Massacre et représailles - avec Jonathan

Contrairement à d’habitude, l’humeur de Luce avait été soumise à de grandes tensions. Non contente d’avoir envoyé une équipe faire un ménage carabiné sur une scène de crime en pleine nuit, ces derniers avaient faillit se faire choper par l’UDPH. Prévenue par ses indics du massacre, elle avait tout de même réussit à faire effacer certaines traces avant que les humains ne débarquent. Peu reposée, elle s’était précipitée dans sa voiture en portant son fils, endormi dans ses bras, et avait conduit jusqu’à l’OM.

Arrivée sur les lieux qui étaient particulièrement vide à l’heure des loups, elle avait déposé son bambin dans la chambre qu’elle occupait auparavant. Cette chambre était pleine de souvenirs des nuits qu’elle avait passé avec son mari et c’était la première fois qu’elle y remettait les pieds en 2 ans. Elle savait que son fils aurait le sommeil lourd jusqu’au tard le matin et elle le laissa sur le lit pour régler les problèmes de cette attaque. Son équipe refit surface peu après, sous le choc d’avoir été surprit par les humains mais tous sains et saufs. A son grand désarroi, les corps étaient restés sur place et elle resta longtemps songeuse des choses qu’ils avaient put manquer dans leur départ précipité.

Le mal était fait pourtant. Depuis quelques heures, ses indics de l’OM s’étaient démeunés afin de retrouver les responsables. Impressionnée par leurs efforts, elle eut des nouvelles d’eux peu avant l’aube. Au premier rayon de soleil, les responsables avaient été ramenés sur place, séparés les uns des autres et laissé à mariner. Elle les avaient visité un à après l’autre en laissant celui qui lui avait apparu être l’investigateur de ce repas improvisé pour la fin. Se préparant à cette dernière confrontation, elle ne fut pas le moins du monde troublée de connaître l’identité de ce vampire.

“Jonathan...” dit-elle en rentrant dans la salle. “Tu as passé une bonne nuit ?” demanda t-elle avec ironie.

Jonathan était assied sur ce banc ridicule depuis.... Depuis.. Enfin, il n'aurait su dire exactement depuis combien de temps. Les secondes devenaient minutes, les minutes des heures... Cette attente forcée lui était insupportable. Agité, tendu, il ne tenait pas en place. D'humeur massacrante, Bull était légèrement penché vers l'avant, le dos voûté, les coudes appuyé sur les cuisses. Les yeux rivés sur ses mains, il entendit la porte s'ouvrir .

Jonathan redressa quelque peu la tête, le visage déformé par une grimace de colère. Il reconnu la vice-présidente de l'OM.

"J'penses que vous avez déjà la réponse." Dit-il simplement.

Obstiné, il refusa de la regarder plus longtemps et baissa de nouveau la tête sur ses mains. Coup dure pour l'orgueil de se faire prendre la seule fois où on tente un vrai truc.

Elle trouve Jonathan sur le banc là où les gardes l'avaient laissé. Il ne semblait pas très content de ce qui lui arrivait et qui pouvait lui en vouloir. Dans sa situation, Luce n'aurait pas été des plus joviales non plus mais il aurait peut-être été une meilleure idée de sa part de lui parler sur un autre ton. Si elle ne se mettait pas vraiment en colère ou perdait son self-contrôle, surtout en présence de vampires qui étaient des esclaves de leurs émotions, elle ne les comprenait pas. Comment pouvait-elle arriver à s'abaisser à ce genre de comportement, elle qui devait prendre une décision consciente de ressentir quoi que se soit.

“C'est vrai...”

Elle fit quelques pas vers lui mais il baissa à nouveau les yeux. Avant de ne plus voir que le haut de sa tête, il lui sembla découvrir un éclat de colère chez Jonathan qui boudait. Quel gamin ! Elle profita de son innatention pour lever les yeux au ciel avant de se planter devant lui. Derrière elle, la porte de la salle resta ouverte et deux gardes se plantèrent dans l'embrasure. Son aspect sadique prit le dessus et elle avait bien envie de le secouer un peu, juste pour voir un peu qui il était.

“J'aurai pourtant préféré l'entendre de ta bouche.”

Quel drôle de personnage... Elle ne le connaissait pas vraiment mais elle savait que ce jeune vampire traînait dans l'ombre de sa mère, qu'il ne s'affirmait pas et qu'il ne prenait aucune décision sans son accord.

“Qui d'autre était au courant de votre festin improvisé ?”

Il jura, le visage déformer par la colère. Il aurait aimé se barrer en vitesse. C’était pas les deux freluquets qui se prenaient pour des gardes qui l’inquiétait en fait, mais la femme qui se tenait devant lui. Leroy était puissante, il n’en doutait aucunement. Et il ignorait de quoi elle était capable. Bull était un peu con, mais pas au point de la tester.

L’air buté, il se redressa et eu un reniflement agacé.

‘’Vous voulez dire à part les autorités, les familles de ces inconscients, et les médias…?’’ grogna-t-il.

Mais qu’est-ce qu’il en avait rien à foutre de tout ça! Tous ces gens pouvaient aller crever! Qu’est-ce que 7 misérables vies pouvaient bien changer? Le monde continuait de tourner! Et puis lui, il se retrouvait de nouveau puni. Encore!

Il craignait pourtant de retourner dans cette cave obscure où il avait subi d’indescriptibles souffrances durant les longs mois qui avait suivi sa transformation.

“Laissez-nous !” dit-elle sans se retourner.

La dernière phrase de Jonathan lui tapait sur le système, encore plus que les précédentes. Il la prenait pour une idiote à jouer au plus malin avec elle. En fait, c’était peut-être une bonne chose qu’il ait dépassé les bornes, ça allait lui donner une raison de mettre les points sur les –i- avec lui. La porte claqua derrière elle dans un bruit métallique et elle prit la tête du vampire entre ses mains de part et d’autre de son visage et l’obligea à la regarder bien en face. Sans lui faire mal, elle se contenta de l’emprisonner doucement. Ce geste qui aurait put être interprêter aussi bien comme protecteur ou dominant lui donnait une ascendance sur lui qu’elle aimait tout particulièrement.

“Ne me prends pas pour idiote, c’est la première et dernière fois que je te le dis. Quand je te pose une question, tu réponds sans détours, sinon tu ne m’es d’aucune utilité et je trouverai mes réponses ailleurs. Crois-moi, tu n’as pas envie de devenir inutile... Pas. Avec. Moi.” Dit-elle en détachant bien ces 3 derniers mots.

Bien que sa voix soit calme et détendue, ses yeux trahissaient ses tendances meurtrières. Si Jonathan chassait par faim et plaisir, elle ne le faisait que pour son agrément personnel. Elle n’avait physiquement pas besoin de tuer pour survivre, c’était son esprit qui avait soif de sang, pas son corps. Lâchant le visage froid du vampire, elle resta plantée devant lui, le défiant du regard. Elle savait que ce dernier ne se gênait pas pour mal parler aux autres Meneurs ou Chef de Départements mais il allait vite comprendre qu’il ne pouvait pas faire de même avec elle. L’ange ne tolérait en aucun cas le manque de respect.

“Réfléchis une seconde, pourquoi es-tu là ? Qu’est-ce qui me gêne dans ta façon de chasser ?”

Luce ordonna que l'on ferme la porte et Jonathan se dit qu'il s'était peut-être attirer davantage d'ennuis. Quelques minutes de plaisirs pour de longues heures de totale emmerdement. Mais ce qui choqua le plus le vampire c'est que l'ange encadra son visage de ses mains. Tout d'abord, ses yeux sombres s'arrondirent, fort dépourvu. Puis il grimaça, sérieusement inconfortable de cet proximité. Il savait très bien qu'il n'y avait , derrière ce geste, aucune intention de séduction quelconque. Mais bordel! Elle avait besoin de le garder ainsi, elle croyait parler à un gamin ou quoi? Bull darda son regard dans le sien, l'air buté, sans chercher à se soustraire à son emprise.

Notant la légère insistance du ''joue pas les  cons avec moi'' et il se contenta d'hocher la tête, ravalant la réplique acerbe qu'il avait à l'esprit.

Elle le relâcha, pas assez tôt à son goût- lui qui détestait être mis dans ce genre de situation- etle jugeau sévèrement. Bull se redressa, sans pourtant quitter son siège et finit par répondre d'une voix forte.

''J'ai fait de la mauvaise publicité à l'OM. Et vous avez pas appréciez.''

Il expira bruyemment, comme si cette dernière réplique lui avait coûté un effort.
'' Vous allez m'enfermer à nouveau dans une cave sombre comme la dernière fois?''

Bull faisait en effet référence à la session de ''traitement choc'' qu'il avait reçu afin de lui faire rejoindre les rangs de l'OM. Il n'en gardait que quelques souvenirs flous, des images brouillés, mais une forte impression de désiquilibre, et d'intense douleur. Si quelque chose l'effrayait plus que son mentor vampire, c'était bien de retourner dans cette cave.

Elle vit sa peur, son choc même au contact physique qu’elle avait établie entre eux. C’est vrai qu’elle n’était pas d’humeur à plaisanter et qu’il allait bien vite le comprendre. Sans être un tyran... Hmm... Sans être un tyran de première, elle n’appréciait pas lorsque les membres de l’organisation ne respectaient pas la procédure. Elle croyait en effet parler à un gamin, un gamin qui faisait les mêmes erreurs que la plupart des adolescents. Il avait dû avoir peur de l’interdit et ainsi avait prit la décision de faire une connerie sans penser aux conséquences. Le voyant hocher de la tête, elle le lâcha finalement et resta en face de lui, peut-être un peu trop près de lui. Pourtant, elle n’avait aucunement peur du vampire, il n’oserait pas lui faire quoi que se soit.

“Une mauvaise publicité... C’est à voir. C’est vrai que nous avons une très belle réputation au sein du gouvernement, ça serait dommage de la gâcher.” Dit-elle en retenant un sourire.

Au fond, il n’avait vraiment rien comprit. Comment aurait-il pu faire du trod à l’OM en chassant en ville ? Ils étaient déjà les parias de la société, responsables de tous les meurtres, massacres et autres horreurs délicieuses qui se passaient. Pourtant, loin de penser plus profond, Jonathan ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. Sa hantise de l’enfermement s’était emparrée de lui et l’empêchait de voir ce qui la dérangeait vraiment.

“Je ne suis pas ta mère, Jonathan. Je n’ai pas besoin de t’enfermer parce que tu as fait une bêtises. Mais si c’est ce que tu souhaites, je me ferai un plaisir d’accéder à ta requête.” Ajouta t-elle sadiquement.

Ironiquement, elle était pourtant la mère de tous les autres. Conseil, rabibochage, plainte et requête, tout l’OM passait par elle pour des problèmes tous les plus tordus les uns que les autres. Sans mettre un panneau –Maman en chef- sur la porte de son bureau, c’était devenu monnaie courante qu’elle passe après les membres de l’OM afin de réparer ou nettoyer après eux. Alors un de plus, un de moins.

“Je vais te dire que je n’ai pas apprécié, comme tu dis... C’est que tu ne sois pas venu me voir pour me prévenir. Ça te va comme explication ou faut-il que je t’explique pourquoi ?”

Le Grande et Terrible Luce finit par le libérer et Bull eu une sorte de mouvement de recul.
''C'est pas c'que je voulais dire.''grommela-t-il.

Il frotta sa mâchoire de sa paume, là où elle l'avait toucher, comme pour enlever toute trace de son contact.

''Vous savez , comme moi, que j' pas envie de retourner dans c'trou.'' cracha-t-il, ses traits se déformant par une grimace de rage.

Il savait que l'UDPH n'y allait pas de main morte avec ses cobayes, mais l'OM pouvait se montrer assez cruel avec ses prisonniers. Bull n'avait vraiment aucune envie de goûter à nouveau à leur médecine.

''Bah! Visiblement j'suis  qu'un sombre imbécile qui a l'estomac à la place du cerveau, madame. Va falloir être plus précise .''


Il s'était exprimer avec détachement, une lueur d'ironie dans le regard, et un léger sourire. Son ton trahissait néanmoins un grand agacement.

Il sautait décidément dans tous ses pièges, s'en était presque décevant, un jouet qu'on laisse tomber après quelques minutes. Elle ne voulait pas l'envoyer en cellule et le laisser croupir... Quoique... Une petite descente à la cave et le voir les traits tirés dans quelques jours. Hmm... Elle aurait pu se délecter de cette vision et ça aurait pimenté son quotidien. En fait, elle comprenait Eloïse parfois. Avoir une distraction avec qui on pouvait jouer de temps en temps pourrait lui faire du bien, il fallait juste qu'elle choisisse bien. L'ange le lâcha oui, mais garda ses yeux sur lui et refusait presque de rompre ce contact avec lui.

“Si tu ne veux pas y retourner alors n'en parle pas, tu pourrais me donner des idées.” répondit-elle.

Ok, il était vraiment idiot en plus de lent. Mais vraiment ! Elle resta impassible mais dû se faire violence pour ne pas lever les yeux au ciel. Il l'avait dit lui-même, un sombre imbécile, mais elle ne pouvait pas le lui dire. Enfin pas vraiment, il n'aurait pas été très judicieux de l'énerver et de le faire sortir de ses gonds.

“Bien, alors voilà. Si tu étais venu me voir, tu aurais chassé en paix, je me serai occupé des restes de ton repas et on ne serait pas dans cette situation.”

Elle le regarda un instant tout en pensant qu'il lui en faudrait plus pour comprendre ce qu'elle attendait de lui. Après tout, il était un sombre crétin et elle allait devoir se montrer extrêmement claire et concise. Elle avait toujours pensé que parler à des idiots serait plus facile mais ça s'avérait un vrai boulot.

“Qu'est-ce que tu crois, que c'est la perte d'humains qui me chagrine ? Tu fais ce que tu veux tant que ça ne met pas les autres en danger. Alors la prochaine fois que tu te fais un festin improvisé, tu viens me voir. Tu me dis où tu comptes chasser et combien il y aura de corps à faire disparaître.” Elle le regarda une seconde avant de prendre une pose un peu plus dominante. “Maintenant, met les gens de cette organisation à nouveau en danger et je m'occuperai de ton cas personnellement.”

Lui donner des idées?! Ok! Cette femme était définitivement folle. Peut-être pas autant qu'Éloïse. Car Éloïse changeait d'humeur tout le temps, un jour elle voulait son avis sur la robe qu'elle portait, le jour d'après, elle voulait lui arracher la tête sans raison. Non. La femme devant lui, cette ange, enfin, ce démon, souffrait d'une folie beaucoup... Sanguinaire et cruelle. Si Éloïse tuait par plaisir , il était persuader que celle-là tuait par... Par professionnalisme ou quelque chose du genre? Froide et protocolaire, il pourrait difficilement la décrire autrement.

C'est bien ce qu'il craignait, ce qui avait frustrée l'ange, c'était qu'on est parler du massacre dans les journaux. Et toute la ville était au courant. Dont l'UDPH, qui enverrait probablement des agents enquêter là dessus. Et ils risquaient de remonter jusqu'ici par sa faute. Mais , honnêtement, il n'avait strictement rien à foutre des autres monstres de l'OM. Tant qu'il pouvait sauver sa peau. Plissant le nez, Bull n'ajouta rien. Qu'aurait-il pu dire de toute façon? " très bien , je vous tiendrai au courant de mes heures de repas?" Faut pas déconner tout de même.

Sa menace le fit davantage réagir. Il la prit d'ailleurs très au sérieux. Il soutint son regard et dit simplement:

"bien madame."

Laissant peser ses mots un moment, il ajouta:

"puis-je disposer?"

[HJ : Folle, démon... Que de compliments <3]

Elle le regarda alors qu'il continuait de garder le silence mais ne vit aucun mouvement de nouvelle agressivité venir vers elle. Au moins, il s'était calmé et avait compris là où elle venait en venir. Son désir n’était pas qu’il arrête la chasse et qu’il se prive de nourriture fraîche. Tout le monde doit manger d’une façon ou d’une autre et l’ange comprenait parfaitement le désir de Jonathan face au sang. Il la voyait peut-être comme folle, mais c’était bien réciproque. Lorsqu’elle assouvissait ses faims, elle ne mettait pas des dizaines de membres en danger et avait le sens des responsabilités, qu’il le veuille ou non il était lié à l’OM. Bien qu’il soit un vampire et qu’elle les appréciait d’une certaine façon, il se devait de grandir un peu.

Presque satisfaite du nouveau ton qu’il avait employé, elle allait engager un autre sujet de conversation mais vit ses mots mourir dans sa bouche lorsqu’il proposa de sortir.

“Non.” Répondit-elle simplement.

Elle s’assit à côté de lui, n’ayant plus besoin de montrer une supériorité physique, et croisa une jambe sur l’autre tout en posant ses mains à plat contre la pierre froide. Si les choses avaient empiré à ce point, c’était que ces deux là n’avaient pas commencé sur le bon pied. Elle savait que Jonathan avait eu des petits moments de frictions avec Tyee également et bien d’autres au sein de l’organisation. Loin de vouloir le pousser à faire ami-ami avec des êtres incompatibles pour lui, elle se demandait plutôt pourquoi Éloïse avait laissé faire. Elle était assez grande pour connaître les enjeux et pour arrêter son protégé lorsqu’il dépassait les bornes. Pourtant, il avait tendance à trop franchir les limites.

“Dis-moi, comment va ta mère ?”

Non? Comment ça non? C'était quoi son p*tain de problème. Ils avaient bel et bien fait tout le tour de la chose! Jonathan allait se tenir tranquille pour un temps, question de se faire oublier un peu.

Il poussa un petit soupire et croisa les bras sur son torse et la regarda s'asseoir près de lui. Bordel! Elle voulait jouer au psy maintenant?!

Il écarquilla les yeux.

"Ma.. Ma mère?"

Elle voulait très certainement parler de cette bécasse d’Éloïse. Mais bon Dieu qu'il avait horreur de ce terme.

"je n'ai pas de nouvelle de ma mère et de mon frère depuis plusieurs mois. J'imagine qu'elle vit toujours dans l'ancien quartier industriel."

Il fronça les sourcils et lui dit de but en blanc.

"Éloïse n'est pas ma mère, Madame. Et sachez que ce ne sera jamais le cas."

[HJ : Mais quelle forte tête !
Il est pas facile ce Jonathan XD]

Enervement, retour à la case départ ! Ce vampire était décidément une boule de nerf ! Elle se demandait si une bonne douche froide suivit par un traitement électrique de choc allait pouvoir le calmer. Elle l’aurait fait en plus, n’ayant aucun état d’âme à le léguminiser pour un instant si ça pouvait lui donner un moment de répit. Il devait être dur d’être sa mère que se soit de sang ou par le sang... Haussant les épaules, elle balaya son commentaire n’ayant cure du terme qu’il employait. En plus, elle n’en avait vraiment rien à faire de sa famille humaine sauf s’ils s’avéraient être au menu de certains des membres de l’OM.

“Comme tu veux.”

Croisant les jambes, elle appuya son dos contre la pierre froide en se rappelant momentanément les maigres fois où elle s’était elle-même retrouvée en cellule... Non pas qu’elle ait été arrêté ou emprisonnée, mais elle aimait à s’alonger sur les bancs durs et à mettre en place des plans dans sa tête pour les prochaines tueries. Le meurtre, il y a pas à dire, c’était de l’organisation. Une organisation qui nécessitait de s’éloigner du monde. Ainsi, quoi de mieux qu’une prison pour s’isoler.

“Alors, comment va Eloïse ?” demanda t-elle sarcastique en regardant le plafond.

[Hj: bah oui! Sinon c'est pas drôle xD]
Jonathan retint un profond soupire. Ne pas s'énerver... Ne pas s'énerver... Du calme.

"Bah! Je sais pas moi." Dit-il, sans toute fois élever la voix.

Le vampire savait que l'ange ne se contenterait pas de cette question. Il choisit donc de développer un peu, même si ça le faisait royalement... Mais que pouvait-il lui dire de plus?

"J'penses qu'elle s'est mis dans la tête d'avoir la peau du maire. Je sais que tout l'OM a une dent contre le bonhomme, mais pour une raison qui m'échappe, elle en fait un cas personnel"

Jonathan ,lui, n'en avait sincèrement rien à foutre du maire. Et même de son vivant, ce vieux bonhomme derrière son bureau ne l'avait jamais intéressé.
"J'sais qu'elle a été à cette connerie de gala. Y a genre un mois. Je penses qu'elle cherche un moyen de s'approcher de son entourage. Mais j'en sais pas plus. Il est rare qu'elle me parle de ce qu'elle a en tête.

[HJ : C’est vrai XD]

Le Maire. Un salopard bien chiant qui faisait faire le sale travail aux autres ! Un gros lâche. Elle aurait bien aimé mettre ses doigts sur son cou rabougri et lui régler son compte tiens. Enfin... Peut-être pas jusque là. Si elle avait la possibilité de bien lui laver le cerveau elle le ferait mais sans ça, elle n’hésiterait pas à faire en sorte qu’il ne soit plus humain. Le tuer serait une dernière alternative, peut-être la plus réjouissante à ses yeux mais la moins fructueuse pour l’OM. C’était pareil que Vasseur en fin de compte. Il était mort et quelqu’un d’autre l’avait remplacé.

“Il faudra peut-être que je lui parle.” Dit-elle absentément.

Si Eloïse en faisait un cas personnel, ça n’allait pas bien tourné cette histoire. Elle était connue pour se pas en démordre lorsqu’elle avait uen cible, un vraie pitbull cette vampire. Encore une fois, Luce allait devoir contacter quelques personnes et leur tirer les vers du nez. Avec qui avait-elle bien pu parler à ce gala. Vyle y était certainement mais qui d’autre qui connaisse la chasseuse d’humains ?

“Bien, voilà qui a été instructif.” Ajouta t-elle en se levant.

C’était peut-être le meilleur compliment qu’elle aurait pu lui donner, elle qui ne remerçiait jamais personne.

“Tant qu’on y est, tu as autre chose à me dire qui pourrait être utile ?” demanda t-elle en se tournant une dernière fois vers lui.

Il avait besoin de partir. Il en avait marre et il commençait à avoir faim. Tout ça , c'était la faute de cette garce d'Eloise . Comme il aurait voulut lui tordre son joli petit coup blanc.

"Non. Y'a rien à dire." Dit-il, clairement et simplement.

Il pria pour qu'elle le laisse tranquille . Enfin. C'était dommage quand même . Luce Leroy était une très belle femme. En fait , si elle n'était pas aussi grincheuse et froide, son visage pourrait être magnifique orné d'un sourire. Elle lui faisait davantage froid dans le dos.

[hj: tu peux clores le sujet, Gem de mon cœur <3]

[HJ : Aww comme c’est mignon <3]

Il en avait plus que marre et elle pouvait bien le comprendre. Pourtant, le petit vampire avait tenu bien plus longtemps qu'elle ne l'avait imaginé et elle ne l'admettrait pas mais elle était impressionnée. Elle ne savait pas combien elle aurait tenu si quelqu'un lui avait prit le choux pendant autant de temps, ses doigts l'auraient tant démangé qu'elle aurait pu tordre le cou de son interlocuteur.

“Bien.”

L'ange n'avait pas l'habitude de parler pour ne rien dire mais elle ne pouvait qu'approuver Jonathan sur ce point : il n'y avait rien à dire et rien à rajouter. Elle se leva tout en réarrangeant ses jupes et s'avança vers la porte de la cellule laissant ses talons claquer sur le sol à leur guise. Pourtant, elle venait de réaliser que Jonathan allait être un peu seul pendant un petit moment avec Eloïse qui partait en mission et qui n'allait peut-être devoir passer par elle pour ses demandes. En plus, elle ne voulait pas qu'il dépasse les bornes et qu'il attire l'attention sur lui. Si elle devait faire de l'humanitaire pour protéger son Organisation, elle le ferait mais pas de bonne grâce.

Arrivée devant le seuil du couloir, elle s'interrompit. L'ange n'avait absolument pas envie de le laisser seul et capable de tout. Elle n'avait pas encore fini d'abuser de son statut.

“Je veux te voir à nouveau dans quelques jours. Passe à mon bureau.” dit-elle sur le ton d'un ordre.