La porte te sera ouverte (PV)

“Oui déjà...”

Il lui sourit tout en continuant de lui caresser la joue alors qu'elle sortait de sa torpeur. Elle était toute mignonne avec ses petits yeux fatigués et ses gestes endormis, l'espace d'un instant lui aussi se demanda ce qu'il préférait, manger ou flâner avec elle. Cependant, la faim de la jeune femme eut raison de la sienne et il avait bien envie de dîner. Elle quitta bientôt le lit, cherchant à s'habiller et il eut une risette en la voyant plus confiante et plus détendue qu'avant. Elle n'essayait pas de se cacher de lui, comme si sa pudeur avait un peu disparut et elle affichait de nouvelles expressions, plus simples peut-être.

“Heu... 9 heure, 9 heure et demi, j'imagine.”

Il n'avait pas vraiment fait attention à l'heure de toute façon, plus occupé par rapporter leur dîner sans encombres et éviter les remarques de Jo. A en juger par l'ombre, il était tard pour sûr mais il n'aurait pas su exactement quelle heure il était. Il n'y avait pas fait attention en fin de compte, il avait été avec elle et puis avait dormit, l'heure ne le concernait pas beaucoup. Malgré cela, il regardait Lise qui le regardait avec un drôle d'air. Il se leva et fit un pas vers elle en haussant un sourcil.

Quelle étrange attitude soudainement et il n'arrivait pas à comprendre par lui-même ce qui lui trottait dans la tête. Il n'était pas curieux de nature sur ce genre de chose d'ordinaire mais cette nouvelle question l'intriguait plus qu'il n'aurait souhaité l'admettre.

“Pourquoi tu me regardes comme ça ?”

Lise, les poings sur les hanches, pencha la tête sur son épaule, l'air satisfaite.

"Pourquoi? Tu ne le sais donc pas?" Demanda-t-elle, presque surprise qu'Alec n'ai pu interpréter son regard.

La jeune femme eu un sourire de sphinx , et croisa les mains dans son dos.

"Je me disais simplement que tu étais un beau spécimen masculin." Dit-elle en trottinant vers lui, les yeux brillants.

Lorsqu'elle fut devant lui, elle se hissa sur le bout de ses pieds pour pouvoir le regarder dans les yeux.

"Et que par le fait même,que j'étais plutôt chanceuse parce que je peux faire ça..."

Lise fit mine de l'embrasser et ,au dernier moment, lui pinça une fesse. La jeune femme éclata de rire et s'écarta vers la porte. Elle se trouvait vraiment très drôle.

Elle sortit de la chambre en gambadant, se sentant merveilleusement bien, et atteint le salon. Seigneur! Ça sens si bon! La jeune femme croisa les bras sur sa poitrine.
Elle n'avait aucune envie de mettre la table. Elle se contenta simplement d'ouvrir la boîte de pizza, le sourire au lèvre. Un fumet délicieux envahit son joli petit nez et elle en eu l'eau à la bouche.

Tout en se servant une part, elle nota que la petite lumière verte de sa boîte vocale scintillait. Tiens? Quelqu'un avait essayé de l'appeler.

"Alec? Ça te dérange si je fais jouer mes messages?"

“Ben merci, Lise.”

Il explosa de rire, enjoué et franc de ce qu'elle venait de faire. Non, il est vrai qu'il n'avait pas su interpréter son regard mais il fut ravi de son compliment et de son jeu. C'était presque le même humour que lui et il pouvait vraiment se détendre et passer un agréable moment avec une femme qui arrivait à se détacher. En plus, elle le faisait rire, et ce, en ne se cachant aucunement, non pas comme elle le faisait avec ses parents ou avec ses relations. Il la suivit du regard, elle sautillait presque, toute heureuse de sa blague peut-être ou bien légère que sa soirée ait bien commencé.

Elle avait raison en plus, de se laisser aller et d'apprécier leur dîner. Il ne l'aurait pas pensé très pizza mais son contentement en voyant les boîtes suffit à le rassurer. Lui aussi les adorait et il ne manquait jamais une occasion d'en manger. Souvent, il pouvait en dévorer une entière sans être complètement rassasié. Il n'y avait pas à dire mais il n'y avait rien de mieux que ça. Une bonne pizza et une jolie femme, un bon mélange selon lui, tant que ça ne devenait pas une habitude.

Il avait complètement oublié la tomate dans la cuisine mais bon, ça pouvait attendre. Il ne lui faudrait pas beaucoup de temps pour tout nettoyer si ils y pensaient à nouveau ce soir, sinon ça serait pour demain. Il s'assit et ouvrit son hawaïenne qui sentait extrêmement bon. Il allait se régaler... Il allait porter une première part à sa bouche lorsque Lise l'interrompit dans son élan en lui posant une simple question.

“Bien sûr que non, vas-y.” lui répondit-il en un sourire.

"D'accord. Merci!" Dit-elle avant de mordre à belle dent dans sa pointe.

Miam! Quelle régale! C'était si bon que s'en était un péché! Tout comme le chocolat en fait, mais c'était loin d'être bon pour la ligne. En fait, il n'y avait qu'avec Alec qu'elle se permettait ce genre de petit écart. Elle se rappellerait toujours du jour où, alors qu'elle était aller au 15e anniversaire de l'une de ses amies du pensionnats, elle avait engloutit une quantité monstre de pizza. Cela lui avait toujours été impossible à la maison. Eh! Bien Lise avait été terriblement malade par la suite, se tapant l'indigestion de sa vie et sa mère avait bien faillit faire une syncope. Pourtant, elle n'avait aucun regret.

La jeune femme reposa rapidement la part de pizza sur la boîte et s'essuya rapidement les mains sur l'une des serviettes de tables en papier qui traînait sur la table.

Une fois devant le petit meuble sur lequel reposait la boîte vocale, elle appuya sur le gros bouton noir.

"Vous avez un nouveau message." Fit la machine alors que Lise finissait de mâchez sa boucher.

"Bonsoir Lise, je croyais te rejoindre sur ton portable, mais je crois que tu l'as fermer." Dit une voix grave familière.

Lise se crispa et lâcha une petite exclamation de surprise.

"Heum... J'imagine que tu es occuper. C'est Charles... Charles Cole."

Merde! Le bouton effacer! Effacer! Lise se retourna vivement vers son répondeur. Et s'acharna sur le bouton effacer.

"J'ai reçu une invitation pour le gala de bienfaisance. Et comme je sais que c'est probablement toi qui t'occupe de l'organisation, tu risques d'y être. Et je me demandais si..."

"Message effacé."

C'est maintenant qu'il descendait de refaire surface? Après tout ce temps?! Elle ne savait que penser de tout cela. Ça avait été claire et net pour Lise lorsqu'elle lui avait dit non. Non.

Livide, elle se retourna tranquillement vers Alec, ne sachant que dire.

"Je... Je suis désolée."

Alec la laissa se diriger vers le répondeur et consulter ses messages alors qu’il continuait à manger. Il était vraiment affamé après cette journée éreintante et le peu de repos dont il avait put profiter. Cette pizza tombait vraiment à point, il n’aurait pas put réver un meilleur dîner. Cependant, Lise venait de hoqueter de surprise et il se tourna légèrement vers elle se demandant bien ce qui lui arrivait. Une voix d’homme avait brisé le silence et sans le vouloir, il entendait ce message qui aurait dû rester privé. Loin d’avoir immédiatement capté la détresse de Lise, il écarquilla les yeux devant son acharnement à arrêter le message.

Il y avait définitivement anguille sous roche mais ce n’était pas vraiment sa place de discuter ou questionner son attitude. Après tout, il ne voulait pas savoir ce qui clochait, même s’il le suspectait, et Lsie savait tout ça. Pourtant, cela ne l’empêcha pas de se retourner, blême, et de s’excuser comme si elle avait commi une faute grave. Il la dévisagea un instant... Son acharnement et son expression ne pouvait vouloir dire qu’une chose et si ses suspicions étaient fondées, il ne voulait vraiment pas en avoir confirmation.

“Désolée de quoi ? D’avoir presque cassé ton répondeur ?”

Il lui adressa tout de même un petit sourire, histoire de l’encourager à revenir à la normale et à ne pas s’en faire pour ce qui venait de se passer. Après tout, ce n’était vraiment pas sa faute et elle n’avait pas besoin de lui demander pardon pour un message sur un répondeur. Ce n’est pas comme si ils étaient... Bref ! Le gala... Il savait qu’il n’y mettrait pas les pieds de toutes façon alors il ne se posait pas de question dessus, simple et limpide, il n’avait pas à s’en faire. Donc voilà, il en revenait à une thématique où rien ne pouvait le toucher ou lui faire du mal. Toujours souriant, il pointa la peperroni du doigt.

“Fais attention, elle va refroidir.”

Voilà 6 mois qu'ils ne s'étaient pas adressé la parole. 6 mois! Lise trouvait cela d'autant plus louche qu'elle avait depuis commencer à disons "voir" -même si voir était un grand mot dans leur cas- un autre homme. Y avait-il du Rambert la dessous?

"Oui, mais c'est que..." Dit-elle, profondément troublée." Non tu as raison."

Devant le sourire d'Alec, Lise choisit de ne rien laisser se mettre en travers de cette belle soirée. Charles était du passé et resterait du passé. Autant revenir sur cette histoire plus tard et chercher des explications lorsqu'Alec ne serait plus là. La jeune femme retrouva des couleurs et revint vers lui.

Ce qu'elle adorait lorsqu'elle était avec Alec , c'est qu'elle arrivait à se déconnecter totalement de sa froide réalité, remplie de fourberie et de mascarade. C'était encore nouveau pour elle, et Lise adorait cela.
"Mais ce n'est pas si mal de la pizza froide. "

Elle s'empara de sa pointe déjà entamée, et se laissa tomber sur le canapé près de lui. Ses "exercices" de la soirée lui avait amplement ouvert l'appétit.

"Tu sais , j'ai sortis une bouteille d'un excellent vin avant que tu arrives. Mais bon, c'était avant que je ne me calcine la main !" Affirma la jeune femme en tamponnant le coin de ses lèvres avec le linge de table. "Ça manque de boisson tout ça."

Lise se leva de nouveau, attrapant au passage un deuxième morceau de pizza.

"Bon, le type qui me l'a vendu ferait certainement une attaque d'apoplexie en apprenant que j'ai servi ce vin de qualité avec de la pizza Hawaïenne." Rit-elle. "Mais j'ai très envie d'y goûter. Tu en veux?"

Elle hésitait... Bien qu'en ce demandant ce qu'il lui était arrivée pour se mettre dans des états pareils pour un message vocal, il garda le silence choisissant toujours ne pas voir la vérité et de ne pas se poser de questions. C'était la seule chose à faire et il le savait, il n'y avait pas à discuter bien que la brune soit loin d'avoir finies de cogiter.

“C'est vrai, mais rien de vaut une bonne pizza bien chaude. Oh regarde ça, Jo est vraiment le roi de la pizza...” dit-il en mordant dans son dîner.

Il y avait pas à dire mais c'était de la bonne pizza et il lui avait même mit un supplément fromage. Il allait se faire péter le ventre à manger et tomber inconscient une fois le carton fini. Elle semblait aussi affamée et fatiguée que lui mais au moins, elle avait retrouvé le sourire. En plus elle ne tenait pas en place, la voilà qui se levait à nouveau. Il attrapa sa main, l'arrêtant avec un sourire complice. Il venait de se rappeler quelque chose et Lise allait ne pas aimer. Se levant à son tour, il l'embrassa dans le cou.

“J'y vais, restes là.”

Il la contourna et rentra dans la cuisine. Lise était le genre de femme qui aurait perdue sa bonne humeur en un instant en voyant l'état de cette pièce. De la tomate partout, brûlée de surcroît avec des pâtes qui ne risquaient pas d'être mangées par quelque chose d'humain. Voyant la bouteille d'un côté et un verre à moitié vide, il s'en saisit et attrapa un deuxième verres pour lui même. Il revint vers elle avec ce butin et sourit.

“Je comprends mieux pourquoi tu t'es brûlée toute à l'heure... Tu avais bu hein ?” lui demanda t-il en souriant à belles dents.

Au moment où elle allait faire un pas pour se diriger vers la cuisine, Alec referma ses doigts sur son poignet et Lise s'arrêta net. Pas de vin? Allait-elle lui demander. Pourtant, il provenait du meilleure vignoble de Ténebris et était tout simplement divin...

La jeune femme haussa un sourcil en le voyant se lever pour la dominer de toute sa taille. Elle oubliait parfois à quel point il était grand. Elle ferma les yeux au moment où les lèvres se pressèrent contre son cou. Oh! Bonté Divine!

"O-ok! Pas de problème." Dit-elle, les jambes comme du coton lorsqu'il se dirigea vers la cuisine.

Elle se laissa retomber mollement sur le canapé. N'y avait-il donc aucune limite au désir que l'on pouvait ressentir pour un homme? Pourtant, ce n'était pas comme si elle avait été privée de contact physique ces dernières heures. Avait-elle un problème? Personne n'avait jamais susciter une telle passion chez elle. C'était presqu'effrayant.

Regrettant le goût divin de la pizza- diantre! Son régime!- elle prit une nouvelle bouchée de sa pointe. C'est divin! C'est pas possible! Pensa-t-elle.

Alec fut très rapidement de retour et l'accusa sans vergogne de s'être brûler sous l'influence de l'alcool.

"Non!... Enfin, un demi verre. " se défendit-elle , le sourire aux lèvres. "Et ça n'a rien à voir!"

Allant à sa rencontre, elle lui prit la coupe vide des mains ainsi que la bouteille.

"Tu sauras que je tiens très bien l'alcool!"

Lise lui servit à son tour un verre de vin et lui tendit, avant de reposer la bouteille. La jeune femme reprit par la suite possession de son verre déjà entamé.

Il l’avait blessé dans son orgueil de femme hein ? Bien que le prit avec un sourire, il pouvait bien voir qu’elle essayait de défendre son accident autant qu’elle le pouvait. Cela le fit doucement sourire mais il ne chercha pas à la contredire.

“Hmm, hmm... Juste un demi-verre et tu te fais ça ? Et ben, qu’est-ce que se sera quand on aura finit la bouteille.”

Il allait lui tendre son verre mais elle s’emparra du vide et de la bouteille. Réalisant qu’elle le servait, il resta planté sur ses positions et fit cette échange de boisson de bonne grâce tout en lui souriant. Même détendue, et seule avce lui, elle n’en perdait rien de ses bonnes manières et de ses habitudes hôtes. Décidément, il était impossible de changer les rayures du zèbre.

“Si tu le dis, mais je demande à voir. Merci !”

Il ne s’y connaissait pas des masses en vins, en fait, il appréciait un bon verre mais sans plus, trouvant que ce liquide devenait lourd sur l’estomac et laissait de belles marques rouges/violettes sur les lèvres. D’habitude, il se contentait d’un verre qui demandait moins de questions. Quelle marque, année... Bah, ça faisait un peu trop pour un seul verre. Cependant, Lise semblait beaucoup plus fervente que lui et elle devait s’y connaître, assez pour prendre une bonne bouteille d’après ce qu’elle lui avait dit. Il savait d’ors et déjà qu’il allait être impressioné et ne pas avoir de goût désagréable ou âpre en bouche après une gorgée.

En passant près d’elle, il trinqua au passage, juste assez pour que leur deux verres produise un son diffu mais il ne dit mot. D’abord parce qu’il n’avait rien trouvé à dire et puis parce que tout ce qu’il aurait put dire aurait cassé l’ambiance. Il s’assit et prit une gorgée tout en restant comme deux ronds de flancs. Elle avait vraiment bien choisit, il aviat l’impression de boire du velour et n’était vraiment pas habitué à cette qualité.

“T’as raison, il est vraiment... impressionant. Tu l’as acheté où ?”

"C'est merveilleux n'est-ce pas?" Dit elle avant de prendre une gorgée à son tour, toujours émerveillée. "normalement, je devrais te dire de t'intéresser davantage à l'équilibre de ce vin, d'apprécier l'harmonie de toutes ses saveurs combinés... Pour ainsi déterminer puis savourer toute la persistance du goût." Poursuivit-elle, théâtrale.

"Mais comme nous sommes présentement avachi sur mon canapé et que nous mangeons tranquilement une pizza , je vais jeter tout ça aux orties!"

Lise s'approcha davantage du jeune homme, les yeux rieurs.

"Je suis aller , il y a quelque jour à une grande dégustation de vin avec ma mère."

C'est notamment là qu'elle n'a cessé de poser des questions sur toi se retint d'ajouter Lise.

"Et je suis vraiment tombé amoureuse de celui-là. En même temps, on a tellement cesser de me vanter sa brillance, sa limpidité, sa transparence et j'en passe, que j'ai fini par craquer. Et ce n'est pas plus mal. Il est délicieux."

Lise était aussi très contente de le partager avec lui, ce soir.

Quelques pointes de pizza et un ou deux verres plus tard, la radio dans la cuisine que Lise n'avait toujours pas éteinte , éclata d'une mélodie merveilleusement et terriblement familière .

"Oh! Bonté Divine! Cette chanson... Elle doit avoir 10 ans. "

Elle éclata de rire en se rappelant, qu'adolescente, elle pouvait la chanter à tue-tête dans sa chambre, pendant des heures. L'horreur! Elle était si ringarde. Vestige d'une autre époque totalement.

"J'avais un gros béguin dégoulinant sur le chanteur, quand j'avais 15 ans." Avoua Lise avant de se redresser sur ses genoux. " Oh! La honte!"

Elle se retint sur le bord du canapé et se mit a fredonner, se balançant doucement.

"D'un côté comme de l'autre, tout ira bien! D'un côté comme de l'autre... Na na na na... Le chemin. !" Chanta-t-elle, se moquant en même temps, d'elle même.

Il devait bien l’admettre ce n’était pas son quotidien mais la pizza l’aidait à oublier qu’il n’était pas à sa place. Tous les termes qu’elle utilisa le laissèrent les yeux ronds mais il essaya tant bien que mal de rester de marbre et de ne pas montrer qu’il n’y comprenait strictement rien. Les phrases qu’elle disait frisaient le ridicule si on y pensait bien, l’équilibre, l’harmonie, la persistance... On parlait de vin ou de musique là ?

“Moui, je crois que c’est mieux qu’on laisse tomber, je n’y connais absolument rien. Mais bon choix tout de même.”

Il avait mangé trop vite et bu trop vite aussi. Elle avait une sacré descente cette femme, impossible de la suivre à la piquette, heureusement qu’elle avait fait une bonne sélection. Soudainement, elle commença à s’emballer en écoutant une vielle chanson, dont il ne se souvenait pas. Il y a 10 ans, il était bien loin des béguins de jeunesses et de danser comme un adolescent sur la piste. C’était plus qu’une autre époque, c’était une autre vie pour lui. Malgré tout, elle le fit exploser de rire quand elle commença à chanter.

“Oh la honte...” répéta t-il à sa suite.

Elle venait de retomber en adolescence à danser assise sur le canapé, un peu plus, elle se serait levée en se déhanchant comme elle avait dû le faire il y a longtemps. Il rit de plus belle en tenant son verre à la main.

“C’est officiel, tu as un beau coup dans le nez, le vin te réussit.”

Il soupira tout en la laissant chanter comme une gamine.

"Oh! C'est totalement faux!" Fit Lise , les joues rouges.

Elle termina son verre cul sec avant de le reposer sur la table basse au milieu du salon.

"Et peu importe si tu m'aimes, tu dois continuer... Et ... Heu... Je ne me rappel plus des paroles ! Oh yeah!" Poursuivit-elle.

Cette chanson, espèce de croisement entre du pop et du R'n'B affreusement dégeulasse était une véritable horreur en soit. Lise en était parfaitement consciente, mais elle ne pouvait s'empêcher de l'adorer. Elle et ses copines de l'époque l'avait tellement écouter et réécouter en boucle qu'elle se demandait si quelque part elle ,ne s'était pas graver dans son code génétique.

"D'un côté comme de l'autre, tends moi la main... D'un côté comme de l'autre , gardes l'entrain!"

Lise attrapa la main d'Alec en se redressant.
"Danses avec moi! S'il te plait. Aller! .. "

Lise s'amusait comme une folle, et n'allait pas laisser Alec tranquille, loin de là.

"Je sais ce que tu vas me dire. Tu ne sais pas danser. Tant pis. Je ne sais pas cuisiner. On s'en fiche . Chacun ses défauts"

Soit elle commençait à en tenir une belle, soit l'adolescente en elle commençait à sortir. Dans les deux cas, il n'était pas tellement chaud pour voir le résultat. En plus, la chanson était d'un immonde un peu particulier, il avait oublié combien les chansons d'il y a 10 ans étaient atroces. Lise le faisait rire mais il pouvait sentir la suite venir et il n'aimait pas ça.

“Whahou... C'est de la musique à texte ton truc !”

Non mais vraiment, c'était vraiment un machin horrible qui devrait ne jamais être chanté. Elle ne s'arrêtait même pas en plus, elle allait faire toute la chanson. Enfin, elle lâcha le morceau... Il était sûr qu'elle allait le lui demander. Laissant sa main se faire attraper, il resta planté sur ses positions ne bougeant pas de son siège.

“Même pas en rêve !”

Il était catégorique, et non, il n'allait pas se lever et commencer à se déhancher comme un malade. Ce n'était pas du tout lui et puis la dernière fois où il avait dansé, lui rappelait un souvenir qu'il aurait préféré gardé enfoui et ne pas se rappeler. C'est pourquoi il allait rester planter là, et continuer à boire pourquoi pas pensa t-il en buvant une gorgée. En plus, son estomac était encore lourd de son repas et se serait très mauvaise idée pour lui de montrer qu'il ne pouvait absolument pas danser. Il sentait bien qu'elle allait être déçue mais sa décision était sans appel et elle allait finir par le comprendre, pourtant...

“Il va me falloir beaucoup plus de vin que ça pour me mettre à danser... Et puis, tu imagines. Tu cuisines pas et vois ce que ça a fait quand tu as essayé, juste pense au carnage que ça ferait si je dansais. Tes voisins n'y survivraient pas.”

(HJ: t'aimes pas ma chanson XD pourtant , elle est si profonde haha)

Le sourire de Lise s'élargit et elle roula des yeux.

''Tu as surement raison.'' se moqua-t-elle. ''Ils ont sûrement déjà commencer à faire circuler une pétition pour me faire sortir d'ici.''

Elle étreint une dernière fois sa main avant de se lever, Alec ou pas Alec. Elle avait envie de danser. C'est une fois debout qu'elle fut frapper par un léger étourdissement. Woh! Ok! Oui, ça venait de la frapper là. Assise , ça allait, mais une fois sur ses pieds...

Pas grave! Lise se déhancha avec tout de même une certaine grâce malgré son état. Après tout, Lise avait fait plusieurs années de ballet classique au lycée... Mais non là, ça ne ressemblait pas trop à une quelconque danse classique.

''C'est parole ne font plus de sense, mais on s'en balance.'', chanta-t-elle sur l'aire de l'accompagnement mileux du synthé.

Elle tournoya sur elle-même, faisant virevolement sa robe autour de son joli corps. Fausse bonne idée! La jeune femme , étourdie, tituba quelque peu et retomba mollement sur le canapé.
Lise poussa une sorte de râle puis rit jaune.

''Non... fallait pas danser. Fallait pas danser.'' gémit-elle, en portant sa main à sa tête.

Non. Lise ne tenait pas terriblement bien l'alcool. Bien qu'elle croyait le contraire. La jeune femme, habitué à des dîners mondains se retrouvaient très rarement dans des moment comme celui-ci.
Pourtant, elle tendit sa main vers Alec.

''Il reste du vin?''

[HJ: Profonde n'est pas l'idée que je m'en faisais, mais les paroles étaient bien choisies quand même XD]

“C'est un miracle si ils appellent pas la police tu veux dire.” lâcha t-il.

Avec ce qui c'était passé un peu plus tôt, ils allaient vraiment péter un câble et leur faire savoir. Il pouvait déjà les voir l'attendre en bas et lui faire savoir ce qu'ils pensaient de lui quand sera venu le moment de partir. Il la laissa s'activer comme une folle en la regarda hilare de son attitude. Mais c'était une vraie gamine quand elle voulait en fait, ce côté chez elle l'amusait un brin en fait. Il aurait pu lever les yeux au ciel et ne pas apprécier ses déhanchements volcaniques mais le comique de la situation l'empêcher de détourner son regard.

“Tu es vraiment perchée, Lise Vernay.”

Elle commençait même à inventer des phrases maintenant. Mon règne pour une caméra, pensa t-il... Elle allait regretter ses excès le matin venu quand il lui rappellerait ce qu'il s'était passé. Il pouvait être diabolique mais la scène était des plus risibles. Pourtant, Lise se laissa tomber à côté de lui lourdement et semblait un peu malade d'avoir tant tournée sur elle-même. On aurait dit Adèle... La fille de ses amis, elle faisait toujours ça trop longtemps et n'arrivait pas à s'arrêter avant. Il était un peu bizarre de la comparer à une petite fille mais elles étaient les mêmes en cet instant.

“Je te l'avais pourtant bien dit, regarde-toi, pochtronne va !” l'accusa t-il avec un sourire.

Elle tendit sa main vers lui et il la regarda sans comprendre un instant. Cette fois-ci, il leva vraiment les yeux au plafond et soupira et attrapa sa main dans la sienne, l'empêchant de se saisir du verre d'alcool.

“Du vin ? Tu plaisantes là ? Si c'était que moi je te mettrais au lit tout de suite, regarde-toi, tu ne tiens pas debout.”

Alec attrapa la main de Lise et la jeune femme émit un petit grognement.
''Quoi? Mais n'importe quoi!''

Il lui faisait encore la leçon? Non! Mais ça va hein? Elle avait 25 ans! Pas 5 bon sang! C'était elle qui décidait si elle se brûlait la main, si elle se tournait au ridicule, ou si comme maintenant, elle voulait boire!
La jeune femme se redressa sur ses genoux et tenta de passer par dessus Alec pour atteindre la bouteille de vin, resté sur le guéridon à gauche du sofa. Mais faute de pouvoir tenir penché ainsi, à bout de bras, elle s'écroula sur les cuisses d'Alec.

''Ouais... D'accord, c'est à ce point là.'' finit-elle par concéder avant d'écarter sa frange qui était tomber devant ses yeux.

Elle resta un moment allongé à plat ventre sur lui, boudant un peu. Puis elle finit par se retourner sur le dos et ricana.

''Tu es drôle en contre-plongée.'' pouffa-t-elle avant de tendre de nouveau la main vers son visage pour toucher la fossette qu'il avait au menton.
Après quelques secondes de silences à lui caresser la mâchoire, elle ajouta.

''J'ai fait un rêve plutôt sexy cette semaine dans lequel tu apparaissais.''avoua-t-elle.''Oui, très sexy...''

Mais c'est qu'elle insistait en plus, la donzelle. Il essaya tant bien que mal de l'arrêter mais avec son verre à moitié vide à la main, ce n'était pas vraiment facile. Tant bien que mal, il empêcha Lise de passer et s’emparer de la bouteille et en même temps de ne pas renverser son vin. Et ben mon vieux, elle en tenait une belle tiens. Au final, elle lui tomba dessus et il retint une expression de douleur. Une deux, trois, non il n'avait rien... Elle ne s'arrêtait donc jamais ? Comment était-ce possible d'avoir tant d'énergie ! Une vraie furie.

“Ouais, c'est à ce point là. Je suis pas convaincu que tu arriveras à marcher toute seule jusqu'à ta chambre.”

Il la laissa rouler sur elle-même et abaissa ses bras, posant sa main libre sur le bras de la jeune femme. Elle était toujours aussi mignonne, même bourrée.

“Toi, tu es drôle bourrée... même non, tu es drôle tout le temps. Drôle et belle...”

Lui souriant, il écarta des mèches folles qui barraient son visage. Il sentait qu'il allait devoir la porter à nouveau et possiblement la border afin qu'elle puisse se reposer. Pourtant, elle ne perdait pas le sourire... ni son charme... Comment arrivait t-elle à rester si belle ?

Il pouffa pourtant lorsqu'elle mentionna son rêve.

“Ah bon, un rêve... Tu veux m'en parler ?”

"Non... J'vais pas te dire ça."rit-elle.

Elle ne se rappelait pas la dernière fois où elle avait été bourrée. Enfin, non ce n'est pas vrai. Un soir où elle avait vu l'un de ses plus illustres projets tomber à l'eau. Elle avait passer plusieurs semaines, voir presque 2 mois à organiser une réception suite à la réouverture d'un des plus illustre hôtel de la ville... Puis , une semaine avant l'évènement, le propriétaire avait fait faillite... Et Lise avait passer la soirée seule à picoler comme une ivrogne dans la solitude de sa chambre... Avec Monet son poisson.

"D'accord. Je vais te le dire." Finit-elle par dire finalement.

Elle se blottit davantage contre lui. Bon sang! Elle avait peut-être trop bue. Demain, bonjour le mal de tête.

"J'étais à la plage , je crois. En tout cas, il y avait la mer. C'est flou mais tu étais là dans la mer."

Lise ferma les yeux, avec un grand sourire aux lèvres, comme pour mieux savourer ses souvenirs. Quelles belles images!

" et tu étais nu au milieu des vagues et des goélands."

Elle éclata de rire, toute rouge, portant sa main à sa bouche. Lise n'avait comme plus trop de filtre, et disait absolument tout ce qu'il lui passait par l'esprit dorénavent.

[HJ : Lise est bourrrrrée XD]

Mais quelle tête de mule !

Il n’en perdait pas pour autant son sourire. Hop, deux verres et elle était déjà loin, petite nature va ! En plus, elle se contredisait. Une fois c’était non, l’autre oui. Il la prit dans ses bras plus confortablement lorsqu’elle se blottit contre lui et la laissa parler en essayant de minimiser son expression hilare. Ce n’était vraiment pas facile. Non seulement la jeune femme devait rouge de seconde en secondes lui donnant l’allure du tomate, mais son choix de mots aurait put le faire éclater de rire en un instant. Il ne devait pas se permettre de rire d’elle. Après tout, elle était bien entamée et il y avait des chances qu’elle ne se souvienne pas de ce qu’elle avait dit le matin venu.

L’image qu’elle décrivait de lui était quand même des plus comique, ah les efforts sur-humains qu’il dû faire pour ne pas se moquer d’elle.

“Quelle image ! Tu as des rêves bizarres, tu sais ça.”

Il ne chercha pas à savoir quel genre de signification ce songe pouvait avoir, ou du moins, il s’obligea à ne pas le faire. L’interprétation des rêves étaient beaucoup trop compliquée et puis, Lise n’était pas en état de décrire plus la scène. Il fallait aussi ajouter que ça le mettait un brin mal à l’aise qu’elle ait dit ça et le rouge de ses joues ne l’aidait absolument pas.

“Allez va, je crois que tu as eut ton compte. Tu veux aller te coucher ?”

[HJ: peut-être un peu xD]

"ouais... Bizarre! Super! Bizarre! Mais très agréable...."

Lise rit encore puis eu un hoquet qui la fit sursauter . Puis elle se mit à rire de plus belle.

"Quoi..?"

Elle leva les yeux vers lui, grimaçant. Elle s'amusait bien! Pas lui? Ils passaient un moment sympa là non? Et puis, elle avait encore plein d'énergie! Il l'avait bien vu non? La jeune femme pouvait danser encore et encore, et... Non en fait. Peut-être pas.

"Pas déjà... ? Non... Non." Dit Lise en secouant la tête, avant de la caler contre son torse."En fait... Si."

Autant voir les choses en face. Bien qu'elle était étourdie , Lise se rendit soudain compte que la soirée était finie. La jeune femme réussit à s'extirper de son état amorphe pour passer ses bras blanc autour du cou d'Alec avec une lenteur mortelle.

"Je veux aller me coucher, mais seulement si tu viens avec moi."

Elle appuya son menton anguleux sur son épaule.

"Seigneur! Que j'me sens seule parfois ici...Cet appartement est si grand... Si vide... Bordel! Ça me prendrait un chat."

"Les animaux ne sont pas permis ici "se rappela-t-elle soudain ce qu'avait dit le propriétaire. Tant pis! Elle ferait sa rebelle. Oui! Elle adopterait pleins pleins d'animaux, des chiens, des chats ,des souris... Même un furet! Elle aimait beaucoup les furet.

"On va... On va faire l'amour maintenant?"

Elle grimaçait et se plaignait de ne pas pouvoir rester comme ceci plus longtemps. Lise ne semblait pas se rendre compte qu’elle allait se taper un mal de tête grandiose et qu’il allait devoir s’occuper d’elle en plus de ca, sauf autre urgence. Il passait un bon moment mais il pensait sérieusement qu’elle devait aller se reposer et lui aussi en y pensant. Après avoir passé la journée à courrir le Parc et puis à rouler avec la jeune femme, il pouvait sentir la fatigue le gagner sournoisement. Heureusement qu’il avait eut un petit somme sinon il n’aurait pas tenu.

“Ah, tu commences à devenir raisonnable...”

Il déposa son verre près de la bouteille pour pouvoir serrer Lise contre lui. Il s’atrista bien vite de ce qu’elle venait de dire. Oui, il allait se coucher avec elle et la garder près parce que lui aussi était seul. Il n’avait pas besoin d’un grand appartement pour s’en rendre compte. Il ne vivait pas dans un endroit aussi spacieux qu’elle mais il le savait depuis longtemps. Cela ne l’échappait pas, mais bon, il avait l’habitude donc il le sentait moins qu’elle. Il ne pouvait même pas lui dire qu’il était là parce que le matin venu, il serait partit et rien n’aurait changé pour elle. C’est pourquoi il se contenta de cacher ses pensées.

“Ben, t’as bien ton poisson, il parle pas beaucoup mais bon...”

Il lui sourit et passa sa main dans les cheveux de la jeune femme en souriant. Doucement, il lui caressa la nuque, surpris de sa question. Ahh les femmes... Il lui releva la tête l’obligeant à le regarder. Quand il était triste ou qu’il sentait de la tristesse autour de lui, il n’avait qu’une envie, se perdre dans les bras d’une femme. Lise pourtant, bourrée comme pas deux, est-ce bien raisonnable. Il ne voulait pas abuser de la situation. Elle était sous l’emprise de l’alcool, et même si ils avaient déjà passé pleins de moments ensembles, ce n’est pas comme si il prenait avantage de son état.

“Si tu veux.” Lui dit-il en un murmure avant de capturer ses lèvres.

[HJ: cette histoire est drôle mais en profondeur je la trouves plutôt triste xD]

Lise leva les yeux vers lui, posant ses mains contre son torse. Elle eu peur qu'il ne veuille la mettre au lit coûte que coûte... Mais elle eu ce soudain besoin de se sentir un peu plus près de lui. Parce que c'était si bon, si doux et si puissant à la fois lorsqu'il la serrait contre lui. Elle n'arrivait toujours pas à décrir le bien qu'il lui faisait en la touchant, en l'embrassant.

"Oui je veux." Dit-elle d'une voix presque boudeuse.

Une dernière fois. Promis. Juste une fois. Lise se laissa tomber sur le canapé de nouveau et l'attira à elle. Elle n'avait pas la force d'aller jusqu'à sa chambre, ni même de se lever. Elle avait envie de lui. Ici et maintenant. C'est tout. Bourrée ou non.

***
Lise tomba carrément dans l'inconscience quelques secondes après avoir atteint l'apothéose, les lèvres encore rougies et légèrement enflées des baisers fiévreux qu'ils avaient échangé. Allongée prés d'Alec, Lise se blottit davantage près de lui, dormant à points fermés.

[HJ: C'est pas faux, les pauvres XD]

Lui aussi sentait bizarrement qu'en ce moment, il avait besoin d'elle, des caresses qu'il lui donnait et qu'elle lui rendait. Tout simplement et sans artifices. Il la rejoint, se couchant sur elle sans lui faire mal, juste pour se donner à elle, pour lui donner. Il ne lui fallut que quelques secondes pour lui retirer sa robe fripée et s'abandonna à une nouvelle étreinte, juste parce qu'il avait envie d'elle. Sobre ou non.

Lorsqu'il se réveilla, tout son corps lui criait de se bouger sous la fraîcheur qui avait emplit ses bras. Ce fut peut-être le froid qui le sortit des bras de Morphée mais se fut sa volonté qui le poussa à quitter Lise. Ignorant l'heure, il éteignit lumière, musique et regarda Lise dormir. Son petit corps qui respirait doucement, sa poitrine se soulevant à chaque soupir dans l'obscurité nocturne. Revenant vers la cuisine, il mit le reste des pizzas au frigo et remplit le plus grand verre qu'il pouvait trouver d'eau. Une fois dans la chambre, il le déposa sur la table de chevet et retourna vers Lise.

Elle dormait toujours, à poing fermé... Plus magnifique, si possible dans cette clarté de la nuit. Il ne savait pas si il devait la bouger... Si, il le devait, sinon elle allait avoir froid et il avait déjà fait des préparations pour qu'elle soit confortable au matin. Doucement, il la prit dans ses bras et l'attrapa en essayant de ne pas la tirer de son repos. Arrivé dans la chambre, il la déposa le lit, tout en pensant qu'en fin de compte, il l'avait vraiment couchée. Pour un peu, il en aurait rit mais il se contenta de s'étendre près d'elle dans l'espoir qu'il ne l'avait pas réveillé et des tirer les couvertures pour les couvrir. Peu après, il sombra à nouveau dans un repos bien mérité.

Un mal terrible lui transperça le crâne de part en part au moment où elle sortait peu à peu des sombres abysses du sommeil. Elle n’eut pas à ouvrir les yeux pour sentir comme une sorte de marteau géant lui fracasser la tête à répétition. Ce fut pire lorsque ses paupières s’entrouvrirent. Elle aurait juré voir deux rayons de la mort lui décoller la rétine, tant la lumière du soleil lui était éblouissante.

Lise lâcha une sorte de grognement en portant ses mains à ses yeux pour les soustraire du soleil.  C’était ça avoir la gueule de bois. Oh! Non! Ça ne lui plaisait pas du tout! Elle avait oublié à quel point c’était horrible. Lise aurait donné n’importe quoi pour retrouver la délivrance du sommeil sans rêve dans lequel elle avait été plongée. La jeune femme avait l’impression de souffrir jusqu’à la racine des cheveux.

Mai où était-elle? Il lui fallait ouvrir les yeux pour le savoir. Mais ça, c’était hors de question! Pourtant à en juger par les couvertures qui la recouvraient,  elle devait être dans son lit. Par contre, elle s’était endormie sur … sur le canapé non?  Ses souvenirs étaient flous. Vraiment très flou. Et elle avait encore trop mal au crâne pour fouiller davantage ses souvenirs. Elle ne pouvait néanmoins qu'en déduire qu'il l'avait transporter d'un point à un autre comme il avait l'habitude de le faire.

Mais est-ce qu’Alec était là? La verrait-il dans cet état? Ce n’était pas romantique pour deux sous!

Elle dû faire un effort surhumain pour entrouvrir les yeux, tâtant la place près d’elle à la recherche de son amant. Malgré tout , en ce moment, la première chose dont elle avait besoin, c'était un contact humain . Elle avait vraiment l'impression qu'elle allait mourir.. Ou presque.

[HJ: Mouhahaha et la migraine commence !]

Un repos plaisant se prit de lui mais il eut d'étranges rêves. Il ne s'en souvint pas pourtant... juste que les images dans sa tête n'avaient pas été des plus agréables. Pas forcément des cauchemars, plus une sensation qu'il n'avait pas eut un repos mérité. Juste un sommeil qui ne voulait rien dire où le repos lui-même lui avait fait défaut. Bien cool le réveil... Jusqu'à ce que la brune s'en mêle.

Lorsqu'il fut tiré du sommeil, se fut par la main de Lise qui le cherchait et qui effleura sa peau à sa recherche. Il grogna presque et l'arrêta, glissant ses doigts dans les siens. Doucement, il ouvrit les yeux, rougis par la fatigue et découvrit le visage de Lise, baigné de lumière. Elle devait souffrir le martyre... Il passa une main sur sa joue et tira les couvertures pour couvrir son visage. Il s'enfouit dessous également après avoir vu qu'elle ne survivrait pas à l'éclat du jour. Bien sûr... Le soleil devait lui faire bien mal ce matin. Durant ses gueules de bois, il ne pouvait souffrir le matin et restait au lit jusqu'à ce que le jour se couche à son jour.

“Alors, comment va ta tête, danseuse étoile ?”

Il lui sourit en écartant ses cheveux, à couvert du soleil, elle pourrait certainement ouvrir ses jolis yeux et commencer à récupérer.