Panique cuisine!

Bull courut à travers les couloirs du bâtment, furieux et en cavale. Il bifurqua sur la droite, puis sur la gauche . Merde! Merde! Il essuya rapidemt le restant de sang qu'il avait sur la gueule.  Ses poursuivants se rapprochaient. 

Bull devait penser rapidement. Quel était le seul endroit où deux vampires dégénérés ne penseraient pas à le trouver! La cuisine!

Bull accéléra le pas et poussa rapidement la porte de sa planque improvisé.

Vullpjha avait passé la journée dans la ville à lézarder et, en rentrant, avait décidé de passer à l’OM, pour se familiariser avec l’endroit. L’hiver pointait définitivement son nez dehors, mais lui était toujours vêtu de son inséparable paletot brun. Les jeunes enviaient ce qu’ils prenaient pour de la désinvolture et les parents le fixaient d’un regard réprobateur, le montrant comme un mauvais exemple à ne pas suivre. Bien que le climat soit clément, la température était bel et bien froide en cette mi-décembre et, au Quartier Populaire, les passants pressaient le pas pour rentrer vite et se réchauffer. L’elfe, lui, marchait calmement jusqu’à arriver à l’entrée secrète de l’OM, qu’on lui avait montrée.
C’était l’heure du souper [dîner] et il avait laissé une soupe au réfrigérateur à son dernier passage. Elle devrait encore y être. Et il était affamé. Les lieux étaient étrangement vides pour l’heure et Vullpjha put faire chauffer tranquillement son repas dans une casserole.  Il trouvait toujours dommage de ne pouvoir jeter un coup d’œil dehors de temps en temps, mais commençait à s’habituer à l’absence de fenêtre de cet établissement depuis qu’il avait compris que c’était une question de survie pour certains d’entre eux, les vampires.

D’ailleurs, à cette pensée, l’un d’eux fit irruption de manière très remarquable dans la pièce. L’elfe de feu se tourna vivement vers le nouveau venu et l’observa longuement. Essoufflé, du sang au bord des lèvres, les pupilles dilatées… cela n’annonçait rien de bon. Que s’était-il passé? Un vampire en cavale?

Le vieux Renard fit simplement «Bonsoir…», l’air de demander «Je peux vous aider?», tout en brassant sa soupe.

[HJ: pardon pour cette aussi brève réponse. Après reflexion, c'est sa s doute ma plus mauvaise xD . Je suis même surprise de n'avoir pas été avertie. Ça parais tu un peu que j'ai fais ça durant ma pause, un peu à l'arrache? XD je vais me reprendre.]

Des problèmes, des problèmes! Toujours et encore des p*tains de problèmes! Pas moyens de souffler un peu. Il faut dire que fouiller dans la réserve personnel d'Eloïse n'était peut-être pas la meilleure idée qui soit... Mais comment encore se contenter du sang de cochon après avoir goûter au sang humain. Bull commençait avoir beaucoup de mal à résister à l'appel du sang. Il n'avait pas oser revoir cette petite humaine un peu trop mignonne tout comme il hésitait à aller refaire un tour en ville après son "entretient" avec madame l'Ange démoniaque.

Mais à présent, il n'avait plus qu'à se cacher. En débarquant dans la cuisine il tomba sur une elfette... Non un elfe pardon en train de se préparer un encas. Ce dernier s'adressa à lui, mais Jonathan était si nerveux qu'il ne l'entendit même pas. Cependant, il entendit très distinctement les pas et les cris de ses deux poursuivants. Sans perdre de temps, il se jeta vers l'inconnu, l'attrapa sous son bras sans aucun effort . Il se planqua rapidement derrière une porte d'armoire avec son nouveau prisonnier.

"CHHH! CHHH!" Lui intima-t-il , avant de lui plaquer la main sur la bouche.

Immobile, les sens en alerte, il entendit la porte s'ouvrir

"Il est là dedans?" Fit une voix féminine.

"Non! Il a dû continuer vers le sous-sol." Répondit une autre.

La forte fut claquer violemment et le vampire se détendit.

[HJ : Haha, ça va! À vrai dire, j’ai été surprise aussi, déjà juste concernant les quatre lignes. x) Mais bon, j’ai quand même apprécié l’espèce d’intrigue que ça apportait. ^^]

Tout se passa très vite. Déjà, le nouveau venu ne sembla pas du tout accorder d’importance à son intervention : son attention était ailleurs. Puis, plus rapide que le vent, le vampire le prit carrément sous son bras, l’emporta avec lui derrière une porte et lui plaqua la main sur la bouche. Vullpjha voulut se débattre au début, par réflexe, mais remarqua bien vite l’inutilité et l’impossibilité de la chose. Obéissant donc à son agresseur, il se tut quand des voix se firent entendre avant de repartir comme elles étaient venues. L’elfe pensa à sa soupe sur le feu et au manque d’observation des deux poursuivants.

Une fois le danger apparemment éloigné pour le vampire, le sylvain se dégagea de son emprise de façon catégorique, mais non brusque, voire lente. Au passage, il ne manqua pas de lui lancer un regard réprobateur avant de posément retourner à sa soupe. Bien, elle n’avait pas collé, mais un arôme agréable en émanait, se rendant jusqu’à ses glandes salivaires. Il y goûta et constata qu’il ne manquait qu’une ou deux minutes avant que la température soit bien à son goût. Tout en brassant régulièrement, il finit par prendre la parole : «Qui fuyiez-vous et pourquoi, au juste?» Avec ce qui venait de se passer, il avait bien droit à des explications! Puis, se tournant vers lui, il ajouta, pointant sa cuillère vers lui : «Au fait, il vous reste de l’hémoglobine au bord des lèvres…»

Constatant finalement que son repas était près, Vullpjha éteignit le feu, en retira le chaudron qu’il apporta jusqu’à une table sur une mitaine de four, histoire de ne pas faire de cerne sur le bois, qui montrait des signes d’âge vénérable et  qui ne méritait pas qu’on lui en inflige davantage non plus. En effet, l’ancien ermite avait pris l’habitude de vivre avec le stricte nécessaire et d’utiliser le minimum dans la vie courante. Il était donc normal pour lui d’utiliser le même couvert pour cuire et manger sa nourriture… hormis, peut-être, dans le cas d’une grosse marmite, mais voilà…

Bref, l’elfe s’installa devant son bol improvisé, commença à manger calmement, appréciant la chaleur du liquide dans sa gorge et attendant la réponse de cet incongru personnage qui se tenait non loin de lui, lui lançant des regards interrogateurs.

N'importe qui lui aurait probablement foutu un sacré coup de poing pour avoir oser se comporter ainsi. Lui-même ne se serait pas gêner. Mais non, cet elfe là se contenta de lui jeter un regard signe d'un professeur à son élève, après que celui-ci ait commis une bêtise. Jonathan demeura légèrement troublé et se gratta le crâne, le sourcil relevé. Le grand roux se pencha aussitôt sur son travail, plantant la Bull.

''Heu... pas des amis en tout cas.'' dit le grand homme, avant de ricaner.

Puis , toujours pris au dépourvu, il hapa les quelques goûtes de sang du bout de la langue.
-heum... merci?

Quel type bizarre! Même pas offusquer . Rien. Convaincu d'avoir écarter le danger, il s'approcha de l'elfe roux. N'importe qui lui aurait dit de se barrer, voir même de foutre le camp. Mais non,vraiment, ce gars là avait vraiment piqué sa curiosité.

Le nez plissé, il renifla son étrange encas, à moins d'un mètre de lui. Puis il grimaça davantage.

''C'est quoi ça?  Ça sent bizarre , vot'truc....''

Évidemment, Vullpjha ne laissait pas paraître franchement sa colère, mais il était bien offusqué. La situation ne lui avait pas senti vraiment grave et c’était pourquoi il n’avait pas jugé de s’emporter. Il avait déjà rencontré une bataille puérile en ces lieux précis et il ne songeait en aucun cas à en partir une lui-même… Bref, posément, il écouta ce que le vampire lui dit… et fut déçu. Sa réponse était tellement évasive! Et ne répondait qu’à une partie de sa question… L’elfe sylvain se doutait qu’il s’agissait d’une chose à ne pas forcément révéler. Une personne en fuite a souvent quelque chose à cacher ou dont se repentir… m’enfin. Il trouva que c’était un manque de respect de la part de celui qui venait de le soulever de force jusqu’à l'intérieur d'une armoire!

Quand Jonathan lui demanda quelque chose, l’elfe ne put se retenir et apporta sa main à son front, en secouant la tête de désapprobation, puis il descendit sa main en se frottant le visage et soupira. Finalement, il prit une gorgée de son repas avant de se retourner vers son interlocuteur :

«Ceci, jeune imprudent, est appelé une soupe. Elle contient des légumes, des herbes et de l’eau… Cela dit, pardonnez-moi de ne pas vous en offrir : de toute évidence, vous avez fini votre repas.», dit-il, une pointe d’ironie dans la voix.

À ces mots, le vieux Renard retourna à sa casserole et profita de ce liquide chaud à nouveau. Ce qu’il aimait le plus était quand il attrapait un morceau de brocoli dont le feuillage – si tel cela peut être appelé – était gorgé de bouillon de la soupe… Quelles saveurs! Il savoura trois bouchées avant de prononcer : «Au fait… saviez-vous qu’il est impoli de passer outre une question qui nous est posé?» Il prit à nouveau une gorgée, puis ajouta : «Et d’occulter la raison de cette brusquerie.» L’elfe de feu  n’avait pas haussé la voix, mais avait pris un air péremptoire et fixait le jeune vampire avec intensité.

''Occulque-quoi?'' répéta-t-il en grimaçant d’incompréhension.

Qu'est ce qu'il baragouinait ce type? Ça lui suffisait pas d'être bizarroïde, il fallait en plus qu'il utilise un langage que personne ne comprenait. Bull se gratta la tête tout en l'observant. Une soupe. Quelle drôle d'idée. Surtout par un temps pareille! Même de son vivant, Bull n'avait jamais particulièrement aimer les légumes.

Mais toujours intrigué par ce drôle de bonhomme, il prit place devant lui, le front plissé.

'' Si vous voulez savoir, ces deux types m'en voulait à mort. Ce sont... des congénères. J'ai peut-être piqué dans leur réserve de bouffe. Pas par exprès, hein?''

Il observa un moment l'elfe en silence avant de dire:

''Pourquoi vous mangez seul? Ce bâtiment regorge de monstre...''

Visiblement, ce jeune vampire n'était pas une lumière, même si Vullpjha ne l'aidait pas avec son patois d'une autre époque. Malgré tout, il reste muet à sa question, attendant toujours des explications, qui ne tardèrent d'ailleurs pas à arriver. Il eut un léger sourire en coin en entendant l'expression «en vouloir à mort» de la part d'un représentant de cette race presque morte au fond, mais n'en pipa mot. N'empêche, lui qui n'avait presque aucune notion de possession depuis belle lurette comprenait difficilement la hargne qu'avaient pu ressentir ces vampires... Quels êtres impulsifs et violents!

«Ah bon..., fut tout ce qu'il trouva à dire devant tant de bêtise. Il n'était pas là pour faire des leçons de bonne conduit, mais laissa quand même échapper, plus par commentaire que par réelle interrogation: «Et vous préfériez être irrespectueux plutôt que de braver les conséquences de votre avarice?» Eh oui, encore et toujours de vieux termes au sens altéré... En effet, «avarice» était ici utilisé au sens de voracité, d'avidité... mais passons outre.

«La solitude m'accompagne depuis des décennies.», dit-il pour toute réponse avant de déguster son plat. En effet, ce vieil ermite était loin d'être l'elfe le plus sociable de Ténébris et il peinait encore à tisser des liens avec autrui. Hormis Gemma et Vyle, il ne s'était réellement présenté à personne... Bon, il y avait aussi Tyee Amarok, mais lui, c'était bien différent.

Avarice, voila un mot qu'il connaissait! Bull eu un sourire en coin, et un presqu'envie de rire. Il avait l'impression de se retrouver face à un personnage de roman. C'était assez spectaculaire. Le mercenaire le trouvait sympathique malgré tout, il avait vraiment l'impression de converser avec un livre. Ça lui changeait un peu de ces confrères vampires qui ne pensaient qu'à bouffer et tuer.

"Vous l'seriez aussi si on vous faisait manger de la merde. J'ai eu une chance de bien m'servir. Je l'ai fait."

Il ne regrettait aucunement son geste et n'était absolument pas près à faire face aux conséquences de ses actes. Apres tout, il l'avait bien mérité son encas.

"Mais revenons en à vous... Je comprends pas pourquoi on chercherait autant la solitude. Vous d'vez bien avoir une copine, non? Des potes? Un chien?"

En seule réaction au commentaire de Bull sur son repas mérité, l’elfe secoua lentement la tête… Les vampires. Toujours aussi avares et impétueux. Il fut presque saisi de pleinement constater que, malgré ces années d’ermitage, les changements avaient été moindres de ce côté. La technologie, la société et ses codes de conduite, la langue, les rues et l’architecture… Tout cela avait changé, parfois même jusqu’au point où il peinait à s’y retrouver… Mais, les vampires, eux, non. Difficile à croire… En même temps, pas tellement non plus. Lui-même avait-il profondément changé de caractère, de tempérament? Leur stagnation respectivement devait être due à leur longévité.

Les yeux plongés dans sa soupe, il entendit de loin la question qui lui était posée. Prenant deux autres bouchées, il laissa planer un silence doux pour lui, souvent pesant pour d’autres, puis il déposa sa cuillère et releva son visage vers son interlocuteur. Dans sa tête déroulaient les images de son passé, de l’insouciance qui l’habitait alors que ses « potes » et lui faisaient leurs numéros de rue où qu’ils buvaient un coup au Darkness Pub… là même où il avait rencontré sa disparue bien-aimée. Son cœur se serra, mais son visage n’en laissa rien paraître.

« La puérilité des amitiés de passage ne sont plus mon quotidien. Nous ne sommes possesseurs de rien, encore moins de l’amour et des êtres vivants. » , termina-t-il, une pointe de sermon dans la voix. Sur ses paroles, son regard ne lâcha pas celui du garagiste, y cherchant une réaction.

Perplexe, le vampire leva un sourcil. Il avait parler avec un personnage tout droit tiré d'un roman de Merlin l'Enchanteur ou je ne sais quel autre merde. Mais en même temps, qu'i de plus normal , il faisait face à un elfe. Il avait probablement un paquet de vieux parchemin poussiéreux chez lui, s'éclairait a la chandelle et avait comme animal de compagnie un corbeau ou une chouette.

"... Ok...?"

Le silence s'éternisait. Bull aurait bien passer son chemin, mais il craignait bien trop de retomber sur la bande de tarés qui voulait lui rompre le cou. Et il souhaitait vraiment comprendre quel genre de créature est-ce qu'il avait à faire.

Il se pencha un peu vers lui.

"Pourquoi vous êtes à l'OM si vous voulez être tout seul?"

C'était pas un peu une contradiction puisque cette endroit grouillait de monstre.

La réaction de Jonathan déçut l’elfe. Vullpjha n’aimait pas le ton arrogant que prenait ce jeune vampire pour s’adresser à lui. Sa jeunesse et son inconséquence se sentaient d’ici. Il lui faisait un peu penser à lui-même dans sa propre jeunesse… mais dans une autre race. L’elfe sentait bien l’animosité qui régnait dans la pièce, mais préférait ne pas s’en importuner davantage. Le moins il converserait avec cet énergumène sanguinaire, le mieux il se porterait.

Pendant un bon moment, il avait cru pouvoir y parvenir, mais semblait-il que ce vampire n’en démordait décidément pas. Laissant échapper un léger soupir, l’elfe de feu se retourna vers lui et dit lentement, mais durement :

« Et vous? Pourquoi faire preuve de témérité devant des réserves de sang, mais de tant de couardise devant vos assaillants? » Fixant son interlocuteur, il laissa passer quelques secondes, puis il répondit à la question qui lui avait été posée par : « La solitude n’est pas ma seule et unique compagne. Je suis ici par espoir et amour. »

Sur ces paroles, il finit de gratter le fond de sa casserole, but ce qu’il restait de liquide, puis il se leva et entama de laver sa vaisselle. Au moment d’empoigner le détergent, il eut un sentiment de déjà-vu et, en soupirant, prit garde à ne pas en utiliser trop cette fois-ci.

« Et vous? Que faites-vous à l’OM? », lança-t-il par-dessus son épaule.

[HJ: si tu n'y vois pas d'inonvénient, je pense que ce rp est pas mal fini. Je vais le clôre ]

"Bah! Je parles avec vous, qu'est-ce que j'ai l'air de faire?" Dit-il en levant un sourcil.

Son ouï particulièrement fine cru percevoir les pas très distinctifs de ses poursuivants. Il se leva un eu brusquement de table.

"Heu... Je vais devoir y aller. C'était cool de discuter!"

Il repartit vers la sortie. Quelle journée de merde, je vous raconte pas! Et ça ne faisait que commencer. Bull était loin d'être au bout de ses ennuis.

[HJ: pardon, je n'avais plus beaucoup d'inspiration pour ce rp ]