étudiante connaissait bien l'aisance qu'avait Jia Li à séduire. La jeune Liang savait bien que cette situation ne laisserait pas anodine la charmeuse.

« Puis-je connaître le prénom du fameux monsieur? », questionna Xio amusée.

Cette dernière laissa son interlocutrice répondre et sourit en entendant le prénom, pendant qu'elles tournaient un coin de rue.

« Tu sais... Si cette victime est indifférente, c'est peut-être parce qu'il est intimidé par toi... Pas dans le mauvais sens du terme... C'est juste qu'une femme aussi confiante que toi peut être...», Xio s'arrêta un moment de parler pour chercher un autre mot que rebutant, qui pourrait insulter Jia. Liang reprit donc et lui dit ceci :  «...différent de ce qu'il a vécu. Ou peut-être que c'est son moyen de te pêcher... Allez, continue à me parler de ce fameux monsieur!  Raconte-moi les moindre détails. Je veux tout savoir! ». Xio Mei adressa alors un clin d'œil taquin à son interlocutrice.

«Sinon, on tourne une dernière rue et on est arrivé!», dit la serveuse en pointant au loin.

Jia Li soupira en regarda ses yeux un moment. Que pouvait-elle dire à Xio ? Elle voulait tenter de jeter un charme à une harpie mâle car ce dernier craignait trop son "frére" qui n'était nul autre qu'elle. Ouais ! Sacrée bordel!



La sorcière enviait beaucoup sa cousine, cette simplicité devait être tellement rafraîchissante. À ses côtés, Jia Li avait presque l'impression de revivre un peu de cette prime jeunesse qu'el'e avait du sacrifier.



"Donc, il y a ce gars... Une connaissance de mon frère mais aussi l'ami d'une de mes... anciennes amies."



En repensant à Gemma et à leur dispute, la jeune femme ne pu s'empêcher de ressentir un pincement au coeur.



"En tout cas, c'est un peu compliqué. Il est venu chez moi, durant une petite fête. On s'est retrouvé seul un instant. Puis on s'est embrassé... mais rien de plus. Et depuis, on s'est recroiser quelque fois et il me fuit."



Elle soupira.



"Et pourtant, je suis sûre de lui plaire! Je le vois!... Puis, il y a cette vieille amie avec qui j'ai repris contacte. On ne s'était pas vue depuis des années."



En repensant soudainement à Eloïse, ses joues se colorèrent et elle sourit un peu.



"Bref ma vie sentimental est particulièrement bordélique en ce moment, du moins plus que d'habitude."

Malgré le sourire peu apparent de Jia, Liang apercevait que le regard de celle-ci s'était assombri. Voir ainsi cette dernière mise mal à l'aise l'interlocutrice, qui se sentait impuissante.

Xio Mei fut alors foudroyer par une idée qui devrait plaire à Chen. Liang s'arrêta de marcher et retourna vers Chen pour lui faire face.

« Je n'aime pas t'entendre dire ça Jia... J'ai l'impression que tu te sens seule tout à coup... Comme si il n'y avait personne. Je suis là, moi, et tu le sais. » ,dit elle inquiète en prenant les mains de son amie.


« Je te coupe avant que tu ne commences à dire quoi que ce soit... Qu'en dirais-tu de venir dormir chez moi? On pourrait redevenir adolescentes et potiner toute la nuit. », proposa Xio Mei en offrant un sourire rassurant à sa copine. Xio avait soutenu le contact visuel de son amie et espérait que cette attention la mettrait à l'aise

Jia Li cligna plusieurs fois des yeux, n'étant pas sûr d'avoir bien compris. Xio voulait que elle, la Tête du Dragon, sorcière, doublée d'une meurtrière, vienne à une sorte de "party pyjama" . Elle avait le sang de dizaines de personnes sur les mêmes mains qu'elle tenait dans les siennes. La jeune femme eut un sourire triste, à la fois touchée et déchirée par cette si soudaine invitation. Oh! Si elle savait à qui elle avait à faire, ce n'est pas dans yeux pleins d'affections qu'elle poserait sur elle mais bien de dégoût. Jia Li n'éprouvait aucun regrets quant à ses actions, ce qui, quelque part, la rendait encore pire non?

Jia Li poussa un soupire en regardant leurs doigts enlacés, prête à refuser. Elle aurait même dû sortir de sa vie pour de bon. Ce n'était pas sain pour une jeune fille de traîner avec elle. Techniquement juste s'afficher avec elle était néfaste. Mais la jeune sorcière n'arrivait pas à se résoudre à se séparer de la dernière famille qui lui restait. Et la famille était encore une des rares valeurs en laquelle elle croyait encore.

"Je suppose que je n'ai rien de mieux à faire de toute façon... je ne peux pas rester demain matin par contre."

Une petite soeur... c'était comme avoir une petite soeur. Et comme Jia Li en aurait voulut une.

Xio Mei se composa d'un sourire plus qu'enjoué. Elle ne s'attendait clairement pas que son invitation soit accepter vu l'hésitation de son interlocutrice.

Xio lui sauta alors au coup. « Tu ne sais pas à quel point je suis contente que tu aies acceptée ! » , dit-elle dans l'oreille de sa copine. Peut-être que la réaction de Xio Mei pourrait sembler enfantin à certains, seulement cette dernière avait une totale confiance en Chen. Xio savait que pour rien au monde son amie oserait la juger. Elle se laissait aller avec Chen.

Liang se détacha alors doucement de sa copine et la regarda candidement.

Ainsi, bras dessus et bras dessous, elles rebroussèrent chemin.

« Alors... Tu disais ? » , demanda malicieusement Liang.

Jia Lia pouffa de rire devant la grande agitation de sa cousine. Elle ressentit alors un élan très fort de tendresse pour la jeune femme, ce qui était assez rare pour le souligner. Cet entrain était contagieux. Jia eu ce très fort envie de la serrer dans ses bras mais s'abstient et se contenta de la suivre.

"Non non. Assez parlé de moi. On ne fait que ça depuis le début."

Elle n'avait jamais été chez Xio Mei, et elle était pourtant persuadé que cette dernière vivait chez ses parents. Mais c'était oublié qu'elle n'était pas une enfant. Cette pensée avait du mal à entrer dans sa tête.

"Parles moi de l'Université plutôt... ou de ton stage pourquoi pas! "

La médecine bien orthodoxe était un vrai non sens. Pourquoi investir dans la science alors que la magie avait fait ses preuves depuis des milliers d'années. Mais en même temps, les hommes tel le maire tentaient de faire disparaître toute trace de surnaturel. Alors ...

Xio Mei se mordit la lèvre inférieur, son stage était plutôt un sujet sensible. Cette histoire l'avait mis dans tous ses états.

« Je ne sais pas si je t'en ai parlé, mais pendant mon stage je me suis attaché à un enfant...», lorsque Xio prononça ces mots, son regard devint livide. Elle poursuit donc... « Il avait le cancer et le voir souffrir chaque jour m'étais insupportable... »

Alors que les jeunes femmes tournèrent un coin de rue, les yeux de la serveuse redevinrent pétillants en pensant à la suite de son récit.

« Un ami m'a donc parlé d'une boutique de plantes médicinales qui pourraient aider le gamin... Je sais pas si tu connais... Elle est à la limite de bidonville et du centre-ville. Et le propriétaire est plutôt pas mal, si tu vois ce que je veux dire... »

Xio Mei rit timidement en repensant à Aleksander. Il vrai qu'il n'était pas désagréable à regarder.

« Le plus drôle c'est qu'il avait une poule... Dans son magasin! »

Elle pouffa de rire à sa gêne en se remémorant la réaction qu'elle avait eu en voyant Selkie pour la première fois.

Elle se pinça les lèvres, constatant toute la tristesse dans le visage de la jeune fille. Ça lui alla droit au coeur. Jia Li se retint de dire quoi ce soit. Elle savait bien que Xio Mei faisait parti de ces gens qui aurait pu mettre tout le malheur du monde sur ses épaules si elle avait pu. Jia Li craignait plus qu'elle ne s'épuise, que pour cet enfant. Cela pouvait paraître cruel pour autrui , mais le sort en avait sans doute valut ainsi pour cet enfant.... Elle pourrait peut-être voir dans ses potions, si ça pouvait lui redonner le sourire.

Mais il faut croire que sa cousine en avait décidé autrement, et apparemment elle avait déjà chercher de l'aide ailleurs. La sorcière écarquilla les yeux, soudain blême.

"Attends, tu... Quoi?"

Par tous les démons de l'enfer! Elle espérait avoir malentendu. L'inquiétude fit place à la colère, et ce rapidement.

"Où était-ce? Qui t'a parler de cet endroit?! Tu es folle de t'être rendue dans un endroit pareille?!"

Elle l'attrapa par les épaules, après s'être arrêter brusquement. Jia Li faisait de son mieux pour qu'elle reste loin de tout ce monde de ténèbres, loin des malfaiteurs et des monstres... Et elle se jetait tête baissée dans le bidon ville.

"Dis moi que tu étais accompagnée!"

La jeune eut la soudain et irrépressible envie de l'étriper.

La question de Jia Li irrita Xio Mei.  Surtout la manière que cette première tenait les épaules à Liang… Cela énerva la victime.

Non, mais quand même...


Xio Mei était consciente de son innocence, de sa maladresse et de sa tête en l'air, mais sait un minimum ce qu’elle fait...

De plus, si elle était encore là c'était parce qu'il ne s'était rien produit de bien d’inquiétant.  Alors pourquoi Chen s’emporte si soudainement?

« Qu'est-ce qui te prend Jia! Qu’est-ce que ça peut faire si j’étais accompagnée ou non? Ce n'est pas parce que j'agis comme un enfant que je ne suis pas adulte!  J'ai conscience de ce que je fais... Tu ne me fais plus confiance? », grogna Xio Mei en mandarin (lorsque Liang s’emporte elle emploie sa langue maternelle). Sa successibilité prit le dessus et elle fusilla du regard Chen en s’enrageant davantage.

« Tu me fais penser à mon père... Toujours sur mes gardes.  C'est étouffant tu le sais ça?… » poursuivit Liang en soupirant.


« Tu veux bien me lâcher maintenant?… Tu me fais mal. », elle pesait ses mots et avaient été prononcés plus calmement que la première fois. Ce qui rendaient ses paroles encore plus blessantes.


Jia Li ne lui a pas réellement fait mal. Xio voulait simplement qu’on la lâche.

L’irritation se lut rapidement sur le visage de la jeune femme et Jia Li se pétrit, les yeux ronds. Elle s’écarta alors vivement, réalisant qu’elle était allée bien trop loin.

‘’赦免’’s’excusa-t-elle.
(''pardon'')

(HJ : je vais te faire une petite ellipse dans le temps si tu permets)

La jeune sorcière n’avait pas dit grand mot durant le restant du trajet vers la maison de sa jeune amie. Elle était visiblement honteuse de ce qui c’était produit. Xio Mei n’était pas l’une de ses précieuses petites choses qui lui appartenait, ni l’un de ses hommes à qui elle commandait. C’était bien elle ça, essayer de contrôler tout le monde, sous tous les aspects de leur vie.
Inconsciemment, elle tentait de le faire parfois avec sa grand-mère vieillissante, mais à chaque fois elle se mangeait une série d’injures. Bao n’était pas prête à céder. Ni Xio de toute évidence. Tiens! Un autre aspect qu’elles avaient en commun…

Elle leva les yeux vers l’immeuble de la jeune femme, lorsqu’elles furent devant.

''Et oui, je te fais confiance.'' lui dit-elle en se retournant vers elle.

Jia Li osa un sourire. C'était tellement difficile avoir des relations normales! Quand depuis toute petite on vous coupe le restant du monde avant de vous élever pour gouverner un institution centenaire... Oui, les liens sociaux égalitaire se faisaient rare. Heureusement qu'il y avait Bao pour la remettre à sa place de temps à autre.

Xio Mei évita d’interagir oralement avec Chen, encore irritée.  Xio avait accepté les excuses pour passer à autre. Celle-ci était rancunière, et pourtant elle ne pourrait pas rester indéfiniment en colère contre son amie, tenant trop à elle.

Arrivées devant le bâtiment, Xio Mei se demandait si c'était une bonne idée d'être venue finalement.  Elle sentait une lourde atmosphère qui la mettait mal à aise.

« Et oui, je te fais confiance. »

Quoi?  Est-ce bien Chen Jia Li qui avait prononcé ses mots?  Interloquée, Xio posa son regard sur le visage de Chen, la dévisageant. Rapidement et avant de dire des bêtises,  Xio constata l'effort qu'avait fait Jia Li.  Liang reconnaissait que ce que Chen avait mentionné signifiat beaucoup.  Ainsi, Xio se composa d'un léger soupir et d'un sourire. Cette dernière baissa  un moment la tête pour ensuite plonger son regard dans celui de Chen.

« Excuse-moi d'avoir mal réagis...», dit Xio Mei avec la gorge nouée.

Ensuite, elle secoua sa tête, ne désirant pas aller davantage dans les confidences.  

« Enfin bref... assez d'émotions!  Viens, j'ai hâte de te montrer mon studio!  J'ai même un chat, mais il est plutôt agressif.  J'espère que tu t'entendras bien avec lui... », dit doucement Xio Mei en souriant candidement.

‘’Chouette… Un chat méchant! Mes préférés.’’ Dit-elle, sarcastique mais souriante.

Jia Li n’avait jamais été une ‘’cat person’’ , mais ce n’était pas pour autant qu’elle ne les appréciait pas. Lorsqu’ils restaient loin d’elle. Pour Xio Mei , elle pourrait bien faire une exception.

‘’…Mais n’en parlons plus. On est ici pour passer une bonne soirée, non?’’

Elle suivit sa jeune cousine à l’intérieure, mais alors qu’elle traversait le couloir vers le dit studio, elle ne put s’empêcher de repenser à cela. Macmillen. Elle en était sûre. Il était plus que temps qu’elle passe à l’action et qu’elle en ait le cœur net. La sorcière allait devoir demander à ses espions de le trouver une bonne fois pour toute. Ténébris était une ville énorme bien sûr, mais personne ne restait indéfiniment à l’abri de la Tête du Dragon.

Jia Li se secoua. On ne pensait pas affaires, ce soir. Bon sang! Ça allait lui demander toute sa volonté. Les seuls moments où Jia Li était vraiment déconnectée de toutes ces combines obscures, c’est lorsqu’elle se trouvait avec l’un ou l’une de ses conquêtes… Autrement, la jeune femme était toujours  plongée dans ses magouilles et autres situations peu recommandables. Peut-être qu’un chat lui serait utile après tout.

‘’Est-ce que j’enlève mes chaussures en rentrant?’’

Fin du rp