{terminé} Ne jamais porter de talons lorsqu'on fait une promenade! (libre)

Cette paire de ballerine qu'elle gardait en cas d'urgence ,dans son sac à main ,était une vrai bénédiction! Surtout dans des moments pareilles. Elle avait reçu un coup de fil ce matin qui l'avait mise en boule. Son paternel, ce cher Rambert Vernay, lui avait téléphoné, pas plus tard qu'il y a une heure. D'abord heureuse de lui parler, Lise avait été ravi de savoir qu'il pensait à elle. Mais en fait, ce coup de fil, véritable cadeau empoisonné, n'était destiné qu'à la réprimander. Il avait appris, elle n'aurait su dire comment, pour l'incident de la foire agricole. Mais il la faisait suivre ou quoi? Avait-elle des espions à ses trousses. Elle n'avait plus 15 ans!

Aussitôt qu'il eu raccroché, Lise eu un besoin immédiat de prendre l'air, indignée. Ainsi, elle avait troqué ses souliers à talons hauts pour deux petits chaussons plats et était carrément sortit de la mairie sur un coup de tête. Bien sûr, elle avait fait passer cette sortie pour une course urgente. La jeune secrétaire n'aurait qu'à ramener du café...

À présent, perdu dans ses pensées, et dans un tailleur blanc ajusté , elle avançait d'un bon pas sur le trottoir. Lise ne savait pas exactement où ses pieds l'emmenaient mais si elle n'était pas bientôt très loin de la mairie, elle allait étrangler quelqu'un.

(HJ au final nos persos se ressemblent un petit peu, issues toutes les deux d'un milieu social aisé XD)

Raphaëlle portait toujours une paire de talon. Compensés certes, mais des talons quand même. Elle était petite et c'était pour elle une des seule façon de lui donner quelques centimètres en plus. Toujours vêtue d'un chemisier blanc remontant jusqu'en au de son sternum, une longue jupe sombre qui lui tombait jusqu'au cheville, elle n'avait jamais vraiment eu conscience que sa tenue donnait l'impression de la rapetisser plus qu'autre chose. Et sa longue cape rouge-écarlate à capuche ne changeait certainement pas la donne.

Elle aussi avait reçu un coup de téléphone, de son père également. Comme d'habitude, cette discussion avait viré sur son travail. Il avait un soucis, il avait besoin d'elle. Bien souvent elle lui servait d'experte scientifique pour affirmer ses dires lors de procès. Elle avait bien entendu accepté de l'aider. Même si elle était souvent en conflit avec ses parents, elle les aimait quand même beaucoup, sans oublier qu'elle était naturellement serviable.

La rouquine quitta donc son travail pour rejoindre le bureau de son procureur de père. En route elle s'était achetée un thé noir, qu'elle avait tellement sucrée que le vendeur avait frôlé un diabète quand il l'avait regardé faire. Comme souvent elle ne regardait pas où elle marchait. Toujours dans ses pensées, son cerveau se laissait aller la plupart du temps à des réflexions scientifiques. Mais pour une fois ce n'était pas le cas. Elle pensait étrangement aux hommes... Au sourire ravageur de Jonas et au caractère insupportable de ce dernier. Mais question insupportable il n'était pas le seul à la mettre hors d'elle... Très vite ses pensées virèrent vers un crétin condescendent... C'est donc tout naturellement qu'au détour du chemin, elle ne vit pas une silhouette blanche lui foncer dessus...

(HJ après le choléra... la peste :p )

(HJ: Oh! My God... C'est l'ultime confrontation entre les deux pires teignes du forum )

Lise sortit son portable et consulta ses courriels, ayant besoin de se détendre un peu, sans cesser d'avancer. Bon... des annonces, des annonces... Un rendez-vous par-ci, un rendez-vous par là. Et les messages maintenant? Lise consulta sa boîte vocale, avec le mince espoir d'avoir des nouvelles d'Alec Kane. Marguerite aurait dû lui transferer son appel non? Depuis le temps... Oui bon, ça faisait deux jours. Mais deux jours quand même depuis leur rencontre! Il avait bien du avoir un peu de temps libre non? Mais Lise ne pouvait s'attendre à ce que les gens autour d'elle soit aussi assidue qu'elle. La jeune femme ne savait que penser... Après tout , avoir été à sa place, elle n'aurait pas chercher à se revoir.

Elle s'arrêta un moment au milieu du trotoire, afin de ranger son téléphone quand elle sentit quelque chose -ou quelqu'un - la percuter de pleins fouets... avant que quelque chose de mouillé et de brulant ne se déverse sur son tailleur.

Débalancée, elle perdit quelque peu l'équilibre et fit quelque pas en arrière. Qu'est-ce ... C'est alors qu'un cri strident , digne d'une furie, monta de sa gorge. Les yeux rivés sur l'immense tâche noire sur son blouson blanc, le visage crispé de douleur et de fureur. Ça brûle!!!! Aïe! C'est chaud bouillant! Mais pire, son costume était ruiné!!! Elle sautilla d'un pied à l'autre, secouant les mains, agitée.

(HJ: gâcher les costumes de Lise est devenue un vrai running gag XD)

(Hj pauvre Lise... ou pas XD)

Raphaëlle fut percutée par la fameuse silhouette blanche. Elle n'eut pas le temps de réagir qu'elle fut propulsée sur le sol. Le cul par terre, elle regardait la jeune femme en face d'elle se dandiner. Elle cligna des yeux. N'importe quoi ces gens ! Elle alla pour prendre une gorgée de son thé... mais son gobelet était vide... sa grande qualité d'observatrice (ou pas) reconnu instantanément la tache... enfin la tache de thé... pas la femme, quoique.

« Oh calmez vous donc un peu ! Vous n'allez pas quand même faire un drame de cette affaire ! Dans cette histoire, c'est quand même moi qui suis parterre, pas vous ! Et malgré le fait que je suis persuadée que cela vous est égal... j'ai mal aux fesses ! »

Elle ne se releva pas mais observa attentivement le personnage. Tailleur blanc... quelle idée ridicule, tout le monde sait que c'est salissant ! Bien vêtue sur elle... Oh cette femme devait travailler comme assistante d'un truc important ou comme secrétaire. Son visage lui était familier, mais elle n'aurait pas su dire pourquoi. Elles avaient grandis dans le même quartiers et se croisaient à la mairie quand la scientifique accompagnait son patron lors de ses entrevues avec le maire...

« A cause de votre maladresse, j'ai payé un thé pour rien ! Comment comptez vous me rembourser ! » dit elle visiblement mécontente

(HJ: Je m'excuse d'avance pour les insultes de Lise, je tiens à préciser malgré tout que j'adore Raphi XD)

Elle agrippa son tailleur entre ses mains tremblantes. Finie! Gâché! ENCORE! Mais qu'avait le monde contre ses vêtements?! Elle le retira en vitesse avant de s'ébouillanter davantage. Diantre! Même sa chemisette en flanelle en dessus était tâché! Alors qu'elle était entrain d'hyperventiler, une petite voix agressante s'éleva. Lise posa pour la première fois les yeux sur la source de son malheur. Elle demeura sans voix quelque secondes.

''Vous... vous avez mal...'' répéta-t-elle en sentant un volcan de colère s'éveiller dans sa poitrine.

Lise vit rouge. Cette rousse idiote, elle venait de libérer le démon en elle... Lise se fichait totalement que son gros derrière la fasse souffrir, elle l'avait ébouillanté en plus d'avoir détruit son tailleur hors de prix. Un spasme de colère secoua la jeune femme. Elle fit un pas vers elle et désigna la tailleur qu'elle agita sous son nez.

''Vous remboursez votre stupide thé?! Non, mais vous êtes totalement folle! Savez-vous combien vaut ce vêtement? Il est ruiné.'' s'écria-t-elle, les joues en feu. ''Tout est de votre faute!''
Lise était tellement en colère qu'elle ne se rendit même pas compte qu'elle avait déjà apperçu ,à plusieurs reprises, cette petite femme. Elle ne vit pas non plus les quelques passants qui s'étaient arrêtés à la scène.

(Hj pas de soucis perso j'ai envie de lui mettre des baffes XD)

Raphaëlle regarda la femme en face d'elle d'égosillé. Allons bon voilà qui était nouveau. Elle parlait de choses ridicules et en plus elle était en colère sans raison ! Elle se releva tant bien que mal et lui balança son gobelet en carton vide dessus. Mais pour qui se prenait cette garce ? Elle épousseta sa jupe et mit ses points sur ses hanches.

« Je serai tentée de vous dire que je suis navrée de vous l'apprendre... mais c'est faux, puisque je jubile face à une ignare telle que vous, mais un thé ne peut pas être stupide. Vous si par contre ! Et d'ailleurs vous l'êtes ! Croire qu'un thé possède une quelconque forme d'intelligence pour être bête ! Allons bon ! »

« Et parlons donc de se soit disant coutume ruiné... pensez vous vraiment qu'un jour il a été riche ? Réfléchissez donc un peu ! C'est les gens qui possèdent des vêtements et pas le contraire ! Et pour votre information personnelle, sachez que pour le laver... il suffit juste de le mettre dans une machine à laver... »

Et dans le cas de la scientifique attendre que sa colocataire face tourner la dite machine. Et qu'elle l'étende et ensuite la repasse. Parce que bon la théorie elle connaissait... mais était vraiment incapable de faire quoi que ce soit !

Son tailleur! Un si beaux tailleur! Fait sur mesure par Fabian Cressy! Et BLANC en plus! Bonté Divine! Pourquoi le sort s'acharnait-il autant sur elle?! Lise, choquée, prit un moment pour évaluer les dégats. Puis, l'autre rousse avec son accoutrement bizarre, lui lança son gobelet en carton. Non ! Mais cette malade mentale vient de m'attaquer là! Lise eu une exclamation scandalisée et demeura bouche bée.

Elle demeura sans voix, indignée, à écouter les inepties de la femme devant elle. La jeune secrétaire leva un sourcil méprisant, la main contre sa hanche. Mais de quoi est-ce qu'elle parlait? Un thé doté d'intelligence? Mais elle était partit en plein délir. Elle n'avait pas de temps à perdre avec les cinglées qui attaquaient les gens honnêtes avec du thé chaud bouillant. Comme Lise descida qu'elle valait mieux que cela, et qu'elle allait passer son chemin, la rouquine eu la mauvaise idée d'affirmer qu'on pouvait mettre son tailleur dans la machine.

Outrée, elle plissa le nez.

''Excusez-moi, mais la dernière chose dont j'ai besoin ce sont les conseils d'une pauvre sans-abri qui n'a, visiblement, aucune connaissance en haute couture. Ceci, ce blouson, ne se met jamais, au grand jamais à la machine.'' fit-elle, sourcils froncés. ''Même les meilleurs nettoyeurs ne pourraient enlever cette immonde tâche que vous avez répendu sur lui!''

Raphaëlle leva un sourcil. C'était elle ou cette misérable idiote l'avait traité de sans abris ? Elle n'en revenait pas. Le soucis avec elle, c'est que quand elle était en colère... genre vraiment très en colère, elle était calme, TROP calme. Elle parcourra l'assemblée qui s'était attroupé autour d'elle du regard. Ses yeux se portèrent sur une petite veille, une vraie SDF, pour le coup. Dans sa main elle tenait un café. La rouquine plongea sa main sans sa capeline rouge-écarlate et sortit un billet de sa poche. Mince elle n'avait pas de monnaie. Tans pis, elle ferait avec. Elle le tendit à la dame, contre le gobelet qu'elle avait dans les mains. Elle revint à sa position initiale et cette fois, de la façon on ne peut plus volontaire possible, elle aspergea l'hystérique en face d'elle.

« Tenez c'est de la part de la sans-abris ! » dit elle calmement

« Oh, sur du lin- puisque votre vêtement est en lin- il suffit juste de l'eau savonneuse, de la glycérine, du vinaigre blanc ou bien du jus de citron et de l'alcool à 90°. Quand au café... c'est plus difficile. Mais sur du blanc une solution de javel pourrait faire l'affaire. Voyez vous, pauvre idiote, je suis notamment chimiste... Alors que vous... êtes juste une personne qui n'a pas la moindre once inintelligence ! »

Elle replaça ses deux points sur les hanches la défiant du regard.

Lise suivit du regard la rouquine qui s'avançait vers une vagabonde. Quoi encore? Elle allait l'agresser elle aussi? À sa grande surprise , la secrétaire la vit revenir avec un café.

"Attendez... Qu'est-ce que vous...."

Elle ne pu finir sa phrase qu'elle sentit un flot de liquide tiède lui fouetter le visage. Quelques rires fusèrent un peu partout autour d'elle. Et Lise demeura un moment , les yeux clos, pétrifiée de rage. La jeune femme ouvrit finalement les yeux, sentant son mascara lui couler sur les joues. Un pli amer déforma ses lèvres, ses cheveux dégoûtant sur ses épaules. Si ses yeux avaient pu lancer des éclairs, elle l'aurait foudroyé sur le champ.


-Vous... Vous venez de vous faire une ennemie de taille! Déclara Lise d'un ton menaçant, la voix tremblante de colère.


Elle n'avait jamais été aussi ridiculisée! Lise Vernay venait d'être publiquement humiliée! La secrétaire se promit de retrouver cette femme et de détruire sa réputation.

« De taille ? Allons bon vous n'êtes pas très grande non plus ! Je me suis juste fait une ennemie d'un mètre soixante je dirais ! »

Raphaëlle la toisa de son regard acier, un rictus méchant sur la bouche. Que pouvait donc bien lui faire cette bonne femme ? La frapper ? Elle risquerait un procès digne de ce nom si c'est son père qui s'en occupait. L'insulter ? Allons bon elle subissait toute sorte de brimades de ses collègues au quotidien. Avec le temps elle avait appris à ignorer ses crétins. Quant à sa réputation cella ne lui venait même pas à l'idée que qui que ce soit puisse y toucher. Elle était connue pour être une connasse, une fille facile à la moralité douteuse mais une scientifique hors du commun. C'est d'ailleurs là-dessus que se jouait son travail !

Elle secoua ses boucles rousses. Si la scientifique détestait ses cheveux, leur couleur ainsi que leurs frisottis indomptables, ils n'en restaient pas moins un outil féminin. Et quand une femme gagne une bataille, ses cheveux aussi. Elle fit mine de retirer une poussière sur sa capeline rouge-écarlate.

« Bien, puisque nous en avons finis Mademoiselle L'Idiote, je vais me permettre de vous laisse à votre médiocrité ! Je vous fais cadeau de mon thé, ainsi que du café bien entendu ! Mais sachez que ce serait avec plaisir que je recommencerais... Alors ne vous avez plus jamais de m'insulter ! »

Sur ses mots, elle commença à la contourner pour partir...

[HJ: j'avoue c'était cours comme confrontation mais Lise est trop ridiculisée pour faire autre chose XD désolée . Même si c'était bref, c'était cool. J'espère que ça ne te dérange pas]

Pas très grande? Pas très grande! Non mais elle s'était vue?! Une vrai lilliputienne! Pas plus qu'un vulgaire insecte qu'elle aurait écraser sous sa chaussures. Néanmoins, Lise était trop scandalisée pour dire ou faire quoi que ce soit. Elle n'écarta même pas la mèche de cheveux imbibé de café qui lui collait au front. 

Tremblant de rage, elle reconnu finalement la petite chipie rousse qui vivait en bas de la rue, lorsqu'elle était petite... Quel était son nom encore? Michelle? Rachelle? Oh! Non! C'est ça, Raphaëlle Focifère! La garce! Lise se rappela soudain qu'elle avait eu un gros béguin pour son frère et cela pendant une bonne partie de son enfance. Mais là n'est pas la question.

Pantoise, elle la vit commencer à partir, la suivant des yeux. La petite brunette aurait voulut lui balancer à la figure l'une de ses répliques assassines, mais , alors qu'elle ouvrit la bouche, rien n'en sortit.  Lise Vernay avait été vaincu. Pire encore, elle avait donner une véritable scène. En espérant qu'on oublie très vite ce qui venait de se passer. Elle serra les dents, retenant le cris de rage qui ne demandait qu'à sortir.

Puis, redressant la tête , avec le peu de dignité qui lui restait, essuya le mascara sous ses yeux. Après avoir écarter les cheveux de son visage, avec une mine pincée, elle tourna les talons à son tour et se dirigea vers la mairie, avec une majesté blessé.

[HJ: Lise n'a pas dit son dernier mot XD]

(HJ je comprends XD)

Raphaëlle regarda Lise partir en ignorant que celle-ci avait été reconnue. De toute façon qu'est ce que cela aurait changé ? Elle n'était pas du genre à ressasser les cuisantes défaites des autres. Dans moins d'une heure, il était sûr qu'elle ne penserait plus du tout à cette interaction avec une femme qu'elle avait trouvée insipide, superficielle et stupide. Elle glissa une cigarette bien mérité entre ses lèvres. Un sourire victorieux sur le visage. Puis elle regarda autour d'elle, pourquoi donc tout le monde était attroupé autour d'elle ?

« Vous avez rien de mieux à faire que de regarder une femme se faire humilier par une autre ? Allez faire du voyeurisme ailleurs ! » dit elle en les envoyant tout péter...

Puis elle regarda l'heure. Mince elle allait être en retard pour son rendez-vous avec son père. Elle partit en trottinant vers son bureau.