{terminé}Ça ne se passera pas comme cela! (Vyle)

[HJ: Bon, j'y suis aller un peu au hasard. J'ai inventé un paquet d'affaires qui pourrait aussi très bien ne pas fonctionner  n'hésite surtout pas à me dire si quelque chose cloche]

La voiture noire aux vitres tintées, habituellement réservée au maire, s'arrêta devant le Ténébris Sunlight dans un crissement de pneus. C'était une journée pluvieuse et grise. Assez froide même, pour la saison. La portière s'ouvrit et deux fines jambes en sortirent.

-Laisse le moteur tourner, Jacob.

Lise déploya un parapluie rouge au dessus de sa tête, avant de sortir de la voiture, un porte-document sous le bras. Vêtue d'une robe noire étroite, coupée au dessus du genous, la brunette s'engagea dans l'enceinte du bâtiment, de fort mauvaise humeur. Elle avançait d'un pas décidé, faisant rebondir son adorable petite queue de cheval brune derrière sa tête. Ce sale Vyle Da... Vyle Dla Ma.... Peu importe! Ce bougre se disait journaliste. Journaliste mon c*l oui! Lorsque le maire devait aprouver un article avant que celui-ci ne soit publié, il passait avant tout par sa jeune secrétaire. Elle lui remattait que s'ils avaient une chance d'être publié. Il lui arrivait ainsi, très souvent de venir remettre aux journalistes en main propre afin qu'ils apportent leur correctifs. Son passage au Sunlight n'était alors jamais bon présage et les rédacteurs l'évitaient comme la peste.

Pourtant, ce Vyle Dahl Maz Yien lui était souvent plus difficile à arrêter. Et elle était loin de le porter dans son coeur. Les journalistes s'écartèrent sur son passage alors qu'elle fusait à travers le couloir. La jeune femme finit par aboudir devant la porte de son bureau. Bien évidemment, elle entra sans avoir frapper.

-Monsieur  Dahl Maz Yien! s'écria-t-elle, sans même le saluer.

Ce n'était pas la première fois que Lise avait à faire à lui. Et cette fois-ci, cette vipère, ce serpent ne s'en tirerait pas aussi facilement.

(HJ: c'est très bien!!!! J'adore! On va bien se marrer, nos perso moins XD mais nous si MDRRRRR)

C'était une de ses journées fraîches et tranquilles qu'affectionnait particulièrement Vyle. La rédaction était comme d'habitude, en ébullition, mais pas plus qu'a la normal. Bref une journée calme. Le journaliste n'était pas en manque d'inspiration. Il venait de descendre un des conseillers du Maire ne prouvant que celui-ci était mouillé dans des sales affaires de blanchiment d'argent. Bien sûr, comme toujours, il n'avait pas attendu la validation de la mairie... il ne l'attendait jamais. Il prenait grand soin de remettre son article à la dernière seconde, directement à l'imprimeur. Les trois quarts du temps son patron ne prenait même pas soin de voir ce qu'il écrivait. Il défrayait constamment la chronique et la population s'arrachait presque le journal à cause de lui. Il était donc normal que l'argent fusse ce qui intéressait le plus l'éditeur en chef.

Bref, tout ça pour dire, qu'en cet instant précis, il travaillait, étudiait des cas, il lisait des documents et pianotait joyeusement sur sa machine à écrire alors que son ordinateur affichait quelques résultats sur ses recherches. Mais cette tranquillité fut de courte durée. Une vraie furie entra dans son bureau... Ce qui était drôle car cette femme était horriblement humaine ! Et dire que dans la mythologie les Furies étaient des porches cousines des harpies et a forcerie des ondines, puisqu'elles avaient une fâcheuse tendance à crier ! Il leva document la tête dans sa direction, un grand sourire aux lèvres.

« Oh, Mademoiselle Vernay ! Mais que me faut cet infiniment grand plaisir de vous voir ? Vous êtes toujours aussi magnifique quand vous êtes en colère vous savez ? » dit en lui montrant ainsi qu'il ne craignait pas le moins du monde. Pfff quand elle serait morte et son corps décomposé, il se ferait un plaisir de mordre dedans...

[HJ: OMD! Ça promets comme Rp XDD]

Il lui servit l'un de ses sourires arrogants qui mettait Lise en boule. Elle plissa le nez de colère .

« Oh, Mademoiselle Vernay ! Mais que me faut cet infiniment grand plaisir de vous voir ? Vous êtes toujours aussi magnifique quand vous êtes en colère vous savez ? »

Magnifique? Il la trouvait magnifique? Lise fut presque tentée de sourire, flattée, avant d'entendre la fin de sa phrase. Sa vanité la perdrait un jour! Lise n'en fut que plus irritée. Elle lui aurait volontier arraché ce petit air superieur de sur le visage.

«La flaterie ne vous mênera nulpart, Dahl Maz Yien!»

Elle sortit du porte-document un paquet de feuilles. Son article! Une main sur la hanche, elle agita le document,

«Ceci, mon cher, est tout à fait inacceptable!»

Lise posa le texte sur son bureau, juste sous son nez, les yeux plissés de colère. Les gens comme lui ne respectaient jamais rien. Lise se demandait comment il avait pu s'en sortir indemme aussi longtemps. Cette vermine de journaliste devrait perdre son emploi! S'il n'en tenait qu'à elle, les choses se seraient passées bien différemment.

«Ce que vous avez écrit dans cet article est totalement répréhensible.», déclara-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine. «Et vous le savez pertinemment. Vous allez m'expliquez la raison d'une telle agression.»

Le maire n'avait pas dû tout apprécié que l'on s'attaque à l'un de ses proches amis, et lorsque le maire était de mauvaise humeur , c'était d'abord sur elle que tombait sa fureur. Est-ce que Vyle cherchait à détuire leur gouvernement?! Ce n'était pas la première fois qu'il s'attaquait, à travers ses écrits, les grands dirigeants de la ville. C'était presque dommage quelque part, car il n'était pas totalement dénudé de talent... Mais cela ne changeait rien à la gravité de ses actes.

Vyle ne quittait pas des yeux la femme qui s'était invitée dans son bureau. Elle était un peu comme ses fauve... si on lui tournait le dos, elle nous attaquait dans la seconde. Quoique, pas besoin de la fixer pour qu'elle saute à la gorge. Elle était vraiment furax. Alors qu'elle posait un extrait de son dernier article, il lui souriait de plus belle.

« Allons Mademoiselle Venay... ce que j'ai écrit, et vous le savez, n'est en rien répréhensible ! J'ai bien sûr des preuves pour corroborer mes dires ! Croyez le où non, mais je ne voulais en aucun que vous vous fusses sentit agressée ! Loin de moi cette idée » ajouta t'il avec un sourire carnassier. Bien sûr qu'il ne la cherchait pas elle, elle n'était que du menu fortin...

« Je n'ai fait que mon devoir ! La population a le droit de savoir ! Tel est mon leitmotiv ! Je suis persuadé que vous êtes furieuse contre ce misérable conseiller ! Et dire qu'avec l'argent de vos impôts, il payait des bijoux de luxes à ses maîtresses ! Le maire n'est-il donc pas soulagé de connaître le nom de celui qui le volait ? Tout le monde sait qu'il n'a rien à voir avec les détournements de fond de Monsieur Thomas. Je l'ai d'ailleurs bien précisé me semble t'il dans mon papier... »

Il réa-ficha son sourire hypocrite. Bien évidement qu'il avait prit soin de mettre le maire hors de cause ! Même s'il savait pertinemment que ce dernier devait aussi être mouillé jusqu'au cou ! Mais il n'était pas non plus fou ! Accuser le maire revenait à commettre un suicide, sans parler de ces tarés de l'UDPH il y avait sûrement une horde d'assassin qui travaillaient pour lui. Alors, innocenter le maire était malheureusement sa seule chance de survit. Et puis c'est peut-être garce à ça qu'il ne s'était pas fait virer !

Des preuves, des preuves... facile à dire. Et comment pouvait-il avoir eu de telles preuves, même si cet article était fondé? Avait-il suivis le conseiller Thomas nuits et jours? N'avait-il rien de mieux à faire ou avait-il trop d'imagination? Et si Dahl Maz Yien ne cherchait pas à l'agresser, il avait échoué. Mais Lise était bien plus irritée par son sourire odieux et son regard arrogant que tout autre chose. L'assitante du maire ne pouvait supporter les gens qui la prenaient de haut.
«... Tout le monde sait qu'il n'a rien à voir avec les détournements de fond de Monsieur Thomas. Je l'ai d'ailleurs bien précisé me semble t'il dans mon papier... »

Quel odieux personnage! Hyprocryte et manipulateur en plus. Lise le suspectait de détester le maire... Ça se lisait très bien dans ces yeux de rapace. Elle guettait le jour où il commeterait le faux pas de faire connaître son aversion pour son employeur dans l'un de ses écrits... Même si ce n'était qu'un sous-entendus, elle le tiendrait!

-Oh! Vous êtes tellement... tellement... lâcha-t-elle, ne sachant comment exprimer son mécontement.

La brunette agrippa l'article et le rangea dans le porte-document, tentant de rassembler ses idées. Vyle avait la mauvaise manie de la déconcerter.

-Vous savez ce que je penses?
Elle prit ses aises et contourna le bureau, en ayant assez qu'il puisse se cacher derrière. Lise se planta devant lui, les poings sur les hanches.

-Je penses que vous êtes un vautour! Un vautour, un charognard , prêt à sauter sur n'importe quoi pour survivre. Votre petit jeu a assez duré, dit-elle d'une voix calme et posée malgré ses graves insultes, le maire ne saurait tolérer un autre article publié sans son autorisation.

Elle doutait qu'il serait loin d'apprécié ses propos lourds de menaces, et peut-être allait-elle trop loin. Mais elle ne craignait pas Vyle Dahl Maz Yien.

(HJ: la pauvre idiote XDD)

Vyle observait Lise Vernay s'égosiller. Elle était vraiment furieuse. Cette femme était un vrai dragon. Si elle n'avait pas été humaine, peut-être qu'il l'aurait craint. Mais ce n'était pas le cas. Les seuls humains qu'ils craignaient étaient ceux armés jusqu'aux dents travaillant pour l'UDPH. Cette fille n'était rien. Une banale assistante. Certes elle travaillait avec le maire, elle pouvait lui avoir des informations. Mais pour qu'il puisse l'utiliser comme informatrice, c'était plutôt mal barré.

« Je suis tellement quoi ? Beau ? Intelligent ? SPIRITUEL ! C'est ce que vous vouliez dire non ? » dit il avec un sourire charmeur.

Ce n'était pas pour rien que nombreux hommes politiques l'appréciaient malgré ses articles cinglants. Il avait l'art et la manière de séduire son auditoire. Mais là, il surjouait volontairement. Il avait pertinemment vu que le jeune femme n'était pas d'humeur à rire. Mais lui, il l'était toujours, sauf quand bien sûr il faisait une de ses nombreuses crises de paranoïa. Mais pour le moment, il en était bien loin. Par contre, quand elle le traita de charognard, il éclata de rire. Elle n'imaginait même pas à quel point elle avait raison.

« Oh Mademoiselle Vernay... Vous avez de l'humour ! Je dois vous reconnaître au moins ça... » dit il sur le même ton. « Mais je suis persuadé que le Maire est rassuré de savoir un sale type en prison ! Il volait ses bras citoyens ! Si ce n'est pas malheureux ! Je fais peut-être les choux gras avec cette histoire, mais elle nous arrange autant qu'à vous. Après tout... Le maire aura besoin d'un nouvel homme de confiance... Vers qui va t'il se tourner selon vous ? » dit il en croisant les mains sur son ventre.

« Ma foi, si la colère à le mérite d'empourprer joliment vos joues, elle ne vous fait malheureusement pas réfléchir. Seuls les idiots réagissent avant de réfléchir... mais vous n'êtes pas idiote Mademoiselle Vernay ? » dit il avec un visage impassible, dont un léger rictus moqueur se dessinait.

Vyle lui rit au nez , et Lise serra si fort le poing qu'elle en froissa le document , malgré le plastique protecteur. Elle ne doutait aucunement que ses petites ruses , ces petits compliments, et ses sourires charmeurs avaient réussit à en amadouer plus d'une. Sans parler des hommes qui lui faisaient tout de suite confiance selon les dires des employés municipaux.

Elle s'empourpra de plus belle,  incapable de reconnaître qu'il avait raison. Lise détestait reconnaître sa défaite. Mais, ça ne se passerait pas comme cela!

-Je dois vous l'accordez. Thomas est un escroc ! Je ne lui concède aucunement le droit d'avoir détourner des fonds publiques, finit-elle par avouer.

Elle se détendit soudain, dangereusement calme et s'assied sur le bord de son bureau, les bras croisés.

-Cependant, savez vous seulement ce que je dois endurer lorsque vous passez outre l'accord passé avec le maire? Non seulement vous me faites perdre un temps précieux mais je passes pour une incompétente aux yeux mon employeur. Et cela je ne saurais le tolérer.

Elle se pencha au-dessus de lui, dans une attitude toujours aussi froide , plongeant son regard dans le sien.
-Comment se fait-il que vous réussissiez toujours à vous en tirez...? Quel est votre secret?
Offrait-il des pots de vins à son éditeur, ou à son imprimeur? Avait-il passer un accord avec la pègre pour assurer sa protection?

Oh qu'il était amusant de la voir perdre sa confiance en soit ! Alors qu'elle s'asseyait sur son bureau il ne la quittait pas des yeux. Il n'en n'avait que faire qu'elle se fasse chauffer les oreilles par sa faute. Il n'était pas là pour être compatissant avec tout le monde. Son travail c'était de révéler la vérité au monde. Et puisqu'il ne pouvait pas dévoiler le plus gros secret de Ténébris, il se contentait des autres.

« Je vous avoue que vos états d'âmes m'indiffèrent ! Mon travail est de révéler la vérité. Alors, il est naturel qu'il y ait des dommages collatéraux. Si vous perdez votre poste... je vous promets, je vous embauche ! » dit avec un très grand sourire.

« J'aurais besoin d'un dragon pour empêcher les gens de m'importuner quand je travaille ! Et je suis sûr que vous n'êtes pas seulement une belle femme mise en valeur dans une robe de grand couturier... Le Maire ne vous paye pas que pour faire joli... Mais si c'est le cas... quel odieux gâchis ! »

« De nombreux hommes politiques que j'interviewe sont fascinés par vous... Je devrais peut-être me pencher sur votre cas... Je me demande ce que je vais trouver... »

« Oh... et pour répondre à votre question... je ne fais rien de répréhensible, mis à part peut être faire gagner un paquet d'argent à mon patron... et à moi-même pas la même occasion ! »

"Vous m'embaucheriez?"

Est-ce que c'était une mauvaise blague? Comment pouvait-il lui faire une offre aussi ... Aussi peu conventionnel? Et surtout immoral! Elle le dévisagea comme s'il venait de lui proposer l'improbable le plus impossible.


«... Le Maire ne vous paye pas que pour faire joli... Mais si c'est le cas... quel odieux gâchis ! »

Les yeux de la jeune femme s'arrondirent . Il venait en effet de toucher une corde sensible. Lise se redressa lentement, ses bras retombèrent le long de son corps. Elle n'était pas que joli? Oui, elle savait qu'elle remplissait une fonction symbolique, voir d'apparat. Mais elle était utile! Elle remplissait des fonctions importantes non? Lise l'écouta en silence, en se mordillant la lèvre.

De plus, que savait-il de ces hommes politique? Soudain méfiante, elle leva le menton et le considéra avec suspicion. 
 Bien sûr , il faisait de l'argent, beaucoup même. Mais une question demeurait.

"Vous ne trouverez absolument rien d'intéressant me concernant. Je fais mon travail et c'est tout" dit-elle. Sur la défensive. "Qui sont ces hommes politiques dont vous faites mention ? Et pourquoi accepterai-je d'être à votre service?"

Vyle balaya de la main les propos de la secrétaire. Il ne voulait pas s'attarder dessus. Il aimait la faire rager. Elle ou bien les autres. C'était une partie bien agréable de son travail. Puis il fallait dire qu'elle était très orgueilleuse, à chaque compliment qu'il lui faisait, elle avait cette mimique typique que l'on trouve chez les femmes qui se laissent séduire. Il ne manquait plus qu'un mouvement de cheveux, digne d'une célèbre pub de shampoing pour rentre ça plus authentique.

« Peut importe Mademoiselle Venay, qui vous trouve appétissante. Je suis un journaliste et je préserve les sources. Dommage que les hommes tombent dans le graveleux si facilement... » dit il pour lui mettre une bonne claque mentale.

Il l'observait rieur se moquant d'elle sans le faire vraiment. Il savait être insupportable ou bien charmeur. Son instinct lui disait qu'avec elle il fallait lui souffler le chaud et le froid. Trop aller dans son sens, elle prendrait le melon et deviendrait vite trop dédaigneuse et trop hautaine.A l'inverse, ne faire que la critiquer, la rendrait furieuse, elle risquait de se fermer complètement. De plus son but n'était pas la séduction. Il n'avait jamais été très doué à ce genre de jeu avec les femmes. Sauf s'il s'agissait de les interroger...là il était doué ! Mais il n'y avait bien souvent aucune attirance sexuelle.

« Oh mai il y'a beaucoup de choses à dire sur vous ! Après tout, votre famille est connue. Il y'a sûrement des cadavres dans les placards... riche et puissant... on ne le devient pas en offrant des fleurs à tous les passants... J'ai hâte de savoir quelle magouilles je vais trouver dans votre famille... Mais bon peut-être que vous ne méritez pas que je m'attarde sur vous... Peut être que vous êtes juste insignifiante et que les hommes ne voient en vous qu'une jolie femme sans cervelle ? »

Graveleux ? Qu'est-ce qu'il insinuait?! D'un coup, elle se releva et atterrit sur ses pieds. Serait-il entrain de l'embobiner encore dans l'une de ses sombres combines? Quelques choses dans ses yeux bleus l'inquiétait et un frisson d'inquiétude la parcouru de la tête au pied. Surtout lorsqu'il aborda le sujet de sa famille. L'avait-elle jugé trop vite? Il n'oserait pas... Non . Les Vernay étaient intouchables. Intouchables! Personne ne s'était jamais attaquer à eux. Même Vyle ne pourrait pas! Il bluffait! 


Bien décidée à ne pas se laisser impressionnée, Lise feint la plus totale indifférence et eu une moue hautaine. Elle en avait vu d'autre avant lui, et ce n'était certainement pas par Dahl Maz Yien. Il jouait avec elle. Pour lui, elle était une sorte de poupée facile à manipulée. Mais, bien qu'elle ne voulut aucunement lui donner satisfaction, fidèle au maire, une part d'elle, bien plus sombre, était curieuse d'entendre la suite. Au bout d'un moment , elle prit la parole de nouveau.


"Qu'avez vous en tête? " fit-elle en levant un sourcils, presqu'intéressée." Vous avez parlez d'un dragon... Me voyez vous vraiment dans un tel rôle?"
 Peut-être avait-il en effet une offre interessante à lui proposer? Rien ne l'empêchait d'écouter ce qu'il avait à dire. Cela pouvait même s'avérer fort enrichissante.

« Pour être un dragon vous êtes un ! Je ne m'étonnerais même pas que vous crachiez du feu par vos narines ! Il n'y a cas voir comment mes collègues ont peur de vous... » il éclata de rire. « Dommage pour vous que je n'ai pas peur des gros lézards ! »

En effet si les pauvres et misérables humains se mettaient à genou devant elle, lui ne le ferait, ni devant elle, ni devant le maire et encore moins devant un humain quel qu'il soit ! Sauf peut-être s'il était armé d'un pistolet avec des balles en argent... là alors... il reverrait peut-être sa dignité à la baisse ! Mais en attendant, elle brassait que de l'air !

De plus, il n'avait pas peur de s'attaquer à la famille Vernay, il avait déjà commencé à fouiller. Il n'avait rien trouvé pour l'instant qui soit vraiment digne d'intérêt, mise à part quelques détournements de fonds sans importance. Mais bon c'était peut-être la face cachée de l'iceberg. On commençait comme ça et on finissait pas jeter des cadavres dans une fosse septique !

« Ce que j'ai en tête, Mademoiselle Vernay, c'est que je ne vous laisserais pas me censurer ! C'est tout ! Si pour cela vous deviez perdre votre travail... je m'en lave les mains ! Même si je trouve regrettable qu'une personne aussi douée que vous, se retrouve sans emplois. Je crois que 'papa' ne serait pas content ! Et comme je suis un homme noble, généreux, modeste... » il éclata de rire. « ... mais surtout qui sait reconnaître le talent quand il le voit, je vous prendrais avec moi ! On me traite peut-être de fouille merde... mais ce compliment vous irez aussi bien qu'à moi d'après les rumeurs ! Vous êtes une vraie commères ! Toujours au courent de tout qui ce fais, ou bien se dit ! Le journalisme d'investigation à besoin de gens comme vous ! »

"On me traite peut-être de fouille merde... mais ce compliment vous irez aussi bien qu'à moi d'après les rumeurs ! Vous êtes une vraie commères ! Toujours au courent de tout qui ce fais, ou bien se dit ! Le journalisme d'investigation à besoin de gens comme vous ! "

Ses lèvres rouges frémirent. Son coeur s'emballa. 

"Comment...."
Avait-elle vraiment une telle réputation? Il avait donc ,en effet , déjà cherché des informations sur elle! Personne ne devait savoir! Jamais!
La jeune femme secoua la tête , plus que choquée. Et dire qu'elle avait presque faillit marcher dans son petit stratagème. Elle n'était pas sans cervelle! Lise Vernay refusait cette idée. 

Elle recula, sentant une nouvelle vague de colère déferler sur elle. La jeune secrétaire contourna le bureau.
"Je vous vois venir... Sachant que vous ne me manipulerez pas! Je ne suis pas idiote, monsieur. Oh! Non! Vos intentions sont malhonnêtes, j'en suis sûre!" 
Sa présence lui était insupportable. Elle ne supportait plus de voir cet air supérieur sur son visage. Cet entretient avait assez duré! Lise désigna l'article froissé dans sa main.

"La prochaine fois que je lirai l'une de vos chroniques, j'espère que ce sera dans mon bureau et avant sa date de parution ! Et bien sûr sans que vous ne l'ayez imprimé sans le consentement du maire!" 

Vyle riait de nouveau. Cette femme était vraiment trop sensible. Elle devrait moins chercher à s'occuper de ce qui ce dit sur elle, moins chercher à fouiner dans la vie des autres et mieux regarder les évidences que son maire adoré... voulait cacher. Elle ne savait même pas les trois quart du temps de qu'elle laissait paraître. Visiblement le dirigeant de la ville ne semblait pas lui faire assez confiance pour lui dire que les mythes et les légendes n'en étaient pas.

« Allons, allons Mademoiselle Vernay, un peu de sérieux. Bien sûr que mes intentions sont malhonnêtes ! Sortez donc de votre cocon confortable ! C'est mon travail de relayait l'information, peut importe le prix à payer. Tout ce qui m'intéresse c'est de dire la vérité aux gens ! Les dommages collatéraux je m'en fiche comme de mon premier brouillon ! »

Il se leva sans la perdre du regard. Il attrapa sa veste, qu'il enfila, puis son échappe rouge qu'il se contenant juste de poser sur son col pour une finition plus classique. Il semblait se préparer à partir comme si elle n'était pas là, en ce moment même à lui parler.

« Allons bon, je vous enverrais bien sûr une de mes chroniques et parce que c'est vous, je la dédicacerais... Mais soyons francs... celle qui sera dans votre bureau, ne sera pas celle qui ira à l'imprimerie... Oh tenez j'en ai une toute prête déjà pour vous... »

Il prit une des feuilles dans sa pile de papiers et lui remit. Le titre explicite citait le célèbre philosophe Wilhelm Leibniz. [Wikipédia est votre ami]

L'Article a écrit:

« Le meilleur des mondes possibles »

Nous aurons bon dire, nous aurons beau faire, nous ne pouvons tous avouez qu'une seule chose. Nous autres, citoyens de Ténébris vivons dans le meilleur des mondes possibles. Peut-être qu'il n'est pas parfait. C'est un fait. Mais méritons nous vraiment la perfection ? Le Maire a crée notre monde, dans le but de nous protéger de la misère et des guerres ! Il y arrive avec panache et distinction. Il fait de son mieux chaque jour pour embellir davantage. « Aussi, Le Maire seul fait la liaison et la communication des substances, et c'est par lui que les phénomènes des uns se rencontrent et s'accordent avec ceux des autres, et par conséquent qu'il y a de la réalité dans nos perceptions. ». Si les monades semblent tenir compte les unes des autres, c'est parce que Le Maire les a créées pour qu'il en soit ainsi. C'est par Le Maire que les monades sont créées d'un coup par fulguration, à l'état d'individualité qui les fait être comme de nous autres, petits citoyens de Ténébris.

Il ne fallait pas avoir fait de grandes études littéraires pour comprendre que Vyle se foutait complètement de la gueule de Lise. Le Haprie avait ni plus ni moins plagié Leibniz, en remplaçant le mot « Dieu » par le mot « Maire »...

(HJ: alleluia! Wikipedia! )

L'employée municipale demeura sans voix alors que le chroniqueur lui répondit carrément par l'affrimative. Oui! Il était malhonnête et il semblait s'en balancer totalement. Une telle honnêteté vis-à-vis sont métier était tout à fait choquante. Lise avait rencontré beaucoup de journalistes qui n'avaient pas froid aux yeux. Mais elle n'avait jamais fait la connaissance de quelqu'un comme Vyle Dahl Maz Yien.

Elle le suivit des yeux alors qu'il se levait, pantoise. Cet hurluberlu semblait vouloir s'en aller. Woh! No-non! C'était elle qui devait faire une sortie fracassante et remarquée. De quel droit la devancait-il?

-Mais je ne veux pas d'article dédicassé, rugit-elle alors qu'il lui remettait une nouvelle rédaction.

Ses grands yeux se posèrent sur le document et elle le parcourut rapidement.  Aussi rouge qu'une pivoine, Lise lui jeta un regard assassin. Si Lise haïssait quelque chose, c'était bien lorsqu'on se payait sa tête. L'homme en fasse d'elle masquait son manque totale de respect derrière un voile de belles paroles. Avec une délicatesse et une lenteur surprenante , la secrétaire replaça la page sur le bureau avant de replacer une mèche rebelle derrière son oreille. Elle retrouva soudain un extraordinaire maintien, sereine. Plus aucune trace du monstre de rage qui était entré dans le bureau.

Lise s'approcha du journaliste avant de se camper devant lui.

-Bien. Passez une excellente fin de journée, monsieur Dahl Maz Yien.

Vyle sentit comme un regard assassin. En effet, heureusement que Lise était une humaine. Sinon il n'aurait pas donné cher de sa peau. Il aurait bien ri, mais cela aurait cassé tout l'effet dramatique. Il ne put s'empercher de retenir un rictus moqueur. Allons bon, si elle n'aimait pas que l'on se paye sa tête, elle était mal tombée avec lui. Tant pis pour elle. Elle ne pouvait s'en prendre qu'à son impulsivité. Si elle était gentiment restée à son bureau sans chercher à venir faire un esclandre ici, elle n'aurait pas eu à subir une humiliation de sa part.

« Je vous remercie bien Mademoiselle Vernay. Mais je vous en prie, vous pouvez rester autant de temps que vous souhaitez dans mon bureau. Personnellement, je trouve qu'il a trop de passage aujourd'hui. Et puis en toute franchise, j'ai un rendez-vous avec votre père. Un homme charmant ! J'ai hâte d'en savoir plus sur vous... » dit il un sourire carnassier sur les lèvres...

La jeune employée municipale s'écarta vivement, comme s'il eut été atteint de la peste. Déroutée, elle l'observa en silence durant un long moment. Il avait mentionner son père, Rambert Vernay. Celui-ci était à la tête d'un véritable empire commercial, VernInc.  En général, les médias n'osaient que très rarement parler de lui. Il n'accordait jamais d'entretiens aux journalistes, quelqu'ils soient. Comment Vyle avait-il réussit un tel exploit? Et pourtant, elle n'était pas surprise. Si quelqu'un pouvait le faire, c'était bien lui.

Lise lui tourna rapidement les talons et se dirigea vers la sortie. La main sur la poignée de porte, elle lui offrit un très bref regard.

-À la prochaine, déclarat-elle, hautaine et désireuse d'en arrêter là.

La secrétaire du maire sortit dans toute sa grâce majesté, ne désirant plus entendre parler de lui pour le restant de la journée. Il faudrait qu'elle garde un oeil sur lui dorénavant et redoubler de prudence.
Lorsqu'elle sortit finalement du bâtiment, il avait cessé de pleuvoir, mais il ventait cette fois. Heureusement pour Lise, la voiture l'attendait toujours. Bien descidée à quitter cet endroit maudit sans plus tarder, elle sauta dans la limousine.