La beauté des ongles n’est pas comme celle du cœur (Pv Lise Vernay) [terminé]

[Salon de beauté ''Peau Claire'']

Ray entra par la porte en verre de la section ''manucure'' du salon de beauté et posa sa veste rose sur le crochet, elle la troqua pour la blouse blanche style blouse médicale qui lui saillait parfaitement la taille et la poitrine, mais bon cette description est pour les yeux d'homme surtout (et quelques  femmes bien sûr! Mais là n’est pas le sujet…) Donc. Elle attacha la blouse, posant son regard de braise, arrogant et malicieux, sur le comptoir de la secrétaire, absente bien évidement, toujours en retard. Ray envoya ses longues dreads vers l’arrière et les attacha à l’aide d’une courroie de cuir colorée et parsemée de plumes et de petites perles couleur or.  Les autres employées du salon passaient devant elle, évitant son regard, sachant très bien qu’elle allait les dévisager avec ce regard rose toujours moqueur. Reed-Lay passa donc son chemin, fit le même nombre de pas qu’à chaque matin pour aller s’asseoir derrière sa table, avec tous ses produits, les mêmes produits qu’à chaque matin, avec la même lumière désagréable qu’à chaque matin, les mêmes odeurs qui prennent à la gorge, les limes à ongles de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, les vernis  à ongles, les petites paillettes de couleurs, les petits pots de brillants, les faux-ongles blancs, le coupe-ongle pour les faux ongles de formes différents, bref, toutes ces petites choses qui doivent se retrouver là, sur son bureau, à chaque matin quand elle arrive au travail.  La jeune femme finit par s’installer sur sa chaise orange et coussinée, placer chaque petits objets à la place où elle les plaçait chaque matin et elle posa son regard légèrement amer sur l’horloge au-dessus de la porte, non-loin du bureau de la secrétaire. Huit heures et deux. Elle avait le temps de faire ses ongles avant que le salon ouvre. Parfait! Elle en avait de besoin.

Ray leva de nouveau les yeux, quand ses ongles furent enfin terminés et sourit, c’était le premier samedi du mois, huit heures et quart. Sa cliente habituelle devait pointer son nez dans moins de cinq petites minutes, comme à chaque matin du premier samedi du  mois! Ray ne l’avouait pas, mais elle aimait cette cliente, les potins et les ragots… toutes ses petites choses qui se passent à la mairie et aux alentours, ces choses qu’elle trouvait adorablement pathétique et qui faisaient sa journée. Ray pencha la tête sur le côté songeusement. Est-ce qu’Autruche avait mangé ce matin?

Lise poussa la porte du salon Peau Clair, radieuse dans une robe peche , assortit d'un pardessus d'un orangé légèrement plus clair.

-Bonjour! lâcha-t-elle en entrant dans l'enceinte, un large sac de plastique sous le bras.

Lise retira ses lunettes de soleil dans un mouvement théatral et se dirigea-non plutôt flotta- jusqu'au petit comptoire de Reed-Lay.

-Oh! lLa! La! J'ai eu une semaine... Je te raconte même pas!
Lise posa son sac à main de marque Wotton sur le sol, puis installa le mystérieux sac de plastique près d'elle. Lise adorait venir voir Ray au salon. Elle pouvait déballer son sac de potins et papoter. C'était un vrai plaisir. Reed-Lay était l'une des vrais rares amies de la jeune femme. Lise savait s'entourer d'amis de «surface», comme elle les appellait. Encore une fois, ils ne servaient qu'au «paraître» de Lise. Et il était donc difficile de vraiment approfondir la relation avec eu. Pour la pluspart des starlettes ou des nouveaux riches sans intérets.

-Bon, aujourd'hui, c'est un peu particulier, commença Lise en tirant sur la chaise pour bien s'installer.

Avec Ray, c'était différent. Elle fréquentait le salon depuis maintenant 2 ans et elle avait toujours obtenu un excellant service. Deplus, elle avait trouver en l'esthéticien une confidente et une amie.

Reed-Lay leva les yeux vers la porte et elle échappa un sourire amusé en voyant sa cliente préféré et amie, Lise. Elle était jolie avec son linge propre et chic.

-Bonjour! lâcha la jeune femme en entrant dans le salon.

Ray fut attiré par le large sac de plastique que Lise tenait sous sous son bras. Nouveau sourire. Ce qu'elle en trainait des trucs avec elle! La secrétaire de monsieur le maire retira ses lunettes comme si elle sortait d'un film d'espionnage version plus féminine disons, et dansa jusqu'à la table où Ray l'attendait, le menton appuyé sur ses doigts entrelacés le même sourire amusé aux lèvres.

-Oh! lLa! La! J'ai eu une semaine... Je te raconte même pas!

Ray ricana et sourit en coin :
-Je n'en doute même pas. Tu devrais te reposer des fois, fit-elle du tac au tac en haussant un sourcil.

Lise posa son sac à main sur le sol, près des pieds de Ray et posa son étrange et intrigant sac de plastique près d'elle. La jeune femme à la peau de sable posa ses yeux roses sur le sac de plastique et plissa les yeux comme si elle pouvait voir ce qu'il contenait. C'était le fameux ''sac à potins''. Ray sautillait déjà de bonheur, bon c'est une façon de parler, car de l'extérieur elle semblait calme et professionnelle, mais on regard en disait long sur ce qu'elle pensait vraiment.

-Bon, aujourd'hui, c'est un peu particulier, fit Lise en s'installant.

Ray pris sa main blanche dans la sienne, le contraste de leur couleur de peau était intéressant, joli même, et elle se mit à lui limer les ongles, avec la lime rouge bien sûr! juste pour elle, et posa ses yeux brillant de malice sur son amie.

-je veux tout savoir, minauda Ray en s'appliquant sur les jolis ongles de perle de la jeune secrétaire.

Lise était sa seule amie, la seule qui voyait son regard enfantin quand elles parlaient, la seule qui la faisait vraiment sourire. Et depuis longtemps elle songeait à l'inviter chez elle, mais la secrétaire du maire était si... comment dire, ordonnée, elle allait mourir en voyant l'appartement de Reed, ce qui fit légèrement sourire cette dernière.

-Un nouveau parmi vous? osa-t-elle lancer au hasard en souriant.

-je veux tout savoir.

-Cela va de soit! répliqua-t-elle avec un rire crystalin.

-Un nouveau parmi vous?

Lise leva les yeux ciel à la manière d'une tragédienne.
-ne dis pas n'importe quoi! poursuivit-elle, les yeux pétillant, je te vois lorgner mon sac depuis que je suis arrivé.

Un sourire étincelant s'étira sur les lèvres de Lise.
-Tu te souviens de ce pauvre Neal Hussey? Le designer fauché! Figure toi que dans ce sac, j'ai la robe qui va relancé sa carrière. Imagines-toi que c'est presque s'il me paye pour que je la porte. Demain soir, il y a ce Bal, au Beauchamp, pour financer je ne sais plus qu'elle orphelina de Ténébris... Et bien, c'est moi qui aurai l'honneur de porter cette merveille.
Lise, rougit d'orgeuil, roula des épaules en roucoulant de bonheur.

-Je serai la perle ... le clue de la soirée! Tu peux être sûr que je lancerai une nouvelle mode! Et ce bijou de mode est dans le sac... juste la, fit Lise en le designant du menton.

Lise leva les yeux ciel comme si le ciel était devenu rose bonbon et qu'elle trouvait cela ridicule, et cela tira un ricanement moqueur à Ray qui roula des yeux à son tour comme une gamine.

-ne dis pas n'importe quoi! je te vois lorgner mon sac depuis que je suis arrivé. fit-elle tout sourire.

-En effet, il m'intrigue, émit Ray en souriant suavement.

-Tu te souviens de ce pauvre Neal Hussey? Le designer fauché! Figure toi que dans ce sac, j'ai la robe qui va relancé sa carrière. Figures-toi que c'est presque s'il me paye pour que je la porte. Demain soir, il y a ce Bal, au Beauchamp, pour financer je ne sais plus qu'elle orphelina de Ténébris... Et bien, c'est moi qui aurai l'honneur de porter cette merveille.

Ray écouta la jeune femme avec attention et la regarda avec de grands yeux ronds, pétillants d'amusement. Lise ricana et Ray ne put rien faire de mieux que de la suivre.

-Je serai la perle ... le clue de la soirée! Tu peux être sûr que je lancerai une nouvelle mode! Et ce bijou de mode est dans le sac... juste la, fit la jolie secrétaire en pointant le sac de son menton blanc comme la neige.

La jeune femme, dans sa blouse blanche d'infirmière de film pour adulte, sourit en coin et appuya sa mâchoire sur son épaule en offrant un regard parfaitement arrogant à Lise, battant des cils, petit sourire en coin, lime à ongle rouge entre les doigts.

-Et je suis sûr que tu n'attends que le moment de me montrer ça! émit-elle joyeusement en posant la lime sur la table et la remplaçant par une petite éponge blanche.

Ray savourait déjà le moment où Lise allait se lancer dans un histoire accablante! Raconter, visualiser, interpréter son futur, comment elle allait passer cette soirée, les regards de tous se tournant sur son chemin. Bien qu'elle ne vivait pas cela, Ray ne l'enviait pas, au contraire, elle était heureuse de passer inaperçue et qu'être le centre d'attention plaise autant à Lise.

-Si tu veux je peux faire tes ongles à sorti, ou de la couleur des accessoires, lança-t-elle d'un ton sérieux, malgré le sourire et la lueur dans ses yeux.

-Et je suis sûr que tu n'attends que le moment de me montrer ça!

-Mais évidemment! roucoula Lise en se saisissant du sac pour l'ouvrir avec une délicatesse magnianime comme s'il s'agissait du plus grand trésor de la création. Ce l'était en tout cas, pour Hussey.

-Si tu veux je peux faire tes ongles à sorti, ou de la couleur des accessoires, dit Ray.

La jeune femme lâcha un petit cri d'excitation, dansant sur place, sur sa petite chaise.

-Oui! Et je n'en attends pas moins de toi! Je ne peux recevoir de meilleure service ailleurs.

Lise déplia les deniers papiers de soie à l'intérieure du sac. Normalement, Lise n'aurait dévoiler cette robe à personne avant le bal, mais elle avait trop besoin de Ray sur ce coup là. La jeune femme jeta néanmoins un coup d'oeil aux alentours pour s'assurer que les autres esthéticiennes étaient bien occupés. Puis , elle sortit du sac un vêtement fait dans un tissus soyeux d'une rare richesse. C'était une robe d'un blanc crême aux reflets doré selon l'angle des rayons de lumieres. Si on pouvait avoir un coup de foudre pour un objet matériel, c'était le cas de la jeune femme. Elle regardait le vêtement avec autant de convoitise qu'une homme aurait pu regarder sa maîtresse.

-Alors? Elle est pas belle, cette petite chose?

Elle laissa quelques secondes de plus à Ray pour l'admirer, puis, elle remballa rapidement la robe.
-Tu m'excuseras... Je veux éviter qu'on la voit avant le grand soir...

En effet, Hussey, le designer, mais aussi un ancien amant de Lise, lui avait très clairement fait comprendre que ses derniers espoires de se partir en affaires résidaient en cette pièce de tissus. Il avait passer un nombre incalculable d'heure sur cette robe. Il la considérait même comme l'aboutissement de toute sa carrière. Lise ne pouvait tout simplement refuser un tel cadeau. Et après tout, c'était pour la bonne cause.

Lise émit un cri d'excitation en sautillant sur place.

-Oui! Et je n'en attends pas moins de toi! Je ne peux recevoir de meilleure service ailleurs.

Ray sourit en coin et arqua un sourcil en attendant avec impatience de voir la pièce de tissu. Lise regarda partout et Reed fit de même, s'assurant qu'aucune pie ne les observait. Quand elle reposa ses yeux de fleur sur Lise, une magnifique robe lui piqua doucement le nez. Ray écarquilla les yeux et entrouvrit les lèvres avec admiration. oh! quel joli morceau, oui il irait à merveille sur Lise. Et cela l'inspira grandement pour ses ongles.

-Rond, carré ou pointu? demanda-t-elle à Lise en regardant la superbe robe.

-Alors? Elle est pas belle, cette petite chose?

-Elle est vraiment superbe, j'ai bien hâte de voir des photos quand tu vas la porter.

Lise rangea la merveille dans son sac et Ray lui sourit avant d'agripper l'une de ses mains et colla les ongles un à un avec un soin de chirurgien.

-Tu m'excuseras... Je veux éviter qu'on la voit avant le grand soir...

Ray ricana en hochant la tête.

-T'inquiète je comprends, et je sais déjà ce que je vais faire.

Elle s'appliqua comme jamais avant de lever les yeux sur Lise et de sourire de ce sourire arrogant, horriblement agaçant pour ceux qui n'y sont pas habitué.

-Tu couches avec lui? Hussey...? demanda-t-elle sur le ton de la confidence légèrement hypocrite et moqueur.

-T'inquiète je comprends, et je sais déjà ce que je vais faire.
-Oh! C'est si excitant!! s'écria la jeune femme, enthousiaste.

Elle se figurait déjà au bal, étant le point de mire de toute la soirée. Oh! Et ses cheveux? Que ferait-elle de ses cheveux? Et le maquillage! Il ne fallait pas sous-estimer le maquillage. Ni les bijous! Puis, alors que Lise jubilait sur un petit nuage, Ray lui servit l'un de ses sourires annonciateurs de mauvaise augure.

-Tu couches avec lui? Hussey...?
Lise perdit son sourire alors que le sang lui monta aux joues.  Ses yeux de biches s'arrondirent, tels deux billes. Lorsqu'il s'agissait de divulguer les secrets des autres, Lise était une experte. Lorsqu'il s'agissait de partager les siens, c'était autre chose. Avec une moue pincée, elle revêtit l'un de ses grands airs, feignant l'indifférence.

-Cette histoire appartient au passé, répliqua-t-elle, le menton levé.

Neal Hussey était un artiste torturé, ne sachant jamais s'il préférait les femmes ou les hommes. Pour Lise, ce fut différent. Elle fut longtemps sa muse, sa source d'inspiration. Pourtant, Lise s'était vite lassé de ses crises existencielles. Un jour , il était habité d'une folle énergie créatrice et ,le jour d'après, menaçait de s'enlever la vie puisqu'il n'était «bon en rien». Pourtant, Lise le considérait comme un vrai génie de la mode. Leur séparation, voilà déjà un an, fut difficile pour le designer.... très diffcile et sur plusieurs plans.

Lise n'allait pas se laisser abattre et retrouva bien vite son sourire étincelant.
-Dit moi plutôt ce que tu as en tête. Tu vois, si ça peut t'inspirer, j'avais l'intention de porter cette robe avec des bijous en or. Tu sais, le colier de ma grand-mère Vernay, celui à plusieurs étages, rehaussé d'une série de diamants? Je crois qu'il serait magnifique avec ce vêtement.

En effet, Lise avait, malgré son salaire de secrétaire qui n'était pas exhorbitant, une collection affriolante de bijous d'une valeur inestimable. Cet héritage princier était un cadeau de la douarrière Vernay, décédée l'hiver dernier. Le cou de cygne -que dis-je- d'albâtre de la jeune femme avait eu l'honneur ,depuis, de porter ces joyaux.

L'expression de Lise voulait tout dire! Son visage de porcelaine se couvrit de rose et ses grands yeux venait de prendre des proportions! Le sourire de Ray s'étira tel les dents d'un chat sauvage qui grogne devant le danger, excitant!

-Cette histoire appartient au passé, répliqua-t-elle, le menton levé.

-AH! s'écria Ray d'un cou avant d'éclater d'un grand rire sonore et de reprendre sa petite moue baveuse. C'est donc vrai, fit-elle mollement avec ses lèvres peintes en roses dans un moue suave.

Lise était une de ces femmes difficiles d'approche et toujours trop bonne pour tout le monde! Alors ce designer devait être vraiment bon et devait lui permettre de monter bien haut dans l'échelle sociale, ou être très beau. Mais avec ses caprices, Lise avait dû finir par se lasser, elle se lasse vite!
Ray sourit quand le sourire de Lise revint sur ses jolies lèvres et que le rouge sur ses joues disparu.

-Dit moi plutôt ce que tu as en tête. Tu vois, si ça peut t'inspirer, j'avais l'intention de porter cette robe avec des bijous en or. Tu sais, le colier de ma grand-mère Vernay, celui à plusieurs étages, rehaussé d'une série de diamants? Je crois qu'il serait magnifique avec ce vêtement.

Ray acquiesça en prenant un air plus sérieux. Oui, Lise avait été si heureuse de pouvoir porter ces bijoux! En effet ils étaient superbes.

-Je vais peindre tes ongles en argent, faire le bout en or et coller quelques perles blanches pour donner l'effet de petits diamants, mais je vais faire ça simple pour que ce ne soit pas trop encombrant, fit la jeune femme multicolore en sortant les vernis et les pots de brillants. Tu verras, ça sera magnifique!

Ray lui sourit doucement en prenant ses jolies mains de glace pour se mettre au travail, oui elle voyait très clairement ce qu'elle ferait, elle espérait seulement que Lise allait aimer autant qu'elle!

Il était difficile de cacher quoi que ce soit à Ray... Elle lisait en elle comme en un  livre ouvert. C'était parfois embêtant, surtout pour une personne aussi secrète que Lise. Mais bon, son amitié lui était si précieuse que Lise passait outre ce léger détail.

-Je vais peindre tes ongles en argent, faire le bout en or et coller quelques perles blanches pour donner l'effet de petits diamants, mais je vais faire ça simple pour que ce ne soit pas trop encombrant. Tu verras, ça sera magnifique!

-Oh! Magnifique... magnifique c'est le mot, s'exclama la jeune femme, en prenant de nouveau ses airs de grande dame.

Ray était une véritable artiste! Son imagination et sa créativité faisait d'elle une esthéticienne incroyable! Elle devrait lui proposer d'aller faire les boutique un de ces quatres... Mais maintenant, Lise avait bien trop envie de lui parler de tout ce qui s'était passé cette semaine...

-Bon, Ray, il faut que je te raconte quelque chose! C'est au sujet de la nouvelle réceptioniste, Marguerite. Pauvre fille... Elle est un peu grasouillette! Mais là n'est pas la question.

Alors que son amie s'affairait à sa manicure, Lise se pencha au dessus de la table et baissa le ton.

-Je suis persuadé qu'elle est la maîtresse de l'un des conseillers municipaux qui travaillent étroitement avec le Maire. Mais ce n'est pas le meilleur: il est marié! Et il a des enfants! Gwen, la téléphoniste m'a dit qu'elle les a vu disparaître tous les deux dans le placard à balais du concierge, lors du dernier parté de bureau.

Lise jubilait, elle adorait ces histoires.

[quote="Lise Vernay"]Il était difficile de cacher quoi que ce soit à Ray... Elle lisait en elle comme en un  livre ouvert. C'était parfois embêtant, surtout pour une personne aussi secrète que Lise. Mais bon, son amitié lui était si précieuse que Lise passait outre ce léger détail.

-Je vais peindre tes ongles en argent, faire le bout en or et coller quelques perles blanches pour donner l'effet de petits diamants, mais je vais faire ça simple pour que ce ne soit pas trop encombrant. Tu verras, ça sera magnifique!

-Oh! Magnifique... magnifique c'est le mot

Ray sourit en coin et replaça une mèche derrière son oreille avant de se mettre à la tâche. Lise avait de jolies mains blanches, des longs doigts gracieux. Ray, pour sa part avait une jolie peau foncée et des doigts bien ordinaires, mais elle portait toujours fièrement les faux-ongles qu'elle se faisait elle-même pour se pratiquer.
Elle leva les yeux sur Lise et arqua un sourcil devant son excitation :

-Qu'as-tu à me dire? s'amusa-t-elle en souriant.

-Bon, Ray, il faut que je te raconte quelque chose! C'est au sujet de la nouvelle réceptioniste, Marguerite. Pauvre fille... Elle est un peu grasouillette! Mais là n'est pas la question.

Ray ricana en roulant des yeux et, tout en s'affairant à sa tâche, elle se pencha légèrement vers Lise qui baissa le ton :

-Je suis persuadée qu'elle est la maîtresse de l'un des conseillers municipaux qui travaillent étroitement avec le Maire. Mais ce n'est pas le meilleur: il est marié! Et il a des enfants! Gwen, la téléphoniste m'a dit qu'elle les a vu disparaître tous les deux dans le placard à balais du concierge, lors du dernier parté de bureau.

Ray écarquilla les yeux.

-Sérieux? Elle éclata de rire avant de reprendre son sérieux. Tu sais depuis combien de temps que ça dur cette histoire?

-Depuis... Depuis ... Je dirais peut-être trois à quatres semaines.

 Il y avait absolument un autre truc dont elle devait lui parler. 

-Mais c'est pas le plus fou que j'ai à te raconter.

Comment dire ça...

-Bon, alors, c'était il y a quelque jours. Il y avait cetfe espèce de foire agricole, loin de la métropole. Tu sais comme j'ai horreur de la campagne...

Elle leva les yeux en lâchant un ricanement .

-Eh! Bien, il y avait cette chèvre. Une affreuse chèvre! Cette garce a dechiré ma robe. C'était une Corbett en plus! Je ne sais pas à quoi elle a penser... Peut-être à cause qu'il y avait un imprimé fleurit. Peu importe! Alors je me suis enfuit! Écoute, j'avais la robe ouverte jusqu'en haut des fesses!

Oui ce fut une journée horrible! ... Sauf pour un certain détail.

-Je suis arrivé dans le fond d'un champ totalement paniqué. Et il y avait un type, assis sur le sol. Au départ, je ne voulais pas qu'il me voit, mais finalement il m'a prêté sa veste.

-Depuis... Depuis ... Je dirais peut-être trois à quatres semaines.

-ahh... quand-même, murmura la jeune fille arc-en-ciel.

-Mais c'est pas le plus fou que j'ai à te raconter.

Ray leva ses yeux roses aux reflets de pétale sur Lise et un mince sourire étira ses lèvres charnues. Elle prit une pose et s'accouda sur sa table, le menton appuyé sur ses doigts entrelacés.

-Je t'écoute!

-Bon, alors, c'était il y a quelque jours. Il y avait cetfe espèce de foire agricole, loin de la métropole. Tu sais comme j'ai horreur de la campagne...

Ray éclata de rire en acquiesçant

-à moins qu'il n'y ait un immense manoir au milieu, fit-elle avec ironie en arquant un sourcil.

-Eh! Bien, il y avait cette chèvre. Une affreuse chèvre! Cette garce a dechiré ma robe. C'était une Corbett en plus! Je ne sais pas à quoi elle a penser... Peut-être à cause qu'il y avait un imprimé fleurit. Peu importe! Alors je me suis enfuit! Écoute, j'avais la robe ouverte jusqu'en haut des fesses!

Ray gloussa en portant sa main manucurée à sa bouche. Oh la pauvre! elle pouvait parfaitement s'imaginer la scène, Lise le derrière à l'air, fuyant dans les champs.

-Je suis arrivé dans le fond d'un champ totalement paniqué. Et il y avait un type, assis sur le sol. Au départ, je ne voulais pas qu'il me voit, mais finalement il m'a prêté sa veste.

Ray arqua un sourcil et un mince sourire moqueur se dessina dans son visage bronzé.

-ohhh... et? Il a l'air de quoi? fit-elle en battant des cils.

Lise eu une moue boudeuse.

''Est-ce que ça importe tant que cela?'' demanda-t-elle à la jeune femme devant elle.

Évidemment que ça importait pour Reed-Lay... Elle ne voulait pas lui dire que cet étrange motard de campagne lui avait fait de l'effet. Non! Voyons! Lise visait bien plus haut que cela d'habitude.... Et pourtant...

''Disons qu'il est du genre... costaud , poilu... un peu simple d'esprit.'' dit-elle en roulant des yeux.'' Pas mon type si tu allais poser la question!''

Elle eu l'un de ses grand soupire théâtrales avant de poursuivre:

''Mais là n'est pas la question. Je ne pouvais pas retourner à la foire comme cela... J'avais toujours le derrière à l'aire! Tu imagines l'humiliation?''

(HJ: Quand je dis '' mais là n'est pas la question'', je ne peux pas m'empêcher de penser au chevalier du zodiaque. Genre j'entends son intonation dans ma tête et je ris toute seule   Tu savais qu'ils allaient sortir un filme?)

Comme si elle n'avait pas déjà été assez grande...

''Alors là le mec, Alec, m'a proposé de m'accompagner chez la dame à qui appartenait le champ pour qu'elle puisse me prêter une robe de rechange. C'était genre sa tante ou un truc du genre je suis plus sûre. J'avoue sur le coup, j'ai trouver cela un peu bizarre. Je veux dire, qui aide les autres comme cela, sans ce soucier d'être recommencer ou non. C'est dingue! Je me suis dis, ça y est, Lise, tu es tombé sur un psychopathe!''

Un psychopathe très mignon.

''Est-ce que ça importe tant que cela?''
Ray ricana en souriant mielleusement.

-D'après toi? fit-elle doucement de ses lèvres pulpeuses.

''Disons qu'il est du genre... costaud , poilu... un peu simple d'esprit. Pas mon type si tu allais poser la question!''

-hum hum, fit-elle en retenant un large sourire

Lise soupira et Reed se remis au travail en ricanant.

''Mais là n'est pas la question. Je ne pouvais pas retourner à la foire comme cela... J'avais toujours le derrière à l'aire! Tu imagines l'humiliation?''

(HJ: Hhahahaha maintenant que tu le dis je l'entends aussi XD et non je savais pas O: genre un film parodié ou un vrai film?)

Ray se contenta d'hocher la tête le regard malicieux.

-J'avoue que j'aurais honte aussi qu'un inconnu voit mes fesses...

''Alors là le mec, Alec, m'a proposé de m'accompagner chez la dame à qui appartenait le champ pour qu'elle puisse me prêter une robe de rechange. C'était genre sa tante ou un truc du genre je suis plus sûre. J'avoue sur le coup, j'ai trouver cela un peu bizarre. Je veux dire, qui aide les autres comme cela, sans ce soucier d'être recommencer ou non. C'est dingue! Je me suis dis, ça y est, Lise, tu es tombé sur un psychopathe!''

-Alec... c'est étrange comme nom ça, se contenta-t-elle de dire en faisant une moue idiote.

Ray offrit un large sourire à Lise et rajouta:

-Bah! il devait pas être si pire... pour que tu acceptes...

Elle arqua un sourcil et offrit le regard signé Ray ; ironique et perçant. Elle ricana par la suite et sorti quelques pinceaux pour faire de jolis motifs avec des brillants.

-Mais... tu es allée pas vrai? ou tu as appelé au secour? elle se marrait bien en ce moment. Lise était merveilleuse et pouvait lui remonter le moral en quelques secondes.

[HJ: Un vrai filme la! Yé en 3D en plus! Genre, c'est l'une de mes amies qui m'a dit ça. Au départ, je capotais parce que des mangas en 3D... Mais finalement c'est très beau xD on dirait des persos de Final Fantasy.]

"il ne les a pas vu!" S'indigna Lise, virant rouge cramoisie.

Diantre! S'il avait fallut que cet étranger voit ses... Oh! Hors de question d'y penser. Elle serait probablement morte de honte et serait partie se cacher dans le fin fond d'un camp et y serait rester pour l'éternité. Il y avait une limite à ce qu'une femme de son rang pouvait supporter.

"... Et ce n'est pas étrange comme nom... Au contraire, je trouve cela horriblement commun."

Ray avait l'aire de trouver son histoire ridiculeusement amusant. Ce n'était pas drôle! Non! Vraiment c'était tout sauf drôle. Lise avait vécue la pire humiliation de sa vie. Sauf une fois en 6eme , où elle avait perdu la broche qui retenait  la jupe de son uniforme. Au premier coup de vent, elle avait bien faillit la perdre. Mais ça , c'était une autre histoire.

"non... Non il était pas si mal. Mis à part sa barbe mal rasé et son humour douteux..."

Lise haussa les épaules.

"bien sûr que je l'ai suivit J'avais oublié mon portable dans la limousine, je te dis, je n'avais vraiment aucune chance ce jour là! Oh! Ray! Je te jure, je voulais mourire"

Oui! Une malchance pareille était presque loufoque.

"alors je l'ai suivis chez l'autre fermière... Mais elle a été très gentille et m'a offert de robe de rechange... Mais quelle horreur! Elle était vraiment trop moche. Mais je ne pouvais pas refuser tu comprends? Je l'ai encore d'ailleurs. "

Ça lui faisait penser qu'elle devrait sans doute la faire réparer pour remercier Betty de sa générosité.

"non... Non il était pas si mal. Mis à part sa barbe mal rasé et son humour douteux..."

Ray gloussa en battant des cils. C'était parfaitement son genre de gars! Si elle devait décrire l'homme de ses rêves il devait être méga grand, avec de la barbe et un regard détaché genre... un "jemenfoutisme" et avec un humour comme le sien en fait... Elle sourit et baissa les yeux sur les jolies mains de Lise.

"bien sûr que je l'ai suivit J'avais oublié mon portable dans la limousine, je te dis, je n'avais vraiment aucune chance ce jour là! Oh! Ray! Je te jure, je voulais mourire"

Reed-Lay leva les yeux, incrédule, sur son amie. Elle aimait vraiment dramatiser. Tout ce qui l'entoure semble sortir d'un film!

"alors je l'ai suivis chez l'autre fermière... Mais elle a été très gentille et m'a offert de robe de rechange... Mais quelle horreur! Elle était vraiment trop moche. Mais je ne pouvais pas refuser tu comprends? Je l'ai encore d'ailleurs. "

La jeune esthéticienne sourit légèrement.

-Je suis sûr que ce n'était pas si pire quand-même! Tu devais bien les porter quand-même. Mais je comprends! Tu ne pouvais pas te promener avec une moitié de robe!

Elle replaça lentement une de ses jolies mèches rose derrière son oreille percée et pinça les lèvres un moment. Elle se demanda bien ce qu'elle aurait fait à la place de Lise. Elle leva un regard vicieux sur Lise en arquant un sourcil, sourire en coin.

-Et... qu'est-ce qui est arrivé avec ton joli Alec? Me dis pas qu'il t'a si simplement reconduite chez toi!

Elle la fixa droit dans les yeux avec se petit sourire moqueur qui sait tout, enfin, qui aime déchiffrer la vérité. Elle devrait la tirer aux cartes un de ces jours! Lise devait avoir bien des choses à montrer.

''..Et cela aurait été très impoli de ma part...je veux dire, cette dame n'était pas du tout obligé de me prêter cette robe. Je me demande bien si cette générosité naïve est typique des gens de la campagne.'' dit-elle avec une pointe de snobisme.

Devant le regard que lui accorda Reed-Lay, Lise rougit de plus belle.
''RAY!'' s'indigna-t-elle, outrée.

Lise était une femme respectable... Oui bon enfin pas sous tous les plans bien évidemment. Et peut-être l'idée lui avait-elle peut-être, un peu, effleuré l'esprit.

''Déjà ce n'est pas ''mon '' Alec.'' dit-elle, les joues en feu. ''Il m'a simplement reconduit. Rien de plus! Et puis ... Et puis ce n'est pas mon genre de faire ce genre de chose!''
Elle reprit quelque peu ses esprits avant de se pencher vers Ray.

''Tu l'aurais emmené dans ton appart toi?''
Lise avait baissé le ton cette fois, comme si elle avait peur qu'on l'entende.

''..Et cela aurait été très impoli de ma part...je veux dire, cette dame n'était pas du tout obligé de me prêter cette robe. Je me demande bien si cette générosité naïve est typique des gens de la campagne.''

Ray arqua un sourcil sceptique en dévisageant Lise. La générosité naïve... Typique de la campagne? Et elle parlait sérieusement en plus! Reed-Lay leva les yeux au ciel, souriant en coin légèrement. Ce qu'elle était tête enflée! C'est bien ce qui lui plaisait par contre.

''RAY!''

Ray gloussa légèrement devant l'air idiot et embarrassé de son amie,

''Déjà ce n'est pas ''mon '' Alec. Il m'a simplement reconduit. Rien de plus! Et puis ... Et puis ce n'est pas mon genre de faire ce genre de chose!''

-Ah non? fit-elle sérieusement en plissant le front.

''Tu l'aurais emmené dans ton appart toi?''

Ray se pencha à son tour vers Lise en lui offrant un regard aguicheur, sourire sur ses belles lèvres pulpeuse dans une moue sensuelle.

-Il est beau? souffla-t-elle ironique pour répondre à la question de Lise.

"non ." Repeta-t-elle, cramoisie." Non ce n'est pas mon genre."

Mais pour qui la prenait-elle? Pour ce que tu es, fit une petite voix dans sa tête. Lise la fit aussitôt taire. Avant de répondre , plus calmement à sa bonne amie:

"Heum... Dans son genre . On peut dire cela."

Elle chercha à feindre l'indifférence

"Mais répond."

Elle y avait penser ... Honte à elle! La jeune femme était bien loin de s'imaginer qu'elle reverrait Alec dans les jours qui suivraient.

"Je... Je l'ai embrassé sur la joue pour le remercier." Finit-elle par avouer. "C'est tout."

Il avait été si gentil avec elle, la jeune secrétaire en était encore troublée. En plus, il lui avait proposé de faire de la moto ... Encore! C'était un peu effrayant, mais elle souhaitait qu'il l'appel très bientôt.

"C'est à peine s'il m'a regardé de toute façon. Je ne penses pas être son genre."

"Heum... Dans son genre . On peut dire cela."

Ray sourit moqueusement sans quitter Lise des yeux de son petit air arrogant et scrutateur.

"Mais répond."

-Sincèrement, s'il est plutôt pas mal, je vois pas le problème! Lança-t-elle dans un gloussement.

"Je... Je l'ai embrassé sur la joue pour le remercier. C'est tout."

Ray éclata de rire.

-Petite dévergondée! siffla-t-elle avant de ricaner.

Lise était vraiment marrante quand elle ne le voulait pas! Ray posa ses grands yeux rose sur Lise et sourit en coin. Avait-elle eu un coup de foudre par hasard?

"C'est à peine s'il m'a regardé de toute façon. Je ne penses pas être son genre."

Reed-Lay cessa tout ce qu'elle faisait et s'accouda à sa petite table, posant son menton sur ses doigts gracieux.

-Lise, regarde-toi! Tu as tout ce que tu veux, tu es superbe, je suis certaine qu'il n'a pas été indifférent à ton charme, mais disons qu'il est surement plus poli que les hommes qu'il t'arrive de côtoyer?

Elle arqua un sourcil et prit son air sérieux, ses belles lèvres pulpeuses s'étirant dans une moue sceptique.

"Oh! Mais les hommes qui m'entourent sont tous très bien élevé!"

Sauf Monsieur Grincheux qui était passé l'autre jour à la mairie. Elle avait rarement vu une personne aussi désagréable et impoli! Heureusement que monsieur Nokomis était intervenu, car elle n'aurait rien pu tirer de cet énergumène.

Lise baissa les yeux qu'elle avait bordé de longs cils noirs.

"mais j'aimerais que tu ais raison..."

Alec ne ressemblait aucunement aux autres messieurs qu'elle pouvait rencontrer tous les jours. Il semblait plus désinvolte. Elle ne le voyait aucunement porter des costumes cravates hors de prix, fréquenter la haute société de Ténébris ou discuter de politique autour d'un verre de bourbon.

Mais dans la même ordre d'idée, elle ne le voyait pas non plus fréquenter les femmes dans son genre. Il avait dû la trouver trop hautaine ou trop superficielle.

"Mais... J'ai cru comprendre qu'il m'appellerait éventuellement."

"Oh! Mais les hommes qui m'entourent sont tous très bien élevé!"

Ray leva les yeux au ciel en soupirant. Ce qu'elle était naïve!

-Tu sais ce que je veux dire, grommela-t-elle en plissant ses jolis yeux rose et brillant d'or.

"mais j'aimerais que tu ais raison..."

Ray laissa tomber doucement ses épaules et ses mains agrippèrent celles, plutôt jolies, de Lise. Elle la regarda droit dans les yeux et lui offrit un large sourire.

-J'ai souvent raison! Je te tirerai aux cartes un de ces jours si tu veux, fit-elle avant de lâcher ses mains pour terminer son minutieux travail.

"Mais... J'ai cru comprendre qu'il m'appellerait éventuellement."

Ray leva ses yeux vers Lise et lui montra ses dents dans un sourire béat.

-Ah! Je savais que tu m'avais pas encore tout dit! Tu sembles nerveuse, minauda-t-elle en se penchant au-dessus de la table. Tu n'aurais pas un petit quelque chose pour ton Alec? fit-elle avec son sourire aguicheur, se dandinant sur sa chaise, le regard brillant de malice et d'ironie.

"Pff! Tout de même...

! " s'offusqua Lise, piquant un fard.

Lise avoir quelque chose pour un homme qui n'était pas de son niveau social? Franchement, Ray la connaissait bien mal si elle pensait que c'était le cas.

Pourquoi faisait-il aussi chaud tout à coup. Sourcils froncés, Lise leva le menton.

"Mais bon, je parles, je parles... Et je ne te demandes même pas ce que tu as de neuf." Dit-elle, changeant tout de suite de sujet.

Assez parler de cette histoire de toute façon. Ce n'était pas comme si Alec avait vraiment l'impression de la rappeler de toute façon. Tout de même. Et puis, lorsqu'elle pensait à lui, il y avait toujours ce trouble inadmissible qui se saisissait d'elle sans qu'elle ne puisse identifier de quoi il s'agissait.

"Tu as des potins pour moi?" S'enquit la jeune secrétaire, retrouvant sa légèreté.

"Pff! Tout de même... ! "

Ray arqua un sourcil un mince sourire en coin en l'observant. Les expressions s’alignèrent une après l'autre et Ray suivit ces changements d'émotion avec amusement. Lise était une très mauvaise menteuse!

"Mais bon, je parles, je parles... Et je ne te demandes même pas ce que tu as de neuf."

La jeune fille roula des yeux avant de sourire avec ironie. Elle fronça les sourcils en réfléchissant, sérieusement, rien d'intéressant ne se passait dans sa vie en ce moment... Sauf peut-être sa rencontre avec l'étrange ermite dans la forêt...

"Tu as des potins pour moi?"

Elle sourit avec amusement avant de faire une moue pensive et d'hausser les épaules.

-Vite comme ça... Pas vraiment, tout est plutôt relaxe dans ma vie, tu sais. Je ne sors pas beaucoup en fait, je devrais essayer de sortir plus souvent et de rencontrer des gens, je suis sur que ça me ferait un bien fou!

Elle ricana avant de regarder Lise le regard brillant.

-Il y a un truc vraiment étrange qui m'est arrivé pas longtemps! J'étais partie faire un jogging et j'ai décidé d'aller dans la forêt. Il s'est mis à pleuvoir et je me suis aventurée dans la forêt un moment en me servant des feuilles des arbres pour me protéger de la pluie...

Elle resta songeuse un moment en fronçant les sourcils et pinça les lèvres.

-Je suis tombée sur quelqu'un de vraiment bizarre! Il était là au froid d'automne en petite chemise détrempé... Il cueillait des légumes... Et il avait l'air vraiment bizarre, il parlait super bien comme... comme un genre de prince! Et il avait des manières étranges un peu maladroites et nerveuses.

Elle sourit avec amusement avant d'hausser les épaules.

-Un ermite de la forêt, ajouta-t-elle tout sourire. Il vivait dans une minuscule maison et... Ses grands yeux roses prirent des proportions exagérées, il était gigantesque! Tellement grand! et maigre! Une grande échalote! avec des cheveux super long!