La porte te sera ouverte (PV)

[HJ: c'est quand même drôle que nos persos ait pile 10 ans de différence xD]

"Hon! Pour de vrai?" S'exclama Lise, attendrit.

C'était trop mignon! La jeune femme se demanda si le petit Alec n'avait pas eu sa mère en tant qu'institutrice, à la petite école. Cela soulevait une autre question? Quel genre d'enfant avait été Alec? Lise avait quelque difficulté à se le représenter haut comme trois pommes avec des petites bajoues rondes. Enfin! Il était si grand! Si... Lui!

Ce devait par contre être un petit garçon qui aimait rire, ça, elle en était sûr.

"Je n'en doutes pas. Tes élèves semblent avoir beaucoup de respect pour toi. Du moins, ceux que nous avons croisé hier."

Lise essuya le coin de ses lèvres avant un linge de table avant de se pencher davantage vers lui, les yeux brillants d'admiration. La jeune femme adorerait le voir en plein action.

Notant qu'il avait pas mal terminer de manger, Lise se leva tranquillement.

"J'ai longtemps voulu être ballerine. " avoua-t-elle.

Elle avait très longtemps prit des courts. Lise avait même fait quelques spectacles, avec l'école de ballet. Et participer à quelques compétitions.

"Mais je crois que je n'étais pas assez douée... Ou assez motivée." Dit-elle en ouvrant les portes de l'armoire au-dessus de la cuisinière. "J'avais aussi beaucoup de facilité avec les mathématiques. Mais, avec du recule, la plupart des métiers qui s'y rattachent sont trop sérieux et austères pour moi."

Lise ne se voyait pas du tout comptable ou un autre truc du genre. La jeune femme sortit une boîte de petits gâteaux. Lise aurait aussi voulut être rédactrice pour son journal à potin préféré, mais elle avait trop honte pour lui avouer.


"Tu veux un dessert? Je crois que j'ai aussi des biscuits. De la crème glacé.."

[HJ: C'est vrai XD]

“Pour de vrai.” confirmât-il en une risette.

Il sentit son amusement ce qui fit naître le sien. Lise avait le don de s'émerveiller de tout et n'importe quoi, c'était un tant soit peu attendrissant et il ne la voyait pas souvent si naturelle que depuis la veille. Elle était toujours sur le qui vive comme si elle avait peur d'être prise la main dans le sac à s'amuser ou à être elle-même. Il imaginait sans difficulté la difficulté que ça avait dû être de grandir comme elle l'avait fait. Toujours à cacher ses pensées et ses réflexions et n'avoir que très peu de personnes avec qui les partager. Il n'avait pas de doute quant aux échanges qu'elle avait dû avoir avec son père mais qu'en était-il de sa mère ? Avait-elle put se confier à elle et lui demander conseil ? Comme il n'avait fait lui-même ?

Il se contenta de sourire à la remarque de Lise lorsqu'elle mentionna l'attitude de ses élèves envers lui et n'ajouta pas un mot sur le sujet. Ceux qu'ils avaient croisé la veille étaient bien éméchés et avaient dû bien souffrir au soleil tout en se remettant de leur cuite.

“Ballerine, ce n'est l'impression que j'en ai eut.”

Il pouffa une seconde en repensant à la façon dont elle avait dansé mais s'empêcha de montrer son amusement de trop afin de ne pas la brusquer.

“Je suis d'accord, c'est trop sévère pour toi...” concédât-il.

Froid même, ça ne lui aurait pas allé du tout et l'aurait encore plus enfermé dans une guerre entre aspiration et devoir. Un métier, genre comptable, ne l'aurait pas épanouie et elle s'en serait trouvée moyennement contentée, enfin toute fois le pensait-il.

“Non, ça va, je vais me contenter du fromage. Tu as du pain ?”

Il n'avait pas vraiment de passion pour le sucré et des aliments tels que des biscuits ou de la crème glacée. Malgré le fait qu'il veuille être délicat avec elle et ne pas brusquer ses sentiments, il s'intéressait beaucoup au Maire et à la façon dont il traitait ses employés. Il n'en revenait toujours pas qu'il ait laissé son assistante seule à la Foire sans lui accorder un moment afin de rejoindre la voiture. Pleins de mots lui venait à l'esprit pour qualifier ce qu'il avait fait mais il n'avait pas encore exposé son point de vue devant Lise.

“Au fait, ça va au boulot pour toi ? Depuis la Foire ?”

"J'ai du pain." Dit-elle avec un hochement de tête.

Elle s'empressa de ranger la boîte de petit gâteau et sortit une baguette de pain frais. La jeune femme se saisit également d'un large couteau qu'elle vint poser sur la planche, placée sur l'îlot.

Le sourire de Lise se crispa quelque peu lorsqu'Alec aborda le sujet du boulot. Encore. Elle craignait qu'il ne pose des questions... Davantage précise. La jeune femme craignait de devoir lui mentir sur certains points. La jolie brune porta plutôt son attention sur le pain qu'elle coupa en quelques tranches.

"C'est extrêmement occupé au bureau, ces temps-ci. On est en pleines saison "d'évènements". Alors, ça fait beaucoup a gérer. Mais ça va, je tiens le coup."

La jeune femme lui offrit deux tranches de pains et lui dit qu'il pourrait en prendre autant qu'il en avait envie ,s'il avait toujours faim après cela.

"...tu t'inquiète pour moi?"

Lise eu soudain l'envie immédiate et urgente de se retrouver près de lui. La jeune femme contourna une fois de plus l'îlot et vint se poster derrière Alec. Profitant qu'il soit assis, et donc plus à sa hauteur, Lise enlaça son torse et se blottit contre son dos.  Elle parcourut sa nuque de baisers.

“Merci.” lui répondit-il.

Il attrapa le couteau et se coupa un morceau de fromage tout en regardant Lise dont l'expression semblait légèrement plus crispée. Il savait que ça ne devait pas être rose tous les jours pour elle, même là-bas, mais il ne s'était pas attendu à ce qu'elle ait autant d'émotions sur son visage. Avait-il manqué quelque chose ? Attentif au détail, c'était tout de même son boulot de déceler des éléments secrets là où il y en avait, enfin son ancien boulot. Il voyait bien que quelque chose n'allait pas et qu'il avait touché un sujet sensible. Pourtant, il ne voyait pas vraiment pourquoi.

Elle disait elle-même avoir un bon travail et s'y épanouir alors qu'est-ce qui pouvait bien la déranger ? Sans pour autant la comprendre, il ne cherchait pas forcément à savoir. D'abord parce qu'il n'en avait pas le droit et ensuite parce qu'il lui cachait tant de choses qu'il n'avait aucun droit à connaître ces choses.

“Se sera bientôt fini et tu pourras te reposer.”

La saison des événements ? C'était quoi encore ce truc ? Là, il se sentait paumé comme pas deux. Il existait des saisons d’événements ? Pour lui, la saison était le temps et la période de l'année, rien de plus. C'était quoi cette mode démente qui représentait l'univers de Lise au juste ? Perdu, il attrapa les tranches de pain et allait mordre dedans lorsqu'elle se lova dans son dos en l'enlaçant.

“Entre ta collègue qui ne te passe plus tes appels et ton boss qui te laisse en pleine campagne, oui un peu. Tu as réussit à arranger les choses.”

Il passa ses bras dans son dos caressant ses hanches, délaissant son dessert. Lise était vraiment câline comme femme, et ce n'était pas pour lui déplaire.

"Me reposer?" Rit-elle. "Il y en a encore pour un mois et demi, deux mois d'inaugurations de parcs, d'hôtels, de concerts, et de réceptions."

Tenébris étaient en pleines effervescence en ce temps-ci de l'année. Le gala de bienfaisance n'était que le début! Mais maintenant pressé contre Alec, il lui sembla que plus grand chose n'avait d'importance.
"Bien sûr que j'ai pu arranger les choses. Je suis une véritable guerrière."

Elle laissa une traînée de baisers jusqu'à sa tempe, avant de lui mordiller doucement le lobe d'oreille.

"Sinon, que contais-tu faire aujourd'hui? J'espères que je n'ai pas ruiner tes plans?" Lui sussura-t-elle avant de poursuivre son "opération bisous".

Elle préférait câliner Alec, plutôt que de penser à la mairie, se bercer de sa présence , de sa respiration légèrement rauque.M

Lise avait déjà prévue d'aller à un petit concert en pleine air, ce soir au parc. Mais elle n'était pas tout à fait sûr que ce soit au goût du prof.

“Ah quand même.”

Au fond de lui, il n’arrivait pas à comprendre tout ce tintouin autour d’inauguration ou d’ouverture. Un nouveau bâtiment ouvre, ok c’est cool, on peut passer à autre chose. Ça servait à quoi de faire une soirée où le grand public n’était pas forcément invité et de passer sa soirée à siroter une coupette et à manger des canapés. Pour lui, une bonne soirée était siroter une bière sur son canapé ou éventuellement sortir boire un coup. Il ne voyait pas l’intérêt de se planter au milieu d’une salle et faire la conversation sur le dernier bâtiment qui a ouvert.

“Je n’en doute pas.”

L’image de Lise en tenue de guerrière brandissant une épée eut l’effet de le faire sourire jusqu’aux oreilles. Il la voyait sans peine écraser la réceptionniste qui lui faisait des coups bas avec la seule aide de son glaive. Lise avait tout de même un sacré caractère et elle ne semblait pas de celles qui se laissent marcher sur les pieds sans rien dire. Alors qu’elle le calinait, il ferma les yeux. Qu’est-ce que ça lui faisiat du bien un peu d’affection, même factice, même sans sentiment.

“Ruiner mes plans, oh que si, mais c’est le prix à payer.” Avouat-il.

En fait, il auriat dû travailler tout le weekend afin de corriger certains devoirs et les rendre lundi à ses étudiants. Malgré le soleil dehors, et cette superbe femme qui se serrait contre lui, il ne pouvait pas y couper et allait devoir travailler le reste de la journée. Bien qu’il aurait préféré rouler avec elle le reste de son dimanche, il n’avait pas vraiment le choix et ne pouvait pas négliger son travail aussi facilement. C’était tout de même difficile de se raisonner lorsque Lise le titillait autant.

“Tu verrais la pile de travail que j’ai à faire, ça fait peur. Je devais déjà m’y mettre hier mais bon...”

[Hj: 8 pages! C'est notre record! XD je t'enverrai un mp . J'ai peut-être une idée pour la suite si tu veux]

Lise caressa son torse de ses mains, toujours grisée par la force qui se dégageait de son corps, puis elle les glissa sous son chandail , le touchant à même sa peau.
Elle rit doucement en l'entendant dire que "c'était le prix à payer." Voulait-il dire qu'il devait maintenant travailler comme un dingue après avoir passer la journée d'hier avec elle et tout l'avant midi d'aujourd'hui? Très probablement.

"... Mais bon tu es tomber sur une folle et ses deux pièces dont l'une c'était fait la malle. Puis Romain et Nathalie s'en sont mêlé." Poursuivit-elle. "Puis tu as passé la soirée avec la même folle bourrée à essayer de contenir sa trop grande énergie... Ah! Oui et elle s'est brûlé la main aussi."

C'était tout de même une sacrée histoire. Lise n'avait pas l'habitude d'avoir des journées aussi rocambolesque . Lise posa un dernier baiser dans sa nuque avant de se redresser et de s'écarter doucement d'Alec, le sourire aux lèvres.

"Mais je te libère à présent. Mon appartement est dans un de ces états..."

Pourtant elle n'avait aucun regret. Lise jeta les deux boîtes de pizza vides et commençait déjà à ramasser sa cuisine.

[HJ: Record ! On arrivera à battre ça tu crois ? ^^]

“C’est un bon résumé, mais tu n’es pas folle. Quoi que...” ajoutat-il en souriant.

Lise avait tout de même raison, les dernières 48 heures n’avaient pas été de tout repos. Il s’en était passé des choses et toutes plus saugrenues les unes que les autres. A croire qu’on se jouait d’eux... Il l’avait quand même croisé pour la troisième fois par hasard aux quatres coins de Ténébris, c’était pas banal comme rencontre. Il se demanda même si ils s’étaient déjà vu avant sans se connaitre et combien de fois on pouvait passer près d’une telle femme sans s’en rendre compte. Ténébris était tout de même grand, il y avait peu de chances que ça soit arrivé dans le passé. Alors que Lise s’éloignait, il essaya de la retenir afin qu’elle ne s’envole pas mais manqua son coup et elle commença à faire du rangement.

Elle eut le temps de jeter les boites de pizzas quand il l’enlaça, l’empêchant de continuer son ménage.

“Pas si vite toi...”

Alors qu’il la tenait pas les hanches, il se dit qu’il avait quand même de la chance d’avoir une -amie- comme elle avec qui il pouvait se relaxer sans pour autant subir les pressions du couple. Il était sûr que cette situation ne durerait pas mais il profitait quand même de la présence de la brune autant qu’il pouvait en essayant de ne pas rendre les choses difficiles pour elle, ou trop difficile. Pour l’heure, il s’était assez imposé et devait la laisser un peu tranquille alors que lui devait aller travailler. Il l’embrassa un moment jusqu’à ce que l’attirance qu’il ressentit soit trop forte et qu’il fut obligé s’écarter d’elle pour s’empêcher de lui arracher ses vêtements.

“Sois sage, et vas-y molo sur la cuisine, je n’ai pas envie que ton appartement vole en fumée !”

Souriant, il attrapa son casque et sa veste qui trainaient dans le coin.

[HJ: je sais vraiment pas XD ]

Lise sourit en coin en réalisant qu'elle avait échappé à son emprise, une première fois. Mais Alec revint à la charge et ,cette fois ,"courant d'air Lise" et elle fut capturée.

La jeune femme lui fit de nouveau face, prisonnière de ses bras. Lise raffolait de ces petits moments intimes. Son affection pour lui ne cessait de grandir. Du moins , un mélange d'affection, d'amour et d'amitié un peu étrange. C'était difficile de démystifier tout cela. Heureusement avec l'espèce d'accord qu'ils avaient passé, elle n'avait pas besoin de le faire.

Lise s'abandonna totalement à son baiser, s'agrippant a ses épaules. Les lèvres de Lise firent impérieuses et insistantes, le désir lui mordant une fois de plus les tripes. Ce fut lui qui s'écarta le premier. Les joues en feu, le coeur battant à tout rompre, la jeune femme toucha ses propres lèvres. Il avait raison. Mieux valait  s'arrêter maintenant. Pour peu, elle ne l'aurait pas laisser partir.

"Je serais sage. Promis." Dit elle en retrouvant l'usage de la parole.

Elle le regarda prendre sa veste, demeurant parfaitement immobile au milieu de la cuisine.

"Alec!..." S'écria-t-elle avant qu'il ne passe la porte.

Elle voulut lui dire qu'elle avait adoré les dernières heures passé en sa présence, malgré les quelques petites problèmes avec ses nièces, les gens qui ne cessaient de les prendre pour un couple marié avec leurs enfants, leur petite dispute de la veille, malgré son affreuse gueule de bois. Elle voulut lui dire que sa présence lui faisait un bien immense. Qu'elle l'appréciait énormement...Mais elle se contenta de dire:

"Passe une belle journée."

[HJ : Tout est possible, on est des machines ! XD]

“Bien.”

Il allait franchir le seuil de la cuisine mais l’exclamation de Lise l’arrêta sur place. Il pivota sur lui-même en lui lançant un regard interrogateur. Avait-il oublié quelque chose ? Possible après tout, il oubliait souvent des choses un peu partout si il ne faisait pas son check routinier. Pourtant, il n’avait pas son sac, ni d’autres affaires que sa veste et son casque... Bon, il devrait enfiler ses chaussurer avant de passer la porte mais il pouvait aisément y glisser le pied et il n’allait quand même pas partir déchaussé... Il pouvait être un peu boulet sur les bords, mais il y avait des limites !

Ce qui le gênait le plus dans l’expression de Lise était des différentes émotions qu’il y perçuit, elle devait avoir de sacrés pensées qui lui passaient par la tête. Pas le moins suspicieux de ce qu’elle allait dire, il fut tout de même surpris qu’elle ne lui souhaite qu’une bonne journée. A sa tête, il s’était attendu à quelque chose de plus grave, ou peut-être le lui disait-elle pas tout. Magnanime, il n’insista pas. Ce n’était pas son genre de pousser les gens à dire des choses qui ne voulaient pas sortir. En plus, il n’était pas sûr de vouloir savoir ce qui se tramait dans sa jolie petite tête. C’est pourquoi, il lui adressa un sourire tout en lui répondant :

“Toi aussi.”

Convaincu qu’elle n’allait pas bouger, il tourna les talons en lui faisant un signe de main, mit ses chaussures au passage et gagna la porte d’entrée. Tout en marchant vers la sortie de l’appartement, il vit la petite chèvre de plastique bon marché sur une étagère et sa gaieté n’en fut que ravivee. Refermant la porte derrière lui, il quitta tout simplement l’appartement afin d’affronter la montagne de travail qu’il avait à faire.