La porte te sera ouverte (PV)

“Wow... ça veux dire quoi ça ?”

Il rit en la regardant attraper le savon et explosa de rire. Oui, il n'était pas trop sûr ce qu'elle avait voulu dire par là. C'était vraiment une expression bizarre ce "wow" et ça voulait tout dire et son contraire. Il ne savait pas comment l'interpréter et c'est pourquoi il lui avait demandé, tout simplement. Il se passa la tête sous le jet d'eau afin de se débarrasser de la mousse toujours présente sur ses cheveux et secoua la tête éclaboussant d'eau les alentours.

“Une menace... Un avertissement... Une promesse... Tu peux le prendre comme tu veux.” lui dit-il en conservant son sourire coquin et en se penchant à son oreille. “Mais une promesse c'est mieux...”

Il passa sa main sur sa joue au passage et lui attrapa le savon des mains avec une expression de triomphe. Le savon était sien, il l'avait gagné ! Comme d'habitude, Lise avait des mèches folles dans tous les sens même avec les cheveux mouillés. Il écarta certain de ses cheveux et les coinça derrière ses oreilles afin de bien avoir son doux visage clair et encadré de ses mèches noires. Passant même le bout de ses doigts sur les lèvres charnues de cette belle femme. Étrangement, Lise était une des femmes les plus belles qu'il ait jamais rencontré, elle le savait, mais elle n'en abusait pas avec lui. Pas comme d'autres. Elle n'avait pas peur de ses cernes le matin, de sa gueule de bois qui lui donnait un teint encore plus pâle que d'habitude, qu'il la voit encore ruisselante d'eau, sans masque, sans artifice.

Si elle avait voulu, elle aurait put en jouer, elle aurait put être quelqu'un de totalement différent. Mariée et plus. En revanche, elle avait préféré passer un accord de convenance à lui où ils s'appelleraient lorsqu'ils voudraient se voir et où ils étaient amis avec un plus.

"Wow! Dans le sens que toi, nu , devant moi égale très joli et irrésistible ." lui avait-elle dit sur le ton de l'évidence même.

Alec lui subtilisa la barre de savon et elle fronça les sourcils .

"EH! J'allais l'utliser !"

Et il aurait pu faire un peu plus attention! C'était pas n'importe quelle barre de savon bon marché ça. Non! Monsieur!

Alec la taquina alors sur la nature de sa dernière "mise en garde" mais la jeune femme ne demandait qu'à récupérer le petit objet.

"d'accord mais..."

Alec se pencha à son oreille et la jeune secrétaire frissona, oubliant ce qu'elle voulait faire à l'instant. Elle ferma les yeux avec , sur le visage, un petit sourire niais. Il venait chaque fois à bout de ses résistances si facilement. D'abord il caressa sa joue, et ses jambes furent réduites à l'état de chiffon. Que le Seigneur lui vieille en aide! Puis il replaça ses cheveux dans un geste que Lise qualifia de tendre. 

Elle entrouvrit les yeux au moment où elle sentit ses doigts sur ses lèvres. Diantre! Pourquoi un simple effleurement la mettait dans un état pareille. Croisant son regard, elle attrapa doucement , entre ses lèvres, le  bout de ses doigts. Lise rougit quelque peu en réalisant ce qu'elle venait de faire et le sous-entendu qui allait avec. Il allait vraiment finir par croire qu'elle était accro!

Lise s'écarta doucement. C'était de sa faute aussi, avec toutes ses caresses et ses paroles sensuelles.

"on va finir par se transformer en raisin sec si on reste trop longtemps" dit-elle en décidant de se laver plutôt avec autre chose. "tu as gagner le savon..."

Le shampoing tiens! Ça reste du savon non? 
Au bout d'un moment, elle lui demanda:
"prêt à sortir?"

“Ah ça... ben c'est pas la première fois que tu me vois.”

Irrésistible, tout de même, elle y allait fort. Il aurait put éclater de rire si elle n'avait pas été si sérieuse dans sa façon de le dire. Il se serait définit de pleins de manière différente mais irrésistible n'en faisait partit. C'était flatteur bien entendu et il avait put mesurer cette attirance qu'il exerçait sur elle. Bon sang, un geste de sa part et il aurait put lui demander ce qu'il voulait. Il n'allait bien sûr pas jouer dessus mais il était presque persuadé que si il lui avait demandé de dire à la police qu'il était avec elle en ce jour et en cette heure, elle l'aurait fait. Sans s'énorgueillir de cette pensée, il se dit qu'il ferait de même pour elle. Non pas parce qu'elle exerçait ce type de pression physique sur lui, mais ça aurait été dans sa nature de le faire.

Il sourit tout en touchant son visage, ses lèvres. Elle était mignonne, coquine et joueuse. Il n'y avait pas à dire mais c'était vraiment une femme exceptionnelle et qui irait loin, avec une bonne motivation. Elle ne réalisait même pas son potentiel, c'était ce qu'il y avait de beau en elle. Elle s'ignorait sur bien des plans. Il aurait même dit qu'elle ne se connaissait pas encore, comme si ses limites lui étaient inconnues.

“Merci.” dit-il en commençant à se savonner.

La douche se passa sans plus d'anicroches ni de provocations. Il profita de la chaleur de l'eau, non pas en se désintéressant d'elle, mais en s'activant. Il n'aimait pas rester au même endroit trop longtemps sans rien faire, sous la douche comme ailleurs. Lorsqu'elle lui proposa de sortir, il hocha la tête et s'extirpa de la douche. Plutôt facile, Lise était ce ces femmes qui avaient toujours tout prévu et ça lui fut facile de trouver une serviette ainsi que pour elle. Il était à peine à peu près sec avec cette serviette autour de la taille qu'il entendit le téléphone retentir. Ce n'était pas le sien, mais un son qui ne lui était pas familier.

“Je crois que c'est pour toi.” lui dit-il en regardant vers la porte.

[HJ: est-ce que tu avais prévu quelque chose pour le téléphone? Ou c'était juste comme ça?]

Lise sortit de la douche , se posant de sérieuses questions. Dans toutes ses relations, du moins le peu qu'elle avait eu, ça se passait généralement comme ça : souper, partir de jambes en l'aire, sommeil, au revoir, je pars au matin. Pas 3 fois le soir, deux fois avant le dîner, une autre après, une autre au matin... Sans jamais s'en lasser. Est-ce que c'était tout le temps comme ça avec Alec? Ou c'était elle qui était totalement obsédée.

Elle noua une serviette autour de son corps, avant de se saisir d'une autre avec laquelle elle s'ébouriffa les cheveux. Elle aurait besoin d'une brosse et d'un séchoirs sinon elle allait friser comme un mouton. Peut-être même du fer. Lise avait vraiment horreur des boucles et frisottis.

"Alec..? Est-ce que tu...?"

Lise cru entendre au loin son téléphone sonner.

"Excuse moi."

La jeune femme reposa sa seconde serviette sur un crochet et sortit de la salle de bain. Atteignant le salon, elle en profita pour jeter un coup d'oeil à l'horloge. Oh! Presque midi. Elle avait dormit un sacré bout de temps dis donc!
Lise décrocha finalement le téléphone.

[HJ: Juste comme ça. Mon téléphone a sonné et je me suis dit que je faisais pas assez ce genre d'intervention en RP, des trucs spontanés qui viennent de l'extérieur. Libre à toi de le tourner en ce que tu veux, anodin ou important]

Avant que le téléphone ne sonne, il entendit sa question qu'elle n'avait pas le temps de finir. Elle avait prit une drôle d'expression en la posant et il avait le sentiment qu'elle reviendrait un de ces quatre, alors il prendrait certainement les devants et lui demanderait. Pour le moment, elle était partie pour répondre à cet appel.

“D'accord.”

Il sortit à sa suite et alla chercher ses affaires qui étaient éparpillées un peu partout entre le salon, par lequel il commença et la chambre. De là où il était, il n'entendit pas ce que la brune disait. Une fois changé, son pantalon et t-shirt convenablement mit, il attrapa son téléphone. Tiens... Pas de message. Personne n'avait eut besoin de lui et c'était tant mieux. Même Nathalie ne l'avait pas dérangé alors qu'il avait juré qu'elle le ferai, il semblait s'être trompé visiblement. S'allongeant sur le lit, il regarda un instant par la fenêtre. La lumière était haute et ne l’éblouissait plus. C'était ce genre de luminosité qui est juste confortable à l’œil et qui se laisse regarder sans essayer de vous repousser, comme une jolie femme. Il se leva en entendant les pas de Lise et vint se placer dans l'embrasure de la porte.

“Ca allait ton coup de fil ?” lui demandat-il.

Dans la foulée il allait remettre la serviette dont il s'était servi sur un des crochets de la salle de bain.

"Allo?" Dit Lise, le combiné contre son oreille.

"Oh! Bon Dieu! Ermina! Je commençais à me faire du soucis."

"Sofia?" S'étonna la jeune femme.

Sa marraine lui fit une véritable montagne de remontrances, elle s'était fait du soucis puisque Lise devait passer au brunch et n'avait absolument pas donner de nouvelles. Les Mancini donnaient ,une fois par mois, une petite réception dans leur jolie maison.

"Je suis vraiment désolé . Mais , Sofia, je ... Je suis avec quelqu'un."

"Oh! Monsieur Alec? Emmène-le! Je suis sûr que Bernard sera ravi de le revoir. Les Koening sont là également avec leurs enfants! Tu te souviens de Sam?"

Lise ferma les yeux et se retint de soupirer.

"Oui je me rappel de Sam."

Samuel Koening était sans doute le pire salaud de tout Ténébris. De plus, elle n'était absolument pas sûr de vouloir lancer Alec encore dans ce genre de réception. Encore. Mais il fait dire que c'était beaucoup plus désinvolte comme ambiance, si on le comparait au dîner de la semaine dernière. Et puis, il s'agissait plus d'un buffet à volontés, dans le fabuleux jardin de  Sofia, qu'autre chose.

"Je ne sais pas si... D'accord, je vais lui demander. Donne moi une minute s'il te plait."

Lise reposa le téléphone et se dirigea vers sa chambre, toujours enveloppé dans sa serviette.

"Alec?"

La jeune femme le croisa finalement .

"Tiens! Tu t'es déjà habillé." Constata-t-elle avant de reprendre" oui, en fait je suis encore en ligne, mais tu te rappelle de Sofia? Ma marraine? Celle qui continue de m'appeler Ermina, elle nous invite chez elle, pour le déjeuner. À un genre de brunch. Tu veux y aller?"

Mais honnêtement, elle n'était pas sûr de vouloir y aller. Elle voulait rester ici avec lui. La semaine derrière, et hier encore, elle avait à le partager avec d'autres, et non. Elle voulait profiter de ce tête à tête un peu particulier.

"Tu n'es vraiment pas obliger!" Lâcha-t-elle, en tendant la main vers lui. "Je veux que tu le saches!"

[HJ: Oh le gros piège !!! Tu es diabolique !!]

“Oui, déjà.”

En allant déposer sa serviette de nouveau dans la salle de bain, il resta un instant figé dos à Lise, il n'était pas sûr d'avoir bien comprit. La marraine de Lise l'invitait à déjeuner. Oh mince... La famille s'en mêlait. Mais qu'est-ce qu'il lui avait prit de se pointer à un dîner avec ses parents et de se mélanger à la famille. Il mettait toujours les pieds dans le plat. C'était pas grand chose pourtant mais ça faisait extrêmement couple comme situation et il n'était sûr de pouvoir le supporter. Ça allait être fun...

“Heu...”

Il se tourna vers Lise et scruta son expression. En robe de chambre, les cheveux encore mouillés, elle était tout naturelle et toute mignonne. En croisant son regard, il vit qu'il n'arriverait pas à lui dire non en face directement. Même s'il le pensait, les mots ne franchiraient pas ses lèvres. En plus, la seule chose à laquelle il arrivait à penser, c'était qu'il ne pouvait pas la laisser y aller seule. Entre sa famille qui l'impressionnait et bien entendu le père qui avait l'air d'intimider tout le monde, elle allait passer un sale quart d'heure. Il ne pouvait pas la laisser seule... Et merde ! Il allait se foutre dans le mur et l’entraîner avec lui. Ce n'est pas parce qu'ils avaient un accord que les choses allaient se passer tranquillement, surtout si il commençait à faire ami-ami avec la famille.

Il se gratta le derrière de la tête et prit une petite inspiration.

“Nous deux ? Heu... Elle sait que je suis là ?”

Ben voilà, il n'était même pas arrivé à dire oui ou non, malgré le fait que Lise ait dit clairement qu'elle ne l'obligeait à rien. Incroyable, il était tellement indécis sur tout qu'il ne pouvait même plus répondre à une question simple. Il lui prit la main et lui sourit, juste parce que, parce qu'au fond elle savait. Elle savait qu'il aurait dit oui et que les choses n'auraient pas été agréable pour lui, et pour elle, au final. Sa bataille infernale allait le mettre dans le pétrin un de ces quatre. A trop vouloir aider les autres, il allait y rester. Aider ou se protéger, tel est le dilemme.

[Hj: c'est pas un piège xD c'est la seule idée que j'ai eu mdr]

"oui. Mais elle m'a prise par surprise. J'étais déstabilisée. " dit-elle, piteuse.

Oh! Pauvre Alec! Dans quel état elle l'avait mit?! Elle était un être horrible et comme toujours , elle gâchait toujours tout. Non! Pas cette fois. Elle ne le ferait pas vivre ce cauchemar à nouveau.

Craignant soudain qu'Alec allait accepter, Lise posa son indexe sur les lèvres du jeune homme.

"Non! Chut! "

Elle éclata de rire.

"Nous n'irons pas. Je n'ai pas envie de porter de talons hauts , de bijoux ou de maquillage. Je n'ai pas non plus envie d'affronter l'affreux Sam et je n'ai pas la patience d'écouter tout ce qu'a à raconter Sofia sur ses voisines. " trancha-t-elle.

"Parce que je suis malade!"

Lise feint de tousser, son poing devant sa bouche.

"Regarde! Je ne peux pas sortir! Je souffre et je fais 200 degré de fièvre!"

Lise refusa de faire ce qu'on attendait d'elle aujourd'hui. Elle prenait un congé d'elle-même et de sa vie aujourd'hui. La jeune femme s'écarta quelque peu de lui, décidée.

[HJ : XD Je vois, je vois]

“Ah, c’est donc ça.”

Il pouvait parfaitement comprendre qu’elle ait été prise aux pièges. Tantes, mères, marraines avaient un don impensable pour dénicher ce genre d’informations sans qu’on s’en rende compte. Une espèce de don qui leur été propre et qui se jetait sur vous sans crier gare. Alec en avait déjà fait les frais et il ne pouvait pas blâmer Lsie pour s’être faite prendre. C’était tout naturel. Pourtant, la brune, qui lui avait demandé si il souhaitait venir, lui fit savoir qu’ils n’iraient pas. Peut-être avait-elle vu dans son regard qu’il n’était pas particulièrement ok avec ce plan.

Il lui sourit en tout remerciement et commença à rire devant le cinéma qu’elle faisait. Elle souhaitait rester normale et ne pas rentrer dans le tralala, ça lui allait parfaitement. Rien de mieux que de passer uen journée à se détendre sans subir les pressions du monde extérieur. En plus, un déjeuner avec la famille en gueule de bois, n’était pas des plus reposants et Lise aurait souffert. Il fit un petit pas vers elle en posant sa main sur le front de la jeune femme.

“Hmm... Un seul remède pour vous, pizza froide et du repos.”

Il finit par lui adresser un large sourire, parce que quand même, elle était vraiment géniale de réagir comme ça et la laissa revenir vers le téléphone pour annoncer la nouvelle à sa marraine. Lorsqu’elle eut finit, il se rappela qu’elle s’était arrêté en milieu de phrase en étant interrompue par l’invitation à déjeuner.

“Au fait, tu voulais me demander quoi ? avant que le téléphone ne sonne ?” lui demandat-il.

De toute sa vie, Lise n'avait plus jamais feint d'être souffrante. Même pour ne pas rentrer au bureau un lundi matin. Non, c'est faux! Une fois, c'est vrai. C'est justement suite à cela qu'elle n'avait plus osé le faire. À 12 ans, Lise avait décidé de rester au lit un matin pour ne pas aller à l'école. Lorsque son père s'en était rendu compte, elle s'était fait sévèrement grondée.

''Vous avez bien raison docteur. Je tâcherai de m'en souvenir.'' dit Lise, la main d'Alec sur le front.
Devait-elle comprendre qu'il resterait avec elle pour la ''soigner'' à manger de la pizza froide et se reposer? Lise n'aurait su le dire et préféra ne pas s'attarder la dessus. Lise lui vola un baiser avant de repartir vers le téléphone, alors que Sofia patientait toujours à l'autre bout du file.

''Oui... Allo Sofia?''

Lise arrivait parfois à merveilleusement bien jouer la comédie. Elle expliqua à sa marraine que vu son état son ami Alec -car oui elle insista beaucoup sur le mot ami- préférait garder un œil sur elle, vu son état.

''Mais qu'est-ce que tu as Ermina?'' demanda Sofia, soudain inquiète.

Une vilaine toux, lui expliqua Lise d'une voix rauque et faussement désolée.
''Je ne voudrais pas contaminer tous tes invités.''

Sofia eu une petite exclamation de surprise puis ordonna à Lise de se metter au lit sans plus attendre. Elle lui prescrit également une longue liste de remèdes et de médicaments qu'elle trouvait efficace contre ce genre de maux. Bonté Divine! que sa tante était un vrai moulin à parole. Elle était encore pire que Lise. La jeune femme finit par raccrocher , prétextant ne plus pouvoir tenir la ligne, tant elle était faible.

''Au revoir Sofia.''dit-elle entre deux quinte de toux.

Oh! C'est pas trop tôt! Il était temps de se vêtir à présent. Lise se dirigea de nouveau vers sa chambre, croisant au passage Alec.
''Ah! Oui.'' dit-elle en fouillant dans ses tiroirs. ''Je pensais à cela..''
Lise enfila sous-vêtements, puis un jean avant de se retrouver vers Alec.
''Je me demandais juste si c'était normale de... plusieurs fois... comme ça dans une journée.'' fit-elle évasive.
Lise attrapa un t-shirt colle V blanc dans sa commode.
''parce que, je t'avoue que j'ai pas beaucoup d'expérience en ce qui a trait au liaison. Je veux dire, d'habitude, je peux coucher une fois avec un type.. Et c'est bon pour la soirée... et il repart tranquille le lendemain.''

Lise vira rouge tomate, et préféra enfiler son chandail, avant de continuer.
''Bon, ce que je veux dire, c'est :est-ce ça fait de moi une... une obsédée d'avoir envie de toi tout le temps?''

Il n'y avait absolument rien de normale à poser ce genre de question. Lise regretta aussitôt.
''Ok! Oublie ce que j'ai dit. C'était bizarre.''

Il la laissa passer dans la chambre et s’assit sur le lieu alors qu’elle parlait et s’habillait. Encore une fois, l’aspet comique de la situation ne lui échappa absolument pas mais il préféra ne pas exploser de rire en écoutant cette argumentation. Lise était à nouveau rouge, montrant sa gêne malgré ses propos qui eux étaient francs et sans appel. Il n’avait pas les mêmes problèmes qu’elle à parler de sexualité ainsi, ça ne le dérangeait absolument pas d’éclaicir ce point pour elle. Il avait tendance à oublier leur différence d’âge et de fait l’écart d’expérience qui les séparaient.

“Ah non ! Ça je n’oublis pas.”

Il n’allait tout de même pas lui laisser penser qu’elle était obsédée par le sexe alors que ce n’était pas vrai. Il se leva et se dirigea vers elle en la prenant par la taille.

“Ecoute, l’amour ça se fait à deux et on baise merveilleusement bien ensemble. C’est tout. C’est toute la vérité qu’il faut retenir. Ça ne fait pas de toi une obsédée.”

C’était tout de même le moment de dédramatiser un peu la situation. Alec n’avait pas l’habitude de garder son sérieux trop longtemps. Ce que Lsie ne comprenait pas, c’était que ce type d’accord qu’ils avaient passé, liait un tout autre type de relation où nombre, endroit, position ne comptait pas vraiment puisse qu’ils ne batissaient pas un futur dessus. En plus d’avoir un sacré appétit pour la chose, Lise avait un corps superbe et elle avait le don de le titiller, ce qui expliquait en partie pourquoi ils restaient très proches l’un de l’autre lorsqu’ils se voyaient.

“C’est sûr que ça ne m’aide pas que tu sois mignonne et extrêmement douée, mais je peux essayer de me contrôler si tu veux ?” dit-il avec un sourire complice.

Il se sentait flatté, bien entendu, qu’elle ait autant envie de lui et qu’il arrive à la satisfaire au point d’en redemander souvent. Pourtant, il ne lui dit pas, elle aurait certainement attrapée une fièvre ou un mal de tête à force de rougir.

[HJ: Lise qui rougit, c'est rendu une marque de commerce]

Mais qui posait ce genre de question?! Elle aurait dû garder cette interrogation pour elle! Lise détourna le regard. Elle devait vraiment arrêter de lui dire tout ce qui lui passait par la tête.

Du coin de l'oeil, elle vit le grand homme s'approcher et elle baissa la tête. Alec l'attrapa par la taille et la jeune femme se retourna finalement vers lui.
Il lui expliqua rapidement qu'elle avait tort et qu'ils étaient deux là dedans. Lise sourit , rassurée. Elle hocha doucement la tête, surprise de la faciliter avec laquelle Alec avait prononcé ces mots. Ils semblaient tout à fait à l'aise avec le sujet.

"Te contrôler? Non!" Dit-elle en passant ses bras autour de son cou, craignant qu'il ne rigole pas. " comme tu l'as dit... On est deux la dedans. Et je le veux autant que toi."

Sinon plus. Il avait toujours l'aire si désinvolte et détendue. Elle lui enviait un peu ce petit côté là.
Lise roûla doucement des épaules.

"Tu trouves vraiment que je suis mignone?"

C'était vraiment agréable de l'entendre le dire. Lise approcha son visage du sien.

"Pizza froide...?" Proposa-t-elle avant de l'embrasser.

[HJ: Très certainement ^^]

“Voilà, pas besoin de chercher la petite bête donc.”

Finalement, il rit lorsqu'elle lui demanda confirmation de ce qu'il venait de dire. Quelle femme étrange tout de même.

“Arrête, tu sais que tu es mignonne comme tout.”

C'est vrai qu'elle était belle, plus belle que beaucoup de femme. Non seulement elle avait été bénie à la naissance de par ses formes mais il la trouvait encore plus belle en cet instant. Juste sortie de la douche, en habits simples et sans maquillage. La plupart des femmes devaient la détester... Il l'attrapa un peu plus étroitement et lui rendit son baiser, peut-être trop fougueusement mais il n'y pouvait rien, elle était trop... trop Lise. Finalement, il se sépara d'elle avec un petit sourire en coin et la souleva dans ses bras. Il la garda en l'air quelques secondes et la redéposa sur le sol.

“Désolé, je voulais juste vérifier que tu étais toujours légère comme une plume, tu sais, juste pour pouvoir t'enlever quand je veux.”

Il lui adressa une mine espiègle et la lâcha finalement. Si il la gardait trop près de lui plus longtemps, il ne la laisserait pas partir. Trop jolie et juste normale. Elle n'aurait pas été comme ça si ils avaient dû aller chez sa marraine. Tout tendue à devoir jouer le jeu et ne pas être elle-même. Il marcha avec elle la cuisine et ouvrit la porte. Ah tiens... Y avait un truc qu'ils avaient bien oublié... La sauce tomate partout... Il se figea sur le seuil et regarda autour de lui. Nettoyage pratiquement au réveil. Cool.

“On avait oublié ça... T'as une serpillière, j'espère ?”

"Je voulais juste être sûre." Dit elle en haussant les épaules.

Lise et lui échangèrent un long et langoureux baiser. Alec se fit à ce point fougueux que la jeune femme en perdit le souffle. Oh! Qu'elle avait bien fait de refuser d'aller au brunch.  Il mit fin au baiser et elle demeura quelque seconde, immobile, les yeux clos, les lèvres entrouvertes. La jeune femme se redressa, presqu'étourdie. Oui. Alec était Wow!

Il la souleva dans ses bras et Lise s'agrippa a lui plus étroitement.

"M'enlever? Je savais que tu avais du psychopathe en toi!" Rit elle.

Une chance que son père ne l'avait pas entendu dire cela! Mais le pire la dedans, c'est que Lise aurait secrètement adorer que ce soit le cas. Elle se laisserait volontiers enlever pour une journée ou deux de son train de vie. Surtout par Alec! Oh! Oui!

Lorsqu'elle fut de nouveau sur ses pieds, elle se dirigea tout naturellement vers la cuisine. Car , elle commençait tout de même sérieusement à avoir faim! Lorsqu'ils mirent finalement les pieds dans la cuisine Lise grimaça.

"On dirait qu'un extraterrestre a été malade sur le sol."

Le restant de sauce sur le plancher était tout simplement dégoûtant. La jeune femme soupira et commença par ramasser le chaudron sur le sol.

"Tu peux te servir dans le réfrigérateur. Je crois qu'en plus de la pizza j'ai de la salade et du fromage... Moi je vais.." Nouveau soupire." Enfin."

Lise n'avait pas le courage d'aller chercher une serpillère chez le concierge. Elle sortit donc une serviette de table et se mit à genou  pour ramasser son dégat.

“Sais-tu au moins la définition d'un psychopathe ? D'un point de vue psychologique bien sûr ?”

Ca l'amusait toujours lorsque les gens répondaient à cette question. Ce n'était pas de leur faute bien sûr, mais ça le faisait doucement sourire. Pour un Psy, cette signification était toute autre et elle représentait une petite dose de travail afin de desceller cette pathologie, ou pas. En cuisine, il sourit à la remarque de Lise. Un extraterrestre... Non mais quelle idée ! Quoi que... De plus, il c'était toujours figuré que ça serait plus vert... bien qu'il ne pensait pas vraiment au vomi venant d'une autre galaxie. S'avançant vers le frigo, il en sortit les boîtes à pizzas et ce que Lise avait recommandé.

Il ouvrit les deux boîtes et constata qu'ils avaient bien assez de pizzas pour eux deux. Se tournant pour en informer Lise, il la vit à même le sol en train de ramasser la sauce tomate et vint pour l'aider. Ce truc était affreux, un mixte rouge mi-liquide, mi-solide. La texture était extrêmement peu appétissante.

“Pouah...”

Il essaya de ne pas y penser et prit une éponge pour lui donner un coup de main. Oui, il préférait oublier ce qu'il était en train d'éponger. Et dire que la sauce avait passé toute la nuit sur le sol. Bref, alors qu'il faisait en sorte que le sol soit clean, il se souvint que la veille, Lise c'était faite mal et s'était bourrée la gueule. Pourtant, il n'avait même pas fait l'effort de prendre vraiment soin d'elle ou de lui demander sir tout allait bien. Soudainement honteux, il leva les yeux vers elle.

“Comment va ta main au fait ? Et ta tête ?”

Si Lise était une femme hautaine et dédaigneuse sur plusieurs points, elle n'hésitait pourtant pas à se salir les mains lorsqu'il s'agissait de son appartement. Peut-être ne pouvait-elle pas s'acquitter de ses repas, mais elle effectuait toutes les autres tâches ménagères. Du moins la plus part. Il faut dire que quand on a grandit avec des domestiques, certaines choses sont plus difficiles. Mais bon, elle aimait le travail bien fait.

"Je ne te le fait pas dire. Et dire que je voulais nous faire avaler ça." Soupira-t-elle.

Lise , à quatre pattes sur le sol, leva la tête vers Alec lorsqu'il attrapa une éponge.

"Oh! Non Alec. Vraiment. Tu n'es pas obligé."

Elle dû faire un aller retour ou deux vers l'évier pour rincer son torchon avant de revenir près de l'étendu de sauce.

"Mais merci quand même."

Lise se pencha de nouveau sur le sol, plissant le nez. Beurk! Non seulement elle ne savait pas cuisiner mais en plus elle était empotée. Le mouton noir des Vernay!

La jeune femme leva les yeux vers Alec qui semblait soudainement honteux.

"Pas mal en fait. On aura pas besoin de m'amputer la main . Et ma tête ça va. Merci. Tu sais, il t'arrive d'être tellement adorable parfois que je te mangerais tout cru!"

Oubliant ce qu’il était en train de faire, il se mit sur pilote automatique pour en finir au plus vite avec cette substance rouge sang.

“De rien.”

Il n’allait quand même pas la laisser faire ça toute seule. Ce n’était absolument pas dans ses habitudes et il se serait sentit très mal à l’aise de rester les bras ballants alors qu’elle nettoyait cette flaque bizarre. C’était pareil quand il était gosse. Sa mère ou son père n’avaient jamais eut à se battre avec lui pour qu’il donne un coup de main autour de la maison. Il se portait volontaire pour faire les tâches ménagères depuis qu’il avait l’âge de les faire tout seul. Là où d’autres parents s’excédaient de l’attitude de leurs enfants, les siens n’avaient pas eut de problème. Enfin, les choses avaient bien changé depuis cette époque, le bordel ne le dérangeait pas chez lui et il vivait agréablement en étant en retard sur son nettoyage. En revanche, il se tranformait en véritable tornade ménagère si ils savaient que ses paternels allaient venir. Question d’habitude.

“Ah bon ? Me manger, carrément. C’est pourtant toi qui est à croquée.” Lui dit-il en un clin d’œil.

Il lui lança un sourire ravageur et rinça son éponge. Hmm l’odeur de tomate au -presque- réveil. Appétissant dis donc, ça lui donnait bien faim. L’appétit viendrait peut-être en mangeant, qui sait. Normalement, s’il avait été chez lui, il aurait attendu une bonne heure avant de penser à s’alimenter mais il en était tout autre avec Lise. En plus, son estomas devait crier famine après sa descente de la veille. La tomate, enfin, enlevée du sol il put se redresser et revenir vers les pizzas.

“Alors, comment on fait ? Pizza froide ou chaude ? Qu’est-ce que te ferai plaisir ?”

Elle n'espérait aucunement voir Alec l'aider. C'est vrai. Il était son invité après tout. Ce n'était pas dans ses habitudes. Mais elle devait avouer que devant l'étenduendu dégats, c'était sympa de sa part.

Alec lui offrit un clin d'oeil et Lise se surpris a glousser comme une fillette, flattée,  avant de baisser les yeux.
En fait, à deux, ça allait beaucoup plus vite réalisa-t-elle. L'aide d'Alec ne fut pas de trop. Même si , en l'invitant chez elle, Lise ne s'était pas imaginer entrain de laver son plancher de cuisine avec lui. Ce n'était pas ce qu'il y avait de plus sexy.

Lorsqu'ils eurent finis, Lise finit par se redresser et alla une fois de plus rincer son linge de table avant de le suspendre au bord de l'évier. Il était tâché de rouge. Il lui faudrait le passer à la lessive . Mais pas maintenant, elle avait trop faim.

"Froide, monsieur. Je vous pris." Dit-elle en se lavant les mains." Un autre truc que je n'ai pas fait depuis des années."

Lise repassa près de lui pour attraper un pichet d'eau qu'elle gardait au frais dans le réfrigérateur.

"Avec ça, j'ai de l'eau... Du jus de canneberge , d'orange... Qu'est-ce qui te plairait?"

Alec ne le savait peut-être pas, mais il lui faisait vraiment plaisir de partager le déjeuner avec elle. La jeune femme n'en espérait pas tant.

Décidément, entre rougissements et gloussements, Lise était de ce genre de femmes qui ne savaient pas cacher ses émotions ou ses réactions instinctives, du moins le croyait-il. Il imaginait bien que dans d’autres circonstances, elle savait garder son self-contrôle et masquer ce qu’elle pensait mais devant lui, elle avait toujours été franche, même à la Ferme. Il la regarda une seconde, se disant que oui, il pourrait être ami avec elle, et pour longtemps si elle restait la même mais qu’elle ne parviendrait peut-être pas à tenir le coup comme lui.

Se détacher émotionnellement, amoureusement, était une attitude qu’il entretenait en permanence. Lise, elle, était jeune, belle et il était persuadée qu’elle irait loin. Il faudrait bien qu’il la laisse poursuivre son bout de chemin à un moment donné et qu’il lui permette de tomber amoureuse d’un autre. Elle en avait le droit.

“De la canneberge ?”

Les gens faisaient de ces jus désormais, on avait pas idée ! Il laissa les boîtes de pizza ouvertes et regarda Lise perplexe. C’était pas dans ses habitudes de choisir des trucs exotiques comme ça car il aimait découvrir la nouveauté mais canneberge sonnait bizarre en tête. Pourtant, ce qui sortaient du naturel l’avait toujours attiré et son expression se fit plus ouverte malgré ce nom à coucher dehors.

“Va pour la canneberge alors.”

Il attrapa une part de pizza et mordit dedans. La première bouchée sembla raviver son appétit et Lise avait bien raison. La pizza froide se laissait manger sans effort, bien qu’il la préféra chaude.

“Au fait, on parlait de ton gala hier, mais j’avoue avoir oublié ce que tu as dit. Ça se présente bien ?”

HJ: J'en reviens toujours pas de la vitesse à laquelle tu réponds )
''Oui?'' fit Lise en sortant la bouteille de jus rouge. '' C'est bon. Le goût est un peu particulier, c'est vrai.''

Lise posa le pichet d'eau et la bouteille de jus de canneberge sur l’îlot au milieu de la cuisine, où était adossé deux tabouret.

''On appel ça aussi de l'atoca. C'est un genre de petit fruit rouge'' poursuivit-elle en sortant deux verres.

Lise s'assied sur l'un des tabouret, posant les deux verres sur la surface en céramique.
''Personnellement, moi j'adore ça. Mais tu pourrais rester surpris.''

Lise à son tour se servit une pointe de pizza et tapota du plat de la main la place près d'elle. Il n'avait pas à rester debout tout de même.

''Eh! Bien, je peux te dire que ça va être gros. S'attends à près de 500 ans invités. Peut-être même plus Mais c'est très excitant tout cela.'' s'enthousiasma Lise.'' Les préparatifs m'ont causer  beaucoup de tort, j'avoue. J'ai eu des problèmes avec le traiteurs. Oh! Mais si tu voyais la décoration! Sans compter les....''

La jeune femme s'interrompit soudain, devinant qu'Ale avait probablement demander cela par politesse , plus que par intérêt. Il n'avait peut-être pas envie d'écouter ses histoires de ''bonne femme'' comme disait parfois son père. La jeune femme sourit.

''Je sais que tu as du avoir ton quotas de souper mondain, mais penses-tu que ça t'intéresserais?''

[HJ : Et encore, je bosse XD Imagine si j'avais pas de boulot ^^ Et puis je suis inspiré que veux-tu ]

“Ben je verrai bien.”

Ce n’était tout de même pas un petit jus de fruit qui allait l’intimider. Alec Kane, s’intéressait à pleins de choses, toutes plus dangereuses les unes que les autres si on comptait sa passion pour le surnaturel de Ténébris. Il avait étudié vampires, loups-garous et autres prédateurs et l’inconnu ne lui faisait pas peur.Il se servit un verre et en but une gorgée. Le goût était différent d’autres fruits rouges qu’il avait connu, mais ce n’était pas pour autant désagréable en bouche.

“T’as raison, c’est particulier mais pas mal, pas mal du tout.” En conclut-il.

Il s’installa sur l’autre tabouret à la demande de Lise et lui sourit tout en continuant de manger. Il ne réalisait pas vraiment ce que ce genre de gala représentait en boulot en amont. Pour lui, il y avait des personnes spécialisées qui avaient dû s’occuper de tout et Lise signait les chèques. Rien de plus. Quant au traiteur et à la déco, c’était des accessoires pour épater la galerie ça, il n’y comprenait rien. Un gala de charité, c’était bien un groupe avec des personens qui voulaient de l’argent et des personnes qui en avait. On donnait une bonne somme avec pleins de zéros et hop, retour à la maison, non ?

“500 personnes, quand même...”

C’était un nombre normal ça ou un peu beaucoup, trop peu ? Il était un peu perdu c’est vrai. Encore une fois, ce n’était pas son univers et il n’était pas habitué à ce genre de conversation sur un événement mondain !

“Je vais être franc. Ça m’intéresse mais je n’irai pas, c’est vraiment pas pour moi ce genre de truc. Rien que le fait de penser au costume...”

Il ne se sentait pas lui même dans ces réunions. Juste le dîner chez Lise l’avait refroidit. Il ne voyait pas le fun dans ce genre d’assemblée où il devait être autre chose que lui-même. C’était juste stupide de prétendre être un autre et de se prêter à une danse dont il ne connaissait pas les pas. Sentant tout de même uen certaien froideur qu’il avait jeté en disant ça, il poursuivit :

“En revanche, je peux venir te chercher si tu veux t’échapper.”

L'atoca était supposé avoir des propriétés miracles. Elle aurait bien voulut les exposer à Alec, mais elle devait avouer ne plus s'en souvenir. Peu importe!

"N'est-ce pas?" Dit-elle avec un sourire avant de croquer a belle dent dans sa pizza.

Elle était aussi bonne chaude que froide! Alec devait absolumment lui donner l'adresse de cette pizzeria. Ou pas non! Sinon, elle aurait de la difficulté à me pas en abuser! Oui, Alec devrait garder ce secret!

Le prof était finalement venu s'asseoire près d'elle et lui expliqua qu'il ne sentait pas vraiment le besoin d'y aller. Lise hocha la tête et baissa les yeux.

"Oui. Je m'y attendais un peu." Dit-elle doucement.

Ça aurait été un miracle de le voir se pointer là. C'est vrai, qu'est-ce qu'il aurait fait au gala? Et la jeune femme l'avait probablement terrorisé avec son dîner, la semaine dernière. Malgré tout, elle comprenait et respectait son choix. Ça aurait juste été sympa de se payer un peu la tête des invités comme ils l'avaient fait après le repas.

Cependant, il réussit tout de même à illuminer son regard d'une lueur d'espoire.  

"J'ai ton numéro en cas de besoin."

La jeune femme prit une gorgée de jus, avant de poursuivre.

"Je vais t'avouer un truc. Je sais que pour la plus part des gens, tout ça, superviser et coordonner l'organisation d'évènements, définir un emploie du temps pour le maire... Ça paraît obséquieux,futile, superficiel. Mais, quand je fais ça, j'ai l'impression de servir à quelque chose."

Nouvelle bouchée de pizza.

"J'ai enfin le sentiment d'avoir accomplit un truc. D'être utile."

“Ce n'est pas contre toi, tu sais.”

Il ne pouvait pas se résoudre à y aller même pour ses beaux yeux. Le gala était un moment pour elle, et il n'avait pas à s'en mêler.

“En plus, je n'ai aucune envie de revoir les flotteurs et j'imagine qu'elle y serra.”

Bien plate excuse compte tenue du nombre d'invités mais il avait dit la vérité. Bettina était une des dernière personne qu'il avait envie de croiser. Décidément, il avait un problème avec les rousses... Il semblait qu'il était maudit par elles et devait en rester très loin pur sa propre sécurité. Finissant le peu de tranches de pizza qu'il avait laissé la veille, il écouta attentivement Lise qui s'était lancée dans un explications de son travail et combien elle s'y épanouissait.

“Tant que tu as ce sentiment continue. C'est pour cette raison que je suis devenu Prof. Enseigner plutôt que d'exercer. J'avais vraiment l'impression d'avoir fait ma part et que je pouvais me reposer tranquille.”

Il fallait absolument avoir de l'amour pour son metier afin de profiter de chaques jours et de chaque instant. C'était primordial selon lui, sinon le bonheur n'y étais pas vraiment et on dépérissait jusqu'à ne plus en pouvoir. Le burn-out était bien connu de lui et il enseignait même à en reconnaître les signes pour ceux qui laissaient dans la Psychologie du travail. Bon nombre des profs avec qui il travaillait ne profitait pas de cet échange avec leurs élèves et il trouvait ça, extrêmement dommage, voir déprimant.

“Les autres ont peut-être l'impression que ton travail n'est pas primordial mais si ça te plait, envois-les sur les roses et continue ce que tu aimes.”

La mention des flotteurs fit sourire Lise. Ah! Cette chère Bettina Morgane... Des rumeurs circulaient à la mairie , Delmotte voudrait en faire sa troisième épouse. Il faut dire que le conseiller était fortuné. Et les sangsues dans le genre de Bettina raffolaient de ce genre de proie. Horace Delmotte serait sans-doute très heureux de se pavaner avec Miss Janvier au bras lors du gala. Et Lise se ferait un plaisir de les éviter.

Elle entama sa deuxième et dernière part de pizza en écoutant Alec attentivement. La jeune femme trouvait que le prof dégageait une certaine sagesse, comme les vieux sages ermites dans les montages qui peuplaient les contes pour enfants. Enfin, sans la longue barbe blanche et la toge miteuse.

La secrétaire acquiesça en silence, avant de passer sa main libre dans ses cheveux. Elle constata avec un soupire que ses cheveux avaient bel et bien bouclé en séchant. Lise roula des yeux. Il n'y avait qu'Erwin qui réussissait a avoir de la classe, frisé comme un mouton. Tant pis! Alec l'avait vu dans de bien pire situation.

Elle reporta son attention sur lui en un battement de cil.

"Comment t'es venu l'envie d'enseigner?"

L'occasion était rêvé pour en apprendre enfin un peu plus sur son mystérieux amant.

Bien que Lise n’aima pas ses cheveux bouclés. Il trouvait que ça lui donnait un côté encore plus désinvolte que d’habitude et elle était plutôt mignonne ainsi. Il prit une gorgée de son jus ayant finit sa pizza et s’étira sur son siège.

“Par ma mère, elle est enseignante mais pas à l’Université.” Expliquat-il.

En fait, elle approchait de la retraite et s’en plaignait de plus en plus. Elle aimait beaucoup son travail mais ne travaillait plus qu’à temps partiel. Il savait que ça allait lui manquer d’aller à l’école et de voir ces petits. Sa mère avait été l’institutrice de la plupart de ses amis d’enfance et il avait été un des rares du quartier à ne pas avoir étudié dans sa classe. En fait, son inclination pour la Psychologie lui avait été donné par un Prof génial qui l’avait inspiré. Il avait ensuite choisit cette filliale à plein temps et avait passé son doctorat après avoir travaillé comme un malade.

“C’est sympa d’être Prof, tu sais. Pas aussi répétif que l’on croit, surtout en Psychologie.”

Soudain, il pensa que la plupart de ses élèves de dernières années avaient certainement le même âge que Lise et cette idée le mit un brin mal à l’aise. C’est vrai qu’elle était jeune tout de même, bien plus jeune que lui. Pourtant, n’étant absolument pas prêt à avoir cette sorte de discussion avec elle, il n’ajouta rien.

“C’est pas toujours facile, avec l’Administration et le programme à faire tenir, mais c’est pas mal.”

L’Administration était peut-être la plaie de son boulot, le reste, il arrivait à le gérer et puis ses élèves n’étaient pas difficile du tout. Il avait de la chance de ne pas jouer aux flics durant ses cours, sauf quand une étrangère y faisait irruption.

“Il n’y a pas d’autres métiers qui t’auraient tenté ? A part assistante ?” finit-il par lui demander.