[Fini] Calme-toi le pompon! PV Vyle

« Je ne pense pas qu'à elle. Tu te lies avec les humains, comme s'ils étaient comme toi ! Un jour tu te prendras méchant un retour de bâton. Mais si c'est ton souhait... on ne peut pas empêcher un masochiste de se faire fouetter non ? »

Vyle soupira. Il savait qu'il n'arriverait pas à la convaincre. Le soucis de Gemma, enfin selon lui, c'est qu'elle se comportait comme une humaine, parce qu'au fond d'elle, elle voulait être humaine. La seule chose qui en réalité opposait les deux quand était leur différence fondamentale. Ceux qui ne considéraient pas l'humain comme un steak, le méprisaient, car il était faible, arrogant et qu'il avait quand même sa main mise sur le monde. Ce qui était vraiment injuste au final. Ils étaient le maillon faible, en dessous des créatures dans la chaîne alimentaire... et pourtant... ils leurs tenaient tête depuis des générations entières. A un tel point que, eux, les monstres, devaient vivre cachés.

« Mais, sache juste que le jour où tu auras compris qu'il n'est pas bon pour nous de fraterniser avec eux... Je serai là quand même pour t'épauler. Parce que je suis sûre que c'est le rôle de la princesse de ramasser son Prince quand il se prend un dragon dans la face ! » dit il avec un brin d'humour pour détendre l'atmosphère...

La polémique devait se clore désormais. De toute façon les deux allaient rester campés sur leur position respective. Il ne servait donc à rien de rebattre plus longtemps. On ne peut avoir de l'aversion pour les humains que le jour où l'on découvre leur vraie nature. Tant qu'elle n'avait pas affronter la perte d'un être cher ou bien une trahison... elle ne pourra pas réaliser cela. On passe tous par là, à un moment. Rares étaient ceux qui arrivaient à vivre en harmonie avec un humain. Certes, il y avait quelques sympathisants à la cause, mais rien de grandiloquent non plus. Personnellement, il n'était pas trop fan de ce groupe d'humain. Même si l'inverse n'était pas réciproque. En tant que célébrité de seconde zone et peut-être à cause de son charisme, il était très apprécié de ce petit cercle, qu'il utilisait à ses fins.

« Bon... et si on en revenait à mon mouton... Que sais tu de la patronne de ce pub ? » dit il en tirant sur la nouvelle cigarette qu'il venait d'allumer...

Et voilà qu’il repartait dans les explications à la mord moi le nœud... Elle attrapa le restant de son verre évitant le regard de son meilleur ami. Ils avaient vraiment des points de vues opposés ces deux là et leur amitié les sauvait dans bien des discussions. Seulement, cette fois-ci, aucun ne céderait le terrain. Ils étaient plantés sur leurs positions. Là où Gemma comprenait son meilleur ami, lui ne comprenait pas. Elle était née drow mais n’avait jamais réussit à en être une vraie. Ce qui faisait d’elle une elfe, mis à part la violence et le sang chaud, l’échappait totalement. Sa magie par exemple, qui était une part entière d’elle-même lui filait entre les doigts à chaque fois qu’elle essayait de la concentrer. Vyle était bien placé pour savoir qu’elle ne la contrôlait pas et que quand elle s’échappait, elle n’avait aucune idée de l’effet que ça aurait.

Elle s’était donc rapprochée des armes comme d’une évidence pour sa protection. Le harpie n’avait pas besoin d’artifice. Déjà, il ne se battait pas et en plus, il avait un charisme qui ne nécessitait pas qu’il se batte. En fait, des fois, elle se demandait vraiment comment ils avaient put devenir amis. Tout les séparait et cette distance les rapprochait l’un de l’autre à chaque rencontre, coup de fil ou coup de gueule. Étrangement, c’était leurs différences qui les rendait indissociable l’un de l’autre et qui donnait cette image du couple. Alors qu’il faisait sa blague, elle laissa s’échapper un sourire. Chasser le dragon pour parler des humains... Pas mal comme nouvelle expression, elle allait le re-sortir.

“J’espère que tu seras là. Je t’aime tu sais...”

C’est vrai qu’elle l’aimait ce petit bout/gros chieur de base, elle l’aimait plus que tout son meilleur ami et elle ne voulait pas lui faire de mal. Contente que la conversation change, elle se rapprocha un peu de lui en souriant.

“Alors, autre ce que tu dois déjà savoir. Il y a quelques petites choses que tu ne dois pas connaitre si tu ne travaille pas dans la vente d’armes. Pour commencer, son entreprise est l’une des plus prospères de Ténébris et ce depuis sa création. Or, avant que ton mouton ne soit en charge, cette entreprise ne faisait pas affaires avec les privés. Les armureries, les stands de tir, personne ne pouvait se fournir en Van Stratt et pourtant la compagnie florissait déjà. Alors je te le demande, avec qui pouvait-il bien travailler pour faire leur rendement si ce n’était pas avec des commerces comme le mien ? Avec qui ? Une entité, bien cachée, bien secrète, bien gouvernementale...”

Paf ! Première bombe ! Vyle était assez malin pour voir où elle venait en venir mais elle n’avait pas encore finit. Depuis que son meilleur ami avait commencé à poser ses questions, elle avait eut le temps de cogiter et des petites théories lui étaient venues...

[HJ message pas terrible, tu me pardonneras <3]

« ... Elle fournit aussi ses armes à l'UDPH !!!!! » s'écrit Vyle ahurit

Certes il était au courent pour sa production de fer. Mais jusqu'à présent il savait que l'État utilisait une de ses couvertures pour se le procurer. Même plusieurs. Il avait déjà remonter un peu la piste. Merde ! Et dire qu'il la pensait outsider ! Elle fricotait trop avec eux pour que ce soit normal. Mince ! Si ça se trouve, elle connaissait la face cachée de la ville et participait même activement à la traque des gens comme lui. Il se crispa. Les muscles de sa mâchoires furent contacté. On pouvait clairement deviner sa contrariété.

« ... Rends moi service, ne divulgue pas ses informations ! A personne ! Même pas à l'OM. Il faut que j'étudie encore son cas avant de faire un choix. » dit il en réfléchissant.

Bon il n'aimait pas trop les coïncidences. Il devait savoir ce qu'il en était et y aller en force. Tans pis s'il la brusquait ! Il se voyait mal avoué à son amie a quel point il était intrigué par ce personnage. Cette femme avait tout pour elle. De la beauté à la richesse ! Normal que certain cherche à profiter d'au moins l'un de ses atouts. Mais elle était aussi intelligente et très méfiante. Étrangement des qualités qu'il aimait. Il chassa de sa tête cette dernière pensée...

“Attends, j'ai pas finit.”

En effet, l'elfe avait une longue liste de théorie sur la jeune femme qui mélangeait armes et boissons. Seulement, Vyle s'était crispé. Lorsqu'il contractait les muscles de sa mâchoires de cette façon, une veine sur sa tempe se formait et apparaissait clairement, bien en évidence. Elle ne le voyait pas souvent dans cet état là... Généralement c'était qu'il cogitait et des pelles...

“Je ne dirai rien, à personne. Mais tu sais ce n'est qu'une théorie.” Elle lui fit face en se prenant une cigarette. “Pour revenir à sa compagnie, il y a d'autres trucs qui sont intéressants, sa famille par exemple.”

En effet, et Vyle ne devait pas l'ignorer, la mère d'Octavia avait été tué et ce sauvagement. La presse en avait fait un flan pas possible et bien sûr... Ce que l'elfe ignorait c'était, comme tous, la vérité.

“Les journaux en ont parlé pendant longtemps. Si t'as le temps, relis les articles, on dirait presque qu'il y a quelque chose de sur-humain là dedans. Depuis, par contre, j'ai gagné une fournisseuse de choix. La Van Stratt Corporation a agrandie sa clientèle. Comme quoi, elle ne doit pas forcément bien s'entendre avec les idées que sa famille se faisait du business.”

Elle prit une gorgée de son verre suivit d'une bouffée de sa cigarette et se détendit dans sa chaise.

“C'est un peu bizarre cette histoire si tu veux mon avis. Une détachement total du commerce extérieur, paf la compagnie change de main dans un accident monstrueux et la propriétaire change de clientèle, comme pour s'ouvrir au monde... Je ne sais même pas si elle continue de travailler avec eux en plus...”

Vyle écoutait Gemma très attentivement. Il prit une nouvelle gorgée de sa boisson sans la quitter des yeux. En effet toute cette histoire était étrange. Bon évidemment qu'il avait tendu parlé de ça, mais il ne s'était pas penché sur la question. Et puis ce fameux commerce extérieur. Tout ça ne lui disait rien qui vaille. Autant dire que c'était trop bizarre. Il tira sur sa cigarette et souffla doucement la fumée, faisant un rond parfait.

« Humm... je vais consulter les archives. Je vais fouiller. Mais surtout, je vais trouver ce que je cherche ! Si elle est de notre côté, se serait une chance inespéré pour l'OM, sinon... il faudra prendre des mesure drastique... »

Il avait l'impression que ce n'était pas lui qui disait ça, c'était sa voix qui parlait toute seule. Il n'avait aucune envie de faire lui faire mal... mais au moins s'en prendre à son commerce d'armes et de fer... ce serait déjà extraordinaire. Pourtant, il semblait dire autre chose. Il avait le sentiment qu'il venait d'annoncer qu'il fallait se débarrasser d'Octavia... Pourquoi cela l'embêtait il à ce point ? Une humaine de plus ou de moins... qui plus est, qui travaillait avec l'UDPH... cela devait lui mettre du baume au cœur non ?

Gemma ne remettait absolument en cause ce que son meilleur ami voulait dire mais elle n’était pas vraiment d’accord avec lui, comme d’habitude. Consulter les archives, faire parler tout le monde bien sûr, mais prendre des mesures. Qu’est-ce qu’il voulait donc faire, infiltrer l’entreprise ? Recruter des créatures non-allergiques au fer pour vérifier les commandes en interne ? Ca semblait beaucoup trop long pour une simple enquête de routine son histoire. En plus, elle venait de lui donner tous les éléments pour discréditer les anciennes activités de la Corporation et la voir sous un jour nouveau. Si ça se trouvait, ils se trompaient tous les deux...

“Tu sais ce qu’il nous faut... Il nous faut quelqu’un qui se souvienne de ce qu’il s’est passé. Quelqu’un était là et, si possible, impliqué. J’ai une connaissance qui passe de temps en temps, il aime les armes de collection, je pourrai voir avec lui si tu veux.”

La connaissance en question était un vieil elfe, bien plus vieux qu’elle. Un ami de la famille qui avait un peu travaillé avec le père de Gemma.

“Et puis, il y a mon père aussi...”

Ca faisait des années, même des décennies qu’il était dans le business. Il en saurait certainement plus. Se souvenant un peu maintenant, des précédent mots utilisés par Vyle, la drow se pencha légèrement en avant, arborant un sourire un peu contrit.

“Tu sais, tu vas me trouver folle, peut-être jalouse, mais je ne pensais pas que tu t’intéressais à elle pour la partie boulot. Je croyais vraiment à quelque chose de plus personnel, de plus privé. Je suis bête hein ?”

Elle élargie son sourire, comme pour s’excuser de cette hypothèse un peu tirée par les cheveux... Vyle qui avait un coup de coeur pour une humaine... Mais quelle idée !

(hj interdiction de regarder à quelle heure j'ai posté XD)

Vyle écoutait son amie. Une personne qui était consciente à cette époque ? Tiens donc ! C'était vraiment une super idée ! Même une idée géniale ! Ah ! Il avait de la chance de l'avoir. Il hocha la tête à sa proposition. Une rencontre ! Il fallait qu'il organise ça. Le père et l'ami du père de Gemma. Rien de formel surtout. Ses recherches devaient rester le plus directes possible. Il ne voulait pas effrayer la patronne des lieux. C'était d'ailleurs étrange de comploter sur elle dans son établissement. Mais il fallait dire que c'était son pub préféré et rien à voir avec le fait que la gérante des lieux l'intriguait au plus au point.

« Bien. Je veux bien les rencontrer tous les deux. Cela pourrait m'être utile. Mais il faudra que nous restions discrets. Je ne veux pas que tout ça s'ébruite, tu comprends ? »

Puis elle lui parla de jalousie et d'amitié. Il fut scotché sur place, ne sachant pas quoi répondre. Il se frotta l'arrière de la nuque, gêné. Ce qui le dérangeait, ce n'était pas la jalousie. En soit, c'était même l'inverse. Lui aussi aurait pas trop aimé qu'un type humain lui tourne autour. Donc c'était normal. Puis bon, il avait peut-être aussi peur d'être remplacé par un autre. C'était ça le pire.

Par contre, il ne s'était jamais encore dit que devait penser à Octavia autrement que pour du professionnel. Cette idée le mit mal à l'aise et il rougit fortement. Okay c'était étrange, mais pas totalement faut. Cette femme l'intriguait, mais il y avait d'autre gens comme ça... certes qui ne lui faisait pas cet effet là...mais quand même...

« Une humaine, tu plaisantes, j'espère ! Ce n'est pas mon genre hein ? C'est stupide ! Non pas que tu sois bête ! Je pense que c'est juste un de tes réflexes un peu surprotecteur... rien de grave ne t'en fais pas. C'est vrai que... elle à dit des choses qui m'ont interpellé quand je l'ai rencontré la première fois, cela m'a donné envie de creuser. Voilà... tu sais tout ! Tu vois, c'est juste mon côté fouille-merde ! »

“Bien sûr que nous resterons discrets, tu peux leur faire confiance, c’est la famille après tout.”

Et la famille c’est sacré, du moins ça l’était pour elle. Jamais elle n’aurait inclue son père si elle ne faisait pas confiance à Vyle. Le paternel Elfort ne prenait pas part dans les affaires de l’OM de toute façon. Il ressemblait beaucoup à sa fille dans le sens de la neutralité que ce soit pour un groupe ou une race. Seulement, Gemma avait finit par se ranger du côté de Vyle, comme par hasard. De plus, il fallait bien qu’elle le surveille le petit, un mot mal placé et il se ferait tuer. L’exemple de ce qui c’était passé chez lui la dernière fois était flagrant. Titiller un alpha sur sa nature de leader... Mais on a pas idée vraiment !

“Mais oui, je t’ai dit que c’était une folie que de le penser.”

Elle n’avait pas songé à mal en lui disant cela, mais bien sûr, il montait sur ses grands chevaux le gamin. Ohhh non, beurk, une humaine ! Mais bien sûr... Elle n’était pas aussi idiote que ça, elle avait bien vu un changement chez Vyle lorsqu’il parlait cette fille. Comme quoi, ça arrivait au meilleur d’entres eux de s’intéresser à –l’ennemi-. Elle devait bien reconnaître que la fille Van Stratt était pas trop mal non plus, si on aime ce genre. Du point de vue de son caractère, l’elfe ne lui avait pas vraiment parlé pour se faire une idée... A creuser, ou pas. S’approcher d’Octavia n’était surement pas la meilleure façon de passer inaperçue et de rester discrète. Et puis bon, elle aurait fait tout et n’importe quoi pour le harpie et sans se poser de question. Après tout, il devait bien lui être spécial si sa magie c’était manifestée pour le protéger, comme par réflexe.

Bref, il était quand même gêné d’en parler... Et vas-y que je me gratte la nuque et que je rougis. Tout en fumant, elle sourit...

“On va mettre ça sur mon côté surprotecteur... En parlant de protection, tu as vu Tyee depuis... Depuis l’autre fois ?”

Quand Gemma aborda le sujet fâché, et non pas qui fâche, il se raidit. Il avait évité ce type comme personne. Peste, choléra... non. Il n'avait aucune envie de faire de la chair à pâte pour chien aux abois. Il était certes un peu fouille-merde, un brin fou voir même inconscient sur les bords, mais il n'était pas suicidaire. Tyee avait été très claire quand il lui avait dit.... eu justement. Quand il lui avait dit une phrase aussi incompréhensible. Le danger planait trop pour qu'il aille de nouveau le voir avec une tape dans le dos, un ça roule ma poule, alors loulou quoi de neuf ? Et viens là que je te paye un café. Non. Jusqu'à ce qu'il lui demande de l'aide... il l'évitait !

« Tu plaisantes j'espère ! Il a dit un truc du genre ''Santa Manitouka Weshgros rote, toi iza adibiou telle que Washuuuuuuuup nada Yukata." Je suis certain que ça veux dire un truc du genre, que s'il me croise dans une ruelle sombre... seules mes plumes témoigneront de mon existence dans cette ville ! »

Il avait bien entendu complètement écorcher la langue sioux de l'indien. Normal, il ne le parlait pas ne le comprenait pas non plus. Elle regardait Gemma et tourna une nouvelle bouffée sur sa cigarette.

« Et toi ? Tu l'as revu l'autre psychopathe ? »

En abordant ce sujet, Gemma avait écrasé sa cigarette en attendant la réponse de son ami. Ce sujet l'intéressait grandement en fait. Son ami parano devait certainement avoir évité le grand dadais mais elle voulait quand même l'entendre. C'est vrai que leur affrontement avait été violent et en y réfléchissant, c'était quand même l'elfe qui avait tout prit et dans les dents en plus. Elle avait gardé une petite marque même maintenant.

“Il ne touchera pas à une seule de tes plumes. Il a besoin de toi, il voulait juste te faire peur... C'est tout. Et puis je suis là pour te protéger, tu le sais.”

Tout en se remomérant cette soirée, elle sourit un instant. Elle n'arrivait toujours pas à croire qu'elle avait utilisé sa magie sur lui, sans effort. Elle était juste sortie d'elle comme par instinct. Le pire, c'est qu'elle n'avait toujours aucune idée de ce qu'elle lui avait fait. Si c'était juste de la douleur ou si elle lui avait fait autre chose. Serait-il possible, que par réflexe, elle lui ait laissé une marque plus tenace qu'une cicatrice ? Elle n'en savait absolument rien... Peut-être ne le saurait-elle jamais en fin de compte et Tyee non plus. Posant son regard sur lui, elle le fixa un instant tout en finissant son verre. Ainsi, il n'avait vraiment eut aucun contact avec lui depuis, et ce, de près ou de loin. C'était prometteur... Son meilleur ami ne savait pas ce qui c'était passé à l'OM alors que le chef annonçait la mort/disparition de Vasseur.

“Oui... J'y suis passée quelques jours après...” Attrapant une serveuse qui passait, et pas celle de toute à l'heure, elle lui demanda de les resservir avec un sourire calme. “Il avait l'air bien, enfin comme d'hab, avec sa troupe de dégénérés. Il a même fait une blague...”

La serveuse s'éloigna et l'elfe la suivit du regard tout en attrapant son paquet de clopes.

“Il semblerait que j'ai hérité d'une deuxième armurerie... Il t'en avait parlé ?”

(hj désolée je suis peu inspirée :/)

« J'ai ouï-dire, en effet que tu devais désormais gérer l'armurerie foireuse de l'OM ! » dit il avec un sourire en allumant une nouvelle cigarette.

« Mais pas par lui ! Je te l'ai dit, je l'évite encore. C'est un ange ou un démon qui m'a parlé de ça... »

Vyle était un informateur, mais tout informateur se devait d'être informé de tout. Il savait récolter la moindre miette de rumeur ou parcelle demi-vérité qui se cachait là où lui seul savait la voir. Tendre ses oreilles, glisser des billets aux bonnes personnes, rendre des services à ceux qui étaient trop bavards pour se taire. C'était son quotidien. Il était donc normal qu'il fusse au courent d'une telle information. Mais il n'avait pas reproché à son amie de ne pas lui avoir dit plus tôt. Il ne servait pas d'elle comme des autres. Si elle lui donnait une information certes, il l'exploitait. Mais si elle voulait garder pour elle ses petits secrets, quand bien même il était au courent, il ne disait rien. Il préférait attendre qu'elle se confie à lui.

« Je me demandai quand est-ce que tu allais me parler un peu de ça... » dit il calment.

“Foireuse... Pas tant que ça, il y a un sacré stock !”

En vérité, elle avait été impressionnée par la marchandise qu'elle avait trouvé. Le calibrage et l'entretien allait prendre du temps mais d'ici à quelques semaines, elle aurait une idée claire sur ce qui manquait et ce qu'elle pourrait faire pour renflouer ce stock. Ce qui manquait le plus étaient les munitions, les armes demandaient du travail mais sans une bonne réserve de balles, ils n'allaient pas aller bien loin. Heureusement qu'ils avaient des contacts partout, elle allait en avoir besoin.

“J'attendais d'en savoir plus, d'y voir un peu plus clair. C'était un peu le bordel ces derniers jours... D'ailleurs j'ai besoin de toi...”

Connaissant Vyle, il saurait l'aider. Gemma avait depuis longtemps des fournisseurs sur le marché noir qu'elle voyait de temps en temps mais c'était généralement pour ses clients ou pour son usage personnel. Elle ne s'était jamais intéressé à d'autres cercles de fournisseurs qui faisaient de la revente en gros et elle aurait besoin de nouveaux contacts, de se créer un réseau solide de relations. Tout à refaire... et pour une armurerie qui n'était même pas la sienne. Sauf que c'était drôlement excitant et que ça faisait des années qu'elle n'avait pas ressentie ça. En plus... C'était de beaux petits jouets dont elle avait à s'occuper et il y en aurait plus. Elle allait transformer cette armurerie en petit paradis. Elle savait comment prendre contact avec ce genre de types mais ça n'allait pas suffire. Si ils voulaient faire du bruit, ils allaient devoir frapper un grand coup et certainement voler le stock de leurs ennemis favoris.

“Il me faut des infos sur les rotations de marchandise de l'UDPH...” murmura t-elle en se penchant vers lui. “Qui, où, quand, comment. Tu peux m'avoir ça ?”

Après tout... l'UDPH avait les meilleurs équipements et elle en avait besoin pour que ça marche.

Vyle hocha la tête. En effet il y avait toujours eu un très gros stock dans l'armurerie. Mais dans ses souvenirs, il manquait des pièces aux trois quart des armes, elles étaient cassées, les munitions étaient obsolètes. Travailler là-bah devait être un vrai calvaire. Surtout que la milice de l'OM n'était pas du genre sympathique à tailler la bavette facilement. Les moins macho de la bande étaient les hommes... les femmes étaient pires selon le harpie. Il ne les appréciaient guère. Mais, il savait s'y faire avec certains d'entre eux. Ils avaient des contacts partout.

« Mouais, la remise en état ne doit pas être une mince affaire. Mais étrangement, je suis certain que tu adores ça. Réparer de vieux jouets... Si un jour on a des enfants, je te préviens tout de suite, ce sera toi qui t'y collera ! Moi je leur ferais faire les devoirs... » dit il en riant.

Okay, il parlait avec elle comme s'ils étaient vraiment ensemble. Il n'y voyait là que des blagues. Il pouvait la taquiner sur tout, surtout sur un futur commun qu'ils n'auraient jamais et qu'aucun d'eux ne voulaient. Ce futur imaginaire qu'il abordait en plaisantant était toujours sous la condition qu'aucun d'eux ne soit en couple. Personnellement, même s'il n'avait personne dans sa vie sentimentale, il ne désespérait pas trouver une femme pour partager avec lui un bout de chemin. Espérons au moins que Gemma apprécie cette fille, sinon, il savait qu'il ne pourrait pas rester avec. Elle était prioritaire sur tout, pour le moment...

« Ce que tu me demandes est assez difficile à obtenir. Tu as une idée précise de ce que tu cherches ? Tu peux peut-être me détailler ça. Après, pour toi, tu sais que rien n'est impossible ! »

“La remise en état va être longue mais tu as raison, j’adore ça.”

Un sourire de motivation apparut sur son visage. Si il y avait bien une chose qu’elle aimait par dessus tout c’était un bon challenge et l’armurerie de l’OM lui offrait ça sur un plateau d’argent. Tout à refaire et peu de temps, rien de mieux pour motiver l’elfe qui ne lâcherait pas. En plus, Tyee lui fichait un peu la paix et elle pouvait vaquer à ses occupations comme bon lui semblait et bon avoir un gros calibre sous la main l’exitait énormément... Oups. Bref, il n’y avait pas à dire mais ce stress qu’elle ressentait ne lui était pas arrivé depuis des années et elle détestait tomber dans cette routine à l’armurerie Elfort. Bien que son travail là-bas soit ce qu’elle voulait et rien de plus. Les clients étaient contents, l’argent entrait. C’était bien.

Quand à l’OM, elle se battait pour une cause. Un cause auquel elle ne croyait peut-être pas dur comme fer, n’étant pas très aimante de ce métal, mais au moins, elle avait un but. Il y avait en plus un certain fun à se faire respecter par les autres créatures de l’Organisation qui venait de plus en plus lui demander conseil ou même lui demander de passer une sorte de recommendation pour des missions. De plus en plus, elle se faisait arrêter dans les couloirs, même par les humains, qui lui demandait des faveurs. Vyle ou Tyee étaient les principaux intéressés géneralement mais elle savait garder la tête froide et ne pas prendre la grosse tête. Les choses ne feraient que grandir, autant rester elle-même.

“Quand à nos enfants, je cuisinerais, parce que bon, ton régime alimentaire non merci et tu changeras les couches mon cher pendant que maman fera joujou. Franchement, tu les imagines, cheveux blancs et noirs et yeux violets.”

Elle rit avec lui, consciente que ce futur n’arriverait certainement jamais. Vyle trouverait quelqu’un et il faudrait bien qu’elle apprenne à aimer l’élue de son cœur ou elle le perdrait. Ils ne s’étaient jamais connu en couple. Tout deux célibataires depuis leur rencontre, elle ne lui parlait même pas de ses aventures ou de ses envies. Elle savait qu’elle voudrait des enfants à un moment donné mais, le -pourquoi du comment avec qui et où- était encore une hypothèse cachée par le futur qui se tenait bien de lui donner des indices.

Se penchant vers lui en faisant attention de ne pas être écoutés, elle poursuivit.

“Franchement, si on se procurait un peu de tout se serait bien mais des munitions surtout et des armes lourdes. Pour plus de sûreté, si on pouvait les avoir directement de l’usine sans qu’ils soient passé par le siège se serait parfait. Il ne faut du stock de pointe, précision militaire et vite. Si on pouvait en plus couper leurs ravitaillements, mois je dis tout bonus pour nous. Mais tu comprends, avant d’en parler à qui de droit, il me faut plus d’info et un plan solide.”

Par qui de droit, elle voulait bien sûr parler de Tyee qui allait lui faire une de ces colère quand il apprendrait son plan... Ou pas.

« Tu te rends compte de ce que tu me demandes ? Gemma écoutes toi parler ! C'est du délire ! »

Vyle avait les yeux écarquiller. Prélever les armes avant même l'UDPH. L'idée était complètement folle et surtout très dangereuse. Tout ce qui concernait le gouvernement était sous très haute surveillance. Même lui avait du mal à obtenir des informations valables. Il grappillait quelques miettes parti-parla, mais sans plus. D'après ce qu'il avait entendu dire, ils allouaient une usine pour eux seuls et fabriquaient leur armement. Il n'avait pas connaissance de stock.

« Je sais ou trouver des revendeurs. Quand les armes sont obsolètes, usées ou même parfois un peu détournées je peux les trouver ! Mais, ça... C'est vraiment dangereux ! Je vais me faire grillé les ailes si je m'approche de trop près. J'ai déjà pas mal de membre du gouvernement sur le dos ! Si je traîne dans ce genre d'endroit on fera vite le rapprochement avec l'OM, quant à mes indics, aucun n'est assez fiable pour que je les laisse là-bah.... »

« Quant au chien enragé... je préfère encore l'éviter pour ma part. »

Le harpie venait de se prendre un sacré coup au coeur. Rien que de penser à tout ça, il sentait le stress terrible de la paranoïa pointer le bout de son nez. Il devait faire attention, sinon il finirait par foutre le feu à toute la ville pour être certain qu'il n'y a plus de risque. Il soupira. Mais si c'était vraiment son souhait, il devait au moins essayer de trouver un filon. Des armes en parfait état et des munitions. Mais ils avaient surtout besoin de matériel anti-humain. Ce serait plus facile à trouver que si c'était les balles de fer en alliage d'argent.

Il chassa la discussion d'un revers de main en marmonnant un vague « Bon je verrais quand même ce que je peux trouvé, mais ne t'attends pas non plus à un miracle... »

Il s'adossa à sa chaise en soupira. Il tira sur sa cigarette une nouvelle fois. Bon. Il n'allait pas chômer dans les semaines qui allaient suivre, c'était déjà ça. De la merde à fouiller y'en aura toujours, suffit juste de savoir où en trouver de la fraîche. Dans ce domaine il était même le spécialiste ! Mais bon. Il ne voulait pas en parler tout de suite. Il allait devoir mettre ses neurones au travail et contacter quelques personnes. Il ne pouvait rien faire pour le moment !

« Hé c'est pas parce que je suis un fouille-merde que je vais changer les couches... quoique... J'ai rien dit en fait... » dit il en éclatant de rire.

« Des yeux violets, un teint café au lait, des cheveux bicolore et des petites oreilles pointues... Dommage que l'on ne soit pas un vrai couple ! Je suis certain que l'on aurait eu les plus beaux enfants de Ténébris ensemble ! Tsss... » dit il toujours sur le ton de la plaisanterie.

Elle savait bien que son idée était très risquée et surtout très improbable. De toute façon, il n’y avait pas que ça, soit ils arrivaient à attraper les chargements de l’UDPH ou les alternatives étaient bien plus dangereuses. Il pouvaient toujours essayer de s’infiltrer au sein de l’UDPH et essayer d’en sortir vivant avec la marchandise, encore plus dangereux que le premier. Pour avoir ce genre de quantités, il devraient se mettre en ménage avec le cartel et alors là, ça allait leur coûter les yeux de la tête de renflouer l’armurerie, plan impossible. Ou bien, ils devaient convaincre une industrie, comme la Van Stratt Corporation de les fournir au risque que tout le monde se fasse arrêter. Elle préférait de loin voler des livraisons que de devoir mettre en place de telles missions.

“Dis-moi juste si c’est possible, sinon je trouverai une autre solution. Se sera plus long mais je connais autant, sinon plus, de monde que toi pour la revente au marché noir.On verra ensuite pour les stocks... J’ai déjà pas mal de personnes à voir la semaine prochaine, on verra bien où ça nous mène.”

Ils n’avaient plus le choix de toute façon... La machine était lancée et ils devraient bien s’adapter. Une chose était sûre, pourtant, elle n’allait pas laisser ce projet tomber. D’une manière ou d’une autre, elle aurait le stock qu’elle avait en tête. Ensuite, la conversation se fit plus légère, peut-être parce qu’ils plaisantaient et parlaient de l’imaginaire plutôt que de la réalité. C’était toujours facile de diriger les discussion sur le rire quand on parlait du fictif. Il suffisait de laisser son extravagance prendre le dessus et on y arrivait simplement, comme ils faisaient maintenant avec leur enfant imaginaire.

“T’as raison, mais on est pas un vrai couple.”

Ils savaient tous les deux que si ils étaient... ensembles, ils ne seraient pas aussi fusionels que maintenant et, qui sait, il ne resterait certainement pas en couple bien longtemps. Elle haussa les épaules bien consciente qu’elle n’était pas facile à vivre tous les jours et qu’il allait devoir s’accrocher, celui qui voudrait être avec elle.

“Et puis bon, on a tellement de boulot chacun de notre côté, comment veux-tu avoir des enfants tout de suite... En plus, faut déjà trouver quelqu’un, alors bon... On est mal barré tiens !”

« Leur voler une cargaison, c'est leur déclarer la guerre ouvertement. Ils nous traqueront. On ne fera rien sans l'aval du vice président, du chien enragé et du président. Si l'OM décide de jouer à ça, nous lui ferons parvenir un message et on attendra sa réponse... »

Vyle venait de révéler un très grand secret à Gemma. Presque personne ne savait que l'OM arrivait à avoir des messages de cet homme. Personne ne savait où il était. Ils étaient qu'une toute petite poignée à être au courent qu'il était bel et bien en vie et encore moins à savoir comment il communiquait et que trois à savoir décrypter ses messages. C'était la raison pour laquelle il n'avait jamais été vraiment remplacé.

« Être en couple ? Je n'ose pas imaginer la galère. Faire accepter à une petite amie qu'elle comptera moins que toi, je crois bien que nous sommes partis pour rester célibataire à vie. » dit il en riant.

« Et puis avant de commencer une histoire sérieuse, je veux être certain que vous vous entendrez bien ! Tu sais, je ne suis pas le genre à jouer avec les sentiments des femmes. Je préfère être fixé à l'avance... »

Il finit le verre qu'il buvait et regarda sa montre. Mince alors, déjà ? Bon il avait encore un petit moment certes, mais ne devait pas oublier son rendez-vous. Que le temps passait vite quand ils étaient ensemble ! Quand il pensait à leur première rencontre, ils avaient passé toute la nuit ensemble et pourtant c'est comme si une petite heure c'était écoulé. C'était un peu pareil en ce moment même.

« Tu as des projets ce soir toi? » dit il en allumant sa dernière cigarette.

“On est déjà en guerre, Vyle, il est temps de faire quelque chose ou alors de s’écraser. On verra ce que dises les chefs mais... que... heu... quoi ?”

Elle n’avait pas tout de suite entendue ce que Vyle venait de lui dire. Le Président était en vie et il communiquait avec lui ? Des rumeurs des plus différentes circulaient aux quatre coins de l’OM. Personne ne savait où il était ce qu’il faisait et personne n’avait véçu pour dire qu’il l’avait vu vivant depuis... belle lurette ! La plupart des monstres sisaient qu’il était mort et les conversations se faisaient à voix basse lorsqu’il était mentionné. Elle n’arrivait pas à croire que Vyle lui ait dit ça et ça la perturbait. Soit, il se jouait d’elle, soit il lui avait dit parce qu’il le voulait, soit il l’avait laissé filer.

Ce n’était pas le genre de Vyle de laisser passer des information comme ça mais aujourd’hui, il en avait pas mal dit. Cela ne plaisait pas beaucoup à Gemma qui n’aimait pas voir son meilleur ami dans un état anormal. Enfin, moins normal que d’habitude. Elle le dévisagea en balayant l’air de sa main lui faisant savoir qu’elle ne voulait pas en savoir plus. D’abord, elle ne devait pas le savoir, ensuite, elle préférait ne pas le savoir. En cas de capture, moins elle en savait, mieux c’etait. Changeant de sujet, elle suivit Vyle sur le couple et sa frustration atteint le plafond.

“Mais enfin, qu’est-ce que tu racontes ? Ne t’avises pas de laisser tomber quelqu’un qui serait parfaite pour toi à cause de moi. C’est à moi de m’adapter, pas à toi. Tu choisis qui tu veux et si tu l’aimes, j’arriverai à l’aimer aussi.”

Voilà qu’il repartais dans ses délires. Jamais elle ne se le pardonnerait si vyle passait sa chance parce qu’elle n’appréciait pas sa petite amie. Il n’allait pas caler sa vie sur elle quand même. Ok, ils étaient fusionnels mais elle ne pourrait jamais lui demander de choisir parce qu’elle n’avait pas d’atomes crochus avec sa dulcinée. Il avait vraiment une façon de fonctionner atypique, c’était surement pour ça qu’il était son meilleur ami.

“Ce soir ? Non, je vais rester à casa je pense. Je dois aller voir mes parents demain donc je vais me réveiller aux aurores. Et toi ?”

« Pour le moment c'est encore une guerre secrète. Tu sais comme moi ce qu'il se passerait si la Mairie dévoilait notre existence. Ce serait bien pire. Tout le monde dénoncerait tout le monde. La ville serait un vrai pugilat ! Les humains nous chasseraient d'eux-même et une nouvelle chasse à la sorcière serait déclarée. Tant que tout reste sous-jacent, nous avons encore une chance de nous en sortir... »

Vyle écrasa sa cigarette dans le cendrier. Il préférait encore rester cacher pour le moment. Tant que ses foutus humains n'étaient pas près. Pour le moment, ils devaient rester au placard. C'était mieux pour tout le monde. Mais elle ne comprenait pas vraiment ça Gemma, les humains, elle les aimait bien. Elle serait fichue d'en adopter un si elle pouvait ! Arf, il ne pourrait jamais le supporter ça. Il hocha la tête.

« Oh, j'ai un rendez-vous pour le boulot. Je vais arriver encore bien éméché on dirait ! Tu vas rire, mais je dois revoir cette actrice sans cervelle dont je t'avais parlé quand on s'est rencontré ! » dit il en riant.

« Elle voulait que l'on aille manger ensemble... mais j'ai réussi à éviter ça. Tu sais, inconvénient dans mon travail, c'est toutes ces fichues mondanités. Pour être certain de toujours être bien avec eux... ils doivent compter sur toi et inversement... » dit il peut réjouit de perdre sa soirée à sortir avec une humaine. Il ne pensait même pas qu'il pouvait s'agir d'autre chose qu'un rendez-vous professionnel.

« Oh demain tu vois tes parents... tu vas donc pouvoir parler de notre affaire avec ton père ? »

“Tu sais bien que je comprends et crois-moi je n’ai aucune envie d’être traquée.”

Elle se voyait déjà courrant à perdre haleine avec l’UDPH sur ses talons et une tripotée d’humains. Ouaip, ça allait pas le faire. Néanmoins, elle n’arrivait pas à s’enlever de la tête que bloquer une partie de leur ravitaillement pourrait les aider et les mettre en position de force. C’est vrai que ça renforceriat l’agressivité de l’UDPH à leur égard mais qui y avait-il d’autre d’envisageable ? Et surtout, qu’est-ce que l’UDPH pourrait bien leur faire qu’ils ne leur aient pas déjà infligés ? C’était ça le problème avec eux en fait, ils n’inovaient jamais et répétait au centuple leurs vieilles techniques. Rien de nouveau sous le soleil comme on dit et ben Gemma avait bien dans l’idée de renverser la vapeur et le plus tôt serait le mieux.

Qui sait, le chien enragé serait peut-être de son avis, ou du moins, il pourrait envisager un stratagème dans ce sens. Qui sait... Elle allait devoir lui en parler et ça voulait dire lui demander audience, génial ! Le Prince devant le Roi.

“Tiens donc, un rendez-vous pour le boulot avec une actrice débile... Et elle t’avait demandé un rendez-vous en plus. Et ben mon vieux !” elle réfléchit une seconde et tira une cigarette de son paquet. “Si tu as besoin que je vienne t’enlever, tu sais où me joindre.” dit-elle en allumant sa clope. “Mes avis qu’elle va essayer de te sauter dessus, l’actrice. Tu auras besoin d’une porte de sortie.”

Elle lui lança un sourire éclatant sachant bien que son meilleur ami n’allait pas passer une bonne soirée. Bizarrement, son plan de glandouille, commander à manger et se planter sur le canapé avec son chien d’amour ne semblait pas si mauvais que ça. Il lui arrivait de souffrir de la solitude mais mieux vallait être seule que mal accompagnée, disait-on. Ce dicton n’avait jamais été plus vrai dans son esprit, elle n’avait aucune envie de passer un moment avec uen célébrité à côté de la plaque qui voudrait uniquement coucher avec elle. Y avait des limites quand même.

“Je parlerai à mon père demain et je te tiendrai au courant, tu peux compter sur moi.” Dit-elle en toute franchise.

Vyle éclata de rire. Il avait du mal à croire qu'il était doté qu'un sex-appeal quel qu'il soit. Certes, il savait qu'il n'était pas laid, mais il ne se voyait pas non plus beau garçon. Il n'était pas conscient la plupart du temps de l'effet qu'il pouvait faire aux femmes. Il ne courait pas après toutes les jolies femmes, il ne cherchait pas à les séduire et puis surtout, il était extrêmement timide dans le domaine de tout ce qui touchaient aux choses de l'amour. Rien que l'allusion de Gemma lui fit s'empourprer les joues, qu'il essayait de dissumiler sous un rire gêné.

« Tu plaisantes j'espère ! J'évite de jouer avec la nourrir. C'est une leçon que ma mère m'a enseignée très jeune tu sais ! »

Nourriture faisait directement référence aux humains. Il n'était peut-être pas un prédateur, comme les vampires, mais il n'en restait pas moins un charognard. Pour le côté politiquement correcte, il avait évité de dévoiler à Gemma qu'il n'y avait pas que les humains en décomposition que les harpies mangeaient. Mais leurs mets fétiches restaient tout de même cette race inférieure. Puis bon, il n'avait aucune envie de se faire draguer ce soir par une actrice sans cervelle, dont le corps faisait rêver la moitié des hommes de Ténébris. Même si elle avait été moins humaine, plus intelligente, elle n'aurait pas été son type de femme.

« Tu sais, ce n'est que des mondanités. On va boire un verre au Gloomy's. Je doute qu'elle ait un autre intérêt que le journal. Elle a joué dans un nouveau film... elle va bientôt faire la tournée de promotion. Je pense qu'elle veut juste une chronique dessus. Mais je n'ai pas encore vu le film... donc je n'ai aucun avis dessus pour le moment. Je te pari qu'elle va m'offrir des places pour l'avant-première. Si j'en ai deux, je t'embarquerai avec moi si ça t'intéresse. Sinon... je me coltinerais un collègue ! » dit il toujours rouge de confusion.

« Mais, bon je sais que si je t'envoie un SOS, tu viendras me sauver, mon doux prince. Tu combattras le dragon pour sauver ta princesse en détresse de ses flammes... » dit il en plaisantant à nouveau...

“Jouer avec la nourriture... Bah !”

Il avait de ses expressions. Si il y avait bien sujet dont Gemma ne voulait pas parler avec lui, c’était bien son régime alimentaire. C’est vrai qu’elle ne l’avait jamais vu en train de manger, et dieu l’en garde ! Il y avait beaucoup de choses que l’elfe aimait en lui mais alors, son mode d’alimentation non. Ça, elle n’y arrivait pas. C’était peut-être ce détail qui l’avait poussé à voir au delà du beau physique mi-blanc mi-noir de Vyle et de s’en faire un pote plutôt qu’un objet de désir. Elle n’avait aucun préjugé sur l’origine racial en temps normal mais imaginer son alter-ego platonique bouffer de la chair en décomposition... Juste cette vision lui coupait tout.

“Mais bien sûr on va juste boire un –verre-.” Dit-elle en mimant des guillements suspendus en l’air. “Juste un verre, en boîte avec une femme qui n’a pas l’habitude qu’on lui dise non. Ne me fait pas rire Vyle, si c’était juste pro, elle serait passée à ton bureau.”

Il était vraiment... heu... innocent en la matière. L’elfe n’était pas une experte non plus. Déjà, elle était plus âgée que lui et ensuite, elle était une femme. Enfin, plus femme que le harpie. Si cette actrice avait jeté son dévolu sur lui, il était cuit le poussin et comme d’habitude, elle viendrait le sauver. Tout en réfléchissant, elle se dit que se serait plutôt pas mal de rentrer dans le Gloomy’s, marcher vers eux, se rapprocher de Vyle genre –toucher pas à mec- et le sortir de ce pétrin.

“Espérons juste qu’elle a déjà trouvé sa proie pour la soirée, sinon je suis bonne pour passer mon armure.”

C’était décidé, elle garderait son téléphone à portée de main toute la soirée pour éviter à son meilleur ami de se faire violer par une idiote du 7ème art.

[HJ on se fait ca alors? XD ]

« Qu'est-ce que tu peux être drôle ! Puisque je te dis que c'est pour le boulot ! Tu sais dans le show-biz, ils sont comme ça. Incapable de travailler sans s'amuser ! Tout est toujours mélangé avec eux ! Et puis, elle n'est jamais venu dans mon bureau, pas plus que la moitié des célébrités avec qui je travaille. La plupart du temps c'est moi qui me déplace, c'est même leurs agents qui gèrent les rendez-vous ! » dit il en riant.

Vyle croyait vraiment ce qu'il disait. Quant à Gemma, elle avait raison de penser qu'il était un peu naïf dans le domaine. Après tout pendant longtemps, sa dégaine avait fait de lui un marginal. Les femmes l'aimaient bien certes, mais il n'avait jamais eu un franc succès auprès de la gente féminine. Ses cheveux bicolores, ses sempiternels gants rouges et sa grande gueule lui fallait même quelques points dans la tronche et autres baffes en tous genre quand il avait été ado. Il ne s'imaginait pas qu'à l'age adulte les gens pensaient autrement en matière d'amour... ou de sexe.

Gemma était bien une femme, mais il était parfois un peu plus gonzesse qu'elle. Il faisait partit de ceux qui n'aiment pas sortir avec des femmes parce qu'elles sont canons, mais pour ce qu'elles sont. Il n'était pas du genre à coucher le premier soir, il adorait désirer un bon moment une femme avant d'enfin passer à l'acte. Mouais, encore une fois les rôles entre eux deux étaient inversés. Il manquait plus qu'il parle string et épilation du maillot pour perdre toute sa virilité. Mais c'était ce qui faisait son charme en tant qu'ami. Si la plupart de ses ex-petites amies adoraient cette partie de lui, c'était aussi souvent la raison de la rupture... Les femmes ont beau dire qu'elles veulent un mec sensible, c'est faux. Elles les préfèrent un peu macho, dominant et qui se battent pour elles.

« ... Mais garde ton téléphone à côté de toi... Comme ça, si je m'ennuie à mourir je t'appelle ! » dit il en faisant un clin d'oeil

[HJ : Allez, on va chasser le dragon !!!]

“Crois-moi, je ne rigole pas ! Tu vas te faire coincer comme un ado boutonneux... Oh et puis tu verras bien, tiens !”

Il n’y avait qu’une seule façon d’aopprendre. L’expérience. Vyle lui répétait bien sans cesse que si elle se rapprochait trop des humains, elle allait y perdre des plumes. Et ben voilà, pareil pour lui mais avec les femmes en général. La croqueuse du show-biz allait en faire une seule bouffée du gamin et qui sait, allait peut-être lui faire peur. Autant être dans les parages pour le sauver de sa situation périlleuse et aller envoyer paitre l’autre. Que le mot soit donné, personne ne pouvait toucher à Vyle ! C’était le sien, à elle et puis c’est tout. Sauf si ça venait de lui, là elle s’inclinerait. Tout en souriant, elle se demandait même si elle devait garder une arme, un peu en évidence mais pas trop pour sauver sa Princesse.

Après tout, un Prince ne devait-il pas rester toujours avec son épée à portée de main... Mouaip... Un peu gras tout ça.

“Si tu t’ennuis à mourir, mais bien sûr...”

Elle leva les yeux au ciel mais finit par concéder au plan. En fin de compte, ça lui ferait une sortie si sa Princesse se faisait draguer et elle rirait bien de cette situation, comme avec la serveuse un peu plus tôt. Ecrasant sa cigarette, elle fit son verre de l’autre main et lui rendit son clin d’oeil.

“Je garde mon portable, toi, tu gardes tes vêtements.”

(HJ : okay j'ouvre alors là bah et clos ici XD)

Vyle éclata de rire. Gemma avait de l'humour. Il adorait ça chez elle. Il avait bien entendu l'intention de ne pas se faire arracher sa chemise ce soir dans une des alcôve discrète réservée aux VIP. Et puis ce n'était pas son genre. De plus, il s'agissait d'une mondanité, ni plus ni moins. Il s'attendait à se retrouver avec d'autres acteurs et personnalités en tout genre. Bref une soirée boulot comme une autre au Gloomy's !

« Bon mon Amour, je te laisse. Je vais décuver un peu avant de m'en remettre une couche. Puis, je vais me prendre une bonne douche et manger un peu. Si j'ai besoin de toi, je te le ferais savoir. Et encore une fois, tu te fais des idées sur cette fille ! »

Il se leva s'étira et sortit une liasse de billet sur la table. Pour cette fois, il invitait, la prochaine fois ce serait à son tour à elle. Ils avaient prit le plie de faire comme ça depuis leur rencontre. En vrai Vyle s'arrangeait toujours pour payer un peu plus, étant donné qu'il gagnait nettement mieux sa vie que sa meilleure amie.

« Je te ramène ? Ou tu préfère prendre le métro ? »