L'affreux vase de Lise (pv Alec)

Lise comprit bien vite qu'à l'air qu'affichait Rambert, il était plus que temps qu'elle ne revienne. Qu'est-ce qui c'était dit pendant le repas se demanda-t-elle alors qu'elle servait le fondant de jarret d'agneau. Son père avait sa tête des mauvais jours et Erwin son regard de ''J'ai dû agir mais je ne vais pas tenir longtemps''. Cet SOS silencieux l'obligea à s'activer quelque peu. Lise et son frère, depuis toujours avait appris à communiquer dans le silence, ayant souvent à parfaitement se tenir en présence de leur père.

Lorsqu'elle repris place près d'Alec, il lui semblait qu'elle venait de manquer une véritable joute verbale. Elle demeura un moment à observer discrètement les visages des différents membres de sa famille. Ils semblaient tous parfaitement en contrôle de leur moyens, inébranlables en toutes circonstances. Même Alec affichait cet air de marbre. La jeune femme baissa les yeux sur son assiette. Elle n'avait vraiment pas faim.

Elle sentit de nouveau la jambe se presser contre la sienne, dénudée. Ses commissures se retroussèrent quelque peu mais Lise se retint de sourire. Alec... Une chance que tu es là.
''Je te remercie.'' dit-elle, polie.
Du coin de l’œil, elle vit soudain Delmotte se levé. Mais...?

''Je voudrais porter un toast à notre très charmante Lise.'' fit le conseiller municipale. '' Ce repas est à la hauteur de nos attentes. Et mieux encore. Comme toujours.''

On leva les verres, mais la jeune femme n'en éprouva aucune fierté. À la hauteur de leurs attentes, elle avait mentit. Mentir, prétendre... toujours. La brunette réussit à les remercier chaleureusement, malgré cet affreux malaise qu'elle ressentait.

''Je suis vraiment désolée...'' murmura-t-elle juste assez fort pour que seul Alec ne l'entende.

C'est donc ça la danse des apparences. Rester de marbre alors que les rebuffades étaient au rendez-vous. Il n'était pas sûr d'aimer ce système, mais alors pas du tout. N'était-ce pas plus simple de rester soit même et se détendre plutôt que de jouer un jeu hypocrite ? Il ne comprenait pas pourquoi ni en quoi les gens pouvaient aimer ce genre de réunion. Ça devait être une véritable corvée pour tout le monde. Qui pouvait bien s'amuser autour de cette table pour qu'ils aient envie de recommencer encore et encore. Il regardait les autres convives sans pouvoir décider si c'était du cinéma ou non toujours en touchant la jambe de Lise en dessous de la table.

Ils trinquèrent tous ensemble et les rires fusèrent à nouveau lorsque Koening recommença à raconter une anecdote sur un toast qui avait mal tourné.

“Je sais... Ne t'inquiètes pas pour moi...”

Il murmura lui aussi, laissant cet échange inconnu des autres personnes autour de la table. Dans peu de temps, tout le monde serait partit et cette mauvaise aventure serait derrière lui. En plus, il n'avait pas vraiment raison de se plaindre, il était plutôt protégé que se soit par Lise ou par une partie de sa famille.

Il essayait de ne pas compter les secondes mais Lise semblait étrangement troublée comme si elle se sentait mal d'être autour de la table. Ils étaient pareils tous les deux et il faudra bien qu'il la réconforte mais il n'aimait pas la voir comme ça. C'était dans sa nature de s'occuper des autres et il était dans l'impossibilité de l'aider. Ce repas devenait vraiment une vraie tannée, il n'était pas près de recommencer. Il était complètement perdu sur un autre sujet de conversation et commença à manger. Le plat était également excellent.

Erwin, cependant, savait comment amuser son monde et continuait de socialiser comme un chef.

(HJ: Ok Je me permets un très léger saut dans le temps vers le dessert. Si tu as une objection, n'hésite surtout pas à me le faire savoir)

Lise se saisit de son verre de vin et en prit une bonne gorgée, comme pour faire descendre le dégoût qu'elle éprouvait envers elle-même en ce moment. La voix grave, et chaude à la fois, de son voisin de table lui fit du bien. Elle n'osa pas le regarder mais se permit de presser davantage sa jambe contre la sienne.

Le restant du repas se déroula sans plus d'anicroche. Peut-être excepté au moment où Bettina fut ravi de raconter comment elle et Delmotte s'était rencontrer au cours d'une séance de photo. Lise n'avait pu s'empêcher de demander à mademoiselle Morgan ce qu'elle faisait dans la vie.

''Je suis manequin pour lingerine féminine.''avait-elle dit, exibant fierement ses deux atouts.

La jeune secrétaire avait bien faillit s'étoufer avec son vin. Manequin ?! Pour lingerie! Oh! Bonté Divine! Lise ne pu s'empêcher de baisser les yeux quelques secondes sur sa propre poitrine. Comment pouvait-elle rivaliser avec cela?!

Puis, vint l'heure du dessert.
''Lise? '' demanda la charmante madame Koening''que nous avez vous donc préparé?''

Ouh! La! La! Le moment qu'elle craignait le plus était finalement arrivé. la jeune femme jeta un regard semi-paniqué à Alec.

''Eh! Bien c'est....''

[HJ : Aucune objection, je trouve que c’est une bonne idée ]

Continuant de manger, Alec parvint à retrouver un brin de sérénité au fil du repas. Les conversations étaient légères et la compagnie plutôt agréable comparé au début de soirée. Durant l’incident où Bettina expliqua sa rencontre avec le Conseiller, Alec planta ses yeux dans ces d’Erwin réprimant un sourire. Il imaginait sans mal qu’au cours de ce photo-shoot, Delmotte avait craqué et invitait la rousse à sortir. Ah les hommes... Alors que Leah restait silencieuse, mais n’en pensait pas moins, Lise elle semblait un peu déconfite. Ah les femmes... et leurs jalousies. Il n’y avait absolument rien qu’Alec ait put dire ou faire qui ne l’aurait pas foutu dans le pétrin ou qui soit vu d’un mauvais oeil par au moins une personne autour de la table. Garder le silence et s’empêcher d’exploser de rire ou de sourire était la seule chose à faire. Il n’avait pas non plus perdu le contact avec Lise sous la table et prenait goût à cette clandestinité.

Lorsque le moment du dessert arriva, il la vit cependant pâlir. N’avait-elle pas regardé dans le frigo pour avoir une idée de ce qu’il avait acheté ? Sentant son appréhension, le jeune homme lui adressa un sourire et l’invita à s’arrêter de parler. Une petite ampoule venait de s’allumer au dessus de sa tête et mensonge pour mensonge... Autant continuer, surtout que celui-là ne ferait de mal à personne.

“Lise a eut la gentillesse de préparer mon dessert préféré. Nous avons donc une tarte à la framboise avec  de la meringue et de la chantilly au citron pour ce soir. J’espère que vous aimerez.”

Il avait essayé de parler avec une voix fluide et constante, rassurant ainsi Lise sur la nature du dessert et les invités sur ce qu’ils allaient manger. Il espérait vraiment avoir fait un bon choix lors de sa commande et que tout le monde aimerait ce dessert. Lise ne supporterait peut-être pas un autre soucis et il était désormais trop tard pour faire marche arrière.

Lise se pétrifia dans l'attente de la réaction de ses invités. Dans un spasme, crispée, elle posa sa main sur la cuisse d'Alec, retenant son souffle.

Une nuée d'exclamation et d'approbation s'éleva.

"Du citron? Comme c'est originale!" S'enthousiasma Sofia .

Lise laissa échapper un léger soupire. Oh! Que ça aurait pu être pire. Le mensonge d'Alec, doublé du sien, aurait bien pu lui faire du tort mais ses convives semblaient tout simplement ravi. Elle se détendit quelque peu et réalisa alors où se trouvait sa main, sous la nape... Lise la retira prestement.
"Je suis sûr que ce sera délicieux." Dit Rambert, sans lui accorder le moindre regard.

Une chance car elle était rouge tomate.

"Je... Je cours la chercher dans ce cas." Déclara Lise d'une voix qu'elle voulut calme et assurée.

La jeune femme n'osa accorder un regard à Alec. Mais croisa celui de son frère par contre. Il fronça les sourcils, perplexe. Il semblait lui demander ce qu'il n'allait pas. Lise secoua la tête et se dirigea vers la cuisine.

Là, elle prit le temps de caler deux verre d'eau glacée, et de faire quelques fois le tour de la pièce pour retrouver ses esprits. Elle l'avait touché de manière très inconvenable! Son sang bourdonnait à présent dans ses oreilles, bouillonnant. Il faisait trop chaud dans cette maison!!

Au bout d'un moment, Lise réapparut avec la tarte, ne pouvant une fois de plus point regarder Alec.

[HJ: Lise est vraiment mordue. XD desolée Rambert hahah]

Ne pas le regarder... Ne pas le regarder... C'était de la torture. Diantre! Sa cuisse avait été cruellement ferme sous ses doigts. Le reste de son corps l'était-il autant?! Lise dû faire un effort d'éliminer toutes sortes de pensées incohérentes de son esprit, alors qu'elle coupait la tarte. Sa main tremblait légèrement. Lise s'obligea au calme. Ses déceptions amoureuses ne lui avait-elle donc rien appris? Lorsqu'elle faisait des choses sur un coup de tête, elle finissait toujours par regretter.

Lorsqu'elle regagna sa place enfin, avec sa part de tarte, Alec se leva presqu'aussi prestement. Lise, confuse, le regarda partir. Les secondes s'écoulèrent, elle demeura immobile, le coeur battant. Pleins d'idées se bousculaient dans sa tête. Puis, elle se redressa.

"j'ai oublié quelque chose dans la cuisine. Quelle idiote je suis!" Dit-elle, avec un rire nerveux.

Oh! Elle allait faire une grosse idiotie là. La jeune femme sortit de la table, sans se retourner. Lise, tu vas faire une sérieuse gaffe là, se dit elle en s'engouffrant dans le couloir. La jeune femme, les joues en feu prit la direction de la salle de bain. Elle ne désirait plus qu'une chose.

En se retrouvant devant la porte de la salle d'eau, elle demeura comme figée. Devait-elle frapper? L'eau coulait de l'autre côté. Comme elle tendait la main , celle-ci s'ouvrit devant ses yeux. Lorsqu'Alec apparut devant elle, Lise se rappela pourquoi elle était venue. La jeune femme entra à son tour dans la petite pièce , referma la porte derrière elle et referma sa main derrière la nuque d'Alec. L'instant d'après, elle capturait ses lèvres sous les siennes.

[HJ: Bon ben on va énerver le papa ]

Il laissa l'eau couler sur son visage et essuya sa peau avec une serviette. Le robinet était toujours en marche... Ça le calmait étrangement d'entendre ce bruit liquide, il laissa faire quelques secondes et ferma la robinet. Il n'osa même pas se regarder dans le miroir, s'il l'avait fait, il aurait continué à se poser des questions et il aurait finit par prétexter une connerie et partir. Que le dessert, que le dessert ! C'était ce qu'il se répéta lorsqu'il ouvrit la porte et il se figea à nouveau... Non...

C'est pas vrai. Elle avait la main tendue vers la poignet comme si elle allait rentrer. Ce n'était donc pas qu'elle voulait juste utiliser la salle de bain, si ? Il n'eut pas le temps de piper mot, qu'elle rentra et referma la porte. Lorsque ses lèvres touchèrent les siennes, il se laissa embarquer dans cette idiotie sans réfléchir. Il avait une femme magnifique dans les bras et elle était venue à lui, dans la clandestinité avec ses parents dans l'autre pièce, non mais quelle bande d'ados écervelés. Sentant son attraction pour elle, prendre possession de lui, il la plaqua contre la porte profitant de ses lèvres chaudes pendant un longtemps moments. Bouger au rythme de ses désirs, l'un contre l'autre, sentir son souffle partir en flèche, son coeur battre ses tempes et tout son être le démanger.

Renouveler cet échange avec elle fut différent cette fois. Cette fois, il avait envie d'elle et la désirait plus que j'avais. Il savait qu'il ne pourrait pas rester contre elle trop longtemps, il y avait des limites à son self-contrôle. Avant de se séparer d'elle, même s'il n'avait pas envie, il attrapa sa main dans la sienne et la serra fort. Puis, doucement, il fit son baiser plus lent et s'arrêta, gardant son front contre le sien. Ils ne pouvaient pas continuer à s'embrasser et ils le savaient tous les deux. Pourtant, tout son corps le brûlait et il ne voulait pas se séparer d'elle... Pas encore...

“Lise...”

Il n'arrivait pas à le dire... Tout simplement pas à le dire, pas à lui dire que ce n'était pas le moment, pas encore.

Tout se déroula si vite, un moment elle était devant la porte de la salle de bain, et puis l'instant d'après, elle était de l'autre côté avec lui... Oh! Oui avec lui. Lorsqu'il lui rendit son baiser, Lise laissa échapper un gémissement de plaisir.

La jeune femme se retrouva plaquée contre la porte, fébrile. Mêlant ses lèvres aux siennes, Lise aurait volontiers laisser cours à son désir. Au coeur d'un tourbillons de sensations aussi grisantes que nouvelles, Lise empoigna la chevelure d'Alec et sa main libre se logea dans son dos. Bonté Divine! Les baisers de cet homme était merveilleusement passionnés! Elle ne s'était jamais sentit aussi belle, aussi désirable que dans ses bras.

Lorsqu'il s'écarta d'elle,  elle haussa les sourcils, le souffle court.

"non..." Murmura-t-elle, déchirée. "ne dis rien je t'en pris..."

Encadrant son visage de ses mains, elle chercha de nouveau ses lèvres, voulant retrouver la magie du moment. Pourquoi fallait-il qu'il ait raison? Pas tout de suite... Laisse moi rêver encore un peu! Elle baissa finalement les yeux, ses mains retombant sur ses larges épaules. C'était si injuste!

Lise eu un long soupire. Elle n'aurait jamais dû venir. Pourtant, elle n'arrivait pas à regretter.

"je... Je voulais juste..."

Elle voulait quoi? Que voulait Lise au fond? Encore heureusement qu'Alec avait une conscience qui fonctionnait. Dieu sait ce qu'ils auraient pu faire dans cette salle de bain.

Le souffle court il laissa Lise capturer ses lèvres à nouveau. Si il avait la force s’interrompre un baiser, il n’arrivait pas à lui en refuser un autre. C’était trop agréable pour qu’il puisse y arriver et qui, en tout connaissance de cause, arriverait à repousser une telle femme ? Ça lui était parfaitement impossible. Elle voulait juste qu’il se taise et qu’ils prolongent l’instant, ça lui allait. Si pour un bref moment, il se perdit à nouveau avec elle, la conscience lui revint, ou du moins en partie lorsqu’elle se sépara de lui. Il ne pouvait cependant enlever ses mains de ses hanches, il ne pouvait l’écarter de lui. Dieu qu’il avait envie d’elle, plus que jamais.

“Qu’est-ce que tu voulais Lise ?” murmurât-il les yeux fermés.

Faire une blague du genre, -tu étais venue te laver les mains, hein ?- aurait vraiment cassé le moment et il n’était pas aussi stupide pour commettre un impair pareil. Ouvrant les yeux, il la regarda toujours avec une respiration saccadée. Était-il possible qu’elle soit devenue encore plus belle avec ses belles iris brillantes et sa bouche devenue plus rouge. Ça faisait bien longtemps qu’un tel jeu de séduction était arrivé à Alec, des années même. Il avait eut des aventures, comme tout le monde mais elles ne demandaient pas qu’une telle dance avec suite ou non. C’était des trucs tout simple, sans futur, sans lendemain des fois... mais là, c’était plus qu’un simple divertissement. Il s’était foutu dans une situation qu’il avait toujours cherchait à éviter depuis son divorce et il n’était pas sûr de quoi faire, quoi penser.

Oui, elle l’attirait et après ? Et demain ?

“Qu’est-ce que tu veux ?”

Sa question la fit sursauter et elle demeura sans voix. Oh! Lise savait très bien ce qu'elle voulait. L'évidence s'imposa à elle avec une telle violence que la jeune femme en fut choqué. D'autant plus choqué qu'elle le connaissait à peine et qu'elle avait rarement ressentit une telle passion. Mais, lorsqu'elle croisa son regard, elle sut qu'elle était perdue.

"C'est toi." S'entendit-elle dire.

Sa conscience était loin . Très loin. Il ne restait plus dans son esprit que la voix de la tentation. Lise réalisa alors que cela lui avait fait un bien fou d'évoquer ce désir à voix haute. Elle se sentait libérer d'un lourd poids sur les épaules. Elle sourit de toutes ses dents et lâcha un rire léger. Lise caressa sa joue.

"je te veux toi." Dit-elle, émerveillée de sa propre témérité.

C'était l'évidence même! Un tel aveu était ridiculement compromettant. La jeune femme lui offrit ses lèvres de nouveau, mais derrière elle, on cogna à la porte. Au lieu de s'éloigner de lui, Lise eu l'effet totalement inverse. Elle se lova contre lui, cherchant à disparaître dans des bras.

La voix d'Erwin résonna derrière.

"je ne sais pas ce que vous faîtes la dedans, mais je vous conseil très fortement de sortir."

Elle ferma les yeux. Et zut! Elle huma une dernière fois le parfum d'Alec, puis, prête à affronter son frère, la jeune femme se détacha de lui. Mieux valait Erwin que leur père.

Lise s'arma de courage et ouvrit la porte sur le visage crispé de colère du jeune homme. Il semblait vraiment de mauvaise humeur.
Lise ouvrit la bouche pour s'expliquer mais il la coupa d'un geste de la main, sec.

"Ça ne me regarde pas. Et très honnêtement , je ne veux pas savoir."

Aïe! Bien qu'il fut cruellement calme , sa remarque blessa Lise. Elle venait de décevoir la personne pour qui elle avait le plus de respect. Pourtant , elle soutint son regard, ce regard qu'il avait aussi bleu et pénétrant que Rambert.

"Lise tu vas venir avec moi à la cuisine. Je vais t'aider à apporter le café. Mais d'abord nous allons attendre qu'Alec ait regagner sa place."

Bien évidemment, ils ne pouvaient pas revenir dans la salle à manger tous les trois ensembles... Erwin regarda finalement Alec à qui il n'avait toujours pas accorder un regard.

"Vous Alec , vous retournez directement vous asseoir."

L'humiliation avait été douloureuse pour Lise. La jeune femme suivit son frère à la cuisine, tête baissée , comme une petite fille qu'on aurait grondée.

"nous ne faisions rien de mal" fit elle avec une moue boudeuse alors qu'ils pénétraient dans la pièce.

"Lili, je t'ai déjà dit que je ne voulais pas savoir. Tu es assez vieille pour savoir ce que tu fais." Dit le jeune homme en ouvrant l'armoire pour en sortir de jolies tasses en céramiques peintes.

La brunette se pinça les lèvres, bouleversée puis se dirigea vers la cafetière. Je te veux toi. Mon Dieu! Comment de tels mots avaient-ils pu franchir ses lèvres avec tant de facilité. Je te veux toi. Elle n'avait aucune idée du temps durant lequel ils s'étaient absenté. Quelques secondes... Quelques minutes... Des heures... Pendant un instant, leur tête à tête lui avait parut intemporelle. Lise savait bien pourtant qu'une telle chose était impossible. Elle demanda à Erwin avant de gagner la salle à manger si les invités s'étaient douter de quelque chose. Son frère avait répondu par la négative avant d'ajouter:

"Ils étaient bien trop absorbé par l'histoire de Koening."

Une fois de retour à table, Lise nota le changement radical dans l'attitude d'Alec. Plus un seul regard pour elle lui semblait-il. Elle soupira intérieurement. C'était la bonne attitude à avoir. Mais leur étreinte avait été si brusque... Si passionné, elle avait du mal à croire que l'homme à ses côtés était la même personne qui l'avait embrassé.

Delmotte prétexta un soudain mal de tête et il se retira très tôt avec mademoiselle Morgan. Bettina n'avait cessé de dévorer du regard Alec toute la soirée. Lise était plutôt heureuse qu'elle parte. Peu importe si les intentions du conseiller étaient évidentes.

Lise s’installa à côté de lui et il eut un mal fou à l’éviter que se soit en conversation ou physiquement. Les dernières paroles qu’elle lui avait adressé résonnaient dans sa tête. Je te veux, toi. Lui aussi avait envie d’elle et avait hâte d’être seul avec elle mais il ne pouvait rien laisser paraître pour le moment. Il avait l’impression que son frère l’avait à l’œil et il ne voulait pas envenimer la situation, déjà assez compliquée comme ça. Il gardait son attention sur Koening qui en tenait une belle et faisait rire toute l’assemblée. Lorsque le Conseiller s’éclipsa avec Bettina, Alec en profita pour se rapprocher de la jolie brune. Furtivement, il lui effleura la main alors que personne ne regardait et murmura :

“Moi aussi je te veux.”

Il s’écarta d’elle bien plus vite qu’il n’aurait voulu et regarda Delmotte partir avec les deux flotteurs. Ce qu’il venait de dire à Lise résumait ce qu’il n’avait pas eut le temps de lui répondre plus tôt. Le départ des invités lui avait juste donné l’instant dont il avait besoin pour lui faire comprendre qu’il n’était pas indifférent et qu’il ne l’ignorait pas par choix. C’était plutôt dans un soucis de cacher son inclination pour elle qu’il prenait ses distances. Il n’avait absolument pas envie de se remettre dans le pétrin avec Erwin et avoir un autre bémol dans cette soirée.

Tout le monde était en train de finir de boire leur café, sauf lui qui n’en buvait presque jamais.

[HJ: mdr j'ai toujours le sourire fendu jusqu'aux oreilles lorsque je lis tes postes ]

Alors que tout le monde souhaitait le bonsoir au couple, Alec en profita pour lui glisser quelques mots.
Ses joues se colorèrent délicieusement en entendant cela. Ses doigts frôlèrent à peine les siens. Cette caresse fut aussi brève qu'exquise et Lise savoura pleinement le souvenir de leur corps pressé l'un contre l'autre, de leurs lèvres s'emboîtant à la perfection... Nouveau frisson.

Elle dû de nouveau se retenir de s'agiter sur sa chaise, portant de nouveau son attention sur sa tasse. Moi aussi... Moi aussi. Oh! Alec! Le moment de nos retrouvailles ne viendra jamais assez vite.

Lise joua la carte de la parfaite hôtesse durant le restant du repas, irréprochable en tout point. Elle ne tiqua même pas lorsqu'elle demanda à Alec de bien vouloir lui passer le sucre et que leur mains se touchèrent quelque peu.

Les Mancini furent les suivant à partir. Sofia salua chaleureusement Lise, lui embrassant les joues avant de la serrer dans ses petits bras dodu. Bernard se contenta d'une gentille poignée de main. Les Koening en firent de même peu après.

"J'ai été ravi de faitre votre connaissance, mon jeune ami!" S'exclama Arold à l'intention d'Alec. "J'espère vous revoir très vite!"

"Moi de même." Fit madame Koening avec un charmant sourire.

À présent, elle avait fait passé ses parents et son frère au salon... Bien qu'ils bavardaient tous gentiment, Lise priait intérieurement pour qu'ils fichent le camp et vite!

[HJ: Tant mieux, c’est l’effet voulu ]

Alec salua comme il se devait les invités qui partaient mais il dû bien admettre que voir les Koening partir ne lui fit pas le même effet qu’avec le conseiller ou les Mancini. Arold était un bon vivant et dans un autre cercle, le jeune homme était sûr qu’ils auraient bien parlé et échangé ensemble.

“Se sera un plaisir de vous revoir, à bientôt alors.”

Ils disparurent et le reste de cette partie passèrent au salon. Les conversations allaient bon train et il commençait même à passer un bon moment, sans pression même si son attention n’était pas totale. De temps à l’autre, il croisait le regard de Lise brièvement et ne voulait qu’une chose, pouvoir se retrouver avec elle. D’ici là il avait entamé une discussion sur ses souvenirs en tant que Prof avec Leah et les deux riaient de ses histoires, toutes plus incongrues les unes que les autres. Après quelques minutes de bavardages sans interruption, Leah bailla en s’excusant, elle avait l’air un peu fatiguée et ne resta pas longtemps sans demander à son mari de bien vouloir rentrer chez eux. Partagé entre le soulagement et une certaine tristesse de les voir partir, Alec se contenta de sourire poliment, de leur souhaiter un bon retour et à une prochaine fois.

Il ignorait complètement ce qu’Erwin allait faire, s’il allait rester ou partir.

[HJ : Je me suis permit une petite liberté de départ, dis-moi si ça te convient ]

[Hj:Ça me va parfaitement. Ça colle au persos ^^ et puis il était temps qu'ils partent mdr]

La jeune femme, turlupinée, jetait de temps à autres de petits regards à la grande horloge contre le mur, jouant avec le bas de sa robe. Elle n'écoutait que d'une oreille son père et Erwin qui s'était engagée dans un véritable débat sur l'une des nouvelles politiques du maire sur.. Elle ne savait pas trop quoi à vrai dire. Lise était bien trop préoccupée.

Lorsque sa mère manifesta de la fatigue, Lise se redressa sur son fauteuil. Oh! Enfin! La jeune secrétaire devait tout de même se contenir un peu. Elle se leva pour les raccompagner à la porte, comme Leah et Rambert souhaitait la bonne nuit à Erwin et Alec.

"Ce souper fut merveilleux. Je dois admettre que tu t'es vraiment surpassé avec la tarte, mon trésor." Lui dit sa mère en prenant son châle. "et cet Alec semble un très bon garçon... Oh! Non! J'ai encore perdu ces fichues lunettes!"

Lise fut tenté de lui avouer pour le souper. Elle n'avait rien cuisiner du tout... Non pas maintenant. Leah semblait si fière. Mais elle le ferait. Elle lui dirait la vérité. Rambert jeta un coup d'oeil vers le salon, sourcils froncés.

"Y a-t-il quelque chose entre toi et cet homme?" Demanda-t-il , alors que son épouse était légèrement à l'écart, cherchant ses lunettes.

La jeune femme s'empressa de nier, les yeux ronds. Puis elle lui offrit l'un de ses adorables sourires.

"Voyons papa... Nous nous connaissons à peine lui et moi."

Il ne sembla pas pour autant convaincu, mais comme Leah revenait vers eux, prête à partir, il n'ajouta rien. Après les avoir embrassé une dernière fois, la jeune femme referma la porte derrière eux, avant de s'appuyé contre celle-ci. Ce fut l'un des rares moments de la soirée où elle s'accorda un instant de répit.

Elle regagna finalement le salon et retrouva Erwin et Alec. Son frère, les bras croisés sur son torse, les regarda tour à tour, avant de soupirer.

"Rassurez-vous. Je ne traînerai pas. Carole doit être rentrée et elle doit être épuisée avec nos deux petites pestes." Déclara Erwin avec un sourire.

Lise lui rendit son sourire. Il ne lui en voulait pas. Mon Dieu! Qu'elle avait le frère le plus extraordinaire qui soit. La jeune femme vint prendre son frère dans ses bras et celui-ci en fit de même et lui murmura à l'oreille:

"soit quand même prudente, Lili."

Elle s'empressa d'hocher la tête, trop émue pour dire quoi que ce soit. Erwin se contenta d'une classique poignée de main. Lise crut remarquer que son frère envoya ,par la même occasion, un avertissement silencieux à Alec du genre" fais gaffe! Si tu devais la blesser, je peux être encore pire que mon père.". Elle fut quand même heureuse qu'il n'ajoute rien. Erwin était inquiet, elle le voyait bien. Mais il lui faisait confiance. Lise le suivit des yeux alors qu'il se dirigea vers la sortie... L'instant d'après, ils étaient seuls. Son coeur s'emballa et elle se retourna lentement vers Alec. Un homme... Un homme dans sa maison. Un homme qui n'était ni un proche, ni un associer. Un homme tout simplement, magnifique, virile , qui se tenait devant elle. Soudain , elle prit peur.

"le jeu de Scrabble est dans mon armoire avec les autres jeux de société!" Lâcha-t-elle avant de se diriger vers sa chambre, tournant les talons.

À mi-chemin, elle réalisa que cela ne faisait aucun sens. Elle avait attendu ce moment toute la soirée!! Mais qu'est-ce que je fais là? Se demanda-t-elle alors qu'elle sortait le jeu de l'armoire. Qu'est-ce que j'attends....? Lise fronça les sourcils. Elle ne voulait pas jouer à un jeu de société!

Elle revint néanmoins vers le salon , avec la boîte , et la déposa sur la table basse. Elle le dévora des yeux avec une intensité qui trahissait son désir pour lui.

"je... Je n'ai pas du tout envie de jouer au Scrabble."

Sur ce, elle laissa tomber toutes ses défenses, toutes les convenances et se dirigea vers lui. Elle était sienne.

[HJ: mega long poste!!!]

[HJ Tant mieux ]

Les parents dans le couloir avec Lise, Alec se retrouva en chien de faïence avec Erwin. Encore une fois, il ne pouvait rien dire ou faire qui n'aurait trahi quelconque sentiment ou qu'il l'aurait fait passé pour un hypocrite, chose qu'il ne souhaitait absolument pas. Il essayait toujours de se comporter comme un type bien mais le regard du frère en disait long et il comprenait parfaitement son comportement. Après tout, il était un étranger à toute la famille et il aurait put être un psychopathe, un sociopathe ou un gros salop en général. La poignée de main et l'expression qu'il capta en lui disant au revoir furent assez pour qu'il comprenne l'avertissement. Lise resta avec lui alors qu'Erwin quittait l'appartement. Il vit son expression changer et elle fuit presque dans la pièce voisine.

Ça devait arriver et il l'avait vu venir en plus. Il aurait put la suivre, la rattraper mais elle était déjà loin et ça ne servait à rien. Il n'avait pas envie de courir, plus, plutôt. Sa passion des choses simples avaient de nouveau prit le dessus et elle viendrait si elle en avait envie. Après tout, c'était son choix. Il commençait tout de même à faire les cent pas tout en desserrant son nœud de cravate et déboutonnant le haut de sa chemise. Mais dans quel guêpier c'était-il donc foutu, encore ? Il repensait au scrabble, aux blagues qu'il lui avait fait... Comme on fait son lit...

Lorsqu'elle revient dans le salon, il se retint de venir vers elle, il resta planté devant le canapé. Et c'est partit pour une partie de scrabble, et sans mousse. Soudainement, il vit son regard et entendit ses mots comme une délivrance alors qu'elle s'avançait vers lui. Le choc, la force, la passion qu'elle mit en le touchant lui fit perdre l'équilibre et il tomba sur le canapé, assis, avec Lise tout près de lui. Dans sa chute, il avait fait attention de ne pas la blesser et il l'installa à califourchon sur lui et s’empara de ses lèvres l'encerclant de ses bras. Dieu qu'il était bon d'être avec elle, enfin, après tout ce temps. Il la serra fort contre lui profitant d'elle et de son étreinte. Les dernières heures disparurent loin derrière lui comme si elles n'avaient jamais existé. Son emprise se fit plus passionnée, plus profonde et il se laissait aller au gré de sa convoitise pour elle.

Il effleurait sa peau de ses mains, ses joues, sa nuque, son dos pour les laisser glisser le long de son corps et les laissant sur ses hanches, testant les limites de son désir. Il l'attira encore plus près de lui, si c'était possible savourant tout ce qu'elle était et sans interruption cette fois. C'était comme si en l'espace de quelques heures, il était devenu accro à elle et à ses baisers. Depuis le jour où il l'avait rencontré, il avait capté ce feu qu'elle avait en elle, un feu qu'il cherchait chez les gens et voulait laisser libre de s'épanouir à sa guise. Il s'occuper des gens, du monde, c'était son truc. Et bien, le monde pouvait bien se débrouiller seul ce soir, il était occupé.

Lise laissa échapper un petit cri de surprise lorsqu’Alec l’entraîna dans sa chute sur le canapé, puis elle éclata de rire, un rire de pur bonheur. La jeune femme se hissa sur lui, ses jambes de pars et d’autres de son corps, et se livra à ses baisers. Sans aucun effort, elle parvint à oublier l’étrange et longue soirée qu’elle lui avait fait passer. Mais elle lui ferait part de ses remords plus tard. Bien plus tard. À présent, il n’y avait que lui qui importait, qui existait.

Blottit dans ses bras, Lise lui rendit ses baisers avec ferveur, se faisant de plus en plus insistante. Elle crut que son corps s’enflammait sous les caresses de ses mains. Sans quitter ses lèvres, elle retira la broche doré qui retenait ses cheveux sur sa nuque. Son épaisse chevelure retomba sur ses épaules. Plus d’artifices, plus de prétention. Elle voulait simplement être elle-même à présent.

Elle eu à son tour, enfin le loisir de le toucher à sa guise. Ses mains glissèrent sur son torse. Puis elle entreprit de lui retirer sa cravate. Puis, mue par un puissant sentiment d’urgence, Lise se leva lentement avant de lui tendre la main.

D’un signe de tête, elle désigna sa chambre puis sourit.

‘’Viens.’’

Jamais un homme n’était rentré dans cette chambre avec elle. Lise avait toujours protégé son intimité, elle avait toujours préférer garder son chez elle…. Pour elle. C’était son dernier retranchement, sa dernière cachette. Et aujourd’hui, elle l’y invitait.
(HJ: voilà)

En frôlant sa peau, il goûtait à sa tendresse et à sa ferveur dans chaque soupir chaque gémissements et s'en ravissait. Il la laissa enlever sa cravate et se sentit immédiatement mieux, comme soulagé d'un poids et continua de l'embrasser. Lorsque finalement elle s'écarta de lui, il ne la lâcha pas des yeux et prit sa main, répondant à son sourire. Qui ne se serait pas sentit flatté d'être invité par une telle femme, dans son lit ? De bonne grâce, bien sûr, il la suivit. Il ne se réalisa pas qu'il était le premier à entrer dans sa chambre, il ne se posa même pas la question en fait. Comme pour laisser le reste du monde derrière eux, il referma la porte.

[HJ: Censuré XD]

Leurs vêtements jonchaient le sol et l'air était emplis de leur récente étreinte alors qu'il la serrait contre lui. Réveillé plus que jamais, il revoyait dans son esprit chaque image, ressentait chaque caresse comme si il le vivaient à nouveau. En bon amant, il avait été attentif à ses désirs, retenant ce qu'elle aimait le plus et lui donnant comme si demain n'existait pas. Chaque sourire, murmure, plainte de plaisir l'avait ravi au plus au point et le souffle court et saccadé, il reprenait maintenant ses esprits gardant en son sein une des plus belles femmes qu'il ait jamais vu.

Elle était parfaite sous tous les atours, une femme magnifique qui avait dépassé bien des espérances la mettant même sur un piédestal difficile à égaler. Il s'était retenu de la pousser à l'épuisement mais l'avait gardé contre lui avec vigueur jusqu'à ce qu'il la sente lasse et, avait laissé ses dernières pulsions prendre le dessus avant de retomber sur l'oreiller. La serrant fort dans ses bras, il lui caressait le bras du bout de doigts en la regardant sous une lumière tamisée. Il avait complètement perdu la notion du temps et ne voulait pas prendre la parole le premier. Avec son côté boulet, il aurait définitivement gâché l'instant.

Une fine pellicule de sueur recouvrait sa peau, et son cœur battait toujours la chamade. Lise était beaucoup trop timide pour lui avouer, mais elle n’avait jamais ressentit un tel plaisir avec qui que ce soit. Les quelques hommes avec qui elle avait couché dans sa vie ne recherchaient pas particulièrement à lui faire connaître d’autre cieux… Lorsqu’Alec était retombé, en nage, près d’elle, Lise était demeurée un moment à fixer le plafond, réalisant ce qu’il venait de se passé, le sourire fendue jusqu’aux oreilles. Elle s’était donné à lui cette nuit là sans aucune retenue… et elle avait découvert des choses dans ses bras qu’elle n’aurait pas crus possible.

À présent, le calme était revenu dans la chambre. Un silence apaisant régnait, hormis leur respiration, et les bruits de la circulation dehors. Le monde continuait de tourner. Et c’était merveilleux. La jeune femme se retourna vers lui, les joues roses, ses cheveux tombant librement sur ses épaules. Cet homme était vraiment incroyable. Lise, blottit contre lui, nicha s tête contre son épaule. Du bout des doigts elle dessina la tâche de naissance qu’il avait là. C’était si mignon. On dirait un peu un nuage. Et c’est pertinemment sur un nuage que Lise se trouvait en ce moment.

Elle leva les yeux vers lui, perdant son sourire. Maintenant quoi? Avait-il eu ce qu’il voulait d’elle et partir.

À regret, elle brisa le silence.
‘’Est-ce que… tu passes la nuit?’’ Osa-t-elle demander.

Elle eu un rire nerveux.
‘’Il n’y a pas de madame Kane qui risque de débarquer avec un rouleau à pâte pour m’assommer?’’

Et paf il avait eut raison, les pires phrases avaient envahis sont esprit. Même lui se trouvait vraiment boulet parfois mais il ne le dirait pas à voix haute, ça aurait fait trop plaisir à Jonas. Pendant que son esprit tergiversait, Lise avait perdu le sourire et le regardait maintenant en biais, comme si il s'apprêtait à faire quelque chose de mal. Lorsqu'elle prit la parole il se retint de rire mais esquissa tout de même un sourire.

“Si tu veux que je reste, alors oui.”

Pour lui c'était tout bénef, une belle femme dans les bras, un plumard confortable et en plus il aurait un doux réveil le lendemain, c'était pas vraiment difficile de dire non, surtout à de tels yeux. Alors qu'il commençait à s'attendrir de son expression, elle lui sortit mais le truc qui casse tout et qui re-casse derrière. Il la dévisagea un instant se demandant si elle lui faisait une blague ou non et resta stupéfait devant sa mine sérieuse. Elle le prenait vraiment pour un gros salop ou c'était juste de l'instinct de préservation féminin.

“Tu me prends pour qui ? C'est maintenant que tu me demandes ça ?”

Il continua de la fixer mais vit qu'elle avait plus besoin d'être rassurée qu'autre chose. Ahhh les femmes et leurs paranos, ça en était presque mignon même s'il avait été un peu blessé par sa remarque. Oui, il était un mec et il avait des besoins, il avait peut-être même fait des écarts mais ce n'était pas lui ça. Il y avait eut une Madame Kane pourtant... Regardant le plafond, il essaya de ne pas penser à elle, c'était vraiment trop bizarre que Lise ait dit ça et surtout maintenant. Le timing était à son paroxysme, on aurait pas put faire mieux, mais comme d'habitude, la nature d'Alec reprit le dessus avant que cette question n'arrive à lui flanquer le bourdon.

“Madame Kane, ma mère, ne fait pas de pâtisserie donc je crois que tu es sauve.” Il lui adressa un sourire mais le coeur n'y était pas, il avait besoin de faire le vide à nouveau pour retrouver son self-contrôle.

Le regard d'Alec trahit perplexité. Elle réalisa alors qu'elle l'avait vexé. Lise en ressentit un horrible pincement au coeur. Elle planta ses dents dans sa lèvres inférieure, les sourcils haussés. Pantoise, elle garda son regard rivé au sien, sans avoir le courage de répondre.

Comment lui dire qu'elle avait eu trop peur de le savoir inaccessible. Elle n'avait pas voulut savoir, jusqu'au dernier moment... et maintenant elle l'avait blessé. Lise finit par détourner les yeux, rongée de remords. Lise déglutit.

Elle se retourna finalement vers lui et se hissa sur ses bras pour embrasser sa joue, puis sa tempes et sa mâchoire, avec une infinie douceur comme si elle voulait effacé la peine qu'elle lui avait causé. Elle finit par enfouir son visage dans son cou, là où elle pouvait véritablement s'enivrer de son odeur.

''Je ne t'ai jamais pris pour autre chose que ce que tu es: un homme bon. Un homme charmant, drôle et attentionné. ''

Elle soupira.
''Je suis désolée. C'était extrêmement maladroit de ma part... et très égoïste.''

Et voilà qu'il pensait à Emma maintenant, ça ne l'aidait pas, surtout que son ex-femme avait commencé à travailler avec lui à l'Université de Ténébris. Pourquoi, est-ce qu'on commencé à prendre du plaisir, ce plaisir devait revenir en pleine figure comme la réalité sur un plateau d'argent ? Lise n'avait pas pensé à mal et lui aussi l'avait blessé, plus qu'il n'aurait voulu. En plus, elle se trompait sur lui, elle ne voyait que ses qualités sans voir ses défauts. Il est vrai qu'il essayait de les cacher le plus possible mais ils étaient toujours là, enfouis sous une couche de refoullement. Ses élèves rigolaient assez qu'ils étaient en train d'économiser pour lui payer une thérapie, ça voulait tout dire. Pouvait-il vraiment s'épencher sur le sujet et révéler qu'il avait été marié ? Absolument pas ! C'était complètement hors de question. Pouvait-il lui dire le reste ? Ce à quoi elle serait confrontée si elle venait à trop lui en demander ? Encore moins...

“Ne dis pas ça... Je ne peux pas t'en vouloir de poser des questions.”

C'était le Psychologue qui parlait en lui. Il s'adaptait trop aux autres et cherchaient souvent à les accomoder plus que lui même. Son empathie et altruisme lui jouaient bien des tours et il savait qu'une seule vie de lui suffirait pas pour corriger son attitude. Bref, il ne supportait pas de voir Lise dans cet état alors qu'ils venaient de passer un si bon moment. Une telle soirée ne pouvait pas être gâchée par une gaffe, surtout aussi innocente. Elle était méfiante et elle devait l'être, il y avait de sacré salop en ville qui méritaient des baffes. Il la serra plus fort contre lui. Lise était une vraie beauté, c'était d'ailleurs bizarre que personne ne l'ai vu et lui ait donné ce qu'elle méritait.

“Non, Lise... Il n'y a pas de Madame Kane qui va t'attaquer. Rassurée ?” Il lui adressa un sourire, sincère cette fois.

Si on regardait du bon côté, elle était méfiante et c'était tout à son honneur. Si dans les prochaines secondes, un sujet de conversation moins en accord avec lui ne venait pas, il trouverait bien une échappatoire pour qu'elle arrête de poser des questions. Emma était sortie de ses pensées et elle ne pouvait pas y revenir.

La jeune femme posa sa tête sur son torse, et se détendit.

''Je le suis.'' avoua-t-elle en fermant les yeux.

Elle espérait de tout son coeur de ne pas avoir commis l'irréparable. Elle n'y pouvait rien. La jeune femme avait été trop curieuse. C'était son piere défaut, mais pourtant, avec Alec, elle craignait d'aller farfouiller dans ses secrets. Elle avait beaucoup trop peur de tout gâcher. En bout de ligne, elle ne connaissait toujours pas grand chose de lui. Bien qu'elle avait parfois l'impression de le connaître depuis toujours. Il lui faisait perdre la tête et lui faisait fair des choses qu'elle n'aurait jamais oser faire en temps normal.

Sous sa joue, le coeur d'Alec battait. Son coeur avait été blessé dans le passé, elle en était sûr et par-dessus tout, Lise aurait voulut savoir par qui. Mais elle se tût malgré tout. Au bout d'un moment, elle rit, se rappelant d'un évènement qui l'avait fait sourire pendant le dîner.

''Delmotte avait de la sauce sur sa cravatte en sortant.''

Elle leva les yeux vers lui.
''Tu crois que miss Janvier s'en est rendu compte?''