(Hj dans un autre sujet on avait mit que Raph était au 2ème étage ^^, je te laisse juste changer ça)
Raphaëlle Focifère ne tenait pas en place. Hyperactive, dynamique, elle n'avait pas pour habitude de rester à ne rien faire. A son travail, tout le monde le savait et à dire vrai, les gens étaient contents de ne pas avoir à travailler avec elle, sauf son assistant, qui avait prit le plie rapidement, ayant une menace de licenciement s'il n'y arrivait pas. Alors, rester dans un lit d'hôpital qui plus ai, même malade, épuisée par son anémie, elle n'y arrivait pas. Adrien, le dit assistant lui avait apporté des dossiers en retard, à remplir d'urgence et à signer, ainsi que son ordinateur. Mais la paperasse, elle aimait pas. Donc, elle avait décidé de profiter que son docteur n'était pas (encore) de service ce jour là, pour ce faire encore une fois la belle.
Une fois à l'accueil, près de la porte de sortit, elle fut saisie par un des agents de la sécurité. Il faut croire qu'elle était attendue en plus. Celui-ci ne s'encombra de rien, un coup de téléphone et deux infirmiers arrivèrent aussitôt. Ils s'emparèrent d'elle tout de suite et la déposèrent à sa chambre sans aucune autre forme de procès.
Ses boucles rousses ondulaient librement au creux de son dos. Elle ne les avait pas attachés, parce qu'à l'hôpital ne n'était pas indispensable. Étant donné que c'était sa mère qui lui apportant des vêtements propres, cette dernière avait troqué les vielles fringues de sa fille contre des habits plus modernes et surtout plus féminin. Aujourd'hui elle avait revêtu un short noir, une paire de collant opaque fantaisie qui mettait en valeur ses longues jambes fuselées et un pull moulant qui marquait sa taille, à col roulé, pour cacher sa cicatrice. Elle se trouvait comme toujours vulgaire et ridicule. Digne d'une poupée. Elle n'aimait pas vraiment cette image d'elle.
Alors qu'elle était énervée, maintenue de force par le personnel médical, elle tomba nez à nez avec son patron, dans sa chambre. Sur le coup, un grand sourire franc illumina son visage entouré par ses boucles cuivrée rebelles. Elle appréciait vraiment cet homme, malgré son mauvais caractère. Mais un bip d'alerte cérébral lui rappela que lors de leur dernière entrevue, il lui avait tout-de-même mis une mise à pied, parce qu'elle n'avait pas respecté le règlement et lui avait tenu tête. Et si elle était ici aujourd'hui, c'est parce qu'elle n'avait pas respecté encore une fois le protocole. Elle se stoppa donc net dans l'entrebâillement de la porte, mais elle fut poussée par les infirmiers jusqu'à son lit, l'un deux lui remettant sa perfusion en lui faisant (encore) la morale. Elle les ignora et fixait son patron avec interrogation.
« Si vous venez pour me gronder encore... je tiens avant tout à vous dire, pour ma défense que j'ai sauvé des vies, alors hein ! »
Certes elle avait bien sauvé des vies ce jour-là, mais c'était au périls de la sienne. Elle avait faillit mourir et ça avait été une chance inouïe que son docteur puisse la sauver à temps. S'il n'avait pas été médecin, s'il avait agi une seconde plus tard, l'UDPH aurait perdu sa scientifique la plus butée...