Une visite de routine (Vyle)

HJ: je le fais là, je ne sais pas trop où je peux mettre mon cabinet^^.

(HJ : c'est parfait pour ton cabinet ! Désolée du retard et pour la moyenne qualité du message ! Je m'y remet !)

Si Vyle était un paranoïaque notoire, doublé d'un enfoiré de première, il n'en était pas moins un très bon maître pour son chien. Il avait choisi cette race après avoir vu pour la première fois le dessin animé très célèbre avec 101 chiens de cette race là. Sa ressemblance physique avec la méchante l'avait bien fait rire. Il avait donc prit Pongo, qu'il avait volontairement nommé comme le père de la portée. Il ne s'était pas attendu à ce que cette mini boule de poils lui donne tant d'amour et qu'il en eut autant à lui en donner en retour.

Il faisait tout pour qu'il se sente bien et heureux. Il aurait, certes, préféré que son animal soit un peu plus méfiant avec les étrangers, qu'il ne tente pas de draguer toutes les filles qu'il croisait et qu'il ne se comporte pas comme une carpette de chien soumis à la moindre occasion. Mais il fallait croire que ce dernier ressemblait trop à son heureux propriétaire !

Il avait donc décidé de faire un énième bilan de contrôle de santé pour être certain qu'il allait bien. Il ne pouvait pas s'imaginer sans lui désormais. Et c'était à lui, le harpie, de prendre le plus grand soin de son chien. Il passa donc la porte du cabinet, Pongo en laisse qui tirait comme un digue, pressé de revoir pour la quatrième fois de l'année son vétérinaire...

Vyle salua brièvement son vétérinaire en lui serrant la main, alors que Pongo lui était quasiment hystérique de recevoir des caresses. Le journaliste était très méfiant avec les étrangers, contrairement à son chien qui sautait facilement sur tout le monde. Malgré ce côté pas toujours facile à gérer chez lui, le harpie était fou de son fauve. Il avait essayé de l'éduquer à la dure au début, mais il avait vite abandonné. Avec sa bouille mignonne et son côté affectueux, il n'avait pas tenu longtemps. Au final, le chien sautait sur la canapé, dormait dans le lit, pas au pied non... mais la tête posée sur la poitrine de son maître. Et les rares fois où il avait dormi avec une femme... Pongo s'était immiscé entre eux deux pour la nuit.

Le chien entra fièrement dans le cabinet, suivit des deux autres créatures humanoïdes de la pièce. Une fois installés, l'elfe lui demanda donc la raison de sa venue. Vyle savait qu'il était un peu parano sur les bords avec ses idées de microbes et autre. Mais il avait vraiment peu qu'un jour son chien attrape une saloperie, sûrement véhiculée par les humains et qu'il en tombe malade. Il ne voulait pas passer à côté de quelques choses. Alors souvent, il venait.

« C'est une simple visite de routine... Par contre... il commence à réagir quand les femelles sont en chaleur ! Il a, à peine, un an ! Vous ne croyez pas qu'il est un peu tôt pour la puberté ? » dit il avec un brin d'inquiétude dans la voix.

Il avait du mal à se dire que son petit bébé chiot qui tenait à peine dans sa main à la naissance était désormais un grand garçon. Bien qu'il soit assez grand en taille... il ne percutait pas toujours. D'un certain sens, Pongo était encore un petit bébé pour lui, malgré ses 60cm et ses 26 kilos. Bien que ce soit des mensurations normal pour un chien mâle adultes, le harpie avait toujours peur qu'une chose cloche avec lui.

Vyle observait attentivement le vétérinaire qui mesurait, pesait et auscultait son chien. Quand il lui parla des maladies liées à la non-castration d'un chien, il pâlit légèrement. Il n'avait aucune envie que son gros bébé bi-color soit atteint d'une des ces afflictions au nom si barbare. Machinalement, il se pencha pour le caresser et la réaction du gentil toutou ne se fit pas attendre. Il sauta dans les bras de son maître, qui tomba à la renverse. Pourtant le harpie ria et lui caressant à nouveau la crane tout en se redressant.

« Espèce de brute ! » dit il amoureusement, toujours assis par terre.

« Il mange essentiellement ses croquettes, parfois des friandises pour chien... j'achète le tout chez vous ! Sinon il arrive que je lui donne un os à ronger... que je fais bouillir au préalable dans de l'eau pour éviter les microbes... et je prends soin de ne laisser aucun bout de viande... »

Il était un harpie... et il mangeait des cadavres humains en putréfactions. Bon appétit ! Souvent quand les gens pensaient à son régime alimentaire, ils avaient des sacrés hauts-le-cœur. Il se doutait bien aussi que s'il laissait des bouts de cadavres pourris, son chien risquait de s'intoxiquer. C'est pour ça qu'il prenait toujours bien soin de ne jamais rien laisser dessus. En revanche, il ne dit pas explicitement à l'elfe que son chien rongeait des tibias humains... Même s'il pouvait s'en douter, il préférait ne pas développer outre mesure.

« Pourquoi cette question, il y a un soucis avec son poids ? » dit il un brin inquiet...

Lucas ne put s'empêcher un sourire quand le chien fit tomber son maitre à la renverse. Parfois c'était à se demander si les rôles n'étaient pas inversés entre eux. En tout cas, Vyle se faisait respecter mais parfois Pongo faisait royalement ce qui lui plaisait et son maitre n'avait plus aucune emprise sur lui. Bref, il laissa le chien tranquille et retourna vers son ordi pour pouvoir noter toutes les observations du jour sur le dossier de son patient.

"Oh non, du tout. C'est juste pour savoir et le noter dans son dossier... par contre, n'hésitez pas à lui acheter parfois des abats ou quelques os à ronger sans forcément les faire cuire ou autre. C'est surtout pour éviter qu'il s'ennuie et finisse par se lasser de ses croquettes. Bien sur, il faut suivre un régime sain mais quelques entorses lui feront du bien au moral."

Le vétérinaire avait une bonne idée de où pouvaient provenir les os qu'ils donnaient à son chien et ne trouvait pas plus mal qu'il les fasse bouillir avant. Pas à cause des bactéries mais plus à cause de l'odeur car la cuisson permettait de changer les effluves et ainsi empêcher que Pongo ne veuille un jour s'en prendre à n'importe quel humain qu'il pourrait croiser sur sa route. Mais le chien n'en restait pas moins un animal carnivore et il avait besoin parfois d'un peu de chair fraiche. Lucas avait bon être vétérinaire, il était avant tout un elfe et n'aimait pas trop que l'on veuille changer la nature d'un être vivant. Les chiens étaient des chasseurs, des carnivores et ils trouvaient dommage de les priver de quelques bonnes choses juste pour qu'ils vivent le plus longtemps possible. Il faut savoir profiter des joies de la vie aussi. Mais il avait préféré préciser acheter les os pour que Vyle se procure des os d'espèces animales plus communes et que son chien risquait moins de croiser au coin de la rue.

"Vous continuez à lui faire faire de longue ballade, tout les jours?"

Lucas le croisait de temps en temps dans leur quartier entrain de se dégourdir les pattes. Il lui avait déjà proposé de le prendre avec lui et son chien quand ils allaient faire leur footing dans les bois mais il n'avait jamais vraiment eut de réponses claires. Après, il n'était pas contre à ce que Vyle les accompagne mais le vétérinaire avait un peu peur de se prendre une raclée. Enfin, il savait les harpies rapides mais il ne savait pas si elles étaient endurante comme pouvait l'être les elfes ou non.

Vyle écouta les recommandations du vétérinaire elfique religieusement. Il était très attentif au bien être de son chien, même si ce dernier lui faisait parfois la misère. Quoi que l'on puisse en dire, on s'y attache vite à ses petites bêtes là ! Enfin Pongo était loin d'être un petit chien. Il était encore jeune et n'avait pas fini de grandir. Mais qu'importe. Il habitait un grand duplex de cent-mètres carrée. Le chien avait sa propre chambre, pleine de jouets, mais il préférait dormir dans le lit de son maître. Dans ses bras même. Ce qui n'avait pas toujours facile à accepter pour ses anciennes petites amies. Elles n'étaient pas vraiment fans de la vingtaine de kilo poilu qui se dressait entre elles et le harpie.

« Mouais quand vous parlez d'acheter pour lui des abats et des os... vous voulez dire, non-humain, je suppose ? »

Le journaliste se redressa et caressa son animal. Il n'avait pas spécialement envie de le voir consommer autre chose que cette race qu'il détestait tant, mais il fallait se rendre à l'évidence, c'était mieux pour lui. Donc, il irait chez un boucher pour prendre ce qu'il faudrait. Mais l'odeur de la viande fraîche et non-humaine lui mettait des hauts-le-cœur pas possible. C'était comme si une personne normale touchait de la viande avariée. Immonde. Qu'est ce qu'il n'était pas près à faire pour son dalmatien !

« Oui, il se ballade en moyenne trois fois par jour, au moins vingt bonnes minutes, sinon plus ! Je le sors parfois une ou deux heures, il arrive que je le prenne avec moi aussi au bureau. Certain jour, il se promène même quatre ou cinq fois ! Je doute qu'il soit vraiment à plaindre. Puis deux jours pars semaines, je vais courir dans le parc avec lui. »

En tout cas, si l'elfe pensait se prendre une raclée à la course, il faisait fausse route ! Les harpies étaient à peut-près aussi endurant que les humains et aussi peu rapide, quand ils étaient sur leurs pattes. Après... s'ils sortaient leurs plumes, c'était autre chose. Aussi, rapide qu'un aigle et très vif. Sinon, Vyle n'avait jamais vraiment accepté ou refusé que son vétérinaire le sorte. Il n'aimait pas trop être loin de lui et préférait le garder à ses côtés. Il préférait éviter le sujet le plus possible. Il estimait qu'il s'occupait aussi assez bien de Pongo et qu'il n'avait pas besoin d'aide. Vyle était un brin susceptible et paranoïaque.

« Et donc ? Il va bien ? »